Grand Est

Le Grand Est[1] est une région administrative française résultant de la fusion des anciennes régions Alsace, Champagne-Ardenne[Note 2] et Lorraine. Elle compte 5 550 389 habitants[2] en 2020 et réunit, sur 57 441 km2, des territoires de l'Europe rhénane (l'Alsace, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle et l'Est des Vosges) à l'est et des territoires du bassin parisien (les Ardennes et la Marne) à l'ouest, séparés par la diagonale du vide (qui inclut majoritairement des territoires de la Haute-Marne, de l'Aube et de la Meuse).

Cet article concerne la région administrative. Pour la notion géographique, voir Grand Est français.

Grand Est

Logo du conseil régional Grand Est.
Administration
Pays France
Préfecture Strasbourg
Départements et collectivités territoriales Ardennes (08)
Aube (10)
Marne (51)
Haute-Marne (52)
Meurthe-et-Moselle (54)
Meuse (55)
Moselle (57)
Collectivité européenne d'Alsace (67/68)
Vosges (88)
Arrondissements 38
Cantons 200
Communes 5 121
Conseil régional Conseil régional du Grand Est
Président du conseil régional Jean Rottner (LR)
2021-2028
Préfet Josiane Chevalier
ISO 3166-2 FR-GES
Démographie
Gentilé Alsaciens
Champenois (ou Champardennais)
Lorrains[Note 1]
Population 5 550 389 hab. (2018)
Densité 97 hab./km2
Rang (population) 6e sur 18
Langues
régionales
Alsacien
Champenois
Francique lorrain
Lorrain roman
Franc-comtois
Wallon
Géographie
Superficie 57 441 km2
Rang 5e sur 18
Localisation
Liens
Site web grandest.fr

    Sa plus grande ville est Strasbourg qui est aussi le chef-lieu de la région[3]. L'Eurométropole de Strasbourg, qui accueille plusieurs institutions internationales, est la plus grande intercommunalité de la région avec ses 500 000 habitants. Son aire urbaine totalise plus de 15% de la population du Grand Est. Elle est suivie par la communauté urbaine du Grand Reims, Mulhouse Alsace Agglomération[4], la Métropole du Grand Nancy[5] et l'Eurométropole de Metz qui comptent toutes plus de 200 000 habitants.

    La région Grand Est, qui regroupe les régions culturelles et historiques d'Alsace, de Lorraine et de Champagne, se partage entre une zone de tradition latine et une zone de tradition germanique[Note 3]. L'Alsace-Moselle est par ailleurs soumise à un droit local qui se substitue au droit général français dans certains domaines depuis 1919. Ce territoire, berceau de La Marseillaise, a eu une influence considérable dans la construction nationale française sous la Troisième République par le revanchisme que sa perte, à la suite de la défaite face à la confédération prussienne, a provoqué. Sur le plan culturel, des traditions vivaces comme la fête de la Saint-Nicolas, le lapin de Pâques ou encore les marchés de Noël sont communes à une partie importante de la population du Grand Est.

    La région a une forte dimension industrielle. Frontalière avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne et la Suisse, elle est particulièrement ouverte aux marchés internationaux. Le Rhin, à l'est, est la colonne vertébrale de la mégalopole européenne et l'axe majeur des échanges économiques du continent. Il a le statut de fleuve international depuis le congrès de Vienne (1815). Les ports fluviaux de Strasbourg, Mulhouse, Metz et Nancy permettent ainsi le transfert de marchandises directement vers et depuis les ports de Rotterdam et Anvers situés sur la « rangée nord-européenne », par le Rhin, la Moselle et le réseau des canaux, tandis que l'EuroAirport, aéroport franco-suisse et unique plateforme aéroportuaire binationale au monde, complète cette connexion à l'international.

    Sa création ne s'est pas faite sans opposition, notamment en Alsace[6],[7] où elle reste vivace[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14].

    Les collectivités territoriales du Haut-Rhin et du Bas-Rhin fusionnent le , à la suite de la loi no 2019-816 du [15] pour former la collectivité européenne d'Alsace, qui bénéficie de certaines compétences particulières (notamment en matière de coopération transfrontalière et de promotion du bilinguisme). Une telle évolution interroge et inquiète les élus des autres départements sur le maintien éventuel de l'Alsace dans le Grand Est et le devenir même de la région [16],[17],[18],[19]. Le 25 janvier 2021, Frédéric Bierry, président de la nouvelle collectivité européenne d'Alsace, appelle en effet au démantèlement de la grande région, en s'appuyant sur les critiques du premier ministre Jean Castex vis-à-vis de la réforme territoriale [20]. Différents élus de la Grande Région, dont le sénateur Jean-Louis Masson[21], ou l'ancien président de la région Lorraine Jean-Pierre Masseret, émettent le même souhait[22], l'avenir de la région posant de réelles interrogations[23],[24].

    Toponymie

    Carte de la région avec ses départements, montrant les provinces et États qui existaient sur son territoire au XVIIIe siècle.

    Le nom provisoire retenu par la loi était « Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine », une juxtaposition des noms des anciennes régions par ordre alphabétique. Ce nom temporaire est parfois abrégé en ALCA ou ACAL dans les médias.

    Le nouveau nom définitif « Grand Est » a fait l'objet d'un décret en Conseil d'État le [25], sur proposition du conseil régional de la région fusionnée[26] qui a soumis la dénomination au débat et au vote en séance plénière le , cette dénomination ayant été adoptée avec 104 voix[27].

    Le nom Grand Est permet également de faire subsister les trois régions historiques. Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, dont les noms apparaissent sur le logo de la grande région, constituent le Grand Est de la France.

    Avant le débat au conseil régional, le nom a été soumis à des sondages et à un plébiscite par internet.

    Différents noms comme « Nord-Est », « Grand Est Europe », « Cœur d'Europe », « Austrasie »[28],[29], « Eurorégion Est »[28], « Lotharingie »[30] ou encore « Est Europe »[28] ont été évoqués.

    D'une manière générale, les médias ont utilisé spontanément le nom « Grand Est » pour désigner la nouvelle région fusionnée[31],[32],[33].

    Une consultation conjointe de France 3 Champagne-Ardenne et France 3 Lorraine a montré que le nom « Région Grand Est » arrivait en tête parmi les sondés avec 29,38 % des votes[34]. Un sondage de L'Est républicain a également placé « Grand Est » en tête avec 43 % des votes[35].

    Bien que le nom « Grand Est » soit arrivé largement en tête au sein de la population, le comité d'experts chargé de recenser et de filtrer les propositions de nom l'a exclu et a choisi de soumettre au vote trois noms inédits[36] dont la pertinence est remise en question[37],[38],[39].

    L’exécutif régional s’est finalement réuni lundi 14 mars et a acté à l’unanimité l’intégration de « Grand Est » dans les propositions aux citoyens[40]. Les quatre noms retenus étaient donc les suivants[41] :

    • Rhin-Champagne, dont la première partie fait référence au Rhin. Le fleuve délimite la région à l'est et ses affluents (notamment la Moselle et l'Ill) traversent l'Alsace et la Lorraine. La seconde partie fait référence à la Champagne qui couvre l'ouest de la région. Ce nom aurait une bonne image à l'international[39]. La Lorraine était escamotée dans cette appellation.
    • Acalie, un néologisme issu de l'acronyme ACAL[39].
    • Nouvelle-Austrasie, inspiré du nom du royaume mérovingien d'Austrasie.
    • Grand Est, un nom rappelant la situation géographique de la nouvelle entité territoriale en France.

    À la suite du vote de la population par Internet, l'appellation « Grand Est » a été plébiscitée avec plus de 75 % des suffrages sur les 277 000 votes enregistrés[42].

    Gentilé

    Les habitants du Grand Est n'ont pas d'appellation reconnue officiellement. Ils demeurent Alsaciens, Champenois ou Champardennais, et Lorrains.

    L'INSEE emploie toutefois le terme Grands-Estois en 2017[43] et Grandestois en 2019[44] ; divers médias utilisent également le nom Grand-Estois[45],[46] ainsi que Grand-Estiens[47],[48] depuis 2016.

    Géographie

    Situation

    La région est limitrophe de la Belgique et du Luxembourg au nord, de l'Allemagne au nord-est et à l'est, de la Suisse au sud-est, de la Bourgogne-Franche-Comté au sud, et de l'Île-de-France et des Hauts-de-France à l'ouest. Le point central de la région est situé à Void-Vacon, à l’angle des rues Jeanne-d’Arc et de Strasbourg[49]. À l'est, elle est bordée par le Rhin, axe majeur de la communication et des échanges économiques en Europe, qui a le statut d'eaux internationales depuis le congrès de Vienne (1815). L'usage du fleuve est piloté par la commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) siégeant à Strasbourg.

    La région est à cheval entre le Bassin parisien à l'ouest et l'Europe rhénane à l'est, ces deux zones étant séparées par la diagonale du vide ou diagonale des faibles densités qui la traverse.

    Hydrographie

    Bassins-versants français.

    Le Grand Est s'étend sur les bassins-versants de la Seine, de la Meuse et du Rhin[Note 4],[Note 5]. La gestion de la Seine est confiée à l'Agence de l'eau Seine-Normandie, tandis que celle du Rhin et la Meuse relève de l'Agence de l'eau Rhin-Meuse, sise à Metz.

    La Marne et l'Aube sont les principaux affluents de la Seine, tandis que la Moselle et l'Ill sont les principaux affluents du Rhin, dans la région.

    La Meuse prend sa source en Champagne-Ardenne, au Châtelet-sur-Meuse.

    Les grands lacs de Seine, situés pour partie en Champagne-Ardenne, contribuent à la régulation de la Seine, avant qu'elle ne rejoigne Paris.

    La nappe phréatique rhénane dans la plaine d'Alsace, et plus généralement dans le fossé rhénan constitue la plus grande réserve d'eau douce d'Europe. Le Saulnois présente des mares salées remarquables, uniques en France continentale[50], où poussent des plantes halophiles telles que la salicorne.

    Démographie

    Densité de population.

    La région compte 5 559 051 habitants (population municipale au 1er janvier 2015) d'après le journal officiel[2]. La population est essentiellement concentrée à l'est, dans la partie rhénane, le long du Rhin, de ses affluents (la Moselle en Lorraine et l'Ill en Alsace) et de ses sous-affluents. La partie située dans le bassin parisien à l'ouest est moins peuplée et plus rurale. La diagonale du vide (ou diagonale des faibles densités), qui traverse la France de l'Ardenne aux Pyrénées, atteint dans la région ses plus faibles densités de population dans la Meuse (31 hab./km2), dans l'Aube (51 hab./km2) et en Haute-Marne (29 hab./km2). Le département des Ardennes est couvert lui aussi par la diagonale du vide mais sa population réside majoritairement à l'ouest dans le bassin parisien. Le département des Vosges est dans une situation similaire, la partie ouest étant occupée par la diagonale du vide mais l'est appartient au sillon mosellan, partie lorraine de l'Europe rhénane. À l'inverse, l'Alsace (229 hab./km2), située en bordure du Rhin, fait partie des territoires les plus densément peuplés de France. Cette densité de population est encore plus forte en plaine, l'Alsace étant couverte par des massifs montagneux à l'ouest et au sud.

    En 2016, le Grand Est compte 770 500 individus dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté[51].

    Département Population
    (2018)
    Densité
    (hab./km2)
    Départements dont la population est majoritairement située
    dans l'Europe rhénane :
    Meurthe-et-Moselle (54)733 469140
    Moselle (57)1 043 524168
    Alsace (67/68)1 898 533229
    Vosges (88)366 11264
    Départements dont la population est majoritairement située
    dans l'ex-espace urbain de Paris :
    Ardennes (08)271 84554
    Marne (51)567 46270
    Départements dont la population est majoritairement située
    dans la diagonale des faibles densités :
    Aube (10)310 02051
    Haute-Marne (52)174 06929
    Meuse (55)185 35531
    Comparaison des départements de la région
    Source INSEE[52].

    L'évolution de la population est positive, elle montre une progression depuis 1968. Cette évolution est toutefois très inégale, les régions frontalières de la partie rhénane connaissent une nette progression de leur population tandis que le reste de la région connaît une stagnation, voire un déclin démographique.

    Évolution démographique de la région Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine
    Source : INSEE / Historique des populations légales depuis 1968.

    Les aires urbaines de Metz, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg dépassent les 250 000 habitants. À l'extrême-ouest, Reims a un temps été incluse dans le grand bassin parisien défini par l'INSEE[53]. Les quatre autres, villes de l'Europe rhénane situées de part et d'autre du massif des Vosges, font partie de la mégalopole européenne.

    Les aires urbaines de moindre taille mais dépassant les 100 000 habitants sont celles de Thionville, Troyes, Colmar, Charleville-Mézières et aire urbaine de Sarrebruck-Forbach.

    Les communes de plus de 20 000 habitants dans la grande région.
    Liste des communes de plus de 20 000 habitants de la région
    Nom Code
    Insee
    Département Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Strasbourg 67482 Bas-Rhin 78,26 284 677 (2018) 3 638
    Reims 51454 Marne 46,90 182 211 (2018) 3 885
    Metz 57463 Moselle 41,94 116 581 (2018) 2 780
    Mulhouse 68224 Haut-Rhin 22,18 108 942 (2018) 4 912
    Nancy 54395 Meurthe-et-Moselle 15,10 104 885 (2018) 6 946
    Colmar 68066 Haut-Rhin 66,57 68 703 (2018) 1 032
    Troyes 10387 Aube 13,20 61 996 (2018) 4 697
    Charleville-Mézières 08105 Ardennes 31,44 46 391 (2018) 1 476
    Châlons-en-Champagne 51108 Marne 26,50 44 246 (2018) 1 670
    Thionville 57672 Moselle 49,86 40 477 (2018) 812
    Haguenau 67180 Bas-Rhin 182,59 34 789 (2018) 191
    Épinal 88160 Vosges 59,24 32 223 (2018) 544
    Schiltigheim 67447 Bas-Rhin 7,63 33 069 (2018) 4 334
    Vandœuvre-lès-Nancy 54547 Meurthe-et-Moselle 9,46 30 009 (2018) 3 172
    Illkirch-Graffenstaden 67218 Bas-Rhin 22,21 26 830 (2018) 1 208
    Saint-Dizier 52448 Haute-Marne 47,69 23 382 (2018) 490
    Épernay 51230 Marne 22,69 22 330 (2018) 984
    Chaumont 52121 Haute-Marne 55,26 21 990 (2018) 398
    Forbach 57227 Moselle 16,32 21 652 (2018) 1 327
    Montigny-lès-Metz 57480 Moselle 6,70 21 749 (2018) 3 246
    Sarreguemines 57631 Moselle 29,67 20 820 (2018) 702
    Saint-Louis 68297 Haut-Rhin 16,85 21 646 (2018) 1 285

    Cinq grandes agglomérations

    La métropolisation du Grand Est autour de grandes aires urbaines dont la dynamique est pilotée par diverses formes d'établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).

    L'acte III de la décentralisation renforce essentiellement deux types de collectivités : la région grâce à la loi NOTRe et l'intercommunalité grâce à la loi MAPTAM. Le premier volet a donné lieu à la création de la grande région tandis que le second est axé sur les grandes agglomérations régionales. La région Grand Est compte en effet cinq grandes agglomérations de plus de 200 000 habitants au centre de grandes aires d'attraction des villes dépassant toutes 350 000 habitants. Il s'agit de Strasbourg, Metz, Nancy, Mulhouse et Reims.

    Ville intra-murosUnité urbaine 2018
    (habitants)[54]
    Aire d'attraction des villes 2018

    (habitants)[55]

    Strasbourg473 638846 450
    Nancy286 565510 496
    Metz285 930367 851
    Mulhouse247 065409 981
    Reims215 729354 618

    Ces agglomérations concentrent l'essentiel des services déconcentrés de l'État, des zones commerciales, des infrastructures culturelles, des zones industrielles, des technopoles, des ports fluviaux et des infrastructures aéroportuaires. Afin de piloter la dynamique de ces grandes agglomération (politique de l'habitat, de mobilité, aménagement du territoire, etc.), une partie importante des communes qui les composent se sont donc regroupées au sein des cinq établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) suivants (population municipale au recensement de 2017) :

    Quatre de ces intercommunalités ont choisi de coordonner leur action dans le cadre de territoires plus vastes. Ainsi, la métropole du Grand Nancy et l'Eurométropole de Metz se sont regroupées (avec deux autres agglomérations lorraines[56]) au sein du pôle métropolitain européen du Sillon lorrain tandis que l'Eurométropole de Strasbourg et Mulhouse Alsace Agglomération (ainsi que trois autres agglomérations alsaciennes[57]) ont fondé le pôle métropolitain d'Alsace.

    Strasbourg

    L'agglomération strasbourgeoise est située dans la collectivité européenne d'Alsace et compte 467 438 habitants en 2017, au cœur d'une aire urbaine de 1 242 186 habitants (802 437 habitants pour la partie française). Elle est centrée sur la commune de Strasbourg et sur l'Eurométropole de Strasbourg. Cette dernière fait partie de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, qui compte 1 006 000 habitants sur un territoire de 2 445 km2 représentant 107 communes. Parmi les principaux projets de cet Eurodistrict figure le projet de l'Écocité « Strasbourg – Métropole des deux rives » visant à établir une métropole transfrontalière, à travers notamment le développement des transports publics transfrontaliers.

    Les serments de Strasbourg du sont considérés comme l'« acte de naissance de la langue française »[58],[59],[60]. Johannes Gutenberg y commence ses premiers travaux sur l'imprimerie entre 1434 et 1444. Son université est fondée en 1538. La ville devient française en 1681 et la Marseillaise y est écrite par Rouget de Lisle dans la nuit du au . Sous domination allemande entre 1871 et 1918, la ville est la capitale de l'Alsace-Lorraine (Reichsland Elsaß-Lothringen). Strasbourg connait alors à cette époque d'importants bouleversements urbanistiques grâce notamment à la volonté du gouvernement berlinois qui veut faire d'elle la vitrine du savoir-faire allemand. Sa Neustadt (nouvelle ville) est l'un des plus beaux exemples de l'architecture germanique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

    Aujourd'hui Strasbourg est le chef-lieu de la région mais aussi le siège de multiples institutions européennes et internationales et à ce titre, elle est une des capitales de l'Union européenne. Elle est ainsi l’une des seules villes avec Genève, La Haye, Montréal et New York, à être le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un pays[61]. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France après Paris[62]. Le port autonome de Strasbourg est le deuxième port fluvial de France. Strasbourg est aussi, deuxième place bancaire et financière[63] et, en raison de la présence des sièges du Conseil de l’Europe et du Parlement européen et de 75 ambassades et représentations diplomatiques, la seconde place diplomatique de France après Paris[64].

    Son centre-ville, situé sur la Grande Île, est entièrement inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, deuxième cathédrale la plus visitée de France avec plus de 4 millions de visiteurs par an[65], ainsi que le quartier de la Petite France[66].

    Strasbourg est aussi une ville étudiante de dimension internationale[67] grâce à son université qui est la seule de France en dehors de Paris à figurer dans le top 100 du classement de Shanghai et qui a accueilli dix-huit prix Nobel mais aussi grâce à ses grandes écoles dont le Cuej, l'École nationale d'administration, Sciences Po, l'EM, l'INSA, l'International Space University ou encore l'ISEG Business & Finance School. Strasbourg est une importante ville de garnison avec, entre autres, le Centre de formation interarmées au renseignement, l'état-major du corps de réaction rapide européen, le commandement du renseignement, l'état-major de la 2e brigade blindée, la 2e compagnie de commandement et de transmissions et le 291e Jägerbataillon allemand.

    Sur le plan culturel, Strasbourg n'est pas en reste avec de nombreux établissements de rayonnement national. Le théâtre national de Strasbourg, l'opéra national du Rhin, la bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, seconde bibliothèque patrimoniale de France[68], ainsi que de nombreux établissements culturels municipaux.

    Nancy

    L'agglomération nancéienne, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et à 150 km à l'ouest de Strasbourg, est centrée sur la commune de Nancy et le Grand Nancy, seconde métropole régionale à compter du [5]. En 2017, elle compte 286 041 habitants[69], au cœur d'une aire urbaine de 435 356 habitants. Fondée au XIe siècle par Gérard d'Alsace, Nancy devient peu après la capitale du duché de Lorraine et le reste jusqu'au rattachement de celui-ci au royaume de France en 1766. Le 5 janvier 1477, René II met fin aux ambitions de Charles le Téméraire lors de la bataille de Nancy. La capitale ducale bénéficie d'une période de prospérité sous le dernier duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski, qui y fait construire la célèbre place Stanislas, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO avec les places de la Carrière et d'Alliance.

    L'urbanisation de Nancy est originale : au cœur initial de la ville édifiée au Moyen Âge fut jouxtée, sous le règne de Charles III, la ville-neuve, un projet urbanistique particulièrement innovant pour l'époque. Ces deux villes étaient fortifiées indépendamment : les huit portes fortifiées encore présentes aujourd'hui, dont la plus ancienne est la fameuse porte de la Craffe (XIVe siècle), en sont le témoignage. Les deux villes furent reliées au XVIIIe siècle par le complexe urbanistique voulu par Stanislas. La ville possède un riche patrimoine préservé par l'intermédiaire d'un vaste secteur sauvegardé de 166 hectares, englobant la vieille-ville, l'ensemble XVIIIe siècle et la ville-neuve. Le palais des Ducs de Lorraine ainsi que l'église des Cordeliers, lieu de sépulture des ducs, furent classés dès 1840, sur la première liste des Monuments Historiques. Nancy connaît un important essor démographique après le rattachement de l'Alsace et de la Moselle à l'Allemagne en 1871 avec l'installation de nombreux optants, parmi lesquels un grand nombre d'intellectuels et d'industriels. Grâce à l'École de Nancy, la cité ducale devient à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle l'un des principaux foyers de l'Art nouveau, mouvement artistique dont elle conserve aujourd'hui de nombreux bâtiments classés dont le plus emblématique est la villa Majorelle. Ce riche passé artistique et historique a fait de Nancy une ville de musées avec le Musée Lorrain, le Musée des Beaux-Arts, le Museum-Aquarium et le Musée de l'École de Nancy, et de culture avec notamment l'opéra national de Lorraine mais aussi le Zénith, le ballet National de Lorraine et le théâtre de la Manufacture. C'est aussi une ville verte avec de nombreux parcs dont les plus connus sont le parc de la Pépinière, situé juste derrière la place Stanislas, et le parc Sainte-Marie qui a accueilli l'exposition internationale de l'Est de la France en 1909. Par ailleurs, Nancy devrait devenir, d'ici 2020, la plus grande commune thermale de France[70].

    L'agglomération de Nancy est aujourd'hui un important centre universitaire grâce aux nombreuses facultés et ses neuf[71] écoles d'ingénieurs de l'Université de Lorraine (dans le top 300 du classement de Shanghai), dont elle abrite le siège et la plus grande partie des infrastructures, mais aussi des écoles telles que le campus franco-allemand de Sciences Po Paris, AgroParisTech, l'école nationale supérieure d'architecture ou encore l'alliance Artem qui regroupe l'école des Mines, l'ICN et l'école nationale supérieure d'art. Elle abrite aussi un important pôle de santé publique et universitaire et privé. Le technopôle de Nancy-Brabois, l'un des premiers aménagés en France, est un lieu privilégié pour l'implantation des complexes universitaires et hospitaliers, ainsi que pour les entreprises. Nancy est d'ailleurs le siège de plusieurs directions régionales de l'État et de grands groupes comme EDF ou Pertuy Construction, et la 5e place financière de France[72]. C'est également une ville de garnison avec la Direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières interarmées et la Base aérienne 133 Nancy-Ochey.

    Metz

    L'agglomération messine est située au nord-est de la région et à 150 km à l'ouest de Strasbourg, dans le département de la Moselle. Elle est centrée sur la commune de Metz, préfecture du département de la Moselle et de l'ancienne région Lorraine, et l'Eurométropole de Metz. Elle comptait 286 510 habitants en 2016 au centre d'une aire urbaine de 391 187 habitants. Cette cité, dont les fondations remontent à avant l'époque gallo-romaine, a longtemps été au cœur de tensions politiques et économiques entre les mondes français et allemand.

    Au début du Moyen Âge, Metz devient la capitale du royaume franc d'Austrasie, ainsi qu'un centre commercial et culturel de premier ordre, notamment car étant le berceau de la dynastie carolingienne. Au temps du Saint-Empire germanique, la ville s'érige en république autonome, enrichie par le commerce et la rente. Convoitée puis conquise par le Royaume de France, elle perd son indépendance mais devient un réel enjeu stratégique qui en fait une des principales places fortes du royaume ; pour Vauban, elle « défend l'État ». L'annexion allemande survint en 1871, après la toute première prise de la ville par l'ennemi : la résistance multiséculaire de la cité lui avait valu le surnom de pucelle. Le début du XXe siècle est alors marqué par une modernisation urbaine aux allures germaniques. La physionomie de la ville est alors partagée entre une vieille-ville classique et gothique, accueillant la cathédrale Saint-Étienne, et le quartier impérial, une nouvelle ville représentative de l'architecture wilhelmienne[73]. Après-guerre, Metz verra un développement et un accroissement démographique continus jusque dans les années 2000 ; ce développement s'accompagne d'un forte poussée urbaine et de la création de la première université moderne de la ville en 1969. L'urbanisation massive va aussi être le terreau de la mise en place d'une politique d’écologie urbaine[74],[75],[Note 6] depuis les années 1980, matière dont la ville est pionnière en France.

    Aujourd'hui, l'agglomération voit se développer des lieux consacrés à l'art contemporain, comme le centre Pompidou-Metz ou la plateforme TCRM-Blida et, en parallèle, un pôle centré sur les activités et les technologies de l’information et de la communication. Le pôle universitaire de Metz, uni depuis 2012 à celui de Nancy sous le nom d'Université de Lorraine, s'accompagne de l'implantation sur le technopôle d'écoles prestigieuses comme l'ENSAM ParisTech, CentraleSupélec, l'école nationale d'ingénieurs et GeorgiaTech Lorraine. Dans les années 2010, des politiques de grands travaux permettent encore de moderniser massivement la ville et de contribuer à son développement et son rayonnement. Malgré le départ et la dissolution de plusieurs unités dans le cadre de la réforme de la carte militaire, Metz reste une importante ville de garnison avec, entre autres, l'état-major interarmées de la zone de défense et de sécurité Est, la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information, le 3e régiment de hussards, le détachement du 6e régiment du matériel et le 1er régiment du service militaire volontaire.

    Mulhouse

    L'agglomération mulhousienne[76] située à 100 km au sud de Strasbourg, compte 248 789 habitants[77] qui résident à 45 % (110 370 habitants) intra muros[78] et à 55 % (136 141 habitants) dans sa banlieue, ce qui provoque une importante migration pendulaire. Elle est centrée sur la commune de Mulhouse et sur la communauté urbaine appelée Mulhouse Alsace Agglomération (M2A). Son aire urbaine compte 285 948 habitants et la zone d'emploi regroupe 432 083 habitants[79]. Elle fait partie de RegioTriRhena, la plate-forme trinationale (France, Allemagne, Suisse) de coopération politique dans la région du sud du Rhin Supérieur regroupant 2,3 millions d'habitants. C'est la ville de France métropolitaine qui a la plus forte proportion de jeunes[80]. «Archétype de la ville fabriquée par les flux migratoires»[81] depuis la révolution industrielle, Mulhouse est une ville très cosmopolite[82]. La ville est située à proximité de l'Allemagne et de la Suisse. L'aéroport international Bâle-Mulhouse-Fribourg est le plus important du Grand Est français tandis que les ports de Mulhouse-Rhin, troisième port fluvial de France, permettent un transport de conteneurs direct entre l'agglomération et le port de Rotterdam.

    Mulhouse a longtemps été une cité-État calviniste : la République de Mulhouse[83]. Propulsée dans l'aventure industrielle en 1746 et « réunie » à la France en 1798[84], elle devint un des premiers pôles industriels d'Europe[85]. Cette identité industrielle se traduit culturellement, Mulhouse possède ainsi plusieurs musées d'envergure mondiale[86],[87] : la Cité de l'automobile[88], le musée EDF Electropolis[89] et la Cité du train[90]. L'Opéra national du Rhin et le Ballet de l'Opéra national du Rhin se produisent à La Filature et au théâtre de la Sinne. Mulhouse a vu naître et grandir le capitaine Alfred Dreyfus[91], dont l'affaire a coupé en deux la France entière. Terre de la Réforme[92], Mulhouse accueille en son cœur le temple Saint-Étienne qui est l'édifice protestant le plus haut de France[93] tandis que la tour de l'Europe, qui domine le centre-ville est le plus grand gratte-ciel du Grand Est. Du fait de la présence de l'industrie spatiale, Mulhouse est membre de la communauté des villes Ariane.

    Reims

    L'agglomération rémoise est située dans le département de la Marne et se trouve excentré de la capitale Strasbourg. Centrée sur la commune de Reims et formant une partie de la communauté urbaine du Grand Reims, elle compte 212 949 habitants au recensement de 2015, au cœur d'une aire urbaine de 322 264 habitants. Desservie par l'axe Paris - Strasbourg, Reims se situe en limite occidentale de la Champagne crayeuse. C'est la seule des cinq grandes agglomérations de la région à être située dans le grand bassin parisien, les quatre autres faisant partie de l'Europe rhénane.

    Reims est surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois ». En effet, c'est sur le futur emplacement de Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois de France pendant plus de dix siècles à partir de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825. Outre la cathédrale, le patrimoine culturel et historique de Reims est important ; il comporte de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'art et d'histoire et compte trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le champagne, inventé au XVIIe siècle par Dom Pérignon, constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise.

    Agglomérations d'importance moindre

    D'autres agglomérations, moins peuplées que les cinq citées précédemment, ont aussi une influence sur la structuration du territoire à un niveau plus local. Deux d'entre elles dépassent les 100 000 habitants. Les communes qui les composent sont regroupées au sein des intercommunalités suivantes :

    Trois autres intercommunalités ne disposent pas d'une unité urbaine de plus de 100 000 habitants mais sont néanmoins au centre d'une aire urbaine de plus de 100 000 habitants. Il s'agit des EPCI suivants :

    On peut également citer, dans un sens strictement administratif, la Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne Cités-en-Champagne (80 835 habitants en 2015) dont la ville-centre est la préfecture du département de la Marne et conserve des sièges administratifs du fait de son statut d'ancienne préfecture de la région Champagne-Ardenne.

    Climat

    Climats dans le Grand Est :
    • Climat montagnard
    • Climat océanique dégradé
    • Climat semi-continental
    • Zone soumise à l'effet de foehn

    Le massif des Vosges ainsi que le Jura alsacien ont un climat sous influence montagnarde. La végétation est composée essentiellement de conifères qui laissent place aux pâturages et plantes basses des hautes-chaumes au niveau des crêtes des Vosges.

    La partie ouest de la Champagne est soumise à un climat de type océanique dégradé, tandis que sa partie est connait un climat semi-continental. C'est dans cette zone de transition qu'a pu se développer le vignoble de Champagne, le plus septentrional de France. Le climat du reste de la région est également de type semi-continental. C'est le cas pour le sillon Lorrain, pour le nord de la plaine d'Alsace et pour la partie sud de cette dernière située face à la trouée de Belfort.

    Le centre de la plaine d'Alsace, situé entre les Vosges à l'ouest et la Forêt-Noire à l'est, est également située dans la zone climatique semi-continentale mais elle est soumise à l'effet de foehn qui rend son climat particulier. Ce phénomène se traduit par une pluviométrie moindre et des températures plus élevées l'été. L'influence de l'effet de foehn se ressent depuis le nord-ouest de la région mulhousienne (aux environs de Cernay) jusqu'au sud-ouest de Strasbourg (aux environs d'Obernai), là où l'altitude des Vosges qui font face à la plaine, est la plus élevée. C'est dans cette zone que s'étend la partie la plus importante du vignoble d'Alsace. La partie la plus exposée, appelée les collines sèches et située aux alentours de Rouffach, abrite des espèces animales et végétales liées au climat méditerranéen, une partie de la zone est protégée au sein de la réserve naturelle régionale des Collines de Rouffach. Le même phénomène est à l'origine des pelouses steppiques du nord de la forêt de la Hardt et de la forêt de Nonnenbruch.

    Nicolas Hulot, ministre de l'environnement, lance un appel en faveur de la protection du climat: « je ne peux m’accommoder d'un futur où les températures pourraient atteindre 55 °C dans l'est de la France »[94] (voir aussi #Énergie).

    Topographie et géologie

    Les ressources minières en Alsace et dans trois départements lorrains.
    Le Grand Ballon, point culminant de la région.

    Le principal massif marquant le paysage est celui des Vosges, situé entre la Lorraine et l'Alsace. Le point culminant de ce massif qui est aussi le point culminant de la région est le Grand Ballon avec 1 424 mètres d'altitude. Les Vosges montent progressivement en altitude en partant du côté lorrain mais laissent brutalement place à la plaine d'Alsace sur le versant oriental. C'est sur ce versant que se trouvent les sommets les plus élevés.

    Deux massifs de moindre importance occupent une partie du territoire de la région. Le Jura alsacien qui culmine à 816 mètres d'altitude au Glaserberg, situé à la frontière avec la Suisse, et la partie méridionale du massif ardennais qui culmine à 504 mètres d'altitude à la Croix-Scaille, située à la frontière avec la Belgique.

    Le vaste fossé rhénan s'étend sur tout l'est, dans la plaine d'Alsace. Cette plaine située entre les Vosges, la Forêt-Noire et le Jura a une altitude moyenne de 200 mètres.

    Bordée à l'est par le Rhin, la région est arrosée par la Meuse, la Moselle, la Meurthe, la Marne, la Saône et l'Ill. La Moselle prend sa source dans les Vosges et traverse le sillon lorrain tandis que l'Ill prend sa source dans le Jura alsacien et traverse la plaine d'Alsace ; ces deux rivières sont des affluents du Rhin. Les lacs naturels les plus importants sont le lac de Gérardmer, le lac d'Alfeld, le lac de Longemer, le lac Blanc, le lac de Retournemer et le lac des Corbeaux. Ils sont moins étendus que les retenues utilitaires comme le lac de Kruth-Wildenstein, le lac de Michelbach, le réservoir de Bouzey, le lac de Madine et le lac de Pierre-Percée. Les principaux lacs artificiels sont les « Grands lacs de Seine ».

    Le sous-sol de la région possède plusieurs ressources exploitées qui sont présentes dans le bassin potassique d'Alsace, le bassin ferrifère lorrain, le bassin salifère lorrain, le bassin houiller lorrain, le bassin houiller keupérien des Vosges, le bassin houiller de la vallée de Villé et le bassin sous-vosgien. Un grand nombre de minerais (argent, cobalt, plomb, arsenic ou encore cuivre) ont été exploités dans le Val d'Argent, dans les Hautes-Mynes du Thillot et dans d'autres points du massif des Vosges. Du pétrole a été exploité de façon industrielle entre 1740 et 1964 à Pechelbronn.

    Cette grande variété de reliefs, d'espaces aquatiques et de nature des sols conjuguée aux particularités climatiques locales permet l'épanouissement d'une flore et d'une faune abondante et fortement diversifiée. Des dents de mammifères, trouvées à Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine, figurent parmi les plus vieux restes de mammifères connus au monde[95].

    Environnement

    Devant le souhait exprimé par la région et les administrations régionales d'avoir un interlocuteur unique en face d'elles, les fédérations de protection de la nature d'Alsace, de Champagne-Ardenne et de Lorraine se sont fédérées au sein de France Nature Environnement Grand Est[96].

    Le bureau régional de l'Office français de la biodiversité est implanté à Moulins-lès-Metz[97]. Par ailleurs, la mission des agences de l'eau (Rhin-Meuse - sise à Châtel-Saint-Germain, près de Metz - et Seine-Normandie) est élargie à la protection de la biodiversité, non seulement aquatique, mais terrestre en général[98].

    La région Grand-Est se distingue par sa mobilisation en faveur de la protection l'environnement, et de la réduction de la consommation d'énergie en particulier[99].

    Parcs et sites naturels

    La région compte plusieurs parcs naturels au sein desquels la faune et la flore sont protégées.

    Parc naturel régional des Ballons des Vosges

    Le parc naturel régional des Ballons des Vosges, à cheval sur quatre départements : Haut-Rhin, Haute-Saône, Vosges et Territoire de Belfort, et couvrant près de 3 000 km2 est le plus grand de la région et l'un des plus vastes de France. Il abrite une faune et une flore importante : chouette de Tengmalm, faucon pèlerin, grand tétras, linaigrette gracile, œillet superbe, canneberge, droséra mais également des grands prédateurs tel le lynx boréal et le loup gris et d'autres grands mammifères comme le cerf élaphe, le chamois, le daim, le cerf sika, le cerf de Virginie, le chevreuil et le sanglier. Le parc englobe des espaces diversifiés comme les Hautes-Vosges et leurs versants boisés, les vallées vosgiennes, haut-rhinoises et comtoises, le plateau des Mille Étangs, le pays sous-vosgien et le piémont viticole alsacien mais également des milieux naturels rares, tels que les hautes-chaumes, les tourbières, les hêtraies-sapinières, les forêts collinéennes de chênes et de hêtres, les pelouses calcaires, les cours d’eau, les lacs et les étangs. Le castor, qui avait disparu, a été réintroduit et est présent notamment dans la vallée de la Doller, mais aussi dans d'autres rivières issues du massif[100]. Le dernier bouquetin du massif a été abattu dans la vallée de Munster en 1798[101],[102], l'animal n'a pas été réintroduit depuis. Le lynx boréal a été réintroduit dans les années 1980-1990 mais malgré sa densité à 1,5 à 2 lynx/100 km2, sa population se reconstitue semble encore fragile notamment en raison d'un braconnage persistant et des risques liés à la circulation automobile. Le loup gris a fait officiellement son retour dans les Vosges, le 8 juillet 2011, dans le secteur du Ventron et du col du Bonhomme[103]. Le suivi hivernal 2011-2012 a confirmé l'existence de la Zone de Présence Permanente des Hautes-Vosges s'étendant sur les départements du Haut-Rhin, des Vosges et de la Haute-Saône[104]. La présence de louveteaux a été enregistrée fin août 2013, dans la partie Haut-Rhinoise du parc[105]. Ils seraient nés en mai 2013[106], ce qui en fait la première reproduction confirmée en France en dehors des Alpes[107]. La colonisation du massif se poursuit désormais vers le nord et l'ouest et le nombre de loups augmente d'année en année.

    Parc naturel régional de Lorraine

    Le parc naturel régional de Lorraine s'étend sur 2 100 km2 dans les départements de la Meuse, de Meurthe-et-Moselle et de la Moselle. Il n'est pas continu mais coupé en deux parties et couvre davantage des zones rurales que des zones naturelles protégées. Les zones protégées sont des pelouses calcaires, des vallons forestiers, des mares salées, prairies humides, étangs et cours d’eau.

    Parc naturel régional des Vosges du Nord

    Le parc naturel régional des Vosges du Nord qui couvre 1 276 km2 est à cheval sur les départements du Bas-Rhin et de la Moselle. Il fait partie de la Réserve de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald et n'est pas centré sur le massif vosgien (dont les sommets sont à plusieurs dizaines de kilomètres plus au sud), mais seulement sur sa périphérie. Les Vosges du Nord étant considérées aussi bien comme la marche septentrionale du massif des Vosges que la part méridionale du massif de la Vasgovie. Il regroupe plusieurs milieux forestiers tels que la hêtraie, la chênaie, l'aulnaie ou encore la pinède sur tourbe qui abritent notamment le pic noir, l'aspérule odorante, le mélampyre des prés et le populage des marais. Les nombreux ruisseaux, étangs, marais, roselières, friches ainsi que les rares tourbières à sphaignes réunies au sein de la Réserve des Rochers et Tourbières du Pays de Bitche, abritent eux aussi une faune et une flore très particulière : potamots, renoncules, libellules, grèbes, locustelle et l'épipactis des marais, une gracieuse orchidée terrestre. Les forêts affectionnent les grès du Buntsandstein, caractéristiques des sols des Vosges du Nord.

    Parc naturel régional des Ardennes

    Le parc naturel régional des Ardennes couvre 1 160 km2 dans le département des Ardennes. Il est essentiellement boisé et composé de chênes, hêtres, charmes, et bouleaux[108]. De grands mammifères s'y maintiennent, tel que le cerf élaphe, ou le sanglier (un des emblèmes de ce domaine de l'ancienne déesse celte Arduinna).

    Parc naturel régional de la forêt d'Orient

    Le parc naturel régional de la forêt d'Orient s'étend sur 715 km2 dans le département de l'Aube. Ce parc abrite en son sein de grands lacs-réservoirs. Le lac Amance, le lac du Temple et le lac d'Orient font partie du système de régulation du débit de la Seine mis en place depuis le milieu des années 1960 et abritent une faune avicole abondante et très variée.

    Parc naturel régional de la Montagne de Reims

    Le parc naturel régional de la Montagne de Reims s'étend sur 530 km2 dans le département de la Marne. On y trouve la plus importante concentration de hêtres tortillards d'Europe.

    Parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne

    À ces parcs naturels régionaux s'est ajouté en 2019 le Parc national de forêts, entre Champagne et Bourgogne, couvrant 241 hectares partagés avec la région Bourgogne-Franche-Comté. Il a pour but de protéger la forêt de Châtillon-sur-Seine, la forêt d'Arc-en-Barrois et la forêt d'Auberive, représentatives d'une forêt de feuillus de plaine.

    Économie

    L'économie repose essentiellement sur l'industrie, l'agriculture et le tourisme[réf. nécessaire]. Avec 7 591 salariés, l'usine PSA de Mulhouse est le premier site industriel de la région[109] et le sixième de France, suivi par l'usine PSA de Trémery (3 442 salariés), ArcelorMittal Atlantique et Lorraine à Florange (2 650 salariés), la SOVAB (usine Renault de Batilly, 2 440 salariés) et Schaeffler France à Haguenau (2 156 salariés). Le secteur automobile est donc le premier employeur industriel de la région. Dans ce secteur, l'entreprise Bugatti, de Molsheim, est spécialisée dans les automobiles de luxe, l'allemand Smart dispose d'une usine à Hambach (en cours de revente à un autre constructeur), et le fabricant de boîtes de vitesses automatiques Punch Powerglide est installé à Strasbourg.

    Dans le secteur aérospatial, Clemessy, basée à Mulhouse, développe l’informatique industrielle du contrôle-commande du remplissage pour le lanceur Ariane ainsi que la séquence synchronisée du compte à rebours. Toujours dans l'industrie lourde, l'Alsace dispose d'une forte tradition ferroviaire[110]. Cet héritage est toujours présent de nos jours avec De Dietrich Ferroviaire (groupe Alstom) à Reichshoffen, Lohr Industrie à Duppigheim et Geismar à Colmar.

    Dans le domaine des produits de luxe, l'entreprise Lalique est présente à Wingen-sur-Moder et la maison Pierre Hermé présente dans le monde entier dispose toujours de sa manufacture de chocolats et de macarons en Alsace, à Wittenheim. Il y a également la cristallerie de Saint-Louis, propriété d'Hermès et renommée dans le monde entier qui fait partie de la richesse de ces produits de luxe.

    La banque coopérative Crédit mutuel a son siège à Strasbourg. L'agglomération strasbourgeoise compte plusieurs sièges sociaux dont l'équipementier Le Coq sportif à Entzheim, Puma France à Illkirch-Graffenstaden, Steelcase à Schiltigheim et Adidas France à Strasbourg.

    La ville de Sarrebourg en Moselle-Sud accueille notamment le siège et l'usine du fabricant de chaussures Mephisto ainsi que le siège français de l'enseigne de grande distribution Norma.

    Dans le secteur de Saverne, l'entreprise de matériels agricoles Kuhn emploie 1 450 salariés[111]. L'entreprise Caddie, installée à Drusenheim, exporte elle ses chariots de supermarché dans le monde entier et son nom est devenu une antonomase pour l'ensemble des produits similaires.

    Dans le secteur tertiaire, la plateforme aéroportuaire internationale de l'Euroairport représente environ 6 500 emplois[112]. Avec les ports rhénans, elle donne à la région, une ouverture internationale forte en matière de fret et de déplacements professionnels.

    La région compte plusieurs pôles de compétitivité dont notamment :

    • le pôle Alsace Biovalley (anciennement innovations thérapeutiques) à vocation mondiale qui concerne les sciences de la vie, les biotechnologies, la pharmacie. Ce pôle rassemble 81 entreprises dont la géographie va de Brest/Lyon à l'Allemagne et la Suisse[113] ;
    • le pôle automobile du futur axé autour des constructeurs PSA Peugeot Citroën, Bugatti, FAM Automobiles, Dangel Automobiles, Lohr Industries et Alstom Transport. En 2008, le budget alloué en recherche et développement s'est établi à 440 millions d'euros[114] ;
    • le pôle Fibres-Energivie axé sur les fibres naturelles qui concerne des entreprises de Lorraine et d'Alsace mais aussi de Franche-Comté[115] ;
    • le pôle Materalia, axé sur les matériaux et procédés, dispose d’implantations à Metz et Charleville-Mézières. Ses priorités stratégiques sont les marchés de l’énergie, de l’aéronautique, de l’automobile et du médical et développe l’excellence technologique de ses territoires sur les techniques clés : la métallurgie et les procédés, les nanomatériaux, les composites, les nouveaux procédés de fabrication, le développement durable[116].

    Le pôle TIC Rhénatic[117], regroupe 120 entreprises dans le domaine des nouvelles technologies et représente 2 500 emplois. Ce sont principalement des entreprises de robotique, bureautique, intelligence artificielle, numérisation de l'information, télématique, autoroute de l'information, communication interactive par fibre optique, câblodistribution, téléphonie et de transmission par satellite.

    L'Alsace et la Lorraine sont respectivement les première et troisième régions brassicoles de France. Le Grand Est est, de très loin, la première région productrice de bière du pays avec cinq des huit grandes brasseries françaises : Kronenbourg, l'Espérance, Meteor, Licorne et Champigneulles. L'Alsace est aussi la première région française productrice de houblon. La Lorraine est la première productrice de mirabelles au monde. Elle assure en effet près de 80 % de la production mondiale. La région compte également deux des plus grands vignobles français : le vignoble de Champagne qui s'étend sur 34 500 hectares[118] et le vignoble d'Alsace qui s'étend sur 15 527 hectares, ainsi qu'un autre, beaucoup plus petit, le vignoble lorrain.

    Les agglomérations de Nancy et Metz sont celles qui dépendent le plus de l'emploi public avec respectivement 40,7 % et 39,8 % d'emplois dans les services non marchands[119]. À l'inverse, Mulhouse, suivie de Strasbourg ont la proportion d'emplois publics la plus faible. Hormis Mulhouse, toutes ont une proportion d'emplois dans le secteur marchand inférieure à la moyenne nationale[119]. Malgré la crise industrielle, avec 17,5 % d'emplois industriels[119] (contre 10 % au niveau national), Mulhouse reste l'agglomération la plus industrialisée de la région, suivie de Reims (11,3 %), aucune des autres grandes agglomérations ne dépassant la moyenne nationale[119]. Dans le secteur des emplois scientifiques, techniques et de support aux entreprises, aucune des grandes agglomérations de la région ne dépasse la moyenne nationale (13 %), seule Strasbourg s'en approchant avec 12,8 %[119]. C'est également l'agglomération strasbourgeoise qui offre le plus d'emplois tertiaires dans la totalité du secteur marchand. À l'inverse, toujours dans le secteur tertiaire, avec 20,8 % d'emplois dans le commerce, le tourisme et les transports, Nancy est la seule agglomération à ne pas dépasser la moyenne nationale[119]. Le tableau ci-dessous montre la répartition de l'emploi dans les grandes agglomérations de la région[119] :

    Industrie (%)Commerce, tourisme
    et transports (%)
    Emplois scientifiques,
    techniques et de support (%)
    Emplois publics et
    non marchands (%)
    Metz8,322,310,339,8
    Mulhouse17,523,410,730,1
    Nancy7,720,811,140,7
    Reims11,323,611,234,1
    Strasbourg9,923,812,832,1
    Moyenne des grandes
    agglomérations françaises
    10,022,013,032,0

    Énergie

    Énergie et effet de serre sont intimement liés. Cela explique l'importance prise par les questions relatives à l'énergie de nos jours. En ne partant pas des hypothèses portées par l'accord de Paris, qui limite le réchauffement à 1,5 °C, mais en adoptant les hypothèses d'un scénario que l'on pourrait qualifier de « business as usual », les périodes de canicules pourraient durer jusqu'à deux mois en continu, entre mai et octobre, dès 2050, et des records de température[Note 7] de 55,3 °C pourraient tomber dans le Grand Est à cette date. « On va dans le mur [...], mais les mesures qui empêcheraient cela tardent à se mettre en place »[120],[121]. Depuis le , ATMO Grand Est[122] reprend la relève des organismes de mesure de la qualité de l’air qui existaient en Alsace, Champagne-Ardenne et en Lorraine. Cet organisme ne se contente pas de mesurer la qualité de l’air dans la région, il tient également à jour les statistiques sur les émissions de gaz à effet de serre, et sur l’énergie.

    En 2016, le Grand Est a consommé 42,4 TWh d'électricité[123], et 74 TWh de gaz[124]. En 2017, la région a consommé 78 TWh de gaz. Huit sites de méthanisation ont permis d'injecter 74 GWh (soit 0,074 TWh) de gaz[125]. En 2018, la consommation de gaz a baissé entre 8 et 9 % pour s'établir à 71,5 TWh. La demande présente toutefois un contraste entre les secteurs: dans le secteur résidentiel et tertiaire ainsi que dans le secteur énergétique (centrales électriques au gaz de Toul, Blénod-lès-Pont-à-Mousson et Carling), la consommation a diminué tandis que dans le secteur industriel, elle a augmenté (en particulier sur le site ArcelorMittal de Florange)[126].

    Le gisement de chaleur de récupération de la région est estimé à 8,6 TWh/a[127].

    Entre 2007 et 2018, parmi les régions françaises, la région enregistre la plus forte baisse de la consommation d'électricité, de l'ordre de 9.2%, en raison de la désindustrialisation[128].

    Statistiques

    Dans le cadre du Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires du Grand Est, ATMO Grand Est tient à jour les statistiques énergétiques régionales[129].

    Ces statistiques sont également disponibles à l'échelle de tous les établissements publics de coopération intercommunale.

    Consommation d'énergie
    Énergie finale par habitant[Note 8] en 2019
    Grand Est[129]
    Énergie finale par habitant (en MWh par an) 32,8[130]
    Puissance moyenne par habitant correspondante (en kW) 3,7

    L'énergie finale annuelle, consommée en 2019, est exprimée en térawatt-heure par an. L'énergie grise n'est pas prise en compte, pas plus que ne le sont les soutes aériennes internationales. Remarquons qu'une énergie exprimée en TWh, et rapportée à une durée d'une année, correspond formellement à une puissance exprimée en TWh/a (d'une valeur d'environ 114 MW).

    Consommation d'énergie finale en 2019[129]
    - TWh/a
    Électricité 41,51
    Chaleur primaire 6,50
    Carburants ou combustibles 133,85
    TOTAL 181,86
    Production d'énergie
    Production d'énergie en 2019[129]
    - TWh/a
    Électricité 93,87
    Chaleur primaire 5,13
    Carburants ou combustibles 25,63
    TOTAL 124,62

    Nucléaire

    Centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle.

    En juin 2020, après la mise à l’arrêt définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim[131], la région compte trois centrales nucléaires en exploitation : Cattenom, Chooz, et Nogent-sur-Seine.

    En 2019, le nucléaire a fourni 76,4 TWh d'électricité (avec une chaleur perdue de 155,1 TWh)[129], la cogénération nucléaire pouvant limiter ces pertes thermiques[132].

    La région précise, dans le cadre du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET), que « la filière nucléaire a une place importante en Grand Est et [qu'] elle continuera de faire partie du mix énergétique régional. En complémentarité avec les énergies renouvelables, l’énergie nucléaire contribuera à satisfaire les besoins énergétiques du Grand Est »[133]. Le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) tient à rappeler que la politique nucléaire est une prérogative de l'État, et non de la région[134].

    Le stockage des matières nucléaires est une activité présente au travers des centres de stockage de Morvilliers et de l'Aube, et du projet Cigéo à Bure.

    Réseau gazier et interconnexion

    Une interconnexion avec le réseau de gaz suisse (et indirectement italien) est en cours de réalisation à Oltingue[135],[136],[137], une autre interconnexion avec l'Allemagne existe à Obergailbach. Un centre de stockage souterrain du gaz se trouve à Cerville[138].

    Transition énergétique

    La région s’associe à l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) pour mettre en œuvre localement la transition énergétique[139], dans le cadre du plan Climaxion. Selon la région et l'ADEME, il faudrait mener à bien la rénovation thermique de 38 700 logements par an d'ici 2050[140]. Avec Oktave[141], le rythme de la rénovation des maisons individuelles devrait atteindre 1500 par an[140]. En 2018, les réseaux de chaleur du Grand Est ont délivré 2,77 TWh pour un taux de chaleur renouvelable et de récupération (EnR&R) de 63 %[142].

    Le panorama 2016 des énergies renouvelables dans la région est disponible[143], en attendant qu’ATMO Grand Est publie ses propres études au niveau régional.

    Les énergies renouvelables recensées dans la région sont les énergies hydroélectrique, éolienne, solaire, géothermique, ainsi que la biomasse. L’énergie éolienne est tout particulièrement bien développée en Champagne-Ardenne (et dans une moindre mesure en Lorraine, où le vent couvrait déjà fin 2011 environ 10 % de la consommation d'électricité en Lorraine[144]), à tel point que le Grand Est représente près du quart des capacités éoliennes en France[145],[123].

    L’hydroélectricité est principalement représentée en Alsace, le long du Rhin. Mentionnons également la centrale de pompage de Revin, en Champagne-Ardenne, qui assure un rôle de régulation du réseau électrique.

    La plus grande centrale solaire thermique de France sera construite dans le Grand Est[146].

    Selon Reporterre, la transition énergétique telle que la voit l'association négaWatt conduit à industrialiser la campagne à une vitesse inédite. Aussi dénoncent-ils l'hypocrisie selon laquelle « on n’a plus le droit de retourner les prairies [considérées] comme pièges à carbone, [mais] jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la transition énergétique! »[147] pour alimenter les digesteurs destinés à produire du biogaz.

    L'association Alter Alsace Énergies[Note 9] anime le défi des « familles à énergie positive »[148] dans le Grand Est[149]. Elle est aussi à l'origine (avec l'Agence Locale de l’Énergie des Ardennes et Lorraine Énergies Renouvelables) du réseau GECLER[150],[151] qui entend développer les énergies citoyennes dans la région.

    Transports

    Les trois observatoires régionaux des transports[Note 10] existant actuellement se sont rapprochés pour n'en plus former qu'un seul[152]. Le Grand Est est la région de France où le transport intermodal est le plus développé[153]. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie Grand Est préconise la diminution des déplacements, mesure de sobriété, l'utilisation de modes de transport plus respectueux de l'environnement ainsi que l'optimisation des modes de transport actuellement employés[154]. Depuis 1990, le trafic routier s'est accru de 39 % dans la région[155].

    L'usure des freins et des pneus ainsi que l'abrasion des routes est le principal facteur expliquant la présence de particules PM10 dans l'air. Les transports sont le principal émetteur de cuivre[155].

    Infrastructures aéroportuaires

    Avec un trafic de 7,06 millions de passagers[156] et plus de 100 000 tonnes de fret en 2015, l'aéroport international Bâle-Mulhouse-Fribourg, dont le nom commercial est Euroairport, est de très loin le premier aéroport de la région. La région dispose aussi deux autres aéroports, de taille nettement plus modeste : l'aéroport de Strasbourg-Entzheim et l'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine. Ces deux aéroports ont transporté respectivement 1,19 million de passagers et 255 390 passagers en 2015. L'aéroport Châlons-Vatry, dit aussi Paris-Vatry, se situe à 25 km de Châlons-en-Champagne et à 135 km de Paris.

    Infrastructures fluviales

    La région compte cinq grands ports fluviaux. Les ports autonomes de Strasbourg et de Mulhouse basent leur activité sur le Rhin et sont respectivement les deuxième et troisième ports fluviaux de France après le port autonome de Paris[157]. Le port de l'Aube de Nogent-sur-Seine constitue le quatrième port fluvial français. Le Nouveau port de Metz et le port de Nancy basent leur activité sur la Moselle canalisée. Le Nouveau port de Metz est le premier port céréalier de France et le sixième port fluvial français[158].

    Infrastructures ferroviaires

    La grande région est traversée par la ligne à grande vitesse Est européenne. Le premier tronçon de cette ligne à grande vitesse, reliant Paris à Baudrecourt, a été mis en service en tandis que le second tronçon (entre Baudrecourt et Vendenheim) est ouvert le . En Alsace-Moselle, les trains roulent à droite, héritage de l'annexion allemande, alors que dans le reste de la France, les trains roulent à gauche, selon le modèle britannique (voir Saut-de-mouton#Sauts-de-mouton entre l'Alsace-Moselle et le reste de la France). Sur la LGV Est, les trains roulent à gauche sur la totalité du trajet, y compris en Alsace-Moselle. Le Grand Est est également traversé par les lignes classiques Paris – Nancy – Strasbourg et Paris – Troyes – Chaumont – Mulhouse. Les deux autres principaux axes ferroviaires de la région sont Bâle Mulhouse Strasbourg ( Metz Luxembourg) et Nancy – Metz – Luxembourg, avec plus de 20 000 trajets quotidiens.

    Grâce à la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, les TGV Marseille Lyon Francfort-sur-le-Main transitent par l'Alsace (Mulhouse et Strasbourg).

    La plus grande gare de triage de France se trouve à Woippy, au nord de Metz. Deux autres importantes gares de triage sont situées à Hausbergen, près de Strasbourg, et à Mulhouse-Nord. La grande région compte plusieurs terminaux de transport combiné notamment à Champigneulles (près de Nancy) et à Strasbourg-Port-du-Rhin. Le TER Grand Est est issu de la fusion des réseaux TER Alsace (75 000 voyageurs par jour), TER Lorraine (65 000 voyageurs par jour) et TER Champagne-Ardenne (10 000 voyageurs par jour).

    Le projet d'interconnexion entre TGV et TER à Vandières (déplacement de la gare de Lorraine TGV) serait abandonné[159],[160].

    Dans le cadre des contrats de plan, la région du Grand Est, et dans une moindre mesure l'État, vont s'engager dans l'entretien des voies ferrées secondaires[161]. La région va moderniser la ligne TER Charleville-Mézières Givet et électrifier la ligne Paris Troyes Belfort (entre Gretz et Troyes)[162]. Les négociations conduites avec l'État conduisent au transfert de la gestion de trois « trains d'équilibre du territoire » à la région, à savoir Paris Troyes Belfort, Reims Dijon, et Lille-Hirson Metz[163] : la Fédération nationale des associations d'usagers des transports y voit la volonté d'« améliorer considérablement le service » offert au voyageur[164]. La région du Grand Est veut faire des économies, en ouvrant le transport ferroviaire de passagers à la concurrence, selon Reporterre[165].

    À partir de , et pour la première fois depuis 1980 sur la ligne Strasbourg – Lauterbourg, des liaisons Strasbourg Wörth, sans changement de train à la frontière (Lauterbourg), seront proposées le week-end[166]. Depuis Wörth, Karlsruhe est aisément accessible par les transports en commun (voir modèle de Karlsruhe).

    La région proteste contre la réorganisation des dessertes TGV de l’Est vers le Sud de la France. En particulier, la SNCF souhaiterait supprimer les liaisons entre la Lorraine et le Sud de la France, ce que la région n'accepte pas[167],[168].

    Infrastructures routières

    La grande région possède un vaste réseau autoroutier, constitué de :

    L'A355 (ou grand contournement ouest de Strasbourg) sera mise en service en 2021.

    Le projet de l'A31bis, qui a fait l'objet d'un débat public organisé en 2015 dans toute la Lorraine, est en cours[Quand ?] d'étude.

    Ce réseau autoroutier est complété par d'autres axes nationaux d'envergure comparable à des autoroutes, notamment la RN4 qui lie Paris à Strasbourg via Nancy par un tracé largement à 2×2 voies (parfois même doublé par des autoroutes) dans la région :

    Enfin, la Voie sacrée, qui relie Verdun à Bar-le-Duc, est un axe historique majeur.

    Infrastructures urbaines et périurbaines

    Un tramway (transport urbain, à droite), et tram-train (transport périurbain, à gauche) dans les rues de Mulhouse.

    Tramway et tram-train

    Les agglomérations de Strasbourg, Mulhouse et Reims possèdent chacune un réseau de tramways. Le premier tramway de Strasbourg a été mis en service en 1878 avant de cesser son activité en 1960 ; la première ligne du nouveau tramway de la capitale alsacienne est inaugurée en 1994. Le premier tramway de Reims a circulé de 1881 à 1939 ; le tramway actuel fonctionne depuis 2011. À Mulhouse, un premier tramway est construit à partir de 1882 et a fonctionné jusqu'en 1957. Depuis 2006, un tramway circule à nouveau dans la plus grande ville du Haut-Rhin. Les voies du tramway mulhousien sont connectées au réseau ferré national et un tram-train circule aussi bien en ville que sur les voies de la SNCF. Le choix du tram-train s'explique essentiellement par les caractéristiques urbaines de l'agglomération mulhousienne avec une part importante de sa population située dans sa banlieue et dans sa couronne périurbaine.

    Ces trois réseaux de tramways se découpent de la manière suivante :

    En plus de ces réseaux, on peut également mentionner :

    Trolley

    La ville de Nancy a choisi d'opter pour un mode de transport différent du tramway, le transport léger guidé de Nancy qui s'organise en une ligne unique. Ce système particulier, jugé comme plus adapté à la morphologie urbaine de Nancy (dénivelé), a permis de réutiliser les anciennes infrastructures du trolley. Ce mode de transport n'est pas un transport sur rails, contrairement aux tramways, mais un transport sur pneumatiques comme le sont les trolleys classiques à la différence que dans le cas nancéien ce trolley est guidé par un rail central sur une partie du réseau et non guidé sur le reste.

    Le remplacement du moyen de transport actuel par un tramway sur fer est envisagé à l'horizon 2022/2023[169].

    Bus à haut niveau de service

    Ligne A du BHNS de Metz.

    L'agglomération de Metz possède un réseau de BHNS mis en service le . Il est composé de deux lignes structurantes. L'agglomération de Nancy a créé trois lignes de BHNS en complément de sa ligne de trolley. La ligne 2 a été mise en service le et la ligne 3 le . Strasbourg a quant à elle créé deux lignes BHNS complémentaires au réseau de tramway. En septembre 2013, Mulhouse a également mis en service une ligne BHNS en complément de son réseau de tramway : la « ligne 4 ».

    Bus interurbains

    L'organisation des transports interurbains est confiée aux régions, en lieu et place des départements, depuis le 1er janvier 2017. La région a rassemblé l'ensemble des anciens réseaux départementaux sous la marque Fluo Grand Est en 2019.

    Vélo en libre-service

    Station vélOstan à Nancy.

    Les agglomérations suivantes disposent de systèmes de vélos en libre service avec plusieurs stations réparties dans la ville :

    • Vélhop à Strasbourg (41 stations) ;
    • VéloCité à Mulhouse (40 stations) ;
    • VélOstan à Nancy (29 stations) ;
    • ZébuloO à Reims (10 stations)[170] ;
    • Vélomet' à Metz (3 stations).
    UrbanLoop

    La volonté de mettre en place de nouveaux systèmes de transports éco-responsables pousse les différents acteurs régionaux à proposer différents projets, comme le projet nancéien UrbanLoop, actuellement en cours de réalisation.

    Énergie dans les transports

    ATMO Grand Est tient à jour les statistiques énergétiques régionale pour l'année 2019[129].

    Énergie finale en 2019
    Secteur Type d’énergie TWh/a
    Transports routiers Électricité 0,03
    Combustible 45,54
    Autres transports[155],[Note 11] Électricité 0,69
    Combustible 0,93

    La fédération nationale des associations d'usagers des transports souligne la volonté de la région d'améliorer le transport ferroviaire[164], qui participe de la transition énergétique, eu égard à sa très grande efficacité énergétique. Le bon développement du transport intermodal constitue également un atout[153],[171].

    Électricité

    D'après RTE, les seuls transports ferroviaires ont consommé 0,6 TWh d'électricité dans la région en 2019[172]. Le réseau ferroviaire électrifié est mû par une électricité à faible empreinte en carbone[173]. La part de l'électricité dans les transports routiers, qui est actuellement quasi-inexistante, est appelée à croître en raison de sa faible empreinte en carbone, notamment avec le développement de la voiture électrique.

    Les transports routiers peuvent utiliser directement l'électricité, sur batteries ou par caténaire dans les cas des e-highways.

    Biocarburants et biogaz

    Les huiles alimentaires usagées, collectées en déchetterie, servent à la fabrication des biocarburants. Le biogaz constitue un carburant.

    Hydrogène

    Le procédé power-to-gas convertit l'électricité en hydrogène (ensuite, avec adjonction de CO2, il est possible d'obtenir du méthane).

    Les transports routiers peuvent utiliser l'électricité indirectement, sous forme d'e-carburants, en particulier dans le cas des camions. Effectivement, la région Grand Est envisage le recours à l'hydrogène vert[174]. Certaines lignes ferroviaires du Grand Est pourraient elles aussi avoir recours à l'hydrogène vert[175]. Le site de Reichshoffen va fabriquer des trains à hydrogène[176].

    La société Haffner Énergie, basée à Vitry-le-François (département de la Marne) va fabriquer de l'hydrogène vert à Strasbourg, à partir de bois. Ce dernier, porté à 500 °C, produit du biochar  valorisé dans l'agriculture  et du gaz de synthèse, épuré sous forme de dihydrogène, puis compressé. Chaque année 7 300 t de bois produiront 240 t de H2, apte à alimenter 30 bus, 70 utilitaires ou bien 150 véhicules légers[177]. La production d'hydrogène à partir de biomasse est toutefois qualifiée d'« industrie de niche » par l'Agence internationale de l'énergie[178].

    Histoire

    De 1948 à 1964, les dix départements constituants l'actuelle région Grand Est étaient regroupés au sein de l'Igamie de Metz.

    Acte III de la décentralisation

    La région est issue de la fusion des trois régions Alsace, Champagne-Ardenne, et Lorraine, suivant l'acte III de la décentralisation (2013). Selon France Stratégie, institution rattachée au Premier ministre, la fusion de ces trois régions est économiquement cohérente[179] pour tous les départements et en dehors de cette fusion seule l'intégration du Territoire de Belfort mais aussi de l'Aisne renforcerait encore cette cohérence[179]. Les CESER des régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine de 2015 ont fourni un rapport[180] incluant les contrastes dans la situation économique (PIB, spécialisation, commerce extérieur, enseignement, recherche et innovation), sociale (formation, démographie, répartition des revenus et pauvreté, emploi, chômage, emploi frontalier, qualité de vie), et environnementale (gestion des déchets, énergie, transport et mobilité, utilisation des sols, qualité de l'air et de l'eau, biodiversité). Aucun de ces rapports n'analysent ni le coût de fonctionnement de la nouvelle région, ni le risque de déséconomie d'échelle.

    Manifestation en Alsace contre la fusion.

    Cette fusion a fait l'objet de débats, notamment en Alsace, où elle s'est heurtée à une opposition farouche, tant de la part des élus que de la population. Elle a ainsi donné lieu à plusieurs manifestations rassemblant à chaque fois plusieurs milliers de personnes. Sur le plan politique, les députés PS alsaciens Armand Jung et Philippe Bies étaient favorables à la fusion administrative avec la seule Lorraine, mais ne se prononcent pas sur la fusion avec la Champagne-Ardenne. Deux députés UMP des Ardennes votent pour la fusion[181], alors que Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne, est contre une fusion avec l'Alsace[182]. Les députés lorrains sont très partagés : ont voté pour la fusion les onze députés du PS, et contre, les dix députés UMP[183]. En ce qui concerne le projet d'une fusion Alsace-Lorraine, les conseillers régionaux lorrains de gauche étaient plutôt pour alors que ceux de droite (UMP et FN) étaient plutôt contre[184],[185].

    L'acte III de la décentralisation s'articule en deux volets :

    Strasbourg est désignée siège de région par la loi (alinéa I.4° de l'article 2 de la loi du ). C'est le seul parmi les chefs-lieux des nouvelles régions à être désigné de cette façon. Plusieurs élus lorrains et champenois ont critiqué ce choix fait sans concertation locale[187].

    L'instauration d'un droit d'option dans la loi relative à la délimitation des régions permettra également au Territoire de Belfort de se prononcer, après le , pour une intégration à la nouvelle région[188], évoquée par certains élus[189],[190],[191],[192].

    Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a critiqué cette réforme territoriale, les rapporteurs se montrant « préoccupés par l’absence de véritable consultation des collectivités locales avant le vote de la loi entrée en vigueur le , ainsi que par le déséquilibre financier entre les collectivités territoriales dû à un système inadapté de péréquation et à une recentralisation au niveau national des décisions fiscales locales »[193].

    Création de la région

    Le conseil régional est élu le . La région est officiellement créée le et Philippe Richert devient président le . L'organisation d'une consultation sur le nouveau nom est votée par le conseil régional le .

    Quatre noms sont soumis au vote internet du au  : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie et Grand Est.

    Les résultats sont les suivants :

    • Grand Est : 75 % ;
    • Nouvelle-Austrasie : 10,4 % ;
    • Rhin-Champagne : 9,8 % ;
    • Acalie : 4,8 %.

    Philippe Richert annonce sa démission le . Jean-Luc Bohl assure l’intérim jusqu’à l’organisation de nouvelles élections[194]. Jean Rottner est élu nouveau président de la région le .

    Vers une évolution institutionnelle de la région ?

    La disparition administrative de l'Alsace n'étant pas du tout acceptée par une grande majorité de ses habitants et de ses élus[6],[7],[8],[11],[195],[196], au point que l'on parle couramment d'un « malaise alsacien »[197],[198], des initiatives visant à ressusciter l'ancienne région Alsace se font jour régulièrement. Une fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin est à l'œuvre comme préalable à cette possible révision de la nouvelle région Grand Est, à l'initiative des Conseils départementaux des deux ensembles[9],[199],[200].

    Pour le président de la république Emmanuel Macron, il est hors de question de revenir sur le découpage régional. En revanche, en réponse aux appels des élus et de la société civile alsacienne, il a indiqué qu'il verrait d'un bon œil la fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin dans l'objectif de former une « entité » alsacienne, aux compétences élargies[9],[10]. Une mission en ce sens a effectivement été confiée au Préfet Jean-Luc Marx en février 2018[201].

    Ce dernier a rendu son rapport le 20 juin 2018[202], dont les conclusions ont été rendues publiques le [203], celui-ci y indique :

    « À l’issue de ces semaines d’échanges denses et de préparation assidue, je suis conduit à une double certitude : il existe un véritable « désir d’Alsace », une quête de connaissance et de reconnaissance dont le contenu n’est certes pas seulement institutionnel. L’Alsace culturelle, linguistique, historique, climatique… existe et nombre de ses habitants aspirent à être identifiés à ce territoire ; les territoires objets de mon rapport présentent des spécificités que l’État peut reconnaître, valoriser dans l’intérêt de ses habitants comme de la communauté nationale. (...)[203] »

    Ce rapport ambitieux[204],[205] ouvre donc la voie à une concertation pour la création d'une collectivité à statut spécifique, au sein du Grand Est au moins dans un premier temps[206], débutant par la fusion des départements avec l'octroi de nouvelles compétences[207],[208].

    Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires, a été mandatée par le premier Ministre pour mener les concertations qui devraient aboutir en octobre 2018[209],[210]. L'intéressée affirme à l'occasion des discussions que « le gouvernement fera tout pour que cela aboutisse »[211],[212], malgré l'opposition marquée de la Région et surtout de son président, Jean Rottner, à autre chose qu'une éventuelle simple fusion des départements au sein du Grand Est et sans nouvelle compétence[213].

    Le rapport fait donc sérieusement bouger les lignes dans le débat institutionnel au sein même de la nouvelle région[214] et ouvre la voie à une évolution institutionnelle par rapport à la réforme de 2015[215].

    Cette évolution probable interpelle et inquiète nombre d'élus des autres départements, qui y voient un risque sur le devenir et la subsistance même du Grand Est, à moins de bénéficier eux-mêmes des mêmes prérogatives[216],[17],[19].

    Un projet de fusion des départements lorrains de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle au sein du Grand Est a ainsi été lancé par le Président de ce dernier département Mathieu Klein[217], mais a été aussitôt rejeté fermement par son homologue mosellan qui écarte toute idée de fusion avec quiconque[218],[219], quoique la question de l'extension des nouvelles compétences éventuellement déléguées à l'Alsace au département de la Moselle soit directement posée dans le rapport[203].

    Certains élus et responsables politiques mosellans de diverses sensibilités ont de leur côté profité de ce rapport pour relancer aux côtés de leurs confrères Alsaciens l'idée d'un éventuel « décrochage » du Grand Est et la création d'une région Alsace-Moselle[220],[221]. Cet objectif vient principalement d'une volonté de sauvegarder le droit local d'Alsace-Moselle et de nombreux points communs tel que les langues, la formation professionnelle, l'économie transfrontalière, et la culture régionale. L'idée reste minoritaire auprès des populations concernées depuis la création de la Grande Région[222]. Le 6 octobre 2017, les sénateurs mosellans Jean-Louis Masson et Christine Herzog déposent une proposition de loi au Sénat visant à donner la possibilité aux électeurs d’une région supprimée en 2015, comme la Lorraine[223], d’obtenir son rétablissement par référendum. Fin janvier 2021, Jean-Louis Masson propose un nouvel amendement dans le cadre du projet de loi visant à fixer la date des élections régionales pour proposer que les « trois anciennes régions du Grand Est élisent leurs propres conseillers régionaux »[224]. Entretemps, différents personnalités, élus et associations de Lorraine réclament via une pétition le retour d'une Région Lorraine de plein exercice par la création d'une collectivité territoriale réunissant les quatre départements lorrains (Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges)[225]. Comme en Alsace, d'autres revendiquent également en Lorraine le démembrement de la Région Grand Est[226].

    Le , la ministre Jacqueline Gourault annonce que « Le gouvernement est prêt à soutenir la création d’une collectivité alsacienne qui serait faite à partir des deux départements ». Cette collectivité resterait dans la région Grand Est mais bénéficierait - en plus des compétences des départements - de « compétences particulières qui sont dues au transfrontalier notamment et à l’identité alsacienne rhénane »[227]. Le , le premier ministre Édouard Philippe, la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales Jacqueline Gourault, le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, la ministre chargée des transports Élisabeth Borne, le président du conseil régional du Grand Est Jean Rottner et les présidents des conseils départementaux du Bas-Rhin Frédéric Bierry et du Haut-Rhin Brigitte Klinkert signent l'acte créant la « collectivité européenne d'Alsace »[228]. Sa création est actée par décret du 27 février 2019, le projet de loi définissant les compétences de cette nouvelle collectivité étant présenté en Conseil des Ministres le même jour[229],[230]. La nouvelle collectivité voit le jour le .

    Le président du conseil départemental de la Moselle Patrick Weiten revendique également un « droit à la différenciation et à l’expérimentation »[231]. Cette évolution passe toutefois mal auprès des représentants des autres départements qui y voient le prélude au démembrement de la région malgré les assurances de l'État[232],[233].

    Un sondage BVA d'avril 2019 sur le découpage régional de 2015, réalisé pour la presse régionale[234], indiquait un mécontentement des habitants contre la création de la région Grand Est[235] : 69 % des habitants de la région s'en disant insatisfaits. La proportion est de 70 % en Champagne-Ardenne et va jusqu'à 82 % en Alsace[236]. Les Alsaciens indiquent même selon un sondage IFOP publié le 7 janvier 2020[237] dans la presses régionale souhaiter à 68% que la future collectivité européenne d'Alsace quitte le Grand Est pour redevenir une région de plein exercice, confirmant encore une hostilité ancrée et une véritable défiance à l’encontre de la grande région dans ce territoire[238].

    Le au soir, après le résultat des élections régionales et départementales de 2021, Frédéric Bierry, le président réélu de la collectivité européenne d'Alsace annonce vouloir mettre en place à l'automne 2021 une consultation aux alsaciens, sur la sortie ou non de la région Grand Est[239].

    Culture

    Langues

    Carte des langues et dialectes de la France et des régions frontalières.
    Carte indiquant la répartition des dialectes en Alsace et en Moselle au XIXe siècle.

    La région Grand Est est caractérisée par une grande diversité dialectale, puisqu'elle est située à cheval sur la frontière linguistique séparant les parlers germaniques des parlers romans, qui longe l'Alsace par la crête des Vosges et traverse la Moselle du sud-est au nord-ouest.

    À l'ouest de ladite frontière se trouve la plus grande partie de la région qui représente un pays de langues d'oïl romanes. Ces parlers, qui sont peu vivaces dans les années 2010, sont encore usités en milieu rural. On compte parmi eux le wallon qui est parlé dans les Ardennes en Wallonie française, le champenois dont l'étendue se situe principalement en ancienne région Champagne-Ardenne, ainsi que le lorrain roman qui englobe grosso modo les trois quarts de l'ancienne région lorraine. Le parler welche désigne quant à lui le lorrain roman de la région romanophone d'Alsace située dans le massif des Vosges. Il s'ajoute à cela environ 10 communes comtophones dans le sud-ouest de l'Alsace.

    Au-delà de la frontière linguistique à l'est, se trouve une grande variété de dialectes qui composent le continuum dialectal germanique. L'alsacien, parlé dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et dans une infime partie du sud-est de la Moselle (soit environ 12 localités), domine numériquement le groupe des locuteurs de dialectes germaniques dans la région avec environ 700 000 locuteurs. Appartenant au groupe linguistique de l'allemand supérieur, il est plus proche du badois outre-Rhin que de son homologue mosellan. En Alsace, l'alsacien ou autrement dit le bas-alémanique d'Alsace n'est pas l'unique dialecte : au sud, dans la région du Sundgau, se trouve le haut-alémanique aussi parlé dans la région de Bâle en Suisse et, au nord près de Wissembourg, on note la présence du francique méridional qui est aussi présent en Allemagne, à Karlsruhe par exemple. De plus, l'Alsace bossue (région de Sarre-Union) est caractérisée par le parler francique rhénan de Lorraine qui représente par ailleurs la plus grande des trois zones franciques de Moselle germanophone.

    Le département de la Moselle témoigne également d'une grande diversité dialectale, bien que la pratique de ceux-ci soit devenue moins vivace que chez le voisin alsacien. En plus d'être traversé par une frontière linguistique entre une partie occidentale traditionnellement romane (dont la région de Metz) et une zone orientale de parlers traditionnels germaniques, cette dernière compte trois différents dialectes germaniques reconnus. Ils sont regroupés depuis la seconde moitié du XXe siècle sous le terme de « francique lorrain », ces trois dialectes font partie du groupe linguistique du moyen allemand et plus précisément de l'occidental. L'arrondissement de Thionville partage un parler luxembourgeois avec le Luxembourg. Dans la région adjacente du pays de Nied, on parle traditionnellement un dialecte proche, le francique mosellan. Enfin, à partir de Saint-Avold, la partie orientale de la Moselle germanophone est la région du francique rhénan de Lorraine qui s'étend également en Alsace bossue.

    Saint-Nicolas

    Représentations de Wotan à gauche et de saint Nicolas à droite.
    Le Mannele, brioche de la taille d'un petit pain préparée pour la Saint-Nicolas.

    La Saint-Nicolas, qui se déroule le 6 décembre, est une fête d'origine germanique, très populaire dans le Grand Est français, notamment en Lorraine dont il est le Saint patron. Elle met en scène deux personnages : Nicolas de Myre, dit saint Nicolas, et le Père Fouettard (ou Hans Trapp). L'hypothèse majoritaire est que cette fête serait issue d'un syncrétisme entre les anciennes traditions païennes locales du culte de Wotan[240],[241],[242] et le christianisme nouvellement arrivé. Une partie des attributs régionaux de saint Nicolas sont en effet repris du dieu germanique Wotan appelé aussi Wodan ou Odin, tout comme son caractère de « dieu vagabond », allant de village en village. Wotan était traditionnellement représenté sur son cheval Sleipnir, rôle repris par l'âne de saint Nicolas, et accompagné de deux corbeaux faisant le lien entre le dieu et les mortels et dont le rôle peut être rapproché de celui du Père Fouettard.

    • Saint Nicolas est accompagné d'un âne et habillé à la manière d'un évêque. Il porte une grande barbe blanche et porte une mitre et tient une crosse.
    • Le Père Fouettard est lui vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes et portant parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle, puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac et qui leur donne, parfois, du charbon au lieu des friandises. Le Père Fouettard est parfois représenté avec des cornes et une queue.

    Dans la plupart des écoles du Grand Est, saint Nicolas et le Père Fouettard passent visiter les jeunes enfants le 6 décembre et donnent parfois des friandises à ces derniers. Un défilé est organisé par les communes chaque année dans les rues de la ville, saint Nicolas traverse les villes sur son âne accompagné du Père Fouettard.

    Lors de sa tournée, saint Nicolas distribue traditionnellement des manneles, une orange, mandarine ou clémentine et du pain d'épices portant son effigie. Le Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir et porteur d'un grand fagot, parfois le visage barbouillé de suie, l'accompagne, et distribue une trique (une branche de son fagot) aux enfants qui n'ont pas été sages et menace de les frapper. Saint Nicolas est censé voyager sur un âne ; aussi les enfants doivent-ils, le soir, préparer de la nourriture (foin, paille ou grain) pour l'animal. Au matin, ils trouvent les friandises (ou la trique, du charbon) à la place de ce qu'ils ont préparé pour l'âne.

    À Saint-Nicolas-de-Port, le 6 décembre ou le samedi le plus proche a lieu un pèlerinage religieux dédié au saint patron des Lorrains.

    En Alsace, une brioche spécifique à la Saint-Nicolas, en forme de bonhomme, s'appelle Männele à Strasbourg (Bas-Rhin) et en Moselle germanophone[243], Mànnala à Mulhouse (Haut-Rhin)[244], Coualés dans les Vosges et Jean Bonhomme dans le Territoire de Belfort et les zones alentour.

    Marchés de Noël

    Le marché de Noël de Mulhouse en Alsace, rebaptisé « les Étofféeries », fait la synthèse entre le marché de Noël traditionnel de la ville et la thématique de l'industrie textile.

    Les marchés de Noël sont des marchés de plein air associés à la célébration de Noël et de la Saint-Nicolas. Ils se tiennent traditionnellement pendant la période de l'Avent. On y trouve tout ce qui touche aux fêtes de Noël et de Saint-Nicolas. Historiquement, les marchés de Noël étaient implantés en Europe Centrale et en Europe de l'Ouest dans des pays comme l'Autriche, la Suisse et l'Allemagne ainsi que dans l'est de la France, notamment en Alsace, en Lorraine et en Franche-Comté. Récemment, ils se sont diffusés dans l'ensemble de la moitié nord de la France. En France, des villes comme Strasbourg, Mulhouse, Colmar, Montbéliard et Metz auxquelles s'ajoute désormais Reims, sont réputées pour leurs marchés de Noël.

    Sites culturels du patrimoine mondial

    Le Comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscrit au patrimoine mondial plusieurs sites situés dans la région :

    Sports

    Musées d'art

    Musées d'histoire locale

    Musées techniques et industriels

    Industries :

    Mines :

    Autres musées

    Politique et administration

    Chef-lieu de région

    Le chef-lieu de la région a été désigné avant même la fusion contrairement aux autres régions fusionnées pour lesquelles le conseil régional se prononcera ultérieurement. En effet, l'Assemblée nationale a désigné Strasbourg comme chef-lieu[246] et capitale, par la loi adoptée le 17 décembre 2014. Le conseil régional conserve toutefois la possibilité de déterminer la répartition exacte des différents services.

    Ainsi bien que le siège du conseil régional se trouve à Strasbourg, Metz et Châlons-en-Champagne (les anciens chefs-lieux de Lorraine et de Champagne-Ardenne) ont conservé des hôtels de région[247].

    Conseil régional

    Séance plénière du conseil de la région ACAL le 4 janvier 2016.

    Le conseil régional du Grand Est, créé par la loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral du , est issu de la fusion des anciens conseils régionaux d’Alsace, de Champagne-Ardenne et de Lorraine. Le nombre de conseillers régionaux par section départementale en vue des élections de décembre 2015 est réparti de la manière suivante : 35 sièges pour le Bas-Rhin, 34 pour la Moselle, 25 pour le Haut-Rhin, 24 pour le département de Meurthe-et-Moselle, 19 pour la Marne, 14 pour les Vosges, 11 pour les Ardennes et pour l’Aube et 8 pour la Meuse et pour la Haute-Marne.

    L’exécutif, l'administration et l'assemblée du conseil régional sont fixés à Strasbourg, le lieu de réunion pour l'assemblée plénière est quant à lui fixé sur le site de l'ancien conseil régional de Lorraine à Metz.

    Par ailleurs, Châlons-en-Champagne pourrait accueillir les différentes commissions régionales[248].

    Autres directions régionales de l'État

    Fin juillet 2015, l'État se prononce sur la répartition des directions régionales des différents services déconcentrés[249] :

    Le siège de la Zone de défense et de sécurité Est est à Strasbourg. Certaines infrastructures hors direction restent néanmoins implantées à Metz[251].

    Les anciens sièges régionaux conservent leur implantation : DREAL Alsace à Strasbourg, INSEE Lorraine à Nancy, INSEE Champagne-Ardenne à Reims, DIRECCTE Lorraine à Metz, DRAC Champagne-Ardenne à Châlons-en-Champagne. Leurs effectifs sont réduits et ils sont transformés en pôles dits « d'excellence », en fonction de leur spécificité territoriale.

    La Chambre régionale de Commerce et d'Industrie (CRCI) était pressentie à Nancy[252], déjà siège de la CCI Lorraine couvrant l'ensemble de l'ancienne région (alors que les autres CCI de la grande région ne couvrent généralement qu'un département, voire moins, comme en Alsace où 3 CCI coexistent (Strasbourg, Colmar, Mulhouse), en plus de la CCI Alsace), mais celle-ci est provisoirement installée à Strasbourg[253].

    Institutions internationales

    Extérieur du Parlement européen.

    La ville de Strasbourg accueille le Parlement européen, l'organe parlementaire de l'Union européenne ainsi que l'organe de contrôle de l'UE, le médiateur européen. À l'échelle de la « Grande Europe », Strasbourg accueille le siège du Conseil de l'Europe (dont dépendent la cour européenne des droits de l'homme et la pharmacopée européenne, tous deux également implantés à Strasbourg). Le réseau informatique du système d'Information Schengen est piloté depuis Strasbourg.

    Strasbourg est aussi le siège de la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) qui existe depuis 1815 et permet de gérer la navigation sur le Rhin. Le fleuve, cœur de la banane bleue et axe structurant de l'économie européenne est en effet soumis à un statut international.

    La Commission internationale de l'état civil (CIEC) axée sur la coopération internationale en matière d'état civil et dont le but d'améliorer le fonctionnement des services nationaux d'état civil siège également à Strasbourg.

    Identité visuelle

    Le Grand Est s'est doté d'un logo reprenant les couleurs des logos des anciens conseils régionaux : bleu pour l'Alsace, vert pour la Champagne-Ardenne et jaune pour la Lorraine. Les trois barres horizontales de la lettre « E » symbolisent également les trois territoires.

    En revanche la grande région n'a pas adopté de blason ni de drapeau.

    Un blason reprenant les armoiries de l'Alsace (fusion des armes du Bas-Rhin et du Haut-Rhin), de la Champagne et de la Lorraine est parfois utilisé mais n'a pas de reconnaissance officielle[254].

    Il existe aussi une composition juxtaposant les drapeaux des trois territoires.

    Notes et références

    Notes

    1. Les termes Grand-Estois et Grand-Estiens, bien qu'employés par l'INSEE et dans certains médias, n'ont pas d'existence officielle.
    2. Cette région était appelée simplement « Champagne » avant 1974.
    3. l'Alsace (hors Pays welche) et la Moselle germanophone
    4. Il faut aussi tenir compte que la Saône, affluent du Rhône, prend sa source en Lorraine.
    5. Pour trouver une autre commune de France dans le bassin-versant du Rhin, il faut aller en Bourgogne-Franche-Comté, aux Rousses.
    6. En matière d’écologie urbaine, le nouveau conseil municipal élu en 1971 se posa en réaction contre les opérations urbaines brutales de tabula rasa qui caractérisèrent l’après Seconde Guerre mondiale, autour de la figure de Jean-Marie Pelt, premier-adjoint, et engagea une politique urbaine de réhabilitation des quartiers anciens, de « piétonnisation » de l’hypercentre, et de développement des parcs et jardins.
    7. Température mesurée dans les conditions habituelles, sous abri, à 1 mètre du sol.
    8. Les statistiques démographiques sont issues de l'article Démographie du Grand Est.
    9. Association membre d'Alsace Nature
    10. Observatoire Régional des Transports et de la Logistique d’Alsace (ORTAL) en Alsace, Observatoire Régional des Transports et de la Logistique de Lorraine (ORT2L) en Lorraine, ainsi que l'Observatoire Régional des Transports (ORT) en Champagne-Ardenne.
    11. Remarque: les soutes internationales sont soustraites des approvisionnements en énergie d'un pays pour calculer sa consommation intérieure.

    Références

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    35. Est Républicain - ALSACE - LORRAINE - CHAMPAGNE-ARDENNE Choisissez un nom pour la grande région
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    37. France 3 Alsace - Les passions se déchaînent autour des trois noms possibles - Acalie, Rhin-Champagne ou Nouvelle Austrasie, les trois noms retenus pour faire l'objet d'un vote sur Internet, provoquent déjà de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans la rue. Avis négatifs, moqueurs ou vrais coups de cœur, c'est au choix...
    38. Europe1 Grand Est : les habitants se divisent sur le nouveau nom de leur région - Les habitants de l’Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine vont devoir trancher entre trois nouvelles appellations choisies par des experts, des élus et des citoyens tirés au sort. Trois appellations qui surprennent et qui sont loin de faire l’unanimité dans l'Est.
    39. La JDD - "Acalie", "Nouvelle Austrasie", "Hauts-de-France" : polémique sur les noms des régions - Dans l'Est, aucun nom n'a la cote : Dans les deux cas, le nouveau nom n'efface pas l'ancien, qui restera en "sous-titre". Qu'importe, moins de 24 heures après ces annonces, les polémiques sont déjà là. Dans l'Est, tout le monde regrette le terme "Grand-Est", favori dans les sondages, mais non-retenu par le groupe de travail de la région.
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    41. Site officiel de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine - Présentation des 3 noms proposés - Les 3 propositions de noms soumis à la consultation citoyenne ce lundi sont : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie. Cette consultation citoyenne se terminera le vendredi à minuit. Le nom qui emportera le plus d’adhésion des citoyens sera présenté au Conseil Régional en séance plénière puis soumis au Conseil d’État.
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    86. Brochure des musées de Mulhouse - Page 2 - Né d’un héritage industriel exceptionnel, le patrimoine technique conservé dans les musées de Mulhouse force l’admiration des visiteurs venus du monde entier : automobiles de rêve, collection ferroviaire unique, histoire fascinante des rapports entre l’Homme et l’électricité, ensembles de matériels de production et de fabrication issus de l’impression sur étoffes et de l’impression de papiers peints, écomusées des techniques et savoir-faire, sont autant de cuivres, rouages, chromes, roues dentées, fines mécaniques et travail de la main de l’homme qui ont valu à Mulhouse et sa région le titre de Capitale européenne des musées techniques.
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    88. Musée national de l'automobile Située à Mulhouse en Alsace, la Cité de l’automobile - Musée national - Collection Schlumpf - est le plus grand musée automobile du monde.
    89. Fondation EDF - Le Musée EDF électropolis Plus important musée consacré à l’électricité en Europe, il recueille les collections patrimoniales d’EDF afin d’offrir au plus large public une présentation à la fois historique, technique et sociologique de l’impact de l’électricité sur la société.
    90. La cité du train Située à Mulhouse en Alsace, la Cité du Train est le plus grand musée européen du chemin de fer.
    91. Ville de Mulhouse - Centenaire de la réhabilitation du Mulhousien Alfred Dreyfus - Alfred Dreyfus, l'homme - L'enfance d'Alfred Dreyfus
    92. Musée historique de Mulhouse, Service éducatif et culturel des musées de Mulhouse - Mulhouse sous l'ancien régime - 1525, la Réforme religieuse
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Pascale Braun, Grand Est : l'Europe entre voisins, Correspondances lorraines, 2016 (ISBN 9782955264713 et 2955264717)
    • Jean-Marie Says, "Grand Est, Des provinces romaines aux régions, Histoire d'une fusion, Editions des Paraiges, 2016 (ISBN 9782375350218)

    Articles connexes

    Liens externes

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