Église orthodoxe

L’Église orthodoxe, aussi connue sous le nom d'Église des sept conciles[1] ou encore Église orthodoxe orientale[2] ou Communion orthodoxe, est, avec plus de 280 millions de baptisés dans le monde, la troisième plus grande confession du christianisme, après l'Église catholique et l'ensemble des confessions protestantes.

Cet article traite des structures de l'Église orthodoxe en tant qu'institution ; pour la religion et sa doctrine, voir l'article christianisme orthodoxe.

Église orthodoxe

Mosaïque du Christ pantocrator, Sainte-Sophie (Istanbul, Turquie)
Généralités
Branche Christianisme orthodoxe
Gouvernance Autocéphalie
Fondation
Date Ier siècle
Origine et évolution
Issue de Christianisme primitif
Chiffres
Membres environ 260 millions
Divers

L'Église orthodoxe consiste en une communion d'Églises autocéphales fondée sur les dogmes édictés par les sept premiers conciles œcuméniques chrétiens, sur le modèle de la Pentarchie. Le christianisme orthodoxe professe ainsi descendre directement des communautés fondées par les apôtres de Jésus dans les provinces orientales de l'Empire romain : il est resté ce qu'il était avant la séparation des Églises d'Orient et d'Occident. Initialement au nombre de cinq patriarcats, puis quatre après la séparation avec l'Église de Rome, les Églises autocéphales devinrent de plus en plus nombreuses ; Constantinople reconnut de nouvelles communautés dans les États orthodoxes émergents.

On dénombre aujourd'hui seize patriarcats autocéphales canoniques qui se reconnaissent mutuellement et dix-neuf Églises orthodoxes autonomes reconnues par l'un ou l'autre des seize patriarcats canoniques, sans compter les obédiences indépendantes dites « non canoniques ». Sept des Églises canoniques se réclament d'une fondation par un apôtre ou un évangéliste : au Ier siècle, l'Église orthodoxe de Constantinople fondée par l'apôtre André, l'Église d'Alexandrie et de toute l'Afrique fondée par Marc, l'Église d'Antioche et de tout l'Orient fondée par les apôtres Pierre et Paul, l'Église orthodoxe de Jérusalem fondée par l'apôtre Jacques, l'Église de Géorgie fondée par l'apôtre André, l'Église orthodoxe de Chypre fondée par Paul et l'Église orthodoxe de Grèce fondée par Paul (certaines portent la dénomination officielle d'« apostoliques », d'autres non).

L'Église orthodoxe s'est répandue dans le monde à travers la diaspora des communautés d'origine et par le biais de la conversion. Elle est principalement présente dans l'antique zone de culture grecque, c'est-à-dire dans la zone orientale du bassin de la Méditerranée (Grèce, Chypre, Albanie, Turquie, Syrie, Liban, Israël, Palestine, Arménie, Géorgie), dans les zones de peuplement slave (Russie, Ukraine, Biélorussie, Bulgarie, Serbie, Monténégro, République de Macédoine) ainsi qu'en Roumanie et Moldavie.

Définition

L'Église orthodoxe (ou « Communion orthodoxe ») est le nom officiel d'un corps ecclésial fondé par les apôtres et organisé par les Pères de l'Église, leurs successeurs depuis les premiers temps du christianisme. L'instance suprême de cette communion est le concile œcuménique, seul habilité à décider des formulations dogmatiques. L'instance immédiatement inférieure est le synode des primats qui se réunit pour s'adresser aux autres communautés chrétiennes. Puis viennent les 14 Églises autocéphales dirigées chacune par un synode présidé par le primat.

L'Église orthodoxe est l'ensemble des Églises des sept conciles qui se trouvent en communion les unes avec les autres. La communion est matérialisée de plusieurs manières et en particulier par la communauté eucharistique, la communion de foi et par les concélébrations des membres du clergé, par les diptyques et par l'ordre honorifique de chacune des Églises autocéphales. Cependant, elles ne sont pas indépendantes les unes des autres, même en l'absence voulue d'un chef terrestre absolu comme le pape et d'une administration centralisée comme le Vatican.

L'Église orthodoxe considère ne former qu'un seul corps dont le chef n'est autre que le Christ lui-même, et c'est la communion de foi qui prévaut et rend inutile une administration commune.

Au début du XXIe siècle on dénombre 283,1 millions d'orthodoxes, soit environ 12 % des chrétiens[3]. La majorité d'entre eux (177 millions) vit en Europe de l'Est, dont plus de 110 millions en Russie[4].

Les principes fondamentaux

Porte de la chapelle du monastère Notre-Dame de Seidnaya (Syrie).

L'Église orthodoxe se comprend comme l'Église chrétienne « des origines » et revendique la succession apostolique ainsi que la catholicité (au sens d'« universalité »). Elle considère que toutes les autres Églises ou confessions, y compris la catholique, sont potentiellement ses membres, même si des séparations ont pu, provisoirement ou durablement, empêcher la communion. Une Église orthodoxe conçoit aussi tous les chrétiens résidant dans son territoire canonique comme relevant de sa responsabilité pastorale même si certains d'entre eux ne la reconnaissent pas comme leur patrie spirituelle.

La succession apostolique des évêques

Pour les orthodoxes, l'épiscopat est le plus haut rang de la hiérarchie ecclésiastique : l'évêque possède la plénitude du sacerdoce chrétien, il est en cela une image du Christ, le seul grand prêtre et le seul sacrificateur de la Nouvelle Alliance. Chaque évêque est successeur de l'ensemble des douze apôtres et cette succession est matérialisée par la succession apostolique, par la consécration de tout évêque par d'autres évêques, eux-mêmes consacrés par des lignées d'évêques qui remontent, à travers les siècles, jusqu'à un apôtre.

L'Église orthodoxe ne confond pas cette tradition sacramentelle, inhérente à la dignité épiscopale, avec les différents usages honorifiques destinés à rappeler l'ancienneté et l'origine apostolique de telle ou telle Église particulière. On dit en effet que le pape de Rome ou celui d'Alexandrie sont successeurs respectivement de Pierre ou de Marc, que l'évêque d'Antioche est également successeur de Pierre : ce sont de simples formules de politesse, des souvenirs historiques, certes importants, mais qui n'enlèvent rien à la dignité des autres évêques. L'Église orthodoxe se conforme sur ce point aux recommandations de saint Grégoire Ier, pape de Rome, qui craignait qu'un titre épiscopal grandiloquent revienne à glorifier un évêque et à rabaisser les prérogatives des autres (livre V, lettre 8).

La territorialité

Traditionnellement, les Églises orthodoxes sont territoriales, concept qui n'a pas de caractère ethnique : les titulatures des évêques ne renvoient pas à des peuples mais à des lieux. Le premier concile de Nicée a affirmé ce principe déjà largement appliqué depuis les apôtres, qu'en un lieu donné, un évêque et un seul, est garant à la fois de l'unité et de la communion de tous les chrétiens du lieu ainsi que de l'unité et de la communion avec les Églises des autres lieux. Chaque Église locale, rassemblée autour de son évêque, est en communion avec les Églises des autres lieux. Par exemple, il n'y a pas d'Église « finnoise » mais une Église orthodoxe de Finlande qui rassemble les orthodoxes du lieu, qu'ils soient Finnois, Russes ou Suédois. De la même manière, il existe une Assemblée des évêques orthodoxes de France qui rassemble des paroisses de nationalités différentes : la paroisse orthodoxe géorgienne Sainte-Nino de Paris, créée en 1929 par des réfugiés politiques, lui est rattachée.

Ce principe s'accommode traditionnellement de trois exceptions, tolérables parce que mineures et très particulières :

  • le statut d'extraterritorialité des métoques des monastères,
  • le statut de stavropigie de certains monastères (exempts),
  • le statut d'extraterritorialité des exarcats (représentations de certains primats dans des grandes villes relevant de la juridiction d'un autre primat).

Ce principe connaît toutefois de nos jours plusieurs entorses importantes.

  • Depuis le début du XXe siècle, en raison des conflits et des bouleversements politiques, idéologiques et démographiques, plusieurs Églises ont fondé des paroisses parallèles puis des évêchés « superposés » dans des pays qui ne sont pas traditionnellement orthodoxes, c’est-à-dire dans la diaspora (Europe occidentale, Amériques, Asie du Sud et de l'Est, Australie et Océanie).

C'est le cas de la quasi-totalité des Russes qui ont fui la révolution bolchévique. Les Églises et communautés religieuses orthodoxes russes (des sept conciles) en France et en règle générale dans la diaspora, dépendaient selon les cas, du Patriarcat de Moscou ou de celui de Constantinople. L'Église orthodoxe russe hors frontières (ou synodale russe) s'était séparée de l'Église orthodoxe russe après la révolution d'Octobre. Elle constituait une dissidence jusqu'à ce que la communion eucharistique et l'unité canonique soient rétablies à Moscou le  : des paroisses hors territoire se sont ainsi établies. L'EORHF, dont le synode siège à New-York, s'était entre-temps scindée en deux, il existe ainsi une autre église russe hors frontières qui ne reconnaît pas la réunion.

C'est aussi le cas, après la chute de l'Union soviétique, avec les paroisses hors territoire créées par certaines Églises orthodoxes : par exemple, en 2009, la paroisse orthodoxe géorgienne Sainte-Tamar de Villeneuve-Saint-Georges est créée et rattachée à l'Église orthodoxe de Géorgie et non à l'Assemblée des évêques orthodoxes de France.

L'Afrique a échappé à cet éparpillement parce que le patriarche d'Alexandrie y est bien identifié comme le primat du lieu.

  • Depuis la chute de l'Union soviétique en 1990, il y a, dans plusieurs pays de l'Europe de l'Est (Pays baltes, Moldavie, Ukraine) des doubles, voire triples appartenances juridictionnelles, les orthodoxes locaux revendiquant pour eux-mêmes le principe de la territorialité dans les frontières de leurs états nouvellement ou à nouveau indépendants, tandis que le patriarcat de Moscou continue à se référer à la territorialité de l'ancienne Union soviétique.

Avec ces paroisses qui, dans une même ville ou un même pays, relèvent ici d'un évêque et là d'un autre, voire d'une autre Église autocéphale, l'Église orthodoxe se trouve confrontée à un vrai défi. Ou bien l'approche politique l'emporte et elle se figera dans une situation de contradiction par rapport à ses principes fondateurs, ou bien l'approche spirituelle reprend le dessus et elle aura le courage de faire vivre la tradition qui est la sienne, pour trouver des solutions acceptables et adaptées aux diverses situations pastorales.

L'Église orthodoxe voit avec plus ou moins de surprise les nombreuses confessions évangéliques ouvrir sur son propre secteur des Églises parallèles. Cette surprise se manifeste aussi pour l'évangélisation catholique s'insérant en milieu orthodoxe. Dans cette optique, la papauté, lorsqu'elle cesse de se manifester comme archevêché de Rome ou patriarcat d'Occident, pour agir en super-diocèse mondial, devient un obstacle à la réunion des Églises : pour les orthodoxes, c'est en effet dans la collégialité apostolique que doit s'effectuer la réunion. Des intérêts politiques et économiques font perdurer ces divergences : par exemple, dans les pays anciennement communistes, les églises catholiques de rite oriental se sont vu confisquer leurs biens au profit des églises orthodoxes, et le contentieux ainsi apparu n'est toujours pas résolu.

La collégialité et la tradition

« Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, dit le Seigneur, je suis au milieu d'eux ». La règle, dans l'Église orthodoxe, est de ne rien décider tout seul et de toujours prendre l'avis de ses pairs et de décider avec eux : « le Saint Esprit et nous avons décidé que… ». C'est pour cette raison que l'Église orthodoxe ne peut pas accepter que le pape de Rome soit sorti du collège épiscopal et isolé comme chef solitaire ; la collégialité est une garantie non suffisante mais nécessaire d'orthodoxie. En application de ce même principe, une époque, si éclairée qu'elle puisse se croire, ne doit pas agir et décider sans se mettre en harmonie avec les époques précédentes : c'est le principe de tradition qui régit toute la vie de l'Église orthodoxe.

L'harmonie entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel

On a beaucoup reproché à l'Église de l'Empire byzantin d'avoir été soumise à l'empereur[réf. nécessaire]. Certes les empereurs ont constamment désigné les patriarches de Constantinople et autres évêques. Certes ils ont régulièrement exercé des pressions sur l'Église. Rien de tout cela n'était inconnu en Occident. Ce qui est remarquable dans l'histoire byzantine, c'est la formidable résistance de l'Église. Chaque fois que les empereurs ont cherché à porter atteinte à la doctrine essentielle de l'Église, ils se sont heurtés à des opposants et même à des martyrs : iconoclasme, tentatives de proclamer martyr tout soldat mort au combat, quatrième mariage de Léon VI le Sage etc. Les titres et les honneurs dont bénéficiait l'empereur s'assortissaient d'une condition de taille : la fidélité à la tradition.

Organisation

Carte en anglais présentant les Églises orthodoxes et leurs territoires

L’Église orthodoxe est une communion d’Églises indépendantes sur le plan de l'organisation et de la discipline et intimement liées entre elles sur le plan dogmatique. Chacune d’elles est autocéphale, c’est-à-dire dirigée par son propre synode habilité à choisir son primat. Elles partagent toutes une foi commune, des principes communs de politique et d’organisation religieuses ainsi qu’une tradition liturgique commune.

Outre les langues employées lors du culte, seules des traditions mineures diffèrent en fonction des pays. Les évêques primats à la tête de ces Églises autonomes peuvent être appelés patriarches ou archevêques. Ces primats président les synodes épiscopaux qui, dans chaque Église, constituent l’autorité canonique, doctrinale et administrative la plus élevée.

Il existe, entre les différentes Églises orthodoxes, une hiérarchie honorifique, déterminée en fonction de l’histoire plutôt que par leur force numérique actuelle. Les orthodoxes considèrent que le patriarche de Constantinople a une prééminence honorifique sur les 13 autres Églises autocéphales orthodoxes, dont 6 bénéficient de patriarcats instaurés avant le VIe siècle (les 6 étant apostoliques) et 7 bénéficient de patriarcats instaurés après le XIIe siècle (dont 1 est apostolique).

Ordinations et sacerdoce

À gauche : l'iconostase du catholicon du monastère de Kykkos (Chypre) ; à droite : celle de la cathédrale de la Sainte-Trinité de Chicago (États-Unis).

Le patriarche, l'archevêque primat ou le métropolite comme primus inter pares, président les assemblées d'évêques, puis viennent les évêques (du grec ancien ἐπίσκοπος / epískopos, « surveillant, inspecteur »), prêtres (du grec ancien πρεσβύτερος / presbúteros, « ancien »), enfin les diacres (en grec ancien διάκονος / diákonos, « aide, assistant »).

La hiérarchie compte aussi des sous-diacres, des lecteurs, des chantres ordonnés lecteurs ou sans sacrement spécifique et sans obligation particulière de discipline. Ces offices tirent leur origine des liturgies primitives ; et ceux qui ont reçu ces ordres exercent en partie d'autres fonctions que celles suggérées par leur nom. Les diaconesses appartiennent également au groupe des services sans ordination mais avec bénédiction spéciale de l'évêque. Elles sont principalement compétentes pour la préparation du baptême des femmes ; leur rôle est toutefois devenu insignifiant avec l'acceptation des baptêmes d'adultes, en sorte qu'elles disparaissent complètement dès la fin de l'Empire byzantin. Les diaconesses ne participèrent jamais à l'office et ne peuvent être considérées comme un « diaconat féminin ».

Contrairement aux Églises occidentales, dans les Églises orthodoxes la plupart des théologies sont traditionnelles et l'enseignement est en grande partie, entre les mains des Églises ; on rencontre aussi de nombreux laïcs théologiens et, inversement, la majorité des prêtres ne sont pas théologiens.

On n'ordonne pas les femmes et on n'admet pas les jeunes filles au service d'autel. En revanche l'épouse du prêtre a une position particulière dans la communauté et un titre spécifique. Exclues du service de l'autel, les femmes peuvent, en principe, exercer beaucoup de fonctions dans la communauté, comme élues au conseil d'église, chefs de chœur, catéchistes pour les enfants comme pour les adultes, peintres d'icônes. La participation des femmes à la vie communautaire est toutefois différente selon la culture locale.

Les conciles œcuméniques

L'empereur Constantin (au centre), avec les évêques du concile de Nicée (325), tenant anachroniquement le texte du « symbole de Nicée-Constantinople » dans sa forme liturgique grecque.

Le synode des primats

À certaines occasions, les primats orthodoxes se réunissent. C'est le cas en particulier quand il convient d'affirmer une position orthodoxe face aux autres confessions chrétiennes. Ce fut le cas en 1848. Les patriarches orthodoxes rédigèrent une encyclique mettant en garde la papauté romaine contre son projet de dogme sur « l'infaillibilité pontificale ».

Les Églises autocéphales et autonomes

Les Églises autocéphales, d'un point de vue juridique et spirituel, sont complètement indépendantes et choisissent leur propre primat. Elles peuvent avoir compétence sur d'autres Églises, dites seulement autonomes parce qu'elles ne désignent pas seules leur primat et peuvent avoir d'autres limitations.

Une Église autocéphale peut porter le titre de patriarcat, de métropole, ou d'archevêché ; elle est alors dirigée respectivement par un patriarche, un métropolite, ou un archevêque. À la tête d'une Église autonome, exerce un archevêque.

Dans les Églises orthodoxes, tous les évêques sont juridiquement et spirituellement égaux : un patriarche, un archevêque ou un métropolite n'ont pas plus d'autorité ni de droit juridictionnel que n'importe quel autre évêque dans le territoire canonique d'un évêque voisin. Ils dirigent toutefois collégialement avec les évêques du synode, portant le titre de primus inter pares (« premier entre les égaux ») et ils représentent l'Église à l'extérieur.

Les résolutions engageant une Église entière ne peuvent être prises que par la communauté des évêques lors d'un concile ou un synode. Dans son diocèse, chaque évêque exerce la juridiction épiscopale pleine et entière.

L'Organisation de l'Église orthodoxe en Grèce est particulièrement complexe.

Spiritualité

Sacrements

Table de prothèse disposée pour l'eucharistie.

Les Églises orthodoxes connaissent sept sacrements (bien que la notion des sept sacrements soit très tardive), plus exactement nommés mystères :

  • le baptême ;
  • la chrismation (qui succède immédiatement au baptême) ;
  • l'eucharistie (donnée la première fois également directement après le baptême), les Saints Dons ;
  • la confession (réconciliation ou pardon) ;
  • l'ordination ;
  • le mariage ;
  • l’onction des malades ou sacrement des saintes huiles (qui n'est pas réservé aux mourants).

Les sept sacrements sont les mêmes que ceux de l'Église catholique, hormis quelques nuances rituelles (cependant les orthodoxes appellent chrismation le sacrement de confirmation de l'Église romaine). L'Église orthodoxe n'a jamais arrêté dogmatiquement le nombre des sacrements, contrairement à l'Église catholique qui en a arrêté le nombre à sept au concile de Trente. Ainsi, la délimitation n'est pas claire entre sacrement et sacramental (p. ex. un enterrement, une bénédiction).

Contrairement à la plupart des religions du monde, les Églises orthodoxes ne célèbrent aucun rituel de transition de l'enfant à l'adulte ; mais beaucoup de traditions locales sont pratiquées par des jeunes et ressortissent à ce type de célébration : en Grèce, par exemple, plonger dans un fleuve ou dans la mer et en rapporter la croix que le prêtre y a jetée lors de la célébration du Baptême du Christ, ou Épiphanie, le .

Liturgie

La Résurrection du Christ, icône russe, 1678.
  • Le cœur de la spiritualité orthodoxe est riche, principalement dans le chant de la liturgie fortement symbolique, dont la forme actuelle, au moins partiellement, s'enracine dans l'époque constantinienne (IVe siècle).
  • La première partie de la liturgie, appelée Liturgie des catéchumènes avec prière et lectures bibliques, se réfère au culte synagogal, tel que Jésus dut le connaître ; la deuxième partie, la Liturgie des fidèles qui célèbre l'eucharistie, est d'origine proprement chrétienne. Le nom de chacune des parties se réfère au temps où tous les candidats non encore baptisés devaient quitter l'église après la première partie et où l'on fermait les portes à clef.
  • la liturgie originale dure cinq heures, la liturgie de saint Basile dure environ deux heures, la liturgie de saint Jean Chrysostome ne dure environ qu'une heure et demie et c'est celle qui est célébrée la plupart des dimanches tandis que, pour certaines occasions (dimanches du grand carême, fête de saint Basile) le τυπικόν, typikon ou cérémonial de l'Église, prévoit la liturgie de saint Basile de Césarée.

Avec l’orthros (matînes), les petites heures, les prières avant et après la communion, l'office dominical peut durer trois heures, ou plus les jours de fête. De plus, l'usage de l'agrypnie ou vigile nocturne s'est conservé, non seulement pour Pâques, comme en Occident, mais aussi pour d'autres fêtes et en particulier pour les fêtes patronales, votives ou panégyries. Dans certains grands monastères, la célébration de la fête patronale peut durer toute la nuit. De ce fait, tous les fidèles ne restent pas du début à la fin des célébrations. L'antienne Kyrie eleison (Seigneur, prends pitié), fréquente, est typique tant de la prière liturgique que de la prière individuelle.

  • le chant possède une importance particulière dans la liturgie russe orthodoxe. Les chants sont compris comme prière à part entière ; ils ne doivent donc être produits que par les voix humaines. L'utilisation des instruments n'est pas admise dans les Églises russes orthodoxes parce que les instruments ne peuvent prier.

Dans les autres Églises orthodoxes, la musique instrumentale est rare. Une théorie, envisageant cette aversion contre la musique instrumentale, la rapproche des orchestres usuels dans les jeux du cirque romains ; les chrétiens considèrent les jeux du cirque, dans lesquels ils étaient parfois les victimes, comme un culte idolâtre.

Dans la liturgie orthodoxe, on se signe chaque fois que la Trinité est mentionnée. Le signe de croix se pratique selon un mouvement de droite à gauche : front, poitrine, épaule droite, épaule gauche. Le pouce, l'index et le majeur sont liés pour représenter la Trinité, tandis que l'annulaire et l'auriculaire sont repliés dans la paume pour signifier la double nature. On se signe aussi en admirant une icône avec ou sans prière et dans d'innombrables autres occasions, laissées à la discrétion du croyant.

Le fidèle est, en principe, debout à l'office ; beaucoup d'églises n'ont de sièges que le long des murs pour les personnes âgées ou affaiblies. La position à genoux est peu fréquente ; le dimanche, on connaît quelques grandes prosternations dans les Églises d'Europe centrale ou d'Égypte.

Calendrier

Voir le chapitre équivalent dans l'article : Calendrier liturgique orthodoxe.

Fêtes liturgiques

Voir le chapitre équivalent dans l'article : Calendrier liturgique orthodoxe

Différences avec les autres confessions chrétiennes

Point de vue orthodoxe

L'Église orthodoxe n'ajoute pas au credo le mot Filioque pour trois raisons :

Cet ajout, qui a modifié le texte d'un concile œcuménique (Ier concile de Constantinople), aurait été imposé par l'empereur Charlemagne contre l'avis du pape de Rome saint Léon III et de la plupart de ses successeurs durant plus d'un siècle (IXe siècle, à l'exception notable de Nicolas Ier).
  1. cet ajout ne serait pas conforme au texte de l'évangile (Jean 15, 26),
  2. cet ajout modifierait les relations entre les personnes de la Trinité et rabaisserait le Saint-Esprit,
  3. cet ajout implique que Dieu ne peut sauver que des âmes chrétiennes, ce qui risque de légitimer des dérives telles que les conversions forcées ou l'Inquisition[réf. nécessaire].

L'Église orthodoxe refuse la doctrine augustinienne sur la grâce pour deux raisons :

  1. cette doctrine, très personnelle, n'est pas partagée par le concert des Pères de l'Église, tant en Orient qu'en Occident (principe de collégialité),
  2. cette doctrine annihile la liberté de l'homme[réf. souhaitée] : si c'est la grâce qui fait tout, que fait l'homme ?

L'Église orthodoxe baptise par « immersion » pour trois raisons :

  1. c'est la tradition depuis les origines évangéliques,
  2. c'est le sens même du mot baptême en grec,
  3. cela symbolise bien l'adhésion totale au Christ et le fait de « revêtir le Christ ».

L'Église orthodoxe ignore la notion d'« hospitalité eucharistique » :

  1. à la sainte Table, c'est le Christ lui-même « qui offre et qui est offert, qui reçoit et qui distribue », comme le répète chaque liturgie. Aucun prêtre, aucun évêque, aucun patriarche n'a le droit de s'interposer entre le Christ et la conscience du fidèle,
  2. si une personne est en communion de foi avec l'Église, qu'elle fasse librement la démarche d'en devenir membre et cette démarche sera scellée par la communion eucharistique,
  3. si une autre personne n'est pas en communion avec l'Église, que sa conscience soit respectée et ne soit pas violentée, qu'elle ne communie pas pour sa condamnation et que nul mensonge ne vienne obscurcir sa relation avec Dieu.

L'Église orthodoxe autorise l'ordination des hommes mariés. Il est donc d'usage que les prêtres diocésains soient mariés et s'ils sont veufs, ils ne peuvent se remarier. Les moines soit vivant dans les monastères orthodoxes, soit vivant dans le monde doivent, quant à eux, faire vœu de chasteté. Les moines qui sont ordonnés prêtres sont qualifiés de hiéromoines. Il existe également des prêtres non-moines qui sont célibataires : la règle est qu'on reste dans l'état dans lequel on est ordonné. Si on est ordonné prêtre alors qu'on est célibataire, on reste célibataire toute sa vie. Les évêques sont toujours choisis parmi le clergé célibataire.

L'Église orthodoxe considère le pape comme le patriarche de Rome ; il a une place de primauté en cas de concile œcuménique et non une place comme chef de l'Église, cette place étant celle du Christ.

Les Églises de la Communion orthodoxe, pour la plupart, sont membres du Conseil œcuménique des Églises, rejoint en 1961. Elles entretiennent aussi un dialogue œcuménique avec l'Église catholique et la Communion anglicane. Elles ne sont cependant pas prêtes, même si une décision était votée à la majorité, à envisager d'adopter des notions et des pratiques non traditionnelles : présidence d'une pasteurine lors d'une célébration commune, évolution de la langue liturgique, libéralisme théologique...

Causes de la rupture (787-1204)

Les raisons de cette rupture progressive sont à chercher tant du côté des divergences doctrinales et liturgiques qui couvaient entre l'Église d'occident et celles d'orient depuis le VIIIe siècle, que du côté des rivalités politiques entre les États occidentaux qui commencent à s'affirmer, et l'Empire byzantin dont la puissance décline au XIIe siècle. Selon la plupart des auteurs, les premiers schismes, en 787 et 863, ont deux causes principales :

  • la diminution de l'influence de l'Empire romain d'Orient en Italie, au profit des Lombards, et le souci de la Papauté de se concilier ces derniers, géographiquement plus proches ;
  • la divergence doctrinale au sujet du Saint-Esprit (Filioque, voir Schisme de Photius) : selon l'église latine, celui-ci procède éternellement du Père et du Fils comme d'un seul Principe et par une seule spiration[5] ; selon le reste de l'Église (orthodoxe) qui s'en tient au symbole de Nicée-Constantinople, le Saint-Esprit ne découle que du Père et celui-ci peut sauver qui Il veut, sans condition de religion. Ce schisme fut éphémère .

La rupture définitive en 1054 entre l'évêque de Rome, à l'époque Léon IX, et le reste de la Pentarchie a pour origine :

  • la disparition de l'influence de l'Empire romain d'Orient en Italie, au profit des Francs et des Normands, et le souci de la Papauté de renforcer son autorité spirituelle sur ces puissants voisins ;
  • la rivalité politique entre Léon IX et le patriarche de Constantinople Michel Cérulaire, le premier interprétant son statut de Primus inter pares dans le sens d'une autorité canonique sur les autres Patriarches, le second réfutant cette interprétation ;
  • la volonté papale d'uniformiser dans le sens latin les rites dans la partie sud de l'Italie, récemment conquise par les Normands sur les Byzantins, qui se heurte à l'opposition du même Michel Cérulaire (Keroularios), tout aussi soucieux de les uniformiser dans le sens grec ; la pierre d'achoppement fut l'usage du pain azyme (dont la pâte n'a pas été levée) en Occident.

Il s'ensuivit un échange de lettres peu amènes dans lesquelles est discutée l'œcuménicité du patriarcat de Constantinople. L'intransigeance des deux protagonistes mène à la rupture, alors que l'empereur Constantin IX est partisan d'une alliance avec Rome et se veut conciliant. Le pape Léon IX envoie à Constantinople les légats Humbert de Moyenmoûtier, Frédéric de Lorraine (plus tard pape sous le nom d'Étienne IX) et Pietro d'Amalfi. Humbert et Michel Cérulaire sont aussi susceptibles l'un que l'autre. Michel Cérulaire met en doute la validité du mandat des légats. Le débat tourne à l'échange de propos injurieux. Humbert soulève le problème du Filioque. Le , Humbert et les légats déposent la bulle d'excommunication de Michel sur l'autel de la cathédrale Sainte-Sophie, sortent et secouent la poussière de leurs chaussures[note 1]. Le , le synode permanent byzantin réplique en anathématisant les légats.

Toutefois, contrairement à ce qui est souvent affirmé, l'excommunication n'est pas réciproque entre Rome et Constantinople car le pape n'y est pas mis en cause (il était mort et remplacé quelque temps avant l'arrivée d'Humbert à Constantinople, rendant la mission de ce dernier caduque), et l'affaire n'est pas prise très au sérieux à l'époque, malgré l'excommunication, quelques années plus tard de l'empereur Alexis Ier Comnène, d'ailleurs levée par le pape Urbain II. À la fin du XIe siècle, il n'est pas encore question de schisme. Ce n'est qu'au XIIIe siècle que les choses empireront, en raison principalement du sac de Constantinople par la quatrième croisade en 1204, qui choquera profondément et durablement les Orthodoxes.

Malgré ces divergences, les relations se sont partiellement détendues au XXe siècle dans un effort d'œcuménisme : les anathèmes ont été levés le par le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras Ier. Mais au XXIe siècle les tensions se sont à nouveau renforcées, avec la politique de recentrage du pape Benoît XVI, le recul de l'œcuménisme, l'ouverture d'évêchés en territoires déjà évangélisés avec l'implantation de communautés charismatiques (Communauté de l'Emmanuel), et l'irritation des Églises orthodoxes roumaine et slaves face aux revendications des Églises uniates (ces dernières leur réclament la restitution des locaux confisqués par les régimes communistes et remis aux Églises orthodoxes).

Églises autocéphales

Ligne du temps en anglais présentant du point de vue du christianisme orthodoxe les Églises autocéphales et leurs origines, jusqu'en 2021

Sept Églises autocéphales se réclament d'une fondation par un apôtre ou un évangéliste : au Ier siècle, l'Église orthodoxe de Constantinople fondée par l'apôtre André, l'Église d'Alexandrie et de toute l'Afrique fondée par Marc l'évangéliste, l'Église d'Antioche et de tout l'Orient fondée par les apôtres Pierre et Paul, l'Église orthodoxe de Jérusalem fondée par l'apôtre Jacques, l'Église de Géorgie fondée par l'apôtre André, l'Église orthodoxe de Chypre fondée par les apôtres Paul et Barnabé et l'Église orthodoxe de Grèce fondée par l'apôtre Paul.

Les quatre premiers Patriarcats (l'Église orthodoxe de Constantinople, l'Église orthodoxe d'Alexandrie, l'Église orthodoxe d'Antioche et l'Église orthodoxe de Jérusalem) formaient, avec l'Église de Rome, la Pentarchie de l'Église indivise du premier millénaire, jusqu'à la séparation des Églises d'Orient et d'Occident[6].

ÉgliseNotePrimatBlason ou monogramme
Patriarcat œcuménique de ConstantinopleFondée par André, son siège est situé à Constantinople et elle compte 3,5 millions de fidèles en Amérique, Europe et Asie.Bartholomée Ier
Église orthodoxe d'Alexandrie et de toute l'AfriqueFondée par Marc, son siège est situé à Alexandrie et elle compte 250 000 fidèles en Afrique.Théodore II
Église orthodoxe d'Antioche et de tout l'OrientFondée par Pierre et Paul, son siège fut transféré d'Antioche à Damas au XIVe siècle et elle compte 750 000 à 1 million de fidèles au Moyen-Orient.Jean X
Église orthodoxe de JérusalemFondée par Jacques, son siège est situé à Jérusalem et elle a 130 000 fidèles en Palestine, Israël, Jordanie.Théophile III
Église orthodoxe russeFondée vers 988, son siège est situé à Moscou et elle compte plus de 90 millions de fidèles dans la CEI.Cyrille
Église orthodoxe serbeFondée entre 610 et 867, son siège est situé à Belgrade et elle a 9 millions de fidèles dans les républiques yougoslaves.Porphyre
Église orthodoxe roumaineFondée par André au Ier siècle (en Scythie mineure), son siège est situé à Bucarest et elle possède actuellement environ 20 millions de fidèles.Daniel
Église orthodoxe bulgareFondée entre le VIIe siècle et 865, son siège est situé à Sofia et elle possède 8 millions de fidèles.Néophyte
Église orthodoxe géorgienneFondée par André, son siège est situé à Tbilissi et elle compte 5 millions de fidèles.Élie II
Église de ChypreFondée par Paul et Barnabé, son siège est situé à Nicosie et elle compte 450 000 fidèles.Chrysostome II
Église de GrèceFondée en 1830 environ, son siège est situé à Athènes et elle compte environ 10 millions de fidèles.Hiéronyme II
Église orthodoxe d'AlbanieFondée en 1937, avec une période d'interdiction entre 1967 et 1991, son siège est situé à Tirana et elle compte 160 000 fidèles.Anastase
Église orthodoxe de PologneFondée vers 1924, son siège est situé à Varsovie et elle compte 600 000 fidèles.Sabas
Église orthodoxe des Terres tchèques et de SlovaquieFondée en 1951, elle compte 100 000 fidèles.Rostislav
Église orthodoxe en Amérique*Fondée en 1924, elle compte 1 million de fidèles.Tikhon
Église orthodoxe d'Ukraine*Le , le Patriarchat œcuménique annonce son intention d'accorder l'autocéphalie à l'Ukraine[7], ce qui entraîne le une rupture de la communion de la part du Patriarcat de Moscou avec le Patriarchat œcuménique et crée un schisme entre ces deux Églises[8].

Le , après un concile tenu à Kiev (en), une nouvelle Église ukrainienne est créée et le Métropolite Épiphane est élu à sa tête[9]. Le , l'autocéphalie de l'Église orthodoxe d'Ukraine est reconnue par le Patriarche œcuménique[10] mais non reconnue par le Patriarche de Moscou ainsi que par d'autres églises[11],[12].

Épiphane
* Église dont l'autocéphalie n'est pas universellement reconnue.

Les Églises autonomes

Ces Églises sout soumises sur certains points à l'autorité des Églises autocéphales. L'autonomie de certaines de ces Églises n'est pas unanimement reconnue.

Les Églises indépendantes

La non-reconnaissance canonique de ces Églises peut tenir à des conflits territoriaux (création d'une nouvelle Église sur le territoire canonique traditionnel d'une Église établie sans son accord) ou à des conflits disciplinaires ou doctrinaux (non acceptation de décision(s) d'une Église établie, par exemple l'adoption du calendrier grégorien au lieu du calendrier julien dans le cas des « Vieux-croyants »). Elles peuvent être considérées par les Églises canoniques comme étant « schismatiques » (comme c'est le cas de l'église de Rome).

Églises sorties de la théologie des sept conciles

Toutes sont issues de scissions dans l'Église russe et elles sont considérées par les Églises canoniques comme des sectes « hérétiques » :

Notes

  1. Il s'agit d'une allusion à un passage de l'Évangile selon Luc (9:6) : « Et, si les gens ne vous reçoivent pas, sortez de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. » (traduction Louis Segond)

Références

  1. Martin Jugie, « Le nombre des conciles œcuméniques reconnus par l'Église gréco-russe et ses théologiens », Revue des études byzantines, vol. 18, no 115, , p. 305–320 (DOI 10.3406/rebyz.1919.4213, lire en ligne, consulté le ) :
    « N'est-ce pas là un des dogmes fondamentaux de cette Église, qui s'intitule parfois elle-même « l'Église des sept conciles », et peut-il y avoir quelque doute à ce sujet ? »
  2. Revue des Deux Mondes, 4e période, tome 122, 1894 (p. 162-176) : « L’Église orientale s’intitule elle-même Église orthodoxe orientale, ὀρθόδοξος ἀνατολιϰή ἐϰϰλησία » ; Georges Florovsky, La tradition des Pères et l’ethos de l’Église orthodoxe : « l’éthos de l’Église orthodoxe orientale » ; Joseph Yacoub, "Unir l' Orient et l'Occident" dans La Croix le 06/11/2003 : « la vraie et vénérable Église orthodoxe orientale ou gréco-russe » ; La vie et l'œuvre du patriarche Cyrille Loucaris : 1570-1638 par Nikolaos Kakavelakis : « la lutte entre le Catholicisme et la Réforme franchit les frontières de l’Église orthodoxe orientale qui fut obligée de confirmer son identité théologique » ; Religion et droit en dialogue : « le statut de l'Église orthodoxe orientale ».
  3. (en) Pew Research Center, « Global Christianity : A Report on the Size and Distribution of the World’s Christian Population », sur pewforum.org, (consulté en ), p. 28.
  4. Antoine Arjakovsky, Qu'est-ce que l'orthodoxie ?, Folio/Essais, 2013, p. 63 sq.
  5. Catéchisme de l'Église catholique, 246–248
  6. « L'Église indivise du premier millénaire », sur Le Monde Orthodoxe (consulté le )
  7. « Pour l’Église orthodoxe ukrainienne, l’autocéphalie au bout des doigts », sur La Croix, (consulté le )
  8. « L'Église orthodoxe russe annonce rompre ses liens avec le Patriarcat de Constantinople », sur La Croix, (consulté le )
  9. « En Ukraine, un concile orthodoxe crée une Église indépendante », sur La Croix, (consulté le )
  10. « L'Église d'Ukraine officiellement créée par le patriarche Bartholomée », sur La Croix, (consulté le )
  11. « Entre Moscou et Constantinople, le monde orthodoxe divisé », sur La Croix, (consulté le )
  12. « La question ukrainienne fracture le monde orthodoxe », sur La Croix, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Orthodoxie byzantine
  • André Guillou, « L'Orthodoxie byzantine », Archives de sciences sociales des religions, no 75, , p. 5-10 (lire en ligne)
Orthodoxie contemporaine
  • Antoine Arjakovsky, Qu'est-ce que l'orthodoxie ?, Folio/Essais, 2013 (ISBN 978-2-07-043772-6)
  • Christine Chaillot (dir.), Histoire de l'Église orthodoxe en Europe occidentale au XXe siècle, Éd. Dialogue entre orthodoxes, Paris, 2005.
  • Olivier Clément, L’Église orthodoxe, P.U.F., coll. « Que sais-je ? », (1re éd. 1961), 128 p. (ISBN 9-782130-530428)
  • par une équipe de chrétiens orthodoxes (préf. Olivier Clément), Dieu est vivant : Catéchisme pour les familles, Paris, Éditions du Cerf, , 502 p. (ISBN 2-204-01392-7)
  • Michel Evdokimov, L’Orthodoxie, Mame
  • Nicolas Lossky, « Eastern Orthodox Churches », in Dictionary of the Ecumenical Movement, Conseil œcuménique des Églises/Eerdmans, 2002
  • Jean Meyendorff, L'Église orthodoxe hier et aujourd'hui, Seuil, Paris, 1995 (ISBN 2-0202-3537-4)
  • Jean-Claude Roberti, Être orthodoxe en France aujourd'hui, Hachette, Paris, 1998 (ISBN 2-0123-5342-8)
  • François Thual, Géopolitique de l'orthodoxie, Dunod, 1993 (ISBN 2100020722).
  • S. N. Troianos, « Le Droit ecclésiastique du mariage en Grèce », Archives de sciences sociales des religions, no 75, , p. 23-37 (lire en ligne)
  • Petros Vassiliadis (en), « The Universal Claim of Orthodoxy and the Particularity of its Witness in a Pluralistic World », in The Orthodox Churches in a Pluralistic World, Genève, WCC, 2004
  • Kallistos Ware, L'Orthodoxie, l'Église des sept conciles, Cerf, 2002 (ISBN 2204071021).

Articles connexes

Liens externes

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