Costa Rica

Le Costa Rica (/ˈkos.ta ˈri.ka/[8] ; litt. « Côte riche »), en forme longue la république du Costa Rica, en espagnol República de Costa Rica, est une république constitutionnelle unitaire d'Amérique centrale ayant un régime présidentiel.

Pour les articles homonymes, voir Costa Rica (homonymie) et Rica.

République du Costa Rica

República de Costa Rica


Drapeau du Costa Rica.

Armoiries du Costa Rica.
Hymne en espagnol : Himno Nacional de Costa Rica  Hymne national du Costa-Rica »)
Fête nationale
· Événement commémoré Indépendance vis-à-vis de l'Espagne ()
Administration
Forme de l'État République constitutionnelle
Président Carlos Alvarado
Parlement Assemblée législative
Langues officielles Espagnol
Capitale San José

9° 56′ N, 84° 05′ O

Géographie
Plus grande ville San José
Superficie totale 51 100 km2
(classé 129e)
Superficie en eau 0,7 %
Fuseau horaire UTC -6
Histoire
Indépendance Espagne
Démographie
Gentilé Costaricien[1] ou Costaricain[2]
Fam. : Ticos - Ticas[3]
Population totale (2020[4]) 5 111 238 hab.
(classé 120e)
Densité 100 hab./km2
Économie
PIB nominal (2016) 57,44 milliards de $
+ 4.30 %[5] (78e)
Déflateur du PIB (2016) 2,3 % [6]
PIB (PPA) par hab. (2015) 9 238 de $[5]
Taux de chômage (2017) 9,1 %[5]
Dette publique brute (2017) 26,236 milliards de $[5]
IDH (2016) 0.776[7] (élevé ; 66e)
Monnaie colón (CRC​)
Divers
Code ISO 3166-1 CRI, CR​
Domaine Internet .cr
Indicatif téléphonique +506
Organisations internationales ONU :
OEI
GGGI
Groupe de Cairns
CD

La majeure partie de son territoire est située sur l'isthme centraméricain, encadré par la mer des Caraïbes à l'est-nord-est et l'océan Pacifique au sud-ouest, bordé au nord-nord-ouest par le Nicaragua et au sud-est par le Panama. Il comprend également l'île Cocos, située dans l'océan Pacifique, à plus de 500 kilomètres des côtes du pays. Il a pour capitale San José qui comptait environ 334 000 habitants en 2015. La langue officielle est l'espagnol et la monnaie le colón. Sa devise est « ¡Vivan siempre el trabajo y la paz! » (« Que vivent pour toujours le travail et la paix ! ») et son drapeau est constitué de cinq bandes horizontales respectivement bleue, blanche, rouge, blanche et bleue. Son hymne est Noble patria, tu hermosa bandera.

Le Costa Rica est souvent surnommé « la Suisse de l’Amérique centrale[9] ».

Le territoire costaricien est occupé par les Amérindiens dès la Préhistoire avant d'être « découvert » par Christophe Colomb en 1502. Colonisé par les Espagnols du XVIe siècle au XIXe siècle, le Costa Rica acquiert son indépendance en 1821.

Depuis le , le Costa Rica est un pays neutre et est devenu la première nation du monde à avoir constitutionnellement supprimé son armée. Dès lors, le pays se distingue en Amérique centrale par son modèle de développement donnant la priorité à l'éducation, à la santé et à la protection de l'environnement. Il est depuis 2009 classé à la première place mondiale du Happy Planet Index et était en 2012 à la cinquième place de l'indice de performance environnementale grâce à sa politique active de développement des énergies renouvelables (essentiellement hydraulique, mais aussi éolienne et géothermique, qui produisent depuis 2015 la quasi-totalité de son électricité[10]) et de protection de ses ressources naturelles (reforestations, moratoire interdisant l'exploitation pétrolière pendant trois ans en 2011). C'est également le premier pays d'Amérique centrale à avoir légalisé le mariage homosexuel.

En 2010, selon l'indice d'inégalité des genres, le Costa Rica est le pays le plus égalitaire d'Amérique latine. Le PNUD a mis en évidence la même année que le Costa Rica est l'un des quelques pays à avoir atteint un développement humain beaucoup plus élevé que les autres pays de développement économique similaire. Pour l'année 2013, son indice de développement humain était au septième rang des pays latino-américains et au deuxième rang en Amérique centrale.

Géographie

Carte du Costa Rica.

Localisation et frontières

Situé sur l'isthme reliant l'Amérique du Sud à l'Amérique du Nord, le Costa Rica est constitué d'une mince bande de terre de 200 km de largeur moyenne, qui sépare la mer des Caraïbes à l'est-nord-est, de l'océan Pacifique au sud-ouest. La frontière nord du pays borde le Nicaragua sur 309 km, et celle du sud-est le Panama sur 330 km. La capitale, San José, se situe au centre du pays[11].

Ce pays possède 1 290 km de côtes, dont de vastes plaines qui bordent la mer des Caraïbes, sur presque un tiers du pays, et de plus étroites et plus découpées sur les côtes du Pacifique. Le principal fleuve du Costa Rica est le San Juan (230 km) qui délimite au nord une partie de la frontière avec le Nicaragua[12].

Le Costa Rica se prolonge également dans l'océan Pacifique par un petit bout de terre inhabité, l'île Cocos, située à 550 kilomètres au sud-ouest de sa côte occidentale, dans la direction de l'île Isabela (appartenant à la république d'Équateur).

Géologie, topographie et hydrographie

Le Costa Rica est organisé topographiquement en quatre grands secteurs : une succession de cordillères (cordillère volcanique de Guanacaste, cordillère volcanique centrale et cordillère de Talamanca qui culmine à 3 820 m au Cerro Chirripó), d'axe nord-ouest sud-est, sépare les plaines lavées de la côte caraïbe de la côte pacifique accidentée.

La cordillère volcanique de Guanacaste et la cordillère centrale comptent de nombreux volcans éteints et six volcans actifs[13]. Le Rincón de la Vieja (1 916 m) avec de nombreuses mares de boue sur ses flancs, le Tenorio (1 916 m), le Miravalles (2 208 m), le Turrialba (3 328 m)… Les trois plus visités sont le volcan Poás (2 704 m), dont le cratère principal, occupé par un lac acide, est le plus large du monde (1 320 m de diamètre), l'Irazú (3 432 m) au lac d'acide vert, et l'Arenal (1 633 m), actif depuis 1968, près duquel sont construits de nombreux hôtels et thermes.

Dans la plaine élevée centrale (Meseta Central) du secteur de la cordillère, le Costa Rica est densément peuplé avec San José, Alajuela, Cartago et Heredia, quelques-unes des plus grandes villes du pays. Puerto Limón, sur la côte des Caraïbes, est le port le plus important du pays. San José, la capitale, compte 2 millions d'habitants avec sa grande banlieue.

La côte costaricienne, province de Puntarenas.

La côte Pacifique est la plus ouverte au tourisme balnéaire avec de nombreuses stations prisées par les riches Californiens (Tamarindo, Puntarenas, Quépos) et par les surfeurs en quête de vagues sensationnelles (Ollie's Point et Playa Grande au nord de Tamarindo, Jaco et Playa Hermosa dans la région de Puntarenas).

Climat

Le climat du Costa Rica est marqué par une saison sèche (décembre à avril) et une saison des pluies (avril à novembre). Le Costa Rica est situé dans la zone intertropicale (entre 8 et 11° de latitude nord). Toutefois, d'un endroit à un autre, les précipitations diffèrent considérablement : les précipitations à San José sont de 1 867 mm par an, alors qu'à Puerto Limón (sur la côte caraïbe), il tombe 3 518 mm de pluie par an. Le pays jouit ainsi d'un climat tropical où quatre zones climatiques sont à distinguer :

  • basses terres humides (côte Caraïbes et sud de la côte Pacifique) caractérisées par une quasi-absence de saison sèche ;
  • basses terres avec saison sèche (Guanacaste et une partie de la province de Puntarenas) ;
  • vallée centrale où le climat est plus tempéré (de 20 à 25 °C) et où se concentre 53 % de la population très urbanisée ;
  • climat montagneux qui se rencontre au-dessus de 1 500 m[14].
Diagrammes ombrothermiques de certaines villes du Costa Rica (d'ouest en est)
Liberia Puntarenas San José Puerto Limón

Faune et flore

La forêt pluviale, au sud-est du pays.
Colibri du Costa Rica.

Le Costa Rica possède une flore et une faune exceptionnelles, puisque 6 % de la biodiversité mondiale s'y trouve (pour un pays qui ne représente que 0,03 % des surfaces émergées). 1,3 % de la faune est endémique du pays. En 2007, l'Institut national de la biodiversité considérait que 160 nouvelles espèces étaient découvertes chaque année au Costa Rica. Plus de 25 % du territoire est occupé par des parcs nationaux (26) et des réserves[15]. Le contexte politique du pays, ainsi que son succès dans le domaine du tourisme, contribuent à préserver cette biodiversité.

Les réserves marines du Costa Rica sont le théâtre de braconnages de requins. Le documentaire « Sharkwater » montre l'intensité du trafic d'ailerons de requins. Des négociants taïwanais les achètent illégalement, pillant ainsi un des derniers sanctuaires de requins. Les importants investissements taïwanais au Costa Rica laissent supposer que le gouvernement ne fait pas de la lutte contre cette activité illégale une priorité de l'agenda de préservation de la faune et de la flore.

Cette diversité exceptionnelle est due à l'emplacement géographique du Costa Rica, entre Amérique du Nord et Amérique du Sud, ce qui est propice aux mouvements d'animaux. Les influences océaniques de l'océan Pacifique et de la mer des Caraïbes, ayant chacun un climat particulier, jouent également un rôle. De manière générale, on peut distinguer trois aires climatiques : la côte caraïbe, humide et semi-marécageuse, la côte pacifique, plus sèche, et la zone centrale, au relief élevé, dont la végétation est sèche. Grâce à l'abondance des précipitations lors de la saison des pluies, le pays est arrosé de milliers de cascades. Celles-ci attirent une faune singulière : grenouilles, colibris ou encore papillons, dont le majestueux Morpho aux ailes bleu électrique.

En 2019, Costa Rica avait un score moyen de l'indice d'intégrité du paysage forestier de 4,65, le classant 118e sur 172 pays[16].

Le Costa Rica se classe parmi les 14 nations à avoir placé plus de 23 % de leur territoire sous protection (25,6 % de parc nationaux ou réserves écologiques). Ce pays a presque réussi à stopper la déforestation (75 % du territoire était recouvert de forêt en 1950, 26 % en 1985, remonté à 50 % de nos jours) bien qu'il existe encore parfois des actions de déforestation illégales sévissant de manière épisodique au cours de l'année, au sein même de réserves naturelles protégées[17],[18]. C'est le premier pays au monde à avoir lancé un plan de décarbonisation (zéro émissions de carbone à horizon 2050)[19].

Répartition spatiale des hommes et des activités

Régions socio-économiques du Costa Rica.

Le Costa Rica a défini six régions socio-économiques, ou régions fonctionnelles, déterminées par le décret exécutif n ° 7944 du 26 janvier 1978, en liaison avec la planification économique [21]: le Brunca, le Centre, le Chorotega, le Huetar nord, le Pacifique central, le Huetar atlantique. La constitution en régions des provinces de Heredia et de Cartago a été en discussion.

Axes de communication et transports

Les routes du Costa Rica sont en général viables, mais souvent en mauvaise condition en raison de manque de moyens financiers notamment. Les intempéries et le manque de compétences au niveau des infrastructures rendent les routes costariciennes parfois hasardeuses. Somme toute, on s'habitue rapidement à manœuvrer en tenant compte des nids-de-poule, des routes non pavées et des routes se rétrécissant à une seule voie. Les routes principales sont généralement bien entretenues ; les routes secondaires et tertiaires, quant à elles, sont souvent négligées. La signalisation est déficiente en dehors de la capitale San José. À noter qu'un choix important s'offre à vous pour le transport : le taxi, l'autobus, la location de voiture, les transports en groupe (ou shuttles) et les vols intérieurs.

Le Costa Rica dispose d'aéroports, dont quatre sont internationaux. Deux desservent San José : l'aéroport international Juan-Santamaría de San José (le principal, situé à Alajuela) et l'aéroport Tobías-Bolaños de San JoséHeredia). L'aéroport Daniel-Oduber-Quirós de Liberia, près de Liberia dans la province de Guanacaste, au nord-ouest du pays, est fréquenté notamment par des touristes séjournant sur la côte du Costa Rica longeant l'océan Pacifique. L'aéroport de Limón, près de Puerto Limón dans la province de Limón, dessert le littoral de la mer des Caraïbes, mais propose actuellement (fin 2016) relativement peu de vols.

Histoire

Période précolombienne

Les premières traces de vie humaine au Costa Rica remontent entre 10000 av. J.-C. et 7000 av. J.-C. avec l'arrivée de groupes de chasseurs-cueilleurs dans la vallée Turrialba. Dans cette zone, des pointes de flèches d'origines différentes ont été découvertes, ce qui peut laisser penser que des groupes d'origines différentes ont convergé vers cette région. L'agriculture apparaît vers 5000 av. J.-C., avec la culture de tubercules. Les premières traces de techniques d'utilisation de la céramique remontent entre 3000 av. J.-C. et 2000 av. J.-C.. La culture du maïs apparaît entre 300 et 500 av. J.-C.

À partir des années 800 jusqu'à l'arrivée des Espagnols au XVIe siècle se présente une augmentation de la taille et de la complexité de la conception interne des villages, et les différences régionales s'accentuent. La présence de nombreux cimetières, simples et complexes, les œuvres d'infrastructures massives, la diversité de biens domestiques et de luxe, le développement de l'orfèvrerie, l'échange régional et les conflits entre les cacicazgos pour les territoires et les ressources, sont des éléments caractéristiques de cette époque.

Colonisation hispanique

Christophe Colomb arrive dans la région au cours de son dernier voyage en 1502. Le Costa Rica est ensuite gouverné pendant près de trois siècles par la Capitainerie générale du Guatemala pour le compte de l'Espagne.

Indépendance et période fédérale

C'est en 1821 que le Costa Rica obtient son indépendance et devient membre de la République fédérale d'Amérique centrale, jusqu'à la dissolution de cette dernière en 1839.

En 1843, le modèle économique devient le modèle agro-exportateur en misant sur deux produits, le café et la banane. Ce modèle implique que de nombreux produits, notamment ceux nécessitant une technologie élaborée, soient importés.

République

En 1869, l'enseignement devient obligatoire et gratuit. Le ministre de l'Éducation de l'époque lutte alors pour la démocratisation du système. Selon ses idéaux, chacun doit pouvoir lire, écrire et compter. En 1882, la peine de mort est abolie.

Le processus de démocratisation commence à la fin du XIXe siècle. le président Bernardo Soto Alfaro organise en 1889 les premières élections. Il est battu et doit se retirer sous la pression de la rue. Toutefois, lorsque le président Alfredo González Flores propose en 1917 un système d'impôt progressif, il est renversé par les cafetaleros qui instituent la dictature de Federico Tinoco. Celui-ci établit un régime dictatorial, supprime toute liberté de critique à la presse et exerce une répression contre l'opposition. Il augmente les effectifs de l'armée et de la police, qui traque les opposants. Son régime est soutenu financièrement et politiquement (par des activités de lobbying aux États-Unis) par la United Fruit Company, qui, en retour, bénéficie de concessions avantageuses. La corruption s'étend, les milieux d'affaires étant directement liés au frère du président, José Joaquín, qui est une éminence grise du régime. Abandonné par les États-Unis et très impopulaire, il est renversé par des manifestations initiées par les mouvements de femmes et d'étudiants.

Le Costa Rica est frappé par la crise économique dans les années 1930. Celle-ci entraine la chute des prix des produits d’exportation, la montée du chômage et la paupérisation des travailleurs agricoles. Des luttes sociales s’ensuivent et le Parti communiste est fondé en 1932. Sous sa pression, le gouvernement prend des mesures : normalisation de la journée de travail, création d’un organe de négociation, fixation d’un salaire minimum, reconnaissance des associations ouvrières, etc. Plus tard, les « ligas campesinas », composées de petits propriétaires réformistes, portent les revendications au niveau politique et obtiennent la baisse des impôts et la création de la Fédération des travailleurs ruraux. Ces mouvements sont rapidement écrasés par la répression[22].

En 1948, le pays est secoué par une guerre civile, déclenchée à cause de la non-reconnaissance par le chef d'État Teodoro Picado Michalski de la victoire électorale d'Otilio Ulate Blanco. La guerre civile fera près de 2 000 morts. Le Parti communiste et tous les syndicats sont interdits, et les avancées sociales antérieures sont annulées.

Seconde République

En 1949, la Seconde République est proclamée à la suite du renversement du président Teodoro Picado par une junte militaire dirigée par les libéraux. L'armée est alors supprimée et des élections libres sont organisées par les libéraux. Le pays devient ainsi l'un des rares États à ne pas avoir d'armée.

Dans les années 1980, le pays traverse une grave crise économique. Avec une dette extérieure de plus de 3 milliards de dollars, il est l’un des pays les plus endettés au monde par habitant. Le chômage touche environ 10 % de la population active, et le produit national brut enregistre en 1982 une nouvelle baisse de près de 5 %[23].

C'est en 2020 le premier pays d'Amérique centrale à légaliser le mariage homosexuel[24],[25].

Politique et administration

Appartenance à des organisations internationales

Depuis 2013, le Costa Rica est membre observateur de l'Organisation internationale de la francophonie.

Le Costa Rica est membre du Système d'intégration centre-américain, qu'il a présidé en 2013.

En avril 2015, l'OCDE a débuté le processus d'intégration du Costa Rica en tant qu'État membre.

Découpage territorial

Subdivisions du Costa Rica.

Le Costa Rica est partagé en sept provinces, divisées elles-mêmes en 81 cantons, eux-mêmes divisés en 470 districts :

  1. Alajuela.
  2. Cartago.
  3. Guanacaste.
  4. Heredia.
  5. Limón.
  6. Puntarenas.
  7. San José (capitale).

Économie

L'économie du Costa Rica est dépendante du tourisme (deux millions de visiteurs par an), de l'agriculture et de son industrie de techniques de pointe, en particulier pour ses exportations.

La situation géographique du Costa Rica dans l'isthme centre-américain lui facilite l'accès au marché nord-américain, puisque se trouvant sur le même fuseau horaire que Dallas et Chicago aux États-Unis. Il possède un accès maritime direct à l'Europe et à l'Asie.

Actuellement, les revenus du pays proviennent essentiellement des exportations de produits agricoles traditionnels, tels que la banane, le café, le sucre, le cacao et l'ananas.

Le Costa Rica produit un café de haute qualité qui est essentiellement exporté vers les États-Unis. Il fait partie des quinze plus grands producteurs mondiaux de café, grâce à une récolte de café en hausse d'environ 10 % entre 2011 et 2016, ce qui en fait le troisième cultivateur de café d'Amérique centrale derrière le Honduras et le Nicaragua.

Cependant, les revenus proviennent également de produits non traditionnels tels que les fleurs, ou encore les mini végétaux. Le secteur des services s'est fortement développé durant ces dernières années, ce qui a permis de créer 10 000 emplois.

Le tourisme est le secteur doté de la meilleure croissance, et depuis le début des années 2000 il rapporte plus de devises que n'importe lequel des principaux produits agricoles d'exportations. Grâce aux hauts niveaux d'éducation de ses habitants et à des politiques adéquates pour attirer les entreprises, le pays a commencé au milieu des années 1990 à produire des matériaux et des produits technologiques et de micro technologie. Ainsi, depuis 1997 et avec l'entrée de l'entreprise Intel, le pays a fortement accru ses revenus. Le Costa Rica est le pays préféré de beaucoup de multinationales pour installer leurs entreprises de services, parmi lesquels Procter & Gamble, Coca-Cola, Intel, Hewlett-Packard, Concentrix (Synnex), Sykes, Sony, DHL, Amazon, GlaxoSmithKline, Emerson Electric, Pfizer, AstraZeneca, Western Union, Baxter, IBM, Oracle, Walmart, Cargill, Bacardi et Dole Food Company.

En 2006, l'usine de fabrication de microprocesseur Intel fut responsable de 20 % du total des exportations et représente 4,9 % du PIB du pays. L'économie a cru de 8,8 % en 2006, de 6,8 % en 2007, et de 3 % en 2008. Au premier semestre de 2009, le PIB par glissement annuel est de 3,5 %. Le taux d'inflation costaricien est le sixième plus élevé de la région.

La pauvreté est estimée à 21 % (16 % de pauvreté relative et 5 % de pauvreté extrême). L'émigration des Nicaraguayens (entre 300 000 et 500 000 d'après The World Factbook) a participé à la détérioration du système de santé social costaricien.

L'économie émerge de la récession en 1997 et montre depuis une croissance supérieure à 4,3 % dans les années 2000. Elle reste néanmoins fragile, avec une dette publique de 50 % du PIB, et surtout ne profite pas à tous avec un chômage en progression et surtout 21 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté (2014)[26].

Tourisme

Le tourisme est la principale source de revenu. Sous l'impulsion du président de la République (Óscar Arias Sánchez), qui a déclaré « la paix à la nature », le Costa Rica est devenu pionnier de l'écotourisme.

L'écotourisme est extrêmement populaire auprès des touristes étrangers visitant les grands parcs nationaux et zones protégées qui existent à travers le pays. Le Costa Rica a été un pionnier de l'écotourisme et est reconnu comme l'une des seules destinations internationales à proposer l'écotourisme. Dans le classement de l'indice de compétitivité dans le tourisme en 2011, le Costa Rica est à la 44e place, soit le deuxième pays parmi les pays d'Amérique latine après le Mexique. Les avantages concurrentiels pour développer des projets touristiques sont dans le domaine des ressources humaines, culturelles et naturelles, dans laquelle le Costa Rica est classé 33e au monde et se classe à la sixième place en Amérique latine. Le rapport TTCI 2011 note également que les principales faiblesses du secteur du tourisme du Costa Rica sont : son petit nombre de sites culturels (classé 104), le temps requis pour ouvrir une entreprise ou un commerce (classé 125), l'état de l'infrastructure du transport terrestre (classé 111) et la mauvaise qualité des infrastructures portuaires (classé 132).

La majorité des visiteurs étrangers proviennent des États-Unis (39 %), du Canada (7 %) et des pays de l'Union européenne (16 %), ce qui permet de percevoir environ 1 000 $ en moyenne par touriste. En 2005, le tourisme a contribué à hauteur de 8,1 % du PIB et représente 13,3 % des emplois directs et indirects. Depuis le début des années 2000, le tourisme génère plus de revenus que l'ensemble des exportations de banane et de café.

Le Costa Rica est inscrit en 2009 sur la liste des paradis fiscaux émise par l'OCDE[27].

Agriculture

Le Costa Rica compte actuellement 8 000 hectares consacrés à la culture sans produits chimiques[précision nécessaire] et plus de 3 000 produits certifiés, tant dans le commerce national que dans le commerce international.

La production agricole comprend la floriculture, avec notamment la production de fougères (exportée mondialement), de roses, de fleurs tropicales, de feuillages. Elle comprend également des fruits tropicaux dont la banane et l'ananas, les agrumes, le tabac, le sucre de canne, l'huile de palme, le riz, le cacao, le café.

Les principales zones de plantation de produits biologiques se situent en Talamanca, Zarcero, et Carthage entre autres. On produit des fruits, des racines tropicales, des légumes et des produits d'origine animale. Ces produits sont exportés en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Australie et au Japon ; et, dans quelques pays d'Amérique latine : la banane, l'ananas, le café, le jus d'orange et le cacao.

Selon les données de PROCOMER en 2009, plus de 36 000 tonnes de produits ont été exportées pour une valeur de 26 millions de dollars. Le tabac des cigares El Septimo se trouve au Costa Rica, dans des plantations de plus de 3 000 mètres d'altitude, près de San Jose[28].

Le Costa Rica est considéré par plusieurs sources comme étant le pays utilisant le plus de pesticides par hectare. L’utilisation actuelle est estimée à 18,2 kg par hectare[29]. Les États-Unis en utilisent approximativement 2,5 kg par hectare.

Un Costaricien sur sept travaille dans le secteur agricole. Les exportations de produits agricoles représentent 8 % du PIB du pays. L'agriculture familiale est cependant en recul, en raison de l'exode rural et de la tertiarisation de l'économie, qui pousse les jeunes à chercher du travail en ville, ce qui complique la reprise des exploitations agricoles familiales[30].

Le documentaire « Hold Up » sur la banane diffusé en France en 2016 (France 5) est consacré à la production de bananes au Costa Rica par la société Del Monte Foods, et y démontre l'usage de produits chimiques interdits en Europe, une situation sociale et sanitaire des employés absolument désastreuse : travail 6 jours sur 7, 12 h par jour, pour 250 $ par mois, aucune prise en charge de l'exposition permanente aux produits phytosanitaires. Dans ces conditions, chaque coupeur de bananes est amené à récolter 200 à 300 régimes de bananes par jour, soit environ 6 000 tonnes par an. La corruption est également pointée du doigt : sanctions et violences contre le syndicalisme, députés actionnaires qui protègent la production de toute intervention législative. Cette réalité est symptomatique de la « banane dollar » : la banane produite en Amérique latine à très faible coût pour être vendue au plus bas prix en Europe et aux États-Unis, tout en générant d'énormes profits.

Industrie de pointe

En 2014, le Costa Rica est le premier exportateur d'Amérique latine dans le secteur des industries de techniques de pointe, avec plus de 5,9 milliards de dollars d'exportations en 2013, soit 40 % des exportations industrielles du pays. Depuis l'installation en 1997 d'usines Intel dans le canton de Belén, de nombreuses multinationales étrangères se sont implantées dans le pays[31].

Population et société

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Au dernier recensement de la population de 2014, le Costa Rica comptait 4,9 millions d'habitants[32].

Année du
recensement
Population
totale
Évolution
annuelle
1950800 875
19631 336 274+ 5,1 %
19731 871 780+ 4,0 %
19842 416 809+ 2,6 %
20003 810 179+ 3,6 %
20114 301 712+ 1,2 %
20144 937 755+ 1,2 %

En juin 2017, le Costa Rica était peuplé de 4 947 490 habitants[4] et constituait ainsi le 120e pays le plus peuplé du monde et le cinquième des sept pays d'Amérique centrale, devant le Panama et le Belize.

Ethnographie

La population résulte d'un mélange entre les indigènes qui ont habité le pays, les Espagnols, les Juifs convertis et les descendants d'Africains réduits en esclavage qui sont arrivés durant la période de colonisation. D'après les données récoltées par le recensement de 2011, réalisé par l'Institut national des statistiques et recensement, la population s'identifie à 83,63 % comme Blancs, 6,72 % comme Métis, 2,42 % comme Amérindiens, 1,05 % comme Africains, 0,21 % comme Chinois et 5,95 % autres ou non spécifiés.

De plus, il y a eu une influence dans une moindre mesure d'immigrants italiens, jamaïcains et chinois arrivés sur le territoire pour la construction du chemin de fer de l'Atlantique. De la même manière, il y a eu une petite immigration de juifs ashkénazes originaires de Pologne après la Seconde Guerre mondiale.

Les groupes migratoires proviennent du Nicaragua, arrivés en 1927. Le pic le plus important a été constaté entre 1995 et 2000 du fait des conflits politiques, sociaux et économiques du Nicaragua.

Religions

Religion Pourcentage
Catholicisme 62 %
Protestantisme 25 %
Sans religion 9 %
Autres confessions 4 %
Religions au Costa Rica selon Pew Research Center en 2014[33]

Le Costa Rica est un pays d'immigration très diverse : européenne, asiatique et d'autres pays d'Amérique latine, et ce depuis plusieurs décennies. De ce fait, cela entraîne une grande diversité culturelle et religieuse.

La religion officielle du pays est le catholicisme, pratiqué par 76,3 % de la population. Le reste de la population est composée de chrétiens évangéliques (13,7 %), Témoins de Jéhovah (1,3 %), divers protestants (0,7 %) ainsi que d'autres cultes parmi lesquels des réminiscences indigènes (4,8 %)[34].

Bien que la religion catholique soit majoritaire, seulement 46 % des Costariciens sont catholiques pratiquants, un chiffre similaire à celui des pays développés, selon la dernière enquête de l'université du Costa Rica réalisée en 2012. C'est l'un des pourcentages les plus faibles d'Amérique latine.

Langues

La langue officielle du Costa Rica est l'espagnol qui est la langue maternelle de 90 % de la population. Environ 15 % de la population à des connaissances de l'anglais, ou sont locuteurs en seconde langue, surtout chez les plus jeunes. La région de Limon qui comprend toute la côte est à un petit groupe d'anglophones natifs. L'utilisation de l'anglais est en constante progression, vu que c'est la langue prépondérante pour le tourisme, ou pour migrer vers l'Amérique du Nord (Canada, et surtout États-Unis).[réf. nécessaire]

Culture

Fêtes et jours fériés
DateNom françaisNom localRemarques
1er janvierNouvel AnAño Nuevo
11 avriljour de Juan Santamaría (héros national)Día de Juan Santamaría
Jeudi et vendredi saintsPâques
1er maiFête du TravailDía del trabajador
25 juilletAnnexion de NicoyaAnexión del Partido de Nicoya a Costa Rica
2 aoûtjour de Notre-Dame des AngesDía de la Virgen de los Ángeles
15 aoûtAssomption et fête des mèresDía de la Madre
15 septembreFête de l'IndépendanceDía de la Independencia
12 octobreJournée de la diversité culturelleDía del encuentro de las Culturas
25 décembreNoëlNavidad

Codes

Le Costa Rica a pour codes :

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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  29. (en) « Costa Rica is the most voracious consumer of pesticides in the world », Ici News, (lire en ligne)
  30. Mathilde Parquet, « Image à la une : L'installation des jeunes agriculteurs dans la petite agriculture familiale au Costa Rica », Géoconfluences, (ISSN 2492-7775, lire en ligne)
  31. Frédéric Saliba, « Le Costa Rica se rêve en Silicon Valley d’Amérique latine », Le Monde, (ISSN 0395-2037, lire en ligne).
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  34. (en) « The World Factbook, Central America and Caribbean :: COSTA RICA », sur cia.gov, (consulté le ).
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