Compiègne

Compiègne [kɔ̃ piɛɲ] est une commune française située dans le département de l'Oise, dont elle est l'une des sous-préfectures, en région Hauts-de-France. La commune est située au nord-est de Paris. Elle est souvent surnommée « la Cité Impériale » du fait de son passé étroitement lié au Second Empire.

Compiègne

La place de l'Hôtel-de-Ville.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
(sous-préfecture)
Arrondissement Compiègne
(chef-lieu)
Intercommunalité CA de la Région de Compiègne et de la Basse Automne
(siège)
Maire
Mandat
Philippe Marini (LR)
2020-2026
Code postal 60200
Code commune 60159
Démographie
Gentilé Compiégnois
Population
municipale
40 542 hab. (2018 )
Densité 764 hab./km2
Population
agglomération
70 699 hab. (2017 )
Géographie
Coordonnées 49° 24′ 54″ nord, 2° 49′ 23″ est
Altitude Min. 31 m
Max. 134 m
Superficie 53,10 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Compiègne
(ville-centre)
Aire d'attraction Compiègne
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Compiègne-1 et Compiègne-2
(bureau centralisateur)
Législatives 5e circonscription de l'Oise

6e circonscription de l'Oise

Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Compiègne
Géolocalisation sur la carte : Oise
Compiègne
Géolocalisation sur la carte : France
Compiègne
Géolocalisation sur la carte : France
Compiègne
Liens
Site web http://www.mairie-compiegne.fr/

    Elle constitue par sa superficie la première commune du département, et par sa démographie la deuxième. Elle est la troisième aire urbaine du département de l'Oise avec un peu moins de 100 000 habitants.

    Géographie

    Localisation

    La ville de Compiègne est située en aval du confluent des rivières Oise et Aisne, dans le département de l'Oise. Elle en constitue la troisième aire urbaine, avec 98 418 habitants[1].

    La ville se situe à moins d'une heure par voie autoroutière de Paris et une trentaine de minutes de l'Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.

    En termes de distance, Compiègne se trouve à 49 km de l’Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle [2] et à 71 km de Paris[3].

    Compiègne et Paris possédant respectivement un territoire relativement vaste, la distance qui sépare les deux points les plus proches entre les deux villes n’est que de 62 km[4]. De ce fait la ville est située à la limite de l’Aire d'attraction de Paris, Compiègne possédant sa propre aire d’attraction mais étant directement concernée par l’influence économique parisienne.

    Au sud-est s'étend la forêt domaniale de Compiègne.

    La cité se situe aux limites du Valois et du Soissonnais, point de jonction naturel des trois zones géographiques et culturelles que sont la Picardie, la Champagne et l'Île-de-France. De par sa position géographique, Compiègne subit d'ailleurs l'influence de nombreuses villes et agglomérations alentour, dans, et en dehors de la Picardie[5] :

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Compiègne - Distance des villes principales les plus proches et leurs influences[5]
    Ville / DépartementStatutFonctions et attraits principauxDistance orthodromique[6]Distance routière[7]Direction
    Crépy-en-Valois 60emploi
    20,7 km
    23,8 km
    sud
    Noyon 60emploi, soins
    22,0 km
    28,8 km
    nord-est
    Senlis 60emploi
    29,5 km
    35,8 km
    sud-ouest
    Clermont 60emploi
    30,2 km
    34,4 km
    ouest
    Creil 60emploi
    30,9 km
    39,7 km
    sud-ouest
    Soissons 02commerces, culture, enseignement, soins
    36,3 km
    38,5 km
    est
    Beauvais 60Préfectureadministration, commerces, justice, transports
    53,0 km
    58,7 km
    ouest
    Amiens 80Ex-Capitale régionaleadministration, enseignement, justice, soins
    65,3 km
    98,8 km
    nord-ouest
    Paris 75Capitale nationaleadministration, commerces, culture, emploi, enseignement, soins, transports
    71,3 km
    84,3 km
    sud-ouest

    Communes limitrophes

    Distances orthodromiques[8] des communes dont le territoire est limitrophe de celui de Compiègne[9].

    Communes limitrophes de Compiègne
    Margny-lès-Compiègne (0,9 km) Clairoix (2,9 km) Choisy-au-Bac (4,3 km) Rethondes (8,2 km)
    Venette (1,8 km) Trosly-Breuil (10,2 km) Vieux-Moulin (8,2 km)
    Jaux (4,9 km) Lacroix-Saint-Ouen (7,5 km) Saint-Jean-aux-Bois (9,7 km)

    Hydrographie

    Compiègne longe l'Oise uniquement sur sa rive gauche sauf autour de la gare où le territoire communal s'étend sur les deux rives et également sur la rive gauche de l'Aisne près du confluent. Cette rive est longée par une piste cyclable qui se prolonge en aval jusqu'à La Croix Saint-Ouen.

    Voies de communication et transports

    La ville de Compiègne possède une gare située sur la ligne de Creil à Jeumont. Elle est desservie par les lignes de trains TER ParisSaint-Quentin (ou autre terminus) et Amiens – Compiègne.

    Les Transports intercommunaux du Compiégnois constituent le réseau de transport urbain et périurbain de l'agglomération compiégnoise. Ce service est gratuit du lundi au samedi depuis 1975. Il a transporté 4,7 millions de voyageurs en 2000.

    Il est constitué de 6 lignes urbaines régulières exploitées au moyen d'autobus et de 5 lignes périurbaines exploitées avec des autocars[10].

    Les dimanches et jours fériés lignes de bus spécifiques D1 et D2 circulent desservant le centre de l'agglomération au tarif d'un euro le trajet.

    La ville est également desservie par des lignes du réseau interurbain de l'Oise qui prennent leur départ sur le parvis de la gare.

    Un ensemble de taxis est implanté à Compiègne et un service de covoiturage a aussi été créé par la ville.

    Climat

    Statistiques 1981-2010 et records Station MARGNY-LES-COMPIEGNE (60) Alt: 92m 49° 25′ 48″ N, 2° 48′ 12″ E
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,1 1,8 3,4 5,3 8,9 11,2 13,2 13,3 10,4 7,9 4,4 1,5 6,9
    Température moyenne (°C) 3,6 4,9 7,4 10,2 13,8 16,7 18,9 18,9 15,5 11,9 7,3 3,8 11,1
    Température maximale moyenne (°C) 6,1 7,9 11,5 15,1 18,8 22,1 24,6 24,5 20,5 15,9 10,1 6,1 15,3
    Record de froid (°C)
    date du record
    −15
    07.2009
    −10,3
    07.2012
    −10,4
    13.2013
    −4,8
    07.2021
    −0,6
    07.1997
    3,1
    01.2006
    4,9
    03.2011
    4,9
    28.1998
    0,5
    30.2018
    −4,6
    28.2003
    −10,4
    24.1998
    −11,3
    29.1996
    −15
    2009
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    14,8
    09.2015
    19
    27.2019
    25,1
    31.2021
    27,5
    19.2018
    30,6
    27.2005
    35,3
    27.2011
    41,5
    25.2019
    39,2
    12.2003
    34,8
    15.2020
    28,2
    01.2011
    20,2
    06.2018
    16,4
    07.2000
    41,5
    2019
    Précipitations (mm) 53,3 45,7 46,9 48,1 58 51 59,7 70,9 49,8 63,9 55,3 59,6 662,2
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 9,9 10,3 10 8,9 9,6 8,9 8,9 9,7 8 9,4 10,8 11,9 116,4
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 3,7 2,8 3,5 3,3 3,9 3,8 3,7 4,4 3,1 3,8 4 4,4 44,4
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 1,4 0,9 0,9 1,1 1,7 1,3 1,9 2,4 1 1,6 1,6 1,4 17,1
    Source : [MétéoFrance] « Fiche 60382001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Compiègne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Compiègne, une agglomération intra-départementale regroupant quatorze communes[14] et 70 699 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,1 %), zones urbanisées (11 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,4 %), eaux continentales[Note 3] (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %), terres arables (0,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom est attesté sous la forme latine Compendium au VIe siècle.

    Albert Dauzat et Charles Rostaing[21] l'expliquent par un bas latin *compendium « chemin de traverse ». Ce mot n'est pas attesté ailleurs dans la toponymie et n'a pas d'héritier en ancien français.

    En latin, on trouve compendia via « chemin de traverse » ou compendĭārĭa (via) « voie plus courte »[22].

    Le terme français compendium est un emprunt au latin médiéval compondium au sens de « résumé d'une science, d'une doctrine, etc. » qui ne convient pas ici.

    Ces mêmes auteurs classent Compiègne sous la rubrique Compains, commune à laquelle ils attribuent le nom de personne gallo-roman Compendius, de signification obscure.

    En fin de compte, l'origine du nom reste mal éclaircie, faute de formes anciennes. On peut très bien envisager une explication à partir du préfixe gaulois com- / con- 'avec', 'ensemble', 'également' entrant dans la composition de nombreux anthroponymes et toponymes, suivi d'un élément *pennia > *pendia (cf. Arpent, d'origine gauloise arependis < arepennis[23]).

    Pendant la Révolution française, la ville fut appelée « Marat-sur-Oise ».

    Ses habitants sont appelés les Compiégnois.

    Histoire

    Antiquité

    Les premières traces d'habitat humain sur la commune de Compiègne remontent au début du Ve millénaire avant notre ère et se continuent jusqu'à la conquête romaine[24]. À l'époque gallo-romaine, Compiègne fut un point de passage sur l'Oise (Isara) relié au réseau de voies secondaires à la frontière des territoires des Bellovaques (Beauvais) et des Suessions (Soissons). Un gué se trouvait au lieu-dit le Clos des Roses entre Compiègne et Venette. Dans le quartier du Clos des Roses ont été retrouvés les vestiges d'un bâtiment romain, peut-être un poste de garde militaire du gué[25]. Au centre-ville actuel, les fouilles menées n'ont pas permis de découvrir de vestiges gallo-romains. Dans les environs, quelques vestiges de villae furent mis au jour[26],[27].

    Le haut Moyen Âge

    Le faubourg de Saint-Germain paraît être le premier établissement de Compiègne. La ville, sur son emplacement actuel, est de formation relativement récente ; elle s'est créée autour du château des rois de France. Compiègne fut associée à la couronne de France dès l'avènement des Mérovingiens. L'acte le plus ancien qui en fait mention est un diplôme de Childebert Ier en 547[réf. souhaitée]. Clotaire Ier y mourut en 561[28] et les rois mérovingiens et carolingiens y séjournèrent souvent et y tinrent de nombreux plaids et conciles. Ragenfred, maire du Palais sous Dagobert III, bat en 715 les Austrasiens dans la forêt de Cuise, près de Compiègne[29]. Pépin le Bref en 757, reçoit à Compiègne une ambassade de l'empereur Constantin V Copronyme, qui lui fait présent pour son oratoire des premières orgues connues en France[30],[réf. non conforme]. Il y reçoit aussi le serment de vassalité du duc Tassilon III de Bavière.
    Charles II le Chauve (823-877) roi de Francie et empereur d'Occident en fit son séjour habituel. Par le traité de Compiègne, le 1er août[31],[réf. non conforme] ou le [32],[33], il concède le Cotentin, l'Avranchin ainsi que les îles Anglo-Normandes à Salomon, roi de Bretagne.
    Le , Charles le Chauve ordonne l'édification de la collégiale Sainte-Marie, future abbaye Saint-Corneille, sur le modèle de celle d'Aix-la-Chapelle. Le il la fait consacrer par le pape Jean VIII[réf. souhaitée]. L'importante abbaye Saint-Corneille riche de reliques insignes (Saint-Suaire, reliques de la Passion, Voile de la Vierge) devient alors le noyau autour duquel commence à se développer la ville et le roi y bâtit un nouveau palais.

    Son fils Louis le Bègue fut sacré à Compiègne le dans l'abbaye Saint-Corneille par l'archevêque Hincmar de Reims et il y mourut en 879. En 884 à Compiègne, les grands du royaume au nom de son frère Carloman signent une trêve avec les Vikings. Enfin, Louis V le dernier Carolingien, qui fut sacré à Compiègne le et qui mourut le fut inhumé dans l'abbaye Saint-Corneille.

    Les Capétiens

    Le roi Louis VI le Gros accorde des privilèges aux habitants de la ville de Compiègne, vers le 21 mai 1111. Diplôme royal en latin, non daté, portant le monogramme royal. Archives nationales.

    Hugues Capet ayant été élu roi des Francs en 987, Compiègne restera un des séjours préférés des premiers Capétiens[source insuffisante] : c'est à Saint-Corneille que la reine Constance d'Arles, épouse de Robert le Pieux, fit associer au trône son fils aîné Hugues[34] qui sera inhumé dans cette basilique en 1025, avant d'avoir pu régner seul.

    Louis VI, avant 1125, qui octroie à la ville sa première charte communale[35]. L'abbaye, par suite des scandales causés par les chanoines, devient une abbaye bénédictine à partir de 1150[réf. souhaitée]. Les bourgeois de Compiègne qui ont aidé à l'installation des moines et à l'expulsion des chanoines, obtiennent que leur ville soit instituée en commune par le roi Louis VII en 1153[réf. souhaitée]. Une charte communale sera aussi donnée aux habitants de Royallieu par la reine Adélaïde. Philippe Auguste confirme les droits communaux de Compiègne en 1207 et durant tout le XIIIe siècle la ville va accroître ses biens et son autorité avec le soutien du roi, qui sert d'arbitre entre les religieux de l'abbaye et les bourgeois de la commune[source insuffisante].

    En 1328, à l'occasion du mariage à Compiègne de Robert d'Artois avec Mahaut de Lorraine, Saint-Louis a organisé un tournoi auquel ont participé trois cent trente-huit princes et chevaliers[36]. Ce tournoi a été reconstitué à l'occasion des fêtes de Jeanne d'Arc les 28 mai et 5 juin 1911[36].

    Au milieu du XIIIe siècle, Saint Louis construit le Grand Pont, réparé sous Charles VIII et qui durera jusqu'en 1735. Saint Louis enlève aux moines la juridiction du prieuré et de l'hôpital Saint-Nicolas-au-Pont et va en faire un Hôtel-Dieu. Le roi, aidé par son gendre, roi de Navarre, y porta le premier malade sur un drap de soie en 1259.
    Durant le XIVe siècle, la commune de Compiègne en proie à des difficultés financières insurmontables, va devoir renoncer à sa charte communale et le roi va nommer un prévôt pour administrer la ville et rendre la justice, avec le concours d'un maire aussi nommé par le roi et des représentants des bourgeois[réf. souhaitée]. La communauté élit tous les quatre ans, plusieurs "gouverneurs-attournés" chargés de la gestion communale. En cas de guerre le roi nomme un capitaine, proposé par la communauté qui se charge de la défense.

    Les Valois

    Jusqu'à la fin du XIVe siècle les rois réunirent souvent les États-généraux à Compiègne. En 1358, le régent Charles y réunit les États de Langue d'oïl pour rétablir l'autorité royale face aux menées d'Étienne Marcel. En 1374, il commence la construction d'un nouveau château sur l'emplacement actuel du Palais. Compiègne est désormais séjour royal et séjour de la cour, et reçoit la visite de nombreux princes.
    Compiègne a vu naître Pierre d'Ailly, cardinal-évêque de Cambrai, chancelier de l'Université de Paris, diplomate qui contribua à mettre fin au Grand Schisme d'Occident, auteur de plusieurs ouvrages d'érudition. L'un de ses ouvrages permit à Christophe Colomb de préparer la découverte de l'Amérique.

    Pendant la guerre de Cent Ans, Compiègne fut assiégée et prise plusieurs fois par les Bourguignons. Elle embrassa quelque temps le parti du roi plantagenêt Henri VI. Mais à partir du sacre de son compétiteur le Valois Charles VII, elle devient fidèle à celui-ci. Le plus mémorable de ces sièges est celui de 1430 où Jeanne d'Arc, accourue dans la ville pour la défendre, tomba le 23 mai aux mains des Bourguignons, lors d'une sortie sur la rive droite de l'Oise et fut vendue aux Anglais. Ce siège s'est traduit par d'importantes destructions par suite des bombardements, une baisse de la population et un appauvrissement des habitants. Les guerres menées par Louis XI se traduisent encore par des charges supplémentaires (fortifications, logement des gens de guerre), des impôts plus lourds et des emprunts forcés, et il faudra attendre le règne de Charles VIII pour entreprendre la reconstruction, relancer l'activité et retrouver la population d'avant la guerre.

    Depuis lors, les rois de France continuèrent à résider souvent à Compiègne et prirent l'habitude de s'y arrêter en revenant de se faire sacrer à Reims, ainsi qu'avait fait Charles VII, accompagné de Jeanne d'Arc, en 1429.

    La restauration de Compiègne est marquée par la reconstruction de l'hôtel de ville durant le premier tiers du XVIe siècle, symbole de la Ville. Le beffroi est orné des trois Picantins représentant des prisonniers anglais, flamands et bourguignons qui frappent les heures sur les cloches.

    Les rois faisaient encore de courts séjours de François Ier à Henri IV. Compiègne était ville royale, ses gouverneurs-attournés étaient nommés avec l'avis du roi, les impôts, taxes et emprunts étaient dus au roi et les régiments de passage étaient logés chez les habitants. Pendant les guerres de religion, Compiègne resta catholique, fidèle à la royauté et bénéficia en retour de quelques avantages de la part des souverains. L'édit de Compiègne de 1547 réservant aux tribunaux laïcs le jugement des protestants dès qu'il y a scandale public, est une des premières étapes de la répression contre les huguenots.

    La population et l'administration de Compiègne en 1627

    Vue cavalière de Compiègne en 1671.

    L’administration royale est à Compiègne, ville de 8 000 habitants, d’après le recensement d’Arthur de Marsy[37], et dans les environs de la ville, peu importante, comme d'ailleurs dans l’ensemble des villes du royaume.

    Quelques notables (médecins, chirurgiens, etc.) sont classés parmi eux. Par contre, les marchands, les industriels, les taverniers et les artisans sont classés dans une autre catégorie : Commerces et industries diverses. Cette catégorie s’étend aux mariniers et aux laboureurs, vignerons ou encore aux jardiniers.

    Le premier ordre est lui aussi classé à part. Arthur de Marsy, auteur d'un recensement en 1627, ne donne que les chiffres des membres du clergé séculier par paroisse :

    • Saint-Jacques : douze ;
    • Saint-Antoine : six ;
    • Saint-Germain : deux ;
    • Saint-Jehan le Petit : un.
    L'abbaye Saint-Corneille et l'hôtel de ville.

    Sur les 83 maîtres ou maîtresses d’écoles, 29 sont des ecclésiastiques. Mais le nombre de membres du clergé régulier dans les établissements reste la grande inconnue. Le nombre des pauvres et celui des mendiants est de 320, chiffre peu important, si on le compare avec la situation de Châteauroux qui en 1789 avec 7 000 habitants doit secourir 3 000 malheureux venus principalement du Massif Central. Par contre, il est supérieur à celui des pauvres vers 1760 à Morlaix, ville de 10 000 habitants qui est de cent.

    Ville

    Le capitaine de la ville de Compiègne, les gouverneurs-attournés, le receveur de la ville, le greffier de la ville et celui du bureau de la ville, le contrôleur de la ville, et le serviteur[pas clair].

    Justice

    L'élection est la juridiction la plus complète[Passage problématique], on y trouve un président, neuf élus, le procureur du roi, l'avocat du roi, le lieutenant, le contrôleur, le greffier, le commis-greffier et deux huissiers, en tout 48 fonctionnaires.

    Le lieutenant au bailliage, le lieutenant particulier, le procureur et l'avocat du roi ; un greffier et un commis greffier ; le prévôt de l'exemption, le prévôt de Margny, le prévôt forain, et leurs greffiers, ainsi que le greffier du prévôt de Thourotte, Deux grenetiers et deux contrôleurs du grenier à sel. Trois receveurs des tailles, un des consignations et un des Gabelles, ainsi qu'un commis aux Gabelles. Vingt avocats. Neuf notaires. Vingt-sept procureurs. Dix praticiens. Trente et un sergents. Le greffier et quatre sergents pour la police de Saint-Corneille. Le geôlier et deux exécuteurs des hautes œuvres.

    Le lieutenant, le greffier et trois archers de la Maréchaussée, cinq archers de robe courte

    [pas clair]

    .

    Compiègne sous l'Ancien Régime vue de l'Oise.

    Forêts

    Forêts de Compiègne et de Cuise. Le capitaine de la forêt, le maître particulier, le lieutenant, un garde marteau, un greffier, un greffier du maître verdier, trois sergents dangereux, et un sergent louvetier.

    Forêt de Laigue - Un maître particulier, un lieutenant, un procureur du roi, un garde marteau, un greffier et un sergent dangereux

    [pas clair]

    .

    Divers

    Vue générale sur le centre-ville de Compiègne depuis le bâtiment Benjamin-Franklin de l'UTC.
    Photo du ciel de la ville de Compiègne.

    Un concierge du logis du roi, un maître du Pont, un maître des relais, quatre portiers aux portes de la ville. Cinq médecins, sept chirurgiens, sept apothicaires et trois sages-femmes. Trois arpenteurs, le recommandeur des trépassés.

    Signalons encore un fondeur et un charpentier de l'artillerie du roi, le fauconnier du gouverneur, et quelques officiers de la maison royale, ou de celles des princes, dont on trouve les noms aux différents tours qu'ils habitent

    [pas clair]

    .

    Les Bourbon

    Les premier et deuxième traités y sont conclus avec la République de Gênes pour le rattachement de la Corse à la France en 1756 et 1764. En 1770, Louis XV et le dauphin accueillent au château Marie-Antoinette lors de son arrivée en France.

    Révolution et Empire

    En 1790, le de département de l'Oise est après le démantèlement de l'ancienne province d'Île-de-France. En 1794, les seize sœurs carmélites de Compiègne sont jugées et guillotinées. Georges Bernanos s'inspira de leur histoire pour écrire sa pièce Dialogues des Carmélites.

    En 1804, le château de Compiègne intègre le domaine impérial. Le roi Charles IV d'Espagne, venant d'abdiquer, y est logé par Napoléon du 18 juin au . En mars 1810, l'Empereur y rencontre Marie-Louise d'Autriche pour la première fois.

    Le , les Prussiens attaquent la ville par la route de Noyon.

    Restauration, Second Empire et IIIe République

    Le , le mariage de Louise-Marie d'Orléans (fille du roi Louis-Philippe Ier) avec le roi des Belges, Léopold Ier, est célébré au château. Napoléon III y séjourne fréquemment de 1856 à 1869 afin de profiter de la Forêt de Compiègne.

    Compiègne accueille les épreuves de golf des Jeux olympiques d'été de 1900 sur le terrain de la Société des sports de Compiègne.

    Première Guerre mondiale

    Le général Pétain installe son quartier général au château du au . Plusieurs conférences interalliées y sont tenues. Le , durant l'offensive du printemps, une réunion de crise réunit Georges Clemenceau, Raymond Poincaré, Louis Loucheur, Henri Mordacq, Ferdinand Foch et Philippe Pétain dans la commune, afin d'organiser la défense de la ligne de front avec les Britanniques.

    Le , en forêt domaniale de Compiègne, dans un wagon au milieu d'une futaie, à proximité de Rethondes, l'Armistice de 1918 est signée entre la France et l'Allemagne en présence du maréchal Foch et du général Weygand[38].

    Seconde Guerre mondiale

    Dans le même lieu, aménagé entre-temps en clairière dite clairière de Rethondes ou clairière de l'Armistice, et dans le même wagon qu'en 1918, est signé l'Armistice du 22 juin 1940 entre la France, représentée par la délégation envoyée par le maréchal Pétain et présidée par le Général Huntziger, et l'Allemagne représentée par le maréchal Keitel. Adolf Hitler et de nombreux dignitaires allemands étaient présents la veille, jour inaugural de la négociation d'Armistice.

    Durant l'Occupation, les nazis installèrent un camp de transit et d'internement de juin 1941 à août 1944 à Royallieu. Le premier train de déportés politiques quitte le camp de Royallieu pour celui d'Auschwitz, le . À cet endroit le , le « Mémorial de l'internement et de la déportation » a été inauguré[39].

    Un des tout premiers groupes armés de la résistance française, le « groupe de Compiègne », est né dans l'Oise, en février 1941. Ralliés à Combat Zone Nord, ses militants sont pour la plupart arrêtés à compter du 3 mars 1942 et déportés en Allemagne d'où bien peu sont revenus.

    L'après-Seconde-Guerre-mondiale

    La création de la région Picardie par décret[40] du ), y incorpore le département de l'Oise. Rappelons que jusqu'en 1790, année du démantèlement des anciennes provinces de France, Compiègne était située dans le Domaine royal français ou province d'Île-de-France et non en Picardie.

    En 1972 est créée l'université de technologie de Compiègne.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune est le chef-lieu de l'arrondissement de Compiègne du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle est divisée depuis 1988 entre la cinquième et la sixième circonscription de l'Oise.

    Elle était de 1793 à 1973 le chef-lieu du canton de Compiègne, année où celui-ci est scindé et la commune répartie entre les cantons de Compiègne-Nord et de Compiègne-Sud. En 1982, le canton de Compiègne-Sud est également scindé et la ville divisée entre les cantons de Compiègne-Nord, Compiègne-Sud-Ouest et de Compiègne-Sud-Est[41]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais partagée administrativement en deux cantons dont elle est le bureau centralisateur :

    Intercommunalité

    Le SIVOM de Compiègne est créé en 1970 et regroupe à l'origine onze communes. Celui-ci est transformé en 2000 et devient la communauté de communes de la région de Compiègne (CCRC), puis, en 2005, en communauté d'agglomération, l'agglomération de la région de Compiègne.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[42], cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, pour former le la communauté d'agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne[43], dont la ville est désormais le siège.

    Tendances politiques et résultats

    La ville est orientée vers une politique de droite. Chaque élection donnant lieu à un score assez élevée des partis politiques de droite.

    Lors des élections municipales de 2020, la liste menée par le maire sortant Philippe Marini (LR) remporte le scrutin dès le 1er tour, avec 57,86 % des suffrages exprimés et malgré une faible participation de 37,88 %, face notamment à la liste menée par Daniel Leca (UDI - 31.56 %) et à celle de Jean-Marc Branche (RN - 6,98 %)[44].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[45]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1947 James de Rothschild radical ind. Banquier
    octobre 1947[46] 1954 Jean Legendre[47],[48] PRL Journaliste
    Député de l'Oise (1945 → 1962)
    1954 1959 Henri Adnot    
    1959 1987 Jean Legendre[47],[48] CNIP Journaliste
    Député de l'Oise (1945 → 1962)
    23 octobre 1987 En cours
    (au 27 mai 2020)
    Philippe Marini[49] RPR
    puis
    UMPLR
    Énarque, inspecteur des finances,
    Directeur financier du Commissariat à l'énergie atomique
    Sénateur de l'Oise (1992 → 2015)
    Conseiller général de Compiègne-Nord (1991 → 1992 et 2001 → 2002)
    Président de l'agglomération de la région de Compiègne (2005 → 2016)
    Président de la CA de la Région de Compiègne et de la Basse Automne (2017 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[50],[51], [52]

    Politique de développement durable

    La ville a engagé dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[53].

    Distinctions et labels

    La commune, qui dispose de 3 fleurs au concours des villes et villages fleuris de 2017, concourt pour une quatrième fleur en 2018[54].

    Jumelages

    Jumelages et partenariats de Compiègne.
    VillePaysPériode
    Arona[55]Italiedepuis
    Bury St Edmunds[55]Royaume-Unidepuis
    Elbląg[55]Polognedepuis
    Guimarães[55],[56]Portugaldepuis le
    Huy[55]Belgiquedepuis
    Jezzine[55]Liban
    Kiryat Tivon[55]Israëldepuis
    Landshut[55]Allemagnedepuis
    Raleigh[55]États-Unisdepuis
    Shirakawa[55]Japondepuis le
    Vianden[55]Luxembourgdepuis

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[57],[Note 4]

    En 2018, la commune comptait 40 542 habitants[Note 5], en augmentation de 0,28 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8 0007 0587 1657 2288 8798 8959 0769 76210 795
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    10 36412 13710 71410 77513 39314 00814 37514 49815 225
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    16 50316 86817 04616 17917 36117 85218 88518 21822 325
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    24 42729 70037 69940 38441 89641 25442 03639 51740 258
    2018 - - - - - - - -
    40 542--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[58].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Compiègne en 2016 en pourcentage[59]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ans ou +
    1,9 
    5,6 
    75 à 89 ans
    9,6 
    13,2 
    60 à 74 ans
    15,0 
    16,3 
    45 à 59 ans
    17,4 
    18,8 
    30 à 44 ans
    17,0 
    26,5 
    15 à 29 ans
    22,6 
    19,0 
    0 à 14 ans
    16,6 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2016 en pourcentage[60].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,2 
    5,1 
    75 à 89 ans
    7,5 
    14,5 
    60 à 74 ans
    15,0 
    20,8 
    45 à 59 ans
    20,1 
    19,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    18,1 
    15 à 29 ans
    16,9 
    21,2 
    0 à 14 ans
    19,6 


    Etablissements publics
    • Seize écoles maternelles dont sept en REP
    • Seize écoles primaires dont six en REP
    • Quatre collèges : Jacques Monod, Ferdinand Bac, André Malraux (classé REP+), Gaëtan Denain
    • Trois lycées : Mireille Grenet[61], Pierre d'Ailly, Charles de Gaulle
    Etablissement privés

    Compiègne compte aussi des établissements privés : quatre écoles primaires, deux collèges et un lycée.

    Enseignement supérieur

    L'Université de technologie de Compiègne (UTC), grande école d'ingénieurs publique, qui propose des formations généralistes dans les domaines de la mécanique, de la biologie, de l'informatique, des procédés industriels et des systèmes urbains est installée à Compiègne, tout comme l'Ecole supérieure de commerce de Compiègne[62] et l'École supérieure de chimie organique et minérale (ESCOM).

    Par ailleurs, Compiègne comprend l'une des trois classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) de Picardie avec celles du lycée Louis-Thuillier d'Amiens et celles du lycée Marie-Curie de Nogent-sur-Oise, présente depuis les années 1980 au lycée Pierre-d'Ailly. La ville compte six classes d'enseignement supérieur dont une de première année en filière mathématiques-physique MPSI (respectivement physique-chimie PCSI), ainsi qu'une de deuxième année en MP (respectivement PC) ; une section en hypokhâgne et une en khâgne.

    En tant que lycées, la ville compte notamment le lycée Mireille-Grenet et Charles-de-Gaulle (ouvert en 1992). L'emplacement de ce dernier est cependant débattu, la ville de Lacroix-Saint-Ouen le réclamant à cause de différends territoriaux.

    Manifestations culturelles et festivité

    • Chaque année a lieu l'Imaginarium Festival, festival regroupant des artistes électro-rock, organisé par une association composée principalement d'étudiants de Compiègne.
    • Les Notes bleues est une association organisatrice de concerts créée en 2000[65], exploitant la salle (municipale) du Ziquodrome.
    • Depuis 1922[66], le 1er mai se déroule la Fête du Muguet, animation avec concert(s) la veille et défilé ce jour-là de troupes musicales[67],[68] entourant la Reine du Muguet et précédant les trois géants traditionnels locaux: les trois Picantins, en costume du XVIe siècle, représentent les trois ennemis de la France de l'époque, Flandrin (le Flamand), Langlois (l’Anglais) et Lansquenet (l’Allemand). Il rappellent les trois jacquemarts de l'hôtel-de-ville.
    • Chaque année, lors de l'avant dernier week-end de mai, ont lieu les Fêtes Jeanne d'Arc, créées en 1909 par Robert Fournier Sarlovèze, maire de l’époque[69],[70],[71],[72],[73]. A cette occasion, une jeune fille endosse l’armure de Jeanne d’Arc lors d’une reconstitution historique avec des centaines de figurants sur les lieux mêmes des évènements historiques qui se déroulèrent à Compiègne Le 600e anniversaire de la naissance de l'héroïne en fut l'occasion de la participation de 450 personnes costumées venues des « villes johanniques »[74]. Une petite rétrospective des festivités depuis le début du XXe siècle fut l'objet d'une exposition en mai 2012 au musée Vivenel[75].

    Compiègne est une ville fleurie. Le label 3 fleurs lui a été attribué en 2007 par le Conseil des Villes et Villages fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[76].

    Santé

    Compiègne est dotée d'un centre hospitalier public avec un pôle d'urgences, un pôle de médecine, un pôle de chirurgie ainsi qu'un service de réanimation.

    La Ville dispose également de la Polyclinique Saint-Côme, première clinique de Picardie. Le Néphron, un bâtiment spécialisé dans les maladies rénales est attenant à la clinique.

    Le centre hospitalier dispose d'un CIMA (Centre d'imagerie médical avancé), pratiquant notamment les scintigraphies.

    La commune abrite un IFSI (Institut de Formation en Soin Infirmier), qui dispense des formations pour les métiers d'aides-soignants et d'infirmiers.

    Sports

    L'hippodrome du Putois est installé à Compiègne où il accueille des courses de plat, d'obstacles et de trot.

    Le Compiègnois BaseBall Club, fondé en 1989 par Christophe Chodorowski et Stéphane Holzer et qui fut en 2009 équipe championne de France de baseball, évolue sur un terrain de baseball aux normes internationales.

    Compiègne fut désignée comme ville la plus sportive de France en 2009.

    Le Rugby club compiégnois ou RC Compiègne évolue en Fédérale 2; le Club de football américain, « Les scorpions », évolue en 4e division (régional) ; le Club de hockey sur glace, les Lions, évolue en Division 2; l'Association Football Club de Compiègne évolue en Championnat de France Amateur (CFA) ; le club d'aviron reste depuis 1933 en première division (SNC)[77]; l'équipe de basket-ball féminine du Stade Compiégnois Basket-Ball évolue en nationale 3 depuis plusieurs saisons.

    La course cycliste Paris-Roubaix part de Compiègne.

    Les championnats de France d'Athlétisme de l'UGSEL 2011 eurent lieu à Compiègne.

    Le stade équestre du Grand Parc accueille de nombreuses compétitions équestres dont tous les ans un concours international de dressage 5* au mois de mai[78]

    Médias

    Compiègne dispose de quelques radios locales, notamment une fréquence locale (décrochage) avec NRJ et Contact FM.

    Catholique

    • Église Sainte-Thérèse, rue du Bataillon de France
    • Église Saint-Antoine, rue Saint-Antoine.
    • Église Saint-Jacques, place Saint-Jacques.
    • Église Saint-Pierre des Minimes, rue des Minimes (salle d'exposition).
    • Église Saint-Éloi, rue Jules Dulac.
    • Église Saint-Germain, rue des Frères Gréban.
    • Église Notre-Dame-de-la-Source, rue Bernard Morancais.
    • Église Saint-Paul des Sablons, Parvis Claude Carpantier.
    • Abbaye de Royallieu.
    • Abbaye Saint-Corneille, rue Saint-Corneille.
    • Chapelle du palais impérial.
    • Chapelle de l'Immaculée-Conception de l'Institution Jean Paul II, avenue de la Forêt.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, rue Notre-Dame-de-Bon-Secours.
    • Chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur dite chapelle de Royallieu, rue du Vivier Corax.
    • Chapelle Saint-Corneille à la Maison Forestière de Saint-Corneille, Forêt de Compiègne.
    • Chapelle Saint-Jean-Paul II, avenue de l'Europe.
    • Chapelle Saint-Joseph de l'hôpital Saint Joseph, rue Saint Joseph.
    • Chapelle Saint-Lazare, rue Saint-Lazare de l'ancien Carmel.
    • Chapelle Saint-Louis de l'ancien hôpital, place de l'Ancien Hôpital.
    • Chapelle Saint-Nicolas, rue Jeanne d'Arc de l'ancien Hôtel-Dieu Saint-Nicolas-au-Pont.
    • Chapelle du camp d'internement et de déportation de Royallieu, avenue des Martyrs de la Liberté (Mémorial de la déportation).

    Islam

    • Mosquée, quai du Clos des Roses.

    Judaïsme

    • Synagogue, rue du Docteur Charles Nicolle.

    Mormon

    • Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, rue du Bataillon de France.

    Protestant

    • Temple de l'Église réformée de France, rue de Clamart.
    • Église évangélique baptiste, avenue Thiers, ancienne église anglicane.

    Économie

    La ville s'est dotée en 1996 du quartier d'affaires L'Européen Parc.

    Le quartier de Mercières, situé au sud de la ville, accueil de nombreuses entreprises à travers une vaste zone d'activité tertiaire et industriel.

    Le plus grand centre de recyclage de l'aluminium de France se trouve à Compiègne[79]. Ce centre dispose de cinq fours qui font travailler 84 personnes pour la société Regial Affimet[80].

    Revenus de la population et fiscalité

    La population de la ville est répartie à l’inverse de beaucoup de villes (ou anti-parisienne), le centre ville est situé au nord et est fort excentré du point le plus au sud de la commune. Les classes les plus aisées se trouvant au nord et à l’est (quartiers St Lazare, Hippodrome, Les Avenues, Centre-Ville, Bellicart (hors Écharde), Les Sablons et les Veneurs ou encore le nouveau quartier du Camp des Sablons), ces quartiers étant situés tous à proximité ou en lisière de la forêt domaniale et du palais. Tandis que les classes les plus populaires se trouvent au sud et à l’ouest (quartiers des Jardins, le Clos des Roses, la Victoire, les Maréchaux ou Royallieu-Pompidou). En effet, beaucoup de villes étant disposées de sorte que le sens classique du vent (Ouest), n’entraîne pas les fumées des sites industriels au-dessus des quartiers ouest ou sud, obligeant les ouvriers à s’installer au milieu des usines dans le nord-est des villes. A Compiègne, les usines sont positionnées en dehors des quartiers d’habitations et au nord de la ville entraînant les fumées vers l’agglomération nord-est, dépourvues d’habitations, la forêt et les terrains agricoles composant la partie est de l’agglomération de Compiègne.

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 25 508 €[81].

    La majorité des ménages sont catégorisés comme étant des classes moyennes voire aisées. Les classes populaires restent présentes essentiellement dans les quartiers disposant de grands ensembles à loyers modérés, comme le Clos des Roses, l’Echarde, la Victoire ou les Jardins.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine civil

    Trente éléments du patrimoine civil de Compiègne sont protégés au titre des monuments historiques, dont trois ont disparu : une maison à colombages, le pont Jeanne-d'Arc et l'enseigne de l'auberge des Trois-Lurons. Trois monuments seulement sont classés, à savoir le château, l'hôtel de ville et l'hôtel d'Agincourt, rue Fournier-Sarlovèze. Quinze objets protégés sont des maisons d'habitation ou des immeubles, dont l'intérêt réside le plus souvent davantage dans leur importance historique que dans leur architecture. Un nombre important d'hôtels particuliers et maisons à colombages remarquables ne sont ni classés inscrits.

    • Château de Compiègne, place du Général-de-Gaulle (classé monument historique par arrêté du 24 octobre 1994[82]) : Construit par Ange-Jacques Gabriel, puis son élève Louis Le Dreux de La Châtre. De l'ancien château médiéval, on ne trouve plus qu'une tour à moitié ruinée et des vestiges de remparts. Le parc du château est un lieu de promenade réputé.
    • Hôtel de ville, place de l'Hôtel-de-Ville (classé monument historique par liste de 1840[83]) : L'hôtel de ville de Compiègne se trouve au même emplacement depuis 1367, hébergé dans une série de maisons louées puis léguées à la ville par Jean Loutrel. Un beffroi avait sans doute été érigé au moment de l'obtention de la charte de commune en 1153. Au XVe siècle, le beffroi menace ruine, et un nouvel hôtel de ville est donc construit en 1504-1505 sous la direction de Pierre Navyer, dit de Meaux. De style gothique flamboyant, il allie fantaisie et robustesse, et il passe pour être l'hôtel de ville le plus remarquable de Picardie. Sa restauration entre 1854 et 1882 est lancée sur l'impulsion d'Eugène Viollet-le-Duc et confiée à Aymar Verdier, puis à Auguste Laffolye. Les statues de la façade avaient toutes été détruites en août 1792 et ont dû être refaites, mais la bancloque fondue en 1303 a pu être préservée. Dans ses trois niches, le beffroi abrite les trois « picantins » qui représentent les trois ennemis du pays, et obéissent aux noms Flandrin, Langlois et Lansquenet. L'intérieur a été aménagé dans le style néogothique. Le mobilier d'origine a été dispersé à la Révolution mais les principales pièces de l'étage possèdent un beau mobilier du XVIIIe siècle. Le salon d'honneur et le cabinet Vivenel rassemblent des meubles et objets d'art de la collection d'Antoine Vivenel, et complètent ainsi le musée Antoine-Vivenel[84].
    • Théâtre impérial de Compiègne, rue d'Ulm, à côté du château de Compiègne (classé monument historique par arrêté du 24 octobre 1994[82]) : Il a été construit à la demande de Napoléon III sur l'emplacement de l'ancien Carmel, sous la direction de l'architecte Gabriel-Auguste Ancelet qui s'inspire apparemment de l'Opéra royal du château de Versailles. Au moment de la fin du Second Empire, le théâtre reste encore inachevé et le chantier s'arrête. Il n'est repris que plus d'un siècle plus tard sous l'initiative d'une association, et l'inauguration peut être célébrée en 1991 seulement. La salle est de style néoclassique et est plafonnée grâce à une audacieuse structure métallique. Le bois est toutefois le matériau dominant et assure une excellente acoustique qui fait la réputation du théâtre, où près de 900 spectateurs trouvent de la place[85].
    • Remparts de la ville, jardin des Remparts, impasse des Fossés / rue des Fossés (inscrits monument historique par arrêté du 23 mai 1951[86]) : Les remparts actuels remplacent ceux édifiés à l'époque carolingienne et ont été bâtis au XIIe siècle, la partie le long de l'Oise ayant probablement été achevée sous le règne de Philippe Auguste. De nombreux remaniements sont intervenus jusqu'au XVIIe siècle. Le nombre de tours a atteint les quarante-cinq et des bastions plats ont été aménagés dans les fossés à partir du XVe siècle. Le tunnel qui relie le jardin des Remparts au 21 rue des Domeliers (fermé au public) date du milieu du XVIe siècle. Les remparts sont devenus inutile avec l'éloignement des frontières du royaume en 1678, enlevant la menace d'invasions étrangères. Sous Louis XV, les remparts sont déclassés et les fossés aliénés. Le château est construit au-dessus des anciens remparts et l'ancienne ligne de défense est percée par de larges avenues. La partie le long de l'Oise est rasée et trois des quatre portes principales sont démolies entre 1732 et 1810 ; ne reste que la porte de la Chapelle. Les courtines subsistent en grande partie, mais sont généralement enclavées dans des jardins privés. Le jardin des Remparts donne ainsi la seule occasion d'en apercevoir une portion significative[87].
    • Villa Marcot, 16 avenue Thiers (inscrite monument historique par arrêté du 16 décembre 1986[88]) : Œuvre de l'architecte Henri Sauvage de 1907[89].
    • Maison à colombages disséminées partout dans le centre-ville ancien, dont notamment la maison « Vieille Cassine » en partie du XVe siècle, 10 rue des Lombards, et la maison « Le Bouchon » du XVIIe siècle, 2 place d'Austerlitz, inscrites monuments historiques par arrêtés du 9 octobre 1970 et du 22 août 1949[90].
    • Ancien grenier à sel, 46 place du Changé (façade sur la rue inscrite monument historique par arrêté du 16 janvier 1946[91]) : Transféré depuis Noyon, un grenier à sel existe à Compiègne depuis 1396. Il est longtemps installé dans l'actuelle rue Vivenel. La construction d'un nouvel édifice est décidée en 1775 et confiée à l'architecte Claude-Nicolas Ledoux. Achevé en 1784, le bâtiment affiche un sobre style classique et se veut avant tout fonctionnel. La façade rythmée par des bossages est surmontée par un fronton triangulaire qui repose sur des consoles alternant avec des rosettes. Sa niche abrite un groupe sculpté allégorique autour des armes de France sur un globe terrestre, œuvre de Randon malheureusement très abîmée. Le grand portail desservait l'entrepôt, et des locaux administratifs existaient à l'étage. Désaffecté à la Révolution, le grenier est utilisé comme halle à la viande et puis aux poissons. La ville le rachète en 1850 et en fait un marché public. Des galeries en bois remplacent le grenier dont ne subsiste plus que la façade à la fin du XIXe siècle. L'ensemble est réaménagé en 1981[92].
    • Tour Jeanne-d'Arc, entre la rue d'Austerlitz et la rue Jeanne-d'Arc (inscrite monument historique par arrêté du 30 mai 1927[93]) : aussi appelée Grosse Tour du roi ou tour Beauregard, elle peut être datée de la première moitié du XIIe siècle et a peut-être été bâtie sur des bases carolingiennes. C'est un donjon royal qui était le centre du palais des derniers Carolingiens et des premiers Capétiens. Dès Louis IX de France, le château n'est plus guère utilisé, et Philippe le Bel l'abandonne définitivement. Restent dans un premier temps le donjon et la grande salle, qui est désaffectée à son tour au XVe siècle. Jeanne d'Arc a probablement combattu devant la tour, d'où elle tient l'un de ses surnoms ; l'autre provenant du domaine ayant occupé l'ancien couvent des Jacobins à partir du début du XIXe siècle. La tour a beaucoup souffert du siège de 1430 sans être réparée, et elle s'est partiellement effondrée en 1868, perdant un quart de sa hauteur. La place autour de la tour a été aménagée après 1918, une fois que les gravats étaient enfin dégagés[94].
    • Ancien hôpital Saint-Joseph, 37 rue Saint-Joseph (inscrit monument historique par arrêté du 5 septembre 1946[95]) : Le complexe de style néoclassique avec une remarquable chapelle était d'abord un pensionnat, fondé par les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny en 1843. La transformation en hôpital chirurgical intervint en 1923 sous l'impulsion du maire Fournier-Sarlouvèze, qui a sa tombe dans le jardin. Depuis 1995, les lieux abritent une maison de retraite[96] et viennent d'être restaurés.
    • Colombier de l'ancienne ferme de l'abbaye de Royallieu (inscrit monument historique par arrêté du 22 août 1949[97])
    • Haras national de Compiègne, rue de la Procession : Il est installé depuis 1875 dans les « Grandes Écuries » bâties par Ange-Jacques Gabriel au pied des remparts, le long de la rue Saint-Lazare[98].
    • Forêt de Compiègne
    • Nécropole nationale de Royallieu, cimetière militaire français de la Première Guerre mondiale qui contient 3 257 corps dont 264 en ossuaires[99].

    Patrimoine religieux

    Parmi le patrimoine religieux de Compiègne, dix éléments sont protégés au titre des monuments historiques. Les deux principales églises, la chapelle Saint-Corneille, et les restes de deux abbayes (en partie) sont classées ; une église désaffectée, les restes de quatre abbayes et couvents et les vestiges d'un cimetière sont inscrits. La première église paroissiale de la ville, l'église Saint-Germain, ainsi que l'hôtel-Dieu médiéval ne sont ni classés, ni inscrits.

    • Église Saint-Jacques, place Saint-Jacques (classée monument historique par liste de 1862[100]) : C'est un édifice de taille moyenne, d'une longueur totale de 51 m, issu de deux périodes distinctes : le chœur, le transept et la nef avec ses bas-côtés ont été bâtis entre 1235 et 1270, sauf la partie haute de la nef ; cette dernière, le clocher, les chapelles le long des bas-côtés et le déambulatoire ont été ajoutés entre 1476 et le milieu du XVIe siècle. Ces extensions reflètent le style gothique flamboyant, sauf le lanternon au sommet du clocher, qui est influencé par la Renaissance. Le clocher est une œuvre remarquable, tout comme le chœur et le transept, qui quant à eux représentent les parties les plus anciennes de l'église et sont une intéressante illustration du style pré-rayonnant. L'intérieur de l'église est marqué par les transformations de la fin de l'Ancien Régime, portant notamment sur un revêtement en marbre du chœur et un habillement des piliers de la nef par des boiseries[101].
    • Église Saint-Antoine, place Saint-Antoine (classée monument historique par liste de 1840[102]) : Comme l'église Saint-Jacques, l'autre église du centre-ville, elle a été fondée en 1199 et dépendu étroitement de l'abbaye Saint-Corneille qui possédait le patronnage de toutes les cures de la ville. La construction s'effectue pendant la première moitié du XIIIe siècle, mais l'église est profondément transformé au XVIe siècle, sans doute en raison des dégâts subis pendant la guerre de Cent Ans, et elle se présente ainsi comme un édifice assez homogène de style gothique flamboyant. La façade et le chœur avec ses collatéraux et son déambulatoire datent même entièrement du XVIe siècle ; avec leur riche décor sculpté et une grande élégance et finesse des formes, ce sont les parties les plus remarquables de l'église. À l'intérieur, ces parties sont également les plus intéressantes, se caractérisant par des supports prismatiques et des voûtes avec un dessin particulier à liernes et tiercerons. La nef et ses bas-côtés sont par contre assez monotones et ne montrent que peu de recherche stylistique. L'église a perdu la plupart de ses œuvres d'art en 1768, quand un curé soucieux de rendre l'intérieur plus lumineux la fait vider de la majeure partie de son contenu. L'église est restaurée profondément à partir de 1863[103].
    • Ancienne église Saint-Pierre des Minimes, rue des Minimes (inscrite monument historique par arrêté du 26 mars 1927[104]) : Elle accueille actuellement l'espace culturel Saint-Pierre des Minimes, géré par la ville de Compiègne. Des vestiges de l'ancien couvent des Minimes à l'est de l'église, sur les emprises de l'actuelle école Pierre-Sauvage, sont inscrits par arrêté du 11 juin 2001[105]) ; voir ci-dessus sous Musées.
    • Ancienne abbaye Saint-Corneille, rue Saint-Corneille (cloître, murs de clôture et restes du clocher classés monument historique par arrêté du 26 octobre 1964 sous-sol et restes du réfectoire inscrits par arrêté du 28 septembre 1944[106]) : deux galeries du cloître du XIIIe siècle, bien conservé et restauré, abritent un musée (voir ci-dessus) ; le reste des bâtiments est utilisé par les bibliothèques municipales.
    • Ancien hôtel-Dieu Saint-Nicolas-au-Pont, rue Jeanne-d'Arc et rue du Grand-Ferré, actuellement chapelle Saint-Nicolas (ni classé, ni inscrit) : La fondation du premier hôtel-Dieu de Compiègne serait due à saint Éloi, et il aurait été reconstruit par Charles II le Chauve. L'établissement a longtemps été administré par l'abbaye Saint-Corneille, et il possédait trois dépendances : l'hospice-hôpital Saint-Nicolas-au-Pont, l'école et asile de nuit Saint-Nicolas-le-Petit et la maladrerie Saint-Lazare. Saint-Louis fit agrandir l'hôtel-Dieu Saint-Nicolas-au-Pont et le dota richement. Les malades étaient soignés par des religieux et religieuses qui vivaient selon la règle de saint Augustin. Saint-Louis leur préféra les Trinitaires, mais face à la hostilité de l'abbaye Saint-Corneille, ils partirent dès 1303. Les moines s'en allèrent en 1601, et les Augustines furent remplacées par les Sœurs de Saint Vincent de Paul en 1792. Entre temps, une importante reconstruction au XVIIe siècle apporte une modification de la façade, une subdivision de la salle en deux niveaux, une décoration baroque de la chapelle et l'aménagement de la salle capitulaire. L'hôtel-Dieu est fermé avec la réunion à l'Hôpital Général en 1894, dont la capacité a été augmentée au préalable. L'édifice est sévèrement endommagé pendant la Première Guerre mondiale. Après la restauration qui s'échelonne jusqu'en 1933, l'édifice ne retrouve plus sa vocation d'hospice, mais accueille des salles de réunion, et la chapelle est remise à la disposition de la paroisse. L'immense retable en bois de chêne est un chef-d'œuvre de la sculpture baroque et sort d'un atelier parisien ; il a probablement été financé par Marie de Médicis et la famille Legras. La superbe salle souterraine dite cellier de Saint-Louis n'est plus accessible depuis la Seconde Guerre mondiale et a été en partie comblée[107].
    • Vestiges du couvent des Jacobins, au parc Songeons, 1 rue d'Austerlitz, derrière le musée Pierre-Vivenel (classés monument historique par arrêté du 19 mars 1931[108]) : Le couvent des Dominicains, appelés ici Jacobins, a été fondé en 1257 par saint Louis dans l'enceinte du château royal. L'emplacement de l'église, rebâtie en 1422 après un incendie et démolie sous la Révolution, est occupé par un hôtel particulier néoclassique depuis 1800 environ. Il abrite le musée Antoine-Vivenel depuis 1952 grâce au legs du comte Songeons, qui porta également sur le parc municipal qui porte son nom. Ce parc abrite un nombre de vestiges peu importants, mais certains proviennent du château royal et il n'est pas toujours certain lesquels peuvent être attribués au couvent. Seulement le mur de clôture près du musée et les deux portails du parc proviennent assurément du monastère. Les sept arcades subsistent probablement du cloître, mais puisqu'elles sont parallèles à la courtine du château contre laquelle s'appuie la maison du conservateur du musée, certains archéologues les interprètent comme un vestige du château. Dans le parc, une porte en anse de panier est dite de la chambre de saint Louis, et le mur avec une fenêtre en tiers-point et les traces d'une porte sont associés à la salle des gardes du château. Une partie du parc recouvre les anciens remparts du début du XIIIe siècle, et un bastion de la seconde moitié du XVIe siècle se situe en contrebas, près de l'Oise. Deux gisants longtemps exposés aux intempéries au parc sont mal identifiés. Protégés au même titre que le couvent, ils ont été rapatriés dans le musée du cloître de l'abbaye Saint-Corneille sous l'identité du maréchal d'Humières et de Jeanne de Hangest, morts tous les deux en 1514[109]. Le mur d'enceinte est à son tour inscrit par arrêté du 20 mai 1930, à l'exception des parties classées. La porte de l'ancien cimetière de Clamart de 1787 et deux sépultures provenant de ce même cimetière se trouvent aujourd'hui également dans le parc Songeons ; elles sont inscrites par arrêté du 18 mars 1947[110].
    • Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours : la première chapelle a été construite en 1636 à la suite d'un vœu du père Boniface, qui avait demandé à la Vierge de protéger le couvent des Capucins de l'invasion espagnole. Quelques guérisons miraculeuses ont fait affluer les pèlerins et rendu la chapelle célèbre, si bien que le père Léonard d'Auxerre parvint à faire venir le roi et la reine en 1653. Leur financement a permis de construire une chapelle plus grande, et les familles royales de Louis XIV à Charles X l'ont fréquenté. La principale période de pèlerinage était la neuvaine de l'Annonciation. Fait exceptionnel, la chapelle a été entièrement préservée des ravages de la Révolution française grâce à l'engagement d'une famille, et elle est restée propriété privée jusqu'en 1980, quand elle a été offerte à la ville. La chapelle se situe au bout d'une allée de verdure et son allure est simple et harmonieuse, ce qui contraste avec la richesse de son mobilier qui est toujours celui d'origine, dont la peinture de la Vierge à l'Enfant allaitante devant laquelle le père Boniface a prié en 1636[111].
    • Vestiges de l'abbaye de Royallieu, au parc de Bayser, avenue des Martyrs-de-la-Libération (inscrits monument historique par arrêté du 16 décembre 1947[97]) : Il s'agit de la porterie, d'un chapiteaux et de deux vases en pierre au parc, et de restes d'un bâtiment conventuel au sud du parc, dont une fenêtre ou porte. Ces restes servent aujourd'hui de mur de clôture vers l'ancienne ferme de l'abbaye. Le bâtiment d'habitation, dit château de Bayser, est également inscrit au même titre.
    • Chapelle Saint-Corneille en forêt de Compiègne, parcelle 1251 (classée monument historique par arrêté du 23 septembre 1922[112])
    • Église Saint-Germain, rue des Frères-Gréban / square de l'église Saint-Germain (ni classée, ni inscrite) : Saint-Germain était la première paroisse de Compiègne, et un oratoire dédié à saint Germain d'Auxerre existe dès le VIe siècle sur le chemin du gué de Venette. La paroisse perd son importance après la construction des églises Saint-Antoine et Saint-Jacques, et son église se trouve en-dehors de l'enceinte de la ville, ce qui explique sa destruction lors des sièges de 1414 et 1430. La reconstruction se fait attendre et ne commence qu'en 1482 grâce à des libéralités ; encore, n'est-elle pas menée à son terme, et le clocher-porche n'est édifié que sous Louis XIII. L'église n'a toujours pas de chœur et reste simplement plafonnée. Le legs du curé Boudeville, mort en 1879, permet enfin de parachever l'église en ajoutant un chœur et en voûtant la nef de briques et de plâtre. Le mobilier provient en partie des établissements religieux éteints de la ville. Quatre colonnes torsadées et richement décorées du début du XVIIe siècle sont de l'église Saint-Pierre-des-Minimes, et la tribune qu'elles supportent semble être celle de l'hôtel-Dieu Saint-Nicolas. Les pierres tombales sont celles de l'abbaye de Royallieu. Avec l'extension urbaine, l'église se retrouve de nouveau au milieu d'un quartier résidentiel et a regagné de l'importance[113].
    • Église Sainte-Thérèse, rue du Bataillon-de-France (ni classée, ni inscrite).
    • Église Saint-Pierre, romane, des XIIe et XIIIe siècles, monument historique.

    Musées

    • Château de Compiègne, avec les appartements historiques du XVIIIe siècle, du Premier Empire et du Second Empire ; le musée du Second Empire ; le musée de l’Impératrice Eugénie et le musée national de la Voiture et du Tourisme[114].
    • Musée Antoine Vivenel, rue d'Austerlitz / rue de la Baguette : Installé dans l'hôtel Songeons-Bicquilley de la fin du XVIIIe siècle, le musée d'art et d'archéologie Antoine Vivenel possède l'une des plus importantes collections de céramiques grecques de France après le Louvre[115].
    • Musée du cloître de l'ancienne abbaye Saint-Corneille, rue Saint-Corneille : dépendance du musée Antoine-Vivenel, il est consacré à l'histoire de l'abbaye Saint-Corneille et à la sculpture religieuse du Moyen Âge[116].
    • Musée de la Figurine historique, place de l'Hôtel de Ville (l'accès est situé juste à sa droite, sous un porche surmonté d'un imposant blason[117]) : Sa création remonte au début du XXe siècle et a été possible grâce à plusieurs donations, qui ont constitué le fond d'environ 155 000 figurines en bois, plomb, étain, carton et d'autres matières. Le musée a emménagé dans un annexe de l'hôtel de ville en 1984 et s'étend sur environ 500 m2. Divisé en six espaces chronologiques, il présente des maquettes et dioramas illustrant les grands épisodes de l'histoire de la ville de Compiègne et de sa forêt, mais aussi de l'histoire de France, des conquêtes napoléoniennes et des deux Guerres mondiales, ce qui rend le parcours très vivant[118].
    • Espace culturel Saint-Pierre des Minimes, rue des Minimes : la ville de Compiègne propose des expositions gratuites dans l'ancienne église[119], qui a été édifiée entre 1130 et 1160 comme chapelle d'un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Corneille. Les Minimes s'y sont installés au XVIIe siècle et ont bâti les bâtiments conventuels aujourd'hui occupés par l'école Pierre-Sauvage. En 1791 les Minimes ont cedé la place aux Frères des écoles chrétiennes, qui, chassés dès 1792, ne sont revenus en 1818. L'église est toutefois restée désaffectée au culte, et si le mobilier subsiste encore en grande partie, il a été dispersé à la Révolution, et le bâtiment est aujourd'hui entièrement vide. La perte du clocher et du bas-côté sud est également attribuable à la Révolution, alors que le triplet du chevet a été maladroitement remplacé par un oculus sous le Second Empire. Il ne faut pas s'étonner du voûtement d'arêtes du bas-côté nord, qui ne date que de l'installation des Minimes. La sculpture des culs-de-lampe sur lesquels retombent les nervures des voûtes est assez originale, ainsi que la décoration du portail, malheureusement très dégradée[120].
    • Mémorial du camp de Royallieu, avenue des Martyrs de la Libération : aménagée par la ville en 2008, il retrace l'histoire de ce camp d'internement et de déportation, qui a fonctionné de 1941 à 1944, et dont 50 000 des 54 000 prisonniers sont morts dans la déportation. Quatre anciennes baraques et l'ancienne chapelle du camp restent en place[121].
    • La clairière de l'Armistice en forêt de Compiègne, comportant le wagon de l'Armistice dans le cadre du musée de l'Armistice[122].

    Pèlerinage de Compostelle

    Compiègne est une étape entre la via Gallia Belgica et les grandes voies françaises du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. L'étape notable précédente est Saint-Quentin[123]. Au-delà de Compiègne, le pèlerin pouvait rejoindre l'une des trois voies principales vers Saint-Jacques-de-Compostelle : la via Turonensis plus directe par Paris, la via Lemovicensis par Vézelay et Limoges, la via Podiensis par Le Puy-en-Velay et Moissac.

    Y sont nés

    Medaille d'or de la ville de Compiègne

    Y ont été sacrés

    Y sont enterrés

    Plaque commémorative sur un mur de l'abbaye Saint-Corneille.

    Plusieurs rois et un dauphin y sont enterrés d'après une plaque sur un mur de l'ancienne abbaye Saint-Corneille dont :

    L’abbaye Saint-Corneille, son église et les sépultures qu'elle renfermait furent profanées pendant la Révolution et détruites, comme le furent celles de la basilique de Saint-Denis. La rue Saint-Corneille a été percée à l'emplacement de la nef et du bas-côté Sud de l'abbatiale.

    Y sont morts

    Y ont vécu ou y sont passés

    Héraldique

    Les armoiries de Compiègne se blasonnent : d'argent au lion d'azur semé de fleurs de lys d'or, armé et lampassé de gueules, et couronné d'or.

    Sa devise est : Regi et regno fidelissima « Au roi et au royaume la plus fidèle »[128].

    La ville de Compiègne a été décorée de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent accompagnée d'une citation à l'ordre de la division :

    « Ville au passé lourd de gloire qui a été cruellement meurtrie en 1940 et 1944 par de nombreux bombardements aériens qui l'ont partiellement détruite.

    Par l'attitude résistante de ses habitants, l'aide matérielle et morale apportée aux déportés du camp de Royallieu et l'accueil magnifique qu'elle a réservé aux prisonniers rapatriés a donné, face à l'ennemi, le plus bel exemple de solidarité française et de patriotisme. Déjà citée au titre de la guerre 1914-1918[129]. »

    Voir aussi

    Bibliographie

    Pour les sujets spécifiques traités dans des articles indépendants, se reporter à ces articles.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Base de données du ministère du Budget, relative aux comptes des communes

      Références

      1. « Résultats de la recherche | Insee », sur www.insee.fr (consulté le ).
      2. « Distance Compiègne, Oise, Hauts-de-France, FRA > Roissy-Charles-de-Gaulle, Département-du-Val-d'Oise, Île-de-France, FRA - Trajet aérien, trajet par route, point médian », sur fr.distance.to (consulté le ).
      3. « Distance Compiègne, Oise, Hauts-de-France, FRA > Paris, Île-de-France, FRA - Trajet aérien, trajet par route, point médian », sur fr.distance.to (consulté le ).
      4. (en-US) « Distance Rue-du-Fonds-Pernant, 60200, Compiègne, Oise, Hauts-de-France, FRA > Porte-d'Aubervilliers, 75018, 18e-Arrondissement, Paris, Île-de-France, FRA - Air line, driving route, midpoint », sur www.distance.to (consulté le ).
      5. Sources : bases de données de l'Insee - http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/default.asp?page=services%2Frecherche.htm&cx=011031962541167842879%3Aradlwwkh1lw&cof=FORID%3A9&ie=ISO-8859-1&q=Compi%E8gne&sa=Ok&siteurl= - cf. reste de l'article wikipédia pour les détails afférents à chaque domaine ayant permis la constitution du tableau.
      6. http://www.distance2villes.com/.
      7. Itinéraire linéaire le plus rapide, http://www.distance2villes.com/.
      8. http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_Proximite_Coord.php?RadLat1=0.862294&RadLong1=0.054372.
      9. Cartes des communes des cantons de Compiègne, Compiègne-Nord, Compiègne Sud-Ouest, Compiègne Sud-Est et Attichy : http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/carte_comcan.asp?codecan=6097 + http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/carte_comcan.asp?codecan=6009 + http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/carte_comcan.asp?codecan=6041 + http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/carte_comcan.asp?codecan=6037 + http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/carte_comcan.asp?codecan=6001.
      10. plan du réseau urbain.
      11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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      21. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 205.
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      24. J.-Cl. Blanchet, "État des recherches archéologiques dans la région de Compiègne", Bull. de la Soc. Histor. de Compiègne, 1980, t. 27, pp. 3-32.
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      29. Olivier Devillers et Jean Meyers dans Chronique des temps mérovingiens (Livre IV et Continuations), Brepols, 2001, Turnhout, (ISBN 2-503-51151-1).
      30. Les annales d'Éginhard sur le site Monumenta Germaniae Historica.
      31. Flach/ori Anc France V4, publié par Ayer Publishing, (ISBN 0-8337-1147-4 et 9780833711472).
      32. Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 2002, p. 439.
      33. Joëlle Quaghebeur, La Cornouaille du IXe au XIIe siècle : mémoire, pouvoirs, noblesse, 2001, p. 36.
      34. Selon le chroniqueur Raoul Glaber (Rodulfi Glabri, Historiarum III.32, p. 151), Il fut sacré roi associé le 9 juin 1017 en l'église abbatiale de Saint-Corneille de Compiègne, quand il fut âgé de dix ans.
      35. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe – XVIIIe siècles) : actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. (ISBN 2-9519441-0-1), p.
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