Lycée en France

Dans le système éducatif français, le lycée correspond au second cycle des études secondaires[1]. Le nom vient du Lycée, un gymnase d'Athènes près duquel Aristote enseignait. L'origine de cette appellation serait due à la proximité d'un sanctuaire dédié à Apollon Lykeios[2].

« Lycée français » redirige ici. Pour les lycées français à l'étranger, voir Établissement scolaire français à l'étranger.

Ce second cycle peut être général et technologique ou professionnel[1]. Il correspond principalement aux trois dernières années de l'enseignement secondaire (seconde, première et terminale), pour des adolescents âgés, généralement, de 15 à 18 ans (du début de la seconde à la fin de la terminale). Par extension, le lycée est l'établissement scolaire de cet enseignement. Les enseignements au lycée aboutissent à des examens finaux et nationaux : le baccalauréat, le BEP ou le CAP. Pourtant, un certain nombre de filières relevant de l'enseignement supérieur, comme les BTS, les CPGE et les classes préparatoires au DCG, sont en partie prises en charge par les lycées. En 2013, il y avait :

Jusqu'en 1959, le terme « lycée » désignait des établissements financés par l'État couvrant l'ensemble de l'enseignement secondaire long (de la sixième à la terminale). L'organisation des cursus au sein des lycées français a été partiellement modifiée lors de la « réforme du lycée » créée par les ministères Darcos et Chatel de 2007 à 2009, et dont l'application a commencé à la rentrée 2010 pour les secondes, 2011 pour les premières et 2012 pour les terminales.

En 2018, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer présente une réforme afin de faire du lycée un véritable « tremplin vers la réussite » dans l'enseignement supérieur. Les dispositions entrent en vigueur au fur et à mesure, à la rentrée 2019 pour les secondes et les premières et à la rentrée 2020 pour les terminales. Les nouvelles épreuves du baccalauréat sont déployées pour la première fois lors de la session 2021.

Histoire

Des lycées napoléoniens masculins pour former une élite

Créé à l'origine par Napoléon Bonaparte par la loi du 11 floréal de l'an X () pour former « l'élite de la nation », le lycée, selon l'expression de Napoléon, fait partie avec le Code civil ou encore la Légion d'honneur, des « masses de granit ».

Les lycées de garçons ont été créés en 1802 à partir des plus importantes écoles centrales. Le lycée assure une formation en lettres (français, latin, grec ancien, 3 professeurs) et en sciences (3 professeurs). L'article 5 du décret du 17 mars 1808 en fixe ainsi le programme : « Les langues anciennes, l'histoire, la rhétorique, la logique, et les éléments des sciences mathématiques et physiques ». Le régime usuel est l'internat ; les lycées sont marqués par un encadrement de type militaire et les élèves portent un uniforme. Peu nombreux (il était prévu en théorie un lycée par département), les lycées sont entièrement pris en charge par l'État. Le fonctionnement est assuré par un proviseur, aidé par un censeur[3] et un économe ; l'enseignement est fait par des professeurs agrégés dont la fonction apparaît dans l'enseignement, après l'institution des "agrégés" créés par le roi Louis XV, en 1766, afin de compléter alors les professeurs déjà recrutés dans les collèges royaux. L'accès au lycée se fait après passage d'un examen de contrôle des connaissances apprises auparavant et la scolarité est aussi payante, même s'il est prévu d'accorder des bourses aux élèves qui en auraient besoin, vu les revenus de leurs parents.

Les douze premiers lycées créés en l'an XI sont ceux de Bruxelles, Moulins, Marseille, Mayenne, Mayence [4], Besançon, Rennes, Douai, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Rouen et Paris (ancien collège de Paris du Prytanée français). Le lycée impérial de Montpellier, actuel lycée Joffre, est considéré comme l'un des plus anciens lycées de France (avec le lycée Henri-IV de Béziers, datant de 1598) car directement issu de l'enseignement médiéval et, par la suite, universitaire[5][source insuffisante].

Avec la Restauration, les lycées prennent le nom de « collèges royaux ». Ils reprennent le nom de lycée sous la Deuxième République, ce que confirme la loi Falloux (texte). Les lycées comprenaient également des « petites classes », dont l'enseignement se rapprochait du primaire, classes connues sous le nom de petit lycée.

Les lycées de jeunes filles voient le jour avec la loi proposée par Camille Sée et votée le . Cette loi instaure un enseignement secondaire féminin qui peut se dérouler dans des lycées de jeunes filles qui sont au nombre de 36 dès 1896[6]. Le premier lycée de jeunes filles en France fut créée à Montpellier en 1881 : c'est l'actuel lycée Georges-Clemenceau. Les lycées et collèges publics deviennent gratuits (sauf pour les élèves internes) entre 1926 et 1930 et certains sont restés non-mixtes (essentiellement dans le privé) jusqu'à une époque récente.

L'émergence de deux filières : classique et moderne

Originellement, l'enseignement dans les lycées et collèges était uniquement classique, dans le sens où les langues latine et grecque étaient enseignées. Cependant, dans un contexte de Révolution industrielle et afin de former aux métiers du commerce et de l'industrie intermédiaires c'est-à-dire compris entre le cadre et le manœuvre, l'idée d'un enseignement intermédiaire situé entre le primaire et le classique, semblable à la Realschule en Allemagne, prit forme.

Le , le ministre Victor Duruy institua l'enseignement spécial, prenant place dans les collèges afin de répondre à ces besoins ; cet enseignement était organisé en trois années et son programme était concentrique (l'on partait du programme de l'année précédente et on approfondissait) et plus tourné vers la pratique, comportant du dessin et de la menuiserie. Les professeurs étaient formés à l’École normale de Cluny[7].

L'enseignement spécial se rapproche de plus en plus de l'enseignement classique : sa durée s'allonge de trois, quatre et six, la nomenclature des classes est reprise et les débouchés se rapprochent de ceux du classique : Saint-Cyr, Polytechnique, etc. En 1891, l'enseignement spécial devient l'enseignement moderne.

L'enseignement secondaire est réformé en 1902 : dans les enseignements classique et moderne, quatre années de tronc commun (6e-3e) sont suivies par deux années de préparation du premier bac, dont il existe quatre formes : A : latin-grec, B : latin-langues, C : latin-sciences, D : langues-sciences. A, B et C sont de l'enseignement classique alors que D est de l'enseignement moderne. Dans l'enseignement classique, le grec pouvait être commencé en 5e. Ce premier bac donnait droit à pouvoir préparer, en une année, la seconde partie du bac (Mathématiques élémentaires et Philosophie)[8]. L'enseignement moderne accède ainsi à une forme d'égalité avec le classique, bien que perçu comme d'un niveau inférieur. Le primaire supérieur reprit le flambeau et les élèves issus du moderne.

Vers la démocratisation du cycle secondaire

Lycée général Vaclav Havel à Bègles.

De 1802 à 1959, le terme « lycée » désignait des établissements financés par l'État couvrant l'ensemble de l'enseignement secondaire long (de la sixième à la terminale), par opposition aux « collèges », qui pouvaient également couvrir l'ensemble du cycle secondaire long, mais étaient financés par la municipalité ou par le département. De 1959 à 1963, l'ensemble des collèges et lycées couvrant l'intégralité de l'enseignement secondaire long prirent la dénomination de « lycée ». À partir de 1963, le terme prend sa signification actuelle, le premier cycle de l'enseignement secondaire (de la 6e à la 3e) se transformant progressivement en « collège d'enseignement secondaire »[9].

Le décret no 59-57 du établit des « lycées classiques, modernes et techniques » ; les anciens collèges techniques et les écoles nationales professionnelles sont transformés en lycées techniques[10]. En 1963, les petites classes des lycées sont supprimées et assimilées au primaire. En 1977 sont institués, par le décret no 76-1304 du , les lycées d'enseignement professionnel, devenus lycées professionnels en 1985 par le décret no 85-1267 du . Les lycées généraux et les lycées techniques sont alors regroupés sous le nom de lycée d'enseignement général et technologique. Très souvent, les sections générales, technologiques et professionnelles de lycée coexistant dans ce qu'on appelle des lycées polyvalents.

En 1985, Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Éducation nationale lance le mot d'ordre : « 80 % d'une classe d'âge au baccalauréat », objectif repris de manière presque identique par son successeur, René Monory et repris par la loi d'orientation scolaire de 1989 de Lionel Jospin, alors ministre de l'Éducation Nationale. S'ensuit une décennie de fort développement des lycées et des premiers cycles universitaires[11]. L'innovation la plus marquante de la période est la création du baccalauréat professionnel en 1985. Il permet aux titulaires d'un BEP ou d'un CAP de compléter leurs études secondaires et même d'envisager des classes post-bac. De 1987 à 1995, le nombre de bacheliers passe de 300 000 à 500 000. 40 % de cet accroissement s'explique par le succès des bacs professionnels[12].

Une myriade de réforme lors du XXIe siècle

Jusqu'en 1994, les filières du lycée s'appelaient A (littérature, philosophie, langues), B (économique et sociale), C (mathématiques), D (biologie), E (mathématiques & technique), F1, F2, F3, F4… F12 (regroupe les sections technologiques actuelles parmi lesquelles musique et danse, STI, SMS), G1, G2, G3 (tertiaire : secrétariat, commerce, comptabilité) et H (Techniques informatiques). Ces filières sont à présent regroupées en trois voies : générale, technologique et professionnelle[13].

La réforme initiée en 2019 par Jean Michel Blanquer, alors ministre de l'éducation nationale, a modifié en profondeur le parcours au sein du lycée général et technologique comme suit.

Les différents lycées

Lycée général et technologique

Le lycée général et technologique prépare aux baccalauréats général et technologique.

Seconde générale et technologique

La classe de seconde générale et technologique est dite indifférenciée : indépendamment de la filière à laquelle ils se destinent, les élèves suivent le même enseignement de tronc commun, complété s'ils le souhaitent par des enseignements optionnels généraux ou technologiques :

À la fin de l'année de seconde, l'élève choisit de continuer en voie générale ou en voie technologique.

Première générale

À son entrée en première, l'élève dispose d'un tronc commun auquel s'ajoutent trois enseignements de spécialité qu'il a choisis. À ces enseignements peuvent s'ajouter des enseignements optionnels. 3 enseignements de spécialité au choix parmi :

  • Arts : Arts du cirque ou Arts plastiques ou Cinéma-audiovisuel ou Danse ou Histoire des arts ou Musique ou Théâtre
  • Biologie-écologie (uniquement dans les lycée d'enseignement général et technologique agricole)
  • Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
  • Humanités, littérature et philosophie
  • Langues, littératures et cultures étrangères : Allemand ou Anglais ou Espagnol ou Italien
  • Littérature et Langues et cultures de l'Antiquité : Grec ou Latin ou Enseignement commun en langues anciennes (ECLA)
  • Mathématiques
  • Numérique et sciences informatiques
  • Physique-chimie
  • Sciences de la vie et de la Terre
  • Sciences de l'ingénieur
  • Sciences économiques et sociales

1 enseignement optionnel au choix parmi :

Terminale générale

La classe de terminale est celle du baccalauréat. L'élève dispose d'un tronc commun auquel s'ajoute 2 des 3 enseignements de spécialité choisis en première. À ces enseignements peuvent s'ajouter des enseignements optionnels : 2 enseignements de spécialité au choix parmi :

  • Arts : Arts du cirque ou Arts plastiques ou Cinéma-audiovisuel ou Danse ou Histoire des arts ou Musique ou Théâtre
  • Biologie-écologie (uniquement dans les lycée d'enseignement général et technologique agricole)
  • Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
  • Humanités, littérature et philosophie
  • Langues, littératures et cultures étrangères : Allemand ou Anglais ou Espagnol ou Italien
  • Littérature et Langues et cultures de l'Antiquité : Grec ou Latin ou Enseignement commun en langues anciennes (ECLA)
  • Mathématiques
  • Numérique et sciences informatiques
  • Physique-chimie (avec 2h en plus de physique-chimie)
  • Sciences de la vie et de la Terre
  • Sciences de l'ingénieur
  • Sciences économiques et sociales

Un premier enseignement optionnel au choix parmi :

  • Mathématiques complémentaires (pour les élèves n'ayant pas choisi la spécialité Mathématiques en terminale)
  • Mathématiques expertes (pour les élèves ayant choisi la spécialité Mathématiques en terminale)
  • Droits et grands enjeux du monde contemporain

Un deuxième enseignement optionnel au choix parmi :

Au terme de ces 3 années, l'élève obtient un baccalauréat général annoté des deux spécialités suivies en terminale.

Première technologique

Pour accéder aux séries Sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration et Techniques de la musique et de la danse, l'élève doit effectuer une classe de seconde spécifique indépendante de la classe générale et technologique. La classe de première technologique s'organise comme son homologue générale. Les élèves suivent un tronc commun auquel s'ajoute 3 enseignements de spécialité. Ils peuvent également compléter leur formation par des enseignements optionnels. La seule différence est le choix des enseignements de spécialité. Contrairement à la voie générale, ils sont directement déterminés par la série choisie. L'élève ne choisit donc pas ses enseignements de spécialité mais la série dans laquelle il veut évoluer. À noter que pour certaines séries, des enseignements spécifiques sont au choix de l'élève. La série TMD n'est pour l'instant pas encore concernée par la réforme Blanquer, elle possède donc de dispositions spéciales. Séries technologiques proposées :

Pour chaque série, peut être choisi un enseignement optionnel au choix parmi :

  • Arts : Arts plastiques ou Cinéma-audiovisuel ou Danse ou Histoire des arts ou Musique ou Théâtre (sauf STAV et juste Arts plastiques pour TMD)
  • Éducation/Pratiques physique et sportive (sauf TMD)
  • Langue vivante C (uniquement STAV et STHR)
  • Hippologie et équitation (uniquement STAV)
  • Pratiques sociales et culturelles (uniquement STAV)
  • Pratiques professionnelles (uniquement STAV)
  • Harmonie ou solfège ou chorégraphie (uniquement TMD)
Terminale technologique

La classe de terminale technologique s'organise comme son homologue générale. Les élèves suivent un tronc commun auquel s'ajoute 2 enseignements de spécialité. Ils peuvent également compléter leur formation par des enseignements optionnels. De la même manière que la classe de première, les enseignements de spécialité sont définis par la série choisie. À noter que pour certaines séries, des enseignements spécifiques sont au choix de l'élève. La série TMD n'est pour l'instant pas encore concernée par la réforme Blanquer, elle possède donc de dispositions spéciales. Séries technologiques proposées :

Pour chaque série, peut être choisi un enseignement optionnel au choix parmi :

  • Arts : Arts plastiques ou Cinéma-audiovisuel ou Danse ou Histoire des arts ou Musique ou Théâtre (sauf STAV et juste Arts plastiques pour TMD)
  • Éducation/Pratiques physique et sportive (sauf TMD)
  • Langue vivante C (uniquement STAV et STHR)
  • Hippologie et équitation (uniquement STAV)
  • Pratiques sociales et culturelles (uniquement STAV)
  • Pratiques professionnelles (uniquement STAV)
  • Harmonie ou solfège ou chorégraphie (uniquement TMD)

Au terme de ces 3 années, l'élève obtient un baccalauréat technologique de la série choisie (STAV-STD2A-STHR-STI2D-STL-STMG-ST2S-TMD).

Lycée professionnel

La voie professionnelle est la troisième possibilité offerte après le collège. L'enseignement est dispensé en lycée professionnel et débouche sur un CAP, un bac professionnel en trois ans, un BT (brevet technique) voire un bac technologique (qui se faisait par le biais d'une classe de première d'adaptation maintenant supprimée). Le BEP (Brevet d'études professionnelles) est un diplôme intermédiaire, obtenu avec la validation de la première de baccalauréat professionnel[14].

En général les lycées professionnels regroupent des sections cohérentes entre elles au niveau des formations. Ainsi certains LP (Lycée professionnel) concentrent des sections tertiaires, d'autres des sections industrielles, etc.

Les lycées des métiers sont des établissements dont l'identité et la formation sont construites autour d'un ensemble cohérent de métiers. Ces lycées s'engagent à se conformer pendant 5 ans renouvelables à un cahier des charges.

Les filières d'enseignement supérieur

Certains lycées comprennent aussi des sections de techniciens supérieurs ; des classes préparatoires aux grandes écoles ; des classes préparant au diplôme de comptabilité et de gestion[15].

Le lycée en tant qu’établissement

Il existe environ 4 300 lycées en France (dont 1 700 professionnels).

Les lycées publics

Lycée général et technologique de Boulogne-sur-Mer

Les lycées publics sont des établissements de type EPLE. Les bâtiments appartiennent à la région, qui assure l'entretien, le fonctionnement, la restauration scolaire, l'internat, ainsi que la maintenance informatique. Le budget lycées des régions représente chaque année 5 milliards d'euros. De nouveaux établissements voient le jour, en particulier en région Occitanie, du fait du développement démographique croissant.

Aussi, certains nouveaux lycées publics du sud du pays sont une vitrine avant-gardiste de ce qui se fait de mieux en matière architecturale et environnementale dans la construction hi-tech d'établissements de grande qualité. Ainsi, le Lycée Marc Bloch de Sérignan (Hérault), se situant entre Béziers et la station balnéaire très fréquentée de Valras plage, symbolise ce qui se fait de mieux au niveau régional (d'aucuns diraient national) en matière d'établissement scolaire de haute qualité (matériaux de construction nobles tel que le granit bleu et la pierre, la géothermie comme moyen économique de climatisation, jardins intérieurs et extérieurs à thème, nombreux plans d'eau...). Les nouveaux lycées publics, en fonction de l'engagement des régions, peuvent devenir un pôle attractif alliant beauté et performance afin de tendre à l'excellence.

L’équipe de direction du lycée est constituée du proviseur, d'un ou plusieurs adjoints pédagogiques, ainsi qu'un adjoint gestionnaire. Ce dernier pouvant également être à la fois adjoint gestionnaire et agent comptable. On parlera alors de gestionnaire-comptable. Elle est complétée le cas échéant d'un chef de travaux pour le pilotage des enseignements technologiques et professionnels. Le conseil d’administration est composé de 30 membres et règle les affaires de l’établissement (projet, budget…)[16].

Les lycées agricoles (218 en France), ou, pour les établissements publics, établissements publics locaux d’enseignement et de formation professionnelle agricoles (EPLEFPA), dépendent du ministère de l'Agriculture. Au niveau régional, la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt est responsable de l’enseignement agricole public. Ce service est l’équivalent du rectorat de l’Éducation nationale[17].

Les lycées professionnels maritimes (12 en France) dépendent du ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie. Au niveau inter régional, la Direction inter régionale de la mer est responsable de l’enseignement maritime public.

Il existe en France six lycées de la Défense, autrefois nommés « lycées militaires », répartis entre les trois armées. Réservés prioritairement aux enfants de militaires dans le but de leur offrir une scolarité stable et de haut niveau, ils accueillent, chaque année, environ 4 000 élèves en internat, de la classe de 6e jusqu’aux classes préparatoires militaires.

La démocratisation de l'enseignement secondaire s'est appuyée sur un accroissement considérable des ressources allouées à cet enseignement. La dépense a crû de 5 % par an de 1987 à 1993, soit 5 fois plus vite que dans les périodes antérieures et postérieures[18]. Le coût annuel moyen d'un lycéen est d'environ 10 000 euros, et les dépenses ont augmenté de 50 % entre 1990 et 2004[19].

Statistiques

Évolution du nombre d’établissements du second degré
(France métropolitaine + DOM)[20]
1960-61[N 1] 1970-71 1980-81 1990-91 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09
Public
Collèges 3 372 4 143 4 891 5 019 5 128 5 139 5 168 5 183 5 200 5 220 5 238 5 247 5 260
Lycées pro. 906 1 150 1 353 1 362 1 108 1 096 1 083 1 072 1 061 1 050 1 043 1 027 1 012
Lycées généraux et technologiques 1 203 1 171 1 134 1 294 1 513 1 527 1 531 1 538 1 545 1 551 1 554 1 563 1 567
EREA 82 80 80 80 80 80 80 80 80 80
Total Public 5 481 6 464 7 378 7 757 7 829 7 842 7 862 7 873 7 886 7 901 7 915 7 917 7 919
Privé
Collèges 1 810 1 294 1 757 1 814 1 808 1 802 1 803 1 804 1 788 1 790 1 773 1 778 1 771
Lycées Pro. 1 300 1 642 978 809 647 650 647 644 641 658 653 660 660
Lycées généraux et technologiques 1 899 1 676 1 194 1 290 1 102 1 094 1 077 1 082 1 069 1 074 1 069 1 063 1 063
Total Privé 5 009 4 612 3 929 3 913 3 557 3 546 3 527 3 530 3 498 3 522 3 495 3 501 3 494
Total Public + Privé 10 490 11 076 11 307 11 670 11 386 11 388 11 389 11 403 11 384 11 423 11 410 11 418 11 413

Notes et références

Notes

  1. Données France métropolitaine, hors DOM.

Références

  1. « REPÈRES RÉFÉRENCES STATISTIQUES sur les enseignements, la formation et la recherche », sur media.education.gouv.fr (consulté le )
  2. Lykeios renvoie aussi bien à un souvenir « oriental » (la Lycie) qu'à l'idée de lumière (cf. latin lux, luna) ou au nom qui en grec désigne le loup : Ð lÚkoj. Apollon devient ainsi « dieu-au-loup », « tueur de loups », mais aussi « dieu-loup ». Académie de Nancy
  3. chargé de maintenir le bon ordre et la discipline, équivalent d'un actuel Conseiller principal d'éducation
  4. Arrette qui ordonne l'établissement d'un lycée à Mayence - de 24 vendémiaire an 11, sur Recueil des loix de la République française et des actes des autorités constituées, depuis le Régime constitutionnel de l'an VIII: servant de suite au Recueil des loix, proclamations, arrêtés, etc. émanés depuis ... le 21 Messidor, l'an 2 de la Républ, tome 10
  5. Louis Secondy (1934-2021), Jean Coubès (col.) et Étienne Verley (col.) (préf. Rémy Chastel (1927-2002), ill. Gabriel Mutte), Histoire du Lycée de Montpellier : de l’ancien Collège des jésuites à la Citadelle, 1630-1988, Montpellier, Les Presses du Languedoc / Max Chaleil, , 350 p., 24 cm (ISBN 2-85998-055-5 et 9782859980559, OCLC 462642883, notice BnF no FRBNF35007909, SUDOC 001433350, présentation en ligne).
  6. A. Prost, « Des lycées pour les filles », dans Id., Regards historiques sur l'éducation en France (XIXe-XXe siècles), p. 113-116.
  7. Ferdinand Buisson, Lycées et collèges, coll. « Dictionnaire de pédagogie », (lire en ligne)
  8. A quoi sert le baccalauréat ? : La réforme de 1902, Sénat, 2007-2008 (lire en ligne)
  9. Jean-Michel Chapoulie, Les professeurs de l'enseignement secondaire : Un métier de classe moyenne, page 3.
  10. A. Léon, P. Roche, Histoire de l'enseignement en France, p. 110.
  11. Éric Maurin, La nouvelle question scolaire, Seuil, 2007, p. 132
  12. Éric Maurin, p. 133
  13. présentation des trois voies de formation en lycée, MEN/DESCO.
  14. « Le brevet d'études professionnelles (BEP) », sur Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports (consulté le ).
  15. « Classes préparant au diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) dont le fonctionnement est autorisé pour l'année universitaire 2011-2012 », sur /www.enseignementsup-recherche.gouv.fr
  16. « Les collèges et les lycées (E.P.L.E.) », sur www.education.gouv.fr,
  17. educagri.fr
  18. Éric Maurin, p. 134
  19. Source : rapports d'audits consacrés à « La grille horaire des enseignements », cité dans Marie-Estelle Pech, Anne Rovan, « Éducation : la facture flambe, les notes stagnent » dans Le Figaro du 17/10/2006, [lire en ligne]
  20. Daniel Vitry (dir.), Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche : édition 2009, , 426 p. (ISSN 1635-9089, lire en ligne), p. 41 (2.3 Collèges et lycées : évolution par type d’établissement)

Voir aussi

Bibliographie

  • Sous la direction de Pierre Caspard, Jean-Noël Luc, Philippe Savoie, Lycées, lycéens, lycéennes, deux siècles d'histoire, no 28, Institut national de recherche pédagogique, Paris, 2005 (lire en ligne)
  • Jacques-Olivier Boudon (dir.), Napoléon et les lycées. Enseignement et société en Europe au début du XIXe siècle, actes du colloque organisé par l’Institut Napoléon et la Bibliothèque Marmottan, les 15 et , Paris, Nouveau Monde Édition/Fondation Napoléon, 2004, 400 p.

Articles connexes

Liens externes

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