Énergie au Costa Rica

Le secteur de l'énergie au Costa Rica se caractérise par la prédominance du pétrole, qui couvrait 64,9 % de la consommation finale d'énergie du Costa Rica en 2018, malgré les investissements très importants consacrés au développement des énergies renouvelables (EnR), qui couvraient 34,7 % de la consommation finale (15,7 % hydroélectricité, 13,8 % biomasse-déchets, 1,8 % géothermie et 3,4 % éolien) ; elles ont progressé de 108 % entre 1990 et 2018, mais n'ont pas réussi à compenser l'explosion de la consommation de produits pétroliers : +224 % ; la part des EnR a donc reculé de 45,2 % en 1990 à 34,7 % en 2018.

Énergie au Costa Rica

Barrage de la Angostura, Turrialba, province de Cartago (2011)
Bilan énergétique (2018)
Offre d'énergie primaire (TPES) 4,9 M tep
(203,6 PJ)
par agent énergétique pétrole : 53,6 %
électricité : 34,7 %
bois : 11,7 %
Énergies renouvelables 46,8 %
Consommation totale (TFC) 3,9 M tep
(162,2 PJ)
par habitant 0,8 tep/hab.
(32,4 GJ/hab.)
par secteur ménages : 12 %
industrie : 24,5 %
transports : 50,7 %
services : 10,2 %
agriculture : 1,9 %
Électricité (2018)
Production 11,5 TWh
par filière hydro : 72,6 %
éoliennes : 15,6 %
autres : 8,9 %
biomasse/déchets : 1,5 %
thermique : 1,4 %
Combustibles (2018 - ktep)
Commerce extérieur (2018 - ktep)
Importations électricité : 49
pétrole : 2759
Exportations électricité : 70
Sources
Agence internationale de l'énergie[1],[2]
NB : dans le bilan énergétique, l'agent "bois" comprend l'ensemble biomasse-déchets.

La production d'énergie primaire au Costa Rica se répartit en 31,5 % d'hydraulique, 24,9 % de biomasse-déchets et 43,6 % pour les énergies nouvelles : géothermie, éolien et solaire.

La consommation d'énergie primaire du Costa Rica atteignait 0,97 tep/habitant en 2018, niveau inférieur de 48 % à la moyenne mondiale et de 20 % à celle de l'Amérique latine.

La production d'électricité a progressé de 232 % entre 1990 et 2018 ; elle se répartit en 1,4 % de pétrole et 98,6 % d'EnR : hydraulique 72,5 %, éolien 15,6 %, géothermie 8,4 %, biomasse 1,5 % et solaire 0,5 %. Mais l'électricité ne représente que 21,6 % de l'énergie finale consommée, dominée par les produits pétroliers : 64,9 % (consommés surtout dans les transports : 75 % et l'industrie : 13 %), la biomasse (bois, déchets agricoles) représentant 13,5 %. La consommation d'électricité par habitant du Costa Rica était en 2018 inférieure de 38 % à la moyenne mondiale et de 2 % à celle de l'Amérique latine.

Les émissions de CO2 liées à l'énergie au Costa Rica étaient en 2018 de 1,53 t CO2 par habitant, niveau inférieur de 65 % à la moyenne mondiale et de 26 % à celle de l'Amérique latine.

Vue d'ensemble

Principaux indicateurs de l'énergie au Costa Rica[1]
Population[2] Consommation
énergie primaire
Production Importation
nette
Consommation
électricité
Émissions
de CO2[2]
Année Million Mtep Mtep Mtep TWh Mt CO2éq
19903,11,680,681,043,302,6
20003,92,871,221,765,754,5
20084,44,592,342,568,416,7
20094,54,562,372,348,316,4
20104,54,652,442,428,566,6
20114,64,652,412,458,676,8
20124,74,732,462,379,026,8
20134,74,862,472,559,107,2
20144,84,912,462,659,217,3
20154,84,932,602,519,436,9
20164,95,092,572,699,787,5
20174,95,02,42,910,07,6
20185,04,92,32,710,27,6
variation
1990-2018
+61 %+192 %+238 %+160 %+209 %+192 %

Production d'énergie primaire

La production d'énergie primaire du Costa Rica est entièrement composée d'énergies renouvelables :

Production d'énergie primaire au Costa Rica par source (ktep)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2018 % 2018 var.
2018/1990
Hydraulique29142,748940,162525,769471731,5 %+146 %
Biomasse-déchets39157,324820,480232,964856624,9 %+45 %
Géoth., éolien48139,51 01041,51 25599243,6 %ns
Total6821001 2181002 4361002 5972 275100 %+234 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1].

Importations de produits pétroliers

Le Costa Rica importe la totalité des produits pétroliers qui représentent la majeure partie de sa consommation d'énergie. L'entreprise Refinadora Costarricense de Petróleo (RECOPE)[3], nationalisée en 1974, est chargée d'importer et distribuer ces produits. En 2015, elle en a importé 18,9 Mbbl (millions de barils), dont 7,3 Mbbl de diesel, 7,1 Mbbl d'essence, 1,6 Mbbl de GPL (propane-butane), 1,5 Mbbl de kérosène, etc. 98,9 % de ces importations provenaient des États-Unis (93,7 % en 2014, où 4,6 % provenaient du Panama)[4].

Consommation intérieure brute d'énergie primaire

La consommation d'énergie primaire du Costa Rica atteignait 4,9 Mtep en 2018, soit 0,97 tep/habitant, niveau inférieur de 48 % à la moyenne mondiale : 1,88 tep/hab et de 20 % à celle de l'Amérique latine : 1,21 tep/hab ; celle de la France était de 3,66 tep/hab, celle des États-Unis de 6,81 tep/hab[2].

Voici son évolution :

Consommation intérieure brute d'énergie primaire au Costa Rica par source (ktep)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2018 % 2018 var.
2018/1990
Charbon10,03651,4770 %ns
Pétrole98158,51 69659,02 14346,12 2612 60853,6 %+166 %
Hydraulique29117,448917,062513,569471714,7 %+146 %
Biomasse-déchets39123,32488,680217,364856711,7 %+45 %
Géoth., éolien, solaire48116,71 01021,71 25599220,4 %ns
Total EnR68240,71 21842,42 43752,52 5972 27646,8 %+234 %
Solde exp.électricité140,8-41-1,420,04-9-21-0,4 %ns
Total1 6771002 8741004 6461004 9274 863100 %+190 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1].

Consommation finale d'énergie

La consommation finale d'énergie au Costa Rica (après transformation en électricité, transport, etc) a évolué comme suit :

Consommation finale d'énergie au Costa Rica par source (ktep)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2018 % 2018 var.
2018/1990
Charbon10,04341,0410 %ns
Produits pétroliers79854,41 53667,81 94255,72 2492 58564,9 %+224 %
Biomasse-déchets38626,323510,477322,261353713,5 %+39 %
Électricité28419,349521,873721,181185921,6 %+202 %
Total1 4681002 2671003 4851003 7133 981100 %+171 %
Après ré-allocation de l'électricité à ses sources primaires :
Pétrole80554,82 59765,2 %+223 %
Biomasse-déchets38626,355013,8 %+42 %
Hydroélectricité27718,962315,7 %+125 %
Géothermie721,8 %ns
Éolien1343,4 %ns
Total EnR66345,21 38034,7 %+108 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1].

Les produits pétroliers sont surtout consommés dans les transports : 75 %, l'industrie : 13 %, le secteur résidentiel : 3 %.

La répartition par secteur de la consommation finale d'énergie a évolué comme suit :

Consommation finale d'énergie au Costa Rica par secteur (ktep)
Filière 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2018 % 2018 var.
2018/1990
Industrie49433,757025,187625,189294923,8 %+92 %
Transport52635,899543,91 52043,61 7731 96349,3 %+273 %
Résidentiel32322,032514,364818,649746511,7 %+44 %
Tertiaire956,51576,93229,23673969,9 %+317 %
Agriculture211,41496,6651,975751,9 %+257 %
Non spécifié10,170,3200,632270,7 %ns
Usages non énergétiques (chimie)80,5632,8341,0771062,7 %+1225 %
Total1 4681002 2671003 4851003 7133 981100 %+171 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

On remarque la prédominance très marquée du secteur transport et sa progression très rapide. De 1980 à 2013, la flotte automobile est passée de 180 000 à 1,3 million de véhicules. Pour redresser la barre, le gouvernement mise sur un projet de construction d’un train électrique dans la zone métropolitaine de San José[5].

Secteur de l'électricité

Siège de l'ICE (Instituto Costarricense de Electricidad), à Sabana Norte, San José (2008).

L'opérateur électrique public costaricain est le groupe ICE (Instituto Costarricense de Electricidad) créé par décret-loi en 1949 par le président José Figueres Ferrer par nationalisation de la production et de la distribution d'électricité[5], avec pour mission de mettre fin à la pénurie récurrente d'électricité en développant la production et les réseaux. En 1963, la mission d'ICE a été étendue au développement des télécommunications ; il s'est transformé progressivement en un groupe d'entreprises publiques[6], dont la branche électrique de la société mère, qui exploite 31 centrales, et la Compañía Nacional de Fuerza y Luz S.A. (CNFL) qui assure la distribution et la commercialisation de l'électricité dans la région de la capitale (Gran Área Metropolitana), soit 523 000 clients sur 921 km2[7].

Dans les années 1990, des lois ont ouvert le marché de l’électricité aux entreprises privées. Leur participation se limite à 30 % de la capacité de production sur un marché qui reste régulé par l’ICE, à la tête d’un quasi-monopole. Le pays affiche, avec 99,4 % des foyers connectés au réseau national, la meilleure couverture électrique d’Amérique latine avec l’Uruguay[5].

L'Asociación Costarricense de Productores de Energía (ACOPE), fondée en 1990 par un groupe de costaricains intéressés par les énergies renouvelables, regroupe la plupart des producteurs privés (surtout petite hydraulique) et autoproducteurs (sucreries en particulier)[8].

Le Consorcio Nacional de Empresas de Electrificacion de Costa Rica (Coneléctricas), fondé en 1989, regroupe quatre coopératives rurales d'électrification rurale créées de 1965 à 1972 pour alimenter en électricité des zones rurales grâce à des aménagements hydroélectriques, en particulier la centrale hydroélectrique de San Lorenzo (17,7 MW), mise en service en 1997, et la centrale Sigifredo Solis (projet hydroélectrique Pocosol - Agua Gata : 26 MW), construite de 2006 à 2010[9].

Production d'électricité

Production d'électricité au Costa Rica par source (GWh)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2018 % 2018 var.
2018/1990
Pétrole862,5590,96416,71081591,4 %+85 %
Hydraulique3 38297,55 68482,27 26275,88 0678 34372,5 %+147 %
Biomasse170,21451,51791741,5 %ns
Géothermie97614,11 17612,31 3759698,4 %ns
Éolien1832,63593,71 0801 79915,6 %ns
Solaire3560,5 %ns
Total EnR3 38297,56 86099,18 94293,310 70411 34198,6 %+235 %
Total3 4681006 9191009 58310010 81211 500100 %+232 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[10].

Le plan de développement 2014-2035 de la production d'électricité prévoit de porter la puissance installée du parc costaricain de 2 727 MW fin 2013 à 2 953 MW fin 2015, 3 664 MW fin 2019 et 6 124 MW fin 2035. Les projets de centrales hydrauliques sont nombreux, les principaux étant ceux de Reventazón (306 MW en 2016) et de Diquís (623 MW en 2016) ; plusieurs projets géothermiques sont prévus, dont Pailas 2 (55 MW en 2019), Borinquen 1 (55 MW en 2023), Borinquen 2 (55 MW en 2024) et trois projets non dénommés de 330 MW au total en 2030-2032. L'introduction du gaz naturel est prévue pour alimenter deux centrales à cycle combiné de 80 MW en 2021 et 2022, puis une 3e de 160 MW en 2035[11].

Énergies renouvelables

Le Costa Rica comptait en 2015 atteindre 100 % d'électricité « verte » en 2016 grâce à la mise en service de la centrale hydroélectrique de Reventazón, alors qu'en 2014 les centrales thermiques produisaient encore 10,4 % de l'électricité du pays. Cependant, électricité propre ne signifie pas mix énergétique propre : l’électricité ne représente qu’un quart de la consommation énergétique du pays, le reste provient des combustibles fossiles. Les transports consomment près de 60 % de l’énergie produite[5].

Hydroélectricité
Vue du lac Arenal depuis Tierras Morenas, 2006.
Barrage de Cachi, Cachi, province de Cartago, 2010.
Barrage de Cachí.
Barrage et centrale hydroélectrique de Pirrís, 2011.

L’hydraulique est la première source d’électricité du pays, situé dans une zone tropicale très pluvieuse. Mais le réchauffement climatique et le phénomène météorologique d’El Niño menacent la régularité des pluies[5].

Le lac de Cachí, créé par le barrage de même nom, dans la province de Cartago, a été l'un des premiers projets hydroélectriques du pays ; sa puissance installée de 102 MW est composée de trois unités dont deux de 32 MW et une de 37 MW mises en service en 1966, 1967 et 1978 ; il est en cours d'extension à 160 MW. Cette installation fait partie de l'aménagement à but multiple des rivières Macho et Reventazon, qui comprend aussi les centrales de Rio Macho (141 MW, 1959-1978), d'Angostura (171 MW, 2000), de La Joya (51 MW, 2006) et de Pirris-Garita (128 MW, 2011)[12].

La centrale Miguel Dengo Benavides (alias Corobici), mise en service en 1982 dans la province de Guanacaste, a une puissance de 180 MW et produit 730 GWh/an[12].

Le barrage du Lac Arenal[13] (ou barrage Sangregado), construit de 1974 à 1979 à l'ouest du volcan Arenal pour agrandir le réservoir, dont la surface a été presque triplée, est la pièce maîtresse du projet à buts multiples Proyecto de Riego Arenal-Tempisque (PRAT) géré par le Servicio Nacional de Aguas Subterráneas, Riego y Avenamiento (SENARA) ; cet aménagement détourne les eaux du lac Arenal vers le bassin Pacifique, alors qu'à l'origine elles s'écoulaient vers le bassin caribéen ; une cascade de trois centrales exploite ce nouveau cours d'eau ; la centrale hydroélectrique Arenal de 157 MW est gérée par ICE et produisait à l'époque 70 % de l'électricité du pays (12% )[12].

Le Barrage de Reventazón, dans la province de Limón, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale, est le plus grand chantier d’Amérique centrale, après ceux des canaux de Panama et de Nicaragua. Il a mobilisé 4 000 ouvriers pour construire un barrage de 130 mètres de haut et un réservoir de 118 millions de m3 d’eau. La première de ses quatre turbines devrait être mise en service en . Les investisseurs internationaux, dont la Banque mondiale, ont mis 1,4 milliard de dollars sur la table pour réaliser cette centrale de 306 MW qui alimentera 525 000 foyers en électricité[5].

La future centrale d’El Diquis, dans le sud du pays, évaluée à deux milliards de dollars, aura une puissance de 650 MW en 2025, soit le double de celle de Reventazon. Mais le chantier provoque l’opposition des populations indiennes de la région, qui devront être consultées avant de lancer les premiers bulldozers. En cas de refus, le pays devra sans doute importer du gaz naturel liquide pour répondre à ses besoins croissants[5].

Géothermie

La première centrale géothermique du Costa Rica a été inaugurée en 1994 à Miravalles. Cette centrale a progressivement été étendue jusqu'en 2003, atteignant une puissance de 161 MW en cinq unités. En 2011, le première des trois unités en projet à Las Pailas a été mise en service (42,5 MW). la seconde unité de Las Pailas (55 MW) a été mise en service en juillet 2019, portant la puissance géothermique totale à 262 MW et la production annuelle moyenne à 1 559 GWh/an. Les projets en construction ajouteront 55 MW et 110 MW ont réuni leur financement mais ne sont pas encore en chantier. La construction de la première unité (55 MW) du champ de Boriquen st programmée pour 2026. Plusieurs autres champs sont en prospection[14].

Les cinq centrales du champ géothermique de Miravalles sont disséminées sur les flancs boisés du volcan éponyme. Sur ce site, 42 km de tuyaux relient les turbines aux 25 puits de production, forés à plus de 1 600 mètres de profondeur. La puissance des cinq centrales atteint 163,5 MW en 2015. L’ICE a lancé le projet d’une septième centrale géothermique, prévue en 2019 sur les flancs du volcan Rincon de la Vieja, au nord-ouest du pays. L'ICE évalue le potentiel géothermique du pays à 850 MW[5].

Éolien
Éoliennes à Tierras Morenas au bord du lac Arenal, 2006.

Le Costa Rica se situe fin 2017 au 4e rang en Amérique latine pour sa puissance installée éolienne avec 378 MW, loin derrière le Brésil (12 763 MW). Cette puissance s'est accrue de 59 MW (+18 %) au cours de l'année 2017[15].

La base de données The WindPower[16] fournit en une liste de 18 parcs éoliens costaricains totalisant 411 MW, dont le plus grand, celui d'Orosi, a une puissance de 50 MW, suivis par Chiripa (49,5 MW) et La Gloria (49,50 MW).

Le Costa Rica comptait en 2015 neuf parcs éoliens et prévoyait d’en construire huit autres d’ici à 2017[5].

Solaire

La centrale solaire Miravalles, de MW, est la première centrale photovoltaïque en Amérique centrale ; construite par ICE en coopération avec le gouvernement japonais, elle a été inaugurée en  ; elle se compose de 4 300 panneaux de 235 W et occupe une surface de 2,7 hectares[11].

Réseaux électriques

Le SIEPAC (espagnol : Sistema de Interconexión Eléctrica de los Países de América Central) est un système d'interconnexion des réseaux électriques de six pays d'Amérique Centrale. Le projet fut discuté dès 1987 et le traité fondateur fut ratifié en 1997-98. Le SIEPAC est constitué de 1 789 km de lignes de transport à haute tension (230 kV), dont 493 km au Costa Rica, qui connectent 37 millions de consommateurs au Panama, au Costa Rica, au Honduras, au Nicaragua, au Salvador et au Guatemala. Sa construction s'est achevée en [17]. Ce système est géré par l'entreprise Empresa Propietaria de la Red (EPR) dont les actionnaires sont les entreprises d'électricité des six pays membres, ainsi que celles du Mexique, de la Colombie, et l'italo-espagnol Enel[18].

L'opérateur des réseaux costaricains est le groupe ICE (Instituto Costarricense de Electricidad)[6].

Consommation finale d'électricité

La consommation d'électricité par habitant du Costa Rica était en 2018 de 2 032 kWh, inférieure de 38 % à la moyenne mondiale (3 260 kWh) et de 2 % à celle de l'Amérique latine (2 065 kWh)[2].

La répartition par secteur de la consommation finale d'électricité a évolué comme suit :

Consommation finale d'électricité au Costa Rica par secteur (GWh)
Secteur 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2018 % 2018 var.
2018/1990
Industrie75923,01 40024,31 82821,31 8721 93319,4 %+155 %
Transport150,5000-100 %
Résidentiel1 56047,22 50843,63 35639,23 6093 84538,5 %+146 %
Tertiaire81324,61 56427,23 00435,13 5603 80938,1 %+369 %
Agriculture1384,22504,33123,63163273,3 %+140 %
Non spécifié170,5310,5640,770740,7 %ns
Total3 3021005 7531008 5641009 4279 988100 %+202 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[10].

Impact environnemental

Les émissions de CO2 liées à l'énergie au Costa Rica étaient en 2018 de 7,6 Mt CO2, soit 1,53 t CO2 par habitant, niveau inférieur de 65 % à la moyenne mondiale : 4,42 t/hab et de 26 % à celle de l'Amérique latine : 2,08 t/hab[2].

Évolution des émissions de CO2 liées à l'énergie
1971 1990 2016 var.
2016/1971
var.
2016/1990
var.Monde
2016/1990
Émissions[h 1] (Mt CO2)1,32,67,5+477 %+188 %+57,5 %
Émissions/habitant[h 2] (t CO2)0,670,841,54+130 %+83 %+11,8 %
Source : Agence internationale de l'énergie

Voici la répartition de ces émissions par secteur, comparée à celle de l'Union européenne :

Émissions de CO2 liées à l'énergie par secteur de consommation*
Émissions 2016 part du secteur Émissions/habitant Émiss./hab. UE-28
Secteur Millions tonnes CO2 % tonnes CO2/hab. tonnes CO2/hab.
Industrie et construction1,115 %0,221,55
Transport5,776 %1,161,82
Résidentiel0,23 %0,041,40
Tertiaire0,23 %0,040,91
Total7,5100 %1,546,24
Source : Agence internationale de l'énergie[h 3]
* après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux secteurs de consommation

Alors que les émissions par habitant sont 23 fois moindres qu'en Europe dans le tertiaire et 35 fois moindres dans le secteur résidentiel, secteurs consommant surtout de l'électricité et de la biomasse, elles sont à 64 % du niveau européen dans les transports, qui consomment uniquement des produits pétroliers.

Notes et références

Notes

    Références

    1. tab.2
    2. tab.18
    3. tab.9
    • Autres références
    1. (en)Data and statistics : Costa Rica Balances 2018, Agence internationale de l’énergie, 12 septembre 2020.
    2. (en) Agence internationale de l'énergie (AIE - en anglais : International Energy Agency - IEA), Key World Energy Statistics 2020 (voir pages 60-69), 27 août 2020, [PDF].
    3. (es)RECOPE, site officiel.
    4. (es)Datos Estadísticos Anuales de Importación y Exportación, RECOPE.
    5. Au Costa Rica, 98,7 % de l’électricité produite est « verte », Le Monde, 20 octobre 2015.
    6. (es)Historia del ICE, site du groupe ICE consulté le 25 janvier 2016.
    7. (es)Empresas del Grupo ICE, site du groupe ICE consulté le 25 janvier 2016.
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