Vandières (Meurthe-et-Moselle)

Vandières est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est. La localité se situe sur l'axe Nancy - Metz, en bordure de la Moselle et au nord de l'aire urbaine de Pont-à-Mousson.

Pour les articles homonymes, voir Vandières.

Vandières

Église Saint-Pierre.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes du bassin de Pont-à-Mousson
Maire
Mandat
Claude Robert
2020-2026
Code postal 54121
Code commune 54546
Démographie
Gentilé Vandiérois [1]
Population
municipale
928 hab. (2018 )
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 18″ nord, 6° 02′ 14″ est
Altitude Min. 172 m
Max. 375 m
Superficie 12,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Pont-à-Mousson
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-à-Mousson
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Vandières
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Vandières
Géolocalisation sur la carte : France
Vandières
Géolocalisation sur la carte : France
Vandières

    Vandières, à l'horizon 2020, doit accueillir la future gare d'interconnexion du sillon mosellan entre la LGV Est européenne reliant Paris à Strasbourg et la ligne existante de Nancy à Metz, ce qui placerait la municipalité à soixante-dix minutes de la gare de l'Est. Ce projet rencontre une certaine opposition[2].

    Géographie

    Localisation

    La municipalité se situe à 21 kilomètres de Metz, au nord ; et à 31 kilomètres de Nancy, au sud. Administrativement, la localité est comprise dans le département de Meurthe-et-Moselle, mais se place à trois kilomètres du département de la Moselle. La commune est située à six kilomètres au nord de Pont-à-Mousson, ville dont l'aire urbaine englobe Vandières.

    Communes limitrophes

    Vandières est limitrophes de six communes, toutes situées en Meurthe-et-Moselle et réparties géographiquement de la manière suivante :

    Géologie et relief

    La localité fait partie des côtes de Moselle, son territoire communal comprend des coteaux et des vallées assez marquées, l'amplitude d'altitude de la commune dépassant 200 mètres.

    Hydrographie

    Vandières se situe à proximité immédiate de la vallée de la Moselle, bien que le village en soit séparé par le canal latéral à la Moselle. La commune est traversée par le ruisseau du Trey.

    Climat

    Vandières connaît un climat de type océanique dégradé à influence continentale assez marquée. Les températures sont contrastées, à la fois en journée et entre les saisons. Les hivers sont froids et secs par temps de gels. Les étés ne sont pas toujours ensoleillés mais chauds. Les brouillards sont fréquents à l'automne et les vents rares et peu violents. Les précipitations tendent à être moins abondantes que sur l'ouest de la France, mais sont régulièrement réparties tout au long de l'année.

    Le tableau suivant recense les données climatiques de Nancy, distante de 31 kilomètres à vol d'oiseau[3].

    MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
    Températures minimales moyennes (°C) -0,9 -0,8 1,8 3,6 7,8 11,1 13,0 12,7 9,7 6,1 2,2 -0,4 5,6
    Températures moyennes (°C) 1,8 2,8 6,2 8,8 13,2 16,4 18,7 18,5 14,9 10,3 5,2 3,0 10,0
    Températures maximales moyennes (°C) 4,4 6,3 10,5 14,0 18,6 21,6 24,3 24,2 20,1 14,5 8,2 5,5 14,3
    Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 61 56 55 48 70 75 64 58 63 67 68 78 763

    Urbanisme

    Typologie

    Vandières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-à-Mousson dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (26,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,6 %), forêts (15,2 %), eaux continentales[Note 3] (9,5 %), terres arables (9,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (4,4 %), cultures permanentes (3 %), mines, décharges et chantiers (2,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Morphologie urbaine

    Sur le territoire de Vandières, à proximité de celui de Prény, nous pouvons découvrir sur une carte plusieurs noms de lieux-dits qui laisseraient penser qu'il a existé à une époque indéterminée, disons avant le milieu du Moyen Âge, un village disparu qui se serait dénommé « Vigneule », dont le nom dérivé de vinea, vigne, rappelle la culture du raisin. Ce bourg ou hameau aurait été dominé par une construction fortifiée, certainement une tour en bois dont le souvenir a perduré avec le nom de lieu-dit ''le Châtillon''. Enfin, à proximité de ce lieu fortifié, il se serait trouvé un édifice religieux dont le souvenir s'est perpétué au moyen du nom de lieu-dit ''En Bazailles'', bas latin Basilia[11], issu du latin basilica, du grec « basiliké », utilisé afin de désigner la présence d'une telle construction.

    Bien sûr, ces réflexions sont des hypothèses mais la présence d'une tour et d'un temple puis d'une chapelle à cet endroit élevé dominant la route qui menait depuis l'époque romaine de Scarpone à Prény et qui périclita pour devenir la Sente du Pont (chemin de Pont-à-Mousson) aurait représenté un certain intérêt pour l'installation d'individus du genre marchands puis d'un village, proche d'un axe de communication et de plus protégé par une construction militaire.

    Toponymie

    Attesté sous la forme Vindera en 960[12].

    Nom de lieu dérivé du gaulois uindos, blanc[13], fréquemment rencontré seul ou en composé dans la toponymie de la Gaule et dans le nom propre vandoise, poisson blanc[14]. Le suffixe pourrait être -aria.

    Ernest Nègre[15] penche pour un nom de personne germanique pris absolument Winedharius, ce qui correspond à la localisation des noms de type Vandières et Vendières uniquement au nord de la France.

    Histoire

    Antiquité

    Un calvaire.

    L'occupation humaine du territoire municipal apparaît ancienne. En effet, à partir de 1300 av. J.-C., des groupes humains, certainement d'origine celtique, s'installèrent à proximité des rivières et fondèrent des villages formés de grandes maisons aux toits de chaume et aux parois de clayonnage. Des vestiges de ce genre de construction ont été retrouvés à Vandières.

    Le nom le plus anciennement connu de Vandières, villa vinderadicta[16], indique la fondation et la présence d'une villa, c'est-à-dire d'un domaine agricole constitué de terres confisquées aux Médiomatriques après la capitulation et la reddition de Vercingétorix face aux Romains en 52 av. J.-C.

    Si le terme villa peut facilement se traduire, il en va tout autrement de celui de vinderadicta. En effet, en cherchant ce mot dans un dictionnaire de latin, nous nous rendons compte qu'il n'existe pas. Par contre, en le coupant en deux, des découvertes intéressantes s'offrent à nous. Ainsi, « vinde » peut se rapprocher du terme féminin vindemia qui signifiait vendange mais aussi raisin dans certains cas ; quant à radicta, il serait à rapprocher du participe passé du verbe radicor qui veut dire prendre racine et qui se transcrit radicata[17]. La forme villa vinderadicta datant du début du Moyen Âge, il est très plausible que des lettres aient disparu depuis l'époque romaine, le latin médiéval s'étant fortement dégradé par rapport au latin classique.

    De plus, le nom d'origine de ce domaine était certainement une petite phrase, cas courant à l'époque pour désigner des lieux, notamment des colonies ou des cités. Par conséquent, le nom d'origine de Vandières a très bien pu se présenter sous la forme villa vindemia radicata est avant d'évoluer quelques siècles plus tard et se retrouver sous la forme villa vinderadicta. Le nom ancien de Vandières voudrait donc dire « Le domaine où la vendange (ou le raisin) a pris racine » ce qui laisserait supposer que le vignoble de Vandières serait le plus ancien dans le secteur de Pagny-sur-Moselle. Cette explication reste une hypothèse.

    Moyen Âge

    En 1048, Gérard d'Alsace, par son accession au trône du duché de Lorraine, devenait avoué, c'est-à-dire protecteur, des terres que possédait l'abbaye messine de Saint-Pierre-aux-Nonnains à Vandières. Au Moyen Âge, le lieu de Vandières s'était suffisamment développé pour avoir droit au titre de ville, qualification qui sera perdue après la terrible guerre de Trente Ans. En 1439, Antoine de Vaudémont, en révolte contre le duc de Lorraine René d'Anjou, agressait ce village dont les habitations furent pillées et brûlées.

    Renaissance

    Vandières faisait partie de la prévôté de Prény ; pour cette raison deux femmes de ce village, l'une en 1595, l'autre en 1613, furent brûlées à Prény pour crime de sortilège au nom du duc de Lorraine, seigneur souverain et haut-justicier de Vandières à l'exception des droits consentis au seigneur du lieu en 1573. Le 14 août 1617, Louis de Guise, comte de Boulay, était devenu le nouveau seigneur de Prény. Désirant étendre son pouvoir dans cette prévôté, il négocia avec Louis de Failly, seigneur de Vandières et en partie de Villers-sous-Prény, qui le 10 février 1626, lui abandonna son privilège de haut justicier à Vandières. Cependant le seigneur de Vandières conservait la seigneurie foncière ainsi que la justice foncière ou basse justice.

    Époque contemporaine

    Le 8 février 1790, les citoyens de Vandières étaient convoqués à l'église du lieu afin d'élire leurs représentants communaux permettant ainsi d'instaurer la municipalité qui succédait à la communauté villageoise d'Ancien régime.

    Le 15 septembre 1918, après quatre années d'occupation par les Allemands, des troupes américaines investissaient Vandières à une heure du matin et occupaient les hauteurs situées au nord du village.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1554   François    
    1679 mars 1686 Gérard Maclot   Vigneron, laboureur et maître menuisier
    1814 mars 1818 Pierre Thiery    
    1978 1995 Emile Colson    
    juin 1995 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Claude Robert [18]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2018, la commune comptait 928 habitants[Note 4], en augmentation de 0,76 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    542610608645673737747733746
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    730724770756711718703722731
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    758758644718735697700783790
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    779763903942964932928921928
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    Édifices religieux

    • Église paroissiale Saint-Pierre, datant du XIXe siècle et comprenant en son sein une tour romane XIe / XIIe siècles et classée au titre des monuments historiques par arrêté du [23] ;
    • Près de la mairie, calvaire avec saint Sébastien et saint Géréon d'un côté, la Vierge et saint Jean de l'autre.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Blasonnement :
    D'argent à l'écusson de gueules en abîme.
    Commentaires : Armes de la famille de Vandières[24].

    Voir aussi

    Bibliographie

    Bazaille, Manuel :

    • « La famille des de Prény », Nos villages lorrains, no  73, mars 1999.
    • « De l'âge du bronze à Vandières » et « L'abbatiat de Jean Griffon », Nos villages lorrains, no  98, juin 2005.
    • « Le coût d'un procès en sorcellerie » et « Les recettes du duc de Lorraine », Nos villages lorrains, no  104, octobre 2006.
    • "La seigneurie de Vandières en 1626", Nos Villages lorrains, n° 112, juillet 2008.
    • "La création de la municipalité", Nos Villages lorrains, n° 121, octobre 2010.
    • "Décoré pour sa bravoure", Nos Villages lorrains, n° 150, janvier 2018.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. http://www.moselle.cci.fr/vandieres/img/document_vandieres.pdf
    3. Prévisions locales - Météo-France
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cité. p. 55.
    12. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 699.
    13. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cité.
    14. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 319. Cf. Vandeuil (Vendolium 1158 < Vindoialum), Vendôme (Vindocino VIe siècle), Vendeuvre (Vendevre 1195 < Vindobriga), Vindey (Vinzi 1198 < Vindacum)
    15. Toponymie générale de la France, Librairie Droz 1991. p. 875.
    16. Manuel Bazaille, De l'âge du bronze à Vandières, Nos villages lorrains n°98. Juin 2005.
    17. Manuel Bazaille, Op. cité.
    18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Église Saint-Pierre », notice no PA00106425, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. (fr) « Blason de Vandières », sur www.genealogie-lorraine.fr (consulté le ).
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