Parti populaire pour la liberté et la démocratie

Le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (en néerlandais : Volkspartij voor Vrijheid en Democratie, abrégé en VVD) est un parti politique néerlandais de centre droit, d'orientation libérale-conservatrice. Dirigé par Mark Rutte depuis 2006, il domine la vie politique aux Pays-Bas depuis une décennie. En effet, il est le premier parti aux États généraux avec 34 mandats de représentants et 12 mandats de sénateurs.

Présentation
Parti populaire pour la liberté et la démocratie (nl) Volkspartij voor Vrijheid en Democratie
Logotype officiel.
Chef politique	Mark Rutte
Fondation	24 janvier 1948
Siège	La Haye
Présidente	Christianne van der Wal
Positionnement	Centre droit[1]
Idéologie	Libéral-conservatisme[2]
Affiliation européenne	ALDE
Affiliation internationale	Internationale libérale
Couleurs	Orange et bleu Avant 2020 Depuis 2020[3]
Site web	vvd.nl
Présidents de groupe
Seconde Chambre	Mark Rutte
Première Chambre	Annemarie Jorritsma
Parlement européen	Dacian Cioloș (RE)
Représentation
Représentants	34 / 150
Sénateurs	12 / 75
Députés européens	5 / 29
Députés provinciaux	80 / 570

Fondé en 1948, le parti participe à de nombreux gouvernements durant le seconde moitié du XX^e siècle. Il remporte les élections législatives de juin 2010 de justesse devant le Parti travailliste (PvdA), mettant un terme à huit ans de gouvernance sous la supervision de l'Appel chrétien-démocrate (CDA) de Jan Peter Balkenende. Il s'agit là de la première victoire de l'histoire du VVD lors d'un scrutin législatif, permettant à Mark Rutte de devenir Premier ministre des Pays-Bas. Elle est suivie de nouvelles victoires en 2012, 2017 et 2021. Les libéraux sont de nos jours principalement concurrencés sur leur droite, notamment par le Parti pour la liberté (PVV) d'extrême droite et le Forum pour la démocratie (FvD) de droite radicale.

Histoire

Logotype jusqu'en 2020.

Le Parti populaire pour la liberté et la démocratie est fondé à Amsterdam le 24 janvier 1948, lors de la fusion d'une branche dissidente et libérale du Parti travailliste menée par Pieter Oud avec le Parti de la liberté.

Idéologie

Le parti est plutôt conservateur dans le domaine social et libéral dans le domaine économique. Cependant, le parti a des positions progressistes sur certains sujets sociétaux tels l'euthanasie, le mariage homosexuel et l'avortement[4].

Le parti prône un certain interventionnisme militaire dans le cadre des institutions internationales telles l'ONU ou l'OTAN dans une optique de maintien de la paix[5]^,[6]. Il est plutôt favorable à des frontières fortes tout en souhaitant une Union européenne ouverte, à vocation seulement économique et écologique, mais non fédérale[7].

Sur l'économie, le VVD pense qu'une taxation allégée pour les grandes entreprises serait favorable aux Pays-Bas dans une optique de compétitivité[8]. De manière générale, le parti souhaite limiter l'interventionnisme de l'État dans le domaine économique en procédant à des coupes budgétaires[4]. Sur l'écologie, le parti combat le réchauffement climatique mais garde des objectifs assez modérés[9].

Résultats électoraux

Seconde Chambre

Année	Chef de file[10]	Voix	%	Rang	Sièges	Gouvernement
1948	Pieter Oud	391 908	7,9	5^e	8 / 100	Drees/Van Schaik (1948-1951) et Drees I (1951-1952)
1952	Pieter Oud	470 820	8,8	5^e	9 / 100	Opposition
1956	Pieter Oud	502 325	8,7	4^e	13 / 150	Opposition
1959	Pieter Oud	732 658	12,2	3^e	19 / 150	De Quay
1963	Edzo Toxopeus	643 839	10,2	3^e	16 / 150	Marijnen (1963-1965) et opposition (1965-1967)
1967	Edzo Toxopeus	738 202	10,7	3^e	17 / 150	De Jong
1971	Willem Geertsma	653 092	10,3	3^e	16 / 150	Biesheuvel I (1971-1972) et II (1972)
1972	Hans Wiegel	1 068 375	14,4	3^e	22 / 150	Opposition
1977	Hans Wiegel	1 492 689	17,0	3^e	28 / 150	Van Agt I
1981	Hans Wiegel	1 504 293	17,3	3^e	26 / 150	Opposition
1982	Ed Nijpels	1 897 986	23,1	3^e	36 / 150	Lubbers I
1986	Ed Nijpels	1 595 377	17,4	3^e	27 / 150	Lubbers II
1989	Joris Voorhoeve	1 295 402	14,6	3^e	22 / 150	Opposition
1994	Frits Bolkestein	1 792 401	20,0	3^e	31 / 150	Kok I
1998	Frits Bolkestein	2 124 971	24,7	2^e	38 / 150	Kok II
2002	Hans Dijkstal	1 466 722	15,4	3^e	24 / 150	Balkenende I
2003	Gerrit Zalm	1 728 707	17,9	3^e	28 / 150	Balkenende II (2003-2006) et III (2006-2007)
2006	Mark Rutte	1 443 312	14,7	4^e	22 / 150	Opposition
2010	Mark Rutte	1 929 575	20,5	1^er	31 / 150	Rutte I
2012	Mark Rutte	2 504 948	26,6	1^er	41 / 150	Rutte II
2017	Mark Rutte	2 238 351	21,3	1^er	33 / 150	Rutte III
2021	Mark Rutte	2 279 130	21,9	1^er	34 / 150

Parlement européen

Année	Voix	Mandats	Rang	Groupe
1979	16,1 %	4 / 25	3^e	LD
1984	18.9 %	4 / 25	3^e	LD
1989	13,6 %	3 / 25	3^e	LDR
1994	17,9 %	6 / 31	3^e	ELDR
1999	16,7 %	6 / 31	3^e	ELDR
2004	13,2 %	4 / 27	3^e	ADLE
2009	11,4 %	3 / 25	4^e	ADLE
2014	12,0 %	3 / 26	4^e	ADLE
2019	14,6 %	5 / 29	2^e	RE

Notes et références

(en) Hans Keman, « The Low Countries: Confrontation and Coalition in Segmented Societies », dans Comparative European Politics, Taylor & Francis, 2008, p. 2008.
(en) Rudy B. Andeweg et Galen A. Irwin, Governance and Politics of the Netherlands, Palgrave Macmillan, 27 juin 2014, 348 p. (ISBN 978-1-137-43942-0, lire en ligne).
(nl) « Kleurcodes. », sur VVD, 74 décembre 1616 (consulté le 20 mars 2021).
(en) Simon Otjes et Gerrit Voerman, « The Netherlands: Political development and data for 2017 », European Journal of Political Research Political Data Yearbook, vol. 57, n^o 1,‎ 2018, p. 203–211 (ISSN 2047-8852, DOI 10.1111/2047-8852.12216, lire en ligne, consulté le 12 janvier 2019).
(en) « Top-7 Dutch Political Party Manifestos », sur europesebeweging.nl, 2017 (consulté le 12 janvier 2019).
(en-GB) « Rutte pledges more cash for defence », sur DutchNews.nl, 11 juillet 2018 (consulté le 12 janvier 2019).
Emmanuel Berretta, « Le plaidoyer de Mark Rutte pour une Europe allégée », sur Le Point, 14 juin 2018 (consulté le 12 janvier 2019).
« Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais, provoque la polémique: «Il ne veut pas finir comme la Belgique» », sur sudinfo.be (consulté le 12 janvier 2019).
Arthur Neslen, « Les Pays-Bas se braquent contre le droit climatique », sur euractiv.com, 30 mai 2018 (consulté le 12 janvier 2019).
La tête de liste (en néerlandais, lijsttrekker) est le premier candidat d’un parti sur une liste nationale.

Annexes

Articles connexes

Cabinets Rutte I, II et III

Liens externes

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[1] (en) Hans Keman, « The Low Countries: Confrontation and Coalition in Segmented Societies », dans Comparative European Politics, Taylor & Francis, 2008, p. 2008.

[2] (en) Rudy B. Andeweg et Galen A. Irwin, Governance and Politics of the Netherlands, Palgrave Macmillan, 27 juin 2014, 348 p. (ISBN 978-1-137-43942-0, lire en ligne).

[3] (nl) « Kleurcodes. », sur VVD, 74 décembre 1616 (consulté le 20 mars 2021).

[:0-4] (en) Simon Otjes et Gerrit Voerman, « The Netherlands: Political development and data for 2017 », European Journal of Political Research Political Data Yearbook, vol. 57, n^o 1,‎ 2018, p. 203–211 (ISSN 2047-8852, DOI 10.1111/2047-8852.12216, lire en ligne, consulté le 12 janvier 2019).

[5] (en) « Top-7 Dutch Political Party Manifestos », sur europesebeweging.nl, 2017 (consulté le 12 janvier 2019).

[6] (en-GB) « Rutte pledges more cash for defence », sur DutchNews.nl, 11 juillet 2018 (consulté le 12 janvier 2019).

[7] Emmanuel Berretta, « Le plaidoyer de Mark Rutte pour une Europe allégée », sur Le Point, 14 juin 2018 (consulté le 12 janvier 2019).

[8] « Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais, provoque la polémique: «Il ne veut pas finir comme la Belgique» », sur sudinfo.be (consulté le 12 janvier 2019).

[9] Arthur Neslen, « Les Pays-Bas se braquent contre le droit climatique », sur euractiv.com, 30 mai 2018 (consulté le 12 janvier 2019).

[10] La tête de liste (en néerlandais, lijsttrekker) est le premier candidat d’un parti sur une liste nationale.