Andreï Sakharov
Andreï Dmitrievitch Sakharov (en russe : Андрей Дмитриевич Сахаров [ˈsaxərəf]), né à Moscou le et mort dans la même ville le , est un physicien nucléaire soviétique d'origine russe, père de la bombe H soviètique, militant pour les droits de l'homme, les libertés civiles et la réforme dans son pays. Il a obtenu le prix Nobel de la paix en 1975.
« Sakharov » redirige ici. Pour les autres significations, voir Sakharov (homonymie).
Андрей Сахаров
Naissance |
Moscou RSFS de Russie |
---|---|
Décès |
Moscou, RSFS de Russie Union soviétique |
Nationalité | Soviétique |
Domaines | Physique nucléaire, cosmologie |
Diplôme |
Université d'État de Moscou Institut de physique Lebedev |
Renommé pour | Physicien nucléaire, dissident, militant des droits de l'homme |
Distinctions |
Héros du travail socialiste (1953, 1955, 1962) Prix Lénine (1956) Prix mondial Cino Del Duca (1974) Prix Nobel de la paix (1975) |
Jeunesse à Moscou
Né à Moscou le , il est élevé dans une famille où la physique a déjà pris sa place avec son père Dmitri Ivanovitch Sakharov, auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation.
En 1938, il entre à la faculté de physique de l'université de Moscou, où il obtient son diplôme avec mention dès 1942.
À l'été 1943, il est envoyé au travail comme charpentier à Kovrov. Il y découvre la dure vie des travailleurs et paysans soviétiques en milieu rural.
En , il est envoyé dans une grande usine de munitions du bassin de la Volga, où il travaille comme ingénieur jusqu'en 1945.
Il commence alors son doctorat de physique à l'institut de physique Lebedev, département de physique. Son professeur était le physicien Igor Tamm, prix Nobel de physique en 1958.
Père de la bombe H
Il termine sa thèse en 1948 et est intégré à un groupe de recherche dont la tâche est de développer les armes nucléaires sous la direction de Tamm. Le chef des services secrets, Béria, le contraint à délaisser la recherche fondamentale au profit du programme de recherche appliquée, Staline lui ayant confié cet objectif destiné à rattraper le retard sur les Américains[1] : Joseph Staline sait, de la part du président américain Truman, que ces derniers détiennent l'arme suprême depuis la conférence de Potsdam, et ont procédé à des tests.
La première bombe A soviétique, la RDS-1, est testée avec succès en 1949. Elle est conçue par Iouli Khariton. Sakharov confesse dans ses mémoires qu'elle a été conçue avec les moyens du bord, l'Union soviétique ne disposant pas, au sortir de la guerre contre les nazis, de l'infrastructure industrielle engagée par les américains pour le projet Manhattan. Ces recherches stratégiques sont engagées dans un site militaire secret au périmètre ultra-sécurisé, dans lequel Sakharov va évoluer une vingtaine d'années.
Dès 1950, Sakharov et Tamm sont les initiateurs du travail soviétique sur la réaction thermonucléaire commandée (la réaction thermonucléaire des isotopes d'hydrogène pour la production d'énergie électrique ou pour la production du carburant pour les réacteurs nucléaires). En 1953, ils inventent la bombe à hydrogène soviétique. Jusqu'en 1962, leurs travaux seront utilisés pour la conception et la réalisation des futures armes nucléaires soviétiques.
En 1960, il travaille dans l'équipe d’Igor Kourtchatov à la conception de la Tsar Bomba, une bombe H de 57 mégatonnes qui est à ce jour la plus importante bombe ayant explosé, l'équipe l'a conçue à la demande de Nikita Khrouchtchev en quatre mois. Son champignon s'éleva à 64 km d'altitude dans l'atmosphère, au-dessus du site C de l'île de Nouvelle-Zemble située au-delà du cercle polaire arctique, et l'onde de choc produite se propagea trois fois à la surface du globe terrestre.
Il développe également les idées de base et teste le premier générateur magnéto-cumulatif à explosif.
En 1962, Andreï Sakharov prend conscience que le complexe militaro-industriel est devenu un pouvoir autonome en URSS, et s'en inquiète : il en a la preuve lorsque deux instituts de recherche atomiques veulent faire exploser la même bombe, strictement identique sur le plan technique, pour des raisons liées à la concurrence interne (et non pas l'émulation) et l'attribution des crédits de fonctionnement ; Sakharov a eu de plus connaissance du discours de fin de mandat du président Eisenhower, prononcé un an auparavant, et avertissant des dangers que peut représenter le complexe militaro-industriel, émergeant dans l'histoire des États-Unis.
Cette prise de conscience est considérée comme l'amorce de la posture critique et humaniste de Sakharov en Union soviétique.
Travaux en cosmologie
À partir de 1965, Sakharov s'oriente vers la recherche théorique en physique des particules élémentaires, où il s'intéresse notamment au problème de la violation de la symétrie CP, et en cosmologie où il s'intéresse à des modèles cycliques où l'univers oscille entre des phases de contraction et des phases d'expansion[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14],[15],[16],[17]. Ces travaux ont été connus en Occident par la diffusion d'un recueil de ses œuvres scientifiques.[18],[19]
Une des motivations clef pour considérer des modèles cycliques vient de ce qu'après un certain nombre de cycles, un univers à rayon de courbure quasi nulle émerge[9],[10].
Dans ces modèles cosmologiques, il considère trois cas d'états initiaux: un univers plat avec une constante cosmologique légèrement négative, un univers à courbure positive avec une constante cosmologique nulle, et un univers à courbure négative avec une constante cosmologique légèrement négative[9]. Ces deux derniers modèles exhibent un renversement de la flèche du temps[10], que l'on peut résumer comme suit. Sakharov considère les temps t > 0 après la singularité initiale du Big Bang à l'instant t=0 (qu'il nomme "la singularité de Friedman" et note Φ) mais aussi les temps t < 0 avant cette singularité, en faisant l'hypothèse que l'entropie augmente quand on avance dans le temps quand t > 0 mais aussi quand on recule dans le temps quand t < 0, ce qui constitue un renversement du temps. Il faut noter qu'il n'y a pas d'interaction dynamique entre les régions à t > 0 et t < 0. Il considère ensuite la possibilité que l'univers à t < 0 est l'image par la symétrie CPT de l'univers t > 0 mais aussi la possibilité que ce n'est pas le cas, ce qui implique l'existence d'une charge CPT non nulle à l'instant t=0. Sakharov considère aussi une variante où le point de renversement du temps ne se situe pas à la singularité de Friedman mais à un point d'entropie maximal de l'univers.
Il propose ainsi la première théorie des univers jumeaux à flèche du temps opposée (symétrie T). Ses travaux en cosmologie ouvrent un nouveau champ de recherche sur un univers bimétrique à multiple feuillets où le "feuillet-ombre" ("shadow world"), peuplé d'antimatière, n'interagit pas avec l'univers visible sauf dans des conditions locales d'extrême densité.
Défenseur des droits de l'homme en URSS
Andreï Sakharov s'inquiète des conséquences de ses travaux sur l'avenir de l'humanité et tente de faire prendre conscience du danger de la course aux armements nucléaires. Il obtient un succès partiel à travers la signature du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 1968.
En 1966, il critique publiquement les mesures prises par Léonid Brejnev contre les dissidents. En 1967, il publie les trois conditions de Sakharov qui permettent de rendre compte de la baryogénèse. En 1968, il écrit Réflexions sur le progrès, la coexistence et la liberté intellectuelle, texte imprimé et diffusé clandestinement (samizdat).
C'est également à cette époque qu'il crée un « Comité pour la défense des droits de l'homme et la défense des victimes politiques », avec Valery Chalidzé (en) et Andreï Tverdokhlebov (en), et plus tard avec Igor Chafarevitch et Podyapolski. Il épouse alors, en 1972, l'activiste pour la défense des droits de l'homme, Elena Bonner.
En 1974, il accorde un entretien à un journaliste canadien. Il est convoqué peu après au tribunal, où un procureur le sermonne sur ses agissements et l'avertit des conséquences de ses prises de position vis-à-vis de l'étranger compte tenu du contexte international dans lequel est engagée l'Union soviétique. En guise de réponse, Andreï Sakharov organise à Moscou une conférence de presse en invitant les correspondants étrangers et prononce une phrase inédite : il entend avertir le monde des dangers que peut représenter pour lui une « URSS surmilitarisée entre les mains d'une bureaucratie officielle d'État », forme que semble prendre le régime à ce moment.
Ses efforts lui valent le prix Nobel de la paix en 1975. Les autorités lui ayant interdit de quitter le pays pour aller chercher son prix, en lui refusant son visa, c’est son épouse qui lut son discours de cérémonie du prix Nobel, où il évoque l'intelligence extraterrestre[20]. Par deux fois dans sa prise de parole excusant l'absence de son mari lors de la remise du prix, elle évoque « l'étrangeté » des autorités de son pays, privant ses concitoyens de la liberté de traverser les frontières[21].
Son engagement en faveur des accusés pour opinions politiques devient gênant pour les apparatchiks. Le jour même où Elena Bonner reçoit le prix Nobel pour son mari à Oslo, ce dernier est à Vilnius pour assister dans ses droits Léonide Pliouchtch, mathématicien et biologiste accusé, lors d'un procès qui serait resté à huis clos sans sa présence[22]. Une fois Sakharov arrivé au tribunal, on apprend que la séance est ajournée parce que le juge est malade.
En 1975, Sakharov publie Mon pays et le monde[23], qui est traduit à l’étranger. Il y dénonce la répression en URSS et une société qui « ignore la justice sociale ». Il décrit la « bureaucratie du Parti » comme une « couche sociale » disposant de nombreux privilèges. Sakharov définit la société soviétique comme une « société de capitalisme d'État », ajoutant que « mille autres que [lui] partagent ce point de vue, à l’étranger comme en URSS — [là], bien sûr, le plus souvent en catimini »[24].
Exilé à Gorki
À la suite de critiques dirigées contre les autorités de son pays à la fin de 1979, ses privilèges et ses fonctions lui sont retirés ; il est déchu de ses distinctions honorifiques obtenues en tant que père de la bombe H soviétique ; l'URSS s'est engagée alors dans la guerre d'Afghanistan. Il est arrêté à Moscou en pleine rue le et sans procès assigné à résidence dans la ville fermée de Gorki où il est étroitement surveillé par le KGB de 1980 à 1986.
Ce type d'exil est un exil interne ; Sakharov est tenu à l'écart des centres de pouvoir du pays, a fortiori des étrangers. La ville de Gorki (elle a retrouvé aujourd'hui son nom ancien de Nijni Novgorod) est située à 400 km à l'est de Moscou dans l'oblast de Nijni Novgorod, non loin du centre ultra-secret où il avait auparavant développé la bombe H des années durant.
Il n'a pas le droit de téléphoner, de recevoir de visites, de courrier de l'étranger (même pas de sa famille), mais peut recevoir des journaux scientifiques qui lui sont remis de la main à la main. Il est filmé en permanence. Elena Bonner, seul lien avec le monde, permet de garder le contact avec sa famille et ses amis par ses voyages réguliers à Moscou, non sans conséquence pour leur santé à tous deux. Elle se charge d'envoyer des télégrammes (de manière clandestine) informant le monde de ses prises de position. Mais après deux infarctus, elle doit cesser cette activité et Sakharov se retrouve tout à fait isolé pendant plusieurs années. Sakharov, malgré son état de santé peu brillant, entreprend, le , une grève de la faim pour obtenir qu'on laisse sa femme aller se soigner à l'étranger.
Dès le début de sa relégation à Gorki, Sakharov déclare qu'il est « prêt à un procès public et ouvert » et qu'il refuse l'« exil doré », ce qu'il n'obtiendra pas. Il est à noter que le présidium de l'Académie des sciences, tout en condamnant les positions politiques de Sakharov, refusera cependant de l'exclure de ses rangs (par respect scientifique ou par prudence, pour ne pas créer de précédent : même pendant les plus cruelles années de la répression stalinienne, aucun membre de l'académie des sciences n'a été exclu). Seize intellectuels soviétiques ont le courage de prendre sa défense dans une lettre ouverte. Ils rappellent que le nom de Sakharov « est synonyme de noblesse, de courage et d'humanité. En tant que savant célèbre, penseur et citoyen du monde, il incarne les meilleures qualités de l'esprit national russe : bonté, sens du sacrifice, partage des souffrances d'autrui, refus du mensonge et de l'arbitraire »[25].
Sakharov entreprend la rédaction de ses mémoires, dont le contenu entre forcément, pour les autorités, dans le domaine du secret d'État compte tenu de ses travaux d'après-guerre ; ils lui sont dérobés. Il entreprend donc de les réécrire, avec l'aide d'Elena Bonner pour reconstituer le chapitrage des 800 pages de ce manuscrit. On les lui vole une seconde fois en les escamotant de ses mains directement dans sa voiture, après l'utilisation d'un gaz innervant. Qu'à cela ne tienne, Andreï Sakharov en entreprendra une troisième rédaction[26].
L'Occident s'inquiète de la disparition, non expliquée par les autorités, de Sakharov ; ce dernier effectue deux grèves de la faim « dures », la deuxième sans que l'information filtre. Il est hospitalisé et nourri de force. Le documentaire paru en 2010 basé sur des archives déclassifiées (voir liens externes) indique qu'il a fait l'objet du programme de psychiatrie répressive destiné à briser les dissidents.
Le KGB fait passer à l'ouest une vidéo de désinformation où une infirmière de l'hôpital où Sakharov est traité s'étonne des rumeurs propagées à l'étranger selon lesquelles il aurait fait l'objet de mauvais traitements, et s'indigne de ces allégations dans des propos lénifiants en vantant le professionnalisme des interventions dans son établissement[27].
Esprit libre de la glasnost
La nouvelle politique de glasnost amène le nouveau pouvoir soviétique à décider de la fin de son exil en 1986. L'anecdote concernant l'annonce de la fin de son exil est révélatrice : en pleine nuit, deux agents du KGB sonnent à sa porte accompagnés de deux employés du téléphone réveillés dans l'urgence, pour installer un poste chez lui. En guise de test de raccordement, l'appareil sonne et c'est Mikhaïl Gorbatchev à l'autre bout du fil qui lui annonce qu'il peut revenir à Moscou, et « Bonner » aussi. Andreï Sakharov lui répond qu'il s'agit de son épouse.
Réhabilité, il est élu en 1988 au présidium de l'Académie des sciences. En mars 1989, il est élu à la nouvelle Chambre de l'Union soviétique, le Congrès des députés du peuple.
Ce nouveau cénacle est le lieu d'un affrontement politique entre les partisans d'un conservatisme et les progressistes réclamant des réformes. Les conservateurs tentent de le déstabiliser, dénonçant ses allégations selon lesquelles des officiers de l'Armée rouge auraient reçu des directives d'achever les soldats russes tombés des hélicoptères de combat en Afghanistan, afin d'éviter leur capture par les moudjahidin. Ces déclarations seraient indignes de la charge d'un député.
Sakharov répartit que cette guerre lancée contre une population voisine, décidée par un système politique sans responsable blâmable, est une honte pour la nation et qu'elle a déjà causé la mort d'un million d'Afghans.
Une scène extraordinaire a alors lieu au parlement soviétique, peu avant la disparition de Sakharov, qui semble faire trembler le promoteur de la glasnost qu'est Mikhaïl Gorbatchev : il réclame l'abrogation de l'article 6 de la Constitution de l'URSS, sur la base duquel est instauré le régime de parti unique. Gorbatchev répond que cela n'est pas envisageable et qu'il ne saurait pas lui-même comment on peut faire cela. S'ensuit un échange où le maître du Kremlin, effaré, tente d'éteindre la polémique, les sessions du parlement étant retransmises à la télévision nationale.
Peu de temps avant sa mort, Andreï Sakharov fonde l'association Mémorial, luttant pour la reconnaissance des camps de travail forcé ou Goulag en Russie et à l'étranger.
Il meurt à Moscou le . Il est enterré au cimetière Vostriakovo, à Moscou. Sa popularité était devenue immense, en raison de la liberté d'expression dont il avait pu bénéficier à partir de 1988 et de sa notoriété publique. Il emporte avec lui un projet de constitution pour l'URSS basé sur les droits de l'homme, document qu'il aura rédigé, annoté et révisé jusqu'aux derniers jours.
Les cortèges accompagnant ses funérailles illustrent non seulement cette popularité mais aussi l'espoir de réformes attendues par la population de l'Union soviétique, touchée par le trublion politique qui, non content d'avoir résisté à la brutalité des méthodes des services secrets, a usé de toute sa liberté d'opinion à compter de son retour d'exil face à la phraséologie de langue de bois des tenants du régime. Andreï Sakharov ne s'est jamais laissé intimider et ses surenchères laissaient apparaître un vif esprit dénué de toute affiliation partisane, singularité en regard de la Nomenklatura que la population de l'URSS ne manqua pas de relever.
Filmographie
TV 1984 : Sakharov : le personnage y est interprété par Jason Robards.
Сахаров. Две жизни (Sakharov, deux vies), film russe de 2021. Avec Alexei Usoltsev dans le rôle du physicien leader du programme atomique militaire soviétique qui prend conscience des problèmes moraux de l'application de ses travaux, puis l'auteur de "Réflexions sur le progrès, la coexistence et la liberté intellectuelle" et son engagement pour les droits de l'homme (2e partie, 1966-1989).
Hommages et distinctions
Andreï Sakharov a reçu de nombreux prix dont :
- en 1974 le prix mondial Cino Del Duca ;
- en 1975 le prix Nobel de la paix ;
ou distinctions dont :
- le titre de Héros du travail socialiste ;
- en le prix Staline ;
- le prix Lénine ;
- en 1985 la médaille Elliott Cresson (en) décernée par l'institut Franklin[28].
Postérité
En hommage à son engagement, des prix ou des lieux portent son nom :
- la Sakarov Plaza à Washington D.C se trouve à deux pas de la résidence de l'ambassadeur russe aux États-Unis ;
- le prix Sakharov créé en 1988 par le Parlement européen pour honorer les personnes ou les organisations qui ont consacré leur existence à la défense des droits de l'homme et des libertés ;
- le prix Andrei Sakharov créé par l'American Physical Society[29] ;
- l'écrivain américain Arthur C. Clarke a baptisé « Sakharov » la propulsion du vaisseau Leonov dans son roman 2010 : Odyssée deux.
Le , un Airbus A330-343 (MSN1299) fut livré à Aeroflot (VQ-BMX), au nom d'« A. Sakharov ».
Notes et références
- Lire Beria, père politique de la bombe atomique soviétique.
- (ru) A. D. Sakharov, « Начальная стадия расширения Вселенной и возникновение неоднородности распределения вещества », Pi'sma ZhÉTF, vol. 49, no 1, , p. 345–358 traduction: A. D. Sakharov, « The Initial Stage of an Expanding Universe and the Appearance of a Nonuniform Distribution of Matter », JETP, vol. 22, no 1, , p. 241–249 (Bibcode 1966JETP...22..241S, lire en ligne [PDF])
- (ru) A. D. Sakharov, « О максимальной температуре теплового излучения », Pi'sma ZhÉTF, vol. 3, no 1, , p. 439-441 (lire en ligne) traduit en anglais dans : (en) A. D. Sakharov, « Maximum temperature of thermal radiation », JETP Letters, vol. 3, no 11, , p. 288-289 (lire en ligne [PDF])
- Preprint Collection of the Institute for Applied Mathematics of the USSR Academy of Sciences "Gravitation and field theory", art.3, (oct. 1967)
- Dokl. Akad. Nauk SSSR 177, 70 (1967) [trans. Sov. Phys.-Dokl. 12, 1040 (1968)]
- Publication présentée au séminaire de la Phys. Inst. Acad. Sci., (Juin 1970)
- (ru) A. D. Sakharov, « Нарушение СР–инвариантности, С–асимметрия и барионная асимметрия Вселенной », Pi'sma ZhÉTF, vol. 5, no 1, , p. 32–35 traduit en anglais dans : A. D. Sakharov, « Violation of CP invariance, C asymmetry, and baryon asymmetry of the universe », JETP Letters, vol. 5, no 1, , p. 24–26 (Bibcode 1967JETPL...5...24S, lire en ligne [PDF]) Republished as A. D. Sakharov, « Violation of CP invariance, C asymmetry, and baryon asymmetry of the universe », Soviet Physics Uspekhi, vol. 34, no 5, , p. 392–393 (DOI 10.1070/PU1991v034n05ABEH002497, Bibcode 1991SvPhU..34..392S, lire en ligne [PDF])
- (ru) A. D. Sakharov, « Кварк–мюонные токи и нарушение СР–инвариантности », Pi'sma ZhÉTF, vol. 5, no 1, , p. 36–39 Translated as: A. D. Sakharov, « Quark-Muonic Currents and Violation of CP Invariance », JETP Letters, vol. 5, no 1, , p. 27–30 (Bibcode 1967JETPL...5...27S, lire en ligne [PDF])
- (ru) A. D. Sakharov, « Многолистные модели Вселенной », Pi'sma ZhÉTF, vol. 82, no 3, , p. 1233–1240 Translated as: A. D. Sakharov, « Many-sheeted models of the Universe », JETP, vol. 56, no 4, , p. 705–709 (lire en ligne [PDF])
- (ru) A. D. Sakharov, « Космологические модели Вселенной с поворотом стрелы времени », Pi'sma ZhÉTF, vol. 79, no 3, , p. 689–693Translated as: A. D. Sakharov, « Cosmological models of the Universe with reversal of time's arrow », JETP Letters, vol. 52, no 3, , p. 349–351 (lire en ligne [PDF])
- (ru) A. D. Sakharov, « Антикварки во Вселенной » [« Antiquarks in the Universe »], Nauka, , p. 35–44 Dedicated to the 30th anniversary of N. N. Bogolyubov.
- traduction: A Multisheet Cosmological Model, in: Collected Scientific Works, (1982), p. 105–114 ; On trouve la mention du titre original avec la date 1969 dans Sakharov Remembered: A Tribute by Friends and Colleagues, American Institute of Physics (1991)
- (ru) A. D. Sakharov, « Топологическая структура элементарных зарядов и СРТ–симметрия » [« The topological structure of elementary charges and CPT symmetry »], Nauka, , p. 243–247 Dedicated to the memory of I. E. Tamm.
- (en) A.D. Sakharov, « Scalar-tensor theory of gravitation », JETP Letters, VOLUME 20, ISSUE 3, , p. 81 (lire en ligne)
- (ru) A. D. Sakharov, « Барионная асимметрия Вселенной », Pi'sma ZhÉTF, vol. 76, no 4, , p. 1172–1181Translated as: A. D. Sakharov, « The baryonic asymmetry of the Universe », JETP Letters, vol. 49, no 4, , p. 594–599 (lire en ligne [PDF])
- A. D. Sakharov, « Космологические переходы с изменением сигнатуры метрики », Pi'sma ZhÉTF, vol. 87, no 2, , p. 375–383 Translated as: A. D. Sakharov, « Cosmological transitions with changes in the signature of the metric », JETP, vol. 60, no 2, , p. 214–218 (lire en ligne [PDF])
- (ru) A. D. Sakharov, « Испарение черных мини–дыр и физика высоких энергий », Pi'sma ZhÉTF, vol. 44, no 6, , p. 295–298 Translated as: A. D. Sakharov, « Evaporation of black mini-holes and high-energy physics », JETP Letters, vol. 44, no 6, , p. 379–383 (Bibcode 1986JETPL..44..379S, lire en ligne [PDF])
- Andrei Sakharov, Œuvres Scientifiques, Editions Anthropos, France,
- (en) Andrei Sakharov, D. ter Haar (editor), D. V. Chudnovsky (editor) et G. V. Chudnovsky (editor), Collected Scientific Works, Marcel Dekker Inc Ed., New York,
- Lire programme SETI et (en) ce lien externe.
- Par cette prise de parole, Elena Bonner est classée dissidente également à son retour.
- « Sakharov in appeal on detained Russian », article du New York Times.
- Andreï Sakharov, Mon pays et le monde, Paris, Seuil, , 112 p. (ISBN 978-2020042864)
- Andreï Sakharov, Mon pays et le monde, Seuil, 1975.
- Voir l'article nécrologique d'Andrey Sakharov, par Alain Jacob et Amber Bousoglou, Le Monde, .
- Andreï Sakharov, Mémoires, Paris, Seuil, , 807 p. (ISBN 9782020109222)
- La vidéo est entrecoupée de scènes où on tend à Sakharov, filmé à son insu, ce qui semble être un magazine de programmes de télévision figurant la star Michael Jackson sur la jaquette. Le document est ostensiblement montré de manière qu'on puisse y voir la date.
- Lauréat de la médaille Eliott Cresson.
- (en) Prix Andrei Sakharov.
Annexes
Articles connexes
- Prix Sakharov
- Institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale (VNIIEF)
- Tsar Bomba
- Alexandre Soljenitsyne
- Elena Bonner (1923–2011), russe, médecin pour enfants, dissidente, épouse de Andreï Sakharov
Liens externes
- Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit au Parlement européen.
- Andreï Sakharov prix Nobel de la paix.
- Biographie.
- (en) Autobiographie.
- Un homme libre : Andreï Sakharov, émission des Mercredis de l'histoire sur Arte (diffusion ).
- (en) Autobiographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
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