Arthur C. Clarke

Arthur Charles Clarke [ˈɑːθə(ɹ) t͡ʃɑːlz klɑː(ɹ)k][2], ou Arthur C. Clarke[3], né le à Minehead dans le Somerset au Royaume-Uni et mort le à Colombo au Sri Lanka, est un écrivain de science-fiction, écrivain scientifique, futurologue, présentateur télé, explorateur sous-marin et inventeur britannique.

Pour les articles homonymes, voir Clarke.

Arthur C. Clarke
Arthur C. Clarke en 2005 dans sa maison au Sri Lanka.
Nom de naissance Arthur Charles Clarke
Alias
Charles Willis[1]
E.G. O'Brien[1]
Naissance
Minehead, Somerset
Royaume-Uni
Décès
Colombo, Sri Lanka
Activité principale
Romancier, inventeur
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Anglais britannique
Genres

Œuvres principales

Il a utilisé des pseudonymes comme Charles Willis[1] et E.G. O'Brien[1].

Il fait partie, avec Isaac Asimov et Robert A. Heinlein, des « Trois Grands » (Big Three) auteurs de science-fiction de langue anglaise[4],[5],[6].

Biographie

Jeunesse et débuts

Arthur C. Clarke naît en Angleterre à Minehead dans le Somerset.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il sert dans la Royal Air Force en tant que spécialiste radar avant d’obtenir son diplôme à l’université de Londres. Durant cette période, il participe à l’élaboration du système d’alerte radar, qui a fortement contribué au succès de la RAF pendant la bataille d'Angleterre.

Il commence à vendre des histoires de science-fiction depuis son passage dans la RAF, mais travaille brièvement comme rédacteur adjoint dans la revue Science Abstracts avant de se consacrer à l’écriture à plein temps à partir de 1951.

Carrière

Arthur C. Clarke accède à la célébrité grâce à son livre 2001 : l’Odyssée de l’espace. Le , il rencontre en effet le réalisateur Stanley Kubrick au restaurant Trader Vic's du Plaza Hotel de New York[7]. C'est à partir de cette rencontre que les deux hommes décident de travailler ensemble sur le projet. Le film est fondé sur la nouvelle La Sentinelle que Clarke a transformée en roman à l’époque où Kubrick en tirait un film. Les deux versions diffèrent légèrement l’une de l’autre.

Son œuvre comporte de nombreux autres livres, en particulier la série des Rama et les suites à 2001, et un grand nombre de nouvelles.

Sa contribution scientifique la plus importante est sa contribution, après d'autres, au concept de satellite artificiel géostationnaire utilisé pour les télécommunications, qu’il proposa dans un article de Wireless World en 1945[8] et plus tard pour l’utilisation de plates-formes satellites pour relayer les signaux de télévision[9] et l’observation de la Terre. Il est également l'auteur des trois lois de Clarke.

Retiré depuis 1956 au Sri Lanka, il y a passé le restant de sa vie.

Il a été anobli par la reine Élisabeth II en 1998.

L'installation de plongée sous-marine qu'il possédait a été détruite par le tremblement de terre du 26 décembre 2004.

Engagements

Arthur C. Clarke a été président de la British Interplanetary Society, une société interplanétaire britannique et membre de l’Underwater Explorers Club, un club d'explorateurs sous-marins.

Fin de vie

Le , alors qu’il ne peut plus se déplacer autrement qu’en fauteuil roulant à cause des séquelles d'une poliomyélite, Arthur C. Clarke envoie depuis le Sri Lanka un message de félicitations pour le survol par la sonde Cassini du satellite de Saturne, Japet[10]. Cet évènement représente pour lui une référence à son roman 2001 : l’Odyssée de l’espace.

Il meurt à l’hôpital Apollo de Colombo le à 1 h 30 du matin (heure du Sri Lanka - UTC+5:30) d’une attaque cardio-respiratoire, selon une déclaration de son secrétaire particulier Rohan de Silva[11].

Œuvres

La Trilogie de l’espace

  1. Les Sables de Mars, Marabout Science-Fiction no 630,, 1977 ((en) Sands of Mars, 1951)
  2. Les Îles de l'espace ((en) Islands in the Sky, 1952)
  3. Lumière cendrée ((en) Earthlight, 1955)

L’Odyssée de l’espace

  1. 2001 : l'Odyssée de l’espace ((en) 2001 : A Space Odyssey, 1968)
  2. 2010 : Odyssée deux ((en) 2010 : Odyssey Two, 1982)
    également connu sous le nom de 2010 : L'Année du premier contact (1984) en raison du film qui en a été tiré
  3. 2061 : Odyssée trois ((en) 2061 : Odyssey Three, 1988)
  4. 3001 : l'Odyssée finale ((en) 3001 : The Final Odyssey, 1997)

Rama

  1. Rendez-vous avec Rama ((en) Rendez-vous with Rama, 1973)
  2. Rama II ((en) Rama II, 1989)
    Coécrit avec Gentry Lee.
  3. Les Jardins de Rama ((en) The Garden of Rama, 1991)
    Coécrit avec Gentry Lee.
  4. Rama révélé ((en) Rama Revealed, 1993)
    Coécrit avec Gentry Lee.

Base Vénus

  1. Point de rupture ((en) Breaking Strain, 1987)
    Coécrit avec Paul Preuss.
  2. Maelström, J’ai lu no 2679,, 1990 ((en) Maelström, 1988)
    Coécrit avec Paul Preuss.
  3. Cache-cache, J’ai lu no 3006,, 1991 ((en) Hide & Seek, 1989)
    Coécrit avec Paul Preuss.
  4. Méduse, J’ai lu no 3224,, 1992 ((en) The Medusa Encounter, 1990)
    Coécrit avec Paul Preuss.
  5. La Lune de diamant, J’ai lu no 3350,, 1992 ((en) The Diamond Moon, 1990)
    Coécrit avec Paul Preuss.
  6. Les lumineux, J’ai lu no 3379,, 1993 ((en) The Shining Ones, 1991)
    Coécrit avec Paul Preuss.

L'Odyssée du temps

Cette série est coécrite avec Stephen Baxter.

  1. L'Œil du temps, Bragelonne, 2010 ((en) Time's Eye, 2003)
  2. Tempête solaire, Bragelonne, 2011 ((en) Sunstorm, 2005)
  3. Les Premiers-Nés, Bragelonne, 2012 ((en) Firstborn, 2007)

Romans indépendants

Editions du Rocher ((en) The Trigger, 1999)

Nouvelles

La plupart de ses nouvelles ont été réunies :

Odyssées - L'Intégrale des nouvelles, Bragelonne, 2013 ((en) The Collected Stories of Arthur C. Clarke, 2001) (ISBN 978-2-35294-684-7)

27 des textes de ce recueil n'avaient jamais été traduits en français

Recueil de nouvelles

  • L’Étoile, J'ai lu no 966 (ISBN 2-277-11966-0), 1979 ((en) The other side of the sky, 1958), trad. Iawa Tate
    • Le réfugié (Refugee)
    • De l'autre côté du ciel (The other side of the sky)
    • Par mesure de sécurité (Security check)
    • Objectif Lune (Venture to the moon)
    • Campagne publicitaire (Publicity campagn)
    • Toute la vie devant soi (All the time in the world)
    • Casanova cosmique (Cosmic Casanova)
    • Les sons de la Terre lointaine (The songs of distant earth)
    • L'orchidée récalcitrante (The reluctant orchid)
    • À l'aube de l'histoire (Encounter at dawn)
    • «Si jamais je t'oublie, ô Terre» («If i forget thee, oh Earth…»)
    • Brevet en souffrance (Patent Pending)
    • Le visiteur (Transience)
    • L'Étoile (The star)
  • Demain, moisson d'étoiles, Denoël, coll. Présence du futur no 36, 1960 ((en) Reach for tomorrow, 1956), trad. Adrien Veillon (ISBN 2-207-25049-0)
    • Expédition de secours (Rescue Party)
    • Une marche dans la nuit (A Walk in the Dark)
    • L'ennemi oublié (The Forgotten Enemy)
    • Erreur technique (Technical Error)
    • Le parasite (The Parasite)
    • Les feux intérieurs (The Fires within)
    • Le réveil (The Awakening)
    • L'indigène est rétif (Trouble with the natives)
    • La malédiction (The curse ou Nightfall)
    • Le vecteur temporel (Time's Arrow)
    • Jupiter cinq (Jupiter five)
    • Les possédés (The Posseded)
  • Avant l’Éden, J'ai lu no 830 (ISBN 2-277-11830-3), 1978 ((en) The Nine Billion Names of God, 1967), trad. Iawa Tate
    • Les Neuf Milliards de noms de Dieu (The Nine Billion Names of God)
    • Je me souviens de Babylone
    • Question de temps (Crime on Mars)
    • Expédition de secours (Rescue party)
    • La malédiction (The curse / Nightfall)
    • Un été sur Icare
    • Le chien de la Lune
    • Il court, il court… (Hide and seek)
    • Hors du Soleil
    • Le mur des ténèbres (The Wall of Darkness)
    • Pas de lendemain (No Morning After)
    • L'éternel retour (The possessed)
    • La mort et le sénateur
    • Esprit, es-tu là ? (Who's There?)
    • Supériorité
    • Une marche dans la nuit
    • L'appel des étoiles
    • La Sentinelle
  • Le Vent venu du soleil, Presses Pocket, coll. « Presses Pocket Science-fiction » no 5164, 1983 ((en) The Wind from the Sun, 1972)
  • Le Livre d'or de la science-fiction : Arthur C. Clarke, Presses Pocket, coll. « Presses Pocket Science-fiction » no 5118, 1981
    Réédité en 1992 par le même éditeur sous le titre Et la lumière tue
  • Les Montagnes hallucinogènes, La Clef d'Argent (ISBN 978-2-908254-62-4), 2008 ((en) At the Mountains of Murkiness, 1940), trad. Philippe Gindre

Autre nouvelle

Textes hors fiction

  • L’Exploration de l’espace (Exploration of Space), trad. René Guillonnet, avec 18 dessins in-texte et 8 photographies hors-texte, éditions Denoël, 1953. Cet ouvrage fut utilisé par Wernher von Braun pour convaincre le président John F. Kennedy d'aller sur la Lune[12].
  • Le 20 juillet 2019 (July 20, 2019) trad. Jacques Guiod, Calmann-Lévy, 1987, coll. Presses Pocket no 3149 (ISBN 2-2660-2275-X)
  • Indépendamment de la fiction, Clarke a écrit deux autobiographies : Ascent to Orbit est le titre de ce qu’il appelle son autobiographie scientifique et Astounding Days est le nom qu’il a donné à son autobiographie de science-fiction.
  • La plupart de ses essais (de 1934 à 1998) sont rassemblés dans le livre Greetings, Carbon-Based Bipeds! (2000). Ce livre et The Collected Stories of Arthur C. Clarke (2001) forment une bonne sélection des œuvres de Clarke, sélection intéressante même pour ceux qui connaissent déjà la plupart de ses livres.
  • Le Trésor du grand récif (The Treasure of the Great Reef), 1967 Éditions Maritimes et d'Outremer : Arthur C. Clarke qui pratiquait la plongée sous marine y raconte sa découverte d'une épave chargée d'argent et son exploitation archéologique.

Distinctions

Hommages

Notes et références

  1. Arthur C. Clarke sur le site NooSFere.
  2. Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
  3. Aux États-Unis et au Canada, le deuxième prénom est abrégé par son possesseur en une initiale à l'écrit et omis dans la vie quotidienne.
  4. (en) « The Big Three – Asimov – Clarke – Heinlein – A Bibliography », sur SFandFantasy.co.uk (consulté le ).
    « Isaac Asimov, Arthur C. Clarke and Robert Heinlein are informally known as the "Big Three" - the best known members of the group of authors who brought science fiction into a Golden Age in the middle years of the twentieth century. »
  5. (en) Patrick Parrinder, Learning from Other Worlds : Estrangement, Cognition, and the Politics of Science Fiction and Utopia, Duke University Press, , 312 p. (ISBN 978-0-8223-2773-8), p. 81
    « This short discussion of Asimov, Clarke and Heinlein—the so-called Big Three, who largely dominated American (and, to a lesser extent, Anglo-American) science fiction during the 1940s, the 1950s and well into the 1960s—should serve to suggest the particularly complex affinity between science fiction and critical theory in its Blochian version. »
  6. (en) « Science Fiction Writer Robert J. Sawyer: The Death of Science Fiction », sur SF writer (consulté le ) : « And yet, the publishers do whatever they can to continue to milk the big three: Asimov, Clarke, and Heinlein ».
  7. Piers Bizony, « 2001, le futur selon Kubrick », Les Cahiers du cinéma, Paris, 2000 (ISBN 2-8664-2272-4), op. cit. p. 72.
  8. (en) Wireless World, lakdiva.org, février 1945, p. 58
  9. (en) « May 25, 1945: Sci-Fi Author Predicts Future by Inventing It », Dylan Tweney, Wired.com, 25 mai 2011.
  10. Laurent Sacco, Futura-Sciences, « Spécial 2001 l’Odyssée de l’Espace en vidéo : Arthur C. Clarke et le survol de Japet », futura-sciences.com, septembre 2007.
  11. (en) Sarah Knapton, « Arthur C Clarke, writer and futurist, dies at 90 », The Guardian.com, .
  12. Une plaque à l'entrée du Chelsea Hotel à New York précise : « Arthur C. Clarke : il inventa les satellites de communication en 1945, son livre L’Exploration de l’espace fut utilisé par Wernher von Braun pour convaincre le président John F. Kennedy d'aller sur la Lune, et il écrivit 2001 : l'Odyssée de l'espace ici, au Chelsea Hotel. »
  13. London Gazette : no 27490, p. 6897, 17-06-1989
  14. (en) « Arthur C Clarke knighted », BBC News, 26 mai 2000.
  15. (en) Membre d'honneur du Club de Budapest
  16. « Site du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche », sur educnet.education.fr (consulté le ).
  17. Carine Claude, « Le voyage spatial post-mortem d'Arthur C. Clarke », sur L'Expresse.fr, .

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la littérature britannique
  • Portail de la science-fiction
  • Portail de l’athéisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.