Péronne (Somme)

Péronne est une commune française du département de la Somme, en région Hauts-de-France.

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Péronne
De haut en bas, de gauche à droite : l’entrée du château fort ; l'église Saint-Jean-Baptiste ; l'hôtel de ville ; façade de l'hôtel de ville ; la porte de Bretagne ; la statue de Marie Fouré ; l'étang du Cam ; l’Historial de la Grande Guerre ; vue du sud depuis les étangs de la Somme.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
(sous-préfecture)
Arrondissement Péronne
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Somme
(siège)
Maire
Mandat
Gautier Maes (SE)
2020-2026
Code postal 80200
Code commune 80620
Démographie
Gentilé Péronnais
Population
municipale
7 595 hab. (2018 )
Densité 536 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 59″ nord, 2° 56′ 14″ est
Altitude Min. 47 m
Max. 117 m
Superficie 14,16 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Péronne
(ville-centre)
Aire d'attraction Péronne
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Péronne
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Péronne
Géolocalisation sur la carte : Somme
Péronne
Géolocalisation sur la carte : France
Péronne
Géolocalisation sur la carte : France
Péronne
Liens
Site web ville-peronne.fr

    Sous-préfecture au nord-est du département, elle est aussi le siège de la communauté de communes de la Haute Somme.

    Géographie

    Localisation

    Péronne est située dans le Santerre, à la frontière entre le Vermandois (à l'est de Péronne) et l'Amiénois (à l'ouest de la ville). Elle est traversée par le fleuve côtier Somme qui y forme des étangs naturels entourant le centre-ville. Le cœur historique se situe sur une petite colline dominant le reste du paysage.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Péronne
    Allaines Bussu
    Biaches Doingt
    Barleux Éterpigny

    Géographie physique

    La superficie de la commune est de 1 416 hectares ; son altitude varie de 47 à 117 mètres[1].

    Géomorphologie

    Le sol et le sous-sol de la commune sont formés par des terrains du crétacé, de lits de silex pyromaque et de pyrites de fer sulfurée. Les terrains tertiaires sont formés d'argile à lignites reposant sur les sables de Bracheux. Les terrains quaternaires sont formés de diluvium et de tourbe[2].

    Relief, paysage, végétation

    Située dans la vallée de la Somme, la ville de Péronne est entourée de collines qui descendent en pente douce vers la Somme. Au nord-ouest de la ville, les collines de Picardie confinent aux collines de l'Artois.

    Le paysage visible dans les environs proches de la ville est celui des marais de la Haute-Somme. Ces marécages déterminent des îlots transformés en hardines, lieux autrefois destinés à la culture maraichère[2].

    Hydrographie

    Péronne à l'est du confluent de la Tortille et au confluent de la Cologne et de la Somme au nord-est du bassin de la Somme.
    Péronne vue depuis le débouché de la Cologne dans la Somme (vue depuis l’est).
    La Somme et le pont de l'ancienne ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai.

    Péronne est traversée par le fleuve côtier Somme[3],[4] et se situe à 48 m au-dessus du niveau de la mer. On compte dans la commune un certain nombre de sources. La nappe phréatique se trouve à une trentaine de mètres en dessous du niveau du sol.

    Péronne est située au confluent de la Somme et de la Cologne, affluent de rive droite qui vient de l’est.

    Un tronçon de 20 km du canal de la Somme au sud de Péronne en remontant jusqu'à Voyennes a été élargi et intégré dans le canal du Nord au gabarit supérieur permettant le passage des péniches de 900 tonnes ouvert en 1965. Péronne se situe au confluent de la Somme et du canal du Nord dont le parcours au nord se poursuit jusqu'à Arleux sur le canal Dunkerque-Escaut ; après ce parcours en commun avec le canal du Nord entre Voyennes et Péronne, le fleuve Somme et son canal poursuivent quant à eux leur cours, après Péronne, vers l’ouest en direction de la Manche.

    Climat

    Péronne possède un climat tempéré océanique avec des vents dominants de sud-sud-ouest[2].

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La ville de Péronne s'est construite au pied du château-fort, sur les terrains marécageux qui bordent la Somme et la Cologne. L'artère principale qui concentre l'essentiel du commerce de détail et de l'activité bancaire est l'ancienne route nationale de Paris à Lille (RN 17).

    De nouveaux quartiers se sont développés, au nord à Mont-Saint-Quentin, et au sud à La Chapelette.

    Logement

    En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 3 986, alors qu'il était de 3 776 en 1999[I 1].

    Parmi ces logements, 89,1 % étaient des résidences principales, 0,9 % des résidences secondaires et 10,0 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 60,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 39,1 % des appartements[I 2].

    La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 45,3 %, en légère baisse par rapport à 1999 (46,0 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 28,1 % contre 27,1 % en 1999[I 3].

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par les autoroutes A1 (Paris - Lille) et A29 (Amiens - Saint-Quentin), et se trouve sur la nationale 17.

    Jusqu'en 1970, la gare de Péronne - Flamicourt était desservie par l'express Paris - Cambrai - Valenciennes, via Montdidier, et les autorails Compiègne - Cambrai. La ligne fermée, plus aucun train ne dessert la commune, les autocars de substitution assurant depuis un service beaucoup plus lent et moins performant. La création de la proche gare TGV Haute-Picardie a suscité des espoirs, mais la suppression de la seule liaison directe TGV avec Paris, jugée non rentable, les a déçus. Pénalisée par cet enclavement, la commune de Péronne a subi de plein fouet la désindustrialisation qui entraîne le déclin démographique. Cependant, ses activités de services commerciaux, scolaires et administratifs lui permettent de garder un certain dynamisme, stimulé par le développement du tourisme, avec l'ouverture en 1992 de l'Historial de la Grande Guerre.

    Transports en commun routiers : la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (lignes no 38 (Albert - Bray-sur-Somme - Péronne), no 39, no 44, no 46, no 47, no 48, no 49, no 54 (Lesbœufs - Péronne), no 59 (Harbonnières - Péronne))[5].

    Péronne, par ses activités économiques et ses fonctions administratives et de services, « polarise » un territoire qui réunit les cantons de Péronne, Roisel, Combles, le nord des cantons de Ham et de Nesle, l'est du canton de Bray-sur-Somme ainsi que le canton de Chaulnes, pour l'essentiel.

    Urbanisme

    Typologie

    Péronne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Péronne, une agglomération intra-départementale regroupant trois communes[9] et 9 390 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[10],[11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe cinquante-deux communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,3 %), zones urbanisées (21,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,5 %), eaux continentales[Note 3] (9,3 %), forêts (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones humides intérieures (2,2 %), prairies (0,1 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Toponymie

    C'est sous la plume de Venance Fortunat, dans la seconde moitié du VIe siècle, que le nom de Péronne apparaît pour la première fois, dans la Vie de Sainte Radegonde. Évoquant le séjour de la reine des Francs, Radegonde, à Péronne, il écrivait : « Peronam urbem regiam »[16]

    De l'anthroponyme Perros et du suffixe onna, « la source », d’origine gauloise. D'après Paul Decagny, Péronne pourrait venir d'une déformation du celtique piron (oie) signifiant « lieu désert où les oies sont communes », ce qui est corroboré par une ancienne appellation de Péronne : mons cygnorum (le mont des cygnes)[17].

    Histoire

    Incendiée, pillée lors des incursions des Vikings, gravement endommagée lors du siège des Espagnols, dévastée par les Allemands en 1870, totalement détruite en 1917 durant la Première Guerre mondiale, bombardée et incendiée en par l'aviation allemande durant la Seconde Guerre mondiale, Péronne porte en son blason deux Croix de guerre.

    Période mérovingienne

    Située sur une colline, presque totalement entourée par le fleuve Somme et ses étangs naturels, Péronne existe très probablement dès l'époque mérovingienne sous forme d'un castrum protégé par une simple palissade de bois. La première mention de Péronne en tant que ville royale Perunna Urbem Regiam est relevée au VIe siècle, dans un texte de Venance Fortunat, biographe de la reine Radegonde. Radegonde, princesse thuringienne, fut faite prisonnière avec son frère Hermanfield par Thierry Ier, roi de Metz et Clotaire Ier, roi de Soissons. Le tirage au sort en fit la prisonnière de Clotaire[18]. Elle fut conduite à la villa royale d'Athies, près de Péronne, dans le Vermandois. Clotaire décida d'épouser Radegonde. Celle-ci aurait tenté de s'enfuir, mais fut rattrapée dans les alentours de Péronne en un lieu nommé depuis Sainte-Radegonde.

    On pense que l'extension de Péronne en tant que ville est liée à la présence à proximité de cette reine. Le culte de sainte Radegonde fut célébré à Péronne et dans les environs.

    Période carolingienne

    Aux alentours de l'an 890, le très riche et très étendu comté de Vermandois, offert par le roi des Francs à Herbert Ier, arrière-arrière-petit-fils de Charlemagne, voit le jour. Ce comté est l'un des plus grands à l'époque : il comprend notamment les villes de Saint-Quentin, Le Catelet, Saint-Simon, Ham, Péronne et Vermand, dont il tire son nom. Cette époque est celle des invasions des Vikings, conquérants venus de Scandinavie et qui suivent les côtes maritimes avant de remonter les fleuves pour dévaster un territoire. Péronne, avec sa situation particulière au cœur du fleuve Somme, va être pillée en bonne et due forme. Pour la défendre, Herbert Ier dote alors la ville de sa première vraie fortification en grès, dont l'emplacement est encore visible aujourd'hui en son centre.

    Du Xe siècle, Péronne garde en mémoire deux personnages importants de l'histoire de France : Herbert II, fils de Herbert Ier, et l'un des deux plus puissants vassaux du roi des Francs ; et son roi et cousin Charles III, dit le Simple. Herbert II sait Charles III à l'origine de l'assassinat de son père. Lorsque ce dernier vient à Péronne chercher son soutien, il le fait prisonnier et l'enferme dans une tour du premier castrum. Charles III reste captif à Péronne jusqu'à sa mort en 929. Il est enterré dans la collégiale Saint-Fursy jusqu'à la destruction du bâtiment, juste après la Révolution. Une récente découverte d'ossements en 2003, sur l'emplacement de l'ancienne collégiale (actuel tribunal), a relancé l'hypothèse d'une présence de la dépouille du roi carolingien à Péronne. À ce jour, aucun élément scientifique ne vient étayer cette thèse[19].

    Moyen Âge central

    Pendant tout le Moyen Âge, Péronne est une ville de passage pour les voyageurs et commerçants de la Route des Flandres, et pour les pèlerins de la via Francigena (route reliant Cantorbéry en Angleterre à Rome en Italie). D'importants centres religieux se forment : collégiale Saint-Fursy, couvent des Minimes, couvent des Clarisses, etc. Ils permettent à la ville de développer ses activités commerciales.

    Le traité de Péronne de 1200 est signé entre Philippe Auguste et Baudoin IX, comte de Flandre et de Hainaut, qui se reconnaît vassal du roi de France.

    La ville est dotée d'un embryon d'organe municipal probablement dès le XIIe siècle. Personne ne sait de quand date exactement la charte communale originelle de Péronne. Philippe Auguste confirme nombre d'anciennes coutumes dans la charte de Péronne de 1209[20]. En 2009, la ville a célébré par une grande fête médiévale les 800 ans de cette charte de Philippe Auguste.

    C'est à Philippe Auguste également que l'on doit la construction du château fort vers 1204, sur un modèle typique de l'architecture philippienne[19].

    Bas Moyen Âge

    La seconde moitié du XVe siècle est marquée par les conflits opposant le roi de France Louis XI au puissant duc de Bourgogne Charles le Téméraire, souverain de fait de l'État bourguignon. Châtellenie appartenant au duc de Bourgogne depuis 1418, Péronne fait partie des villes de la Somme (avec Saint-Quentin, Corbie, Amiens, Doullens, Abbeville, Montreuil, Rue, Saint-Valery, Le Crotoy, Saint-Riquier, Roye, Montdidier, auxquelles il faut ajouter Crèvecœur-en-Cambrésis et Mortagne qui, elles, ne sont pas à proximité de l’actuel département de la Somme[21]) que se disputèrent, de 1463 à 1477, Louis XI et Charles le Téméraire.

    L'entrevue de Péronne Louis XI et Charles le Téméraire

    À l'automne 1468, les émissaires du roi arrangent une entrevue avec Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, son cousin, pour convenir des conditions d'un traité de paix entre les deux puissances (France et État bourguignon). La rencontre se fait à Péronne (« quartier général » bourguignon du moment) où Louis XI arrive le accompagné d'une petite centaine d'hommes (principalement des archers de sa garde écossaise).

    Mais celui-ci commet l'« erreur » (le mot est de Commynes) de susciter dans le même temps, par ses agents, une révolte à Liège, qui est alors une seigneurie de fait du duc de Bourgogne et qui lui est indispensable puisqu'elle permet l'unification des « pays de par-deça » (ou Pays-Bas bourguignons) en un seul bloc géographique. Quand il apprend la nouvelle et la part que le roi de France y a prise, Bourgogne est saisi de colère devant la duplicité de celui qu'il accueille. Il fait fermer les portes du château de Péronne où séjourne Louis XI, et les portes de la ville elle-même. Voilà le roi pris au piège et à la merci de son « bouillant » cousin. En danger de mort, Louis XI se voit contraint de signer l'humiliant traité de Péronne et d'accompagner Charles le Téméraire dans son expédition punitive contre Liège pour y mater une rébellion que le roi avait lui-même fomentée en sous-main[19].

    Le siège de 1536

    En 1536, Henri III de Nassau-Breda commandant l'armée de Charles Quint assiège la ville du au . Malgré d'incessants bombardements et plusieurs assauts, la ville tient bon. Cet épisode glorieux de son histoire vaut à Péronne plusieurs privilèges de la part du roi François Ier, notamment celui de porter un « P » couronné sur son blason. Du siège de 1536 est née l'héroïne péronnaise Marie Fouré ou Catherine de Poix dont les actions et l'existence même sont encore aujourd'hui débattues par les historiens locaux.

    Les traités de Péronne de 1641

    En 1616, les habitants se soulèvent contre Concino Concini, marquis d'Ancre, nommé gouverneur de la ville par le jeune Louis XIII ; ils obtiennent gain de cause du roi après avoir dressé des barricades.

    Péronne en 1856.

    Par le traité de Péronne du 14 septembre 1641, la principauté de Monaco se détache du protectorat espagnol pour se placer dans la mouvance de la Couronne de France. Pendant près d'un mois de séjour à Péronne, Louis XIII et le cardinal de Richelieu ont le temps de formaliser ces accords avec Honoré II Grimaldi de Monaco[22].

    Le traité de Péronne du 19 septembre 1641, signé entre le roi de France et les institutions catalanes reconnaît Louis XIII, qui s'engage à respecter les libertés catalanes, comme comte de Catalogne.

    Pendant plusieurs siècles, Péronne est intimement liée à l'Histoire de France en tant que ville frontière sur la Somme, et donc place stratégique pour les monarques.

    En 1656, Louis XIV remercie les Péronnais pour leur soutien durant la Fronde en leur offrant leur devise Urbs Nescia Vinci, qui apparaît pour la première fois sur des jetons frappés en or, en bronze et en argent, sur ordre du roi, par la Monnaie de Paris[19].

    La Révolution française à Péronne

    En 1789, le bailliage de Péronne est le lieu d’élection des députés aux états généraux. Jean-Sifrein Maury abbé du prieuré de Lihons-en-Santerre est élu député du clergé, il devient l'un des chefs de file des adversaires de la Révolution.

    Le , après la défection du général Dumouriez, la Convention nationale ordonne de rassembler à Péronne les éléments de l'Armée du Nord désorganisée.

    Le , le comte Henri de Saint-Simon se présente à la mairie de Péronne et déclare renoncer à son titre et à son patronyme. Il prend alors le nom d'Henri Bonhomme. Il reprend par la suite son nom d'origine et obtient une longue postérité en tant que penseur politique et social[16].

    Le XIXe siècle à Péronne

    Le , à la fin de l'épopée napoléonienne, après une timide résistance, la garnison de Péronne se rend au général Wellington[23]. Quelques jours plus tard, Louis XVIII et le tsar Alexandre Ier traversent la ville pour se rendre à Paris.

    Pendant la guerre franco-allemande de 1870, du au , l'armée prussienne assiège Péronne[24],[25]. La ville, ayant subi un bombardement incessant, capitule le  : plus de 600 immeubles sont détruits ou endommagés[26],[27].

    1873 est l'année d'arrivée du chemin de fer à Péronne (ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai, perrmettant les liaisons avec Paris), avec la création de la gare de Péronne - Flamicourt, qui a fermé en 1970. Le nœud ferroviaire est renforcé avec la mise en service en 1889 de la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique d'Albert à Ham des chemins de fer départementaux de la Somme[28],[29].

    Péronne au XXe siècle

    Raymond Poincaré, Président de la République, en visite à Péronne remet à la ville la croix de la Légion d'honneur, le , en reconnaissance des pertes subies au cours du siège de 1870-1871.

    Première Guerre mondiale

    Un peu plus d'un mois plus tard, le , les Allemands investissent Péronne qu'ils sont forcés d'abandonner le après la bataille de la Marne. Ils la réoccupent à nouveau le et la conservent jusqu'en après le repli allemand sur la ligne Hindenburg. La ville est réoccupée par les Allemands de mars à . En 1918, la ville est anéantie. Le peintre François Flameng a fait de nombreux croquis et tableaux de la ville pendant la Grande Guerre[16].

    La ville est considérée comme détruite à la fin de la guerre[30] et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918, le [31].

    Seconde Guerre mondiale

    Le , lors de la Bataille de France, la ville est bombardée par l'aviation allemande. De nombreuses maisons du centre-ville sont incendiées. La ville est évacuée peu après.

    Elle est libérée le par l'armée américaine. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 36 % des immeubles de la ville sont détruits[16]. La ville est décorée de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze le [32].

    L'été 1992, a lieu l'ouverture de l'Historial de la Grande Guerre.

    Politique et administration

    La commune a absorbé en 1963 celle de Mont-Saint-Quentin et en 1965 celle de Sainte-Radegonde[33].

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune est le chef-lieu de l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Péronne[33]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 21 à 60 communes.

    Péronne relève du conseil de prud'hommes de Péronne, de la cour administrative d'appel de Douai, de la cour d'appel d'Amiens, de la Cour d'assises de la Somme, du tribunal administratif d'Amiens, du tribunal d'instance de Péronne, du tribunal de commerce d'Amiens, du tribunal de grande instance d'Amiens, du tribunal paritaire des baux ruraux de Péronne et du tribunal pour enfants d'Amiens[34].

    Péronne possédait un tribunal pour lequel l'État acheta en 1874 deux toiles au peintre Charles-Henri Michel intitulées : L'Hiver et Le Christ en Croix . Le tribunal de grande instance de Péronne a été supprimé en 2008.[réf. nécessaire]

    Intercommunalité

    La ville est le siège de la communauté de communes de la Haute Somme recrée par la fusion avec d'autres intercommunalités le .

    Tendances politiques et résultats

    Au second tour des élections municipales de 2014, la liste « Divers droite » (LDVD) conduite par Thérèse Dheygers arrive en tête avec 46,74 % des suffrages exprimés, soit 63 voix d'avance sur la liste « Divers gauche » (LDVG) conduite par Valérie Kumm, maire sortante, avec 45,0 % et en troisième position, la liste « Front national » (LFN) conduite par Mathieu Huguet avec 8,25 %[35],[36].

    Lors du second tour des élections municipales de 2020, la liste menée par Gautier Maes (SE) obtient la majorité des suffrages exprimés (39,61 %, 1 004 voix), devançant de 24 voix celle menée par Valérie Krumm (maire lors de la mandature 2008-2014, Div G, 38,62 %, 979 voix) et celle de la maire sortante Thérèse Dheygers (Div D, 21,78 %, 552 voix) lors d'un scrutin marqué par 52,94 % d'abstention[37].

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 5 000 et 9 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 29[38].

    Liste des maires

    Depuis 1944, huit maires se sont succédé :

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France
    Période Identité Étiquette Qualité
    septembre 1944 octobre 1947 Émile Vermond SFIO Négociant
    Conseiller général de Péronne (1945-1951)
    octobre 1947 mars 1971 Daniel Boinet Rad. Docteur en médecine
    Conseiller général de Péronne] (1951 → 1970)
    mars 1971 mars 1977 Jean Daudré Rad. Commerçant
    Conseiller général de Péronne (1970 → 1976)
    mars 1977 mars 1989 Édouard Guilbeau PCF Électricien
    Conseiller général de Péronne (1976 → 1982)
    mars 1989 mars 2008 Jean-Pierre Viénot RPR puis UMP Retraité de l'Éducation nationale
    Conseiller régional de Picardie (1998 → 2004)
    mars 2008[39] avril 2014 Valérie Kumm PS Professeure de lycée
    Conseillère régionale de Picardie (2004 → 2015)
    avril 2014[40] juillet 2020[41] Thérèse Dheygers UDI[42] Enseignante retraitée
    juillet 2020[43] En cours
    (au 25 juillet 2020)
    Gautier Maes DVC Professeur de philosophie
    Vice-président de la CC de la Haute-Somme (2020 → )

    Distinctions et labels

    Classement au concours des villes et villages fleuris : trois fleurs récompensent en 2015 les efforts locaux en faveur de l'environnement[44]. Péronne a été élue Terre de jeux pour le JO de Paris en 2024 Péronne est première du département pour les villes de 5 à 10000 habitants au classement 2021 des Villes et villages où il fait bon vivre.

    Jumelages

    Au , Péronne est jumelée avec[45] :

    Population et société

    Les habitants sont appelés les Péronnais[46].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[48].

    En 2018, la commune comptait 7 595 habitants[Note 4], en diminution de 1,39 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 6803 7063 6343 7073 8024 1194 1324 2944 887
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 4374 4454 2624 1744 3704 6964 7594 7464 816
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 6614 5254 6913 1854 3144 2894 3464 0124 446
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5 0817 1468 5689 1298 4978 3808 2187 7967 628
    2018 - - - - - - - -
    7 595--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[49].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La commune a fusionné avec la commune de Mont-Saint-Quentin. Après une forte croissance de sa population dans les années 1960-1970, la ville connaît un déclin démographique depuis les années 1980 et la désindustrialisation.

    En 2007, la commune était au 1 147e rang national alors qu'elle l'était au 1 069e en 1999. En 2007, elle était au 4e rang du département qui compte 782 communes.

    Pyramide des âges en 2007

    La population est relativement âgée. Le taux de plus de 60 ans (24,7 %) est supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Comme les répartitions nationale et départementale, la population féminine est supérieure à la masculine. Le taux (53,8 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).

    En 2007, la répartition par tranches d'âge était la suivante :

    • 46,2 % d'hommes (0 à 14 ans = 19,6 %, 15 à 29 ans = 19,8 %, 30 à 44 ans = 20,3 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 20,2 %)  ;
    • 53,8 % de femmes (0 à 14 ans = 16,9 %, 15 à 29 ans = 17,2 %, 30 à 44 ans = 18,2 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 28,5 %).
    Pyramide des âges à Péronne en 2007 en pourcentage[50]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,5 
    6,5 
    75 à 89 ans
    11,7 
    13,2 
    60 à 74 ans
    15,3 
    19,9 
    45 à 59 ans
    19,2 
    20,3 
    30 à 44 ans
    18,2 
    19,8 
    15 à 29 ans
    17,2 
    19,6 
    0 à 14 ans
    16,9 
    Pyramide des âges du département de la Somme en 2007 en pourcentage[51]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90 ans ou +
    1,0 
    5,9 
    75 à 89 ans
    9,1 
    12,1 
    60 à 74 ans
    13,3 
    20,6 
    45 à 59 ans
    20,0 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,8 
    20,6 
    15 à 29 ans
    19,3 
    19,5 
    0 à 14 ans
    17,5 

    Enseignement

    Péronne est située dans l'académie d'Amiens.

    La commune administre en 2014 trois écoles maternelles et trois écoles élémentaires communales. Elle accueille une école maternelle et une école élémentaire privées[52].

    Le département gère, toujours en 2014, deux collèges[53] : le collège Béranger et le collège privé du Sacré-Cœur. La région gère trois lycées[54] : le lycée Pierre-Mendès-France (lycée général et lycée professionnel), le lycée professionnel agricole de la Haute-Somme, lycée du Sacré-Cœur (lycée général et lycée professionnel).

    Santé

    En 2020, la ville de Péronne dispose d'un centre hospitalier avec maternité et plateau chirurgical.

    Sports

    L'intercommunalité a réalisé en 2017 le centre aquatique O2 Somme de Péronne[55].

    La commune se dote en 2019 d'un skatepark au bout de la rue Saint-Denis qui remplace celui détruit lors de la construction du centre aquatique O2 Somme[56].

    Handball

    Logo du P.H.S.H.B.

    Le club se nomme Péronne Haute Somme handball "P.H.S.H.B.", il est affilié à la Fédération française de handball. Rattaché à la Ligue des Hauts-de-France de HandBall et au Comité de la Somme.

    La structure propose des sections sportives du BabyHand (dès 3ans) aux seniors, en féminin et masculin.

    Ouverture lors de la saison 2019-2020, d'une section HandFit ainsi qu'une école d'arbitrage.

    Une section Hand-Loisir est lancé lors de la saison 2020-2021.

    Les dirigeants du P.H.S.H.B. travail en collaboration avec le comité départemental HandiSport de la Somme et la Ligue des Hauts-de-France de handball afin d'ouvrir une section Hand'Ensemble à Péronne.

    Le Hand’ensemble est une activité adaptée du handball pour les personnes en situation de handicap, de tous âges. La Fédération française de handball est donc l’une des seules fédérations de sport collectif qui intègre une pratique destinée aux personnes en situation de handicap au sein même de ses structures (clubs, comités, ligues).

    Le , le club a été sélectionné pour accueillir les Inter-Comités régionaux (féminin et masculin) "Génération 2006". Cette compétition, regroupant plus de 250 participants, s'est déroulée simultanément à Péronne sur deux sites, en salle Béranger pour la compétition féminine et au gymnase municipal pour la compétition masculine.

    Manifestations culturelles et festivités

    Le Rideau d'Arlequin est une troupe théâtrale dirigée par Anne-Marie Laforez qui produit régulièrement des spectacles à Péronne depuis plusieurs décennies.

    Tous les ans au mois de janvier, à l'espace Mac-Orlan, se déroule le Salon du Livre.

    De nombreuses associations ont participé, les 12 et , à la commémoration du 800e anniversaire de la charte communale[57].

    Fondée en 1985, la « Société des peintres et amateurs d'art de Péronne et sa région » est l'héritière de l'association La Croûte fondée en 1926 qui réunissait des artistes péronnais et des amateurs d'art. Mise en sommeil pendant la Seconde Guerre mondiale et jusqu'aux années 1960, l'association renaît en 1973. Elle organise des expositions, des conférences, des concours de dessins. La S.P.A.A.P.R., depuis sa création, organise chaque année, plusieurs manifestations culturelles et remet des récompenses :

    • le Salon d'automne ;
    • le Salon du petit format, depuis 1997, en mars, qui met également à l'honneur une œuvre du musée Alfred-Danicourt ;
    • Le Printemps des arts, manifestation de grande ampleur qui associe des artistes amateurs et professionnels, des photographes, la Société archéologique de la région de Péronne, l'Office de tourisme, les commerçants, le public scolaire… pendant deux semaines.

    Cultes

    Le territoire de la commune dépend de la paroisse catholique Saint-Jean-Baptiste[58] au sein du secteur du Vermandois[59] dans le diocèse d'Amiens. Cette paroisse dispose à Péronne d'un lieu de culte[60] : l'église Saint-Jean-Baptiste.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 287 , ce qui plaçait Péronne au 29 944e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[61].

    En 2009, 60,9 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[I 4].

    Emploi

    En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 4 810 personnes, parmi lesquelles on comptait 67,8 % d'actifs dont 53,6 % ayant un emploi et 14,2 % de chômeurs[I 5].

    On comptait 5 448 emplois dans la zone d'emploi, contre 5 808 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 2 597, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 209,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre plus de deux emplois par habitant actif[I 6].

    Entreprises et commerces

    Au , Péronne comptait 821 établissements : 16 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 39 dans l'industrie, 37 dans la construction, 580 dans le commerce-transports-services divers et 149 étaient relatifs au secteur administratif[I 7].

    En 2011, 50 entreprises ont été créées à Péronne[I 8], dont 22 par des autoentrepreneurs[I 9].

    Péronne était le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Péronne qui gère le port de Péronne et le camping. Depuis 2009, cette chambre de commerce a fusionné avec celle d'Amiens.

    L'aérodrome de Péronne est situé sur les communes d'Estrées-Mons et de Monchy-Lagache. Il accueille un aéroclub et le Centre de Parachutisme Paris Péronne Haute Somme, le CPPHS, un centre très actif en raison de la proximité de Paris[62].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Péronne est une des destinations phares du tourisme de mémoire en lien avec la Grande Guerre, de nombreux Anglo-Saxons visitent chaque année la ville et sa région.

    Nichée au cœur de la vallée de la Somme, entre étangs et champs de grandes cultures, la ville est connue comme le paradis des pêcheurs et des chasseurs.

    La commune compte trois monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[63] et quinze lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[64]. Par ailleurs, elle compte neuf objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[65] et trois objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[66].

    Le château

    Le château fort de Péronne accueille l'Historial de la Grande Guerre, musée spécialisé dans l’histoire de la Première Guerre mondiale. Au sein du château, les ruines des trois tours subsistantes et des courtines qui les relient sont classées monument historique depuis le [67].

    À la fin du XIIe siècle, le roi Philippe Auguste fit construire les quatre tours que l'on voit encore aujourd'hui. C'est dans ce château que logea Louis XI, lors de son entrevue avec Charles le Téméraire en 1468, comme l'indique Philippe de Commynes, chroniqueur du duc de Bourgogne[68]. Le donjon fut détruit pendant le siège de 1536.

    À l'intérieur des bâtiments, des caves voûtées ont pu servir de prison ; des salles voûtées se trouvent dans les tours.

    Détruit en partie pendant la Première Guerre mondiale, le château est restauré et accueille depuis 1992 l'Historial de la Grande Guerre.

    Installé dans un bâtiment jouxtant l'ancien château médiéval, aujourd'hui propriété du département, c'est un musée consacré à l'histoire de la Première Guerre mondiale. L'édifice, construit en 1992, est l’œuvre de l'architecte Henri Ciriani, qui a conçu un parcours muséographique mettant en relation le front et l'arrière, axé sur la présentation comparative de trois points de vue de pays belligérants (Allemagne, France, Royaume-Uni). Le bâtiment est caractérisé par la blancheur de son béton ponctué de petits cylindres, symbolisant des tombes militaires. Une salle est consacrée aux eaux-fortes du peintre allemand Otto Dix.

    Anciennes fortifications

    Les anciennes fortifications[69] sont composées de plusieurs éléments :

    • la porte de Bretagne, dans la partie nord-ouest de la commune, construite en brique et pierre, est composée de deux pavillons rectangulaires qui se font face. Le pont-levis est toujours en place et en état de marche. Cette porte est prolongée par des fortifications reconstruites de 1647 à 1652. On peut encore voir le Bastion royal et une série de défenses : cavaliers, demi-lunes, chicanes du XVIIe siècle[68]. La porte de Bretagne a été restaurée après la Première Guerre mondiale. Elle est classée monument historique (pavillons extérieur et intérieur avec le passage les reliant) depuis le  ;
    • les vestiges des fortifications qui entourent la porte de Bretagne sont classés monument historique depuis le [70].
    La rue Louis-XI débouche sur l’Historial, aménagé dans l’enceinte du château fort.

    Hôtel de ville

    La commune de Péronne est dotée d'un hôtel de ville dès 1293 qui est surmonté d'un beffroi dès l'origine. L'édifice est reconstruit en 1509 puis réparé après le siège de 1536 grâce aux libéralités de François Ier. La façade est alors ornée de salamandres sculptées avec la devise du roi « nutrisco et exstinguo » datant de 1583. Le bâtiment est modifié à la fin du XVIIIe siècle[19].

    Le bailliage était situé juste à côté de l'hôtel de ville, sur la Grand-Place avec une façade de style Renaissance. Le bâtiment est composé d'une galerie à l'étage qui abrite aujourd'hui la bibliothèque municipale. La façade s'écroule en 1701, et Louis XIV la fait relever en 1704. En son honneur, le fronton est orné d'un soleil en plomb doré avec la devise du Roi Soleil : « Nec pluribus impar ». En 1866, un clocheton et une horloge à plusieurs cadrans sont placés sur le toit[19]. Détruit pendant la Première Guerre mondiale, l'édifice est reconstruit à l'identique. Ce bâtiment fait désormais partie de l'hôtel de ville.

    Musée Alfred-Danicourt

    Le musée Alfred-Danicourt[71] est actuellement installé dans les locaux de l'hôtel de ville, comme à sa création. Il a été fondé en 1877 par Alfred Danicourt, alors maire ; ce dernier fait don de ses collections à la ville de Péronne, à sa mort en 1887.
    On y trouve l'une des plus belles collections de monnaies gauloises connues, de l'orfèvrerie antique, du mobilier funéraire mérovingien, des outils et armes de silex préhistoriques et quelques beaux exemples de la peinture picarde des XIXe et XXe siècles[72].
    C'est le seul musée de la Somme à avoir été détruit par les combats et pillé[73] par les troupes allemandes entre 1914 et 1918. Il perd alors 95 % de ses collections. Seuls quelques trésors archéologiques sont sauvés par le conservateur qui les enterre à l'arrivée des Allemands en . Ces trésors sont à nouveau soustraits au pillage en 1941. Le musée n'a repris place dans l'hôtel de ville qu'après 1955 à la seconde reconstruction du bâtiment.

    Bibliothèque municipale

    Créée en 1863 par Antoine Dehaussy de Robécourt, et par M. Dournel de Bonnival, elle s'est enrichie de dons, comme celui fait par Alfred Danicourt, ancien maire de Péronne, qui, outre ses collections d'objets anciens, lègue sa bibliothèque personnelle à sa ville natale. En 1880, une salle de l'hôtel de ville est spécialement aménagée pour accueillir les collections. En 1914, la bibliothèque compte plus de 4 000 volumes. Malheureusement, la Première Guerre mondiale n'épargne pas la bibliothèque.
    Grâce à la générosité des bibliothèques avoisinantes et aux dons de particuliers comme celui de Paul Caron, la bibliothèque de Péronne peut être reconstituée. Elle conserve aujourd'hui, outre des ouvrages littéraires, de nombreux ouvrages sur l'Histoire locale.

    1 416 ouvrages constituent le fonds ancien et régional. Le livre le plus ancien conservé à la bibliothèque date de 1569 : il s'agit de Coustumes du Gouvernement de Péronne, Montdidier et Roye, (volume enluminé), une donation de M. Lacheu à la ville de Péronne en 1864. Le Journal le plus ancien conservé à la bibliothèque est : La Gazette de Péronne, 1890[74].

    Le fonds Pierre Mac Orlan a été constitué en 2010, pour le quarantième anniversaire de la mort de l'écrivain, natif de Péronne[75].

    Église Saint-Jean-Baptiste de Péronne

    Façade principale de l'église Saint-Jean-Baptiste.

    L'église Saint-Jean est classée monument historique, depuis le [76],[77].

    Détruite presque totalement pendant la Première Guerre mondiale[78], puis très partiellement en 1944, sa façade de style gothique flamboyant est restée debout. Elle recèle une peinture murale du XVIIe siècle : La bonne mort. Péronne la catholique possédait sept paroisses avant la Révolution.

    Chapelle Notre-Dame-des-Victoires de Halles

    Dans le hameau de Halles, cette chapelle fut édifiée au XIXe siècle en briques. Son propriétaire Jean-Louis Leleu en fit don en 1853 pour qu'elle serve de chapelle de secours à la population qui n'avait ainsi plus à se déplacer pour entendre la messe. Délabrée par les ans, la municipalité de Péronne décide sa démolition en 1979. La mobilisation des habitants empêche la destruction. Depuis 2001, sa restauration est achevée[79].

    Statue de Marie Fouré

    La ville éleva trois statues à son héroïne, qui symbolise la résistance des habitants face aux troupes de Charles Quint lors du siège de 1536 : les deux premières en bronze, datées de 1897 puis 1928, et une troisième en pierre furent fondues ou volées par les Allemands pendant les deux guerres mondiales. En 1996, une nouvelle statue, œuvre du sculpteur Michel Bonnand, a été placée devant l'église, le drapeau arraché aux Espagnols contre son épaule…

    Monuments aux morts

    • Monument du marin Delpas rappelant la défense de la ville et sa chute lors du siège par les Prussiens à lors de la Guerre franco-allemande de 1870. Sculpture d'Albert Roze de 1933.
    • Monument aux morts, œuvre de l'architecte Louis Faille, la statue « Picardie maudissant la guerre », représente une femme picarde dressant le poing au-dessus du corps de son fils ou mari tué à la guerre est de Paul Auban. Ce groupe fut inspiré d'une sculpture réalisée la même année par l'artiste, intitulée « L'Épave », exposée Square Maurice-Schwob à Nantes[80]), deux bas-reliefs en bronze sont de Paul Theunissen. L'un représente l'action héroïque de Marie Fouré lors du siège et 1536, l'autre les poilus de la Grande Guerre. Le monument a été inauguré le .
    • Monument à la 2e division australienne, sur la route de Bapaume rappelle la prise héroïque du village de Mont-Saint-Quentin (aujourd'hui quartier de Péronne) par les soldats australiens en 1918.
    • Mémorial départemental aux anciens combattants d'Afrique du Nord, conçu et réalisé par Luc Bobeuf, marbrier à Péronne et son équipe ; inauguré le .

    Cimetières militaires britanniques

    Le Cam

    Le Cam est une promenade ombragée qui serpente autour d'un étang situé au pied du château et de l'Historial de la Grande Guerre. Un théâtre de verdure complète cet aménagement.

    Le marais de Halles

    Le marais de Halles a été sauvé de la disparition totale en 1993. Il est entretenu par une association en partenariat avec le Conservatoire d'espaces naturels de Picardie. Dans les 5 ha restants du marais, on rencontre certaines plantes rares comme l'ache rampante etc.

    Via Francigena

    Personnalités liées à la commune

    Statue de Marie Fouré à l'angle de l'église Saint-Jean-Baptiste.

    Une liste de personnalités liées à la commune figure ci-dessous, classées chronologiquement selon leur date de naissance.

    Légendes et traditions

    La mémoire orale a gardé le souvenir de plusieurs légendes péronnaises dont la Fosse Madame, le Mystère de Prusle[86] et le Miracle des loups[87].

    Société archéologique de la région de Péronne

    La Société archéologique de la région de Péronne est une société savante qui cherche à faire connaître le passé de Péronne et de ses environs par ses études et ses publications. Cette société archéologique a été dissoute le à la suite de la démission officielle de son président.

    Péronne dans la littérature

    La ville de Péronne est le lieu où se déroule une intrigue policière dans l'ouvrage Voir Péronne et s'enfuir d'Hervé Dupont [Note 6].

    Héraldique

    Les armoiries de Péronne datent du rattachement définitif de la ville à la France sous Louis XI au XVe siècle[19]. Cependant elles ont été modifiées en par François Ier, qui, par lettres patentes (conservées aux archives municipales de Péronne), a permis à la ville d'ajouter à son blason une couronne fleurdelisée au-dessus du « P », en souvenir du siège soutenu victorieusement par les Péronnais contre les Impériaux, en 1536. Elles ont été confirmées par Louis XVIII, le 18 février 1815.

    Blasonnement :

    • D'azur au « P » gothique couronné d'or accosté de deux fleurs de lis d'or, une troisième en pointe.

    Support :

    • deux chiens griffons dressés (1729)

    Cimier :

    • une pucelle tenant de sa dextre une épée et de sa senestre, un badelaire d'or sur lequel est inscrit la devise, issant d'une couronne murale

    Devise :

    • Urbs nescia vinci (i.e. ville ignorant la défaite ou ville inconnue, j'ai vaincu), adoptée en 1536

    Ornements extérieurs :

    décernée par le décret du , article 2 (extraits) : « [...] Au nombre des villes frontières qui, aux diverses époques de notre histoire, ont eu à subir les assauts de l'ennemi, il en est peu qui possèdent dans leurs annales des titres aussi glorieux que la ville de Péronne. Le siège mémorable qu'elle soutint en 1536 contre les Impériaux du comte de Nassau est devenu légendaire et suffirait à lui seul pour l'illustrer. Plus près de nous, le siège de 1870-1871, pendant lequel la ville de Péronne eut à supporter un bombardement des plus violents, constitue également des titres dont cette cité peut, à bon droit, s'enorgueillir. Il a donc paru qu'il convenait au gouvernement de la République de perpétuer le souvenir de ces événements mémorables en autorisant la ville de Péronne à ajouter à ses armoiries la croix de la Légion d'honneur. » [...][89].

    Croix de guerre 1914-1918 avec palme
    • Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du  : « Cité qui, au cours de cette guerre, s'est montrée digne de son passé. Tombée dès les premières heures de la campagne sous le joug de l'envahisseur, délivrée en 1917, captive de nouveau en 1918, ayant vu la rage de l'ennemi détruire sur son territoire ce que le canon avait épargné, a mérité la reconnaissance du pays par la noblesse de son attitude. »[89].
    • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. Citation à l'ordre d u régiment du  : « Ville à l'esprit magnifique et
    Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze

    au patriotisme exemplaire. Point de passage important, particulièrement visé en . A eu le tiers de ses habitations détruites, sept de ses fils tués et vingt autres touchés. Surmontant courageusement ses épreuves et sa douleur, s'est remise avec cœur et acharnement au travail »[89].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    5. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
    6. Hervé Dupont, Voir Péronne et s'enfuir, Villeneuve-d'Ascq, Ravet-Anceau, 2011.

    Insee

    1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
    2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
    3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
    4. REV T1 - Impôts sur le revenu des foyers fiscaux.
    5. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    6. EMP T5 - Emploi et activité.
    7. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
    8. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
    9. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.

    Autres sources

    1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    2. G. Guérin, instituteur, Notice géographique et historique sur la commune de Péronne, 189?, archives départementales de la Somme.
    3. Dessin de Taylor d'après un dessin communiqué par M. Danicourt. Extrait de la géographie d'Élisée Reclus, « La Somme à Péronne », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    4. Négatif Souillard, « Les marais de la Somme à Péronne(Extrait de la "Géographie pittoresque et monumentale de la France", Paris, 1899) », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    5. « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 », sur trans80.hautsdefrance.fr.
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Unité urbaine 2020 de Péronne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    10. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    11. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. Gustave Devraine (conservateur du Musée Alfred Danicourt), Péronne, son histoire, ses monuments, des origines à nos jours, Péronne, Impr. Vincent, , 23 p. (présentation en ligne).
    17. Decagny 1844, p. 40.
    18. Patrick Périn et Gaston Duchet-Suchaux, Clovis et les mérovingiens. Collection Historia, éditions Tallandier, p. 98
    19. Dournel 1879.
    20. Charte de Péronne de 1209.
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    22. de Sousa 2009.
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    Annexes

    Bibliographie

    • Didier et Joëlle Arisio, Péronne (tome 1), 1998
    • Didier et Joëlle Arisio, Péronne (tome 2), 2001
    • Didier et Joëlle Arisio, Péronne (tome 3), 2005
    • Louis Cadot, La Vérité sur le siège de Péronne : réponse au Général Faidherbe, 1872
    • Achille Caraby, Histoire du bombardement de Péronne 1870-1871, 1873
    • Alfred Danicourt, Une révolte à Péronne sous le gouvernement du Maréchal d'Ancre en 1616, 1885
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    • Paul Decagny (abbé), L'Arrondissement de Péronne : recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, (lire en ligne)
    • Paul Decagny (abbé), Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines,
    • Paul Decagny (abbé), Complément à l'histoire de l'arrondissement de Péronne,
    • Jean Dehaussy, Journal du siège de Péronne en 1536, 1897
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    • David de Sousa, Palettes et ciseaux, artistes de la Haute-Somme au XIXe siècle, Folio 7, Péronne, 2012
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    • Jules Dournel, Histoire générale de Péronne, Péronne, J. Quentin imprimeur,
    • Jules Dournel, Histoire générale de Péronne, éd. La Vague verte (réédition) - Tome 1 : De l’origine à 1610, 260 p. (ISBN 978-2-913924-12-3) - Tome 2 : De 1610 à 1880, 260 p. (ISBN 9782913924154)
    • Robert Embry, Les rues de Péronne, tome 1, 2000
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    • Robert Embry, La Reconstruction après 14-18 dans les régions dévastées, 1996
    • Robert Embry, La vie à Péronne et dans sa région pendant la guerre 14-18.
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    • Alexandre Pillon, Michel Dournel, Péronne et son arrondissement, 1989
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      • La Révolution à Péronne (2e série) : Les États Généraux de 1789
      • La Révolution à Péronne (3e série) : 1789-1791
      • La Révolution à Péronne (4e série) : 1792-1793
      • La Révolution à Péronne (5e et 6e séries) : 1793-1795
      • La Révolution à Péronne (7e série) : 1793- An III
      • La Révolution à Péronne (8e série) : 1795-1834
    • Gustave Ramon, Coutumes, ordonnances, usages locaux avant 1789. Règlement de justice municipale, 1879.
    • Gustave Ramon, La Forteresse de Péronne et la ligne de la Somme pendant la guerre de Trente ans, 1888
    • Gustave Ramon, Le vieux Péronne
    • Gustave Ramon, L'invasion en ¨Picardie : récits et documents concernant les communes de l'arrondissement de Péronne pendant la guerre allemande 1870-1871, 1873
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    • Guy Savary, Péronne, la vie municipale entre les deux guerres mondiales et sous l'Occupation 39-40, 2001
    • Dominique Scobry, Les maladies du corps et de l'âme dans le Vermandois au XVIe siècle
    • Dominique Scobry, Les problèmes militaires à Péronne dans la première moitié du XVIe siècle
    • Daniel Therby, Pierre Mac Orlan et Péronne, 1993
    • Daniel Therby, Autour du Marin : petites histoires de plaques, 2007
    • G. Vallois, Péronne son origine et ses développements, 1880

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 13 SO, Cambrai [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
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