Université libre de Bruxelles

L’Université libre de Bruxelles (ULB) est une université belge francophone implantée sur trois campus principaux (le Solbosch, la Plaine, Érasme) dans la région de Bruxelles-Capitale, ainsi qu'à Charleroi (Gosselies). Fondée en 1834, elle est l'une des plus importantes universités belges et est régulièrement citée comme faisant partie des 250 meilleures universités mondiales[3],[4].

Ne doit pas être confondu avec Université libre néerlandophone de Bruxelles.

Histoire

Origine

Portrait de Théodore Verhaegen.

L'Université libre de Bruxelles fut fondée le , dans une période qui suivit l'indépendance de la Belgique et qui connut la désorganisation de l'enseignement supérieur.

Les trois universités d'État fondées à l'époque du Royaume uni des Pays-Bas - Gand, Liège, Louvain - sont amputées de plusieurs facultés. Auguste Baron et Adolphe Quetelet avaient imaginé dès 1831 dans leur loge maçonnique Les amis philanthropes l'idée d'une université « libre ». La création, en 1834, de l'Université catholique de Malines, sous l'impulsion des évêques de Belgique, fut le détonateur qui poussa le monde libéral à réagir rapidement. Le juriste Pierre-Théodore Verhaegen, vénérable maître de la loge Les Amis philanthropes, lança en un appel à une souscription dans les milieux libéraux et dans les loges du Grand Orient de Belgique en vue de la création d'une université « libre » qui combattrait « l'intolérance et les préjugés » en répandant la philosophie des Lumières. On fit cependant remarquer à Verhaegen l'utopie de son projet, lui qui ne disposait ni de professeurs, ni de locaux, ni d'argent. C'était sans compter sur l'aide du bourgmestre de Bruxelles et franc-maçon, Nicolas-Jean Rouppe, qui trouva des locaux dans l'ancien palais de Charles-Alexandre de Lorraine, place du Musée. Verhaegen annexa à son projet l'École de médecine et trouva des enseignants parmi les hommes d'expérience du musée des sciences et des lettres. La Faculté de droit fut confiée à des professeurs bénévoles, comme Henri de Brouckère, qui était lui aussi franc-maçon. Dans la foulée, la Ville de Bruxelles alloua un subside et le , Auguste Baron pouvait, dans son discours d'inauguration, définir l'esprit de l'université libre :

« Nous jurons d'inspirer à nos élèves, quel que soit l'objet de notre enseignement, l'amour pratique des hommes qui sont frères, sans distinction de caste, d'opinion, de nation ; nous jurons de leur apprendre à consacrer leurs pensées, leurs travaux, leurs talents au bonheur et à l'amélioration de leurs concitoyens et de l'humanité...»

XIXe siècle

Bâtiment de la faculté de philosophie et lettres, inauguré en 1928.

La première année universitaire pouvait commencer avec ses trente-huit professeurs et 96 étudiants. À l'origine, elle porte le nom d’université libre de Belgique et se compose de quatre facultés : philosophie et lettres, droit, sciences et médecine. À partir de 1842, elle changea de nom et devint l'université libre de Bruxelles.

Jusqu'en 1847, l'université vécut des souscriptions lancées par le Grand Orient et diverses loges maçonniques du pays, dont celle des Amis philanthropes. Outre les difficultés financières, l'Église et l'État faisaient peser des menaces sur la jeune université libre de Bruxelles. La loi sur l'enseignement supérieur de 1835 supprimait l'Université d'État de Louvain, ce qui permit à l'Université catholique de Malines de s'installer dans la cité brabançonne où elle prit le nom d’Université catholique de Louvain et à se présenter petit à petit, en passant outre à plusieurs jugements[5] et en déformant son histoire, comme étant l’héritière et la continuatrice légitime de l'ancienne Université de Louvain, ce qu'on peut toujours lire actuellement[6]. Il ne restait donc plus que deux universités de l'État - Gand et Liège. Quant aux évêques, ils avaient peine à admettre l'existence d'une université qui se proclamait autonome et qui échappait ainsi à leur contrôle. La presse catholique milita contre l'enseignement dispensé à Bruxelles. Verhaegen répondit à toutes les attaques par un discours académique retentissant où il proclama : « Partis de la liberté d'enseignement, nous réalisons la liberté dans l'enseignement. »

Couverture d'un cahier du libre examen.

Surmontant ces querelles, l'université libre devint une institution reconnue. La population estudiantine était en progression et l'on put en 1842 déménager dans un nouveau bâtiment, le palais Granvelle sis rue des Sols et rue de l'Impératrice.

En 1873, l'université ouvrit son école polytechnique où un enseignement pratique put être dispensé.

En 1880, elle fut la première en Belgique à permettre aux femmes d'accéder aux cours et ce au sein de son Institut de pharmacie. Avant cela quelques-unes étaient allées étudier dans des universités étrangères, principalement en faculté de médecine. Il n'y avait pourtant, en Belgique, aucune restriction légale en ce qui concerne l'accès des femmes aux hautes études. Mais, traditionnellement, seuls les hommes entraient à l'université, et surtout, aucune école secondaire ne préparait les jeunes filles à de telles études.

Le , un incendie détruisit l'aile gauche de l'édifice rue des Sols. La salle académique, la bibliothèque et une partie des collections minéralogiques disparurent dans les flammes. La reconstruction prit six ans.

Le était, depuis l'ouverture, un jour de congé à l'université libre de Bruxelles mais ce n'est qu'en 1888, à l'initiative des étudiants, qu'on organisa les premières célébrations de la Saint-Verhaegen.

En 1893, l'université libre de Bruxelles bénéficia d'un mécénat de grande envergure qui acheva le développement de la faculté de médecine : Ernest Solvay la dota d'un Institut de physiologie implanté au parc Léopold à Etterbeek (ces locaux sont actuellement occupés par le lycée Émile Jacqmain, une école secondaire très réputée) ; Raoul Warocqué, d'un Institut d'anatomie ; Alfred Solvay et quelques autres, d'un Institut d'hygiène et de bactériologie. Dès leur fondation, plusieurs instituts et facultés de l'université sont directement liés aux principales figures du capitalisme industriel belge à son apogée. Il n'est pas anodin que Solvay constitue une école de commerce (pour former les cadres nécessaires à sa multinationale), et un institut de physiologie (pour mesurer l'efficacité des ouvriers et contrôler leur rendement).

En 1899, fut créée l'École des sciences politiques et sociales.

Le XIXe voit une intégration des Juifs à la société belge, en particulier grâce à l'Université qui accepte de nombreux étudiants et professeurs juifs. l'Université comptera également quatre recteurs juifs : Gottlieb Gluge, Martin Philippson, Adolphe Prins et Paul Errera[7],[8]

Affaire Dwelshauvers

À l'origine issue d'un milieu certes anticlérical mais néanmoins catholique, ou au moins spiritualiste ou déiste, l'université verra au cours des dernières décennies du XIXe siècle le développement d'un courant farouchement athée ainsi que l'essor de la démarche scientifique positiviste chère à Auguste Comte, qui affirme le primat absolu de l'expérimentation et de la raison. Cette évolution ne se fit pas sans heurts. Ainsi, en 1890, la thèse de philosophie de Georges Dwelshauvers provoqua de vifs débats par ses positions athées alors que la majorité des professeurs de la faculté de philosophie et lettres étaient toujours déistes[9].

Affaire Élisée Reclus

Ces conflits entre doctrinaires et progressistes, puis entre libéraux et socialistes se traduiront également à l’université libre de Bruxelles par l’affaire Reclus. Élisée Reclus, géographe français anarchiste, avait été invité à donner cours à l’université libre de Bruxelles en 1892. En 1893, à la suite d'un attentat anarchiste le conseil d’administration s’opposa à sa venue désavouant ainsi le recteur Hector Denis, premier socialiste élu à ce poste.

Conséquences

Cela provoqua une scission et la création d’une université nouvelle (1894 - 1919) qui sera parfois même surnommée « Université bulgare », au vu du nombre d'étudiants bulgares qui y étudieront, et qui perdura jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale.

L'université libre modifia ses statuts et inscrit le le principe du Libre examen dans son premier article qui s'énoncera désormais comme suit: "L'Université Libre de Bruxelles fonde l'enseignement et la recherche sur le principe du libre examen. Celui-ci postule, en toute matière, le rejet de l'argument d'autorité et l'indépendance de jugement"

Cercles étudiants

Dans les années 1880, les étudiants se groupent en cercles facultaires[10].

Par la suite, on verra apparaître des cercles interfacultaires qui ne groupent pas les étudiants par leur appartenance à une même discipline, mais en fonction de leurs opinions, philosophiques, politiques, etc. Le Cercle du libre examen en est un exemple[11].

Début du XXe siècle

L’Institut de sociologie fut fondé en 1902. L'année 1904 vit la création de l'École de commerce Solvay. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, qui entraîna la première interruption des cours de l'université, alors que Jules Bordet, professeur à l'université libre de Bruxelles se voit attribuer le prix Nobel de physiologie ou médecine (1919), on envisage de déménager à la suite de la croissance des besoins en espace et de la démolition du palais Granvelle du fait des travaux de la jonction Nord-Midi. Le choix se porte sur le plateau du Solbosch situé à la limite des faubourgs de l'époque. Les travaux débutent en 1921 par le bâtiment U inauguré en 1924. La construction du bâtiment A (qui n'est donc pas le bâtiment le plus ancien contrairement à une idée reçue) (1924-1928) est soutenue financièrement par la Belgian American Educational Foundation[12] (héritière de la Commission for Relief in Belgium (CRB)), une organisation américaine (présidée par Herbert Hoover) destinée à restaurer l'enseignement universitaire en Belgique meurtri par la guerre. Elle participe également avec la famille Tournay-Solvay au financement de la cité Héger ouverte en 1933. En 1939, est inauguré l'Institut de cancérologie Bordet, boulevard de Waterloo.

Première Guerre mondiale

De 1914 à 1918, les cours sont suspendus à la suite du sac de Louvain, à l'incendie de la bibliothèque et à la mort de 248 personnes dans la nuit du 25 au , événement qui connut un grand retentissement dans la presse internationale. Il faudra attendre le pour que les cours reprennent à l’université libre de Bruxelles.

« Plutôt périr que céder(...) elle manquerait à elle-même si elle acceptait la censure : ce qui caractérise notre institution, ce qui lui donne sa seule ou tout au moins sa vraie grandeur, c’est la liberté de pensée et de parole qui s’est abritée ici »[1]. Voici ce que déclarait Paul Héger, vice-président du conseil d'administration face aux tentatives des forces d’occupation allemandes de soumettre l’enseignement universitaire à ses ordres[13].

Seconde Guerre mondiale

Écusson du Groupe G.

Les autorités de l'Université protestent les deux ordonnances antijuives du qui furent émises par l'occupant allemand, mais laissent néanmoins leurs services administratifs procéder une « exécution passive » des ordonnances. L'« exécution passive » abouti à l'exclusion des professeurs juifs, dont Chaïm Perelman qui organisa le comité de défense des Juifs, et sera suivie par l'exclusion des étudiants juifs. Certains ex-étudiants, s'engagent alors dans l'Association des Juifs en Belgique plutôt que dans la résistance, qui était quant à elle constituée principalement de Juifs issus des milieux populaires et de l'extrême-gauche. Certains rejoignent néanmoins la résistance comme Youra Livchitz, ex-étudiant de la Faculté de Médecine, qui organisa le l'attaque contre le convoi n° 20, contre la déportation raciale des Juifs[14].

En , sous l'occupation allemande, l'université préfère se saborder en fermant ses portes plutôt que d'accepter des professeurs flamands d'Ordre nouveau imposés par les Nazis[15]. Les étudiants et des professeurs partent dans d'autres universités belges, mais certains professeurs donnent des cours clandestins. Des professeurs et des étudiants militent dans la résistance, dont le Groupe G composé d'ingénieurs qui procèdent à des sabotages techniques comme la grande coupure affectant le réseau à haute tension par des destructions de pylônes et de stations électriques, ce qui handicape gravement les industries réquisitionnées par l'Allemagne pour la production de guerre[16].

La libération de Bruxelles, en , permet une reprise progressive des cours.

Néerlandais et naissance de la Vrije Universiteit Brussel

Des cours furent donnés en néerlandais à l'université libre de Bruxelles dès 1890 en faculté de Droit, et en 1963 dans presque toutes les facultés. L'université libre de Bruxelles fut scindée en selon la langue, donnant naissance à la Vrije Universiteit Brussel néerlandophone. Cette scission fut confirmée par une loi en 1970 qui consacra la séparation totale des deux entités. Juridiquement, les deux universités sont donc indépendantes. Cependant, le titre de Vrije Universiteit Brussel est l'exacte traduction du nom de l'université libre de Bruxelles, les valeurs de la philosophie du libre examen étant celles de la nouvelle université de langue néerlandaise, comme elles sont celles de l'université libre de Bruxelles depuis 1835. Les deux institutions sont d'ailleurs voisines, les nouveaux bâtiments de la Vrije Universiteit ayant été érigés sur l'ancien champ de manœuvres de la gendarmerie à côté des extensions de l'université libre sur ce que l'on appelle le Campus de la Plaine. Mais l'université francophone conserve le siège historique situé non loin de là, avenue Roosevelt, en plus de ses extensions. Cette proximité favorise les contacts entre professeurs dont certains enseignent dans les deux établissements. Des formations et des masters sont d'ailleurs organisés en commun.

Faucons pèlerins

Un Faucon pèlerin

Depuis le printemps 2019, un couple de Faucons pèlerins s'est naturellement installé au sommet d'un des bâtiments du campus du Solbosch. La femelle est née en 2014 près de Maastricht et le mâle en 2015 sur l'église Notre Dame de Laeken[17]. Cette installation naturelle fait suite à la progression spectaculaire de cette espèce en Belgique depuis que des mesures de protections ont été prises afin de permettre son retour après sa disparition totale du pays et d'une large partie de l'Europe suite à la persécution et à l'emploi de pesticides. Le couple nicheur du Solbosch fait s'élever à 14 le nombre de sites de nidification de cette espèce dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Situation actuelle

Un bâtiment de l'ULB donnant sur l'avenue Franklin Roosevelt.

Les campus de l'ULB sont accessibles par les transports en commun suivants[18] :

L'université est principalement implantée sur trois campus : le campus du Solbosch à Ixelles et Bruxelles[19], le campus de la Plaine à Ixelles, et le campus Érasme à Anderlecht. Le principal est celui du Solbosch, qui accueille l'administration et les services généraux de l'université. On y trouve également la plupart des facultés de sciences humaines, l'École polytechnique, la grande bibliothèque des sciences humaines, et parmi les musées de l'ULB, le musée de zoologie, la salle d'art contemporain Allende et le musée M. De Ghelderode.

Le campus de la Plaine accueille la Faculté des sciences et la Faculté de pharmacie. On y trouve aussi les Experimentariums de physique et de chimie, le musée des plantes médicinales et de la pharmacie et des logements étudiants.

Le campus Érasme abrite l'hôpital Érasme et le Pôle Santé, c'est-à-dire la Faculté de médecine, l'École de santé publique et la faculté des sciences de la motricité (la faculté de pharmacie se trouvant à la Plaine). S'y trouvent également l'École d'infirmières (avec la Haute école libre de Bruxelles - Ilya Prigogine), le musée de la médecine et le musée d'anatomie et d'embryologie humaines.

Le Biopark Charleroi Brussels South, situé sur le site de l'Aéropole de Gosselies (Charleroi) abrite l'Institut de biologie et de médecine moléculaires (IBMM), l'Institut d'immunologie médicale (IMI), le Laboratoire de biotechnologie végétale (LBV), le centre multimodal d'imagerie (CMMI), plusieurs spin-offs, un incubateur (Wallonia Biotech SA) et le premier centre intégré de vaccinologie en Région wallonne : ImmuneHealth.

Facultés, instituts et écoles

Faculté de droit de l'université libre de Bruxelles.

Musées de l’université libre de Bruxelles

Le Réseau des musées de l’ULB fédère 13 musées de l’université, répartis sur 4 campus bruxellois (Auderghem, Érasme, Plaine, Solbosch) et 2 sites wallons (Charleroi-Parentville, Treignes). À ces 13 musées, il faut ajouter des collections universitaires non ou difficilement accessibles au public (cartothèque géographique, instruments électriques anciens, moulages en plâtre, numismatique, etc.).

  • Centre de culture scientifique de l'ULB à Charleroi-Parentville
  • Centre de recherches et d’études technologiques des arts plastiques
  • Ecomusée du Viroin
  • Expérimentarium de physique
  • Expérimentarium de chimie
  • Jardin botanique Jean Massart
  • Musée-bibliothèque Michel de Ghelderode
  • Musée d’anatomie et d'embryologie humaines
  • Musée de la médecine
  • Musée des plantes médicinales et de la pharmacie
  • Muséum de zoologie - Institut Troley-Rousseau (MuZoo)
  • Salle Allende - Art contemporain
  • Musée de minéralogie

Réseau des musées de l’ULB

Si chacun de ces 13 musées est le résultat d’une histoire particulière parfois ancienne, le Réseau des musées de l’ULB est une association de fait née en [21]. L’objectif de cette opération était de permettre aux acteurs impliqués dans les diverses initiatives muséales de l’université de mieux se connaître et de découvrir les réalisations de chacun d’entre eux. La création d’un réseau des musées de l’ULB est outil de renouvellement de la pédagogie et lieu d’apprentissage. Depuis lors, ces 13 musées se rencontrent mensuellement et ont établi ou réalisent des projets communs, comme un site internet et les Dimanches des musées de l’ULB.

La motivation qui sous-tend les projets du Réseau est le désir de faire rencontrer au public deux types d’institutions aux visages très proches : le musée et l’université. En effet, outils de recherche et de progrès et gardiens du patrimoine, musée et université sont aussi les conciliateurs de l’art et de la science, domaines trop souvent considérés comme antagonistes. Les Dimanches des musées de l’ULB constituent la première concrétisation de ce souhait de voir collaborer ces deux acteurs des scènes culturelles, scientifiques et pédagogiques, dans le but de partager avec le public leurs connaissances et leurs acquis.

En tant qu’association de fait, le Réseau adhère à diverses associations de musées, nationales et internationales, tels le Conseil bruxellois des musées (CBM), l’Association francophone des musées de Belgique (AFMB) ou encore le Comité international pour les musées universitaire (UMAC) de l’ICOM.

Partenaires privilégiés

Les autorités académiques ont désigné comme « partenaires privilégiés » un nombre restreint d'institutions étrangères. Ce choix est basé, d’une part, sur le nombre et la qualité des relations scientifiques et d’enseignement avec ces institutions et, d’autre part, sur les orientations stratégiques internationales de l’ULB.

Il permet notamment de faciliter le développement de nouvelles collaborations scientifiques avec ces institutions et d’en inviter des collègues dans le cadre de chaires internationales.

Prix et récompenses

Nobel

L'université libre de Bruxelles a vu six de ses diplômés ou professeurs récompensés par le prix Nobel.

Prix Wolf

Prix Francqui

Médaille Fields

Pierre Deligne, lauréat de la médaille Fields et du prix Abel.

Une médaille Fields a été décernée à Pierre Deligne en 1978.

Prix Abel

Un prix Abel a été décerné à Jacques Tits en 2008 et à Pierre Deligne en 2013.

Personnalités liées à l'ULB

Enseignants et chercheurs

Dès sa fondation, l'université dispose des plus éminents professeurs de l'époque : Auguste Baron, Van de Weyer, Quetelet, Waxweiler. L'aéronaute et océanaute suisse Auguste Piccard, comme les physiciens Robert Brout et François Englert (ULB 1959, prix Nobel de physique) donnèrent aussi des cours à l'université.

Les enseignants occupent l'une des catégories d'emplois suivantes : professeur (définit les enseignements et assure les cours magistraux), professeur associé (assure les cours d'approfondissement), professeur chargé de cours (assure les cours d'application), maître de conférences (encadre des groupes d'élèves et anime des séminaires) ou chargé d'enseignement (encadre les travaux pratiques, expérimentaux ou informatiques).

Liste des premiers professeurs de l'université libre de Bruxelles avant 1884

En 1884, après cinquante ans d'existence, l'université publia un premier bilan[22] de ses activités et la biographie des professeurs qui, en un demi-siècle, ont fondé son enseignement.

Docteurs honoris causa

L'université libre de Bruxelles honore également des personnalités de renom pour leurs activités diverses en les nommant docteurs honoris causa. Ne sont repris ci-dessous que les docteurs nommés par l'université et non ceux nommés par les facultés. Par ailleurs, la liste ne remonte pas plus loin que 1973, première année de remise du titre après la scission linguistique.

Personnalités renommées de l'ULB

Liste de professeurs renommés

Anciens étudiants renommés

Le folklore estudiantin

Association des Cercles Étudiants

Voici une liste de certains cercles membres de l'Association des Cercles Étudiants avec leur année de fondation (ndla : et non pas d'intégration dans l'Association des Cercles Étudiants) :

  • Cercle Polytechnique (1884)
  • Cercle de Pharmacie (1882, 1884 ou 1886)
  • Cercle des Sciences (1890)
  • Cercle de Médecine (1891)
  • Cercle Solvay (1905)
  • Cercle d'Histoire (1931)
  • Cercle d'Agronomie (1936)
  • Cercle de Droit (1936)
  • Cercle de Philosophie et Lettres (1936)
  • Le Semeur (Cercle des étudiants carolos et thudiniens) (1947)
  • Cercle de Psychologie (1950)
  • Cercle de l'Institut Supérieur des Traducteurs et Interprètes (Cercle de l'ISTI) (1965)
  • Cercle des étudiants du centre et sympathisants (CECS) (1966)
  • Cercle de Philosophie et Sciences Sociales (1969)
  • Cercle d'Histoire de l'art et Archéologie (1973)
  • Cercle de Kinésithérapie et d'Ostéopathie (1972)
  • Cercle de Géographie et Géologie (1976)
  • Cercle des Étudiants Luxembourgeois à Bruxelles (1979)
  • Cercle informatique (1976)
  • Cercle des étudiants de la province de Luxembourg (La Lux) (1991)
  • Cercle des Architectes réunis (2009)
  • Cercle de Journalisme et Communication
  • Cercle de Langues et Lettres françaises et romanes

La chanson estudiantine

L'expression la plus ancienne et la plus raffinée du folklore estudiantin est la chanson estudiantine ou paillarde. Certaines datent du 19e siècle. Parmi ces chants, il en est de traditionnels et d'autres caractéristiques de leur époque. L'histoire de la chanson estudiantine de ce dernier demi-siècle à l'ULB est marquée par deux événements majeurs. D'abord, en 1975, la création du festival de la chanson estudiantine qui imposa la création de chansons originales et renouvela et enrichit le répertoire. Ensuite le développement de guildes qui par leurs cérémonies et cantus maintiennent vivant ce patrimoine. Le recueil des chants pratiqués à l'ULB se retrouve dans les Fleurs du Mâle. La première édition, œuvre du Cercle des Sciences, date de 1922. Depuis de longues années, l'Union des Anciens Étudiants en assure les rééditions.

Le festival de la chanson estudiantine

Le Festival belge de la chanson estudiantine[25] est organisé chaque année, depuis 1975, au début du mois de novembre par le Cercle Polytechnique dans l’auditoire Janson méconnaissable. Il s’agit d’un concours de création et d’interprétation de chansons qui se fait par équipes de 4 à 6 chanteurs. Ce festival vise à promouvoir cet art qu’est le chant estudiantin et à en renouveler son répertoire. Lors du Festival, un jury remet une série de prix aux meilleurs groupes. Celui-ci ne se limite pas à l’ULB. En effet, le concours accueille chaque année des groupes venant d’universités et hautes écoles diverses en Belgique. Le Festival, ayant pour mission d’initier le plus grand nombre de personnes à la chanson estudiantine, est ouvert à tout le monde.

Les guildes

Les Guildes de l’ULB ont vu le jour à partir des années ‘80 par l’intermédiaire de quelques étudiants soucieux de remettre le chant étudiant au goût du jour de façon plus formelle que cela ne se réalisait jusque-là. En effet, au fil du temps, son intérêt et surtout sa présence déclinèrent. Seul le Festival belge de la chanson estudiantine maintenait encore ce folklore visible et vivace. Pour ces raisons et bien d’autres, des groupes de jeunes et d’anciens étudiants, voulurent rétablir ces traditions en perdition. Par cette volonté et un large héritage de traditions folkloriques, naquirent les guildes tels que nous les connaissons aujourd’hui.

Généralement, une Guilde est composée de plusieurs membres ayant des postes définis, ceux-ci organisent au moins un évènement par mois, il peut s’agir de cantus classiques ou à thèmes, aussi bien que de vadrouilles (ndla : il s’agit d’une tournée des bars au cours de laquelle les participants chantent et célèbrent la camaraderie) ou de sorties culturelles. La Guilde a généralement à sa tête un Senior, qui s’assure d’orchestrer tout cela dans une ambiance fraternelle et conviviale. Le Senior est accompagné dans son bureau par le Cantor, qui se charge de lancer et proposer les chants, du Censor faisant respecter le calme et l’autorité à grands coups de bière ou punitions aussi dérisoires qu’amusantes, du Quaestor responsable des finances, du Scriba faisant office de secrétaire, et du Fuchs Mayor gérant les fuchsen (ceux qui servent les boissons) et les fûts. Chaque Guilde ou groupe possède un décorum propre lors de ses cantus. Mais tous partagent l’utilisation de la Corona (où les tables sont disposées en U), l’éclairage à la lueur des bougies et bien entendu la bière.

Voici une liste des principales guildes de l'ULB avec leur année de fondation :

  • Guilde Halewijn (1985)
  • Guilde Polytechnique (1986)
  • Gens Fraternae Libidinis (1990)
  • Guilde de la Robe de Pourpre (1992)
  • Guilde Horus (1992)
  • Guilde Mandarine (1993)
  • Diable-au-corps (1996)
  • Guilde Axis (1996)
  • Guilde Turquoise (1997)
  • Guilde Pharmacopée (1998)
  • Guilde Médecine (1999)
  • Guilde Gates (2003)
  • Guilde du Ramon (2005)
  • Ad Gildam Romanum (2015)
  • Guilde Améthyste (2016)
  • Guilde Mélusine (2016)

Notes et références

Notes

  1. Le 620 est un bus de nuit.
  2. En septembre 2015, à la suite de l'intégration des enseignements de traduction et interprétation de l'ISTI et de l'HEFF, les facultés de philosophie et lettres et des sciences sociales et politiques furent réorganisées en faculté de lettres, traduction et communication et faculté de philosophie et sciences sociales[20].

Références

  1. Annuaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  2. Loi relative à l'intervention de l’État dans le financement des universités libres et de diverses institutions d'enseignement supérieur et de recherche scientifique[PDF].
  3. Classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai, 2013.
  4. Émilie Torgemen, L’ULB fait la leçon à Shanghai, Le Soir, .
  5. Rappelons ici ces jugements : Jugement de la Cour d'appel de 1844 : La Belgique judiciaire, no 69, p. 1 : « Cour d’appel de Bruxelles. Deuxième chambre. L'université libre de Louvain ne représente pas légalement l’antique université de cette ville. Attendu que cette université (l’ancienne université de Louvain), instituée par une bulle papale, de concert avec l'autorité souveraine, formait un corps reconnu dans l'État, ayant différentes attributions, dont plusieurs même lui étaient déléguées par le pouvoir civil; Attendu que ce corps a été supprimé par les lois de la république française; Attendu que l'université existant actuellement à Louvain ne peut être considérée comme continuant celle qui existait en 1457, ces deux établissements ayant un caractère bien distinct, puisque l'université actuelle, non reconnue comme personne civile, n'est qu'un établissement tout à fait privé, résultat de la liberté d'enseignement, en dehors de toute action du pouvoir et sans autorité dans l'État... ». Jugement de la Cour de cassation du 26 novembre 1846 : « L'université catholique de Louvain ne peut être considérée comme continuant l'ancienne université de Louvain ; et lorsqu'un acte de fondation a désigné pour collateur un professeur de cette ancienne université, il y a lieu d'y pourvoir par le gouvernement », Table générale alphabétique et chronologique de la Pasicrisie belge contenant la jurisprudence du Royaume de 1814 à 1850, Bruxelles, 1855, p. 585, colonne 1, alinéa 2. Voir également : Bulletin usuel des lois et arrêtés, 1861, p. 166.
  6. Maurice Voituron, Le Parti libéral joué par le parti catholique dans la question de l'enseignement supérieur, Bruxelles, 1850 : « et alors aurait paru plus évidente encore aux yeux du pays l'intention du parti catholique de tuer l'enseignement de l'État, afin de ne laisser debout que l'université catholique de Malines, qui allait prendre le titre d'université de Louvain, pour y usurper la renommée de l'ancienne, ainsi que ses fondations de bourses. Cependant, malgré lui, le parti catholique laissa échapper cet espoir par la bouche de son rapporteur M. Dechamps, lorsqu'il disait : « la confiance entourera de telle façon les établissements privés que les universités de l'État, par exemple, deviendront à peu près désertes » »
  7. John Barrière, Les Juifs dans la société belge du XIXe siècle, Francis Sartorius,
  8. L'immigration juive en Belgique du Moyen âge à la Première guerre mondiale,
  9. « Le Libre examen et Université nouvelle : la première crise », sur La Digithèque de l'ULB (consulté le )« Introduction du corpus et Bref historique du terme », sur La Digithèque de l'ULB (consulté le ).
  10. Les Cercles de l'ULB Lire en ligne « Copie archivée » (version du 25 juin 2012 sur l'Internet Archive).
  11. LIBREX, Cercle du libre examen Lire en ligne, certains sont plus politiques comme le Cercle des étudiants libéraux, le Cercle des étudiants socialistes, etc.
  12. page histoire « Copie archivée » (version du 16 mars 2008 sur l'Internet Archive) du site de la BAEF vu la dernière fois le 19 mai 2007.
  13. Paul Héger, « Vieux papier », in – Revue de l’université de Bruxelles, trentième année, Bruxelles, université libre de Bruxelles, 1925, p.171.
  14. Maxime Steinberg, Un pays occupé et ses juifs, La Belgique, entre France et Pays-Bas, , p. Chapitre 4. L'université du libre-examen et ses juifs
  15. Paul Aron, José Gotovitch, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, éditions André Versaille, Bruxelles, 2008, (ISBN 9782874950018)
  16. William Ugeux, Le « Groupe G » (1942-1944) : deux héros de la Résistance : Jean Burgers et Robert Leclercq, Éditions Elsevier Séquoia, Bruxelles-Paris, 1978.
  17. « Les dernières nouvelles des couples de Pèlerins établis à Bruxelles », sur www.fauconspourtous.be (consulté le )
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  23. Né à Nicosie (Chypre) en avril 1822 et mort à Saint-Gilles (Bruxelles) le 17 mai 1891 (KBR III 1876/XIV/43 Mss.).
  24. « Auguste Piccard – Sa biographie » [archive du ], sur www0.dfj.vd.ch – département de la Formation et de la Jeunesse de l'État de Vaud (consulté le ).
  25. « Le Festival Belge de la Chanson Estudiantine | Cercle Polytechnique », sur www.cerclepolytechnique.be (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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