Louis XVIII

Louis XVIII — né le à Versailles sous le nom de Louis Stanislas Xavier de France, et par ailleurs comte de Provence (1755-1795) — est roi de France et de Navarre du au puis du à sa mort, le , à Paris.

Louis XVIII

Louis XVIII en costume de sacre,
huile sur toile de François Gérard, 1815.
Titre
Roi de France et de Navarre

(9 ans, 2 mois et 8 jours)
Président du Conseil Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord
Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu
Jean-Joseph Dessolles
Élie Decazes
Joseph de Villèle
Prédécesseur Lui-même
Napoléon II (Cent-Jours)
Successeur Charles X

(11 mois et 14 jours)
Président du gouvernement Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord
Lieutenant général Comte d'Artois
Gouvernement Gouvernement de la Première Restauration
Prédécesseur Napoléon Ier (Premier Empire)
Successeur Napoléon Ier (Cent-Jours)
Prétendant aux trônes de France et de Navarre

(3 mois et 18 jours)
Prédécesseur Lui-même
Successeur Charles X (indirectement)

(18 ans, 9 mois et 29 jours)
Prédécesseur Louis XVII
Successeur Lui-même (indirectement)
Biographie
Dynastie Maison de Bourbon
Nom de naissance Louis Stanislas Xavier de France
Surnom Le Désiré
Date de naissance
Lieu de naissance Château de Versailles
(France)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Palais des Tuileries, Paris
(France)
Nature du décès Artériosclérose
Gangrène
Goutte
Hydropisie
Sépulture Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis
Nationalité Française
Père Louis de France
Mère Marie-Josèphe de Saxe
Fratrie Louis XVI, roi de France
Charles X, roi de France
Conjoint Marie-Joséphine de Savoie
Enfants Aucun
Héritier Charles-Philippe d'Artois
Religion Catholicisme
Résidence Palais du Luxembourg
Palais des Tuileries


Monarques de France

Issu de la Maison de Bourbon, il est le quatrième fils du dauphin Louis et frère cadet de Louis XVI, il est appelé « Monsieur » quand ce dernier devient roi. Exilé sous la Révolution française et le Premier Empire, il adopte de jure en tant que prétendant au trône le nom de Louis XVIII, l'ordre dynastique incluant son neveu Louis XVII mort en prison en 1795 (à l'âge de 10 ans) sans avoir jamais régné. Surnommé « le Désiré » par les royalistes, il revient en France lors de la Restauration qui suit la chute de l'empereur Napoléon Ier. Il est renversé durant les Cent-Jours, puis revient à nouveau au pouvoir après la bataille de Waterloo.

Durant son règne, considérant l'évolution de la France entre 1789 et 1814, Louis XVIII s'attelle à composer avec les acquis de la Révolution et de l'Empire. Ayant quitté la France, le même jour que son frère (qui fut reconnu et arrêté à Varennes), à 35 ans, il en a 58 quand son règne commence effectivement, après avoir passé 23 ans en exil[1]. Il « octroie » au peuple une constitution utilisant un terme d'Ancien Régime, la Charte constitutionnelle de 1814, mène une politique de réconciliation et d'oubli concernant les violences révolutionnaires en tentant de calmer la Terreur blanche. Il a dans un premier temps composé avec une chambre parlementaire « plus royaliste que le roi », la Chambre introuvable. Mais en 1820, après l'assassinat de son neveu le duc de Berry, troisième dans l'ordre de succession au trône, la Restauration prend un tournant plus dur, voire réactionnaire, que le roi laisse mener par le président du conseil Villèle. Son règne est aussi marqué par l'expédition d'Espagne (1823).

Il meurt sans descendance et est inhumé à la basilique Saint-Denis. Il est le dernier monarque français à recevoir ce privilège, et également le dernier mort sur le trône, les deux suivants ayant été renversés. Son frère puîné, le comte d’Artois, lui succède sous le nom de Charles X. La Restauration prend fin avec la révolution de 1830, qui met sur le trône Louis-Philippe, roi des Français.

Jeunes années

Naissance et baptême

Le comte de Provence et son frère le duc de Berry, futur Louis XVI, par François-Hubert Drouais.

Né le à Versailles et ondoyé le même jour par le cardinal de Soubise[2], Louis Stanislas Xavier est le quatrième fils du dauphin Louis et de sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe, et est ainsi le petit-fils de Louis XV. Il est le frère cadet de Louis Auguste, futur Louis XVI, et le frère aîné de Charles-Philippe, futur Charles X. Petit-fils de France, Louis Stanislas Xavier est titré comte de Provence et se voit attribuer pour armes de France à la bordure dentelée de gueules[3].

Le , le même jour que son frère Louis Auguste, Louis Stanislas Xavier est baptisé par l'archevêque Charles Antoine de La Roche-Aymon dans la chapelle royale du château de Versailles, en présence de Jean-François Allart (1712-1775), curé de l'église Notre-Dame de Versailles. Son parrain est Stanislas Ier de Pologne, représenté par Louis-François de Bourbon-Conti, et sa marraine est Victoire Louise Marie Thérèse de France[4].

Enfance à Versailles

Tout comme son frère aîné, il passe son enfance au château de Versailles, où il reçoit une éducation solide. Cultivé, il est fin latiniste. Il a de l'esprit[5], mais n'est pas très aimé de son grand-père, le roi Louis XV, qui le chérit encore moins que ses frères.[6]

Mariage du prince

Louis, comte de Provence et son épouse Marie-Joséphine de Savoie, tous deux à droite.

Louis, comte de Provence, épouse Marie-Joséphine de Savoie, (1753–1810), fille du roi Victor-Amédée III de Sardaigne et de Marie-Antoinette d'Espagne[7], le dans la chapelle royale du château de Versailles. Les témoins sont son grand-père Louis XV, ses frères Louis Auguste et Charles Philippe, sa belle-sœur Marie-Antoinette, sa sœur Clotilde et ses tantes Adélaïde, Victoire et Sophie[8].

Marie-Joséphine de Savoie est la sœur de Marie-Thérèse, épouse du roi Charles X de France.

Favoris et favorites

Louis XVIII eut plusieurs favorites mais également des favoris :

Rapprochement avec le Languedoc

Une éventuelle initiation à la franc-maçonnerie en compagnie de ses frères, dans la loge maçonnique dite des « Trois Frères » à Versailles, a parfois été suggérée mais jamais démontrée[10],[11],[12].

Son statut de frère du roi ne l'empêche pas de critiquer la politique de celui-ci. Mécontent et inquiet de la politique royale d'apaisement et d'ouverture aux théories des Lumières, Louis Stanislas cherche à s'installer dans la province de Languedoc et d'en faire son fief, lui permettant ainsi de se ménager une action directe et distincte de celle de son royal aîné. En 1775, il sollicite en vain le titre de gouverneur du Languedoc. Il avait même acheté l'année précédente le comté de l'Isle-Jourdain qui lui assurait, par la forêt de Bouconne, accès et influence jusque dans Toulouse.

Au printemps 1777, un voyage l'amène à Toulouse où il assiste le 21 juin, à une séance de l'Académie des Jeux floraux et entend la lecture de trois odes. En son honneur, les parlementaires de la ville organisent une réception chez le comte Riquet de Caraman. Il s'embarque ensuite au Port Saint-Sauveur et continue son périple sur le canal du Midi. À chaque étape, les auberges et maisons sont décorées suivant les ordres des Riquet de Caraman, concessionnaires du canal. La décoration de la maison du receveur du canal à Agde est particulièrement soignée pour la réception de Monsieur.

Révolution française

Débuts de la Révolution

Le jeune comte de Provence.
Le comte de Provence en 1794.

Après avoir agité la cour de Louis XVI en facilitant la chute des ministres réformateurs Turgot, Necker, Calonne, puis bloqué les réformes proposées par Calonne en les déclarant inconstitutionnelles en tant que président de l'un des bureaux de l'Assemblée des notables de 1787, il réclame pour le tiers état le doublement du nombre de députés aux états généraux.

Durant l'assemblée des notables organisée à Versailles à la fin de l'année 1788, le comte de Provence vota pour le doublement de la représentation du Tiers-État aux états généraux (généralement perçu, a posteriori comme des principales causes de la révolution française[13]), action qu'il reconnaîtra ensuite comme « une des plus grandes fautes » de sa vie[14].

Départ de la cour de Versailles

À la suite du départ de la cour de Versailles pour Paris après les journées des 5 et 6 octobre 1789, le comte de Provence est installé au Petit Luxembourg. Comme son frère aîné, il ne se sent plus assez libre et prépare un plan d'évasion (il en prépare deux car son épouse sortira de Paris par un autre moyen). Dans ses mémoires[15], il explique préalablement avoir corrigé la déclaration de Louis XVI qui explique son départ de Paris, mais à aucun moment, il ne dit avoir eu connaissance, avant le , veille du départ, du plan précis de Louis XVI qui consistait à partir vers l'est afin de rejoindre la place forte de Montmédy et de reprendre militairement la main sur la Révolution.

Les années d'exil à l'étranger

Fuite vers les Pays-Bas

Le , date du départ du roi Louis XVI et sa famille des Tuileries, le comte de Provence quitte également sa résidence surveillée. Déguisé et muni d'un passeport anglais, il rejoint ainsi les Pays-Bas autrichiens, via Avesnes et Maubeuge. Il se réfugie à Bruxelles puis Coblence, capitale de l’électorat de Trèves, dont un de ses oncles maternels est l’archevêque et le souverain. Il rencontre l’empereur Léopold II et lui inspire la déclaration de Pillnitz d’, qui galvanisa les Girondins. Il refuse de reconnaître l’autorité du roi et se voit déchu de ses droits de prince du sang par l'Assemblée législative en . Il tente de rentrer en France à la tête d’une armée de 14 000 hommes mais doit rebrousser chemin après la bataille de Valmy et se réfugie à Hamm, en Westphalie.

En , ayant appris l’exécution de son frère aîné, il se proclame « régent » pour le dauphin, lequel demeure prisonnier des révolutionnaires à Paris, et le proclame roi de France sous le nom de jure de Louis XVII. À la mort de l’enfant, le , il devient le dépositaire légitime de la couronne de France et prend le nom de Louis XVIII.

Errance en Europe

Entre 1794 et 1796 il loge à Vérone, mais il doit quitter la ville quand le Directoire demande officiellement à la République de Venise de l'expulser. Le général Bonaparte avec son armée d’Italie entrera dans la ville en , un mois après le départ du comte de Provence[16].

Après un séjour à Riegel, dans le Pays de Bade, puis au château de Blankenbourg, dans le Brunswick, il est hébergé à partir de 1797 par le tsar Paul 1er de Russie, avec sa famille et sa cour, dans le gouvernement de Courlande, dans l'ancien palais des ducs de Courlande, à Mittau, aujourd'hui Jelgava, en Lettonie, jusqu'en 1801[17].

En janvier 1801, il doit quitter Mittau et trouve refuge à Varsovie, dans l'ancien palais de son arrière-grand-père, Stanislas Leczinski, jusqu'en 1804.

Après le coup d'État du 18 Brumaire et la mise en place du Consulat, Louis XVIII entre en négociations avec Napoléon Bonaparte en vue du rétablissement de la monarchie. Toutefois, après l'explosion de la machine infernale rue Saint-Nicaise le et la découverte de la culpabilité des royalistes, le Premier consul rompt définitivement toute négociation et adresse une réponse sans ambages au prétendant : « Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France ; il vous faudrait marcher sur cent mille cadavres... »

Les années 1804-1807

Pendant l'année 1804, à la suite de plaintes de Napoléon, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume se résout à se séparer d’hôtes devenus compromettants ; Louis XVIII et les autres émigrés composant sa cour, reçoivent l’ordre de quitter le territoire prussien et s'établissent à Kalmar, en Suède.

Louis XVIII y invite les princes du sang, dans le but de rappeler aux souverains européens ses prétentions sur le trône de France. Seul le comte d’Artois, son frère qu’il n’avait pas vu depuis près de douze ans, une certaine froideur ayant toujours existé entre eux, s'y rend, en .

L’entrevue de Kalmar ne les rapproche pas ; ils se quittent après dix-sept jours de conférences, assez mécontents l’un de l’autre.

Le futur Charles X reprend le chemin de Londres et Louis revient à Riga, attendre la réponse du cabinet de Saint-Pétersbourg, à propos d’un nouvel asile sur le sol russe. Le nouvel empereur, Alexandre Ier de Russie, qui succédait à son père le tsar Paul Ier, donne une suite favorable à sa demande et Louis s'installe à nouveau à Mittau, alors en Courlande, dans l'actuelle Lettonie, où une cour d'une centaine de fidèles l'a suivi[18].

Une fois réinstallé, Louis XVIII rédige son dernier manifeste public pendant son séjour à l’étranger. La proclamation qu’il avait envoyée à Pichegru, quelques semaines avant le 18 fructidor, ne contenait que des promesses de réforme à l’ancienne monarchie (Lois fondamentales du royaume de France). Il se décide, cette fois, à accepter nettement la Révolution et ses suites. Non seulement il admet l’amnistie entière pour tous les votes antérieurs à 1804, ainsi que l’engagement de conserver à chaque Français ses grades, ses emplois et ses pensions, il garantit en outre la liberté et l’égalité pour les personnes, le maintien de toutes les propriétés et la protection de tous les intérêts sans exception.

« Au sein de la mer Baltique, en face et sous la protection du ciel, fort de la présence de notre frère, de celle du duc d’Angoulême, notre neveu, de l’assentiment des autres princes de notre sang, qui tous partagent nos principes et sont pénétrés des mêmes sentiments qui nous animent, nous le jurons ! Jamais on ne nous verra rompre le nœud sacré qui unit nos destinées aux vôtres, qui nous lie à vos familles, à vos cœurs, à vos consciences ; jamais nous ne transigerons sur l’héritage de nos pères, jamais nous n’abandonnerons nos droits. Français ! Nous prenons à témoin de ce serment le Dieu de saint Louis, celui qui juge toutes les justices !
Donné à Mittau, le 2 décembre de l’an de grâce 1804, et de notre règne le dixième[19] — Louis. »

Cette déclaration, imprimée à Hambourg, au nombre de dix mille exemplaires, est répandue sur tout le continent et envoyée en France à toutes les autorités constituées, ainsi qu’aux plus notables habitants de chaque département.

Le second séjour à Mittau du prétendant ne dure que trois ans. Les défaites d’Austerlitz, d’Eylau et de Friedland aboutissent au traité de Tilsit, signé le , par lequel la France et la Russie deviennent alliées. Alexandre laisse entendre à Louis XVIII que sa présence à Mittau en Courlande pourrait gêner son nouvel allié. Comprenant qu’il devait chercher un nouvel asile et n'ayant plus à choisir qu’entre le Nouveau Monde et l’Angleterre, Louis XVIII se décide pour l’hospitalité britannique. Vers le milieu d’, depuis Göteborg en Suède, il avertit le comte d’Artois de sa prochaine arrivée, ce qui n’était pas pour lui plaire. Les confidents du comte d'Artois réussissent à persuader un des membres du cabinet britannique, Lord Canning, qu’il était nécessaire, dans l’intérêt même du gouvernement britannique d’éloigner Louis XVIII de Londres et de le confiner en Écosse. Le Royaume-Uni est alors la seule puissance encore en lutte avec la France impériale et qui refuse à Louis XVIII le titre de roi, en lui signifiant qu’à aucune époque, le rétablissement de sa famille n’avait semblé moins plausible. Après de longues tractations, Louis XVIII accepte de débarquer en Angleterre, comme simple particulier sous le nom de comte de L’Isle-Jourdain (que ses contemporains transformeront en « comte de Lille ») et en promettant de ne pas faire d’action politique sur le sol britannique.

Les années 1808-1812

Marie-Joséphine de Savoie par Godefroid vers 1809-1810.

Louis XVIII fixe sa résidence à Gosfield Hall (en), dans l'Essex, fin 1807. Il quitte ce château en 1809. Il vient alors habiter Hartwell House, propriété du baronnet Sir Henry Lee dans le comté de Buckingham, près de Londres. Son épouse, Marie-Joséphine de Savoie, y meurt le .

Ses revenus, à l'époque, s’élèvent à 60 000 francs environ[20] que lui payaient le gouvernement britannique et la cour du Brésil, mais il devait mener un train de vie réduit puisque cette somme était répartie entre ses protégés, ses agents dans les différentes cours d’Europe (pour être au courant des politiques menées) et que la guerre entraînait une inflation de prix qui n’étaient déjà pas, au départ, bas.

Roi de France et de Navarre

Première Restauration

Allégorie du retour des Bourbons le  : Louis XVIII relevant la France de ses ruines.

Au fur et à mesure des guerres napoléoniennes, et spécialement à partir de 1810, les coalisés semblent reprendre l’avantage, éveillant en Louis XVIII l’espérance du retour.

Après la défaite de Napoléon en 1814, les coalisés réunis au congrès de Vienne hésitent encore sur le successeur à choisir à Napoléon. Désireux d’installer sur le trône de France un allié, mais aussi un chef légitime, ils hésitent entre Louis XVIII, dont l’impopularité pose problème, le « roi de Rome », fils de Napoléon, mais aussi le maréchal Bernadotte ou encore Eugène de Beauharnais, et à défaut une république. Talleyrand emporte finalement l’opinion des Alliés en faveur de Louis XVIII.

Après la conclusion d'un premier Traité de Paris avec les alliés, le 30 mai 1814, il débarque à Calais le .

« Octroyant » une Charte constitutionnelle restaurant la monarchie à ses sujets, il devient roi de France sous le nom de Louis XVIII le Désiré[21]. Les termes « octroyer » et « roi de France » sont importants en droit, puisqu’ils signifient que la souveraineté appartient au roi, et non au peuple ou à la nation : c’est lui qui octroie la Charte aux Français et non les Français qui décident d’une constitution ; contrairement à un roi des Français qui serait roi parce que les Français l’ont mis sur le trône, un roi de France est souverain de droit divin. Il nie donc la théorie révolutionnaire de la souveraineté nationale, voire de la souveraineté populaire, comme en témoigne sa devise « union et oubli » (union des Français, oubli de la Révolution française et de Napoléon)[22].

Venant du château de Saint-Ouen, il fait son entrée dans Paris par la barrière Saint-Denis.

La Restauration ne dure pas. Confronté au non-paiement de sa pension attribuée par le traité de Fontainebleau et devant le mécontentement croissant des Français, Napoléon quitte son exil de l'île d'Elbe et débarque à Golfe-Juan le .

Le , Napoléon étant aux portes de Paris, Louis XVIII et sa cour quittent Paris et se dirigent vers Beauvais puis s'installent à Gand, en Belgique, ce qui lui vaut le surnom de « Notre père de Gand » par les chansonniers.

L'absence de Louis XVIII ne dure que trois mois et demi. Ce sont les Cent-Jours, qui amènent la septième coalition.

La défaite de Waterloo, contre cette coalition, le , amène à son tour, en juillet 1815, la réinstallation de Louis XVIII sur le trône de France, aux termes d'un second Traité de Paris, qui sera signé le 20 novembre 1815.

Seconde Restauration

Le roi Louis XVIII dans son cabinet de travail des Tuileries, toile de François Gérard, château de Maisons-Laffitte, 1823.

Son règne est consacré à la lourde tâche de concilier les héritages révolutionnaires et napoléoniens avec ceux de l’Ancien Régime. Il défend ces derniers, sans pour autant accéder aux demandes des plus ultras de ses propres partisans.

D'autres n'oublient pas que c'est un ancien émigré, chassé par la Révolution, qui a exterminé une partie de sa famille, et ramené sur le trône de France avec l'aide d'étrangers.

En même temps, il s'entoure aussi d'anciennes gloires du premier Empire, ralliées à la Restauration. Il nomme même un ancien régicide, Fouché comme ministre du gouvernement provisoire qui suit son retour.

Il met un point d’honneur à toujours constituer un ministère issu de la majorité parlementaire, ce à quoi rien ne le contraint, préfigurant ainsi le parlementarisme qui se mettra en place en France par la suite.

Ses opposants restent trop faibles et divisés pour menacer en quoi que ce soit la position royale. Il dissout ainsi une première Chambre ultra en 1816, la célèbre Chambre introuvable.

Ayant accepté les résultats de la Révolution, Louis XVIII apparaît comme un roi modéré, menant une vie de cour sans fastes excessifs, trop fade même aux yeux de certains, particulièrement en comparaison du régime précédent.

Comme son prédécesseur, il s'abstient de résider au château de Versailles, où il est né et qui reste vide sous son règne. Il réside principalement au Palais des Tuileries et au château de Saint-Cloud, deux monuments aujourd'hui disparus.

Malgré une apparente faiblesse, Louis XVIII réussit non seulement à maintenir un équilibre entre ultras et libéraux, mais aussi à ramener la paix et la prospérité dans une nation épuisée par les dernières guerres napoléoniennes.

Louis XVIII démontre une certaine force de caractère et il est d'ailleurs capable, à l'occasion, de traits d'humour féroces[23].

Très jaloux de son pouvoir, le Roi veut tout contrôler. N'appréciant pas les longs rapports, il crée un système d'« anarchie paternelle », cédant souvent aux influences de sa cour, aux nombreuses sollicitations des anciens émigrés spoliés par la Révolution[24].

Au pouvoir, il met en place des lieux de mémoire liés à l'historiographie des temps précédents : il fait restaurer la Nécropole royale de la Basilique de Saint Denis, construire la Chapelle expiatoire.

Les élections partielles du constituent une nouvelle avancée pour les libéraux mais l'élection de l'abbé Grégoire comme député de l'Isère provoque un retournement d’alliance au gouvernement.

En sens inverse, une autre vague de contestation naît avec le violent assassinat, en 1820, de son neveu le duc de Berry, alors second à la succession au trône derrière Charles X et seul membre de la famille à pouvoir assurer sa descendance. Cet assassinat entraîne, par réaction, la fin du ministère Élie Decazes et le retour des ultras, annonçant « par conséquent la fin de la Restauration libérale »[25].

Expédition d'Espagne

Louis XVIII essayant les bottes de Napoléon et préparant la campagne d'Espagne, caricature anglaise de George Cruikshank publiée le .

En 1820, le roi d'Espagne Ferdinand VII doit faire face à un soulèvement populaire conduit par les libéraux. Ce mouvement révolutionnaire lui reproche l'absolutisme de son pouvoir et les nombreuses répressions à l'encontre des libéraux. Ferdinand VII doit alors se soumettre, et remettre en vigueur la Constitution de 1812 et ainsi confier le pouvoir à des ministres libéraux.

Des élections ont lieu en 1822 aux Cortes, qui donnent la victoire à Rafael del Riego, dans une Europe secouée par les mouvements démocrates qui perturbent l'ordre intérieur des États. Ferdinand VII s'est retiré à Aranjuez, où il se considère comme prisonnier des Cortes.

En France, les ultras pressent le roi Louis XVIII d'intervenir. Pour tempérer leur ardeur contre-révolutionnaire, le duc de Richelieu fait déployer le long des Pyrénées des troupes chargées de protéger la France contre la prolifération du libéralisme venant d'Espagne et la contagion de la « fièvre jaune ». En , ce « cordon sanitaire » devient un corps d'observation, puis se transforme très vite en une expédition militaire.

Les libéraux négocient leur reddition en échange du serment du roi de respecter les droits des Espagnols. Ferdinand VII accepte. Mais le , se sentant appuyé par les troupes françaises, Ferdinand VII abroge de nouveau la Constitution de Cadix, manquant ainsi à son serment. Il déclare « nuls et sans valeur » les actes et mesures du gouvernement libéral. C'est le début de la « décennie abominable » pour l'Espagne.

Représentation du Roi impotent devant se déplacer en béquilles.

Chateaubriand, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Villèle, déclare dans ses Mémoires d'outre-tombe : « Enjamber d'un pas les Espagnes, réussir là où Bonaparte avait échoué, triompher sur ce même sol où les armes de l'homme fantastique avaient eu des revers, faire en six mois ce qu'il n'avait pu faire en sept ans, c'était un véritable prodige ! »

Dernières années

Louis XVIII souffre de diabète et d’une goutte qui empire avec les années[26] et lui rend tout déplacement extrêmement difficile à la fin de son règne. Dans ses dernières années, le roi podagre doit marcher à l'aide de béquilles et est souvent déplacé en fauteuil roulant dans ses appartements, lui-même se baptisant « le roi fauteuil »[27] alors que les plus virulents des bonapartistes, puis le petit peuple, l'affublent du quolibet de « gros cochon » ou « Cochon XVIII »[28]. Vers la fin de sa vie, il est atteint d'artériosclérose généralisée, en outre la gangrène ronge son corps devenu impotent et appesanti par l'hydropisie. À la fin du mois d', la gangrène sèche qui a attaqué un pied et le bas de la colonne vertébrale, a provoqué une large plaie suppurante en bas du dos et l'a rendu méconnaissable. Fièrement, il refuse de s'aliter, reprenant les propos de Vespasien : « Un empereur doit mourir debout ». Mais, le , sa terrible souffrance l'oblige à se coucher. Il se décompose vivant et dégage une odeur si nauséabonde que sa famille ne peut rester à son chevet. Un de ses yeux a fondu ; le valet de chambre, en voulant déplacer le corps, arrache des lambeaux du pied droit ; les os d'une jambe sont cariés, l'autre jambe n'est qu'une plaie, le visage est noir et jaune[29].

Mort et inhumation

À 68 ans, le roi Louis XVIII s'éteint le à quatre heures du matin, dans sa chambre du palais des Tuileries. Sans descendance c'est alors son dernier frère, le comte d'Artois, qui lui succède sur le trône à l'âge de 67 ans, devenant le roi Charles X.

Dernier roi de France à être autopsié et embaumé[30], le pharmacien Labarraque a dû asperger le corps d'une solution de chlorure de chaux afin d'arrêter la marche de la putréfaction[31].

Le 25 octobre 1824, le «roi-fauteuil» Louis XVIII, dernier monarque de France mort au pouvoir, est inhumé dans la basilique de Saint-Denis.

Titulature et décorations

Titulature

  • 17 novembre 1755 - 6 avril 1814 Son Altesse Royale Louis Stanislas Xavier de France, fils de France, comte de Provence
  • 6 avril 1814 - 20 mars 1815 : Sa Majesté le Roi de France et de Navarre
    • 20 mars 1815 - 8 juillet 1815 : Sa Majesté le Roi Louis XVIII de France (Cent-Jours)
  • 8 juillet 1815 - 16 septembre 1824 : Sa Majesté le Roi de France et de Navarre

Ascendance

Postérité

À Paris, la rue Stanislas et le collège du même nom lui doivent leur appellation : Louis étant le prénom héréditaire des Bourbons, le deuxième prénom du comte de Provence étant choisi en souvenir de son arrière-grand-père, le roi de Pologne Stanislas Leszczynski[21].

Sculpture

Louis XVIII n'a pas été sacré Roi de France. Son frère, Charles X, qui lui succéda, renoua avec la tradition du sacre le dans la cathédrale de Reims. Un roi sacré devait avoir des pouvoirs divins (le roi de France, par exemple, guérissait les écrouelles), et montrer une image d'homme puissant, valide, en bonne santé. Ne pouvant montrer au public qu'un physique diminué, Louis XVIII renonça au sacre.

Cependant, une sculpture de Louis XVIII, en costume de sacre, fut commandée par ses soins en 1815 au sculpteur Cortot. Elle est exposée dans la gypsothèque de la villa Médicis à Rome[32].

Portraits, caricature et sobriquets

Différents portraits officiels de Louis XVIII ont été peints, le plus connu et le plus solennel étant celui exécuté par Antoine-Jean Gros, aujourd'hui conservé au Musée de l'Histoire de France, au château de Versailles, dupliqué en peinture et en gravure. Dans la tradition de ce type de portrait, il est représenté debout, en tenue de sacre et en pied, à côté d'une colonne, symbole de stabilité, du trône, symbole de souveraineté, et de tous les attributs de celle dernière : sceptre, couronne, main de justice[33]...

En matière d'art populaire, dans la continuité de la caricature révolutionnaire sous Louis XVI[34], Louis XVIII est notamment figuré en cochon et l'épithète populaire « gros cochon », fréquente[35], est reproduite par la littérature, notamment chez Victor Hugo[36].

L'imagerie populaire et la caricature sont moins originales et diversifiées à son endroit qu'elles ne le seront pour Charles X[37]. À travers différentes représentations, elles le caricaturent facilement, en mettant en image sa corpulence et son appétit, ce qu'Annie Duprat analyse en constatant que « la mise en image du gros appétit et de la forte corpulence des Bourbons, bien au-delà d'une simple plaisanterie, renvoie à tous les écrits et à toutes les représentations des rois ogres, anthropophages et dévoreurs du peuple par le biais des impôts et de la guerre »[38].

Cinéma

Télévision

Citations

« Qui pouvait résister à l’esprit déflorateur de Louis XVIII, lui qui disait que l’on n'a de véritables passions que dans l’âge mûr, parce que la passion n’est belle et furieuse que quand il s’y mêle de l’impuissance et qu’on se trouve alors à chaque plaisir comme un joueur à son dernier jeu. »

 Honoré de Balzac, Le Lys dans la Vallée

« Et les uns accouraient, et les autres se rangeaient : car un roi qui passe, c'est toujours un tumulte. Du reste l'apparition et la disparition de Louis XVIII faisait un certain effet dans les rues de Paris. Cela était rapide, mais majestueux. Ce roi impotent avait le goût du grand galop ; ne pouvant marcher, il voulait courir ; ce cul-de-jatte se fût fait volontiers traîner par l'éclair. Il passait, pacifique et sévère, au milieu des sabres nus. Sa berline massive, toute dorée, avec des grosses branches de lys peintes sur les panneaux, roulait bruyamment »

 Victor Hugo, Les Misérables

Notes et références

  1. Emmanuel de Waresquiel, C'est la Révolution qui continue ! La Restauration 1814-1830, Paris, Tallandier, , 412 p. (ISBN 979-10-210-1598-2), p. 42.
  2. Registre des baptêmes (1755) de l'église Notre-Dame de Versailles, Archives départementales des Yvelines.
  3. Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 518.
  4. Registre des baptêmes (1761) de l'église Notre-Dame de Versailles, Archives départementales des Yvelines.
  5. Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand : Le Prince immobile, Fayard, 2003, p. 458.
  6. Louis XVIII, Mémoires, Tome premier, Mame-Delaunay, 1832
  7. Elle-même arrière-petite-fille du roi Louis XIV par la branche paternelle.
  8. Registre des mariages (1771) de l'église Notre-Dame de Versailles, Archives départementales des Yvelines.
  9. Ancienne capitale de la Haute Lituanie, à l'époque sous l'Empire russe d'où son nom en russe. Aujourd'hui la ville est située en Lituanie.
  10. Charles Porset, Hiram sans-culotte ? Franc-maçonnerie, lumières et révolution : trente ans d'études et de recherches, Paris, Honoré Champion, 1998, p. 207.
  11. Alec Mellor, Quand les francs-maçons étaient légitimistes, Dervy-Livres, 1986, p. 25.
  12. Jean-André Faucher, Histoire de la franc-maçonnerie en France, Nouvelles Éditions Latines, 1968,
  13. Google livre "Louis XVIII, le roi politique (1755-1824) de Cédric Gildas, page 116, consulté le 6 juin 2020
  14. Google Livre "Revue de Paris, tome onzième, 1839", page 196, consulté le 6 juin 2020
  15. Louis XVIII, Mémoires, 6 vol. in-8°, Mame-Delaunay, 1832 - en ligne sur le site de la BNF : www.gallica.fr.
  16. A. Righi, Il conte di Lilla e l'emigrazione francese a Verona (1794-1796), Perugia 1909
  17. Emmanuel de Waresquiel, « L'obstination d'un Roi - Louis XVIII en exil, 1791-1814 », Napoleonica, , p. 32-43 (lire en ligne)
  18. Source Mémoires de Madame de Milon de Mesmes.
  19. Sur tous les documents officiels, Louis XVIII se considéra roi depuis 1795 et fit le décompte des années de son règne en conséquence. Néanmoins, il ne sera juridiquement pas roi avant la Restauration en 1814.
  20. Le site « Histoire passion » donne approximativement une conversion contemporaine : aux alentours de 385 000 euros, se basant sur la base d’un franc germinal qui valait à l’époque 4,5 grammes d’argent-métal.
  21. « Louis XVIII (1755 - 1824). Le « Roi-fauteuil » », sur herodote.net, .
  22. Jean-Michel Agar, Observations sur le nouveau projet de loi pour la conversion des rentes, Delaunay, , p. 96.
  23. Comme le montre l'anecdote suivante : parmi les prérogatives du roi de France, figurait la capacité d’anoblir tout sujet méritant. Louis XVIII se trouvait ainsi assiégé par une horde de quémandeurs qui estimaient à tort ou à raison être de bons candidats à l’anoblissement. Parmi ceux-ci, on peut citer le publiciste Genoud, qui insistait pour que sa lettre d’anoblissement mentionne bien une particule devant son nom. Louis XVIII répondit à son entourage « Eh bien ! puisqu’il veut tant une particule, on va lui en mettre une devant, et une derrière ! » et le solliciteur se fit anoblir sous le nom de « Monsieur de Genoude », Comité permanent d'études lamartiniennes, Actes du congrès, 1961, vol. 3, p. 441 (n. 13).
    On rapporte aussi le mécompte du philosophe et homme politique Antoine Quatremère : sur ordre royal, la particule qu'il avait sollicitée ne fut ajoutée qu'après son nom, ce qui l'aurait obligé à joindre à son patronyme celui de Quincy.
  24. Emmanuel de Waresquiel, idem, 2003, p. 460-461.
  25. Emmanuel de Waresquiel, Benoît Yvert, Histoire de la Restauration, 1814-1830, Naissance de la France moderne, Perrin, 2002, p. 274-276.
  26. Obèse et goutteux dès son mariage, il se montre gourmet et gourmand jusqu'à la voracité.
  27. (en) Antonia Fraser, Marie Antoinette : The Journey, Orion, , 629 p. (ISBN 978-0-7538-1305-8), p. 144.
  28. Thierry Lentz, Nouvelle histoire du Premier Empire, t. 4. Les Cent-Jours : 1815, Fayard, , p. 324.
  29. Jean Pierre Rorive, Petites histoires de grands de France, Jourdan Éditeur, 2005.
  30. F. Ribes, Histoire de l'ouverture et de l'embaumement du corps de Louis XVIII, Plassan, 1834, 40 p.
  31. Philippe Charlier, David Alliot, Quand la science explore l'histoire, Tallandier, , p. 88.
  32. http://www.plastercastcollection.org/fr/database.php?d=lire&id=107.
  33. « Antoine-Jean Gros (1771-1835) dit le baron Gros », sur Le forum de Marie-Antoinette, (consulté le )
  34. Annie Duprat, Les rois de papier, la caricature de Henri III à Louis XVI, Belin, 2002.
  35. Emmanuel Fureix, La France des larmes: deuils politiques à l'âge romantique (1814-1840), Champ Vallon, 2009, 501 p., (ISBN 9782876734975) p. 268 et 270.
  36. Mona Ozouf relève le « à bas les Bourbons et ce gros cochon de Louis XVIII ! » du Marius des Misérables. Voir Mona Ozouf, Les Aveux du roman : Le XIXe siècle entre Ancien Régime et Révolution, Fayard, 200, 352 p., (ISBN 9782213665009).
  37. Annie Duprat, « Le roi a été chassé à Rambouillet », Sociétés & Représentations, no 12, 2001, p. 30-43, Lire en ligne.
  38. Annie Duprat, « une guerre des images : Louis XVIII, Napoléon et la France en 1815 », Revue d'histoire moderne et contemporaine, no 47, juillet-septembre 2000, p. 487-504, lire en ligne.

Bibliographie

Biographies modernes

Biographies anciennes

Histoires de la Restauration

  • Francis Démier, La France de la Restauration : l’impossible retour du passé, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », , 1095 p. (ISBN 978-2-07-039681-8).
  • (en) Munro Price, The Perilous Crown : France between Revolutions, Londres, Macmillan, , 462 p. (ISBN 978-1-4050-4082-2 et 1-4050-4082-3).
  • Emmanuel de Waresquiel et Benoît Yvert, Histoire de la Restauration : naissance de la France moderne, Paris, Perrin, coll. « Tempus », , 486 p. (ISBN 2-262-01901-0).
  • Guillaume de Bertier de Sauvigny, La Restauration, Paris, Flammarion, (1re éd. 1955), 506 p. (ISBN 2-08-081237-8).

Pouvoir royal (aspects juridiques)

  • Oscar Ferreira, Le pouvoir royal (1814-1848). À la recherche du quatrième pouvoir ?, Paris, LGDJ - Lextenso, 2021, VIII-570 p. (ISBN 978-2-275-08393-3)

La famille royale

  • Georges Bordonove, Charles X : dernier roi de France et de Navarre, Paris, Pygmalion, , 313 p. (ISBN 978-2-7564-0242-0).
  • Michel-Bernard Cartron, Louis XIX, celui qui fut roi vingt minutes : mémoires de Louis-Antoine d’Artois, duc d’Angoulême, Paris, Via Romana, , 432 p. (ISBN 978-2-916727-72-1).
  • Hélène Becquet, Marie-Thérèse de France : l’orpheline du Temple, Paris, Perrin, , 414 p. (ISBN 978-2-262-03244-9).
  • Laure Hillerin, La duchesse de Berry : l’oiseau rebelle des Bourbons, Paris, Flammarion, , 541 p. (ISBN 978-2-08-122880-1).
  • Arnaud Teyssier, Louis-Philippe : le dernier roi des Français, Paris, Perrin, , 450 p. (ISBN 978-2-262-03271-5).

Les chefs de ministères

Les Cent-Jours

Mémoires

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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