Bas-Rhin
Le Bas-Rhin (/bɑ.ʁɛ̃/[Note 1]) est un département français. C'est une circonscription administrative, territoire de compétence de services de l’État, dont la préfecture est située à Strasbourg.
Pour les articles homonymes, voir Rhin (homonymie).
Bas-Rhin | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Création du département | |
Chef-lieu (Préfecture) |
Strasbourg (arrondissement Chef-lieu) |
Sous-préfectures | Haguenau Molsheim Saverne Sélestat |
Préfet | Josiane Chevalier |
Code Insee | 67 |
Code ISO 3166-2 | FR-67 |
Code Eurostat NUTS-3 | FR421 |
Démographie | |
Gentilé | Bas-Rhinois(e), Bas-Rhinois(es) |
Population | 1 133 552 hab. (2018) |
Densité | 238 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 4 755 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 5 |
Circonscriptions législatives | 9 |
Cantons | 23 |
Intercommunalités | 24 |
Communes | 514 |
Liens | |
Site web | bas-rhin.gouv.fr |
Le Bas-Rhin était également une collectivité territoriale, à savoir une personne morale de droit public différente de l'État, investie d'une mission d'intérêt général concernant le département, compris en tant que territoire. Le , cette collectivité a fusionné avec le Haut-Rhin pour former la collectivité européenne d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Bas-Rhinois. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 67. Le département est frontalier avec l'Allemagne avec laquelle des liens de longues date et une histoire commune se sont établis.
Dénomination
Il s'agit du dernier département français à avoir conservé le terme « bas » dans son nom. Les autres départements qui étaient concernés ont préféré changer de dénomination, jugeant ce qualificatif peu valorisant. Exemples : les Basses-Pyrénées devenues en 1969 les Pyrénées-Atlantiques ou les Basses-Alpes, devenues en 1970 le département des Alpes-de-Haute-Provence. Le même phénomène a été observé pour les départements « inférieurs » (Charente-Inférieure, Seine-Inférieure ou Loire-Inférieure).
Histoire
Le département a été créé à la Révolution française.
Le , l'Assemblée nationale constituante décréta : « — Que l'Alsace sera divisée en deux départements dont Strasbourg et Colmar ser[o]nt les chefs-lieux ; — Que le département de Strasbourg sera subdivisé en trois districts […] ; — Que les terres des princes allemands, possédées en souveraineté par la France, seront comprises dans la division des districts ; — Que Landau, enclavé dans le Palatinat, aura une justice particulière […] ».
Le en application de la loi du , à partir de la moitié nord de la province d'Alsace (Basse-Alsace).
Les limites du Bas-Rhin furent modifiées à de nombreuses reprises :
- en 1793, il absorba les territoires suivants, nouvellement annexés par la France :
- le comté de Sarrewerden (Bouquenom et Sarrewerden étaient rattachés à la Moselle de 1790 à 1793[1],[2]),
- le comté de Drulingen,
- la seigneurie de Diemeringen,
- la seigneurie d'Asswiller, domaine de la famille de Steinkallenfels,
- plusieurs communes du Palatinat[3] ;
- en 1795[4], la région de Schirmeck - qui ne parlait pas l'alsacien - lui fut retirée (district de Sélestat) et rattachée aux Vosges (district de Senones)[5] ;
- en 1808, des territoires à l'est du Rhin lui furent rattachés, en particulier la ville de Kehl ;
- en 1814, à la suite du premier traité de Paris, il gagna des territoires au nord de la Lauter, provenant de l'ancien département du Mont-Tonnerre, notamment la ville de Landau[6], mais il perdit tous les territoires à l'est du Rhin[7] ;
- en 1815, à la suite du second traité de Paris, il perdit tous les territoires au nord de la Lauter[8] et le département est occupé par les troupes badoises et saxonnes de juin 1815 à novembre 1818 (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire) ;
- Obersteinbach était une commune de Moselle en 1793, puis fut transférée au Bas-Rhin en 1833[9] ;
- en 1871, il fut annexé par l'Empire allemand (par le traité de Francfort) et devint alors le district de Basse-Alsace au sein de l'Alsace-Lorraine ;
- en 1919, il redevint français (traité de Versailles) et garda les territoires que l'Allemagne avait pris au département des Vosges en 1871 (canton de Schirmeck et canton de Saales) ;
- de 1940 à 1944, le district de Basse-Alsace est rétabli pendant l'occupation allemande ;
- en 1944, Kehl lui est de nouveau rattachée avant d'être rétrocédée à la République fédérale d'Allemagne en 1953 ;
- en 1956, le département est inclus dans la région Alsace nouvellement créée ;
- le , à la suite d'un référendum, rejet de la création d'une collectivité unique en Alsace par fusion de la région Alsace et des deux départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin ;
- 1er janvier 2021 : le Bas-Rhin et le Haut-Rhin fusionnent au sein de la collectivité européenne d'Alsace. Les deux circonscriptions administratives et leurs préfectures sont néanmoins maintenues.
Héraldique
Blasonnement :
De gueules à la bande d'argent côtoyée de deux cotices fleuronnées du même.
Commentaires : le blason du Bas-Rhin se rattache étroitement à l'histoire de la Basse-Alsace. Il apparaît pour la première fois en 1262 sur un sceau des comtes de Werd, originaires de Wœrth près d'Erstein, qui étaient devenus landgraves de la Basse-Alsace en 1156. |
Géographie
Le département du Bas-Rhin est situé dans le quart nord-est de la France et au sud-ouest de l'Allemagne. Il est limitrophe des départements du Haut-Rhin au sud, des Vosges et de Meurthe-et-Moselle au sud-ouest, de la Moselle à l'ouest, ainsi que des Länder du Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-Palatinat à l'est le long du Rhin et au nord.
- La plaine d'Alsace et Sélestat, au sud.
- Blienschwiller et les vignes, au sud.
- Gœrsdorf, au nord.
Démographie
Les habitants du Bas-Rhin sont les Bas-Rhinois.
En 2018, le département comptait 1 133 552 habitants[Note 2], en augmentation de 2,17 % par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +1,78 %).
En 2013, le Bas-Rhin compte quelque 243 000 personnes de 60 ans et plus et 88 000 personnes de 75 et plus[13].
Communes les plus peuplées
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
Strasbourg | 67482 | Eurométropole de Strasbourg | 78,26 | 284 677 (2018) | 3 638 | |
Haguenau | 67180 | CA de Haguenau | 182,59 | 34 789 (2018) | 191 | |
Schiltigheim | 67447 | Eurométropole de Strasbourg | 7,63 | 33 069 (2018) | 4 334 | |
Illkirch-Graffenstaden | 67218 | Eurométropole de Strasbourg | 22,21 | 26 830 (2018) | 1 208 | |
Sélestat | 67462 | CC de Sélestat | 44,40 | 19 360 (2018) | 436 | |
Lingolsheim | 67267 | Eurométropole de Strasbourg | 5,69 | 18 930 (2018) | 3 327 | |
Bischheim | 67043 | Eurométropole de Strasbourg | 4,41 | 17 137 (2018) | 3 886 | |
Bischwiller | 67046 | CA de Haguenau | 17,25 | 12 615 (2018) | 731 | |
Ostwald | 67365 | Eurométropole de Strasbourg | 7,11 | 12 586 (2018) | 1 770 | |
Obernai | 67348 | CC du Pays de Sainte-Odile | 25,74 | 11 350 (2018) | 441 | |
Saverne | 67437 | CC du Pays de Saverne | 26,01 | 11 289 (2018) | 434 | |
Hœnheim | 67204 | Eurométropole de Strasbourg | 3,42 | 11 145 (2018) | 3 259 | |
Erstein | 67130 | CC du Canton d'Erstein | 36,22 | 10 621 (2018) | 293 | |
Brumath | 67067 | CA de Haguenau | 29,54 | 9 970 (2018) | 338 | |
Molsheim | 67300 | CC de la Région de Molsheim-Mutzig | 10,85 | 9 334 (2018) | 860 |
Les résidences secondaires
Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2008, 2,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du département du Bas-Rhin dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.
Commune | Population SDC | Nombre de logements | Rés. secondaires | % Rés. secondaires |
---|---|---|---|---|
Le Hohwald | 492 | 557 | 305 | 54,76 % |
Albé | 476 | 366 | 166 | 45,29 % |
Plaine | 965 | 636 | 215 | 33,81 % |
Wangenbourg-Engenthal | 1 383 | 786 | 206 | 26,18 % |
Grendelbruch | 1 240 | 685 | 150 | 21,85 % |
Bœrsch | 2 401 | 1 258 | 220 | 17,49 % |
Sources :
- Source INSEE, chiffres au 01/01/2008.
Politique et administration
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du département du Bas-Rhin sont les suivantes :
Représentation parlementaire
Le Bas-Rhin est représenté au Parlement par 5 sénateurs ainsi que par 9 députés, élus dans les 9 circonscriptions législatives.
Administration régionale
Le département est représenté au conseil régional du Grand Est par 36 conseillers régionaux, élus au suffrage universel direct.
Administration départementale d'État
Le Bas-Rhin, placé sous l'autorité d'un préfet de département, qui se trouve être à la fois celui du Bas-Rhin et celui du Grand Est, siégeant à l'Hôtel de préfecture du Bas-Rhin à Strasbourg, est subdivisé en cinq arrondissements d'Haguenau-Wissembourg, de Molsheim, de Saverne, de Sélestat-Erstein et de Strasbourg, chacun placé sous l'autorité d'un sous-préfet, siégeant au chef-lieu.
Administration locale
Le département comprend en outre 23 cantons et 516 communes en 2018. Ces dernières, ayant à leur tête un maire, sont regroupées dans des intercommunalités et/ou dans des pays, ayant à leur tête un président.
Droit
Les deux départements alsaciens et la Moselle relèvent, dans certains domaines, d'un droit local particulier, principalement issu du droit allemand. En effet, à la suite de la défaite française de 1871, ces territoires ont été annexés par l'Empire allemand de 1871 à 1919.
Enseignement supérieur
Que ce soit par ses établissements d’enseignements secondaires ou supérieurs, l’Alsace est une région d’étudiants très importante et très tournée vers l’international. Strasbourg accueille à elle seule 75 % d’étudiants au sein de son université. Depuis la fusion des trois facultés et des IUT d’Illkirch et de Schiltigheim, c’est même devenue l’une des plus grandes universités de France. On trouve par ailleurs des établissements de grande renommée tels que l'Institut d'Etudes Politiques de Strasbourg (Sciences Po Strasbourg), l'École nationale d'administration (ENA), l'Institut national des études territoriales (INET), l’Institut supérieur européen de gestion ou encore Télécom physique Strasbourg.
Tourisme
Le Bas-Rhin possède une agence de promotion du tourisme, l'ADT67.
Le château du Haut-Koenigsbourg : construit au XIIe siècle, il domine la plaine d’Alsace à plus de 700 mètres d’altitude. Détruit lors de la guerre de Trente Ans, il est restauré de 1900 à 1908 par l’empereur allemand Guillaume II. Il accueille une importante collection d’armes et de meubles de l’époque.
Le château du Fleckenstein : du début du XIIe siècle, érigé par la famille impériale des Hohenstaufen, ce château fort fut habité et transformé en forteresse imprenable par les Fleckenstein. De nombreuses activités sont proposées telle que le « Château des défis ». Il s’agit d’un immense parcours de vingt jeux à travers la forêt et dans les pièces secrètes du château afin de découvrir la vie au Moyen Âge. De quoi passer une bonne journée en famille et de mêler plaisir et pédagogie.
Le château de Lichtenberg : érigé au début du XIIIe siècle, sur une colline qui domine le village, le site intègre un espace contemporain lié à des activités culturelles.
Avec plus de vingt-sept millions de touristes, le Bas-Rhin est le cinquième département français en nombre de nuitées.
Autres sites d'intérêt :
- château de la Petite-Pierre ;
- château du Haut-Barr ;
- château de Diedendorf ;
- château d'Andlau ;
- château de Kintzheim.
- Château de Guirbaden
Monuments religieux
- La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, chef-d'œuvre de l’art gothique. Mesurant 142 mètres de haut, du parvis au sommet du clocher, elle est considérée comme la deuxième plus grande cathédrale de France, après celle de Rouen. Son horloge astronomique d’époque Renaissance et dont le mécanisme date de 1482 est un chef-d’œuvre en soi.
- Le mont Sainte-Odile, haut lieu spirituel toujours vivant. Culminant à 764 mètres, cette montagne vosgienne est surmontée par un couvent fondé par sainte Odile, patronne de l'Alsace. Il est un site touristique et lieu de pèlerinage apprécié.
Musées
- Musées de Strasbourg
Le Musée alsacien : musée d’art et traditions populaires. On y découvre une importante collection d’objets utilitaires, décoratifs ainsi que des costumes qui retracent la vie quotidienne en Alsace des XVIIIe et XIXe siècles.
Le Musée d'art moderne et contemporain : situé en plein cœur de la ville de Strasbourg, le musée d’Art Moderne et Contemporain abrite près de dix-huit mille œuvres, réparties en trois départements : art plastique, art graphique et photographique, de quelques-uns des plus grands novateurs du XXe siècle.
Le musée Tomi-Ungerer : on peut y découvrir une importante collection de dessins, archives, jouets et revues donnés à sa ville natale par le dessinateur français Tomi Ungerer. Il accueille également des expositions temporaires.
Le Musée du palais du Rohan : le Palais du Rohan fut construit entre 1731 et 1742 à la demande d’Armand de Rohan-Soubise, Cardinal et évêque de Strasbourg qui en fit sa résidence principale au cœur historique de la ville. Il accueille entre autres le Musée des arts décoratifs, Musée d'archéologie ainsi que le Musée des beaux-arts.
- Musée de Wingen-sur-Moder
Culture
Langue
Au commencement du XIXe siècle, le bureau des annales de statistique de Paris mentionne que l'alsacien[Note 3] est encore l'idiome des habitants du département, à l'exception de dix à douze communes, qui elles parlent le « patois Lorrain », considéré à l'époque comme une « espèce de dialecte romance »[14]. En 1802, le français était parlé par plus d'un tiers de la population bas-rhinoise et la moitié de celle-ci comprenait cette langue[14].
L'écrivain Champfleury indique en 1860 que le dialecte alsacien du Bas-Rhin est moins dur que celui du Haut-Rhin, mais que tous deux ne sont pas toujours compris par les Allemands d'Allemagne[15]. Quant à M. Aufschlager, il indique en 1826 que les habitants des cantons méridionaux du département ont un langage presque aussi rude que ceux du Haut-Rhin, que celui-ci devient plus doux dans les cantons du milieu. Enfin, il mentionne que le langage alsacien présente une quantité d'idiotismes qui varient de village en village, que la ville de Strasbourg a son dialecte particulier et que les gens instruits parlent aussi l'allemand standard[16].
Traditions populaires
Qu'elles soient anciennes ou vivaces, les traditions calendaires ou festives font toujours sens et émerveillent plus que jamais.
La cigogne
La cigogne blanche est l’oiseau emblématique de l’Alsace. Selon la légende, elle apporte les nouveau-nés en les portant dans un linge serré dans son bec. Autrefois disparue, elle est désormais protégée et fait partie intégrante du paysage. On peut l'apercevoir la plupart du temps, sur les toits des édifices publics et de plus en plus sur les habitations[17].
Le costume traditionnel
Le costume traditionnel alsacien est l’un des symboles de la région. Même s'il reste composé le plus souvent d’une coiffe noire et d’une jupe rouge, symboles de l’Alsace, il existe une multitude d’autres tenues qui varient selon les villages mais aussi selon le statut social de la personne. Pratiquement disparu au XXIe siècle, on peut encore le voir dans certains villages lors de diverses manifestations et grâce aux groupes folkloriques.
Les manifestations
Nombre de traditions[18] puisent leur origine dans une quête du sens de la vie ou dans les rites de protection… Les fêtes chrétiennes rythment encore au XXIe siècle la vie des villages de la région. Les quatre saisons de l’année proposent chacune son lot de célébrations : moissons, vendanges, fête patronale, artisanat, vide-greniers, produits du terroir…
Notes et références
Notes
- Prononciation en français standard retranscrite phonétiquement selon la norme API.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Langue désignée dans l'ouvrage sous le terme « allemand corrompu ». Plusieurs ouvrages français du XIXe siècle désignent la langue alsacienne sous cette appellation.
Références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Bouquenom », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sarrewerden », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Décret du 14 mars 1793, qui réunit à la France trente-deux communes sur les bords du Rhin : « La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son comité diplomatique, déclare, au nom du peuple français, qu'elle accepte le vœu librement émis par le peuple souverain des villes et communes suivantes : Berglabren, Glengenmenster, Billirchein, Oberhofen, Barbelrod, Winten, Dierbach, Pleisweiler, Klingen, Oberhausen, Kleishorbach, Fiderhorbach, Kleiszellen, Kaplen, Herchiersveiler, Horbach, Erlebach, Mertzheim, Steinweiler, Volsfisbeim, Appenhoffen, Heichelheim, Mulheffen, Volmersheim, Nidershorst, Oberhorst, Effingen, Aldorff, Germersheim, Freisbach, Ilvesheim, enclaves et dépendances, dans leurs assemblées primaires, pour leur réunion à la France, et, en conséquence, lesdites villes et communes font partie intégrante de la République française. — Les commissaires de la Convention nationale dans les départements de la Meurthe, de la Moselle et du Bas-Rhin, sont chargés de prendre toutes les mesures pour l'exécution des lois de la République dans lesdites villes et communes, ainsi que de faire parvenir à la Convention nationale tout ce qui peut lui servir à fixer définitivement leur organisation. — Ces villes et communes formeront le cinquième district du département du Bas-Rhin. Le chef-lieu [de ce district] sera Landau ».
- Décret du 30 pluviôse an III (18 février 1795), qui réunit au district de Senones plusieurs communes du district de Schelestadt.
- Décret du 30 pluviôse an III (18 février 1795) : « Les communes de Russ, Wisches, Schirmeck, Rothau, Neuviller, Natzwiller, Wildersbach, Waldersbach et Barembach, faisant partie du district de Sélestat, département du Bas-Rhin, sont et demeurent réunies au district de Senones, département des Vosges ».
- Traité de paix signé, à Paris, le 30 mai 1814, article 3 : « 5° La forteresse de Landau ayant formé, avant l'année 1792, un point isolé dans l'Allemagne, la France conserve au-delà de ses frontières une partie des Départements du Mont-Tonnerre et du Bas-Rhin, pour joindre la forteresse de Landau et son rayon au reste du Royaume. La nouvelle démarcation, en partant du point où, près d'Obersteinbach (qui reste hors des limites de la France), la frontière entre le Département de la Moselle et celui du Mont-Tonnerre atteint le Département du Bas-Rhin, suivra la ligne qui sépare les cantons de Weissenbourg et de Bergzabern (du côté de la France), des cantons de Pirmasens, Dahn et Anweiler (du côté de l'Allemagne), jusqu'au point où ces limites, près du village de Wolmersheim, touchent l'ancien rayon de la forteresse de Landau. De ce rayon, qui reste ainsi qu'il était en 1792, la nouvelle frontière suivra le bras de la rivière de la Queich, qui, en quittant ce rayon près de Queichheim (qui reste à la France), passe près des villages de Mertenheim, Knittelsheim et Belheim (demeurant également Français), jusqu'au Rhin, qui continuera ensuite à former la limite de la France et de l'Allemagne ».
- Traité de paix signé, à Paris, le 30 mai 1814, article 3 : « 5° […] Quant au Rhin, le thalweg constituera la limite, de manière cependant que les changements que subira par la suite le cours de ce fleuve, n'auront à l'avenir aucun effet sur la propriété des îles qui s'y trouvent. L'état de possession de ces îles sera établi tel qu'il existait à l'époque de la signature du Traité de Lunéville ».
- Traité de paix signé, à Paris, le 20 novembre 1815, article premier : « Les frontières de la France seront telles qu'elles étaient en 1790, sauf les modifications de part et d'autre qui se trouvent indiquées dans l'article présent. 1° […] Des limites du pays de Sarrebruck, la ligne de démarcation sera la même qui sépare actuellement de l'Allemagne les départements de la Moselle et du Bas-Rhin jusqu'à la Lauter, qui servira ensuite de frontière jusqu'à son embouchure dans le Rhin. Tout le territoire sur la rive gauche de la Lauter, y compris la place de Landau, fera partie de l'Allemagne ; cependant la ville de Wissenbourg, traversée par cette rivière, restera toute entière à la France, avec un rayon, sur la rive gauche, n'excédant pas mille toises, et qui sera plus particulièrement déterminé par les commissaires que l'on chargera de la délimitation prochaine. 2° À partir de l'embouchure de la Lauter, le long des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, du Doubs et du Jura, jusqu'au canton de Vaud, les frontières resteront comme elles ont été fixées par le Traité de Paris. Le Thalweg du Rhin formera la démarcation entre la France et les États de l'Allemagne ; mais la propriété des îles, telle qu'elle sera fixée à la suite d'une nouvelle reconnaissance du cours de ce fleuve, restera immuable, quelques changements que subisse ce cours par la suite du temps. Des commissaires seront nommés de part et d'autre par les Hautes Parties Contractantes, dans le délai de trois mois, pour procéder à ladite reconnaissance. La moitié du pont entre Strasbourg et Kehl appartiendra à la France, et l'autre moitié au Grand-Duché de Bade […] ».
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Obersteinbach », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - fiche historique du département
- Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018
- « La prise en charge des personnes âgées dans le Bas-Rhin », sur MediPages, le n°1 des services aux séniors (consulté le ).
- Bureau des annales de statistique, Annales de statistique : ou Journal général, no 2, Paris, An X (1802)
- Champfleury et J.B. Wekerlin, Chansons populaires des provinces de France, Bourdilliat et Cie, Paris, 1860.
- Jean-Frédéric Aufschlager, L'Alsace : nouvelle description historique et topographique des deux départements du Rhin, tome second, Strasbourg, 1826.
- Source : Site officiel de l'Association pour la protection et la réintroduction des cigognes en Alsace Lorraine.
- Voir Association départementale du tourisme
Voir aussi
Bibliographie
- L'Alsace ancienne et moderne : ou Dictionnaire topographique, historique et statistique du Haut et du Bas-Rhin, Salomon, 1865
- Jean Geoffroy Schweighaeuser, Antiquités d'Alsace - Département du Bas-Rhin, édition augmentée et annotée, Éditions JALON, 2020.
Articles connexes
Liens externes
- Préfecture
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