Louise Arbour

Louise Arbour, née le à Montréal, est une juriste et fonctionnaire internationale canadienne.

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Louise Arbour
Fonctions
Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme
Prédécesseur Sérgio Vieira de Mello
Successeur Navi Pillay
Juge puîné à la Cour suprême du Canada
Prédécesseur Peter Cory
Successeur Rosalie Abella/Louise Charron
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montréal (Canada)
Nationalité Canadienne
Enfants 3
Diplômée de Université de Montréal,
Université d'Ottawa
Profession Juriste

Hauts-commissaires des Nations unies aux droits de l'homme

Avocate de formation, elle est procureur en chef du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et du Tribunal pénal international pour le Rwanda, puis devient juge à la Cour suprême du Canada. Entre 2004 et 2008, elle est Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Depuis 2017, elle est la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les migrations.

Biographie

Jeunesse

Issue d'une famille bourgeoise, ses parents étant propriétaires d'une chaîne d'hôtel, Louise Arbour reçoit son éducation primaire et secondaire à la Congrégation Notre-Dame du Collège Regina Assumpta, une école privée tenue par des religieuses. Durant ses études, elle dirige le journal de l'établissement, où elle se fait remarquer pour son irrévérence. Elle obtient un baccalauréat ès arts à l'Université de Montréal en 1967, suivi d'une licence en droit (LL.L.) avec la mention « Distinction » en 1970. C'est durant cette même année qu'elle entre comme avocate au barreau du Québec. Les deux années suivantes, elle est commise aux affaires légales pour le juge Louis-Philippe Pigeon à la Cour suprême du Canada, tout en complétant des études en Common Law canadien à l'Université d'Ottawa. Le Barreau de l'Ontario l'accueille en 1977.

Professeur

De 1974 à 1987, Louise Arbour est officier de recherche pour la Commission de réforme du droit du Canada. Elle est aussi professeure adjointe et doyenne adjointe de la Osgoode Hall Law School à Toronto, où elle avait déjà été professeure adjointe, puis associée, de 1972 à 1973.

Juge en Ontario

Elle est nommée juge à la Cour suprême de l'Ontario en 1987 ; elle est la première femme francophone à accéder à un tel poste[1]. En 1990, elle est nommée juge à la Cour d'appel de l'Ontario.

En 1995, elle est nommée présidente d'une commission d'enquête ontarienne sur les évènements[Lesquels ?] survenus à la prison des femmes située à Kingston en Ontario.

Tribunal pénal international

En 1996, elle est nommée procureur général du Tribunal pénal international pour le Rwanda et du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Son travail consistait à superviser le travail de ces deux tribunaux créés par les Nations unies. Pendant cette période, elle publie des textes sur les procédures criminelles, les droits de l'homme et les libertés civiles, tant en anglais qu'en français.

Elle a estimé que la France « traînait les pieds » en Bosnie-Herzégovine[2][pas clair].

Elle a accusé le président de la Serbie, Slobodan Milošević, de crimes de guerre le [3] mais cela ne sera rendu public que le .

Juge à la Cour suprême du Canada

Le , elle est nommée par le Premier ministre Jean Chrétien juge à la Cour suprême du Canada (décret 1999-0941). Elle entre en fonction le , succédant au juge Peter Cory. Cette année-là, elle reçoit 17 doctorats honoris causa[4], et en recevra dix autres les années suivantes[5]. Elle quitte ce poste le [6].

Haut-Commissariat aux droits de l'homme

Louise Arbour en 2007.

Le , Louise Arbour est nommée haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, poste qu'elle occupe à compter du . Elle remplace Sérgio Vieira de Mello, tué dans un attentat à Bagdad (Irak). En , dénonçant les attaques d'Israël contre le Liban, elle fait l'objet d'une campagne ayant pour objectif sa démission de ses fonctions onusiennes[7]; ce qu'elle a fait le .

Elle participe à la conférence internationale[Laquelle ?] et joue un rôle important dans l'adoption de Déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT. Elle influence aussi fortement l'établissement des principes de Yogjakarta.

Louise Arbour démissionne de ses fonctions le . Contestée de toutes parts par les principaux gouvernements occidentaux et quelques pays émergents[8], elle avait déjà annoncé au printemps précédent son intention de quitter le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme. Au cours de son mandat, elle avait émis plusieurs critiques à l'endroit de certains gouvernements, qui cherchaient selon elle à contrôler, par leur politique, le Haut Commissariat. De plus, elle avait vivement déploré l'attitude des États-Unis dans leur lutte antiterroriste ainsi que le conflit entre l'État de Palestine et Israël. Elle avait aussi fait du conflit au Darfour son cheval de bataille. Navanethem Pillay lui succède.

Autres fonctions

Louise Arbour et Kofi Annan en 2011.

Louise Arbour est choisie en pour remplacer Gareth John Evans à la présidence de l'organisation non gouvernementale International Crisis Group. Elle quitte ce poste en . En 2017, elle est nommée représentante spéciale du secrétariat général des Nations unies pour le Pacte mondial sur les migrations[9].

Prix et distinctions

Ordres

Doctorats honorifiques

Médailles associatives ou institutionnelles

Membre honoraire ou intronisé

  • 1992 : Membre à vie de l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario
  • 2000 : Membre honoraire de la Société américaine de droit international
  • 2000 : Membre honoraire de la Golden Key National Honour Society
  • 2001 : Membre honoraire de Grays Inn
  • 2003 : Membre du temple de la renommée de la Women's Forum for the Economy and Society
  • 2003 : Membre titulaire honoraire du American College of Trial Lawyers (en)

Prix

  • 1999 : Prix de la Fondation Louise Weiss
  • 2000 : Prix des quatre libertés de Roosevelt (Liberté d'être à l'abri de la peur)
  • 2000 : Prix des droits de la personne de l'Association de droit Lord Reading
  • 2000 : Prix Femme de distinction du centre Hadassah-Wizo de Toronto
  • 2000 : Prix de la paix du Mouvement canadien pour une fédération mondiale
  • 2000 : Pennsylvania Bar Foundation's Second Annual Service to Humanity Award, Harrisburg (Pennsylvanie)
  • 2001 : Prix Wolfgang Freidman Memorial de la Faculté de droit de l'Université Columbia
  • 2001 : Prix Eid-ul-Adha de l'Association des musulmans progressistes de l'Ontario
  • 2001 : Prix national d'accomplissement de la Jewish Women International of Canada
  • 2002 : Prix de la Fondation « Justice dans le Monde » de l'Union internationale des Magistrats
  • 2002 : Personnalité de l'année, Centre McGill de recherche et d'enseignement sur les femmes
  • 2002 : Prix Stefan A. Riesenfeld Symposium de la Berkeley Journal of International Law (en)
  • 2008 : Prix des droits de l'homme des Nations unies
  • 2008 : Grand prix du Conseil québécois des gais et lesbiennes
  • 2010 : Prix Nord-Sud
  • 2011 : Prix Spécial du Jury pour la prévention des conflits[10],[11], décerné par la Fondation Chirac
  • 2016 : Prix Tang, catégorie État de droit

Mandats

  • Professeure honoraire, Université de Warwick, Coventry (R.-U.), 1999-2004
  • Vice-présidente, Association canadienne des libertés civiles, 1985-1987
  • Membre du conseil d'administration de l'International Crisis Group, 2000, Présidente et PDG en 2009[12]
  • Membre de l'International Council, Institute for Global Legal Studies of Washington University School of Law, St. Louis, Missouri, 2001
  • Membre du conseil consultatif, International Journal of Constitutional Law, Oxford University Press (New York Law School), 2001
  • Membre, Comité de rédaction, Journal of International Criminal Justices 2003

Hommages

École secondaire Louise Arbour, à Brampton.
  • 2019 : Parmi les portraits des vingt-et-une Montréalaises exceptionnelles qui se démarquent sur les plans social, scientifique et culturel[13]
  • 2010 : Une école secondaire est nommée en son honneur à Brampton
  • 2019 : Une école élémentaire est nommée en son honneur à Ottawa[14]

Ouvrage

Références

Liens externes

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