Philippe le Bon

Philippe III de Bourgogne[1], dit Philippe le Bon, né à Dijon le , mort à Bruges le , est un prince de la branche bourguignonne de la maison capétienne de Valois. Fils de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière, il est duc de Bourgogne de 1419 à sa mort, à la suite de l'assassinat de son père.

Pour les articles homonymes, voir Philippe de Bourgogne et Philippe Lebon.

Philippe le Bon

Philippe le Bon portant le collier de l'ordre de la Toison d'or (d'après Rogier van der Weyden, vers 1450, musée des beaux-arts de Dijon)
Titre
Duc de Bourgogne
Comte de Flandre, d'Artois et de Bourgogne

(47 ans, 9 mois et 5 jours)
Prédécesseur Jean sans Peur
Successeur Charles le Téméraire
Comte de Namur

(38 ans, 3 mois et 14 jours)
Prédécesseur Jean III
Successeur Charles le Téméraire
Duc de Brabant et de Limbourg

(36 ans, 10 mois et 11 jours)
Prédécesseur Philippe de Bourgogne
Successeur Charles le Téméraire
Comte de Hollande, de Zélande et de Hainaut

(34 ans et 2 mois)
Prédécesseur Jacqueline de Hainaut
Successeur Charles le Téméraire
Duc de Luxembourg

(25 ans, 8 mois et 11 jours)
Prédécesseur Élisabeth de Goerlitz
Successeur Charles le Téméraire
Biographie
Dynastie Valois-Bourgogne
Date de naissance
Lieu de naissance Dijon
Duché de Bourgogne
Date de décès
Lieu de décès Bruges
 Pays-Bas bourguignons
Sépulture Chartreuse de Champmol
Père Jean sans Peur
Mère Marguerite de Bavière
Conjoint Michelle de France
Bonne d'Artois
Isabelle de Portugal
Enfants Charles le Téméraire
Corneille de Bourgogne
Antoine de Bourgogne
David de Bourgogne
Raphaël de Bourgogne
Baudouin de Bourgogne
Philippe de Bourgogne


Ducs de Bourgogne

Personnage majeur de la fin de la guerre de Cent Ans, son alliance dès son accession au pouvoir avec le roi d'Angleterre aboutit en 1420 à la signature du traité de Troyes, qui fait de Henri V d'Angleterre l'héritier de la Couronne de France. Cette alliance anglo-bourguignonne d'abord victorieuse est ensuite fragilisée par l'épopée de Jeanne d'Arc, que Philippe le Bon parvient néanmoins à faire capturer en 1430. Elle prend fin en 1435 par le traité d'Arras, qui met un terme à la guerre entre Armagnacs et Bourguignons en dispensant le duc de Bourgogne de l'hommage qu'il devrait prêter au roi de France Charles VII.

Par une forte politique interventionniste, Philippe le Bon est le premier prince à unir politiquement la région des Pays-Bas historiques (les Dix-Sept Provinces), en incluant notamment à l'État bourguignon les provinces impériales de Namur, de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg et d'Anvers.

Qualifié par sa propre propagande[2] de « Grand duc d'Occident »[n 1], il est l'un des princes les plus riches et les plus puissants de son temps, à la tête d'un vaste ensemble territorial. La cour de Bourgogne est alors la plus brillante d'Europe et devient, sous son mécénat, un foyer artistique de premier plan, grâce notamment aux innovations des primitifs flamands et des musiciens de l'école bourguignonne. Manifestant à plusieurs reprises son souhait de partir en croisade, il fonde en 1430 le prestigieux ordre de chevalerie de la Toison d'Or.

Biographie

Le règne du duc Philippe est marqué par son alliance avec l'Angleterre (traité de Troyes du ), l'ascension de Charles VII au trône de France (1429), la réconciliation de la Bourgogne avec la couronne de France (traité d'Arras du ), l'accroissement du domaine héréditaire des ducs de Bourgogne (avec notamment la constitution entre 1429 et 1433 des Pays-Bas bourguignons, agrandis en 1443 du duché de Luxembourg), enfin l'acquisition d'une indépendance de fait pour ce qu'on appelle aujourd'hui l'État bourguignon (aux XIVe et XVe siècles, le Saint-Empire romain germanique est en fait une « marqueterie de principautés »[6] qui s'élisent un empereur, titre non-héréditaire donc, via sept princes-électeurs allemands).

Enfance

Son enfance s'est sans doute passée au château de Rouvres près de Dijon, puis à Paris où il vécut quelque temps à la cour, mais c'est au Prinsenhof de Gand qu'il passa l'essentiel de sa jeunesse. Il se familiarisa aux mœurs et à la langue de ses sujets thiois, et avait d'ailleurs des précepteurs flamands. Il était en revanche peu doué pour l'allemand et le latin, et c'est surtout par les livres qu'il découvrit le français. À sept ans, son grand-père Philippe le Hardi le fiança à sa cousine d'un an plus âgée Michelle de France (1395-1422), fille du roi Charles VI et de la reine Isabeau de Bavière. Ils se marièrent en 1409 (à treize et quatorze ans) et eurent une fille, Agnès de Bourgogne, qui mourut en bas âge.

À quinze ans, son père lui donna le gouvernement de la Flandre et de l'Artois. À la veille de la bataille d'Azincourt (1415), le jeune prince de dix-neuf ans voulait rejoindre ses oncles, mais son père et ses conseillers l'en empêchèrent[7].

Suites de l'assassinat de Jean sans Peur

Philippe le Bon vers 1425, dessin d'Antoine de Succa d'après une peinture disparue, Bibliothèque royale de Belgique, début du XVIIe siècle.

Philippe devient duc de Bourgogne le , à la mort de son père, Jean sans Peur, assassiné sur le pont de Montereau par un membre de la suite du dauphin Charles (futur roi Charles VII de France). Il décide de maintenir[Information douteuse] l'alliance avec l'Angleterre contre les rois de France afin de venger le meurtre de son père Jean sans Peur avec l'aide du roi Henri V d'Angleterre. Le duc de Bourgogne Philippe le Bon, le roi Charles VI de France (souffrant de grave folie) et le roi Henri V d'Angleterre forment une triple alliance contre le dauphin (le futur Charles VII), dont ils mettent la légitimité en cause (il serait né d'une liaison de sa mère, Isabeau de Bavière, avec Louis d'Orléans, frère du roi de France Charles VI[réf. souhaitée], et assassiné sur ordre de Jean sans Peur en 1407). Tous trois signent le traité de Troyes le , dans la cathédrale de Troyes. Le suivant, conformément à ce traité et dans la même cathédrale, Henri V d'Angleterre épouse Catherine de Valois, fille légitime de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière et sœur de Michelle de France, épouse du duc de Bourgogne. Il est convenu qu'après la mort de Charles VI de France, Henri V d'Angleterre devienne roi de France par son mariage avec la seule héritière légitime du trône de France ; le roi d'Angleterre exerce les prérogatives de régent du royaume et se borne à confirmer à Philippe le Bon, comme signataire du traité, les villes de la Somme (notamment les châtellenies de Péronne, Roye et Montdidier) qui garantissent la dot de Michelle de France, alors épouse du duc[8].

Philippe de Bourgogne assiège Montereau avec l'aide d'Henri V d'Angleterre, exhume le cadavre de son père (Jean sans Peur, assassiné lors d'une entrevue sur le pont de Montereau), et le fait enterrer dans la chartreuse de Champmol de Dijon, auprès de son grand-père, le duc de Bourgogne Philippe II le Hardi. En tant que pair de France, Philippe le Bon demande ensuite réparation pour le meurtre de son père, devant le lit de justice. Le chancelier Nicolas Rolin plaide pour Philippe le Bon, mais Henri V d'Angleterre refuse de sanctionner les meurtriers, trahissant ainsi la promesse faite à Rouen.

L'alliance avec l'Angleterre

Sceau équestre de Philippe III, duc de Bourgogne, Archives nationales

Le , Henri V d'Angleterre meurt et, avant de mourir, demande à son frère, le duc de Bedford, de confier la régence de son successeur, Henri VI d'Angleterre, au duc de Bourgogne Philippe le Bon, mais celui-ci la refuse.

Le , Henri VI d'Angleterre devient roi d'Angleterre à l'âge de dix mois. En attendant sa majorité, son oncle paternel le duc de Bedford devient régent du royaume d'Angleterre. Le , le roi de France Charles VI meurt à son tour. Henri VI d'Angleterre, âgé d'un an, devient ainsi roi de France, en vertu des clauses du traité de Troyes. Le duc de Bedford devient également régent du royaume de France. Le dauphin Charles de France est écarté du trône.

Cette situation marque le début de la seconde phase de la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre. L'alliance entre la Bourgogne et l'Angleterre est renforcée en 1423 lorsque le duc de Bedford, Jean de Lancastre, épouse Anne de Bourgogne, fille du duc de Bourgogne Jean sans Peur et sœur de Philippe le Bon.

Ce rapprochement anglo-bourguignon n'a d'ailleurs pas forcément fait l'unanimité des deux camps ou partis : certains princes anglais (notamment le duc de Gloucester, les comtes de Suffolk et de Salisbury) auraient même, de 1424 à 1426, tramé un complot visant à attenter à la vie du duc de Bourgogne[9].

Constitution des Pays-Bas bourguignons

Philippe le Bon.
Fête Champêtre à la cour de Bourgogne.
Sur cette toile attribuée à Jan van Eyck apparaissent les armoiries portées par Philippe le Bon après son héritage du Brabant et du Limbourg, mais pas encore le collier de la Toison d'or rendu obligatoire le [10].

Au décès de Jean IV de Brabant, le , époux de Jacqueline de Bavière, comtesse de Hainaut, de Zélande, de Hollande et dame de Frise, Philippe le Bon profita de la situation pour se voir confier le gouvernement du comté de Hainaut en tant qu’héritier présomptif de Jacqueline (Jacqueline était la cousine germaine de Philippe le Bon, la mère de celui-ci étant Marguerite de Bavière-Straubing, fille du duc Albert) et prêta serment à Ste.-Waudru de Mons : le duc de Bourgogne est mentionné dans les actes, à partir de cette époque, comme s’instituant « héritier (ou, hoir) du comté de Hainaut. »[11].

En 1429, à la mort du marquis Jean, Philippe le Bon prend possession du comté de Namur, dans les Pays-Bas méridionaux, que le marquis lui avait vendu en viager en 1421 pour 132 000 couronnes d'or avec usufruit jusqu'à sa mort.

Le [10], Philippe le Bon devient duc de Brabant, de Lothier, de Limbourg et marquis du Saint-Empire, en succession de Philippe de Saint-Pol.

Le , Philippe le Bon devient comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande et seigneur de Frise après la « trahison » de Jacqueline de Bavière. Celle-ci ne conservant que le titre de « comtesse d'Ostrevant » (Hainaut), avec les revenus afférents[12]. Ces possessions, réunies avec les autres possessions bourguignonnes du Nord (Artois, Flandre, Brabant, Namur, Limbourg), forment désormais les Pays-Bas bourguignons, même si d'autres États viendront les agrandir. En 1438, il met le siège devant la cité de Marcigny.

En , il confirme à l'abbaye Saint-Martin d'Autun, la charte du duc Eudes qui promet de ne rien usurper sur St.-Martin[13].

Enfin en 1443 la mort de la tante de Philippe le Bon, la duchesse Élisabeth de Goerlitz du Luxembourg, permet au duc de prendre possession du duché de Luxembourg.

Remarque : Pour tous ses fiefs « impériaux », la vassalité de Philippe le Bon à l'empereur romain germanique du temps est contestable en fait et en droit[14] ; et pour ses possessions françaises, Philippe est souverain en fait ET en droit[15] puisque le traité d'Arras de 1435 l'a délié de son hommage au roi de France. Parler du duc de Bourgogne Philippe le Bon comme d'un prince souverain est donc parfaitement pertinent[16],[17].

La Bourgogne dans la Guerre de Cent Ans

Le , Jeanne d'Arc arrive à Orléans, parvient à galvaniser, par sa ferveur religieuse, les troupes et les chefs de guerres du roi de France, Charles VII. Elle contraint d'abord le duc de Bedford (régent du royaume de France au nom d'Henri VI d'Angleterre) et ses troupes à lever le siège de la ville dans la nuit du au . Le , Jeanne d’Arc escorte militairement Charles VII, traversant le duché de Bourgogne jusqu'à la cathédrale de Reims, où il est sacré roi de France par le duc-archevêque de Reims Regnault de Chartres. Bien que premier pair de France, Philippe le Bon qui avait clairement œuvré pour que la couronne de France échût non pas à Charles VII mais à son rival Henri VI d'Angleterre, est notoirement absent de cet événement. Jeanne d'Arc lui envoie une lettre le jour même du sacre pour lui demander la paix.

Le , les troupes bourguignonnes du comte Jean II de Luxembourg-Ligny et du comte de Guise assiègent Compiègne, que Jeanne d'Arc tente de défendre. Au cours d'une sortie, les Bourguignons la font prisonnière et Philippe le Bon la livre au duc de Bedford, régent de France et d'Angleterre, pour la somme de 10 000 livres. Celui-ci la confie alors à un collaborateur des Anglais, l'évêque de Beauvais Pierre Cauchon, qui inculpe Jeanne d'Arc d'hérésie chrétienne. Le , Jeanne d'Arc, après avoir été jugée par un tribunal ecclésiastique présidé par Cauchon, est déférée au bras séculier et brûlée vive en place du Vieux-Marché à Rouen.

Le , Henri VI d'Angleterre, qui revendique le trône de France par sa mère, Catherine de Valois, est à son tour sacré roi de France à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l'âge de dix ans : la France a deux rois.

En 1435, à Arras des discussions s'ouvrent sur la fin de la guerre de Cent Ans et le rétablissement de la paix entre la France et l'Angleterre. Sont présents les rois d'Angleterre, de Portugal, de Pologne, de Sicile, d'Écosse, le duc Philippe le Bon et son épouse Isabelle de Portugal. Le chancelier Nicolas Rolin, fondateur des Hospices de Beaune, est l'âme et le cerveau de ces négociations. Les Anglais refusent l'annulation du traité de Troyes et quittent la négociation. La paix d'Arras est signée le . Charles VII fait amende honorable pour le meurtre de Jean sans Peur et jure de punir les coupables. Il confirme les territoires conquis par Philippe le Bon depuis 1418. Le duc de Bourgogne obtient, en outre, à titre personnel la rupture du lien de vassalité qui le rattachait au roi de France.

Les Anglais, furieux contre leur ancien allié, menacent Philippe le Bon. En retour, celui-ci envoie des troupes aider les Français à reprendre Paris et tente sans succès de reprendre Calais. Après ces événements, le duc de Bourgogne se concentre sur le développement et l'administration de ses États et ses troupes ne participent plus que rarement à la guerre.

Dernières années et décès

Philippe le Bon et Isabelle de Portugal (huile sur panneau, musée des beaux-arts de Gand).

En 1437 une révolte éclate à Bruges contre Philippe le Bon. Il manque d'y laisser la vie, mais finalement pacifie la ville avec l'aide de Gand et d'Ypres. En 1439, Philippe signe la paix de Gravelines avec Henri VI d'Angleterre, ce qui permet une reprise du commerce entre le royaume insulaire et la Flandre. En 1453, c'est au tour des Gantois de se soulever; ils sont écrasés à Gavere.

Philippe III de Bourgogne est désormais le plus puissant prince de la chrétienté et l'État bourguignon au faîte de sa puissance.

Le , Philippe le Bon donne le banquet du Faisan à Lille, où, à la suite de la prise de Constantinople par les Turcs, le , il fait le vœu de lancer une nouvelle croisade.

Début , le dauphin Louis (le futur Louis XI de France) se réfugie en Bourgogne pour s'y mettre à l'abri de la colère de son père. Il rejoint Bruxelles où Philippe le Bon tient sa cour, dans le château des ducs de Brabant, recherchant la protection de celui-ci. Le , le dauphin obtient l'asile de Philippe qui lui alloue comme résidence le petit château de Genappe, à 20 km de Bruxelles, ainsi qu'une pension annuelle de 36 000 puis 48 000 livres. Un enfant lui naîtra à Genappe qui ne vivra pas longtemps et est inhumé dans l'église de Hal, au sud de Bruxelles. Commentaire cinglant et prémonitoire de Charles VII : « Mon cousin de Bourgogne a donné asile à un renard qui, un jour, lui dévorera ses poules ». Le dauphin de France restera à Genappe jusqu'à la mort de son père qu'il apprendra le .

Le , Philippe le Bon meurt à Bruges à près de 71 ans. Charles le Téméraire hérite du duché de Bourgogne, comme de tous les autres titres et fiefs bourguignons de son père, devenant ainsi le nouveau souverain de l'État bourguignon.

Héraldique

Blasonnement :
Écartelé d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules (qui est de Valois-Bourgogne[n 2]) et de bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure de gueules (qui est de Bourgogne ancien) ; sur le tout d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules (qui est de Flandre).
Commentaires : À son avènement (1419) : reprend les armes de son père.
Blasonnement :
Écartelé : I et IV. d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules (qui est de Valois-Bourgogne[n 2]) ; II. parti : à dextre bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure de gueules (qui est de Bourgogne ancien), et à senestre de sable au lion d'or armé et lampassé de gueules (qui est de Brabant) ; III. parti de Bourgogne ancien, et d'argent au lion de gueules à la queue fourchée et passée en sautoir, armé, lampassé et couronné d'or (qui est de Limbourg) ; sur le tout d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules (qui est de Flandre).
Commentaires : Armes à partir de 1430 : successeur de Philippe de Saint-Pol comme duc de Brabant, de Lothier, de Limbourg, et marquis du Saint-Empire. La même année (grandes armes ci-dessous à droite) il crée l'ordre de la Toison d'or.

Autres représentations des armes à partir de 1430 : armes moyennes à gauche, grandes armes à droite.

Ascendance

Mariages

Charles le Téméraire (1433–1477).

En , à l'âge de treize ans, il est marié à Michelle de Valois alors âgée de 14 ans, fille du roi Charles VI de France. Cette première épouse meurt le à Gand, à l'âge de vingt-six ans.

Le , à Moulins-Engilbert, Philippe le Bon se remarie avec Bonne d'Artois, fille du comte Philippe d'Artois. Cette deuxième épouse meurt le de l'année suivant son mariage. Elle ne lui donnera aucun enfant.

À Bruges, le [18],[19], Philippe le Bon épouse en troisièmes noces Isabelle, seule fille survivante du roi Jean Ier de Portugal. De ce mariage, trois enfants naissent, dont Charles le Téméraire, futur successeur.

C'est au cours des festivités célébrées à l'occasion de ce mariage qu'il crée l'ordre de la Toison d'or[20].

Descendance

  1. Avec Michelle de Valois :
    • Agnès de Bourgogne, morte jeune ;
  2. Avec Isabelle de Portugal :
    • Antoine (1430–1432) ;
    • Josse (né et mort en 1432) ;
    • Charles le Téméraire, qui lui succède, et descendance ;
  3. De ses nombreuses maîtresses :

Caractère

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En politique, Philippe le Bon prenait le temps de la réflexion et s'entourait d'avis avant d'agir.

Il pouvait être effrayant dans ses colères, mais il pardonnait vite, aimait la bonne chère et était grand amateur de maîtresses (trente connues). Sa facilité à pardonner (et non pas, comme le roi de France Jean II le Bon, son adresse à manier l'épée) serait à l'origine de son surnom louangeur[n 3].

Cependant, le duc garda un ressentiment certain contre la couronne de France, commanditaire de l'assassinat de son père Jean sans Peur. Le décès de celui-ci provoqua chez Philippe une tristesse très profonde : les représentations le montrent quasiment toujours en pourpoint noir, signe de deuil.

Philippe le Bon, le mécène

Miniature, illustration des Chroniques de Hainaut. Philippe le Bon et son fils Charles reçoivent l'hommage de l'auteur des Chroniques du Hainault.
Philippe le Bon, gravure du XVIIe siècle. Les armoiries "en miroir" sont dues au fait que le graveur les grava "à l'endroit" sur la plaque de cuivre.

Grand amateur d'art, Philippe le Bon encouragea les sculpteurs et surtout les peintres. Philippe le Bon contribue également à faire modifier le palais des ducs de Bourgogne de Dijon par une façade flamboyante, des logis ducaux, une grande salle des festins et des cuisines ducales de 30 cuisiniers.

À Lille, une de ses résidences favorites où il organise le banquet du vœu du faisan, il fait construire en 1453 le palais Rihour, sur les plans de l'architecte Évrard de Mazières.

Il est à noter que Philippe le Bon devint membre de la chambre de rhétorique Den Boeck de Bruxelles en 1437[24].

  1. Les sculpteurs
  2. Les peintres
  3. Les musiciens
  4. Les écrivains

Notes et références

Notes

  1. À la fin de son règne, Philippe le Bon se voit gratifié par « les sarrazines voix » du surnom « pompeux »[3] de « grand duc du Ponant » ou « grand duc d'Occident », d'après l'historiographe Georges Chastelain[4]. Or il ne s'agit pas là d'un titre officiel et héréditaire[5] mais plutôt d'une invention du poète flamand, qui, après avoir qualifié le duc de Bourgogne d'« auguste », recourt à l'Orient pour le magnifier derechef grâce à un surnom prestigieux éclipsant « la puissance capétienne » et « soulignant la singularité d'un prince, unique en son temps », précise la chercheuse Estelle Doudet[4].
  2. Armes inaugurées par Philippe II le Hardi en tant que fils cadet de France.
  3. En page 179 de l'ouvrage de Joseph Calmette Les Grands Ducs de Bourgogne (Albin Michel, impression du ), une note de l'auteur dit ceci : « Il est probable que sa facilité à pardonner est à l'origine de l'épithète louangeuse. Pour plus de détails sur les premiers textes qui ont appliqué au troisième duc le qualificatif de Bon, voir l'article spécial, sur ce sujet, de Bonenfant, L'origine du surnom de Philippe le Bon, dans les Annales de Bourgogne, 1944, p. 100-103. »
    Voilà aussi ce qu'écrit l'historiographe Chastellain, juste après la mort du duc Philippe à Bruges, quand la nouvelle se répand en ville et que celle-ci prend le deuil (car Philippe était aimé) : « C'était pitié d'entendre toutes sortes de gens crier et pleurer, se lamenter et le regretter, les uns louant sa vie passée, les autres pleurant sa mort rapide : « Ah! Bon duc notre père, vous avez apaisé les guerres autour de nous et même parmi nous. – Vous avez nourri la paix et l'union entre vos peuples, vous avez rétabli la justice et le commerce ! » »[23].

Références

  1. Généalogie de Philippe III sur le site Medieval Lands.
  2. Élodie Lecuppre-Desjardin, Le Royaume inachevé des ducs de Bourgogne (XIe – XVe siècles), Belin (ISBN 978-2-7011-9666-4 et 2-7011-9666-3)
  3. Lacaze 1981, p. 134.
  4. Estelle Doudet, « Le surnom du prince : la construction de la mémoire historique par un Rhétoriqueur », Questes, no 2, , p. 6-7 (lire en ligne).
  5. Francis Salet, « Le tombeau de Charles le Téméraire à Nancy [compte-rendu] », Bulletin monumental, t. 126, no 2, , p. 195 (lire en ligne).
  6. Pour reprendre une expression de Sylvain Gougenheim (Frédéric II, un empereur de légende paru chez Perrin en 2015).
  7. Paul Bonenfant, Philippe le Bon, sa politique, son action, De Boeck & Larcier, 1996, p. 27.
  8. Joseph Calmette, Les Grands Ducs de Bourgogne (Albin Michel, 1949 et ) p. 184.
  9. « Mémoire historique », intitulé Projet d'assassinat de Philippe-le-Bon par les Anglais, 1424-1426, publié par l'Académie royale de Belgique, cité par Bulletin de la Commission historique du département du Nord, volume 10.
  10. [PDF] Une fête champêtre à la cour de Bourgogne.
  11. Sury 2010, p. 189 :
    • À Mons, le , Philippe (le Bon) duc de Bourgogne, etc., bail, mambour et gouverneur du comté de Hainaut et s’instituant « héritier du comté de Hainaut », confirme Jacques de Liévin, chevalier, dans son office de châtelain des ville et châtellenie de Bouchain. Dans G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, no  d’ordre (cote) 1471, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 311. (Vidimus s.d. (fin ) relatant un parchemin de Mons, en date du .) ;
    • À Mons, en  : les États de Hainaut élisent Philippe le Bon duc de Bourgogne régent du Hainaut. Dans Chambre des Comptes à Lille : série B1189, pièce de parchemin no 15521 (parchemin comportant 199 sceaux et contre-sceaux appendus des États de Hainaut, (Noblesse, Clergé, Bonnes Villes), référencée « Musée 16 » aux A.D.N. à Lille.
  12. Sury 2010, p. 191 :
    • À Haarlem, , Philippe (le Bon), duc de Bourgogne, de Lothier, de Brabant et de Limbourg, comte de Flandre, d’Artois, de Bourgogne, de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de Namur, ordonne à Guy Guilbaut, son conseiller, trésorier et gouverneur général des finances, de payer annuellement à Jacqueline de Bavière, en exécution des termes du traité relatif au transport des comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de la seigneurie de Frise, la somme de 500 écus de Bourgogne, dits clinquarts, à prendre sur les revenus du comté d’Ostrevant. Dans G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », A.E. Mons, no d’ordre (cote) 1617, Éd. A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 341 (Vidimus du relatant un parchemin du à Haarlem)
    • À Sint Maartensdijk, , la duchesse Jacqueline de Bavière, comtesse de Hollande, de Ponthieu et d’Ostrevant, donne quittance au duc de Bourgogne, d’une somme de 500 écus d’or, dits Philippus de Bourgogne, montant de la première annuité de la rente qu’elle perçoit sur les revenus d’Ostrevant. Dans G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, no  d’ordre (cote) 1670, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, p. 352. (Or. sur pch. ; sc. ébréché. (Sint Maartensdijk, ).
  13. Cartulaire de l'abbaye Saint-Martin d'Autun, Charte 149.
  14. Jean Richard, « Les relations dynastiques entre Bourgogne et Autriche de 1285 à l'avènement du duc Charles », Université de Dijon, p. 9-12. Notice.
  15. Jean Favier, Louis XI, p. 451, Fayard, 2001. Extrait :
    « Philippe le Bon ne gagnerait pas grand-chose à se mêler d'un complot : affaiblir le pouvoir souverain du roi de France en soutenant l'insurrection des princes est une chose, mais qui pourrait se retourner contre un prince porté à jouer au souverain. Or Philippe est souverain en fait, et il l'est même en droit, depuis la paix d'Arras de 1435, pour ses possessions françaises puisqu'il a été délié de son hommage au roi de France. »
  16. Marcel Brion, Charles le Téméraire, pp. 38-39, coll. Marabout université, Jules Tallandier, 1977. Extrait :
    « Par ses mariages et ses héritages, Philippe le Bon est devenu un des plus puissants et des plus riches parmi les souverains européens. […] Il règne sur les Pays-Bas (bourguignons) qui sont probablement, à cette époque, la contrée la plus prospère (d'Occident), dotée d'industries florissantes, extrêmement peuplée, et dont l'activité commerçante et manufacturière paraît exercer une sorte de monopole, ou presque, dans les « affaires » européennes. »
  17. En cette fin 1430, juste après que Philippe le Bon a recueilli la succession brabançonne, la Bourgogne est partout gagnante. Voir Henri Pirenne, Histoire de Belgique, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1948, vol. II, p. 227 :
    « Si l'on songe qu'il avait acheté le Namurois en 1421, qu'il était tout-puissant dans l'évêché d'Utrecht, qu'il soutenait en Gueldre le duc Arnold d'Egmont contre son compétiteur Adolphe de Juliers, qu'il disposait à son gré des évêchés de Cambrai et de Tournai et menaçait ouvertement le Luxembourg ; si l'on considère que, sûr du consentement de ses nouveaux sujets dans les régions qu'il venait de s'annexer, il n'avait à craindre aucun rival et qu'enfin, échappant tout à la fois à la suzeraineté du roi de France, contre lequel il soutenait une guerre victorieuse, et à celle du roi des Romains qui, en revendiquant pour l'Empire le Brabant, le Hainaut, la Hollande, la Zélande et la Frise, l'obligeait à y prendre les allures d'un prince indépendant, on comprendra sans peine de quel ascendant jouit dès lors ce fondateur d'un État nouveau créé en moins de quinze ans et qui renfermait les plus grandes villes et les plus riches territoires de l'Occident. »
  18. Henri Pirenne, Histoire de Belgique, BiblioBazaar, LLC, 2008, p. 448.
  19. Bonenfant 1996, p. 46.
  20. Marie-Thérèse Caron, Denis Clauzel, Le banquet du faisan, Artois presses université, 1997, p. 123.
  21. Jeanne de Presles, dans Bulletin de la Commission historique du département du Nord, Lille, 1900, pp. 21-22. Lire en ligne.
  22. Il sera page de l'empereur Charles Quint en 1532 (cité par Patrick Van Kerrebrouck, Les Valois, 1990, page 611).
  23. Georges Chastellain, Œuvres, éd. H. Kervyn de Lettenhove, Académie royale de Belgique, Bruxelles, 1863-1868, t. V, p. 228).
  24. Jean Duverger, Brussel als kunstcentrum in de XIVe en de XV eeuw, Anvers/Gand, 1935, pp. 73-83.

Voir aussi

Bibliographie

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