Bruxelles

Bruxelles [bʁysɛl][1],[alpha 1] (en néerlandais : Brussel [ˈbrʏsəl][alpha 2]  ; en allemand : Brüssel [ˈbʁʏsl̩][alpha 3] ), parfois aussi appelé aire urbaine de Bruxelles[alpha 4] ou Grand Bruxelles[2], est une ville et une agglomération de Belgique qui s'étend au-delà des limites administratives de la Région de Bruxelles-Capitale pour englober des parties du Brabant flamand et du Brabant wallon, et au centre de laquelle se trouve la commune de Bruxelles proprement dite, dont le nom utilisé par la constitution belge est ville de Bruxelles[3].

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Brucelles.

Pour les articles homonymes, voir Bruxelles (homonymie).

Cet article concerne l’agglomération de Bruxelles qui s'étend au-delà des limites administratives de la Région de Bruxelles-Capitale. Pour la commune de Bruxelles, voir Ville de Bruxelles.

L'arrière-pays bruxellois.
  • Agglomération de Bruxelles: commune avec >50% de la population vivant dans la zone résidentielle centrale.
  • Agglomération de Bruxelles: commune avec <50% de la population vivant dans la zone résidentielle centrale.
  • Banlieue
  • Zone résidentielle des migrants alternants : flux de navetteurs importants vers la région urbaine (agglomération et banlieue)
Image satellite de Bruxelles et de sa périphérie.

La plupart des institutions de l'Union européenne[4], ainsi que de nombreuses organisations internationales entre autres lobbyistes, dont l'OTAN[5], ont leur siège en Région de Bruxelles-Capitale. Par extension, on dit donc « Bruxelles » pour désigner, en général et par métonymie, les institutions européennes (le plus souvent, la Commission européenne).

L'initiative de la Brussels Metropolitan ou zone métropolitaine de Bruxelles, lancée en 2008, vise à mieux coordonner la ville et son arrière-pays pour valoriser le Grand Bruxelles en tant que métropole économique attrayante au cœur de l'Europe[6], lui donner plus de poids sur le plan mondial et y stimuler la croissance et la création d'emplois[7]. Cette plateforme de coopération implique la participation de quatre organisations patronales - la FEB, BECI, le Voka et l'UWE[7].

Composition de l'agglomération morphologique

Le centre-ville sur le Mont des Arts dans le centre historique.
La périphérie de la ville de Braine-l'Alleud au sud de l'agglomération (à environ 18 km du centre)

L'agglomération morphologique - en tenant compte de la continuité du bâti[8] - s'étend sur les trois Régions belges : l'ensemble de Région de Bruxelles-Capitale, et des parties de la Région flamande et la Région wallonne.

La zone résidentielle urbaine de Bruxelles selon Statbel comprend les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale (Anderlecht, Auderghem, Berchem-Sainte-Agathe, Bruxelles, Etterbeek, Evere, Forest, Ganshoren, Ixelles, Jette, Koekelberg, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre), les six communes à facilités (Kraainem, Drogenbos, Linkebeek, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel et Wezembeek-Oppem) et onze autres communes de la périphérie bruxelloise, neuf communes du Brabant flamand (Zaventem, Beersel, Dilbeek, Grimbergen, Hal, Machelen, Leeuw-Saint-Pierre, Tervuren et Vilvorde), et deux du Brabant wallon (Waterloo et Braine-l'Alleud)[8]. Ce qui fait un total de 36 communes.

L'agglomération morphologique couvre également des parties des communes de Braine-le-Château, Lasne, Asse, Meise et Steenokkerzeel. Étant donné que moins de la moitié de la population de ces communes vit dans la zone résidentielle centrale, elles ne sont en général pas considérées comme des communes de l'agglomération[8].

Bien sûr cette liste de communes peut varier selon la définition choisie[9] faisant varier le nombre de communes en 2001 entre 31 et 41[9].

Banlieue

L'agglomération se prolonge par la banlieue de Bruxelles. Cette dernière contient la totalité de la ceinture verte de Bruxelles mais se prolonge au-delà sur six des dix provinces belges.

Toponymie

Prononciation

Son nom se prononce [bʁysɛl][1] (le « x » se prononce [s] ss »), comme dans soixante). En effet, si le x graphique notait bien à l'origine le groupe /ks/ (voir formes anciennes ci-dessous) et ce, jusqu'au XIIe siècle, par la suite le c [k] s'est amuï et assimilé au s suivant, d'où le double ss dans la forme néerlandaise, alors que dans la forme française plus conservatrice, le x graphique s'est maintenu. La prononciation [ks] du français ne date que du XVIIIe siècle, sans que cette modification n'affecte l’usage bruxellois traditionnel[10]. Il existe d’autres exemples dans lesquels x note [s], tels que soixante ou Auxerre (prononcé Ausserre [oˈsɛʁ] en Bourgogne-Franche-Comté), bien que les causes en soient complètement différentes. En France on entend souvent la prononciation [bʁyksɛl] ou [bʁyksɛlwa], ce qui est plutôt rare en Belgique et considéré par le Larousse comme impropre[alpha 5].

Attestations anciennes

On possède 79 attestations du nom de la localité sous diverses formes jusqu'en 1219, dont : Bruocsella en 966 (copie du XVe siècle, Maastricht) ; Bruocesll[a] au XIe siècle, Brucselle (génitif) en 1047 ; Brvsela en 1062 ; Brosele en 1088 ; Brucsellam (accusatif) en 1095, Brucsella en 1117 / 1129 / 1130 ; Bruxellę (génitif) en 1125 ; Brussella vers 1125, en 1146 / 1179 / 1183 / 1194 / 1195 / 1198 / 1216 ; Brucselle (gén.) en 1134 / 1138 / 1156 ; Brucsella en 1175 et 1208 ; Brusellia en 1213 ; Bruxelle en 1219[11].

Étymologie

Les toponymistes attribuent tous une origine germanique au nom de Bruxelles, cependant des divergences s'expriment sur la nature exacte des éléments germaniques de base.

Maurits Gysseling considère que l'élément Brus- (Bruc-) représente le germanique brōka- « marais ». Le second élément -sel (-selles) est l'appellatif germanique sali- « habitation d'une seule pièce »[12] (cf. français salle, de même origine). Le x résulte d'une francisation de la graphie pour noter ks à l'origine, elle apparaît pour la première fois au XIIe siècle.

Jean-Jacques Jespers s'appuie sur les travaux d’Auguste Vincent et d’Albert Carnoy pour estimer que Bruxelles est issu du moyen néerlandais Bruksele, formé à partir du germanique *sali « habitation d'une seule pièce »[13] (devenu sale, sael en moyen néerlandais et sæl, sele en vieil anglais) et de broek « marais »[14], Marianne Mulon évoque plutôt le moyen néerlandais sēle et broec[15].
Geert van Istendael pense que le toponyme initial a été formé plus précisément dans la langue thioise, ou ancien néerlandais[16], c'est-à-dire d'un type initial Broeksel ou Broekzele signifiant en ancien néerlandais « habitation, château » (sel / zele) « des marais » (broek).

Le germanique *sali-[alpha 6] s'est perpétué sous la forme d'un appellatif toponymique commun dans les Flandres -zeele (Hauts-de-France : Herzeele ; Hersele 1195), -zele (Flandre orientale : Herzele) ou -selle(s) (Hauts-de-France : Audresselles francisation du flamand Oderzele).

Bruxelles a la même origine que les noms de la commune française de Broxeele (Hauts-de-France, Brocsela en 1072) appelée en flamand Broksele et de la ville allemande de Bruchsal (Bade-Wurtemberg, Bruhosella inter paludes en 976, cacographie probable pour *Bruohsella ; inter paludes signifie « dans les marais », puis Bruohsele, Bruohsela, Brochsale, Broxole, etc.).

Tous les spécialistes s'accordent donc pour voir dans Bruxelles « une habitation des marais » ou « un château des marais », sens conforté par la topographie : jusqu’au voûtement de la Senne en 1871, Bruxelles était marécageuse et sujette à des inondations périodiques accompagnées d'épidémies de choléra.

Les autres hypothèses sur l'étymologie de Bruxelles sont trop anciennes ou mal étayées et n'ont pas été formulées par des toponymistes.

Selon le sociolinguiste Michel de Coster, le nom de Bruxelles serait composé d’une part, du mot celte bruoc ou bruco signifiant un endroit broussailleux et marécageux, et, d’autre part, du terme latin cella signifiant le temple[17], l'existence d'un temple romain et de sanctuaires chrétiens étant attestée sur le site de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Cependant, si celtique il y a, il ne peut s'agir que de gaulois, langue mal connue ou de belge, langue encore moins bien attestée et confondue par la plupart des spécialistes avec le gaulois. Or, il n'existe aucun mot *bruoc ou *bruco (non attestés), mais un mot gaulois tardif bruca « bruyère » (gallo-roman, d'où brucaria> bruyère) qui remonte au gaulois uroica « bruyère » et qui ne se confond pas avec le gaulois braco « lieu humide » qui a donné l'ancien français bray « lieu humide, boueux » et le français brai. Quant à son association avec le mot latin cella, c'est tout autant conjecturel. Certes, si l'élément -sele (avec un seul l) n'apparaît qu’à deux reprises avant le XIIIe siècle, en revanche aucune forme ancienne ne fait état de -cella ou -celle, contrairement aux nombreux la Selle qui comportent tous des attestations du type Cella avec un c. Quant à l'élément -selles ou -celle(s) des toponymes comme Maisoncelles ou Maisoncelle, il représente en réalité le suffixe bas latin -icella. En fin de compte, si l'élément -selle de Brucselle possède deux l dans les attestations anciennes, c'est qu'il a été romanisé.

Pour des historiens anciens comme Henschenius ou Erycius Puteanus, ce mot pourrait tout comme Bruges être d'origine scandinave et désigner un petit pont[alpha 7] ou un embarcadère (Brygsele), établi par les Vikings, ce qui expliquerait que la plus vieille monnaie sortie de l'atelier monétaire bruxellois (Xe siècle) ait comme « blason » un pont. Cependant, on voit mal comment le scandinave bryggja « pont » aurait pu évoluer phonétiquement en Bruoc- attesté à la même époque, alors que Bruoc- reflète parfaitement la diphtongaison de brōk- cité par Maurits Gysseling et qui ne s'est que plus tardivement monophtonguée en Bruc-. Quant à -sele> -sel (-selle), il ne peut pas s'expliquer par l'ancien scandinave puisque cette langue ne connaît que salr, forme non fléchie du germanique *sali-, la forme fléchie seli> sele étant typique du germanique occidental. En outre, il n'y a pas de toponyme scandinave formellement identifié en Belgique, Bruges remonte lui aussi vraisemblablement au néerlandais. Les Scandinaves ont adapté pour leur usage personnel, les noms des comptoirs avec lesquels ils commerçaient ou encore ceux où ils s'étaient établis plus durablement, mais cela ne signifie nullement que l'étymologie est scandinave, comme en témoignent de nombreux toponymes en Irlande, en Grande-Bretagne et même en France, ainsi par exemple, les Vikings appelaient Dublin, Dyflinn, alors que l'étymologie est clairement gaélique de même qu'il nommait Rouen, Ruðu ou Ruðuborg, adaptation de la forme médiévale Rothom, toponyme d'origine gallo-romane. Étant donné la proximité linguistique entre l'ancien néerlandais et l'ancien scandinave, les rapprochements analogiques ont davantage été favorisés.

Histoire

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juillet 2021). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Fondation

Bruxelles, dont l'histoire mouvementée participe à celle de l'Europe occidentale, a fêté son millénaire officiel en 1979. On relève cependant des vestiges et toponymes relatifs à la civilisation des mégalithes, dolmens et pierres levées (Plattesteen, place du Tomberg). Des vestiges de villas romaines sont mis au jour dans des communes bruxelloises jouxtant le centre de la ville (Anderlecht, Jette et Saint-Josse-ten-Noode), ainsi qu'une voie romaine. D'autres vestiges romains sont découverts à proximité du centre-ville durant l'été 2015, sur le site dit de Tour et Taxis, le long d'un ancien lit de la rivière Senne, sous la forme de quais révélant une activité portuaire (céramiques, tuiles)[18].

La première mention de la ville apparaît au VIIe siècle : une chronique révèle qu'en 695, Vindicien d'Arras, évêque de Cambrai, est mort de fièvre à Brosella. Par déduction, il devait y avoir là un établissement humain suffisamment développé et sécurisé pour y accueillir un dignitaire ecclésiastique. Cette thèse n'est pas contradictoire avec celle de l'existence d'un lieu d'échanges, comme pouvait l'être un pont sur la Senne, et aussi avec l'existence de l'île Saint-Géry sur laquelle pouvait se trouver un lieu protégé, comme un enclos fortifié. En 979, Charles de Basse-Lotharingie vint installer le siège de son duché dans cette île de la Senne. Cela a servi de référence pour la date de naissance de Bruxelles, même si la construction du castrum et la présence de Charles de France à Bruxelles est mise en doute par de nombreux historiens universitaires[19][source insuffisante].

Moyen Âge

Bruxelles a grandi sur trois sites : dans le haut Moyen Âge le port de la Senne – succédant à une installation romaine de type portuaire sur le site de ce qui deviendra Tour et Taxis – et les deux collines voisines. D'une part, un quartier commerçant et artisanal s’étendit autour d’une église consacrée à Saint-Géry, sur une île de la Senne, et d'autre part, la colline dite du Mont froid hébergea le château-fort des comtes de Louvain, futurs ducs de Brabant[20].

Au XIIe siècle, des moulins s'installent sur le cours aménagé de la Senne. D’anciens marécages sont asséchés, sous la future Grand-Place, alors réservée au marché. Au début du XIIIe siècle, la ville se dote d'un rempart d’environ 4 kilomètres de long. Il relie l'île Saint-Géry, le port, la place du marché, le chapitre de Sainte-Gudule et le château du Coudenberg sur le Mont froid. En 1229, le duc de Brabant octroie la première charte garantissant à cette ville de 5 000 à 10 000 habitants une certaine autonomie. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, la richesse de l’industrie du drap nécessite un nouveau rempart, long d’environ 8 kilomètres[20].

Le siècle suivant voit les Ducs de Bourgogne hériter, ou obtenir par cession, le pouvoir sur diverses régions en sus de leurs possessions françaises. Ils règnent ainsi sur l'ensemble des Pays-Bas du nord et du sud, dont les Flandres et le Brabant. Bruxelles devient la capitale où l'autorité ducale s'exerce depuis le palais du Coudenberg. La ville est embellie et complétée par la construction de l’hôtel de ville (1401-1455). Philippe le Bon, héritier du Brabant en sus des autres régions, autorise l'élargissement de la Senne, pour faciliter le commerce vers Anvers. Cependant, en 1488 Bruxelles connaît une cruelle guerre civile et puis, à l'été de 1489, une épidémie de peste.

Époque moderne

Marguerite de Bourgogne, qui tient son nom d'être la tante de Charles Quint héritier des ducs, est titrée Marguerite d'Autriche, princesse de Bourgogne née à Bruxelles. En 1507, elle est nommée gouvernante des Pays-Bas et s'installe à Malines, où elle élève son neveu, le futur empereur Charles Quint. Sous le règne de celui-ci, la population de Bruxelles passera à environ 45 000 habitants. Le développement commercial qui en résultera aboutira au creusement d'un canal jusqu'à Willebroeck[20] permettant une liaison, dès 1561, avec le port d’Anvers.

Une vue de Bruxelles vers 1610.

À l'aube des guerres de Religion, Bruxelles est secouée par le conflit qui oppose la noblesse des Pays-Bas (Hollande et Belgique) et les États généraux, d'une part, au roi d'Espagne Philippe II, fils de Charles-Quint, de l'autre. Il est reproché à Philippe II de ne pas respecter les libertés des divers états qui avaient été octroyées, au fil des siècles, par les ducs de Brabant et leurs successeurs de Bourgogne. S'y ajoute le conflit né de l'expansion du protestantisme auquel s'oppose Philippe II. L'exécution capitale à Bruxelles des chefs de l'opposition, les comtes d'Egmont et de Hornes, ainsi que de nombreux opposants, déclenche un soulèvement qui s'étend à tous les Pays-Bas jusqu'au nord de la Hollande. C'est la guerre de Quatre-Vingts Ans au cours de laquelle Bruxelles devient même une ville dominée par les protestants et subit un siège d'un an. La victoire des Espagnols sur la ville insurgée inaugure la Contre-Réforme catholique qui multiplie les édifices religieux de style baroque. Au XVIIe siècle, la ville est capitale de l'industrie de la dentelle.

La Grand Place après le bombardement de 1695 par l'armée française.

En 1695, durant la guerre de Neuf Ans, l'armée de Louis XIV assiège Bruxelles et bombarde sa partie centrale. L'hôtel de ville gothique échappe à la destruction, mais le centre-ville doit être entièrement reconstruit. Par le Traité d'Utrecht de 1713, le roi d'Espagne, de la branche espagnole des Habsbourg et descendant de Charles-Quint, transfère la Belgique à la branche autrichienne des Habsbourg en vertu des règles féodales toujours en cours à cette époque. Mais l'empereur d'Autriche doit, dans toutes les provinces, prêter serment de respecter les libertés locales nées grâce aux luttes populaires et dont la défense avait entraîné la longue guerre contre le pouvoir espagnol. Cependant, l'empereur d'Autriche Joseph II va tenter des réformes qui vont, de plus en plus, mécontenter la population et un soulèvement finit par éclater à Bruxelles. Celui-ci se propage et les troupes autrichiennes sont battues en divers endroits dont à Turnhout. C'est la Révolution brabançonne de 1789-1790.

Entre-temps, la ville est une nouvelle fois assiégée par Louis XV entre janvier et pendant la guerre de Succession d'Autriche.

Jusqu'en 1790, la ville était restée le siège du Conseil d'État, ou gouvernement de la Belgique (provinces des Pays-Bas du Sud) et des États-Généraux qui remplissaient le rôle de Parlement. Ces deux pouvoirs étaient entrés en conflit à plusieurs reprises avec les pouvoirs ducaux et royaux émanant des féodalités qui se partageaient l'Europe et régnaient sur les anciens Pays-Bas. Une fois de plus dressés contre les empiétements du pouvoir supérieur, les États-Généraux se réunissent à Bruxelles, le , et proclament l'indépendance des États belgiques unis après la défaite de l'armée autrichienne à la Bataille de Turnhout. Mais un retour offensif autrichien met fin à la nouvelle indépendance. Le banquier Walckiers, qui avait financé l'armée révolutionnaire, fonde la « Ligue du bien public », inspirée des clubs parisiens, première étape vers le futur soulèvement de 1830. Peu après, la Révolution française chasse les Autrichiens et annexe la Belgique. Bruxelles en sort fort diminuée. Privée de son aire politique et économique du quartier de Brabant en 1795, elle devient un simple chef-lieu de département français, avant que la chute de Napoléon ne l'abandonne au royaume des Pays-Bas, dont Bruxelles et La Haye[20] se partagent le rôle de capitale pendant une quinzaine d'années, jusqu'à la Révolution belge de 1830.

Capitale de la Belgique

Épisode de la révolution belge de 1830, Wappers (1834).

En 1830, des dissensions d'ordre économique, linguistique et politique entre Belges et Hollandais traînaient depuis des années, entraînant des rancœurs parmi les Belges. Le roi des Pays-Bas a placé une majorité de fonctionnaires, officiers et ministres néerlandais à la direction du pays. De plus, en 1828, il impose aussi le néerlandais, langue officielle des Pays-Bas, à l'ensemble du royaume formé avec le sud, la Belgique. L'hostilité des Belges dégénère alors en un soulèvement populaire qui éclate à Bruxelles et s'étend dans le reste du pays. L'intervention de l'armée hollandaise se heurte à la résistance d'une nouvelle armée de volontaires et de déserteurs de l'armée des Pays-Bas. Des barricades surgissent à Bruxelles au cours des « journées de septembre » durant lesquelles se déroulent des combats sanglants qui provoquent une retraite hollandaise. Pendant ce temps, s'installent un gouvernement et un parlement qui édicte une constitution, alors même que l'ennemi est encore retranché à Anvers et bombarde la ville. En 1831, une tentative de retour offensif de l'armée hollandaise se heurte à la nouvelle armée belge à la bataille de Louvain qui tourne d'abord à l'avantage des Hollandais. Elle tourne court lorsque leurs lignes de communication sont menacées par l'arrivée de volontaires belges du Limbourg et aussi sous la menace d'une armée française entrée en Belgique à l'intervention des puissances européennes : Angleterre, France et Prusse. Le roi de Hollande devra accepter la reddition d'Anvers dans laquelle son armée s'est retranchée pour éviter un affrontement direct avec les Français. Ensuite, une période d'hostilités larvées va durer jusqu'au traité des XXIV articles en 1839, aux termes duquel la Belgique devra céder la moitié de sa province du Luxembourg, devenant la propriété des 'Orangistes' et qui devint le Grand-Duché de Luxembourg. La Belgique indépendante garantie par les grandes puissances (France, Angleterre, Prusse) est alors définitivement installée. Sa capitale est Bruxelles.

Grâce à l'indépendance acquise en 1830, commence la révolution industrielle et financière belge. Dès le , le premier chemin de fer pour voyageurs construit hors de l'Angleterre reliait Bruxelles (Allée verte) avec Malines.

Place Royale, fin du XIXe siècle.

Sous le régime politique de monarchie constitutionnelle, la population belge augmente considérablement. En cinquante ans, celle de Bruxelles passe au XIXe siècle d'environ 80 000 à plus de 625 000 personnes pour la ville et ses environs, avec la multiplication de maisons et d'immeubles de style éclectique d'abord, puis, en fin de siècle, Art nouveau puis Art déco au XXe siècle. L'édifice imposant de la Bourse de Bruxelles, achevé en 1873, l'immense Palais de justice de Bruxelles, achevé en 1881, des églises comme l'église royale Sainte-Marie s’inscrivent dans le programme d’embellissement de la ville, avec le voûtement de la Senne et la création des boulevards du centre bordés d'immeubles à appartements de style hausmannien. Parallèlement au développement de l'économie boursière dans le monde occidental, Bruxelles acquiert un statut de place financière grâce aux dizaines de sociétés mises sur orbite par la Société générale de Belgique, qui a joué un rôle clé dans la forte croissance économique des années 1830, juste après la Révolution belge.

XXe siècle

Le Congrès Solvay de 1927 à Bruxelles fut le cinquième congrès mondial de physique.

Au XXe siècle, le secteur tertiaire prend le relais par de grands chantiers urbains : jonction ferroviaire entre les gares du Nord et du Midi, voies rapides automobiles aux multiples tunnels, nouvelles installations portuaires accessibles aux bateaux de mer de moyen tonnage (des bateaux de mer de petit tonnage étaient déjà accueillis depuis le XVIe siècle). Des quartiers de bureaux en style moderniste apparaissent sous l'impulsion de la croissance économique et les premiers immeubles tours se dressent. On modernise l'aéroport qui devient Bruxelles-National situé en Flandre, à quelques kilomètres de la limite nord-est de la ville. La compagnie nationale belge Sabena fondée en 1923, aujourd'hui Brussels Airlines, s'y développe, reliant la ville au monde entier concurremment aux principales compagnies mondiales.

Accueil des troupes britanniques à Bruxelles le 4 septembre 1944.

En 1958, l’Exposition universelle dote la ville d'un monument original devenu emblématique de Bruxelles, l'Atomium, et elle accueille les institutions européennes qui feront sa renommée dans le monde entier[20]. C'est la cause d'une nouvelle explosion urbanistique dans la partie est de la ville lors de la construction du quartier européen avec le siège de la Commission européenne, le Berlaymont, suivi d'un des sites du Parlement européen. Il en résulte des expropriations qui provoquent des déplacements d'habitants. En même temps, dans le quartier de la gare du nord proche du centre-ville apparaît un quartier d'affaires avec les sept tours du World Trade Center de Bruxelles et plusieurs tours de bureaux autour d'un nouveau boulevard au nom d'Albert II qui relie le nouveau quartier au centre-ville. Par sa proximité avec le centre historique, ce quartier est dans une situation unique pour un quartier de tours vouées aux affaires et à l'administration, alors que les quartiers similaires d'autres villes sont érigés en périphérie (comme le quartier de la Défense, près de Paris), là où des terrains sous-urbanisés sont disponibles. À Bruxelles, par contre, l'ensemble a nécessité de raser des hectares de quartier populaire en pleine ville. Une vingtaine d'autres tours poussent dans divers quartiers. Pour quatre d'entre elles, le long des boulevards de petite ceinture qui entourent le centre-ville, et pour trois autres à l'avenue Louise, on a veillé à une communication avec des stations de métro ou de trams en site protégé. En sus de ce développement bureaucratique, dans la commune bruxelloise d'Evere, non loin de l'aéroport de Bruxelles National, s'élève, en 1967, le siège international de l'OTAN, reconstruit en 2012.

XXIe siècle

Cependant, malgré les expropriations dans quelques secteurs, la population augmente et, au début du XXIe siècle, elle dépasse un million cent mille habitants à l'intérieur des limites urbaines. Pour répondre aux exigences d'une telle place forte financière et bureaucratique, Bruxelles développe un réseau de chemin de fer souterrain, le métro, parallèlement à un réseau de tramways roulant en surface, en partie en site protégé, et d'autobus. Cependant, la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB), modernise son réseau intérieur bruxellois, avec ses dizaines de stations urbaines. Celles-ci accueilleront les prolongements des voies du RER (Réseau Express Régional), interconnecté au réseau de métro intérieur, pour constituer, dans la perspective de 2020, un système propre à accueillir les centaines de milliers de voyageurs Bruxellois prenant les transports en commun, en plus des quelque trois cent vingt mille navetteurs[21] quotidiens venant travailler à Bruxelles.

Géographie

Bruxelles, capitale belge, est situé à peu près au centre de la Belgique.

Climat

Le climat de la région de Bruxelles est un climat tempéré océanique[22] comme pour l’ensemble de la Belgique d'ailleurs, cela grâce à la proximité de l’océan Atlantique et du Gulf Stream qui régule le temps grâce à l’inertie calorifique de ses eaux. Le climat est le plus souvent influencé par des masses d'air humides en provenance de l’océan (douces en hiver et fraîches en été), mais aussi (plus rarement) par des masses d'air sèches (chaudes en été et froides en hiver) en provenance de l’intérieur du continent européen.

En moyenne (moyenne faite sur une période couvrant les trente dernières années), on observe environ deux cents jours de précipitations par an dans la région de Bruxelles[23]. Ce qui en fait, après Dublin, la capitale la plus pluvieuse (en nombre de jours) d'Europe. Normalement, on observe chaque année de la neige à Bruxelles. Il peut y neiger de fin octobre à avril. En par exemple, on a observé vingt-deux jours de neige (ce qui est exceptionnel).

Question ensoleillement, Bruxelles avec à peine un peu plus de 1500 heures de soleil en moyenne par an, fait à peu près jeu égal avec Londres et Dublin. Parmi les capitales en Europe, seule la ville de Reykjavik en reçoit encore moins avec un peu plus de 1250 heures seulement...

Uccle située dans le sud de Bruxelles a un climat de type Cfb (Océanique) avec comme record de chaleur 39,7 °C le et comme record de froid −21,1 °C le . La température moyenne annuelle est de 10,4 °C.

Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,8 0,6 3 4,9 8,9 11,6 13,7 13,4 10,9 7,6 3,7 2 6,8
Température moyenne (°C) 3,2 3,6 6,5 9 13,3 15,8 18 18 14,8 11 6,5 4,3 10,4
Température maximale moyenne (°C) 5,6 6,5 9,9 13,1 17,7 20 22,3 22,4 18,7 14,4 9,1 6,5 13,9
Record de froid (°C) −21,1 −18,3 −13,6 −5,7 −2,2 0,3 4,4 3,9 0 −6,8 −12,8 −17,7 −21,1
Record de chaleur (°C) 15,3 20 24,2 28,7 34,1 38,8 39,7 36,5 34,9 27,8 20,4 16,7 39,7
Précipitations (mm) 71,1 52,7 72,9 53,7 69,3 77,5 68,9 63,6 62,3 68,1 79,1 78,8 817,8
Source : Meteo Stats[24]

Quartiers

Région de Bruxelles-Capitale et ses 19 communes

Le terme Bruxelles est le plus souvent utilisé pour désigner la Région de Bruxelles-Capitale, administrée par un gouvernement dénommé « gouvernement de Bruxelles-Capitale ». La Région est divisée en 19 communes[25], à l’instar de Londres divisée en districts, mais qui sont soumises à l’autorité du gouvernement et du parlement de la région. La commune centrale, qui conserve son nom séculaire de « Ville de Bruxelles » (communément appelée « Bruxelles-ville ») est un ensemble composite comprenant le centre historique (le Pentagone) et une série d’extensions urbaines : le quartier Léopold, où se concentrent notamment les institutions européennes, les anciennes communes de Laeken, Neder-Over-Heembeek et Haren, le quartier maritime ainsi que la très bourgeoise avenue Louise au sud, le Bois de la Cambre. Les 18 autres communes, représentant une centaine de quartiers distincts, s’agglomèrent autour de cette commune centrale pour former une région de 19 communes. En effet, toutes les communes ont un statut d'égalité sous un gouvernement et un parlement bruxellois qui ont été créés à l'occasion de la fédéralisation de la Belgique.

Bruxelles, dont le statut de région inclut 19 communes, sous le nom de Région de Bruxelles-Capitale, compte 1 200 322 habitants en 2019[26] sur une superficie de 162,36 kilomètres carrés[27] soit une densité de population de 7 392,96 habitants au km². La région présente un schéma radio-concentrique composé de trois zones :

  • le cœur de ville appelé Pentagone, délimité par une première ceinture de boulevards, la Petite ceinture, équivalent des Grands boulevards parisiens ou du City road londonien mais aménagé au nord et à l’est en autoroutes urbaines ;
  • une série de quartiers concentriques historiques denses délimités par une seconde ceinture, la Grande ceinture, faisant office de périphérique (équivalent des boulevards des Maréchaux à Paris ou de la Circular road à Londres) ;
  • une banlieue au profil plus résidentiel, délimité par une ceinture autoroutière, le Ring (équivalent à la Francilienne à Paris ou la M25 à Londres).
L'arrière-pays bruxellois

Bruxelles et sa périphérie, en tenant compte de la zone d’emplois (zone RER) compte de l’ordre de 2,7 millions d’habitants et s’étend sur une grande partie des deux provinces de Brabant (Brabant flamand et Brabant wallon). Bruxelles fait également partie d’une large conurbation qui s’étend en triangle entre Bruxelles, Anvers et Gand et qui rassemble environ 4,4 millions d’habitants.

Autour de la région de Bruxelles-Capitale composée de dix-neuf communes et possédant ses propres gouvernement et parlement, se développe une agglomération destinée, dans les plans politiques, à former une métropole étendue dans les régions voisines et gérée conjointement par celles-ci et Bruxelles-Capitale dans les domaines de l'urbanisme, de la circulation (métro, tram-bus, trains, voirie), et de la sécurité (police, pompiers).

À l'intérieur des limites de la région se trouvent:

  • La commune d'origine appelée Ville de Bruxelles, qui comprend les anciennes communes de Laeken, Haren et Neder-Over-Heembeek fusionnées avec la ville au début du XXe siècle. Cette commune centrale ne présente aucune différence de statut par rapport aux 18 autres communes de Bruxelles-Capitale qui l'entourent. La tradition de l'appeler Bruxelles-ville ne lui confère aucun privilège : ce titre remonte à une époque où les autres communes étaient encore rurales et ne pouvaient donc porter le titre de ville. Mais, en Belgique, le titre de ville, qui remonte à des époques anciennes, est devenu simplement honorifique. Tandis que, depuis la croissance des XIXe et XXe siècles, l'ensemble des communes formant l'arrondissement de Bruxelles-Capitale forme une ville unique sous le nom officiel de Bruxelles-Capitale.

Outre la commune centrale, les autres communes de la région sont : Anderlecht, Auderghem, Berchem-Sainte-Agathe, Etterbeek, Evere, Forest, Ganshoren, Ixelles, Jette, Koekelberg, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles, Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Uccle, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint-Lambert.

  • À l'extérieur de la région, dans la périphérie bruxelloise immédiatement proche, se trouvent des communes en symbiose étroite avec Bruxelles dont six communes dites « à facilités », parce qu'elles jouissent d'un statut spécial sur le plan linguistique. En effet, elles offrent à leurs habitants francophones, dans leurs rapports avec l'administration, des facilités de communication en langue française.
  • La périphérie plus éloignée, dont les habitants vivent et travaillent sous l'emprise du pôle bruxellois, fait l'objet d'un projet de création d'une zone administrative métropolitaine destinée à harmoniser la gestion de l'ensemble. Cette zone s'étend sur les deux provinces limitrophes du Brabant flamand, au nord, et du Brabant wallon, au sud, soit approximativement 2 000 km2 et 1 450 000 habitants en plus des 1 200 000 habitants de Bruxelles proprement dite. Cette zone fait partie d'une région encore plus vaste, définie, dans la géographie européenne, comme un ensemble dont les pointes sont Bruxelles, Anvers et Gand. S'y croisent les voies de chemin de fer, notamment les T.G.V., et les autoroutes qui relient le sud de l'Europe avec le nord et le nord-est du continent. Elle est située à égale distance des conurbations du Randstad néerlandais et du Grand Paris, au centre de la banane bleue.

L'influence économique de la zone métropolitaine de Bruxelles comprend le port de mer d'Anvers, le quatrième du monde relié au port maritime de Bruxelles, le port de mer de Gand et, à la lisière sud de la zone, l'aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud complétant l'aéroport de Bruxelles National. La zone comprend un dense réseau routier et autoroutier d'accès gratuit, ainsi qu'un réseau ferroviaire urbain, régional et international. Ces équipements ont favorisé, de longue date, le développement d'industries automobile, électro mécanique et chimique. En outre, la présence, dans le centre urbain bruxellois, d'une importante activité politique et administrative belge, européenne et multinationale achève de faire que Bruxelles est considérée comme une ville mondiale par le Groupe d'Étude sur la Globalisation et les Villes Mondiales de l'université de Loughborough (Royaume-Uni), au même titre que Madrid, Milan, Moscou, Toronto, Bombay, Buenos Aires et Kuala-Lumpur. Bruxelles est membre de l’Organisation des villes du patrimoine mondial et fait partie des Villes mondiales. Enfin, Bruxelles partage avec Washington le titre de ville comptant le plus de journalistes accrédités.

Urbanisme et architecture à Bruxelles

Bruxelles est une ville étendue, 162 kilomètres carrés. L’espace disponible par habitant y dépasse la moyenne des autres capitales européennes. Une part importante du bâti, y compris dans les quartiers centraux, est composée de maisons anciennes de trois étages en moyenne, dotées, parfois d'un rez-de-chaussée surélevé au-dessus de cuisines caves habitables donnant, vers la rue, par des fenêtres en soupirail. Ce type d'immeuble, dit « unifamilial », est aujourd'hui souvent divisé, aux étages, en appartements distincts voués à la location. La largeur en est, le plus souvent, de sept mètres, mais la profondeur peut aller jusqu'à quinze mètres prolongés par des jardins étroits entre de hauts murs. Les parcelles de cet habitat forment des îlots fermés selon une configuration fréquente, depuis le XVIe siècle, dans toutes les villes belges et dans le nord-ouest de la France. Dans certains quartiers il existe aussi de nombreux hôtels de maître représentant souvent l'équivalent de plusieurs parcelles. Ils sont parfois encore habités par de « grandes familles », mais aussi souvent convertis en habitat multiple ou en sièges sociaux

Maison à pignon à gradins (1567) sur la Place du Grand Sablon à Bruxelles.

La capitale compte également de nombreux édifices publics multi séculaires tels que la cathédrale Saints-Michel et Gudule en style gothique brabançon, les églises gothiques Notre-Dame du Sablon et Notre-Dame-de-la-Chapelle et des églises en style baroque, classique et néo byzantin comme Sainte-Marie et l'énorme basilique du Sacré-Cœur. Le cyclopéen Palais de Justice est considéré par les spécialistes du monde entier comme référence de l'architecture éclectique (encore qu'il se limite à mêler les styles gréco-romains antiques de plusieurs époques).

Le style néoclassique du XVIIIe siècle est représenté par le quartier des Palais (Palais royal, Palais de la Nation, place Royale). S'y ajoutent des édifices d'inspiration néoclassique du XXe siècle, comme le Palais des Congrès nommé Square Bruxelles Meeting Center et la Bibliothèque royale.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe sont apparues des habitations particulières en style Art nouveau, aux formes inspirées du règne végétal, dont il subsiste un certain nombre.

La ville présente donc de nombreux centres d'intérêt architecturaux, dont le bas de la ville, historiquement le plus populaire mais en voie de gentrification, et le haut de la ville, plus bourgeois. L'un et l'autre présentent de nombreux sujets d'intérêt. En particulier, quant au style Art nouveau, dont Bruxelles fut et reste l’une des capitales, qui offre aux amateurs du genre un sujet de visite grâce aux œuvres de nombreux architectes : Victor Horta, Paul Hankar et Henry Van de Velde (les plus célèbres), Paul Saintenoy, Paul Cauchie, Gustave Strauven, Ernest Blerot, Josef Hoffmann (Palais Stoclet), Léon Delune, Paul Hamesse et bien d’autres.

Après la Première Guerre mondiale, les destructions ainsi que la forte croissance démographique due à l’afflux de nouveaux habitants venus des autres régions du pays provoquent une crise du logement et une extension rapide des surfaces construites. C’est le début des constructions de logements sociaux et de cités-jardins en périphérie de l’agglomération d’alors.

Plus tard, l'évolution internationale s'est traduite dans des édifices publics de style Art déco, comme le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles ancêtre, dès sa conception polyvalente (musique, théâtre, expositions) des maisons de la culture.

Le bâtiment Flagey à Ixelles, Bruxelles.

Avec l'européanisation et la spéculation immobilière sont apparues les tours de bureaux modernes (tour du Midi, tour Madou, tour Dexia entre autres, mais aussi les tours Belgacom, la tour des Finances, le World Trade Center, etc.), soit une trentaine de tours dont la majorité est concentrée dans le principal quartier d’affaires de la ville : le Quartier Nord avec ses tours dressées devant la gare du Nord (et surnommé le « petit Manhattan »). Celui-ci offre cette caractéristique d'avoir été installé – au prix de la démolition de quartiers anciens – au cœur de la ville, à côté du centre historique, au contraire des quartiers identiques d'autres villes installés hors ville sur une dalle en surhaussement, comme le quartier de la Défense près de Paris.

Dans le quartier européen se dresse le Berlaymont, siège de la Commission européenne et le siège du Conseil des Ministres européens, dans un bâtiment de forme ovoïde enfermée dans un cube translucide, ainsi que le site bruxellois du Parlement européen. L'ensemble des sièges européens sont reliés au réseau de métro et de chemin de fer par des stations et des gares souterraines assurant la communication avec l'aéroport et le réseau belge et international de chemin de fer. En surface et en tunnel, un réseau de voiries permet la liaison avec le centre de la ville et avec les boulevards de la deuxième ceinture, le grand périphérique appelé le Ring et l'aéroport.

En général, c'est surtout dans le quartier nord et dans le quartier européen que des immeubles d'habitation et d'anciens siège administratifs de sociétés ont été remplacés par des constructions de style moderniste international. Mais cette expansion a entraîné un phénomène similaire, quoique moins concentré, dans d'autres quartiers avec l'essaimage de tours.

L'inflation bureaucratique immobilière a cependant épargné les nombreux parcs et squares qui parsèment la ville. Le bois de la Cambre du XIXe siècle prolonge la forêt de Soignes dont les 5 000 hectares s'étendent en partie dans la ville et abritent une faune protégée de cerfs, renards, écureuils, lapins, belettes, chauve-souris, une population d'oiseaux des plus variées et, depuis la fin du XXe siècle, des sangliers ont refait leur apparition[28]. La proportion d’espaces verts publics est donc importante à Bruxelles, bien qu’inégalement répartie, et la forêt de Soignes y tient une place notoire. De plus, les jardins privés en intérieur d’îlot sont nombreux. Invisibles depuis la rue, ils jouent un rôle important dans l'assainissement de l'air.

Influence de l'évolution sociale sur l'urbanisme

Bruxelles a connu, depuis l’après-guerre jusqu’aux années 1990, une désaffection du centre-ville engendré par le départ des habitants vers la zone périphérique interne de la région et, même, vers l'extérieur de celle-ci. Cette périurbanisation semblable à celle des villes anglo-américaines se révèle contraire aux mouvements de population des autres grandes villes européennes. En effet, à Bruxelles, les classes moyennes et « supérieures » ont eu tendance à quitter les communes centrales pour s'installer dans la couronne de communes entourant le centre et même dans les communes périurbaines du Brabant où elles ont édifié un habitat de « standing ». Dès lors, les communes du centre ont eu tendance à se taudifier en accueillant des émigrés de la première génération. Mais, vers la fin du XXe siècle, un retour d'une certaine catégorie de population aisée s'est manifesté dans le centre-ville.

Concurremment, les nombreuses spéculations immobilières apparues sous l'influence de la constitution à Bruxelles du pôle bureaucratique international, notamment de l'Union européenne, ont entraîné l'apparition d'immeubles de bureaux, dont les tours de style international au nombre d'une trentaine qui parsèment la ville, presque chaque commune en ayant au moins une : tour Astro, tour Madou, Pacific tower à Saint-Josse, tour du Bastion à Ixelles, tour Hilton, tour du Midi, tour Brusilia, tour Albert, les tours jumelles Albert et Léopold, tour Bleue, tour ITT, tour résidence de la Cambre (dans un style de type New-Yorkais des années trente), tour Floreal etc. Il faut citer à part la dizaine de tours du quartier Nord, nouveau quartier des affaires et des administrations. Ce quartier proche du centre-ville historique remplace un quartier ancien délabré et exproprié dans les années 1960. Il était prévu d'y ériger des tours sur une dalle selon un concept hérité des États-Unis. Mais le plan qui, dès l'origine, était conçu pour être celui du nouveau quartier administratif et des affaires de Bruxelles, a tenu compte de la proximité immédiate du centre historique de Bruxelles. Situation inverse de celle des quartiers similaires d'autres villes installés à l'extérieur (comme le quartier de la Défense près de Paris). Aussi, pour éviter l'isolement par rapport à la proximité d'un habitat traditionnel, a-t-on renoncé à la dalle au profit d'une voirie traditionnelle. Les tours du quartier Nord se dressent donc de part et d'autre de deux boulevards plantés d'arbres, le boulevard Simon Bolivar et le boulevard du Roi Albert II qui se croisent devant l'ancienne gare du Nord préservée de la démolition de l'ancien quartier et agrandie pour devenir le Centre de Communication Nord avec son nœud souterrain de transports en commun rail-route. Le boulevard du Roi Albert II, la principale artère du quartier, prolonge la voirie ancienne débouchant du centre-ville tout proche et relie de la sorte le nouveau quartier des affaires au centre même de Bruxelles avec son quartier historique. Celui-ci a échappé, en bonne partie, à la transformation urbanistique grâce non seulement à l'existence de monuments historiques de qualité que l'on n'a pas osé détruire, mais aussi, dans les années 1990 et surtout 2000, à cause d'un mouvement de retour de population vers le centre-ville.

Après la première transformation sociale du centre par l'arrivée d'habitants défavorisés, comme les immigrés de la première génération, une nouvelle mutation est intervenue à la fin du XXe siècle par une gentrification engendrant des restaurations architecturales inspirées par le goût du pittoresque à l'ancienne, en réaction au fonctionnalisme de la fin du XXe siècle. On installe des logements de standing à la place de l'habitat ancien que la hausse des loyers a vidé de ses habitants, les petits magasins de quartier cédant la place à des commerces de luxe.

Wolubilis (2005).

La présence de l'Union européenne à Bruxelles n'est pas étrangère à ces divers mouvements de population qui sont engendrés non seulement par l'installation de milliers de fonctionnaires et de leurs familles, mais aussi par l'implantation de milliers de lobbyistes attirés par le centre de décision d'importance mondiale qu'est devenue Bruxelles. Les uns et les autres amènent à Bruxelles des habitudes nouvelles qui influencent la vie bruxelloise dans un sens qui donne à la ville un visage de plus en plus éloigné de celui de ses origines de ville brabançonne. L'évolution de l'urbanisme s'en ressent de plus en plus avec les aménagements successifs du quartier européen et, notamment de la rue de la Loi et de ses environs.

Environnement

Bruxelles est une des capitales les plus vertes d’Europe. Elle totalise en effet 8 000 hectares d’espaces verts, c’est-à-dire la moitié de la surface de la Région[29]. Elle est aussi l’une des villes les plus cosmopolites du monde, ainsi que l’une des villes les plus riches d’Europe en PIB par habitant avec un score de 221 SPA en 2007[30]) et s’impose comme la capitale économique et financière du pays.

Selon le cadastre[31], la Région est bâtie à 44,5 %. Seuls 6 % du territoire est constitué de terres agricoles, pâtures, prés, vergers, les eaux ne couvrant que 1,5 % du territoire. Le reste de la superficie est constituée par des parcs, jardins et zones en friches à reconvertir, ainsi que par la forêt de Soignes, la plus grande hêtraie en site urbain avec ses 5 000 hectares répartis sur trois régions, dont 2 800 hectares à Bruxelles constitués en réserve naturelle abritant une faune protégée de daims, cerfs, renards[32], écureuils, lapins, belettes, diverses espèces de chauve-souris et une grande variété d'oiseaux.

Les taux de couverture végétale et d’espaces naturels sont plus importants en périphérie où ils ont limité la périurbanisation de la capitale, mais ils diminuent fortement vers le centre de Bruxelles : 10 % du pentagone central, 30 % des communes de la première couronne et 71 % des communes de la deuxième couronne sont occupés par des espaces verts.

La Région, la Ville et l’IBGE (Institut Bruxellois de Gestion de l'Environnement) veulent rendre plus facile et plus équitable l’accès aux services liés à l’Environnement (déchèteries, assainissement) et aux espaces verts. Un des moyens utilisés est le « Maillage vert et bleu » qui vise à augmenter le nombre et l’interconnexion des espaces verts.

En 2016, une nouvelle espèce d'insecte a été découverte à Bruxelles dans le Jardin botanique Jean Massart. Il s'agit d'une espèce de mouche qui porte depuis le nom de la ville, puisqu'elle a été nommée Drapetis bruscellensis[33].

Enfin, partie importante de la gestion de l'environnement, le réseau d'égouts qui s'étend sur 1 500 km fait l'objet d'un plan d'assainissement et même de renouvellement des parties les plus anciennes remontant à plus d'un siècle et dont l'état délabré a entraîné plusieurs fuites entraînant des effondrements de la voirie. Il s'agit d'une entreprise de plusieurs années décidée par le gouvernement de Bruxelles-Capitale.

Démographie

Population

Recensement 2017 Bruxelles[34]
Pays/territoire de naissancePopulation
Belgiqueenviron 810 000
Maroc151 938
France68 398
Roumanie39 288
Italie38 400
Turquie36 940
Pologne31 033
Espagne29 344
République démocratique du Congo22 901
Portugal20 911
Bulgarie12 732
Grèce11 023
Russie10 232
Guinée9 688
Algérie9 670
Tunisie7 993
Syrie5 830
Totalenviron 1 205 000
01-07-2004[35] 01-07-2005[35] 01-07-2006[35] 01-01-2008[35] 01-01-2015[35] 01-01-2019[35] 01-01-2020[35]
Bruxelles-Capitale[35] 1.004.239 1.012.258 1.024.492 1.048.491 1.181.272 1.200.322 1.211.026
-- dont étrangers[35] 262.943 268.009 277.682 295.043 385.381 - -
Densité de population en Europe; Bruxelles est située entre les plus grands centres urbains.

La région de Bruxelles-Capitale compte plus d’un million d’habitants et connait une remarquable augmentation de sa population. Bruxelles est la ville qui croît le plus vite en Belgique. Au premier , elle a passé le cap du million d’habitants après un creux d’une dizaine d’années.

Bruxelles et sa périphérie, en tenant compte de la zone d’emplois (zone RER), comptent environ 2,7 millions d’habitants et s’étendent sur une grande partie des deux provinces de Brabant. Bruxelles fait aussi partie d’une plus large conurbation en triangle avec Gand et Anvers qui compte environ 4,4 millions d’habitants (un peu plus de 40 % de la population totale de la Belgique) et rassemble l’essentiel de l’activité économique de la Belgique.

Bruxelles-Capitale, selon sa dénomination dans la constitution belge, est une des régions de Belgique. Elle est constituée de 19 communes peuplées, au total, en 2019, de 1 211 026 habitants[36] sur 161,38 km2, soit une densité de 7 504,19 hab./km2. Cette région urbaine est dotée de son propre gouvernement et de son propre parlement. En son centre, la commune d'origine qui porte le nom de Ville de Bruxelles, dénomination officielle et par tradition, qui est peuplée, au , de 182 738 habitants (93 494 hommes et 89 244 femmes)[37] sur 32,61 km2, soit une densité de 5 603,74 habitants/km2. Elle est entourée, dans un bâti unique, par les dix-huit autres communes étroitement imbriquées entre elles de l'une des trois régions de Belgique, la région de Bruxelles-Capitale. À l'extérieur des dix-neuf communes de la région urbaine, une zone d'influence compte, en sus de la population des dix-neuf communes, environ 1 958 157 habitants[réf. nécessaire] dans des limites qui ne sont pas formellement établies. Cette zone, définie comme fournissant une forte proportion de travailleurs qui migrent quotidiennement vers la capitale, s'étend en majorité au nord, à l'est et à l'ouest sur la province du Brabant flamand et comprend donc deux régions (Bruxelles-Capitale et la région flamande) et englobe deux communautés, la (française et la flamande). Au sud, une partie de la province du Brabant wallon est, de fait, englobée dans la zone d'influence bruxelloise avec les communes de Waterloo et de Braine-l'Alleud qui fournissent un fort contingent de travailleurs migrants à destination de Bruxelles.

De plus, en 2001, Bruxelles ne comptait pas moins de quarante-cinq nationalités différentes représentées par au moins mille habitants. Cette mixité d’origine s’est encore beaucoup accentuée depuis[38].

Langues

Langues parlées à la maison (Bruxelles-Capitale, 2013 – estimations)[39]
  • Français
  • Néerlandais et français
  • Néerlandais
  • Français et langue étrangère
  • Autres langues

Les deux langues officielles de la Région de Bruxelles-Capitale sont le français et le néerlandais, le français étant majoritaire. Les communes de l'agglomération de Bruxelles situées sur le territoire de la Région flamande sont, elles, officiellement néerlandophones, bien qu'il existe des majorités ou de fortes minorités de personnes parlant le français dans ces communes. Certaines d'entre elles sont des « communes à facilités ». Cette dénomination signifie que la loi y accorde à la minorité francophone (qui est parfois en réalité majoritaire) un certain nombre de facilités administratives pour lui permettre de communiquer en français avec l'administration.

En plus, vu la position centrale de Bruxelles et le nombre d'institutions internationales qu'elle abrite, l'anglais est de plus en plus utilisé comme langue véhiculaire.

Religion

Politique et administration

Au niveau national

Désignée la capitale de la Belgique selon l'article 194 de la Constitution belge, elle est le siège du pouvoir exécutif constitué par la monarchie belge et le gouvernement fédéral de la Belgique, du pouvoir législatif constitué par la Chambre des députés et le Sénat, et du pouvoir judiciaire. Elle est aussi la résidence des ambassades et consulats étrangers.

Elle est le siège des gouvernements et parlements de plusieurs des entités fédérées qui composent la Belgique :

Un projet gouvernemental de création d'une zone dont la population et les limites doivent être définies avec précision a été déposé en 2010 sous le nom de « Métropole de Bruxelles ».

Au niveau international

De nombreuses institutions de l'Union européenne ont leur siège ou une grande partie de leurs activités à Bruxelles, telles que :

C’est également à Bruxelles que se situe le siège d'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol) du Conseil des communes et régions d'Europe et de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN).

Les principales confédérations syndicales internationales y ont leurs sièges : la Confédération européenne des syndicats (CES), la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) et la Confédération mondiale du travail (CMT).

Enfin, la ville accueille 120 institutions internationales, 159 ambassades (intra muros) et plus de 2 500 diplomates, faisant de Bruxelles le deuxième centre de relations diplomatiques au monde (après New York)[41]. Enfin, Bruxelles compte plus de 1 400 ONG[41].

Le statut de « capitale de l'Europe » (partagé, et même parfois contesté par Luxembourg et surtout Strasbourg qui, outre le siège du Parlement européen, accueille aussi celui du Conseil de l'Europe) reste cependant officieux, l'Union européenne n'ayant pas officiellement de capitale[42].

Évolution historique

Au cours des âges, Bruxelles qui était une des principales villes du Brabant dès le XIe siècle, connaît une première expansion sous le duc Jean Ier de Brabant dont les possessions s'étendent jusqu'en Limbourg. Par succession féodale, la ville devient le siège du pouvoir des ducs de Bourgogne. Sous Philippe le Bon, qui y installe sa résidence, ayant acquis le Brabant et d'autres territoires des Pays-Bas par voie d'héritage, la ville agrandit le palais ducal afin d'y retenir le duc. C'est là qu'il installe son exceptionnelle bibliothèque de 900 volumes[43]. Le duc développe une politique d'unification et de prestige qui le fait surnommer le Grand Duc d'Occident, et aussi Conditor Imperii Belgici. Le nom Belgique, présent dans la tradition des cartographes du Moyen Âge, accompagnera d'ailleurs celui de Bruxelles à travers l'histoire sous les dénominations de Leo Belgicus qui, au XIVe siècle désigne l'ensemble géographique dominé, au nord, par la dynastie de Bourgogne, mais aussi Belgica Regia et Belgica Foederata. Sous Philippe le Bon, dès le XIVe siècle, apparaît une monnaie unique, le Vierlanders, ainsi nommée car elle remplace les monnaies de quatre des principaux pays du territoire des grands Pays-Bas. Il s'agit de supprimer les taux de change sans cesse variables entre les monnaies locales afin d'améliorer les transactions commerciales tout en facilitant la perception des impôts[44]. En 1430, il crée le Grand conseil et le Conseil ordinaire, l'un chargé de la justice, l'autre de la politique générale. En 1464, il réunit les États généraux des Pays de par-decà, depuis le nord de la Hollande jusqu'à Boulogne, Belgique incluse, avec ses possessions de Bourgogne, les Pays de par-delà[45]. Il s'agit d'une assemblée législative représentant les trois états, la noblesse, la bourgeoisie et l'Église et dont émane un gouvernement dénommé le Conseil d'État. Ce système reste soumis au souverain et s'affirmera, dans la Belgique d'Ancien régime, avec des fortunes diverses, malgré des monarchies hostiles imposées par des conquêtes étrangères, et ce jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

À Bruxelles, le règne de Philippe le Bon ne se manifeste pas seulement par les séances des États généraux et par le va-et-vient des ambassadeurs. Des écoles sont ouvertes dans la ville et les pauvres sont soignés gratuitement, comme dans plusieurs cités des États bourguignons. Des fêtes ponctuent les activités politiques pour des raisons de prestige et les états généraux sont fréquemment sollicités pour les financer[46]. Il en résulte que les métiers d'art se développent dont les tapisseries de Bruxelles. En outre, le grand-duc caresse le projet d'une croisade vers la Terre sainte.

Parallèlement à cette action intérieure, Philippe le Bon développe une politique extérieure destinée à lui créer des alliés contre la politique du roi Louis XI de France inquiet du renforcement bourguignon autour de son royaume. C'est ainsi que, en 1430, le duc fonde l'ordre de la Toison d'or au sein duquel il initie des nobles de ses possessions tout en attirant des personnalités étrangères de premier plan, tels que le roi Alphonse V d'Aragon et de Naples, et en 1468, Édouard IV d'Angleterre[47]. Enfin, par le traité d'Arras, signé le , Philippe le Bon obtient du roi Charles VII de France le droit d'occuper Boulogne-sur-Mer et les villes de la Somme plus divers territoires. En plus, et surtout, Philippe le Bon obtient à titre personnel la suppression de son statut de vassal à l'égard du roi de France[48]. Par ce traité, le pouvoir bourguignon devient autonome comme l'autorité installée à Bruxelles ne l'avait plus été depuis les ducs de Brabant. Toutefois, il subsiste des liens féodaux entre des seigneurs et des cités avec le Saint-Empire germanique.

Les pays sous l'autorité du duc voient s'ouvrir une perspective d'indépendance que la complexité du régime féodal modère cependant de par les allégeances de familles nobles à l'égard de l'empire allemand. Aussi, Charles le Téméraire, fils de Philippe le Bon, continuant la politique de son père, tente-t-il de renforcer son autorité sur les territoires dont il a hérité en voulant évincer tout autre pouvoir que le sien. C'est dans ce but qu'il croit pouvoir obtenir le titre de roi que lui conférerait l'empereur germanique[49]. Mais il n'obtient pas ce titre par suite des intrigues du roi Louis XI de France pour qui les visées bourguignonnes constituent une menace. Entre-temps, Charles doit affronter la fronde de certains nobles et la rébellion des villes. Le , à Bruxelles, dans son palais du Coudenberg, il organise une cérémonie de pardon des Gantois qui s'étaient soulevés. C'est l'occasion de déployer un faste qui doit pouvoir rivaliser avec celui dont Philippe le Bon était coutumier. Le duc est assis dans un fauteuil recouvert d'un drap d'or et des tapisseries ornent les rues de Bruxelles par où passent les ambassadeurs de France, d'Angleterre, de Naples, de Milan, d'Aragon et de Sicile, d'Autriche, de Prusse, du Danemark, de Norvège, de Hongrie, de Bohème, de Pologne et de Russie[50].

Si l'autorité du duc de Bourgogne paraît bien assise à l'intérieur, à l'extérieur elle doit affronter l'hostilité du roi de France et aussi la méfiance de l'empereur d'Allemagne. Celui-ci, après avoir promis au duc de lui accorder le titre de roi, se rétracte. Cette nouvelle dignité aurait donné à Charles le pouvoir de faire jeu égal avec le roi de France. Après l'échec de la cérémonie d'investiture royale, alors que les souverains d'Europe, et surtout le roi de France, s'attendaient à devoir composer avec un nouveau roi, le duc de Bourgogne se sent poussé à la guerre pour affirmer sa puissance. Celui que l'on nomme Charles le Téméraire tente donc de réunir par la force ses possessions bourguignonnes de France avec celles des grands Pays-Bas. Ceux-ci sont, à l'époque, nommés le Leo Belgicus. Mais les campagnes guerrières du Téméraire se heurtent sans cesse au roi de France qui entretient l'hostilité des Alsaciens et des Suisses dont les territoires séparent les parties nord et sud de la « Grande Bourgogne » rêvée par Charles le Téméraire. Finalement, le duc meurt au combat à Nancy[51].

Dès l'époque bourguignonne, la langue française a droit de cité à Bruxelles en tant que langue du pouvoir. Mais il était de règle de traduire en néerlandais tout texte légal qui devait l'être pour la bonne compréhension des sujets des ducs.[réf. nécessaire]

Après la mort du Téméraire, Bruxelles reste aux mains des Bourguignons et finit par échoir dans l'héritage de celui qui allait devenir, à sa majorité, Charles Quint. Né à Gand, héritier des ducs de Brabant à travers l'hérédité des ducs de Bourgogne, Charles hérite donc des Pays-Bas bourguignons, mais aussi de l'Espagne et de ses colonies d'Amérique. Il va alors réaliser le rêve déçu de Charles le Téméraire lorsqu'il devient par élection de la Diète d'Empire, empereur du Saint-Empire romain germanique. En effet, en obtenant cette charge, il émancipe, les grands Pays-Bas de la tutelle étrangère qu'était celle du Saint-Empire, puisque, par un renversement historique, c'est, à partir de ce moment-là, le souverain des Pays-Bas qui exerce le pouvoir sur l'Empire. Né à Gand, élevé en Brabant, Charles Quint avait été, dès sa naissance, considéré par la population comme un enfant du pays. Mais son entourage flamando, franco espagnol, puis allemand, en fait un polyglotte, parlant le néerlandais, le français, l'espagnol et l'allemand. Cependant, à la cour de Bruxelles, le français est la langue véhiculaire. C'est durant son séjour à Bruxelles, 1515-1516, qu'Érasme, le prince des humanistes, rédige en français son traité de l'éducation d'un prince destiné à guider l'éducation de Charles qu'il remet personnellement au futur empereur qu'il appelle "Princeps Burgundiunum"[52],[53],[54],[55].

C'est au palais du Coudenberg que Charles Quint réside le plus souvent, en dehors de ses campagnes militaires et de deux brefs séjours en Espagne. La première fois, c'est pour aller faire connaissance de ses sujets espagnols, la deuxième fois, c'est alors qu'il est empêché de traverser la France pour rentrer à Bruxelles, étant en guerre avec ce pays et alors qu'il retient prisonnier le roi de France François Ier vaincu à la bataille de Pavie.

Malgré les absences de Charles, chaque fois pour cause de guerre, le français est donc, à Bruxelles, la lingua franca, langue utilisée comme langue d'usage par les seigneurs de la Cour. C'est aussi une langue pratiquée par les Wallons installés à Bruxelles (une place publique indiquée sur les plans les plus anciens s'appelle place des Wallons).

Lorsque Charles Quint, en 1548, par la transaction d'Augsbourg, érige les Dix-Sept Provinces en Cercle de Bourgogne affranchi de la juridiction impériale, il apporte au pays une véritable indépendance. Ce qui est confirmé, en 1549, par la Pragmatique Sanction qui confirme l'indissociabilité de ce que l'on nomme aussi la Généralité des Pays-Bas qui englobe la Hollande et ses extensions du nord, la Belgique, le nord de la France et la Franche-Comté. Philippe II d'Espagne, fils de Charles Quint, est destiné à en être le souverain, mais dans le respect des franchises et des privilèges locaux, ce qui confère aux gouverneurs installés à Bruxelles leur autonomie politique au sein d'un vaste ensemble multi-national comprenant l'Espagne et ses colonies. Aussi, quand Charles abdique à Bruxelles de tous ses pouvoirs sur la généralité du Leo Belgicus, sur la Bourgogne, sur le Saint-Empire romain germanique, et sur l'Espagne avec ses colonies, l'héritage qu'il laisse ne paraît pas menacer la ville dans son statut politique de ville de pouvoir en Europe du Nord. Mais le choix que son fils, Philippe II, fait de Madrid pour y résider va créer un antagonisme entre Bruxelles et l'ensemble des Pays-Bas envers l'Espagne. D'autant plus que, depuis Madrid, Philippe II intensifie la lutte de son père contre le protestantisme. Celle-ci s'était déjà traduite à Bruxelles, comme dans ses autres villes et États, par la publication de placards, des affiches condamnant les ennemis de l'église catholique romaine avec des peines allant jusqu'à celle de la mort.

Après Charles Quint, le français continue, au cours des siècles, à être utilisé par l'aristocratie et une partie de la bourgeoisie, particulièrement dans les affaires de politique extérieure. Le brabançon, variante dialectale du néerlandais, demeure la langue véhiculaire de la grande majorité de la population. Le soulèvement contre l'autoritarisme du successeur de Charles Quint, son fils Philippe II, entraîne, après des répressions sanglantes dans le cadre des guerres de religion, la scission des Pays-Bas bourguignons. C'est la naissance des futurs Pays-Bas du nord (que les Français appellent la Hollande), un État majoritairement protestant. Le conflit commence par l'arrivée à Bruxelles de troupes espagnoles qui occupent la ville et par l'exécution sur la Grand-Place de deux chefs rebelles, les comtes d'Egmont et de Horne. La répression touche aussi de nombreux tenants des droits et franchises locaux menacés par Philippe II d'Espagne. De ce fait, le prince d'Orange, dit Guillaume le Taciturne, d'origine allemande, mais élevé en français à la cour de Bruxelles (il parle aussi l'allemand et le néerlandais), qui avait été proche de Charles Quint, devient l'emblème et le chef de la guerre contre l'Espagne. Au cours d'une longue guerre, le prince, qui a fui Bruxelles pour prendre la tête de ce qui devient une révolution reviendra brièvement dans Bruxelles reconquise. Les contemporains décrivent son retour aux côtés de l'ambassadeur d'Angleterre comme un véritable triomphe. C'est l'occasion pour les Bruxellois d'assister au premier feu d'artifice exécuté en Europe occidentale. Mais les vicissitudes des combats entraînent le prince loin de Bruxelles, aux côtés des protestants, jusqu'à se convertir à la Réforme.

Acharné dans son combat pour la défense des droits et l'émancipation des populations, Guillaume d'Orange va jusqu'à appeler une de ses filles Catherine-Belgique d'Orange-Nassau. Mais, finalement, incapable de libérer le sud de l'emprise espagnole, réfugié dans les Pays-Bas du Nord, Guillaume d'Orange leur a légué sa devise, par laquelle s'affirme sa persévérance, devise qui sera celle de la dynastie d'Orange-Nassau, qui règne encore au XXIe siècle sur les Pays-Bas et qui est toujours en français : « Je maintiendrai ».

Durant toute la durée du conflit, Bruxelles s'est plusieurs fois opposée directement aux gouverneurs espagnols, tant pour des raisons religieuses que fiscales, notamment par l'Union de Bruxelles qui entérine la Pacification de Gand qui proclame l'unité des populations des grands Pays-Bas du nord au sud. Succès éphémère, la ville deviendra même une république calviniste, subissant un siège d'un an avant de retomber sous le pouvoir du roi d'Espagne. Durant les quatre-vingts ans que devait durer la guerre, Bruxelles connait un répit de dix ans sous les archiducs Albert et Isabelle installés dans le vieux palais bruxellois des ducs de Brabant et des ducs de Bourgogne sous un régime de neutralité équivalant à une quasi-indépendance. Sous leur règne, en 1579, Bruxelles perd toute emprise sur les provinces du nord par le traité d'Utrecht par lequel l'Espagne reconnaît l'indépendance du nord. C'est la naissance des Pays-Bas du nord, principalement la Hollande, séparés de la Belgique. Celle-ci est encore appelée, à l'époque, les Pays-Bas méridionaux.

Durant ces événements, Bruxelles reste une ville brabançonne dont le thiois, version brabançonne de la langue flamande, est la langue de l'administration et des chambres de rhétorique, et demeure la langue véhiculaire. Mais, sous les archiducs, la politique intérieure du Conseil d'État (gouvernement) se fait en français. Si les relations avec les gouverneurs représentant l'Espagne continuent en langue française, moins souvent en langue espagnole, la vie culturelle est toujours marquée par l'emploi de la langue néerlandaise. Même après le bombardement sauvage de la ville par l'armée française du maréchal de Villeroy, au XVIIe siècle, la présence de la langue française à Bruxelles n'est pas menacée. Pourtant, la politique française de conquête provoque une hostilité populaire qui entraîne une union de fait entre les Pays-Bas du Sud et la politique de l'Espagne dans une entente ambigüe qui marie une hostilité populaire envers les troupes d'occupation espagnoles avec l'engagement de nobles locaux et d'aventuriers qui s'en vont jouer un rôle surtout militaire au service de l'Espagne, tels Jean t'Serclaes, comte de Tilly et Jean de Werth. L'Espagne n'en est pas moins ressentie par la population comme une puissance occupante, surtout du fait des impôts. Mais la Belgique constitue une source de revenus fiscaux et un poste d'observation et de défense en Europe du Nord dont la cour de Madrid ne veut pas se passer. Aussi, pour maintenir leur influence sur la Belgique, appelée les Pays-Bas méridionaux, les rois d'Espagne doivent-ils passer par l'accord des états généraux et du Conseil d'état (gouvernement) siégeant à Bruxelles pour de nombreuses décisions relatives à la politique et aux guerres de l'Espagne qui entraînent des impositions fiscales mal accueillies par la population. Cela fait de Bruxelles une capitale dont il faut respecter les droits et franchises, comme il le faut pour les lois locales des autres composantes des Pays-Bas méridionaux. Ce qui ne va pas sans heurts et conflits depuis le XVIe siècle jusqu'au début du XVIIIe siècle, la noblesse locale, le peuple et les pouvoirs urbains ne cessant de revendiquer et d'entrer en rébellion avec la monarchie espagnole.

Malgré les intérêts que l'Espagne possède aux Pays-Bas espagnols, elle finit par se lasser de l'incessante opposition qu'elle rencontre et lègue le pays, au XVIIIe siècle, par dévolution de la dynastie espagnole des Habsbourg, aux Habsbourg d'Autriche, et ce en vertu du droit féodal qui, encore à cette époque, régit les pouvoirs qui se partagent l'Europe. Le français étant la langue de culture de toute l'aristocratie européenne et des classes possédantes de l'Ancien Régime, c'est cette langue qui est utilisée dans les affaires politiques. La situation linguistique à Bruxelles continue donc à se caractériser par une dualité de culture, d'une part la langue populaire, le thiois, et, d'autre part, la langue de l'élite. C'est à cette époque que la francisation de la ville se développe sous le gouverneur Charles de Lorraine représentant le pouvoir autrichien. Mais les embellissements de Bruxelles auxquels présida ce gouverneur par la création du quartier royal et la faveur publique qui lui était accordée pour sa bonhomie ne suffirent pas, sous son successeur, à empêcher une hostilité publique motivée par les réformes autoritaires de l'empereur d'Autriche Joseph II et, comme sous le régime du roi d'Espagne, par les impôts. À Vienne existe un bureau belge. L’immixtion autrichienne dans les affaires belges apparaît moins lourde, au début, que celle de l'Espagne. Le régime est celui d'un protectorat. Bruxelles est le poste avancé de l'Autriche en Europe de l'Ouest et, à ce titre, le gouverneur représentant l'empereur d'Autriche y reçoit les plénipotentiaires de puissances étrangères. Mais la volonté de l'empereur d'Autriche est de réglementer l'exercice des professions au mépris des droits acquis par les vieilles chartes. Un chef de corporation, François Anneessens, est exécuté sur la Grand-Place de Bruxelles, d'autres défenseurs des droits locaux doivent s'enfuir. La décision de l'empereur de supprimer des congrégations religieuses qu'il considère comme inutiles, pour une partie d'entre elles, achève de soulever la population de Bruxelles et d'autres villes. Après la victoire militaire à la bataille de Turnhout de l'armée levée par les États généraux représentant les diverses provinces belges, c'est en français qu'est proclamée l'indépendance des États belgiques unis. Mais les querelles entre partisans d'un retour aux anciennes coutumes et les tenants des idées du siècle des Lumières minent la capacité de résistance du pays. Il en résulte un retour en force des Autrichiens. Mais cela n'enraye pas la montée du français à Bruxelles puisque, dès 1793, la victoire des armées de la Révolution française entraîne l'annexion à la France de l'ensemble du pays, avec pour conséquence l'imposition de la langue française dans toute la Belgique.

Par décision française, la ville est ramenée à ses limites du Moyen Âge représentées par une enceinte du XIVe siècle qui est d'ailleurs démantelée sur ordre de Napoléon Bonaparte. L'autorité qu'exerçait l'Amman de Bruxelles sur la population de la vallée environnante, nommée la cuve, est supprimée. Cette décision arbitraire ramène la population à 80 000 habitants et perturbe la vie économique. La ville est ramenée au rang de chef-lieu du département de la Dyle, nouveau nom du Brabant. Le préfet Doulcet de Pontecoulant plaidera auprès de Napoléon le retour aux anciennes limites. Mais la chute de l'empire français empêchera ce projet d'aboutir.

Sous la République française et l'Empire, le français s'est installé partout comme langue officielle. C'est notamment le cas à Bruxelles. Et malgré une éphémère annexion par le Royaume des Pays-Bas, décidée par les puissances du congrès de Vienne, qui fait de Bruxelles une des deux capitales des Pays-Bas, de 1815 à 1830, c'est le français qui devient la langue des classes supérieures.

C'est au point que la tentative d'imposer la langue néerlandaise fut une des causes de la révolution belge de 1830, en plus des mesures discriminatoires d'ordre politique favorisant les Hollandais dans l'administration et dans l'armée, alors qu'ils étaient moins nombreux que les Belges. Des combats sanglants éclatent à Bruxelles en septembre 1830 et se propagent dans tout le pays. Après le bombardement d'Anvers par l'armée hollandaise réfugiée dans la citadelle de cette ville, l'indépendance de la Belgique est acquise avec l'accord du Royaume-Uni et de la France. En 1831, l'armée française intervint pour prévenir un retour en force des Hollandais qui se retirent dans Anvers, mais sans affrontement direct. À cette occasion apparaît un nom qui fera son chemin dans l'histoire de Belgique, surtout de Bruxelles, celui de Charles de Brouckère qui, en menaçant l'armée hollandaise sur ses arrières avec ses volontaires du Limbourg, fut un des artisans de leur repli sur Anvers. Mais les noms des principaux chefs de la révolution sont Louis De Potter, Charles Rogier, Alexandre Gendebien et Jean-Baptiste Nothomb. Ils formèrent un gouvernement provisoire installé dans l'hôtel de ville de Bruxelles alors même que les combats éclataient sur les barricades. Agrandi par l'entrée de diverses personnalités, ce gouvernement patronna la création par un Congrès national de la constitution réputée, à l'époque, la plus libérale du monde. C'est à ce titre qu'elle servit d'ailleurs de référence à plusieurs pays. Cependant, bien que d'inspiration très libérale, cette constitution se voulut monarchique pour ne pas susciter l'hostilité des souverains européens qui voulaient bien d'une Belgique indépendante, mais pas d'une république.

C'est à Bruxelles que, le , a lieu en français la prestation de serment de Léopold Ier un noble allemand lié à la monarchie britannique. Une tentative militaire du roi de Hollande ayant été brisée par l'hostilité des grandes puissances et l'entrée en Belgique d'une armée française appelée par le nouveau roi, un traité de paix sera signé en 1839 entre la Belgique et les Pays-Bas.

Commence alors le développement industriel de la Belgique qui va devenir une puissance industrielle de premier plan. C'est au cours de cette période qui s'étend sur les XIXe et XXe siècles, que Bruxelles connaît une expansion qui va décupler sa population tout en débordant des limites auxquelles l'avaient ramenée les Français durant l'annexion. Parallèlement la ville s’est transformée d’une ville largement néerlandophone dans la classe populaire en une ville bilingue, voire multilingue, avec le français pour langue majoritaire et lingua franca, c’est-à-dire langue franche au sens de langue libre, ce qui veut dire appartenant à tous, ce qui en fait la langue de communication entre les habitants, même d’une autre langue maternelle[56] Bien que historiquement Bruxelles fût une cité dont les habitants parlèrent le néerlandais[57] — communément appelé dialecte flamand[58],[59] — la situation linguistique bruxelloise change radicalement au cours des deux derniers siècles. À côté d’une immigration française et wallonne, cette progression du français s’explique avant tout par la conversion linguistique de la population néerlandophone au cours des générations[60]. La raison en est le manque de considération dont jouissait le néerlandais en tant que langue de culture au sein des classes dominantes belges[61], renforcé par l’attrait que représentait à l’époque le français comme langue de haute culture et des échanges internationaux[62],[63].

Cette transformation avait démarré graduellement au XVIIIe siècle[64] mais prit toute son ampleur lorsque la Belgique devint indépendante et que Bruxelles déborda au-delà de ses murs[65],[66]. La francisation réelle et massive de la population urbaine ne commence cependant que dans la seconde moitié du XIXe siècle[67]. À partir de 1880[68], on constate que les néerlandophones se virent de plus en plus forcés de devenir bilingues[62],[69]. Le néerlandais ne se transmettait plus à la génération suivante[70], ce qui a eu pour effet une augmentation considérable du nombre des francophones unilingues après 1910[71]. À partir des années 1960[72], à la suite de la fixation de la frontière linguistique[73][réf. non conforme] et de l’essor socio-économique de la Région flamande[69], la francisation des néerlandophones a paru stagner[74],[75]. Durant la seconde partie du XXe siècle, Bruxelles devient progressivement une ville d’échanges internationaux, ce qui contribue à un afflux d’immigrants qui favorisent l’augmentation de l'usage du français ainsi que de l'émergence d'autres langues[70], aux dépens du néerlandais[76]. Simultanément, à la suite de l’urbanisation[77], un nombre supplémentaire de communes précédemment néerlandophones de la Périphérie bruxelloise sont devenues majoritairement francophones[73],[78],[79]. Ce phénomène, connu en Flandre comme la « tache d’huile francophone »[80], constitue, en même temps que la question du statut de Bruxelles[81], un des principaux sujets de contentieux de la politique belge[69],[82],[83].

La ville, devenue ville-région au XXe siècle, constitue un ensemble urbanistique uni et officiellement bilingue de 19 communes autour du noyau de la cité centrale du haut Moyen Âge. Par ce statut de région, la constitution belge installe Bruxelles dans une position identique à celle des autres régions de Belgique tout en lui rendant une forme et une superficie proches de ses anciennes limites, situation adaptée au statut de capitale qu'elle avait acquis en accueillant la résidence des ducs de Bourgogne Philippe le Bon et Charles le Téméraire. La juridiction bruxelloise plus étendue exercée autrefois dans ce que l'on appelait le quartier de Brabant, qui représentait une partie de cette province, n'a toutefois pas été restaurée. Cette position, Bruxelles l'avait pourtant conservée pendant des siècles, d'abord sous les ducs de Brabant, puis sous les ducs de Bourgogne, et encore sous Charles Quint, quand celui-ci avait constitué les grands Pays-Bas en une généralité incessible par l'acte dit de La Pragmatique Sanction. Par la suite, les guerres de religion et l'absolutisme espagnol ne purent enlever à Bruxelles ni l'étendue de sa juridiction ni son statut politique puisqu'elle resta le siège du Conseil d'État (gouvernement) de ce que l'on appela la Belgica Regia (Pays-Bas espagnols) après la rupture avec le nord. Il s'agissait bel et bien d'un gouvernement, même sous le protectorat des Habsbourg d'Espagne. Plus tard, la révolution brabançonne qui amena la création des États belgiques unis, malgré les Habsbourg d'Autriche, ne fit que confirmer le statut de Bruxelles. Il fallut l'annexion de la Belgique, décidée à Paris, pour ramener la ville à ses dimensions du Haut Moyen Âge.

Près de deux siècles plus tard, la ville a donc retrouvé un état conforme à son histoire et à la réalité socio-politique moderne. Déjà, après la révolution belge de 1830, s'amorça un mouvement d'extension progressive à travers le XIXe siècle et, surtout, au XXe avec la reconnaissance de l'agglomération de Bruxelles de 19 communes constituées en une entité unique présidée d'abord par un conseil. Enfin, en 1990, fut consacrée la création constitutionnelle de la ville région de Bruxelles-Capitale. Celle-ci possède son propre gouvernement et sa propre assemblée parlementaire sous le nom officiel de Bruxelles Capitale. La population recensée représente un peu plus d’un million cent mille habitants, les prévisions laissant augurer une augmentation de 20 % pour 2030 selon le bureau du plan.

La région est une des trois régions fédérées de Belgique, les deux autres étant la Région wallonne et la Région flamande. Une comparaison avec d’autres communes belges est possible dans la liste des communes belges les plus peuplées, où Bruxelles n’apparaît pas d’un seul tenant, mais à travers sa division communale.

Situation actuelle

Les 19 communes bruxelloises constituent ensemble la seule partie officiellement bilingue de la Belgique[84] La création de la Région de Bruxelles-Capitale a été longtemps retardée du fait des visions différentes sur le fédéralisme en Belgique. Dans un premier temps les partis flamands demandaient des compétences essentiellement culturelles, tandis que les francophones voulaient l’autonomie économique. Les Flamands craignaient aussi d’être placés en minorité devant deux régions francophones et ils voyaient dans la création de la Région bruxelloise une coupure définitive entre Bruxelles et la Flandre, et une concession à la francisation[85].

En 1989, la Région de Bruxelles-Capitale a tout de même fini par être créée officiellement. C'était un retour à la situation de la fin du XVIIIe siècle, lorsque la ville avait autorité de justice sur plusieurs communes voisines, situation multiséculaire qui fut supprimée par les Français lors de l'annexion par la première république. Mais, au XXe siècle, c'est une autorité politique générale et pas seulement judiciaire qui réunit la commune de Bruxelles et les dix-huit communes qui l'entourent dans un ensemble où toutes les communes sont égales. La commune centrale conserve, par tradition, le titre multiséculaire de Bruxelles-ville sans que cela lui confère un droit supplémentaire par rapport aux autres communes. C'est la naissance d'une région qui a son propre parlement régional, avec une représentation minimale garantie pour les Flamands (17 des 89 sièges, environ un cinquième), et un gouvernement régional paritaire (à l’exception du Ministre-Président et des secrétaires d’État). Bruxelles n’a toutefois pas une Communauté propre, en vertu de quoi la Communauté flamande aussi bien que la Communauté française y exercent leur compétence qui est de nature linguistique englobant notamment l'enseignement. Ces communautés possèdent aussi la compétence linguistique sur la Flandre du côté néerlandophone et sur la Wallonie du côté francophone. Mais, pour Bruxelles, les deux communautés sont représentées par des commissions spécifiquement bruxelloises qui gèrent les intérêts linguistiques des Bruxellois flamands et des Bruxellois francophones. Du côté néerlandophone a été créée une Commission communautaire flamande spécifique pour s'occuper des Bruxellois flamands (VGC, qui a succédé à une instance nommée d'abord la Commission culturelle néerlandaise) et, du côté francophone, la Commission communautaire française (COCOF) qui s'occupe des Bruxellois francophones. Des moyens financiers sont attribués par la Région bruxelloise à chaque communauté dans une proportion de 80-20 respectivement à la COCOF et à la VGC[86],[87]. Ces deux institutions, qui fonctionnent parallèlement au gouvernement de la région, ont les mêmes compétences, à Bruxelles, que les communautés, en Flandre et en Wallonie, c'est-à-dire la gestion des aspects culturels et linguistiques concernant les citoyens de l’une et l’autre des deux communautés linguistiques reconnues à Bruxelles. Cette compétence concerne les réseaux d’enseignement et le respect des prescriptions légales uniquement en matière d’emploi des langues en matière administrative. Ainsi, chaque habitant de Bruxelles peut être traité dans la langue de son choix lors de ses rapports avec les réseaux scolaires et dans les administrations. Dans les hôpitaux publics qui dépendent des centres publics d'aide sociale, le bilinguisme des services est obligatoire; il n'est pas requis dans les hôpitaux privés ni les hôpitaux universitaires.

Économie

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (février 2017). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Bruxelles offre la vision d'une ville prospère. De nombreux commerces la parsèment, cafés, restaurants, traiteurs, chocolatiers, grands magasins tels Inno-BM et sa galerie de la rue Neuve, une des artères les plus commerçantes d'Europe[réf. nécessaire], mais aussi les grandes enseignes tels les grands magasins Colruyt, Delhaize ou encore Carrefour. Ces commerces sont ouverts jusqu'à 20 heures tous les jours et 21 heures le vendredi. Ils sont fermés un jour par semaine qui est laissé au choix et qui est, le plus souvent, le dimanche. Mais ils sont ouverts le dimanche dans le centre-ville touristique délimité par les boulevards de la petite ceinture intérieure.

Cette apparente prospérité s'explique par la présence d'une population aisée, voire riche, formée par la bourgeoisie locale ainsi que les nombreux cadres des institutions internationales et leur cortège de lobbys. Cependant, Bruxelles est une ville où s'accroissent les phénomènes de dualisation et de paupérisation, le chômage y compte 110 875 unités (à la fin de ), majoritairement des immigrés de première ou deuxième génération sans qualification ou dont les qualifications ne correspondent pas au exigences de plus en plus élevées sur le marché de l'emploi bruxellois sous l'influence de la nécessité d'emplois tertiaires très qualifiés (finance et administration avec des exigences linguistiques: bilinguisme et même trilinguisme)[88]. Le taux de chômage se stabilise à 20,8 % avec 111.597 demandeurs d’emploi inoccupés en 2013[89], le taux de pauvreté étant de 26 % qui est le plus élevé du pays[90]. Cette situation est la conséquence de l'évolution de Bruxelles vers un statut de fait qui l'a imposée, depuis la fin des années cinquante, comme une des principales villes d’affaires et de décisions d’Europe. Elle le doit à sa position géographique au centre le plus dynamique de l’Europe représenté par le Benelux et la Banane bleue, ce qui lui a conféré son statut de grand centre urbain d'autant plus qu'il en est résulté le développement d'un très dense nœud international de liaisons aéroportuaires, ferroviaires et routières. L'aéroport de Bruxelles National à Zaventem est connecté, au nord-est de la ville, au réseau ferroviaire de tout le pays et au réseau autoroutier. Bruxelles-Charleroi South Airport, au sud-est, est connecté au réseau autoroutier. Les ports de mer d'Anvers, de Gand et la zone industrielle de Charleroi délimitent un triangle économique au centre duquel le port Bruxelles, accessibles aux navires de mer de 4,500 tonnes et aux gros convois poussés de péniches, assure la liaison avec l'Euregio industrielle d'Anvers et de Liège vers la Ruhr et aussi vers la France. Avec ses fonctions de capitale multiple de la Belgique, de l’Europe et de l’OTAN (organisation du traité de l’Atlantique Nord), la ville est un centre politique d’importance nationale et internationale de première grandeur, ce qui, joint à sa position dans la partie la plus riche de l'Europe, explique qu'elle soit le siège de nombreuses sociétés, le tout constituant un réservoir d’emplois très qualifiés dominés par les activités tertiaires de pointe et, notamment, dans un dense réseau bancaire mondial. Ainsi, Bruxelles est reconnue ville mondiale dans de nombreux classements internationaux, entre autres celui du "Groupe d'Étude des Villes Mondiales" de l'université de Loughborough.

Sécurité sociale et santé

Les spécialistes constatent que des difficultés se poseront dans les domaines du social et de l'éducation et tout indique que la région, en grande difficulté financière, fiscalement exsangue et géographiquement étouffée par le cadre institutionnel belge, ne pourra s'en sortir seule[90]. Pour les Bruxellois comme pour les Belges de tout le pays, il existe un système de sécurité sociale. Les Belges ainsi que les résidents européens et les étrangers d'autres parties de l'Europe titulaires d'une carte de séjour en bénéficient, de même que toute personne en séjour ou de passage en Belgique. Un important réseau d'hôpitaux quadrille Bruxelles. Nés au cours des siècles d'initiatives publiques ou privées, les hôpitaux sont accessibles sur la base des tarifs de mutuelle avec des suppléments librement négociés selon les cas. Ce sont les hôpitaux universitaires, Saint-Luc dans la partie est de la ville, l'hôpital Érasme au sud-ouest, l'hôpital Brugmann, l'hôpital Paul Brien et l'A.Z.-V.U.B. au nord, l'hôpital Saint-Pierre, le plus ancien et installé dans le centre depuis des siècles, il jouxte l'Institut Bordet réputé internationalement pour sa compétence en cancérologie. L'hôpital d'Ixelles-Etterbeek, la clinique Baron Lambert la clinique Paul Brien, l'hôpital Joseph Bracops, la clinique Molière sont, à l'origine, communaux. Ces hôpitaux sont associés en plusieurs réseaux. L'hôpital militaire Reine Astrid n'appartient, lui, pas à un réseau, étant dépendant du ministère de la défense nationale. On n'y traite pas seulement les militaires, cet hôpital s'étant fait une spécialité du traitement des grands brûlés. On compte encore plusieurs institutions d'origine mutuelliste telles que la clinique Saint-Jean et la clinique César de Paepe. D'autres établissements sont privés comme la clinique de l'Europe, la clinique du parc Léopold, le Centre Hospitalier Edith Cavell, la clinique Antoine Depage, la polyclinique du Parnasse, et d'autres encore. La totalité de ces établissements ont été adaptés ou reconstruits dans le courant du XXe siècle ou vers la fin de celui-ci pour les adapter à l'évolution médicale. Cette liste n'est pas exhaustive, car il existe aussi de nombreuses polycliniques fondées par des médecins libéraux et des maisons médicales qui, dans certains quartiers, pratiquent tout type de soins, sauf la chirurgie, pour le tarif le plus bas.

Bruxelles est une importante ville d’expositions et de salons, avec ses Grands Palais du Heysel, mais aussi une ville de congrès par son Palais des Congrès et d’autres lieux conçus pour y tenir des séances, ainsi que des salles ouvertes à des réunions dans de grands hôtels, qui gravitent autour des institutions politiques dont la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne ainsi que le Parlement européen, institutions qui comportent de nombreux services administratifs. À noter que, par accord amiable, de nombreuses réunions de travail et quelques séances pleinières se tiennent dans le complexe de bâtiments du parlement européen de Bruxelles, bien que le siège officiel du Parlement européen se situe à Strasbourg où ont lieu les séances plénières.

Enseignement

Les trois universités les plus importantes de Bruxelles sont l'université libre de Bruxelles (24 000 étudiants à Bruxelles), Vrije Universiteit Brussel (11 100 étudiants) et l'Université Saint-Louis - Bruxelles (4 150 étudiants). La ville comporte également diverses implantations d'autres universités : l'UCLouvain y a ses facultés de médecine, de pharmacie et d'architecture (12 764 étudiants à Bruxelles); et de même son penchant néerlandophone KU Leuven y a aussi trois campus, ainsi que la Boston University Brussels.

La population estudiantine de Bruxelles-Capitale est estimée à 86 000[91]. En incluant les étudiants de la zone métropolitaine autour de Bruxelles, la population estudiantine générée par la capitale est estimée à plus ou moins 145 000[91].

Transports

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (février 2017). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Transports en commun

Vue panoramique des quais et des voies de la gare du Midi.
Salle des pas perdus de la gare du Midi.
ICE et Thalys dans la zone internationale de la gare du Midi.
Le « Ring » au niveau de l’aéroport de Bruxelles-National.

Le Thalys relie Bruxelles à Paris, Lille, Amsterdam et Cologne, tandis que le TGV « classique » relie les villes françaises (Montpellier, Lyon, Marseille, Strasbourg, Lille, etc.). L’Eurostar relie Bruxelles à Londres.

Depuis le , une ligne spéciale relie le centre de Bruxelles à l’aéroport de Bruxelles National. Lors de son inauguration, à l'Air Terminus voisin de la gare centrale, c'était la première fois qu'une ligne de chemin de fer reliait un centre-ville à un aéroport.

Le réseau ferroviaire de la SNCB s'étend à toute la Belgique et dessert, dans Bruxelles, plusieurs gares et points d'arrêt. Les plus importantes pour le trafic voyageurs se trouvent sur la jonction Nord-Midi qui traverse le centre de la ville dans un tunnel à six voies ; tous les trains voyageurs nationaux à partir de Bruxelles s’y arrêtent : ces gares et stations sont au nombre de 31 à l'intérieur des limites urbaines, sans compter quelques arrêts en plus dans la périphérie proche.

Un RER de la SNCB est en cours de réalisation afin d’apporter une réponse aux gros problèmes de mobilité rencontrés dans la ville en raison du grand nombre de travailleurs migrants qui viennent de l'extérieur de Bruxelles pour y travailler. Ces navettes matinales et vespérales les ont fait surnommer les navetteurs. Le projet de RER est d'utiliser les lignes existantes de banlieue et de grande banlieue, en y ajoutant une ou deux voies supplémentaires. Cela implique de nouveaux points d’arrêt, une trentaine en théorie par la création et la transformation de gares et de points d'arrêt du réseau ferré existant dans la ville même. Ce réseau ferré intérieur a été créé dans les années 1860-1890 et a subsisté depuis, étant souvent réduit au trafic de marchandises avant d'être reconquis par le trafic de voyageurs dans le projet de RER. Parmi les arrêts du RER prévus à l'intérieur de Bruxelles-Capitale,

Les lignes de tramways de la STIB composent un réseau dense de surface, souvent en site spécial et parfois en souterrain et sont interconnectées, en certains points, avec les lignes de chemin de fer et de métro.

Le métro de la S.T.I.B. roule principalement en souterrain. Il est interconnecté en certains points de correspondance avec le réseau ferroviaire de la S.N.C.B. Le métro comporte quatre lignes, 1, 2, 5 et 6 et deux lignes devant être prolongées, les 3 et 4, dont les tronçons achevés accueillent de longs convois de tramways de type Cityrunner sous le nom de « prémétro »

En 2015, le réseau métropolitain à l'intérieur de la région compte 69 stations. Elles sont incluses dans un ensemble de 120 stations de métro et gares et stations de chemin de fer utilisables pour circuler dans Bruxelles et sa proche banlieue en y incluant la vingtaine de haltes situées dans les communes immédiatement limitrophes de la région. C'est cet ensemble que des travaux de génie civil doivent, petit à petit, transformer en un réseau intégré de R.E.R.

Les lignes d'autobus de la STIB complètent ce réseau, dans Bruxelles même et en prolongement hors de l'espace urbain pour quelques-unes d'entre elles. Des lignes nocturnes fonctionnent les vendredis et samedis et aussi lors des fêtes importantes.

Des autobus des sociétés T.E.C. et De Lijn venus des autres régions de Belgique pénètrent en ville. Certaines de ces lignes sont exploitées en lignes rapides vers des villes de province, notamment Hasselt et Charleroi.

Les sociétés de transports urbains et régionaux offrent un abonnement gratuit aux personnes de plus de 65 ans disposant d'un revenu limité ou inférieur au minimum légal ; il est valable un an et renouvelable sur les réseaux de trams, bus et métros dans toute la Belgique. La SNCB, quant à elle, offre un tarif réduit à la même catégorie des plus de 65 ans, soit 6 Euros pour un aller et retour à partir de 9 heures du matin dans la même journée entre deux gares de n'importe quelle partie du territoire belge.

Transports routiers

La ville est entourée de trois grands axes périphériques concentriques :

  • Le Ring : autoroute périphérique contournant les 19 communes bruxelloises ;
  • La grande ceinture : boulevards (interrompue au sud au Bois de la Cambre) ;
  • La petite ceinture : une série de huit tunnels et de voies rapides encerclant totalement le centre-ville, suivant le tracé d’une muraille médiévale des XIVe et XVe siècles qu’on ne traversait qu’aux huit portes restées célèbres : portes de Namur, Hal, Anderlecht, Flandre, Rivage, Laeken, Schaerbeek et Louvain. Les huit tunnels (avec le nombre moyen de véhicules par jour sur base annuelle[92]) sont le tunnel Rogier (68 000), le tunnel Botanique (80 000), le tunnel Madou (87 000), le tunnel Arts-Loi (78 000), le tunnel Trône (75 000), le tunnel Porte de Namur (84 000), le tunnel Louise (43 000) et le tunnel Porte de Hal (48 000).

La vitesse est en bonne partie limitée à 30 km/h en raison du scandale provoqué par un chauffard de vingt ans qui a tué un ou une jeune journaliste dans la zone Schaerbeek[93].

Transports aériens

  • L’aéroport de Bruxelles (Brussels National Airport) ou Zaventem ; plusieurs trains et bus par heure le relient à Bruxelles ;
  • L’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud (Brussels South Airport), spécialisé dans les compagnies à bas prix ; l’aéroport est relié à Bruxelles par des navettes routières.
  • L'aéroport de Bruxelles - Melsbroek, qui est surtout un aéroport à composante militaire, qui est utilisé de manière minoritaire pour les voyageurs civils.

Transports fluviaux

Le canal de Bruxelles peint par Eugène Boudin en 1871.

Deux canaux reliés entre eux passent à Bruxelles dont le port est le deuxième port intérieur belge assurant une communication du nord au sud de la Belgique, ainsi qu'avec les pays limitrophes pour les transports en vrac, pétrole, matériaux de construction, etc. pour lesquels la voie d'eau est la plus économique. Le port assure directement ou indirectement le travail de 20 000 personnes. Grâce au trafic fluvial, le port permet d'éviter le trafic routier de 740 000 camions par an, ce qui, outre une réduction importante des embarras de circulation, permet une économie de CO 2 dont l'estimation peut aller jusqu'à 51,545 tonnes par an [réf. à confirmer][94].

  • Le port de Bruxelles est le lieu de jonction de deux canaux de première importance :
  • Le Canal maritime de Bruxelles à l'Escaut, communément appelé Canal de Bruxelles ou Canal de Willebroeck, construit au XVIe siècle et agrandi plusieurs fois, est adapté aux techniques de poussage des grands trains de péniches pouvant atteindre 9 000 tonnes ainsi qu'aux navires de mer jusqu'à 4 500 tonnes remontant l'Escaut depuis Anvers jusqu'au port de Bruxelles par le canal, directement et sans rupture de charge, que ce soit jusqu'à la réception du fret à Bruxelles ou pour l'expédition. D'où, pour les entreprises utilisant le canal, une compression des coûts résultant de la suppression des transbordements, ce qui offre un avantage concurrentiel.
  • Le Canal Bruxelles-Charleroi, construit au XVIIIe siècle, et depuis, agrandi trois fois. Relié au canal maritime de Willebroeck, il assure le trait d'union entre les zones économiques d'Anvers et de Charleroi via Bruxelles, mettant la zone économique de la capitale en communication avec la Flandre au nord, ainsi qu'avec le sud wallon et le nord de la France grâce aux ouvrages d'art du plan incliné de Ronquières et des ascenseurs pour bateaux de Strépy-Thieu accessibles aux trains de péniches mus par poussage.

Culture

Culture et loisirs

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2020). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Outre ses nombreux monuments anciens et modernes  qui font l’objet d’une rubrique spéciale  Bruxelles offre des centres d’intérêts innombrables. La ville est un centre culturel important avec un opéra multi séculaire, une trentaine de théâtres, de nombreux cinémas et complexes multi-salles, des studios de prises de vues et de sonorisation, ainsi que les onze chaînes belges de télévision des deux langues représentées par des sociétés publiques et privées.

En plus des chaînes de radios publiques et de radios libres. Outre Forest National et le Palais 12 voués au rock et à la chanson moderne, le Palais des beaux-arts  créé sur une conception de 1922 qui en a fait l’ancêtre de toutes les maisons de la Culture  se révèle être, à Bruxelles, un centre polyvalent de théâtre, cinéma, musique, littérature et expositions d’art plastique. Il s’y tient chaque année le concours Reine Élisabeth réputé dans le monde entier et consacré, d'année en année, tour à tour au violon, au piano, au chant et à la composition pour orchestre.

En plus existent divers autres centres culturels (voir la liste), de grands musées comme les musées royaux d'art et d’histoire avec des sections consacrées à de nombreux pays, le Musée royal de l'Armée et d'histoire militaire avec ses armures, ses armements de plusieurs époques et son grand hall de l'aviation où sont suspendus de nombreux appareils militaires civils dont une Caravelle, l'Auto world qui présente toute l'histoire de l'automobile à travers des centaines de véhicules. Le Musée royal des Beaux-arts (musées d’art ancien et moderne), dont le musée Magritte inauguré en 2009, qui voisinent le musée des instruments de musique, réputé un des plus beaux au monde, le muséum des sciences naturelles avec son exceptionnelle collection de dinosaures et de baleines.

De nombreux autres musées, petits et grands, sont encore consacrés aux sujets les plus divers (folklore, costumes, dentelles, etc.). On citera encore le Musée des chemins de fer Train World et ses locomotives et wagons depuis les origines.

Salles de cinéma
  • Avenue (multi salles)
  • Acropole (multi salles)
  • Vendôme
  • Galeries
  • Arenberg
  • Aventure
  • Salles UGC Toison d'Or (multi salles)
  • Salles UGC de Brouckère (multi salles)
  • New Stockel
  • Kinepolis (multi salles)
  • Le Styx
  • Le Flagey
  • Le White
  • Musée du cinéma
Salles disparues
  • Capitole
  • Aventure
  • L'Étoile
  • Crosly Nord
  • Crosly Léopold III
  • Twins
  • Cameo
  • Scala
  • Colisée
  • Cineac Nord
  • L'Aiglon
  • Le Chaplin
  • Orly Midi
  • Studio Vox Midi
  • Actor's Studio

Cinéma, télévision

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2013). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Une activité cinématographique soutenue de nature documentaire caractérise le cinéma belge depuis ses débuts, principalement à Bruxelles. On parle à ce sujet de "l'école documentaire belge". La ville abrite des studios de prises de vues et de montage. Elle est aussi le siège de la radio-télévision publique belge de langue française, la RTBF avec trois chaînes, de la radio-télévision publique belge de la langue néerlandaise VRT avec trois chaînes, des deux chaînes régionales BX1 et TV Brussel, de la chaîne cryptée Be TV et des chaînes privées TVI et VTM qui offrent également trois chaînes chacune. Comme toute la Belgique, l'ensemble des 19 communes de la ville est câblé et permet de recevoir, outre les chaînes belges, plusieurs dizaines de chaînes de l'Europe et du monde.

La Cinémathèque royale de Belgique fondée en 1938, possède des collections très importantes.

Au fil du temps, l'activité cinématographique et télévisuelle s'est développée jusqu'à englober le secteur du cinéma d'animation et de fiction qui ont adopté les techniques numériques au début du XXIe siècle. Plusieurs coproductions internationales sont tournées en Belgique auxquelles les studios bruxellois indépendants apportent leur savoir-faire. L'école de cinéma INSAS (en néerlandais R.I.T.C.S.) contribue à offrir à la production audio-visuelle belge et internationale des techniciens qualifiés dans toutes les spécialités. Depuis 2014, existe un cours de comédie musicale dénommé "Broadway"[95] en référence à la capitale de ce genre, d'abord théâtral, puis cinématographique qui a supplanté l'opérette.

Musées

Lieux touristiques et monuments

Le célèbre Manneken-pis.
Marché aux puces place du Jeu de Balle dans le quartier des Marolles.
La maison du Pigeon sur la Grand-Place. Victor Hugo y habita lors de son exil à Bruxelles en 1852.
L'Atomium, un monument célèbre de Bruxelles
Maison de la Bellone.

Musique classique

Évènements culturels et folkloriques

Se tiennent régulièrement les évènements suivants :

Cafés célèbres de Bruxelles

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (février 2017). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
  • 'A La Bécasse, rue de Tabora 11, café-restaurant dans un cadre authentique datant de la fin du XIXe siècle.
  • À la Mort Subite, rue Montagne-aux-Herbes Potagères 7, café classé typiquement bruxellois qui à l'origine brassait la bière du même nom.
  • Le Cirio, rue de la Bourse 18-20, décor en style Art nouveau fin XIXe (1909), classé.
  • L'Espérance, rue du Finistère 1-3, décor de style Art déco (1930) de Léon Govaerts.
  • Le Falstaff, rue Henri Maus 17-23, réalisé entre 1903 et 1916 en style Art nouveau, enseigne Art déco (vers 1930). L'établissement ferme ses portes le [100] avant de rouvrir en .
  • La Fleur de Papier doré, rue des Alexiens 55, décoration éclectique d'œuvres d'artistes surréalistes et point de ralliement de ceux-ci.
  • Le Greenwich, rue des Chartreux 5-7, date de 1916, jadis fréquenté par les joueurs d'échecs, dont René Magritte[101].
  • La Porte noire, dans les caves d'un bâtiment multi-centenaire.
  • Moeder Lambic, rue de Savoie, plus de 350 ans d'existence depuis son site original, au bois de la Cambre, sur le chemin de Waterloo. Les pèlerins anglais de la bataille y faisaient un relais assoiffé, dont Lord Byron et Walter Scott. Au XXe siècle, certains Français venus à Bruxelles en avaient fait une référence pittoresque et délicieuse avec la "Lambic", bière typiquement et exclusivement bruxelloise que sirotèrent Sacha Guitry, Alfred Jarry et Gilbert Bécaud (entre autres)[réf. nécessaire].
  • Café Le Roy d'Espagne. Le bâtiment, construit en 1697 fut à l'origine la maison de la corporation des Boulangers. Comme le rappelle le panneau signalétique, il doit son nom au buste de Charles II qui orne la façade au 2e étage. Dégradé durant la révolution française, la maison a été remise en état d'origine en 1902 sous l'impulsion du bourgmestre Charles Buls. Après avoir été un café et une quincaillerie, dont il reste la galerie au premier étage, elle a retrouvé sa vocation de café en 1954. La restauration de la façade a été réalisée par la ville en 2014[102].
  • Au vieux spijtigen duivel, café à Uccle, établi depuis plusieurs siècles, en fait l'un des plus vieux cafés bruxellois[103].
  • La brasserie Ploegmans.

Disparus

  • La Taverne royale.
  • Les Mille Colonnes.
  • Le Vossegat.
  • L'Horloge.
  • Le Café de la Paix.
  • L'Élite.
  • L'Old Tom.
  • Le Vallado.
  • L'Enfer.
  • Le Double Diamond.

Jumelages

Jumelages et partenariats de Bruxelles.
VillePays
AtlantaÉtats-Unis
KinshasaRépublique démocratique du Congo
MoscouRussie
PragueTchéquie
TiranaAlbanie
WashingtonÉtats-Unis

Voir aussi

Bibliographie

  • Louis Hymans, Bruxelles à travers les Âges, (Bibliothèque royale de Belgique[pas clair])
  • Claire Billen et Jean-Marie Duvosquel (dir.), Bruxelles (coll. L’Esprit des villes d’Europe), Anvers, Fonds Mercator, 2000, 301 p.
  • Roel Jacobs, Une Histoire de Bruxelles, Bruxelles : Racine, 2004
  • Thierry Demey, Bruxelles. Chronique d’une capitale en chantier, vol., Bruxelles, Paul Legrain et CFC Éditions, 1990.
  • Georges Lebouc, Histoire insolite des rues de Bruxelles, Bruxelles : Racine, 2007, 206 p.
  • Georges Lebouc, Des rues et des hommes à Bruxelles, Bruxelles : Racine, 2008, 206 p.
  • (en) Pierre Laconte, Carola Hein, Brussels: Perspectives on a European Capital, Bruxelles : Aliter, 2007.
  • Pierre Laconte (dir.), Bruxelles, La Belgique et l’Europe. Un urbanisme cosmopolite, Lyon : Éditions du Certu, 2007.
  • Christian Dessouroux, Espaces partagés, espaces disputés. Bruxelles, une capitale et ses habitants, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, 2008.
  • Paul de Saint-Hilaire, Bruxelles Mystérieux, Bruxelles, Rossel, 1976, 159 p.
  • Marc Meganck, Le patrimoine rural, Direction des Monuments et des Sites, Bruxelles, 2009.
  • Marc Meganck, Bruxelles par-delà les murs (photos de Xavier Claes), Aparté, Bruxelles, 2006.
  • Marc Meganck, Bruxelles de tour en tour (photos de Xavier Claes), Aparté, Bruxelles, 2004.
  • Marc Meganck, Les escaliers de Bruxelles (avec Stéphanie Masuy), Bernard Gilson, Bruxelles, 2002.
  • (mul) « Le jacquemart de l’horloge du Mont des Arts », Gérard Guilbaud, Notre patrimoine horloger

Romans se déroulant à Bruxelles

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français de Belgique retranscrite selon la norme API. La prononciation [bʁyksɛl] n'est pas recommandée : voir ci-dessus.
  2. Prononciation en néerlandais standard retranscrite selon la norme API.
  3. Prononciation en allemand standard retranscrite selon la norme API.
  4. Stedelijk gebied van Brussel en néerlandais.
  5. Alain Lerond, Dictionnaire de la prononciation, Larousse, page 477, 1980.
  6. Remarque sur le germanique *sali- : M. Gysseling et J-J Jespers entendent par « germanique », le germanique commun ou proto-germanique, langue hypothétique. *Sali- est noté par sali- par le premier auteur sans l'astérisque caractérisant la forme hypothétique (on note également *salaz, *saliz) et *sali par le second, sans le tiret indiquant l'absence de désinence, ce qui est plus ambigu. En effet, la forme *sali peut être aussi bien du germanique occidental (westique) que du vieux bas francique, ancêtre hypothétique du néerlandais. Si l'étymologie ultime de l'élément -sel (-selle) de Bruxelles remonte vraisemblablement au germanique commun, il est en revanche impossible de savoir précisément de quand date la formation du toponyme Bruxelles, puisqu’on ne connaît pas d'attestation avant 996 et qu'il est probable que la formation du toponyme soit antérieure à sa mention initiale. En raison de sa date d'attestation et de la forme -sele (car la mutation sale> sæle, sele semble attestée au stade du moyen néerlandais), la plupart des auteurs considèrent que le nom de Bruxelles est apparu au stade du moyen néerlandais, ce qui est plutôt paradoxal, puisqu’on appelle généralement moyen néerlandais l'état de la langue à partir de 1150. Il s'agit donc plutôt d’ancien néerlandais. Quant au fait que *sali- (*sāli-, avec a long) ait abouti à sele (sēle), elle ne donne guère plus d'indication car l'inflexion (Umlaut) s'est produite à une époque qui n'est pas déterminée avec certitude. On constate par exemple dès le stade du vieux haut allemand l'existence de la forme sali et de sa forme fléchie seli, bien que dans cette langue cette mutation ait surtout eu lieu au stade du moyen haut allemand (à partir de 1050). L'inflexion est le changement de timbre d'une voyelle provoqué par la présence, par exemple, d'un i ou d'un j dans la syllabe suivante.
  7. Étymologie donnée par Henschenius, Diatriba de tribus Dagobertis, p. 36, par Puteanus, cité par Gramaye, pour qui selon d'anciennes chroniques disparues la ville tirerait son nom d'un pont et d'un château construits par les Vikings. Passages mentionnés par Reiffenberg, Bulletin de l'Académie de Bruxelles, tome VIII, p. 362 et Nouveaux Mémoires de l'Académie, tome XIV.

Références

  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 104.
  2. « Toute la Belgique attend le "GRAND-BRUXELLES" », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
  3. Nom utilisé dans l'article 194 la constitution belge.
  4. « Les institutions européennes à Bruxelles » (consulté le )
  5. « Otan HQ », sur https://www.assar.com (consulté le )
  6. http://www.brusselsmetropolitan.eu/FR/objectifs.php.
  7. http://www.uwe.be/uwe/presse/communiques/business-route-2018-for-metropolitan-brussels/.
  8. (nl) Sarah Luyten et Etienne Van Hecke, « De Belgische Stadsgewesten 2001 », Statistics Belgium — Working Paper, Bruxelles, Direction générale Statistique (Belgique) (SPF Économie), , p. 88 (lire en ligne [PDF])
  9. Claire Dujardin, Isabelle Thomas et Henry Tulkens, « Quelles frontières pour Bruxelles ? Une mise à jour », Reflets et perspectives de la vie économique, (lire en ligne)
  10. Jean d’Osta Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles édition Le Livre (ISBN 978-2-930135-10-6).
  11. Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960, p. 198 - 199 (lire en ligne) .
  12. Maurits Gysseling, op. cit..
  13. Jean-Jacques Jespers, Nouveau Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 752 p. (ISBN 978-2-87386-733-1), p. 694.
  14. ibidem.
  15. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 (ISBN 978-2-85036-195-1)[réf. non conforme].
  16. Geert van Istendael Arm Brussel, uitgeverij Atlas, (ISBN 978-90-450-0853-0).[réf. non conforme]
  17. Michel de Coster, Les enjeux du conflit linguistique : le français à l’épreuve des modèles belge, suisse et canadien, Paris, L’Harmattan, , p. 112-113.
  18. Bruxelles : des vestiges romains retrouvés sur le site de Tour et Taxis, RTBF, le .
  19. G. Despy, professeur à l'ULB, La genèse d'une ville.
  20. Histoire de la ville, sur le site de la ville.
  21. « Les habitants de la périphérie bruxelloise utilisent plutôt la voiture pour venir sur Bruxelles », sur BX1, (consulté le )
  22. Site de l’Institut royal de météorologie (IRM).
  23. Site de l’IRM.
  24. Le climat à Uccle (en °C et mm, moyennes mensuelles 1971/2000 et records depuis 1767).
  25. Pour les statistiques, voir gouvernement de la région de Bruxelles Capitale
  26. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
  27. Statistiques du gouvernement régional de Bruxelles Capitale.
  28. "Vues sur Soignes" (automne-hiver 2012), Ed. Environnement Bruxelles, départ. nature et forêt, & Agence flamande pour la nature.
  29. Tourisme et loisirs / Espaces verts et promenades, sur le site officiel de Région Bruxelloise (Centre d'informatique pour la région bruxelloise).
  30. [PDF] Chiffres Eurostat, Eurostat.
  31. Rapport de synthèse sur l’état de l’environnement – 2002 IBGE - Recherche - Observatoire - avril 2003 84.
  32. [vidéo] Bruxelles sauvage, faune capitale, 44 min, 2019.
  33. « Belgique. Une nouvelle espèce de mouche découverte à Bruxelles », Ouest France, (lire en ligne).
  34. http://ibsa.brussels/fichiers/publications/focus-de-libsa/focus_20_aout_201
  35. Institut National de Statistique
  36. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20200101.pdf
  37. https://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf.
  38. [PDF] La population bruxelloise, un éclairage démographique, mars 2009.
  39. Rudi Janssens, BRIO-taalbarometer 3 : diversiteit als norm, , Brussels Informatie-, Documentatie- en Onderzoekscentrum éd. (lire en ligne [PDF]).
  40. Décret du 10 mai 1984 instituant Bruxelles comme capitale de la Communauté française
  41. Bruxelles, centre de relations diplomatiques internationales..
  42. « Pourquoi Bruxelles est-elle la capitale de l'Europe ? », sur Le Parisien (consulté le ).
  43. Paul Bonenfant, Philippe le Bon, Bruxelles : La Renaissance du Livre, 1944, p. 22.
  44. La Belgique pour les nuls, Paris : First, 2010, p. 88.
  45. La Belgique pour les nuls, Paris : First, 2010, p. 89.
  46. Paul Bonenfant, Philippe-le-Bon, p. 107, Bruxelles : La Renaissance du Livre, 1944.
  47. La Belgique pour les nuls, p. 86, Paris : First, 2010.
  48. Klaus Schelle, Charles le Téméraire : la Bourgogne entre les lys de France et l'aigle de l'Empire, p. 78-79, Paris : Arthème Fayard, 1979.
  49. Anne le Cam, Charles le Téméraire : un homme et son rêve, Ozoir-la-Ferrière : In Fine, 1992, p.  257-259.
  50. Anne le Cam, Charles le Téméraire : un homme et son rêve, Ozoir-la-Ferrière : In Fine, 1992, p.  175-176.
  51. Klaus Schelle, Charles le Téméraire : la Bourgogne entre les lys de France et l'aigle de l'Empire, p.  337-346 ; Paris : Arthème Fayard, 1979.
  52. Journal d'un bourgeois de Tournai, Pasquier de le Barre, p. 193, Ed. G. Moreau, Bruxelles 1975.
  53. Erasmus Opera Omnia, Ed. Amsterdam 1969.
  54. Erasme, Léon E.Halkin, p. 155-156, Ed. Librairie Arthème Fayard, Paris 1987.
  55. Bulletin de l'Institut historique belge de Rome, tome 44, p. 309, Ed. Bruxelles et Rome 1974.
  56. (nl) Rudi Janssens, « Taalgebruik in Brussel en de plaats van het Nederlands — Enkele recente bevindingen » [PDF], Brussels Studies, no 13, (consulté le )
    Traduction en français : L’usage des langues à Bruxelles et la place du néerlandais. Quelques constatations récentes.
    Rudi Janssens est sociologue linguistique et professeur à la faculté de philosophie et lettres de la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Page d'accueil : BRIO Team Rudi Janssens Brussel.
  57. Sera de Vriendt, Els Witte, Ann Mares (réd.), « À propos du sens de l’expression ‘parler bruxellois’ » [PDF], 19 keer Brussel; Brusselse Thema’s (7), VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 90-5487-292-6, consulté le ), p. 43.
    L’auteur est professeur émérite en philologie germanique de la Vrije Universiteit Brussel (VUB).
  58. (fr) Claude Javeau, Le cadre socio-politique de l’usage des langues dans la Région de Bruxelles-Capitale [275-281], Bruxelles, De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », , 816 p. (ISBN 2-8044-0525-7)
    L’auteur est professeur ordinaire à l’Université libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université libre de Bruxelles)
    .
  59. Daniel Droixhe, « Le français en Wallonie et à Bruxelles aux XVIIe et XVIIIe siècles », Université libre de Bruxelles, (consulté le ).
    L’auteur est professeur à la Faculté de philosophie et lettres de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Page d’accueil : .
  60. (de) Johannes Kramer, « Zweisprachigkeit in den Benelux-Ländern », Buske, (ISBN 3-87118-597-3, consulté le )
    L’auteur est docteur en science linguistique à l’Université de Trèves. Page d’accueil : .
  61. (nl) Nico Wouters, Groot-Brussel tijdens WOII (1940-1944) [57-81], Bruxelles, Gand, De Boeck & Larcier, coll. « Les dix-neuf communes bruxelloises et le modèle bruxellois », , 754 p. (ISBN 2-8044-1216-4)
    L’auteur est docteur en histoire contemporaine à l’Université de Gand.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis), Pierre Vandernoot (Université libre de Bruxelles), Roel De Groof (Vrije Universiteit Brussel)
    .
  62. Eliane Gubin, « La situation des langues à Bruxelles au XIXe siècle à la lumière d’un examen critique des statistiques » [PDF], Taal en Sociale Integratie, I, Université libre de Bruxelles (ULB), (consulté le ), p. 33-80.
    L’auteur est professeur à la Faculté de philosophie et lettres de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Page d’accueil : .
  63. (nl) G. Geerts, M.C. van den Toorn, W. Pijnenburg, J.A. van Leuvensteijn et J.M. van der Horst, « Nederlands in België, Het Nederlands bedreigd en overlevend », Geschiedenis van de Nederlandse taal, Amsterdam University Press (Université d'Amsterdam), (ISBN 90-5356-234-6, consulté le ).
  64. (fr) Johanne Poirier, Choix, statut et mission d’une capitale fédérale : Bruxelles au regard du droit comparé [61-97], Bruxelles, De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », , 816 p. (ISBN 2-8044-0525-7)
    L’auteur est chercheur au Centre de droit public de l’université libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (université libre de Bruxelles)
    .
    Page d’accueil : .
  65. « Wallonie - Bruxelles », Service de la langue française, (consulté le ) Accessible via Internet Archive.
  66. Paul Tourret, « Villes, identités et médias francophones : regards croisés Belgique, Suisse, Canada », Université Laval, (consulté le ).
    L’auteur est chercheur à l’Université Laval (Cellule de géographie culturelle) et directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime.
  67. (fr) Els Witte, Analyse du statut de Bruxelles (1989-1999) [19-33], Bruxelles, De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », , 816 p. (ISBN 2-8044-0525-7)
    L’auteur est professeur à la Vrije Universiteit Brussel et directeur du Centrum voor de Interdisciplinaire Studie van Brussel de cette même université.
    Rédaction : Els Witte, André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (Université libre de Bruxelles)
    .
  68. (nl) Harry van Velthoven, « Taal - en onderwijspolitiek te Brussel (1878-1914) » [PDF], Taal en Sociale Integratie, IV, Vrije Universiteit Brussel (VUB), (consulté le ), p. 261-387.
  69. Catherine Capron, Marc Debuisson, Thierry Eggerickx, Michel Poulin ; Jacques Verón (réd.), « La dualité démographique de la Belgique : mythe ou réalité ? [255-278] », Régimes démographiques et territoires : les frontières en question : colloque international de La Rochelle, 22-26 septembre 1998, INED, (ISBN 2-9509356-8-0, consulté le ).
  70. (en) Jeanine Treffers-Daller, « Mixing Two Languages: French-Dutch Contact in a Comparative Perspective », Walter de Gruyter, (ISBN 3-11-013837-9, consulté le ), p. 300.
    L’auteur est professeur en science linguistique à l’Université de l’Ouest de l’Angleterre. Page d’accueil : .
  71. (nl) Machteld de Metsenaere, « Thuis in gescheiden werelden — De migratoire en sociale aspecten van verfransing te Brussel in het midden van de 19e eeuw » [PDF], BTNG-RBHC, XXI, 1990, no 3-4 [383-412], Vrije Universiteit Brussel (VUB), (consulté le ).
  72. (nl) Ann Mares, Els Witte (réd.), « Begin van het einde van de nationale partijen.Onderzoek naar de Vlaamse Beweging(en) en de Vlaamse politieke partijen in Brussel: de Rode Leeuwen » [PDF], 19 keer Brussel; Brusselse Thema’s (7) [157-185], VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 90-5487-292-6, consulté le ).
  73. (nl) Leen Depré, Els Witte, Ann Mares (réd.), « Tien jaar persberichtgeving over de faciliteitenproblematiek in de Brusselse Rand. Een inhoudsanalystisch onderzoek » [PDF], 19 keer Brussel; Brusselse Thema’s (7) [281-336], VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 90-5487-292-6, consulté le ), p. 281.
  74. (nl) J. Fleerackers, chef de cabinet du ministre belge de la culture néerlandaise et des affaires flamandes, « De historische kracht van de Vlaamse beweging in België: de doelstellingen van gister, de verwezenlijkingen vandaag en de culturele aspiraties voor morgen », Colloquium Neerlandicum 5, Digitale Bibliotheek voor de Nederlandse Letteren, (consulté le ).
  75. Daniel Blampain, « Le français en Belgique : Une communauté, une langue », De Boeck Université, (ISBN 2-8011-1126-0, consulté le ).
  76. (nl) Rudi Janssens, Els Witte, Ann Mares (réd.), « Over Brusselse Vlamingen en het Nederlands in Brussel » [PDF], 19 keer Brussel; Brusselse Thema’s (7) [41-84], VUBPress (Vrije Universiteit Brussel), (ISBN 90-5487-292-6, consulté le ), p. 60.
  77. (nl) Alain Meynen [et alii], De Geschiedenis van België na 1945, Anvers, Standaard Uitgeverij, , 576 p. (ISBN 978-90-02-21963-4)
    Els Witte est professeur d’histoire contemporaine et ex-recteur de la Vrije Universiteit Brussel.
    .
  78. (nl) Eric Ponette, « Kort historisch overzicht van het OVV », Overlegcentrum van Vlaamse Verenigingen, (consulté le ).
  79. Jean-Pierre Stroobants, « Bisbilles dans le Grand Bruxelles », Le Monde, (consulté le ).
  80. (nl) Johan Slembrouck, « Sint-Stevens-Woluwe: een unicum in de Belgische geschiedenis », Overlegcentrum van Vlaamse Verenigingen, (consulté le ).
  81. (fr) André-Paul Frognier, Les interactions stratégiques dans la problématique communautaire et la question bruxelloise [705-720], Bruxelles, De Boeck & Larcier, coll. « Het statuut van Brussel / Bruxelles et son statut », , 816 p. (ISBN 2-8044-0525-7)
    L’auteur est professeur à l’université libre de Bruxelles.
    Rédaction : Els Witte (Vrije Universiteit Brussel), André Alen (Katholieke Universiteit Leuven), Hugues Dumont (Facultés universitaires Saint-Louis) & Rusen Ergec (université libre de Bruxelles)
    .
  82. (en) Louis Verniers, Theo Jozef Hermans, « Brussels », Encyclopædia Britannica, (consulté le ).
  83. « Bruxelles dans l’œil du cyclone », France 2, (consulté le ).
  84. « La Constitution belge (Art. 4) », Sénat (Belgique), (consulté le ) : « La Belgique comprend quatre régions linguistiques : la région de langue française, la région de langue néerlandaise, la région bilingue de Bruxelles-Capitale et la région de langue allemande. ».
  85. Crisp (Centre de recherche et d’information socio-politiques), « La naissance de la Région de Bruxelles-Capitale » (version du 25 février 2012 sur l'Internet Archive), Région de Bruxelles-Capitale.
  86. (nl) « Nederlands niet marginaal in hoofdstad », Het Nieuwsblad, (consulté le ).
  87. Sébastien Bastaits, Vinciane Dermien, Michaël Van den Kerkhove, Robert Deschamps, « Les perspectives budgétaires de la Commission communautaire française de 2003 à 2013 » [PDF], (consulté le ).
  88. « novembre 2012 : Stabilisation du taux de chômage de 20,6 % en Région bruxelloise sur base annuelle »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) Actiris, 3 décembre 2012.
  89. « Le taux de chômage en Région bruxelloise reste stable », sur Lacapitale.be, sudinfo.be, .
  90. Polémique sur un éventuel contrôle des naissances à Bruxelles Le Monde.fr, 8 octobre 2012.
  91. Benjamin Wayens et Joost Vaesen, « Note de synthèse BSI. L’enseignement supérieur et Bruxelles », Brussels Studies, no 76, , p. 28 (lire en ligne [PDF]).
  92. La Dernière Heure - Les Sports, 07/03/13
  93. https://etsc.eu/brussels-wide-30-km-h-zone-confirmed-as-lille-reaches-88-street-coverage/
  94. be. brussels Port de Bruxelles.
  95. France 2, Télématin du 16-05-2015.
  96. « CLA (Collection de Livres d’Artistes) », sur Biblio et ludothèques de Watermael-Boitsfort (consulté le ).
  97. (fr)Art à la Commission , Commission européenne - Infrastructure et Logistique à Bruxelles.
  98. www.fetedeliris.be
  99. « Pink Screens », sur Genres d'à côté (consulté le ).
  100. (en) « Bruxelles: la célèbre brasserie Falstaff n’est plus », Le Soir Plus, (lire en ligne, consulté le ).
  101. « Sur les traces de René Magritte à Bruxelles », sur Site-Plusmagazine-FR, (consulté le )
  102. Historique tiré du panneau signalétique.
  103. « Notre top des très bons "bolo" de Bruxelles », La Libre Belgique, (lire en ligne)
  104. Ville de Bruxelles, Communiqué Bruxelles lance le 1er Wiki communal de Belgique 2012-08-31.
  • Portail de la Belgique
  • Portail de Bruxelles
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.