Cerf de Virginie

Odocoileus virginianus  Chevreuil, Chevreuil de Virginie, Cariacou

Pour les articles homonymes, voir Chevreuil (homonymie) et Cerf (homonymie).

Odocoileus virginianus
Cerf de Virginie
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Artiodactyla
Famille Cervidae
Sous-famille Capreolinae
Genre Odocoileus

Espèce

Odocoileus virginianus
(Zimmermann, 1780)

Répartition géographique

Statut de conservation UICN


LC  : Préoccupation mineure

Statut CITES

Annexe III , Rév. du 23/04/1981

Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), couramment appelé biche des palétuviers[1] en Guyane et chevreuil[2] au Québec, en Louisiane et dans les régions canadiennes francophones, est un cervidé originaire d'Amérique (du Canada au Brésil). Il a été introduit dans de nombreux autres pays tels que la Finlande, l'ancienne Tchécoslovaquie ou encore la Nouvelle-Zélande.

Le cerf de Virginie est l'un des grands mammifères les plus communs de l'Amérique, considéré officiellement comme symbole national de la faune au Costa Rica et au Honduras.

Description

Cet animal peut mesurer jusqu'à deux mètres de long et un mètre au garrot. Un mâle normal pèse entre 60 et 90 kg, mais on peut en trouver pesant jusqu'à 160 kg. La femelle pèse normalement de 40 à 60 kg. Les mâles âgés de plus d'un an ont des bois qui se développent chaque année, à partir de la fin du printemps. Ces bois atteignent leur taille maximale en fin d'été, et persistent jusqu'à l'hiver suivant. La gestation de la femelle peut durer de 205 à 216 jours (sept mois). Il en existe une sous-espèce naine : le cerf des Keys (Odocoileus virginianus clavium)

Alimentation

Il se nourrit de gousses, d'herbes, de cactus et de fruits. Son estomac lui permet de se nourrir de certaines espèces toxiques pour l'être humain dont le sumac grimpant ou certains champignons.

Répartition

Il vit principalement à l'est des montagnes Rocheuses, dans les forêts, marais et clairières.

Dans la partie occidentale de son habitat, il peut côtoyer le cerf hémione, une espèce très proche.

Comportement

Le cerf de Virginie devient plus téméraire en automne (surtout en novembre, saison du rut) alors que la nourriture se fait plus rare. Il se nourrit principalement de végétaux et de petits fruits.

Reproduction

L'âge de la maturation sexuelle dépend à la fois de la densité de population et de l'accès à la nourriture. Lorsque les conditions sont favorables, les femelles peuvent atteindre la maturité sexuelle et commencer à s'accoupler dès l'âge de six ou sept mois et donner naissance à un faon de six à sept mois plus tard.

Les portées comptent de un à trois petits, pesant de deux à quatre kilogrammes à la naissance. Chez les jeunes biches, la portée est souvent simple, en particulier lorsqu’il s'agit de leur première portée. Si l'hiver a été particulièrement rude, ou bien que la population se situe sur un territoire pauvre en nourriture, les portées compteront rarement plus d'un petit.

Les naissances ont le plus fréquemment lieu à la fin mai et au début juin, quoiqu'elles puissent s'étendre sur une période allant de la fin mars jusqu'au début août pour les accouplements précoces ou tardifs.

Les mâles deviennent matures en moyenne à la moitié de leur deuxième année, quoique peu d'entre eux aient la chance de se reproduire à cet âge, en raison de la forte compétition avec les autres mâles au moment du rut.

Dynamique des populations

Aux États-Unis, on estime qu'à la suite d'une gestion restauratoire des populations, la population américaine de cerf de Virginie est passée d'environ 300 000 individus vers 1930 à 30 millions aujourd'hui[Quand ?], soit une multiplication par 100, ce qui a notamment pu profiter aux tiques, lesquelles diffusent la maladie de Lyme.

C'est une espèce qui a su également profiter de certains espaces périurbains.

État des populations, menaces

Cet animal traverse souvent des routes sans craindre les voitures. La présence de ces animaux n'est pas toujours indiquée par un panneau, ce qui en fait parfois des obstacles dangereux. Ces grands animaux causent chaque année près de 130 à 150 décès par accidents de la route impliquant une collision entre animal et véhicule.

Il est sensible à une encéphalopathie spongiforme transmissible due à un prion pathogène (maladie proche de celle de la vache folle), dite Chronic wasting disease et à d'autres maladies touchant les cervidés.

Sous-espèces

Au sein d'une vaste métapopulation nord-américaine, on peut distinguer 38 sous-espèces de l'odocoileus virginianus.

  • Odocoileus virginianus acapulcensis
  • Odocoileus virginianus borealis
  • Odocoileus virginianus cariacou
  • Odocoileus virginianus carminis
  • Odocoileus virginianus chiriquensis
  • Odocoileus virginianus claviumCerf des Keys
  • Odocoileus virginianus couesi
  • Odocoileus virginianus curassavicus
  • Odocoileus virginianus dacotensis
  • Odocoileus virginianus goudotii
  • Odocoileus virginianus gymnotis
  • Odocoileus virginianus hiltonensis
  • Odocoileus virginianus leucurusCerf à queue blanche de Colombie
  • Odocoileus virginianus macrourus
  • Odocoileus virginianus mcilhennyi
  • Odocoileus virginianus margaritae
  • Odocoileus virginianus mexicanus
  • Odocoileus virginianus miquihuanensis
  • Odocoileus virginianus nelsoni
  • Odocoileus virginianus nemoralis
  • Odocoileus virginianus nigribarbus
  • Odocoileus virginianus oaxacensis
  • Odocoileus virginianus ochrourus
  • Odocoileus virginianus osceola
  • Odocoileus virginianus peruvianus
  • Odocoileus virginianus rothschildi
  • Odocoileus virginianus seminolus
  • Odocoileus virginianus sinaloe
  • Odocoileus virginianus taurinsulae
  • Odocoileus virginianus texanus
  • Odocoileus virginianus thomasi
  • Odocoileus virginianus toltecus
  • Odocoileus virginianus tropicalis
  • Odocoileus virginianus ustus
  • Odocoileus virginianus venatorius
  • Odocoileus virginianus veraecrucis
  • Odocoileus virginianus virginianus
  • Odocoileus virginianus yucatanensis

Nomenclature et étymologie

Le cerf de Virginie possède plusieurs noms vernaculaires, soit chevreuil, chevreuil de Virginie et cariacou[3]. Le terme « chevreuil » pour désigner le cerf de Virginie est attesté depuis 1613 par Samuel de Champlain. À cause de la confusion que cela porte avec le chevreuil (Capreolus capreolus), le langage de spécialité (nomenclature zoologique) lui préfère « cerf de Virginie ». Le terme chevreuil est cependant grandement généralisé dans toutes les variétés du français en Amérique du Nord. Il est aussi couramment utilisé en littérature québécoise et canadienne française depuis l'époque de la Nouvelle-France. Certains[Qui ?] considèrent que « chevreuil » devrait être utilisé comme générique français pour désigner le genre Odocoileus et d'utiliser « chevreuil de Virginie » comme terme spécialisé pour désigner l'espèce, ce qui aurait pour avantage de concilier l'usage courant avec l'usage spécialisé[2].

Bien que dans plusieurs ouvrages, le terme cariacou est désigné comme étant un synonyme de cerf de virginie, cariacou ne désigne que quelques sous-espèces vivant en Amérique du Sud, particulièrement Odocoileus virginianus cariacou[2].

Selon l'Office québécois de la langue française, le terme chevreuil est préférable à cerf pour ce qui est de la restauration, puisque celui-ci est un terme générique et peut donc prêter à confusion. Notamment avec le Wapiti aussi appelé « cerf du Canada ». Dans ce contexte nord-américain, il est préférable d'utiliser chevreuil, qui est sans équivoque et utilisé couramment[2].

Notes et références

  1. « Poster faune de Guyane - mammifères intégralement protégés » [PDF], sur oncfs.gouv.fr, Office national de la faune sauvage (consulté le ).
  2. « Cerf de Virginie », Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française
  3. Jacques Prescott et Pierre Richard, Mammifères du Québec et de l'Est du Canada, Waterloo, Éditions Michel Quintin, , 399 p. (ISBN 2-89435-081-3), p. 246–248

Liens externes

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