George Canning

George Canning est un homme d'État britannique, né à Londres le , mort le d'une pneumonie.

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George Canning
Fonctions
Premier ministre du Royaume-Uni

(3 mois et 29 jours)
Monarque George IV
Prédécesseur Robert Jenkinson
Successeur Frederick John Robinson
Chancelier de l'Échiquier

(3 mois et 29 jours)
Prédécesseur Frederick John Robinson
Successeur John Charles Herries
Secrétaire d'État des Affaires étrangères

(2 ans, 6 mois et 16 jours)
Premier ministre Robert Jenkinson
Prédécesseur Charles Grey
Successeur Henry Bathurst

(4 ans, 7 mois et 7 jours)
Premier ministre William Cavendish-Bentinck
Prédécesseur Robert Stewart
Successeur John Ward
Leader de la Chambre des communes

(4 ans, 7 mois et 7 jours)
Premier ministre Robert Jenkinson
Prédécesseur Robert Stewart
Successeur William Huskisson
Président du Conseil de Contrôle

(5 ans)
Premier ministre Robert Jenkinson
Prédécesseur Robert Hobart
Successeur Charles Bathurst
Trésorier de la marine

(1 an, 8 mois et 13 jours)
Premier ministre William Pitt le Jeune
Prédécesseur George Tierney
Successeur Richard Brinsley Sheridan
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Londres
Date de décès
Lieu de décès Chiswick, Londres
Nature du décès pneumonie
Parti politique Tory
Conjoint Joan Canning
Diplômé de Christ Church

Premiers ministres du Royaume-Uni

Biographie

Il est le fils de Mary Ann Costello, une actrice d'origine irlandaise et de George Canning. Son père meurt en 1777 et il est élevé à Londres par un oncle négociant en vins. Les dépenses de son éducation sont couvertes par le revenu d'une petite propriété en Irlande. Il va d'abord à l'école de Hyde-Abbey, près de Winchester, puis à Eton, puis en 1788 à Oxford. Il publia, dès l'âge de 16 ans, le Microcosme, journal littéraire plein de goût et de fine raillerie, entra en 1793 à la Chambre des communes, où il se fit bientôt remarquer par son éloquence ; puis il devint le séide du Premier ministre William Pitt le Jeune, qui le fit nommer sous-secrétaire d'État en 1796.

En 1799, il soutient, avec Pitt, le principe de l'abolition de la traite des Noirs. Pitt la voulait parce qu'il y voyait la ruine des colonies françaises. Ensuite, il se manifeste pour la liberté du culte pour les catholiques irlandais. Ce problème épineux est simultanément la carotte et le bâton de George Canning, il s'en sert tour à tour de moyen de chantage pour accéder ou rester au ministère, ou pour entretenir l'espoir des Irlandais et son électorat ; mais il sait très bien qu'un forte majorité se dégage contre, malgré les promesses qui avaient été faites à l'époque de l'Union. En 1799, toujours, il est nommé un des commissaires pour la direction des affaires de l'Inde. Le , il épouse la plus jeune des filles du général John Scott de Balcomie, qui s'est prodigieusement enrichi dans les Indes orientales. La chute du ministère, en 1801, amène pour Canning la fin de tous ses emplois.

En 1802, il reparaît au parlement comme représentant du bourg irlandais de Tralee. Il siège dans l'opposition. En mai 1804, Pitt rentre au ministère, et nomme Canning trésorier à la Marine. En janvier 1806, Pitt meurt et le nouveau ministère de coalition, composé de Fox, lord Sudmouth et lord Grenville, écarte à nouveau Canning qui déclare : « Ma fidélité politique est ensevelie dans la tombe de M. Pitt » et retourne siéger dans l'opposition. Fox meurt en septembre 1806.

Dans le nouveau cabinet du duc de Portland, il devint ministre des Affaires étrangères en 1807. En avril 1807, la question irlandaise est remise à l'ordre du jour et sera comme de coutume rejetée. Partisan de la guerre à outrance contre Napoléon Ier, il soutient le bombardement de Copenhague. Dans le même gouvernement, Lord Castlereagh est ministre de la Guerre. Les deux hommes, qui se méprisent se battent en duel et pour ce fait, sont « démissionnés » du ministère en 1809. Il resta quelque temps éloigné du gouvernement.

Le , Canning, qui n'est plus ministre, relance la question irlandaise et le cabinet renoue les relations avec lui. Il se défausse de la question irlandais sur son « vénérable collègue », M. Grattan, qui possède, dit-il, beaucoup plus de talent que lui pour la faire triompher. L'ajournement de la question l'emporte une fois de plus. En 1814, il est nommé ambassadeur extraordinaire au Portugal, poste duquel il démissionne fin 1815. En 1816, il se rabiboche avec son ancien ennemi Castlereagh et est nommé plénipotentiaire près la République helvétique. En juillet 1817, de retour au Royaume-Uni, et au cabinet, il est président du bureau des Indes. En 1819, il est contre la formation d'un comité pour l'examen du numéraire en circulation; contre une réforme parlementaire, contre la révision des lois pénales; mais pour de nouvelles taxes. Démissionnaire en 1820, il reparaît à la chambre en 1821, et reparle de la question irlandaise. Il est nommé gouverneur général de l'Inde. Canning se hâte lentement de faire ses bagages lorsque Castlereagh se suicide le

Canning déclare publiquement à Liverpool, que vu les circonstances, la question irlandaise n'était plus d'actualité, moyennant quoi George IV du Royaume-Uni en fait son ministre des Affaires étrangères en 1822. George IV aurait demandé à Canning de suivre la même ligne que son prédécesseur, ce à quoi le nouveau ministre des Affaires étrangères aurait répondu : « Mais, Sire, il s'est tué ».

Il s'oppose à une motion de M. Buxton pour l'abolition de l'esclavage dans les colonies d'Amérique, et propose trois résolutions qui, repoussent le principe de l'affranchissement subit, pour une amélioration graduelle. Dans son discours il présente le christianisme comme parfaitement compatible avec le principe de l'esclavage, et prétend que la doctrine du Christ n'a contribué en rien à éteindre cette plaie du monde romain; ensuite la question catholique est réenfourchée à laquelle sir Francis Burdett conclut de supprimer « cette comédie annuelle qui consiste à former en faveur des catholiques des demandes qu'on était certain de voir rejeter ».

En 1824, le Royaume-Uni, de façon officieuse soutient la Grèce contre l'Empire ottoman. En 1825, Canning se donne une image de libéral en étant pour la reconnaissance immédiates des anciennes colonies espagnoles qui ayant déclaré leur indépendance, sont devenus des États, avec lesquels il est bénéfique pour le Royaume-Uni de commercer. Canning est devenu membre de la Royal Society le . Le , il s'oppose à une motion tendant à l'amélioration du sort des esclaves. « Le principe, dit-il, est juste, mais les mesures sont prématurées : aller trop vite, c'est risquer de manquer son but; y tendre lentement, c'est le moyen de rendre le succès certain ». Le , Canning signe avec la France et la Russie un traité qui tend à réconcilier la Turquie et la Grèce, et, en cas de refus, de mettre fin à la querelle par les armes. Le Canning déclare que le gouvernement britannique honorera ses engagements, si le Portugal le demande, et soutiendra la constitution portugaise par des secours militaires. À la mort en 1826 de son ami Wyld négociant, il prend sous sa protection son fils William Wyld auquel il obtient le poste de secrétaire du Consulat britannique à Calais. Son protégé deviendra un célèbre peintre orientaliste. Le , Canning remplace Lord Liverpool, depuis longtemps malade, au poste de Premier commissaire du Trésor, équivalent à celui de Premier ministre. Tous les ministres démissionnent et il forme un nouveau gouvernement avec ses ennemis politiques de la veille. Il se montra plus favorable qu'auparavant aux idées libérales, s'unit aux whigs, appuya l'émancipation des catholiques d'Irlande, détacha son pays de la Sainte-Alliance, et prépara l'indépendance de la Grèce. Il mourut à Chiswick House au milieu de ses travaux trois mois plus tard.

Il avait cultivé la poésie avec succès dans sa jeunesse ; son poème de l'Esclavage de la Grèce révèle une imagination brillante en même temps qu'un vif amour de la liberté.

Distinction posthume

Une médaille de F. Galle laudative, frappée en France, à l'honneur de Canning, contient d'un côté : « Liberté civile et religieuse dans tout l'univers » ; de l'autre : « Au nom des peuples, les Français à George Canning ».

Source partielle

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « George Canning » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)

Liens externes

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