Molenbeek-Saint-Jean

Molenbeek-Saint-Jean (prononcé [moː.lən.ˌbeːk sɛ̃ ˈʒɑ̃] ; en néerlandais Sint-Jans-Molenbeek ; en bruxellois Meulebeik), couramment appelée « Molenbeek », est une des dix-neuf communes bilingues de la Région de Bruxelles-Capitale en Belgique. Ses habitants sont appelés les Molenbeekois.

Pour les articles homonymes, voir Molenbeek.

Molenbeek-Saint-Jean
(nl) Sint-Jans-Molenbeek

Moulins à vent multicolores le long du quai des Charbonnages.

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région Région de Bruxelles-Capitale
Communauté  Communauté française
 Communauté flamande
Arrondissement Bruxelles-Capitale
Bourgmestre Catherine Moureaux (PS)
Majorité PS + MR
Sièges
PS
MR
cdH/CD&V
Ecolo
PTB+/PVDA+
DéFI
NVA
45
17
13
3
3
7
1
1
Section Code postal
Molenbeek-Saint-Jean 1080
Code INS 21012
Zone téléphonique 02
Démographie
Gentilé Molenbeekois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
97 005 ()
49,97 %
50,03 %
16 464 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
27,40 %
59,32 %
13,28 %
Étrangers 24,97 % ()
Taux de chômage 31,51 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 8 836 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 51′ nord, 4° 19′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
5,89 km2 (2005)
11,64 %
0,09 %
86,08 %
2,19 %
Localisation

Situation de la commune au sein de la Région de Bruxelles-Capitale.
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Molenbeek-Saint-Jean
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Molenbeek-Saint-Jean
Liens
Site officiel www.molenbeek.be

    Comme les autres communes de Bruxelles, elle est officiellement bilingue français - néerlandais.

    Elle est densément peuplée, 16 469,43 habitants/km², soit le double de la moyenne bruxelloise.

    Connaissant un fort mouvement d'immigration, essentiellement marocaine, à partir des années 1950 et 1960, Molenbeek-Saint-Jean a acquis une notoriété médiatique mondiale lors des attentats de Paris du 13 novembre 2015 et du 22 mars 2016 à Bruxelles, car plusieurs de ses auteurs sont originaires de Molenbeek. La commune est alors considérée comme un foyer de l'islamisme radical en Europe.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Molenbeek-Saint-Jean
    Berchem-Sainte-Agathe Koekelberg Jette
    Dilbeek (Flandre) Ville de Bruxelles
    Anderlecht

    Étymologie

    Molenbeek vient du nom du ruisseau éponyme aujourd'hui disparu, sur lequel se trouvaient des moulins à eau, et signifie « ruisseau du moulin » ou « ruisseau des moulins », du néerlandais beek (ruisseau) et molen (moulin)[1],[2].

    Saint-Jean provient de la paroisse dédiée à saint Jean le Baptiste.

    Histoire

    Au Moyen Âge, le village rural fournit Bruxelles en produits agricoles. Il est pendant des siècles un lieu de pèlerinage dû à la présence d'une source de sainte Gertrude de Nivelles considérée comme miraculeuse[3]. Son caractère demeure essentiellement rural jusqu'au xviiie siècle.

    Les danseurs de la Saint-Jean (1592) de Pieter Brueghel le Jeune.

    Molenbeek connaît une première urbanisation au début du XIXe siècle, avec l’apparition de rues telles que la rue de la Borne, rue de la Colonne, rue Fin, et l’actuelle rue Brunfaut. Des industries chimiques et textiles s’y installent. Durant le premier quart du XIXe siècle, ce sont plusieurs centaines d’ouvriers qui travaillent dans ces bâtiments[4], dont des ruraux originaires principalement de Flandre[3]. Elle acquiert alors le surnom de « Petit Manchester » ou « Manchester belge »[5]. Au total, il existe cinquante entreprises à Molenbeek en 1829. L’ouverture du premier canal entre Bruxelles et Charleroi en 1832 fait largement augmenter le trafic de charbon à Molenbeek, et donc l’industrie, du métal notamment[4]. En 1835, Molenbeek-Saint-Jean est le point de départ du premier train pour passagers sur le continent européen[5].

    Le déclin industriel, qui débute déjà avant la Première Guerre mondiale, s'accélère après la Grande Dépression. Commence alors le dépeuplement des quartiers limitrophes de la Ville de Bruxelles qui n'est compensé qu'à partir des années 1960 par la construction de nouvelles zones résidentielles dans l'ouest rural de la commune. En 1990, cette expansion est arrêtée, laissant quelques bois et prairies à Molenbeek-Saint-Jean : le Scheutbos.

    Molenbeek-Saint-Jean connait une notoriété médiatique mondiale depuis les attentats de Paris du 13 novembre 2015 suivis de ceux du 22 mars 2016 à Bruxelles, comme un vivier du terrorisme islamiste en Europe et un foyer de l'islamisme radical en Belgique. Les médias décrivent Molenbeek comme « un repaire de djihadistes »[6]. C'est notamment de ce faubourg de Bruxelles que sont originaires Abdelhamid Abaaoud, Chakib Akrouh, Mohamed Abrini, Salah Abdeslam et son frère Brahim Abdeslam.

    Héraldique

    La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées en 1818 et confirmées le 16 mai 1839. Elles montrent Saint Jean, le saint-patron local. Comme aucune couleur originelle n'était connue, on lui a attribué les couleurs hollandaises. Elles ont été continuées après l'indépendance de la Belgique en 1830.
    Blasonnement : D'azur à un Saint Jean d'or.
    • Délibération communale : 26 mars 1838
    • Arrêté de l'exécutif de la communauté : 16 mai 1839
    • Moniteur belge : N° 378 de 1839
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[7].

    Commune multi-culturelle

    Dès les années 1800, la commune de Molenbeek-Saint-Jean voit l'installation de Belges flamands et francophones. Elle accueille aussi des personnes considérées comme des « agitateurs politiques » français, qui viennent s'y établir.

    Un magasin de la Chaussée de Gand vendant des djellabas marocaines.

    Durant le siècle suivant viennent s'installer des communautés d'Italiens, d'Espagnols, de Portugais, suivies plus tard par des Arméniens, Marocains[8], Turcs, Pakistanais, Africains et des populations des pays de l'Europe de l'Est (Pologne, Roumanie, Serbie).

    Dans les années 1950 et 1960, une importante communauté marocaine, principalement venue du Rif, s'installe dans la commune[9],[10]. Dans les années 2010, Molenbeek devient une commune à forte population marocaine musulmane[11]. Aujourd'hui, plus de la moitié des molenbeekois sont d'origine marocaine[12],[13],[14]. En 2013, la communauté musulmane comptait un pourcentage de 40% sur la commune bruxelloise[15]. Plus de la moitié de cette communauté molenbeekoise est originaire du Maroc, principalement du nord (Tanger, Tétouan et le Rif)[16].

    Géographie physique et humaine

    Réseau fluvial

    Molenbeek-Saint-Jean est sur le parcours du deuxième plus grand axe du réseau belge des voies navigables, c'est-à-dire l'axe Anvers-Bruxelles-Charleroi par l'Escaut maritime, le canal maritime et le canal Charleroi-Bruxelles.

    Contexte urbanistique

    Les populations ouvrières d'origine ont, quand leurs moyens financiers le permettent, quitté le bas-Molenbeek, occupé massivement par les nouvelles populations immigrées[3]. Dans cette partie basse de la commune s'étendent des quartiers industrieux aux échoppes colorées, souvent animées par une population essentiellement allochtone. Dans sa partie haute, la commune offre un paysage urbanistique plus résidentiel et bordé d'espaces verts.

    Quartiers et nombre d'habitants (2001)

    • Centre : 19 586 habitants
    • Machtens : 13 245 habitants
    • Maritime : 12 842 habitants
    • Scheutbos-Cimetière : 11 059 habitants
    • Karreveld : 8 328 habitants
    • Birmingham : 7 314 habitants

    Contexte social et économique

    Certains quartiers historiques connurent une transition difficile pour passer de la société industrielle à la société tertiaire. Le déclin des industries a laissé de nombreuses balafres dans le paysage urbain et de cruelles blessures dans le tissu social. Molenbeek est devenu un « ghetto de misère, à six kilomètres à peine du rond-point Schuman et du QG monumental de l'Union européenne »[17]. Des programmes spécifiques de revitalisation de quartiers sont en cours[citation nécessaire].

    Tour L'Ecluse, boulevard Mettewie.

    Certains quartiers comme celui de la gare de l'Ouest sont dangereux de par la criminalité[18],[19],. Cependant, les bourgmestres successifs de la commune refusent cette image négative de commune particulièrement touchée par la criminalité. Ainsi, Philippe Moureaux affirme en 2011, qu'« il n'y a pas de problème de vivre ensemble »[20]. Il en veut pour preuve une criminalité en baisse en 2009[21]. Françoise Schepmans, elle, refuse le terme de « zones de non-droit » et affirme que « la sécurité est assurée partout » dans la commune[22].

    Pour le sénateur Alain Destexhe en revanche, le quartier de Molenbeek est l'une des zones de non-droit au sein de la capitale belge. Il évoque en particulier les agressions des équipes de télévision de France 3 et de la chaîne belge RTL-TVI, la difficulté qu'y rencontrent la police, les agents des compagnies de gaz ou d'électricité pour faire leur travail et les attaques régulières contre les contrôleurs de la STIB. Il dénonce aussi le fait que « la liberté élémentaire d'aller et venir portant une tenue de son choix n'existe plus »[23].

    Terrorisme islamiste

    Sébastien Boussois fait remarquer le rôle joué par la commune dans le terrorisme islamiste : « En 1995, lors de la vague d’attentats attribuée au Groupe islamique armé (GIA) algérien, des débris d’une bonbonne de gaz retrouvée à la station Saint-Michel à Paris permettent aux enquêteurs de remonter jusqu’au nord de la France, puis en Belgique. L’année suivante, c’est l’affaire du « gang de Roubaix » qui terrorise la région. Proche d’Al-Qaïda, cette bande regroupe des convertis à l’islam partis en Bosnie pour défendre les musulmans bosniaques. Ses membres, passés par la Belgique et Molenbeek, commettent meurtres et braquages. Christophe Caze, l’un des cerveaux du groupe avec Lionel Dumont, est finalement tué en Belgique. Autre fait reliant la Belgique à Al-Qaïda : le 9 septembre 2001, le commandant Massoud, leader de la résistance aux talibans en Afghanistan, est assassiné, deux jours avant les attentats du World Trade Center et du Pentagone ; certains membres du commando meurtrier sont passés par Molenbeek. En 2004, on réalise que les concepteurs des attentats de la gare d’Atocha à Madrid sont aussi passés par Molenbeek. Cette commune apparaît déjà comme un carrefour du terrorisme islamiste. Mehdi Nemmouche, le Français responsable de l’attentat du Musée juif de Bruxelles en mai 2014, avait acheté ses armes à Molenbeek, tout comme Amedy Coulibaly, responsable de la tuerie de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes en janvier 2015. Puis viennent les attentats de novembre 2015 et mars 2016, préparés pour partie à Molenbeek.[24]»

    « Molenbeekistan  »

    Molenbeek-Saint-Jean connaît une forte radicalisation, et est la critique de nombreux détracteurs. Commune à forte population musulmane[11][Quoi ?], Molenbeek-Saint-Jean a connu une notoriété médiatique depuis les attentats de Paris de . Molenbeek est perçue comme un vivier du terrorisme islamiste[25],[26],« un foyer de l'islamisme radical en Belgique »[27],[28]ou encore « L'étiquette de capitale du terrorisme colle à la peau de Molenbeek »[29]. En 2005, dix ans avant les attentats, la journaliste Hind Fraihi (nl) a publié une enquête affirmant l'existence d'un foyer islamiste et d'un réseau de recrutement de djihadistes à Molenbeek-Saint-Jean, une enquête suscitant le scepticisme du bourgmestre de l'époque, Philippe Moureaux[30]. Le leader de l'extrême-droite néerlandaise Geert Wilders a notamment déclaré en au sujet de Molenbeek : « c'est la bande de Gaza de l'Europe occidentale »[31]. Début 2013, la commune comptait une quinzaine de personnes parties combattre en Syrie[32].

    Terroristes issus de la commune

    Les attentats qui ont touché la France et la Belgique durant les années 2000 et 2010 ont eu un ou plusieurs perpétrateurs molenbeekois ou ayant séjourné à Molenbeek[33] :

    Vie politique

    Élections communales de 2018

    Parti Voix % +/- Sièges +/-
    PS - sp.a 12 122 31,34 2,16
    17  /  45
    1
    MR-VLD (Liste du bourgmestre) 9 268 23,96 3,37
    13  /  45
    2
    PTB-PVDA 5 262 13,61 9,09
    7  /  45
    6
    cdH-CD&V 3 246 8,39 3,22
    3  /  45
    3
    Ecolo (Ecolo Samen) 3 163 8,18 0,88
    3  /  45
    1
    DéFI 1 842 4,76 0,29
    1  /  45
    0
    N-VA 1 307 3,38 0,62
    1  /  45
    0
    Groen 940 2,43 Nv.
    0  /  45
    0
    Molenbeek Act 734 1,90 Nv.
    0  /  45
    0
    ISLAM 695 1,80 2,32
    0  /  45
    1
    CITOYEN D'EUROPE M3E 95 0,25 Nv.
    0  /  45
    0
    Total 70 467 100 49 0

    Résultats des élections communales depuis 1976

    Partis10-10-1976[48]10-10-19829-10-19889-10-19948-10-20008-10-2006[49]14-10-2012[50]14-10-2018[51]
    Votes / Sièges%39%41%41%39%41%41%45%45
    LB22,681033,361822,511
    PRL/PRL-FDF0/Mouvement Réformateur1/Liste Bourgmestre28,13312,02515,9716,8729,0814 032,2211627,3311523,96213
    Défi/FDF--12,8510,14--4,4714,761
    PS-SP0/LB/PS-Sp.a2--28,001432,71638,221839,521929,181631,34217
    PS47,842222,812------
    SP-3,451------
    PTB-PVDA/PTB-PC20,7500,300,400,702,17202,8404,52113,617
    PSC/cdH-CD&V24,9413,0403,0405,21--11,61268,3923
    ECOLO/ECOLO-Groen2/ECOLO-SAMEN3-6,3325,928,0313,2558,3439,06248,1833
    Groen-------2,430
    Volksunie/VU-ID2-2,690-1,3602,0920
    N-VA------4,0013,381
    Vlaams Blok/Vlaams Belang2-2,0503,305,217,6626,53222,2820-
    FN--4,0116,676,1124,051--
    ISLAM------4,1211,800
    CVP-SCM/CVP-PVV25,3316,2322
    SDM--5,31
    UDRT-RAD-4,241
    VEM7,372
    Autres(*)2,953,312,13,341,46,513,342,15
    Total des votes3821332384288492703630271374233935341255
    Participation %94,7893,2892,894,981,6186,4681,3982,86
    Votes blancs ou nuls %5,216,727,25,16,777,618,856,26

    (*)1976: UPM-PEM 1982: FNK,UPM-PEM 1988:PFN, EVA 1994: CVP,MERCI 2000: DB,FNB 2006: Force Citoyenne, spirit&indép,PJM 2012: PP, Egalité 2018 : Cit EUR M3E, Molenbeek act

    Les bourgmestres successifs

    Politique communale

    Maison communale de Molenbeek-Saint-Jean.

    De 2012 à 2018, la Bourgmestre est Françoise Schepmans (MR). La majorité est une nouvelle coalition composée du MR, des CDH-CD&V (auquel est affilié Ahmed El Khannouss, le premier échevin) et d'Ecolo-Groen. Malgré son score plus élevé lors des élections de 2012 (16 sièges, contre 15 pour le MR), le PS rejoint l'opposition et perd le mayorat après 20 ans de pouvoir, aux côtés du PTB+, du FDF, du parti ISLAM, et de la N-VA.

    Lors des élections communales en 2018, Catherine Moureaux (PS), fille de l'ancien bourgmestre Philippe Moureaux, reprend le maïorat dans la commune de Molenbeek mais signe un pacte de majorité avec la bourgmestre sortante, Françoise Schepmans (MR). Le CDH-CD&V et ecolo-groen sont renvoyés dans l'opposition.


    Démographie

    Population belge d'origine étrangère

    Pays de naissance Population[52]
    Maroc 25 839
    Roumanie 2 093
    Pologne 1 930
    Espagne 942
    France 891
    Source : IBSA Brussels, chiffres au .

    Densité

    Elle comptait, au , 98 529 habitants (49 225 hommes et 49 304 femmes), soit une densité de 16 728,18 habitants/km²[53] pour une superficie de 5,89 km².

    Croissance de la population

    Année180618161830184618561866187618801890190019101920193019471961197019801990200020102015201820192020
    Habitants1 6321 8454 14212 06515 99424 33337 29241 73748 72358 44572 78371 22564 77563 92263 52868 41170 95868 90471 21988 18194 80197 00596 50197 365
    Index1001132547399801491228525572985358144604 3643 9693 9173 8934 1924 3484 2224 3645 4035 8095 9445 9135 966
    chiffres INS – 1806 = Index 100

    Graphe de l'évolution de la population de la commune.

    • Source:INS - De:1846 à 1970=recensement de la population au ; depuis 1981= population au 1er janvier
    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[54]

    Population étrangère

    Nationalité Population[55]
    Maroc 6 330
    Roumanie 3 974
    Espagne 2 261
    France 2 017
    Italie 1 785
    Syrie 1 300
    Pologne 1 175
    République démocratique du Congo 834
    Portugal 684
    Guinée 635
    Source : IBSA Brussels, chiffres au 1er janvier 2018.

    Lieux culturels et religieux

    Molenbeek-Saint-Jean possède un riche patrimoine culturel et architectural[56]. C'est par exemple à la chaussée de Gand que prend naissance le cinéma belge. Plusieurs films dont La Fille de Delft mais aussi le prémonitoire Maudite soit la guerre ont été tournés dans l'environnement des studios du château du Karreveld[57].

    • La Raffinerie : ancienne raffinerie sucrière (Graeffe) réinvestie en lieu culturel à la fin des années 1970 par Frédéric Flamand, qui l'a baptisée « Plan K ». Le bâtiment appartient à la Communauté française de Belgique qui l'a entièrement rénové. « La Raffinerie » est confiée à la gestion de Charleroi/Danses et est aujourd'hui consacrée essentiellement à la danse contemporaine.
    • L'église Saint-Jean-Baptiste est un vaste édifice religieux catholique (et paroisse) de style Art déco, construit en 1932, en lieu et place d'une église plus ancienne devenue vétuste.
    • Musée bruxellois de l'industrie et du travail La Fonderie[58].
    • Le Château du Karreveld. Ce bâtiment historique de la commune, plongé dans un magnifique parc, est un lieu culturel depuis de très nombreuses années. Au début du XXe siècle, il a accueilli la naissance officielle du "Cinéma belge"[57]. À la demande de Charles Pathé (Pathé Cinéma), le Belge Alfred Machin y crée le premier studio de cinéma du pays, doublé d'un atelier pour la construction des décors et d'un mini jardin zoologique où l'on trouve des ours, des panthères, des chameaux et d'autres animaux exotiques… servant de « figurants » dans les films. (Les deux premiers longs métrages belges conservés à la cinémathèque y ont été tournés : La Fille de Delft et le tristement prémonitoire Maudite soit la guerre.) Depuis 1993, chaque été, le château du Karreveld, se transforme en salle de spectacle et accueille des spectacles de théâtre. Depuis 1999, cette manifestation est devenue le Festival Bruxellons!, qui propose, chaque été, une trentaine de spectacles pour un total d'environ 100 représentations. La programmation est centrée sur les artistes de notre pays et sur une dynamique de théâtre populaire voulant faire partager le meilleur du théâtre avec le plus grand nombre.
    • La Maison des Cultures et de la Cohésion sociale : centre culturel inauguré en juin 2006, situé dans la structure du spacieux bâtiment de l'académie de dessin, au cœur du quartier Rive Gauche. Ce centre, initié par Philippe Moureaux dans le cadre du Programme européen Objectif II, organise des activités interculturelles pour favoriser la rencontre des habitants du quartier par le biais d'activités valorisant les richesses culturelles (fêtes communautaires, ateliers créatifs, rencontres intergénérationnelles, ciné club…). Ce centre a aussi pour but de jouer un rôle de cohésion sociale. Le centre intègre également les collections du Musée communal, consacré aux collections qui mettent en valeur le passé industriel de la commune et une association muséale. Le projet porte sur les cultures, volontairement accordées au pluriel afin d'inviter un maximum au décloisonnement et au dialogue par la valorisation de l'expression interculturelle. Ce centre a été dédié comme l'un des opérateurs[59] pour la Fête de la musique en Communauté française. Le bâtiment est, depuis 2004, reconnu comme monument et site par le gouvernement de Bruxelles-Capitale.
    • Smoners : un centre de médiation socio-culturelle de différentes pratiques artistiques créé par Ben Hamidou. L’association a pu se développer grâce à un contrat de quartier lancé dans la commune.
    • La commune compte (en 2016) 22 mosquées[60], dont la mosquée al Khalil, la plus grande mosquée de Bruxelles. Nombre d'associations culturelles musulmanes y ont leur siège.[réf. souhaitée]
    • Le MIMA, Millennium Iconoclast Museum of Art, musée consacré à la culture 2.0 et à l'art urbain, ouvert au printemps 2016 et premier musée du genre en Europe[61].

    Enseignement

    École primaire[62] :

    • 17 écoles communales fondamentales francophones
    • 6 écoles communales fondamentales néerlandophones

    École secondaire:

    Sports

    Ajax Amsterdam-RWD Molenbeek le 10 août 1975.

    Le Racing White Daring Molenbeek est un club belge de football. Ses couleurs sont le rouge, le blanc et le noir. Il connaît ses heures de gloire dans les années 1970 où il devient champion de Belgique en 1975. Le club porte le matricule 47 jusqu'à la faillite en août 2002, le RWDM revit depuis 2015 sous le matricule 5479.

    Espaces verts de la commune

    • Horaires d'ouverture De novembre à mars : de 9 h à 17 h D’avril à octobre : de 8 h à 21 h.
      • Parc du Scheutbosch (boulevard Louis Mettewie)
      • Parc régional du Scheutbosch (6 hectares de parc public)
      • Site semi-naturel du Scheutbos (44 hectares de site classé) Voir les infos des « Amis du Scheutbos » : www.scheutbos.be
      • Parc Bonnevie (à l'angle des rues Bonnevie et de l'Ecole)
      • Parc des Fuchsias (à l'angle rue Betbèze et rue des Fuchsias)
      • Parc Albert (à l'angle avenue Joseph Baeck et boulevard Machtens)
      • Parc du Château (coin avenue du Château)
      • Parc Vandenheuvel (coin rue Vandenpeereboom et chaussée de Ninove)
      • Espace Pierron (coin rue Evariste Pierron et Quai du Hainaut)
      • Parc Hauwaert (avenue Carl Requette)
      • Parc du Karreveld (avenue Jean de la Hoese)
      • Parc Marie-José (triangle formé par le boulevard Edmond Machtens et les avenues de Roovere et Joseph Baeck)
      • Parc des Muses (avenue Brigade Piron)
      • Parc de la Fonderie (rue de l'Eléphant)
      • Parc de la Petite Senne (rue des Houilleurs)

    Personnalités liées à la commune

    Personnalités nées à Molenbeek-Saint-Jean

    Autres

    • Bassam Ayachi (1946-), inspirateur du radicalisme islamique en Belgique ;
    • Nabil Ben Yadir (1979-), réalisateur du film Les Barons en 2009 : l'action se déroule largement à Molenbeek ;
    • Mohammed Boukourna (1956-), député fédéral belge, qui a été travailleur social de terrain à Molenbeek-Saint-Jean et l'un des fondateurs de l'Association des jeunes Marocains dans cette commune ;
    • Mariem Bouselmati (1966-), femme politique belge, élue municipale à Molenbeek-Saint-Jean ;
    • Abou Chayma (1952-), exorciste et prédicateur ;
    • Joseph Diongre (1878-1963), architecte moderniste, auteur de nombreux ensembles immobiliers à Molenbeek ;
    • Ferdinand Elbers (1862-1943), mécanicien, syndicaliste, échevin de Molenbeek ;
    • Ahmed El Khannouss (1968-), échevin de la commune de Molenbeek-Saint-Jean depuis 2012 ;
    • Siré Kaba, chargée de communication au CPAS de Molenbeek et créatrice de mode ;
    • Edmond Fromont, chimiste et industriel établi à Molenbeek, inventeur du savon Neutrogena ;
    • Jamal Ikazban (1970-), homme politique qui a grandi à Molenbeek-Saint-Jean et y a commencé sa carrière politique ;
    • Sarah Turine (1973-), femme politique, échevine de Molenbeek-Saint-Jean de 2012 à 2018 ;
    • Thierry Zéno (1950-2017), cinéaste ; il a ouvert une section cinégraphie, puis vidéographie à l'Académie de Dessin et des Arts visuels de Molenbeek-Saint-Jean.

    Jumelages

    La commune de Molenbeek-Saint-Jean est jumelée avec[65] :

    La commune entretient des partenariats avec

    Notes et références

    1. La Petite Senne au cœur de Molenbeek
    2. Histoire en quelques mots
    3. « Molenbeek, de sainte Gertrude au djihadisme », Thierry Buron, Conflits, no 9, avril - mai - <, p.80-82
    4. Paulo Charruadas, « La formation de Molenbeek : industrialisation et Urbanisation », Les Cahiers de la fonderie n°33,
    5. « Histoire en quelques mots — Français », sur www.molenbeek.irisnet.be (consulté le )
    6. Agences, 30 novembre 2015, « Quand Molenbeek luttait déjà contre la radicalisation djihadiste », sur Le Temps (consulté le )
    7. https://www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Sint-Jans-Molenbeek
    8. Comment la Belgique est devenue le sanctuaire du désastre, Pierre Vermeren, lefigaro.fr, 16 novembre 2015
    9. (nl) « Marokkanen in Molenbeek », Trouw, (lire en ligne, consulté le ).
    10. Pierre Vermeiren, « Comment Molenbeek est devenue le sanctuaire du désastre », sur Le Figaro (consulté le )
    11. D'après une étude démographique réalisée en 2010, la proportion de musulmans à Molenbeek s'élève à 39 % (voir l'article Islam en Belgique).
    12. « L’immigration à Molenbeek : histoire d’une importation de main-d’œuvre », sur Bxlbondyblog.be (consulté le ).
    13. « Quand la vie était douce à Molenbeek - Mondafrique », sur Mondafrique, (consulté le ).
    14. http://www.briobrussel.be/assets/andere%20publicaties/bilal_benyaich_extract_islam_radicalisme_brussel.pdf
    15. http://www.lavigerie.be/spip.php?article1316
    16. Pierre Vermeren, « Comment Molenbeek est devenue le sanctuaire du désastre », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
    17. Molenbeek, plaque tournante des réseaux djihadistes, lefigaro.fr, 15 novembre 2015
    18. La carte des quartiers les plus dangereux de Molenbeek, dhnet.be, 2 octobre 2015
    19. Le rapport cinglant du Comité P: "La police n'ose plus se rendre dans certains quartiers de Molenbeek", 7sur7.be, 26 novembre 2015
    20. Insécurité à Molenbeek, fantasme ou réalité ?, 6 juillet 2011
    21. La criminalité en baisse à Molenbeek, 7sur7.be, 18 juin 2010
    22. Françoise Schepmans: «Il n’y a pas de zone de non-droit à Molenbeek», lesoir.be, 20 janvier 2015
    23. Molenbeek : des zones de non droit au cœur de la capitale européenne, lefigaro.fr, 20 janvier 2016.
    24. Lutte contre le terrorisme : la Belgique, maillon faible ? Sébastien Boussois Dans Politique étrangère 2017/4 (Hiver), pages 173 à 185, Cairn
    25. Voir sur rtbf.be.
    26. Voir sur dhnet.be.
    27. La Belgique, base arrière des djihadistes européens, lemonde.fr, 15 novembre 2015
    28. Voir sur 7sur7.be.
    29. L'étiquette de capitale du terrorisme colle à la peau de Molenbeek par Frédéric Arnould ; Radio-Canada ; 6 avril 2016
    30. R. C., « Molenbeek, un nid de musulmans extrémistes? », sur www.lalibre.be, (consulté le ).
    31. Geert Wilders : Molenbeek, c'est la bande de Gaza de l'Europe occidentale, Le Soir, consulté le 5 mars 2016.
    32. « La Belgique sur la route du djihad », marianne.net, 14 novembre 2015.
    33. « A Molenbeek, des figures du djihad se succèdent depuis vingt ans »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), lefigaro.fr, 17 novembre 2015
    34. Gilbert Dupont, « Perquisitions en série dans les milieux intégristes », dhnet.be, (consulté le ).
    35. Gilbert Dupont, « Nos révélations sur une filière islamiste », dhnet.be, (consulté le )
    36. Belga, « Nemmouche aurait planifié son attentat dans sa chambre à Molenbeek », 7sur7.be, (consulté le )
    37. « Mehdi Nemmouche avait loué une chambre à Molenbeek deux mois avant l'attentat du Musée juif », sudinfo.be, (consulté le )
    38. « Le père du "cerveau" de la cellule de Verviers: "Je ne veux plus voir mon fils" », 7sur7.be, (consulté le )
    39. « Les frères Kouachi auraient essayé d'acheter des armes en Belgique », La Dernière Heure/Les Sports, (lire en ligne, consulté le ).
    40. Christophe Lamfalussy et Jacques Laruelle, « Derrière les frères Kouachi, un mentor et des "liens belges" », dhnet.be, (consulté le )
    41. Sébastien Porcu, « Ayoub El Khazzani, le tireur du Thalys, vit depuis plus d'un an à Molenbeek: sa sœur Oumaima affirme qu'elle n'a "rien à se reprocher" », lacapitale.be, (consulté le )
    42. « L'enquête à Molenbeek se poursuit: la bourgmestre annonce cinq arrestations », rtl.be, (consulté le )
    43. http://www.standaard.be/cnt/dmf20151114_01970636
    44. « Le kamikaze qui s’est fait exploser lors de l’assaut policier à Saint-Denis identifié »,
    45. Qui est Gelel Attar, le suspect des attentats de Paris arrêté au Maroc ?, Libération, 19/01/2016
    46. « La tension est montée dans le quartier où Salah Abdeslam a été arrêté », sur La Libre Belgique,
    47. David Baudoux, « Jets de bouteilles et de pierres sur les policiers, attroupements de jeunes : on a craint des émeutes après l'arrestation d'Abdeslam », sur www.lacapitale.be,
    48. 1976-2000:Verkiezingsdatabase Binnenlandse Zaken
    49. Gegevens 2006: www.bruxelleselections2006.irisnet.be
    50. Gegevens 2012: « http://bru2012.irisnet.be »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le )« http://bru2012.irisnet.be » (ArchiveWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), consulté le 2015-02-20
    51. Résultats officiels des élections communales 2018
    52. http://ibsa.brussels/fichiers/publications/bru19/Schaerbeek.pdf
    53. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    54. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    55. http://ibsa.brussels/themes/population#.XPAZSdMzbUb
    56. « Inventaire du patrimoine architectural - Bruxelles - Molenbeek-Saint-Jean », sur www.irismonument.be (consulté le )
    57. Les studios du Karreveld et La Belge-Cinéma/Film.
    58. Voir sur lafonderie.be.
    59. Voir sur fetedelamusique.be.
    60. J. Th., 25 mai 2016, « Les mosquées de Molenbeek ouvrent leurs portes », sur La Libre Belgique (consulté le )
    61. MIMA : ouverture d'un musée du street art au cœur de Molenbeek, France Tv Info, 29 mai 2016
    62. "Écoles communales fondamentales"/"Gemeentelijke basisscholen." Molenbeek-Saint-Jean. Consulté le 8 septembre 2016.
    63. Accueil. Campus Toverfluit. Consulté le 8 septembre 2016.
    64. "Andere scholen." Molenbeek-Saint-Jean. Consulté le 8 septembre 2016.
    65. Jumelages.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de Bruxelles
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.