Geert Wilders
Geert Wilders (API : ['ɣe:ʁt 'ʋildɛʁs]), né le à Venlo, est un homme politique néerlandais.
Geert Wilders | |
Geert Wilders en 2017. | |
Fonctions | |
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Chef politique du Parti pour la liberté | |
En fonction depuis le (15 ans, 6 mois et 18 jours) |
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Prédécesseur | Fonction créée |
Représentant des Pays-Bas | |
En fonction depuis le (23 ans et 15 jours) |
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Élection | |
Réélection | 15 mai 2002 22 janvier 2003 22 novembre 2006 9 juin 2010 12 septembre 2012 15 mars 2017 |
Législature | 31e, 32e, 33e, 34e, 35e, 36e et 37e |
Groupe politique | VVD (1998-2004) Indépendant (2004-2006) PVV (depuis 2006) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Venlo (Pays-Bas) |
Nationalité | Néerlandaise |
Parti politique | VVD (1998-2004) PVV (depuis 2006) |
Élu représentant à la Seconde Chambre lors des élections législatives de 1998 pour le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), il fonde le Parti pour la liberté (PVV) en 2006, dont il mène la liste lors de cinq scrutins nationaux.
À la suite des élections législatives de 2017, lors desquelles le PVV arrive en deuxième place avec 20 sièges, il devient de facto chef de l'opposition au gouvernement mené par Mark Rutte. Wilders est connu pour ses qualités de débatteur et décrit comme nationaliste, souverainiste et populiste.
Biographie
Jeunesse et formation
Geert Wilders est le fils d'un père néerlandais, cadre dans l'entreprise Océ, et d'une mère née aux Indes orientales néerlandaises[1]. Wilders suit une formation d'assistant social à Amsterdam et obtient des diplômes en sciences juridiques à l'université libre d'Amsterdam. Il s'installe quelques années en Israël où il travaille dans un moshav.
De retour aux Pays-Bas, il travaille dans le secteur de l'assurance maladie puis entre en politique comme rédacteur de discours pour le Parti populaire libéral et démocrate.
Parcours politique
De 1990 à 1998, Geert Wilders est assistant parlementaire de Frits Bolkestein[2].
Il est membre de la Seconde Chambre des États généraux depuis 1998, d'abord pour le Parti populaire libéral et démocrate (VVD), puis pour le Parti pour la liberté (PVV) qu'il crée en 2006 à la suite de son départ du VVD. Son entrée au Parlement se fait à la faveur de la participation du VVD au cabinet Kok II, libérant des sièges parlementaires de personnalités nommées ministres et appelant les membres plus haut placés sur la liste choisie aux élections à prendre leur place. Il quitte le VVD en 2004 pour fonder le « groupe Wilders » dans lequel il siège seul et se sert de ses bases pour fonder le PVV.
À la tête du PVV, il réalise un bon score aux élections européennes de juin 2009. Avec environ 16 % des voix, le PVV est arrivé en effet en deuxième position derrière l'Appel chrétien-démocrate (CDA) du Premier ministre Jan Peter Balkenende, qui lui, totalise 20 % des suffrages. En , le parti arrive deuxième et opère une percée symbolique aux élections municipales.
Lors des élections législatives de juin 2010, le PVV récolte 16 % des voix, ce qui en fait le troisième parti, derrière le VVD (21 %) et le PvdA (20 %). En , le PVV signe un accord de gouvernement avec le VVD et la CDA sur la base d'un programme à droite tant sur le plan économique que sur celui de la lutte contre l'immigration. En apportant son soutien au VVD et au CDA, Geert Wilders rend possible la formation du gouvernement, mais il n'y participe cependant pas directement. Le cabinet Rutte I chute en 2012 du fait du retrait du soutien du PVV. Wilders est élu député européen lors des élections de 2014, mais démissionne avant de siéger.
Il reçoit d'importants financements du milliardaire américain d'extrême droite Robert Shillman via la fondation Horowitz[3]. En 2016, son parti est placé en tête de tous les sondages[4] en vue des élections législatives de 2017 mais dans les semaines précédant le scrutin, le VVD lui ravit le titre de favori. Cependant, il est alors le quatrième représentant néerlandais à la longévité la plus importante parmi les 150 élus du Parlement[5].
Lors des élections législatives du 15 mars 2017, son parti passe de quinze à vingt sièges à la Seconde Chambre et devient le deuxième parti politique du pays, tandis que les deux principaux partis de la coalition au pouvoir (VVD et PvdA) perdent respectivement 8 et 29 sièges. Le VVD gagne néanmoins le scrutin et le Premier ministre sortant Mark Rutte ouvre des négociations de coalition avec l'Appel démocrate-chrétien (CDA), les Démocrates 66 (D66) et la Gauche verte (GL). Le cabinet Rutte III est formé en octobre 2017 avec l'appui de l'Union chrétienne (CU) au lieu des écologistes.
À l'occasion des élections législatives de 2021, concurrencé par le FvD, le PVV recule de trois sièges à la Seconde Chambre, alors que Wilders espérait engranger une vague de soutien résultant de son opposition au couvre-feu décrété par le gouvernement dans un contexte de pandémie de Covid-19.
Menaces de mort
Du fait des nombreuses menaces de mort et appels à son assassinat[6], Geert Wilders est personnellement protégé par la police. Cette mesure du Service royal et diplomatique de protection est peu fréquente, puisqu'il ne fournit pas de gardes du corps aux ministres et au Premier ministre. Wilders regrette de ne plus pouvoir librement « aller chercher la poste » devant sa maison et est même parfois logé avec sa femme dans des bunkers militaires quand le niveau de menace est trop élevé[7]. Cette situation dure depuis 2004, au soir de l'assassinat de Theo van Gogh. Une autre menace de mort, contre lui et Ayaan Hirsi Ali, paraît en , sous forme d'une vidéo diffusée sur internet appelant à son assassinat par décapitation, à la suite de sa prise de position contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
En , un groupe de rappeurs néerlandais au nom de Youssef en Kamal publie un clip de musique intitulé Woensel. Dans la fin du clip, Geert Wilders est décapité par une bande de jeunes avec notamment des messages de haine. Le clip sera par conséquent supprimé de YouTube.
En , le prédicateur australien Feiz Mohammad exhorte ses disciples à décapiter Wilders, parce qu'il « dénigre » l'islam, et que quiconque « se moque, rit ou dénigre l'islam » comme Wilders doit « avoir la tête tranchée »[8].
En , dans sa revue en anglais Inspire, Al Qaïda a publié une liste de cibles incluant Geert Wilders et Ayaan Hirsi Ali (ainsi que Stéphane Charbonnier, directeur de Charlie Hebdo, effectivement assassiné le 7 janvier 2015).
En 2016, Wilders, dans le programme électoral du PVV, demande également la fermeture des écoles islamiques et est une nouvelle fois menacé.
Prises de positions et controverses
Sur l'islam
Depuis l'assassinat du réalisateur Theo van Gogh par un islamiste, il prend position contre l'islam, qu'il assimile à une « idéologie fasciste[9] ».
Ses propos lui ont valu plusieurs menaces de mort et il est sous protection policière permanente depuis 2004[10],[11].
Il dénonce la place réservée aux femmes et aux homosexuels par l'islam et préconise l'arrêt de l'immigration venant de pays à majorité musulmane, ainsi que l'expulsion des étrangers condamnés.
Il est l'auteur du court métrage Fitna, qui évoque un lien prétendu entre l'islam et le terrorisme[12]. Il assimile le Coran au Mein Kampf d'Adolf Hitler et demande son interdiction[13]. En réponse à la publication de la vidéo, Al-Qaïda a lancé, via le magazine Inspire, un appel au meurtre de Wilders pour « crimes contre l'islam »[14]. Ce court-métrage a été diffusé le sur LiveLeak[15], malgré la désapprobation de Jan Peter Balkenende, Premier ministre des Pays-Bas de 2002 à 2010[12].
En 2009 il suscite une controverse en reprochant à une journaliste néerlandaise, victime d'enlèvement et de viol par des Talibans, de refuser de condamner l'islam[16].
En , la commune suisse de Savièse s'oppose à sa venue[17] en alléguant des « questions de sécurité[17] », ce qui entraîne l'annulation d'un débat sur l’islam avec le conseiller national UDC valaisan Oskar Freysinger[17]. A défaut, il reçoit Oskar Freysinger, à La Haye, le , dans l’enceinte du Parlement[17],[18].
Le , il est l'invité d'honneur d'un concours de caricatures de Mahomet à Garland (Texas), où il échappe à un attentat revendiqué par l'État islamique[19]. Il a ensuite voulu exposer de ces caricatures au Parlement néerlandais au nom de la liberté d'expression, ce qui lui a été refusé.
Procès et liberté d'expression
Les ennuis judiciaires de Geert Wilders ont fait de lui aux Pays-Bas « le symbole de la liberté d'expression et du débat sur les limites à y apporter ou pas »[20].
Fin 2010, Wilders est jugé pour « incitation à la haine raciale » à cause de son film Fitna et de sa proposition d'interdire le Coran. Le , le tribunal d'Amsterdam le relaxe des quatre chefs d'accusation, dont l'incitation à la haine et à la discrimination raciale et religieuse[21],[22].
En 2016 un second procès lui est intenté pour avoir, lors d'une soirée électorale municipale en , demandé au public s'ils voulaient « plus ou moins de Marocains dans [leur] ville et aux Pays-Bas ». Le public ayant répondu : « Moins! Moins! Moins! », et lui : « Nous allons nous en charger », plus de 6 400 plaintes avaient été déposées[23].
A ce procès, il ne se présente qu'au dernier jour et présente lui-même sa défense. Trois mois avant des élections nationales, le , le tribunal le déclare coupable mais sans le condamner à aucune peine ni amende[24].
Angleterre
La secrétaire à l'Intérieur britannique Jacqui Smith, membre du Parti travailliste, interdit de séjour Geert Wilders en , alors qu'il est invité par deux membres de la Chambre des Lords pour une projection de Fitna. Ce bannissement est annulé par la justice britannique huit mois plus tard[25].
Union européenne
Wilders s'est marié avec une Hongroise à Budapest en 1992. Il est opposé à la présence de la Slovaquie et de la Roumanie au sein de l'Union européenne[26]. Élu député européen en , il a annoncé qu'il ne siégerait pas au Parlement européen, dont il demande l'abolition[16]. Il présente l'Union européenne comme un « État nazi »[27] du fait de sa politique d'extension à de nouveaux pays. Il soutient le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TAFTA ou TTIP)[5].
En , à l’instar de Matteo Salvini, il se dit intéressé par le projet de Steve Bannon de fédérer des partis européens de droite et d’extrême droite[28].
Israël
Geert Wilders affirme entretenir une relation personnelle forte avec Israël[29]. Il s'est rendu en Israël une quarantaine de fois au cours des vingt-cinq dernières années. Selon ses propres déclarations, il y aurait rencontré plusieurs fois Ariel Sharon et Ehud Olmert. Il revendique des liens étroits avec le Mossad[29].
Wilders voulait dans un premier temps émigrer vers Israël. Il y a d'ailleurs travaillé dans des boulangeries industrielles et dans un moshav[29]. Élu député, il soutient Israël et fustige les pays qui lui sont hostiles. Il continue de s'y rendre après son élection, accompagné d'autres élus de son parti[30]. Il se prononce contre la restitution des territoires palestiniens occupés par Israël, en échange de la paix, et se prononce pour le départ volontaire des Palestiniens en Jordanie[31].
Geert Wilders a été soutenu pendant le processus judiciaire contre lui par des néoconservateurs américains comme Daniel Pipes et David Horowitz[32]. La Coalition juive républicaine (Republican Jewish Coalition, RJC) a financé un de ses discours dans une synagogue à Boston (États-Unis)[32].
États-Unis
En , il se rend avec Nigel Farage à la convention de Cleveland qui investit Donald Trump comme le candidat du Parti républicain pour l'élection présidentielle[33].
Belgique
En , il déclare que la Flandre devrait se séparer de la Belgique et être annexée aux Pays-Bas. Il propose un référendum en Flandre et aux Pays-Bas pour sonder la population[34].
Le 2 novembre 2017, sa visite à Molenbeek-Saint-Jean est annulée à la suite d’une décision de la bourgmestre de la commune bruxelloise, Françoise Schepmans, qui avance un fort risque d'émeutes et de débordements[35]. Des incitations à la violence circulaient déjà sur les réseaux sociaux, motivant les jeunes Bruxellois à saccager sa visite à Bruxelles. La bourgmestre porte ensuite plainte contre Geert Wilders pour racisme à la suite de propos jugés insultants[36].
Sur l'élection de Khadija Arib
Le , l'écrivaine néerlando-marocaine Khadija Arib est élue présidente de la chambre basse du Parlement. Geert Wilders réagit ainsi : « C'est un jour noir pour l'histoire parlementaire ». Il reproche à Arib de détenir la double nationalité, et avait déjà dénoncé son accession à la présidence par intérim après la démission d'Anouchka van Miltenburg. « Il ne s'agit pas d'elle en tant que personne, mais quelqu'un qui a la double nationalité ne devrait pas être président de la chambre basse du Parlement néerlandais ». Arib explique souhaiter se séparer de sa nationalité marocaine mais que son pays d'origine interdit à ses ressortissants d'y renoncer.
Elle précise qu'elle laissera le PVV librement s'exprimer lors des travaux parlementaires, parti qui selon elle représente une partie du peuple qui doit pouvoir se faire représenter. Les détracteurs de Wilders affirment que cet acte montre que son raisonnement est hypocrite : selon eux, comme Arib est un exemple réussi d'intégration, il aurait dû la féliciter pour son élection[37].
Notes et références
- Selon l'anthropologue Lizzy van Leeuwen « la grand-mère de Wilders, Johanna Ording-Meijer, était issue d'une vieille famille judéo-indonésienne, et Wilders a menti dans sa biographie de 2008 » ("Geert Wilders' Indonesian roots define his politics, says anthropologist", NRC Handelsblad, .
- « Geert Wilders », sur La république des Lettres, (consulté le ).
- Damien Leloup, « Des milliardaires américains financent discrètement des campagnes de désinformation en Europe », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Jean-Pierre Stroobants, Aux Pays-Bas, le populiste Geert Wilders fait la course en tête, Le Monde, .
- Ludovic Lamant, « Aux Pays-Bas, Geert Wilders, l'allié de Marine Le Pen, monopolise la campagne électorale », sur Mediapart, (consulté le ).
- AFP, Geert Wilders à nouveau menacé de mort, La Libre Belgique, .
- (nl) Simone van Zwienen, Geert Wilders bedankt beveiliging dat hij nog leeft, AD, .
- Jean-Pierre Stroobants, Geert Wilders lancé sur un site djihadiste, Le Monde, .
- Thierry Portes, « Geert Wilders : “L'idéologie islamique est fasciste” », Le Figaro, .
- Jean-Sébastien Lefebvre, « La fin de Geert Wilders », sur Slate, (consulté le ).
- AFP, « Pays-Bas : ouverture du procès du député extrémiste Geert Wilders », Le Monde, (consulté le ).
- AFP/AP, « Geert Wilders a diffusé son film contre l'islam sur Internet », La Croix, (consulté le ).
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- AFP/Reuters, « Pays-Bas : le populiste Geert Wilders réussit à diffuser son film anti-islam sur Internet », Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- (en) Fiachra Gibbons, Dutch backlash shocks Europe, RFI, .
- [vidéo] [audio] Oskar Freysinger rencontrera Geert Wilders aux Pays-Bas, Radio télévision suisse, .
- Oskar Freysinger et Geert Wilders, le pacte, Le Temps, .
- « Fusillade mortelle près d’une exposition de caricatures de Mahomet », sur rfi.fr, (consulté le ).
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- AFP, Incitation à la haine : Geert Wilders relaxé, La Libre Belgique, .
- Incitation à la haine : Geert Wilders relaxé, Le Soir, .
- AFP, Le député anti-islam Wilders comparaît pour incitation à la haine, L'Obs, (consulté le ).
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- (en) Mark Hughes, Dutch 'extremist' Geert Wilders wins appeal to enter Britain, The Independent, .
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- Nicolas Lebourg, « Les alliés du Front national au sein de l'Union européenne », Notes de la Fondation Jean Jaurès, (lire en ligne, consulté le ).
- B.Ch., AFP, « Matteo Salvini prêt à travailler avec Steve Bannon pour «sauver l'Europe» », 20 minutes, (consulté le ).
- (nl) « Verliefd op Israel », De Volkskrant, .
- (en) Cnaan Liphshiz, « Far-right Dutch politician brings his anti-Islam rhetoric back to Jerusalem », Haaretz, (consulté le ).
- Dominique Vidal, « Les yeux doux de Benyamin Nétanyahou à l'extrême droite européenne », Orient XXI, (lire en ligne, consulté le ).
- Op zoek naar dollars, Cherchant des dollars, Vrij Nederland.
- Philippe Ricard et Gilles Paris, « Election américaine : Trump cultive sa proximité avec la droite européenne la plus dure », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Jean-Pierre Stroobants, « Les populistes néerlandais veulent annexer la Flandre », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « La venue de Geert Wilders et Filip Dewinter à Molenbeek est finalement annulée », sur bx1.be, (consulté le ).
- « Molenbeek: la bourgmestre Françoise Schepmans va porter plainte contre Geert Wilders et Filip Dewinter », sur rtbf.be, (consulté le ).
- (nl) Opinie : Juist Wilders zou trots moeten zijn op Arib, De Volkskrant, consulté le .
Liens externes
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