Volksunie

La Volksunie (VU, en français, Union populaire) était un parti politique belge fondé le comme successeur de la Christelijke Vlaamse Volksunie (en français, Union du peuple chrétien flamand), un cartel électoral de nationalistes flamands qui avait obtenu un député aux élections du .

Volksunie

Logotype officiel.
Présentation
Fondateur Walter Couvreur
Fondation
Disparition
Siège Place des Barricades 12,
Bruxelles, Belgique
Idéologie Nationalisme flamand
Affiliation européenne Alliance libre européenne
Couleurs Noir et jaune

Histoire

Le parti connaît une rapide ascension, comptant 5 députés et 2 sénateurs en 1961, 12 députés en 1965, 21 députés et 19 sénateurs dix ans plus tard. Unissant des courants de pensée très divers autour du nationalisme flamand, il se range dans les années 1970 au concept de fédéralisme, laissant momentanément de côté le projet d'un État flamand indépendant et participant même à plusieurs gouvernements : le Gouvernement Tindemans IV en 1977, le Gouvernement Vanden Boeynants II en 1978 et le Gouvernement Martens VIII de 1988 à 1991.

Le parti rassemble 18,8 % des suffrages flamands en 1971, ce qui constitue son meilleur résultat. La Volksunie prend part au gouvernement en 1977, ce qui sera un échec et lui fera perdre la moitié de ses élus aux élections de 1978[1].

Une scission de l'extrême droite du parti aboutit en 1977 à la création du Vlaamse Volkspartij de Lode Claes, qui s'unit l'année suivante au Vlaams Nationale Partij de Karel Dillen (qui avait quitté la VU dès 1971 pour protester contre le virage à gauche du parti) pour former le Vlaams Blok (« bloc flamand »), devenu en 2004 Vlaams Belang (« intérêt flamand »).

Dans le Gouvernement Martens VIII (1988 à 1991), la Volksunie participe aux révisions de la constitution qui vont mener le pays vers le fédéralisme[2]. En 1992, son président Jaak Gabriëls rejoint, avec plusieurs autres dirigeants, les libéraux flamands[1].

Les divergences profondes quant à la stratégie à suivre dans le cadre de la recomposition du paysage politique flamand dans les années 2000 finissent par faire imploser le parti en 2001, certains parlementaires rejoignant d'autres partis, de droite (VLD, CD&V), ou de gauche (Agalev), d'autres se regroupant au sein de deux nouveaux partis, la Nieuw-Vlaamse Alliantie (regroupant la majorité des membres, et héritier des infrastructures du parti) et Spirit, ce dernier étant issu de l'aile gauche. Aux élections régionales et européennes de 2004, la N-VA se présente en cartel électoral avec les chrétiens-démocrates du CD&V tandis que Spirit en forme un avec les socialistes du SP.A.

Résultats électoraux

Chambre des représentants

Année Voix  % Sièges Gouvernement
1958 104 823 1,98
1  /  212
Opposition
1961 182 407 3,46
5  /  212
Opposition
1965 346 860 6,69
12  /  212
Opposition
1968 506 697 9,12
20  /  212
Opposition
1971 586 917 11,11
21  /  212
Opposition
1974 536 287 10,20
22  /  212
Opposition
1977 559 567 10,04
20  /  212
Tindemans IV (1977-1978), Vanden Boeynants II (1978-1979)
1978 388 762 7,02
14  /  212
Opposition
1981 588 436 9,77
20  /  212
Opposition
1985 477 755 7,88
16  /  212
Opposition
1987 495 120 8,06
16  /  212
Martens VIII
1991 363 124 5,89
10  /  212
Opposition
1995 283 516 4,67
5  /  150
Opposition
1999 345 576 5,56
8  /  150
Opposition

Sénat

À partir de 1995, le Sénat compte 71 sénateurs dont 40 élus directs, 21 désignés par les parlements de communauté et 10 cooptés par les partis politiques.

Année Voix  % Sièges
1995 318 453 5,3
2  /  40
1999 317 830 5,1
2  /  40

Parlement européen

Résultats dans le collège néerlandophone.

Année  % Sièges Rang Groupe
1979 9,7
1  /  13
4e CDI
1984 13,9
2  /  13
4e ARC
1989 8,7
1  /  13
5e ARC
1994 7,1
1  /  14
6e ARE
1999 12,2
2  /  14
5e Verts/ALE

Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale

Résultats présentés à l'échelle du collège néerlandophone (le Parlement compte en tout 75 membres).

Année Voix  % Sièges Gouvernement
1989 9 053 2,07
1  /  75
Opposition
1995 5 726 1,39
1  /  75
Opposition
1999 5 726 1,34
1  /  75
Opposition

Parlement flamand

Année Voix  % Sièges Gouvernement
1995 338 173 9,0
9  /  124
Opposition
1999 359 226 9,3
11  /  124
Opposition


Notes et références

  1. Serge Govaert, « Populistes flamands, loin de l’extrême droite », sur Le Monde diplomatique,
  2. Paysage institutionnel de la Belgique sur Cripel.be

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice-Pierre Herremans, « La Volksunie (V.U.). (Union populaire flamande) (I) », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 148, , p. 1-21 (DOI 10.3917/cris.148.0001).
  • Maurice-Pierre Herremans, « La Volksunie (V.U.) (Union populaire flamande) (II) », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 169, , p. 1-23 (DOI 10.3917/cris.169.0001).
  • CRISP, « Le Congrès de Malines de la Volksunie (14 et 15 décembre 1963) », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 230, , p. 1-36 (DOI 10.3917/cris.230.0001).
  • CRISP, « La Volksunie (V.U.) (I) », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 336, , p. 1-35 (DOI 10.3917/cris.336.0001).
  • CRISP, « La Volksunie (V.U.) (II) », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 345, , p. 1-25 (DOI 10.3917/cris.345.0001).
  • CRISP, « L'Évolution récente de la Volksunie (I) », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 604, , p. 1-32 (DOI 10.3917/cris.604.0001).
  • CRISP, « L'Évolution récente de la Volksunie (II) », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 606, , p. 1-28 (DOI 10.3917/cris.606.0001).
  • Serge Govaert, « La Volksunie », Courrier hebdomadaire du CRISP, nos 1416-1417, , p. 3-85 (DOI 10.3917/cris.1416.0001).
  • Serge Govaert, « La Volksunie : Du déclin à la disparition (1993-2001) », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 1748, , p. 5-44 (DOI 10.3917/cris.1748.0005).
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