Ligne de Strasbourg à Lauterbourg

La ligne de Strasbourg à Lauterbourg est une ligne de chemin de fer française du Bas-Rhin. Elle relie les gares de Strasbourg-Ville et de Lauterbourg et se poursuit jusqu'à la frontière franco-allemande.

Ligne de
Strasbourg à Lauterbourg

Carte de la ligne
Pays France
Villes desservies Strasbourg, Schiltigheim, La Wantzenau, Kilstett, Herrlisheim, Lauterbourg
Historique
Mise en service 1876
Concessionnaires EL (1876 1919)
AL (Non concédée) (1919 1937)
SNCF (1938 1997)
RFF (1997 2014)
SNCF Réseau (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 145 000
Longueur 56,840 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale
Nombre de voies Double voie
Signalisation BAL sur 10 km
BAPR ensuite
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic TER
Fret
Schéma de la ligne

Elle constitue la ligne n°145 000[1] du réseau ferré national.

L'évitement de Schiltigheim et le raccordement de Bischheim constituent les lignes n°145 002 et 145 306 du réseau ferré national.

Dans l'ancienne nomenclature de la région Est de la SNCF, elle était numérotée « ligne 33.7 » et désignée en tant que « Ligne Lauterbourg – Strasbourg »[2].

Historique

La ligne est concédée à titre éventuel à Messieurs Nicolas Kœchlin et frères en même temps que la concession définitive de celle de Strasbourg à Bâle par une loi du 1838[3].

La ligne a été ouverte dans son intégralité le par la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine.

La section de Lauterbourg à Berg en Allemagne a été fermée au service voyageurs le 1er juin 1980. Elle est rouverte le 1er décembre 2002[4].

Caractéristiques

Rencontre ferroviaire franco-allemande à Lauterbourg.
Train en provenance de Strasbourg en gare de Lauterbourg.

La ligne part de la gare de Strasbourg-Ville et suit la ligne Paris - Strasbourg jusqu'aux environ de Cronenbourg. Le raccordement de Bischheim permet aux trains en provenance de la direction de Lauterbourg de rejoindre le triage de Hausbergen sans avoir à effectuer un rebroussement. Elle prend alors la direction nord-est et dessert les communes du nord de l'agglomération strasbourgeoise. La ligne longe ensuite le Rhin. En gare de Rœschwoog, elle croise la ligne de Haguenau à Rœschwoog et frontière partiellement inexploitée. En gare de Lauterbourg, elle croise la courte ligne de Lauterbourg-Gare à Lauterbourg-Port-du-Rhin. Au-delà de la frontière franco-allemande, elle est prolongée jusqu'à Wörth par la ligne allemande Bienwaldbahn.

Exploitation

La desserte TER de la ligne est cadencée, à la demi-heure en période de pointe, entre Strasbourg et Rœschwoog.

Depuis le , et pour la première fois depuis 1980 sur cette ligne, des liaisons Strasbourg Wörth, sans changement de train à la frontière (Lauterbourg), sont proposées le week-end[5]. Au rythme de 3,5 aller-retours les samedis (4 allers, 3 retours) et 4 aller-retours les dimanches  et jours fériés, ces relations sont effectuées du premier week-end de mai au dernier week-end d'octobre. Depuis Wörth, Karlsruhe est aisément accessible par les transports en commun (Regionalbahn et tram-train[6]).

La ligne pourrait également être intégrée au réseau express métropolitain (REM) autour de Strasbourg[7]. Selon ASTUS[Note 1], la future ligne C du REM strasbourgeois emprunterait la portion entre Herrlisheim et Strasbourg, mais la réalisation serait reportée au-delà de 2022[8].

La ligne connaît un important trafic fret car elle permet notamment de desservir le dépôt pétrolier de Reichstett, l'usine Arlanxeo de La Wantzenau et les établissements Roquette Frères à Beinheim. L'association Strasbourg Respire demande la mise en place du ferroutage dans le cadre du trafic international de camions, ainsi que l'instauration d'une taxe poids-lourds[9]; plus généralement, les associations allemandes et françaises de protection de l'environnement pensent qu'il faut renforcer le réseau ferré[10]. Dans ce cadre, le fret ferroviaire serait amené à se développer, et cette ligne serait concernée au premier chef.

Elle permet également les acheminements de rames TGV au technicentre de Bischheim.

Selon l'Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise, cette ligne ne bénéficie pas d'une desserte régulière[11], en dépit de son potentiel[12].

Notes et références

Notes

Références

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-34-1), volume 1, page 71.
  2. [PDF] SNCF Région de l'Est - Carnet de profils et schémas - 1962, voir notamment planche 180, page 98 du PDF.
  3. « N° 7302 - Loi qui autorise l'établissement d'un chemin de fer de Strasbourg à Bâle : 6 mars 1838 », Bulletin des lois du Royaume de France, Paris, Imprimerie Royale, iX, vol. 16, no 559, , p. 81 - 97 (lire en ligne).
  4. Site d’Étienne Biellmann.
  5. (de) « Neuen umsteigefreien Verbindungen und attraktive Ticketangebote », , sur der-takt.de (consulté le ) ; ce document est une archive.
  6. Cf. le modèle de Karlsruhe.
  7. Les mobilités qui changent votre vie sur Strasbourg.eu (consulté le 22 mars 2020)
  8. « Un RER pour l’agglomération strasbourgeoise » [PDF], sur astus67.files.wordpress.com.
  9. Position de Strasbourg Respire sur le dossier GCO sur strasbourgrespire.fr
  10. (de) GCO et Bienwaldautobahn sur pfalz-express.de
  11. « Quels enjeux et perspectives pour un espace métropolitain Strasbourg-Karlsruhe ? » [PDF], sur Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise, , p. 22.
  12. Ibid., p. 25.

Voir aussi

Bibliographie

  • Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « (145) Strasbourg - Lauterbourg », p. 71.

Articles connexes

Liens externes

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