Paroisse

Une paroisse est une organisation qui est originellement, dans le christianisme, la subdivision de base d'un diocèse de l'Église. La paroisse occupe un rôle essentiel dans la vie religieuse, elle est le lieu de culte, de célébration pour les croyants.

Cet article concerne la subdivision religieuse. Pour la subdivision administrative, voir paroisse civile.

On retrouve la même structure aussi bien dans l'Église latine que dans les Églises orientales. L'Église anglicane, et l'Église luthérienne, ainsi que les pays passés à la Réforme calviniste ont repris cet héritage.

Depuis le concile Vatican II, le Code de droit canonique de 1983 définit la paroisse de l'Église catholique comme « la communauté précise de fidèles qui est constituée d’une manière stable dans l'Église particulière, et dont la charge pastorale est confiée au curé, comme à son pasteur propre, sous l'autorité de l'évêque diocésain »[1].

Elle a également donné son nom à une subdivision administrative dans plusieurs pays, la paroisse civile, reprenant le territoire de la paroisse originale. En France, les paroisses ont donné naissance aux communes actuelles à la Révolution.

Étymologie

Le mot français « paroisse » dérive du mot grec ancien παροικία / paroikía, « résidence en pays étranger », par l'intermédiaire du latin ecclésiastique parochia, déformation du latin părœcĭa, transcription latine du mot grec[2].

Le mot provient du latin parochia utilisé par les premières communautés chrétiennes pour désigner le territoire d'une cité épiscopale. Au Ve siècle, il est déjà très proche de son sens actuel puisqu'il s'applique aux territoires et communautés existant en dehors du siège épiscopal.

Description

La paroisse désigne à la fois une aire géographique précise, le « territoire de la paroisse », et un groupe de personnes habitant sur ce territoire et constituant la communauté paroissiale.

La paroisse catholique

L'église paroissiale

L'église dite paroissiale est le lieu de rassemblement de la communauté devant laquelle le pasteur et toute l'assemblée célèbrent la Résurrection du Christ à travers différentes célébrations dont la plus importante est la messe dominicale.

Pas moins de 2 800 des 15 000 églises rurales de France sont en péril selon un rapport rédigé par le Sénat[3] français.

Curé et équipe pastorale

À chaque paroisse est affecté un prêtre qui porte le titre de curé de la paroisse. Chaque paroisse est rattachée à un curé, mais celui-ci n'est pas forcément résident (à la cure) dans la paroisse. Ce nom de curé signifie « chargé du soin des âmes » (curatus animarum). Sous l'autorité directe de son évêque, dont il est le délégué, c'est le pasteur[4] de la paroisse avec l'équipe pastorale

Un curé peut être, selon la taille ou la population de la paroisse, assisté par un ou plusieurs prêtres appelés vicaires. Dans les paroisses administrées par un curé non résident, on les appelle desservants. En Bretagne, le curé est plus souvent appelé recteur et c'est son vicaire qui est appelé curé.

Le curé est avant tout responsable de la pastorale et de l'exercice du culte, mais cela le charge aussi de préoccupations d'ordre temporel à l'égard de ses paroissiens (pratiquants ou non). Dans son dictionnaire, Antoine Furetière décrit la paroisse comme le territoire « sur lequel s'étend la juridiction spirituelle du curé ». Le concile Vatican II a encouragé la constitution des conseils pastoraux régi par le Code de droit canonique de 1983 associant des laïcs engagés à l'équipe pastorale présidé par le curé avec un rôle consultatif pour recueillir les besoins et favoriser les différentes initiatives.

À l'époque moderne et jusqu'à la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 en France, le conseil de fabrique ou fabrique assure la collecte et l'administration des fonds pour la construction et l'entretien de l'église et de son mobilier. Depuis, ce rôle est dévolu au conseil paroissial[5].

Le corps politique (sous l'Ancien Régime)

Au XVIIIe siècle, les décisions concernant la paroisse étaient prises par le corps politique, qui comprenait généralement autour de dix-sept personnes, par exemple en Bretagne : cinq membres de droit (le sénéchal, le procureur du roi ou du seigneur, le recteur et les fabriciens en exercice) et douze membres choisis parmi les anciens fabriciens[6].

Les prêtres habitués (sous l'Ancien Régime)

Dans les paroisses d'Ancien Régime, outre les curés et les vicaires, il y avait des prêtres qui n’avaient pas de fonctions précises. Ils vivaient généralement dans la paroisse où ils étaient nés. On les appelait « prêtres habitués », puisqu'ils y habitaient, qu’ils y avaient leurs habitudes. Certains bénéficiaient d’une chapellenie, mais la plupart étaient fort pauvres, vivant en partie des maigres participations des fidèles au casuel lorsqu'ils assistaient à des offices religieux, par exemple à des enterrements. Ils avaient souvent recours à la charité publique et vivaient aussi souvent du soutien de leur famille[6].

Activités

Une paroisse catholique a pour activité quotidienne la célébration des messes et offices, l'administration des sacrements (baptême, mariage, confession, sacrement des malades), l'organisation de manifestations exceptionnelles, et la présence et disponibilité du prêtre auprès de ses paroissiens remplissent l'emploi du temps du clergé.

À travers toute une pédagogie d'enseignement et d'expérience religieuse appelée catéchèse ou catéchisme, les paroissiens et en particulier les enfants sont initiés aux mystères de la religion chrétienne.

Les paroisses en France au XIXe siècle

Le Concordat de 1801, complété par les Articles organiques, réorganise les paroisses ; seules les plus importantes, correspondant généralement aux chefs-lieux de canton, sont pourvues d'un curé (payé par l'État, et dont la nomination doit être approuvée par le préfet), les paroisses moins importantes ne disposant que d'une église succursale avec à leur tête un simple desservant, non payé par l'État. Cette organisation est restée en place jusqu'à la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905.

Évolutions aux XXe siècle et XXIe siècle

Dans les campagnes françaises, le nombre décroissant de prêtres a poussé depuis quelques décennies au regroupement paroissial (ou vicariat forain). Plusieurs paroisses sont réunies et confiées à un seul curé assisté de quelques laïcs. Ce phénomène s'étend à la plupart des villes, même les plus importantes, où les églises qui correspondaient chacune à une paroisse sont regroupées. Ainsi les trois anciennes paroisses, Saint-Sauveur, Saint-Étienne et Saint-Sauveur du centre de Lille sont regroupées dans la seule paroisse Saint-Eubert desservant deux lieux de cultes ouverts sur les trois originels.

Des laïcs, bénévoles ou rémunérés, soulagent le clergé de diverses tâches matérielles telles que l'entretien de l'église et la préparation des cérémonies ; le sacristain (aussi appelé bedeau ou custos) y vouait souvent toute son existence. De nos jours, ce rôle est assuré par un ou plusieurs laïcs. Pour les cérémonies dans l'église, en particulier la messe dominicale et les processions, les ministres du culte sont assistés par les enfants de chœur, ou servants de messe, jeunes garçons ou jeunes filles de la paroisse volontaires pour assumer ce rôle. De nombreuses vocations sont révélées dans ce cadre.

Organisation géographique

Subdivisions hiérarchiques

Selon sa géographie, son habitat, la paroisse peut être divisée en quartiers regroupant plusieurs hameaux (ou rues) ; des chapelles ou des prieurés facilitant la pratique de la religion pour les paroissiens voisins. Après la Révolution, on trouve mention de ces quartiers (sous le nom de frairies) dans les listes électorales ou encore les plans du cadastre.

En raison des conditions de leur naissance, de leur taille ou configuration, une paroisse appelée paroisse-mère peut avoir délégué à une ou plusieurs paroisses-filles une partie de ses prérogatives sur une portion du territoire. Il s'agit essentiellement de permettre à une partie des habitants de disposer d'une église sans devoir se déplacer à l'église principale. Un service minimum est donc assuré sous l'autorité du curé de la paroisse-mère. Les messes principales mais aussi les registres paroissiaux y sont en principe tenus.

Les paroisses-filles sont généralement appelées succursales sous des dénominations variables géographiquement : trève en Bretagne, mais aussi selon Furetière, « aide, fillette, annexe, vicairerie ». Record au moins régional, en Bretagne la paroisse de Bothoa — maintenant Saint-Nicolas-du-Pélem — ne comportait pas moins de quatre trèves, l'ensemble occupant 140 km2.

L'entité géographique supérieure dans l'Église catholique est le doyenné, regroupant plusieurs paroisses. Le curé de l'une d'elles étant désigné comme doyen par l'évêque du diocèse. Au-dessus hiérarchiquement, l'archidiaconé regroupe plusieurs doyennés[réf. nécessaire].

Répartition

Deux types de paroisse existent : la paroisse rurale et la paroisse urbaine.

L'association « Œuvre des Chantiers du Cardinal », créée en 1931 par le cardinal Verdier pour accompagner l'exode rural et la vague d'immigration, a promu la construction et l'entretien des églises catholiques de Paris et de la région parisienne.

Histoire des paroisses catholiques en France

Antiquité

Au IVe siècle, saint Martin de Tours crée et organise les premières paroisses en France[7].

Époque moderne

En dehors des villes, au statut particulier, la paroisse jusqu'à la Révolution était l'entité de base du Royaume. Non seulement son origine et sa nature religieuse n'empêchaient pas les élites et les administrations de la considérer comme la circonscription de base, mais le curé était estimé comme le personnage et l'interlocuteur essentiel, le clergé et de rares notables étant parfois les seuls à posséder quelque instruction. Le clergé séculier a été modelé par les séminaires mis en place à la suite du Concile de Trente. Les études y durent 5 ans (2 ans de philosophie, 3 ans de théologie). Ordonnés prêtres après ce cursus, leur ministère commence par une période de vicariat, certains restent vicaires toute leur vie alors que d'autres sont nommés aux fonctions de curé.

Celui qui nommait les curés était rarement l'évêque diocésain ; le droit de collation, c'est-à-dire de nomination du titulaire, pouvait aussi être détenu par un autre ecclésiastique, une abbaye ou un laïc, généralement un seigneur du lieu ou le roi. Ainsi, dans le diocèse de Besançon, à la fin du XVIIIe siècle, 24 sont nommés par le chapitre métropolitain, une centaine par des abbayes, 70 par les seigneurs, 6 par le roi et cinq curés sont élus par les paroissiens[8]. Dans tous les cas, l'évêque gardait le droit d'institution canonique.

S'appuyant sur le respect des ouailles (nom courant pour les paroissiens fidèles) pour leur curé, celui-ci se trouva chargé de fonctions civiles comme l'État-civil ou la lecture de textes législatifs ou d'ordonnances de justice au cours ou à l'issue des messes. Habitués à recevoir de sa part des doléances ou requêtes au nom de ses paroissiens, les agents royaux trouvaient naturels de solliciter le curé pour obtenir des informations ou de lui confier des tâches où sa connaissance et sa proximité du peuple étaient essentielles telles que la distribution de secours. Au milieu du XVIIIe siècle, c'est au clergé qu'on demande des statistiques de population pour leur paroisse ; opération encadrée par les subdélégués de l'intendant. Il assumait avec plus ou moins de bonne volonté ces charges supplémentaires et apparaissant généralement sans accord préalable.

S'appuyer sur les paroisses en confiant aux curés des missions d'intérêt général était aussi pour le pouvoir royal une façon de négliger la féodalité et de ne pas devenir les obligés des seigneurs du lieu.

De ce point de vue administratif, la paroisse était l'unité fiscale. Au cours d'assemblée de paroisse, les paroissiens intéressés devaient répartir les impôts sur chaque foyer et désigner chaque année les collecteurs. Ces assemblées rassemblent les chefs de famille de la paroisse qui peuvent être des femmes en cas de veuvage.

Révolution française

Sauf pour les plus petites et celles situées en milieu urbain, la Révolution transforma chaque paroisse en une commune avec des territoires et populations identiques (loi établissant les municipalités du ). La paroisse parut à ce moment une notion et une réalité définitivement condamnées, et il lui fallut plusieurs années pour récupérer une partie de ses attributs d'Ancien Régime.

Concordat de 1801

Le régime concordataire établit en 1801 par Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII, soumet toutes créations de paroisses de l'église catholique à l'approbation des pouvoirs publics, comme le stipule l'article 9 de l'accord[Note 1] : « Les évêques feront une nouvelle circonscription des paroisses de leurs diocèses, qui n'aura d'effet que d'après le consentement du Gouvernement ». Les articles 60 à 63[Note 2] de la convention du 26 messidor An IX (Titre IV - section 2) qu'il y aura au moins une paroisse dans chaque justice de paix. Chaque paroisse pouvant disposer d'autant de succursales que nécessaire (art. 60). « Chaque évêque, de concert avec le préfet, réglera le nombre et l'étendue de ces succursales. Les plans arrêtés seront soumis au Gouvernement, et ne pourront être mis à exécution sans son autorisation » (art. 61). « Aucune partie du territoire français ne pourra être érigée en cure ou en succursale sans l'autorisation expresse du Gouvernement » (art. 62). « Les prêtres desservant les succursales sont nommés par les évêques » (art. 63)[9].

Ce régime prend fin lors de la promulgation de loi de séparation des Églises et de l'État en qui rend aux évêques la totale liberté de fixer le nombre et les limites paroissiales de leur diocèse.

Au XXe siècle

À la fin des années 1980, la France comptait près de 38 000 paroisses, soit un peu plus d'une paroisse par commune en moyenne. Les communes plus peuplées disposant parfois de plusieurs paroisses sur leurs territoires.

L'exode rural et autres facteurs divers a réduit son nombre à environ 15 000 (chiffres 2006)[10], avant de remonter dans les années 2010 à 19 000 à la faveur de la rurbanisation (chiffres 2011)[11].

Sociologie

Identités paroissiales d'autrefois

Jusqu'au début du XXe siècle et surtout dans les paroisses rurales à forte vocation agricole, les individus s'identifiaient avant tout à leur paroisse, voire de manière métonymique à leur clocher : tout passant, tout visiteur était considéré comme étranger quand bien même il était de la paroisse voisine ; celui-ci savait avoir la même attitude une fois de retour chez lui. Les variantes du patois ou des pièces de vêtements désignaient immédiatement comme suspect celui qui n'est pas du pays : que venait-il faire là ? pour quelles raisons ? comment interpréter l'aisance affichée par son habit ou au contraire l'indigence de ses hardes ? est-il de passage ou un nouveau paroissien ?

L'isolement induit par la géographie (îles, vallées, ressources locales spécifiques, etc) favorisait et favorise encore dans une certaine mesure le repli sur les éléments familiers et immuables.

L'identification à la paroisse se faisait en parallèle à une attitude de rivalité à l'égard des paroisses voisines, surtout la ou les paroisses d'importance comparable. Cette attitude était positive en s'exprimant par une émulation sur l'adresse ou la force des jeunes paysans, sur le savoir-faire des artisans ou encore sur les signes extérieurs de la piété (ornements des églises, zèle dans les processions…). Ce sentiment d'appartenance devait être suspendu à l'occasion des foires, pèlerinages, etc., où chacun se vouait à des intérêts supérieurs temporels ou spirituels. Il fallait aussi savoir mettre de l'eau dans son vin quand l'amour et les liens du mariage attiraient malgré soi sur des terres étrangères situées seulement à une lieue ou deux de là. Les cas de force majeure, épidémies et autres formes d'agression du territoire, mobilisation générale, imposaient aussi de temps à autre une remise en cause de son identité locale.

La paroisse urbaine

Origine

La paroisse urbaine apparaît au XIe siècle dans une grande majorité de la France. Ce n'est qu'au XIIIe siècle que cela s'étend à toute l'Europe. La paroisse urbaine est apparue après la vie en communauté autour d'un évêque, système qui prévalait au haut Moyen Âge. Ce système était d'abord apparu dans les villes et ensuite dans les campagnes. Mais avec l'apparition des paroisses, c'est le contraire qui se produisit. Les paroisses sont arrivées avec l'essor des villes médiévales dû au commerce[réf. nécessaire]. Leur apparition est également lié au progrès de l'évangélisation. Mais l'expansion des paroisses en ville est liée à la croissance de ces dernières : en effet, il n'était nullement obligatoire de construire ces lieux de culte en ville. La plupart des paroisses se sont construites au fur et à mesure, mais il y en a aussi qui se sont développées à partir de lieux de culte déjà présents.

Organisation

La paroisse est organisée autour d'un évêque, qui fait respecter l'ordre paroissial. C'est-à-dire l'assistance à la messe paroissiale, l'administration des sacrements et les prérogatives de la paroisse en matière de sépulture. L'église paroissiale urbaine est devenue le lieu d'accomplissement des devoirs religieux. La paroisse est le lieu de la manifestation de la vie religieuse. L'esprit de la paroisse est communautaire, il est lié aux charités. La paroisse tient un rôle très important dans la vie sociale, en effet elle est très liée à la vie artistique, l'assistance, l'enseignement et la sécurité.

Paroisse personnelle

Sur le modèle des prélatures personnelles (au niveau mondial), l'Église catholique a parfois recours à des paroisses personnelles, ancrées non dans un territoire géographique précis au sein du diocèse (paroisse géographique), mais sur une thématique pastorale précise ou sur une liturgie particulière. Par exemple, des paroisses personnelles ont été créées pour les fidèles attachés à la forme tridentine du rite romain ou en fonction de la langue (en Suisse, des paroisses de langues italienne et espagnole ont été créés pour tenir compte de la forte proportion d'immigrés de ces 2 langues dans le pays)[12]. Les curés des paroisses personnelles ne sont pas nécessairement des prêtres diocésains, la paroisse qui leur est confiée n'a pas de délimitation géographique.

Archives paroissiales

Les paroisses, comme toutes les institutions, produisent divers documents qui en perdant leur actualité prennent le statut d'archives. Ces documents varient avec les époques et la complexité du fonctionnement, mais peuvent se regrouper en principales catégories au-delà des noms qu'on leur donne. La plupart des registres sont rédigés chronologiquement et sont des sources de premier plan pour l'histoire locale.

  • Les registres paroissiaux ou registres de catholicité où le clergé enregistre les actes de baptême, mariage et sépulture, c'est-à-dire un bref rapport à la forme réglementée citant la personne ou les personnes concernées, les témoins et le prêtre responsable, le tout suivi de leurs signatures si elles savent signer.
  • Les registres post-concordataires, nom des registres paroissiaux tenus par le clergé à partir de 1803.
  • Les registres de délibérations de l'assemblée paroissiale sur l'administration de la paroisse.
  • Les registres de délibérations de la fabrique concernant l'administration et entretien courant de l'église et des biens annexes.
  • Les ouvrages liés au culte en général et dans la paroisse en particulier : le livre de prières appelé paroissien ou paroissial ; le coutumier décrivant les usages locaux.
  • Les registres du conseil paroissial, à partir du début du XXe siècle en France.
  • Les bulletins paroissiaux, imprimés périodiques, surtout à partir du début du XXe siècle en France.
  • Les registres de paroisse qu'il ne faut pas confondre avec les registres paroissiaux sont aussi appelés « Livres de paroisse » ou « Cahiers de paroisses » parce qu'ils sont le journal de bord des événements petits ou grands de la paroisse complété par toutes sortes d'informations pouvant soutenir ou aider le clergé dans son sacerdoce, charge à chaque curé de le mettre à jour et de le transmettre à son successeur. Les plus anciens datent du début du XIXe siècle en France.

Les registres paroissiaux ont été intégrés aux archives communales à la suite de la loi du qui confie la responsabilité de l'état civil français aux mairies.

Labels écologiques pour les paroisses

Les Églises chrétiennes ont développé des labels écologiques pour les communautés chrétiennes. Ce sont des outils qui permettent d'initier ou d'approfondir la conversion écologique des paroisses et des églises locales. En France, le label « Église verte » a été lancé le . Des initiatives similaires ont été menées dans d'autres pays : en Allemagne le label « Coq vert », au Royaume-Uni les « Eco-churches », au Canada les « Églises vertes », en Norvège les « Congrégations vertes »[13] ; en Suisse « œco Église et environnement » met à disposition un guide « Paroisses vertes »[14].

Pour le label français, la communauté doit établir un éco-diagnostic par le biais d'un questionnaire à choix multiples qui couvre cinq domaines[15] :

  • les célébrations et la catéchèse ;
  • les bâtiments ;
  • les terrains de la paroisse ;
  • l'engagement communautaire et global ;
  • les styles de vie.

L’église doit s’engager à progresser – à son rythme – dans l’un des cinq thèmes durant l’année.

Notes et références

Notes

  1. Article numéroté « IX » dans le texte.
  2. Articles numérotés « LX », « LXI », « LXII » et « LXIII » dans le texte.

Références

  1. Code de droit canonique, canon 515, paragraphe 1..
  2. Définitions lexicographiques et étymologiques de « paroisse » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  3. « Des maires sont contraints de démolir leurs églises « Copie archivée » (version du 20 mai 2007 sur l'Internet Archive) », sur lefigaro.fr.
  4. pasteur, ici au sens évangélique du terme. Ce mot n'est pas son appellation usuelle.
  5. « Conseil paroissial pour les affaires économiques », sur eglise.catholique.fr (consulté le ).
  6. Jean Rohou, Catholiques et Bretons toujours ? : essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne, Brest, Dialogues, , 534 p. (ISBN 978-2-918135-37-1)
  7. Martin de Tours sur le site du diocèse de Tours.
  8. Sauzay, Histoire de la persécution religieuse dans le département du Doubs, T I, p. 168. Cité par Pierre-Marie de la Gorce, Histoire religieuse de la Révolution française, T I, P. 22.
  9. « Le Concordat de 1801 », sur napoleon.org (consulté le )
  10. Béatrice Bazil, « La paroisse », sur La Croix, .
  11. « Des paroisses comme communautés », Documents Épiscopat, no 7, , p. 16.
  12. « Diocèse de Coire: Deux paroisses personnelles pour le rite tridentin », sur cath.ch, (consulté le ).
  13. Delphine Allaire, « Les Églises françaises lancent un « Label Église verte » », La Croix, 6 août 2017, lire en ligne
  14. œco Église et environnement
  15. Label Église verte, éco-diagnostic

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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