Calais
Calais est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Calaisiens.
Pour les articles homonymes, voir Calais (homonymie).
Calais | |||||
L'hôtel de ville et le beffroi. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais (sous-préfecture) |
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Arrondissement | Calais (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Grand Calais Terres et Mers | ||||
Maire Mandat |
Natacha Bouchart 2020-2026 |
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Code postal | 62100 | ||||
Code commune | 62193 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Calaisiens, calaisiennes | ||||
Population municipale |
72 929 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 2 177 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
130 730 hab. (2015 [1]) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 56′ 53″ nord, 1° 51′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 18 m |
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Superficie | 33,5 km2 | ||||
Type | Commune urbaine et littorale | ||||
Unité urbaine | Calais (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Calais (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Calais-1 Calais-2 Calais-3 |
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Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | calais.fr | ||||
La ville de Calais est la ville la plus peuplée du département, bien qu'elle n'en soit pas le chef-lieu, cette fonction revenant à Arras. Elle en est également l'une des plus étendues (juste derrière la vaste commune d'Oye-Plage). Située face au sud-est de l'Angleterre, son port (premier de France pour le transport de passagers[2]) et le tunnel sous la Manche en font la principale ville française de liaison avec la Grande-Bretagne.
Géographie
Localisation
Calais se situe sur la Côte d'Opale, au bord du pas de Calais qui marque la limite entre la Manche et la mer du Nord, à 38 km des côtes anglaises[3].
Le point du littoral français le plus proche de l'Angleterre (seulement 30 km de distance) est le cap Gris-Nez, situé à 25 km au sud-ouest de Calais. Avec le cap Blanc-Nez situé 10 km plus au nord, et donc plus proche de Calais, il forme le Grand Site des Deux Caps, labellisé Grand Site de France depuis 2011[4], l'un des principaux lieux touristiques du nord de la France (2,5 millions de visiteurs par an[5]).
Communes limitrophes
Réseau routier
Le tunnel sous la Manche, dont l'accès continental est situé dans la commune voisine de Coquelles, permet de rejoindre l'Angleterre.
Calais est également sur le trajet de plusieurs autoroutes : l'autoroute A16 (qui relie la région parisienne à la frontière avec la Belgique via Beauvais, Amiens, Abbeville, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque) et l'autoroute A26 (qui relie Calais à Troyes via Arras, Saint-Quentin, Reims et Châlons-en-Champagne). L'autoroute A216, aussi appelée la « rocade portuaire », longue de 3 km, relie l'est de Calais et le port aux échangeurs des autoroutes A16 et A26.
Le tableau suivant présente les grands liens routiers autour de Calais et les distances vers les grandes villes proches.
Ville | Distance à vol d'oiseau |
Voie routière | Distance automobile | Temps de parcours automobile |
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Boulogne-sur-Mer | 30 km[6] | A16 | 35 km | 30 minutes |
Dunkerque | 35 km[7] | A16 | 45 km | 35 minutes |
Lille | 90 km[8] | A16 - A25 | 110 km | 1 h 10 |
Abbeville | 95 km[9] | A16 | 115 km | 1 h 10 |
Arras | 100 km[10] | A26 | 110 km | 1 h 10 |
Bruges | 100 km[11] | A16 - A18 | 115 km | 1 h 15 |
Amiens | 120 km[12] | A16 | 160 km | 1 h 30 |
Londres | 150 km[11] | Tunnel - M20 | 170 km | |
Saint-Quentin | 160 km[13] | A26 | 175 km | 1 h 40 |
Bruxelles | 175 km[11] | A16 - A18 - A10 | 195 km | 1 h 50 |
Rouen | 175 km[14] | A16 - A28 | 215 km | 2 h |
Paris | 235 km[15] | A16 ou A26 - A1 | 290 km | 2 h 50 |
Reims | 245 km[16] | A26 | 265 km | 2 h 25 |
Réseau ferroviaire
Plusieurs gares ferroviaires desservent Calais :
- la gare de Calais - Fréthun, à 7 km de Calais, se trouve sur la LGV Nord et assure des liaisons avec Lille et Paris en TGV, Londres et Bruxelles par Eurostar, mais aussi avec d'autres villes régionales et des localités proches ;
- les gares de Calais-Ville (en centre-ville), des Fontinettes et de Beau-Marais sont desservies par des TER Nord-Pas-de-Calais.
Transport aérien
L'aéroport de Calais-Dunkerque, situé sur la commune voisine de Marck, assure principalement des vols commerciaux.
Calais se trouve à environ 100 km de l'aéroport de Lille-Lesquin, 170 km de Beauvais, 220 km de Roissy-Charles-de-Gaulle et 255 km de Paris-Orly.
Transport maritime
Le port de Calais est le premier port français pour le trafic de voyageurs entre la France et l'Angleterre[2]. Chaque année, plus de 10 millions de passagers passent par Calais pour aller en Angleterre ou venir en France.
Il est aussi le 4e port français de marchandises.
Transports en commun
Les lignes de bus du réseau Imag'in permettent le déplacement dans l'agglomération et les communes voisines. La ville est également desservie par les bus du réseau Oscar (département du Pas-de-Calais). La Sitac intègre dans son offre la possibilité d'emprunter la Majest'in, au départ de Calais, jusqu'au port de Coulogne. La Majest'in est un bateau panoramique permettant d'admirer la variété des paysages Calaisiens et Coulonnais.
Pistes cyclables
Depuis le , Calais est dotée d'un système de vélos en libre service, le Vel'in, qui propose 260 vélos répartis sur 38 stations[17],[18].
Géologie, relief et hydrographie
Les sols calaisiens se situent au sud-ouest de la Flandre occidentale française, région géologique de plaine maritime flamande relativement plate et humide dont les sols ont été drainés par l'Homme grâce à de nombreux watergangs.
Étant donné sa situation littorale, la zone est marquée par plusieurs épisodes géologiques. Des transgressions marines sont fréquentes au début du Carbonifère, avec la création de calcaire, puis au Carbonifère supérieur durant la formation saccadée de la houille. Une érosion intense attaque ensuite cette houille durant 40 millions d'années, pour ne laisser que des poches, dans le Boulonnais et le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais ; la région est ensuite une pénéplaine arasée durant 85 millions d'années. Au Crétacé, une nouvelle submersion a lieu durant 50 millions d'années environ, entraînant la formation de craie, jusqu'à - 60 millions d'années environ. La dernière submersion remonterait à 35 millions d'années. Au quaternaire, la zone connaît des abaissements marins en périodes glaciaires : la France et la Grande-Bretagne sont alors réunies. Les cordons de galets aux environs de Calais sont une trace de la dernière invasion marine en plaine flamande. La mer a également déposé sur la côte de Calais à Dunkerque des sables fins à coquilles marines et des argiles des polders (-7950 à -3750)[19].
Climat
La ville côtière est sous un climat océanique marqué. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers sont doux et les étés frais. Les jours de gelée et de neige sont peu nombreux.
Le temps est variable à cause des vents, très fréquents et parfois violents, qui influencent le climat en fonction de leur direction. Les précipitations se répartissent tout au long de l'année, avec un maximum en automne et en hiver.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,4 | 2,7 | 3,9 | 5,3 | 8,4 | 11 | 13,2 | 13,5 | 11,2 | 8,4 | 5,5 | 2,5 | 7,4 |
Température moyenne (°C) | 4,9 | 5,4 | 7,2 | 9,3 | 12,4 | 15,1 | 17,5 | 17,8 | 15,3 | 11,9 | 8,2 | 4,9 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,4 | 8,2 | 10,4 | 13,3 | 16,4 | 19,2 | 21,7 | 22,2 | 19,3 | 15,3 | 10,9 | 7,4 | 14,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−14 08.2010 |
−11,3 11.2012 |
−5,9 01.2018 |
−5 08.2003 |
−0,5 01.2021 |
3,3 05.1991 |
4,9 07.1996 |
5,6 29.1993 |
0,9 22.1997 |
−5,7 29.1997 |
−7,1 24.1998 |
−13,2 28.1996 |
−14 2010 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15 06.1999 |
19,6 24.2021 |
23,6 31.2021 |
25,5 22.2011 |
31,1 27.2005 |
34 21.2017 |
38,7 25.2019 |
35,7 06.2003 |
32 13.2016 |
27,6 02.2011 |
20,2 07.2015 |
17 19.2015 |
38,7 2019 |
Précipitations (mm) | 55,3 | 42,7 | 39,9 | 41,3 | 54,5 | 53,6 | 54,8 | 63,5 | 63 | 86,2 | 90,7 | 77,1 | 722,6 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 11 | 9,3 | 8,8 | 8,6 | 9,1 | 8,8 | 8,4 | 8,4 | 10,1 | 11,7 | 13,3 | 12 | 119 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 4,2 | 2,7 | 2,7 | 3,1 | 3,9 | 3,8 | 3,6 | 4,1 | 4,4 | 6,2 | 6 | 5,2 | 49,8 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 1,5 | 0,8 | 0,6 | 0,8 | 1,7 | 1,6 | 1,7 | 2 | 1,6 | 3 | 2,8 | 2,4 | 20,2 |
Risques naturels
Du fait de son implantation proche de la mer et de son altitude basse avec des reliefs très faibles, Calais est susceptible d'être touchée par les inondations[20] :
- Par remontées de nappes naturelles ;
- Par submersion marine ;
- Par une crue à débordement lent de cours d'eau.
Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[21], comme dans la majorité de la région.
Urbanisme
Typologie
Calais est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[22],[23],[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Calais, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[25] et 98 712 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[26],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[28],[29].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[30]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[31],[32].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (71,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (47,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (22,5 %), terres arables (17,9 %), prairies (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %), mines, décharges et chantiers (2,2 %), zones humides côtières (0,9 %), eaux continentales[Note 3] (0,7 %), eaux maritimes (0,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %), forêts (0,4 %)[33].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[34].
Morphologie urbaine
La commune de Calais est découpée en treize quartiers :
- Beau-Marais
- Cailloux
- Calais-Nord
- Courgain-Maritime
- Fontinettes
- Fort-Nieulay
- Gambetta
- Nouvelle-France
- Mi-voix
- Petit-Courgain
- Plage
- Pont-du-Leu
- Saint-Pierre
Bénéficiant de sa situation privilégiée comme porte vers l'Angleterre, la commune fut protégée par de nombreux ouvrages militaires au cœur de la ville même et dans les environs immédiats, au nord et à l'ouest.
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune est de 34 821[35]. Parmi ces logements, 90,8 % sont des résidences principales, 1,3 % sont des résidences secondaires et 7,9 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour 51,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 47 % des appartements[36].
Projets d'aménagements
Il serait judicieux de situer précisément dans le temps les différents éléments cités. |
À travers le temps, la ville de Calais a connu plusieurs projets d'aménagements, avec une politique très industrielle puis des projets de modernisation prenant plus en compte l'environnement. Les projets à vocation économique sont « Calais Port 2015 », « Calais Premier » (plus grand centre logistique au nord de Paris, zone de la Turquerie), parc d'activités en démarche environnementale PALME (zone du Virval), développement des enseignes commerciales et de restauration dans le quartier des Cailloux, etc.
La ville a également travaillé à une réhabilitation des quartiers avec le programme de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) à partir de 2003. Les trois territoires identifiés sont les quartiers du Beau-Marais (secteur Marinot, Gaugin-Matisse, Renoir et Carrefour) mobilisant 56 % du budget du programme, du fort-Nieulay (secteur Constantine) et de Saint-Pierre (secteur Château d'eau). Le quartier Vauxhall-Fontinettes bénéficie également du programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[37]. Plusieurs écoquartiers sont par ailleurs en projet. La rénovation du quartier Calais-Nord se concrétise par la construction d'une halle sur la place d'Armes en 2015.
Les projets comptent également la construction de différents équipements publics : une école d'art, un palais des congrès, la destruction de l'ancien hôpital et construction d'un nouvel hôpital, ouvert en 2012.
La requalification du front de mer a été engagée à la fin des années 2000, et un camping aménagé[incompréhensible]. La rénovation des berges (plantation d'arbres, installation de lumières, solidification des berges, mise en place de garde-corps…) était prévue[Quand ?].
En 2015 et 2016, des barrières sont installées sur certains sites sensibles et un mur est construit près de la rocade portuaire contre l'intrusion de migrants clandestins[38].
Toponymie
Calesium en latin médiéval, ou Kales en vieux flamand, Kaleeis vers 1180[39], était un village de pêcheurs et de marins, attesté dès le VIIIe siècle.
Le premier document officiel mentionnant l'existence de cette communauté est la charte de commune octroyée par Mathieu d'Alsace au XIIe siècle, charte connue par la confirmation qu'en fait, en 1181, Gérard de Gueldre, comte de Boulogne.
D'autres auteurs[40] citent des titres mentionnant Calesium à partir du IXe siècle mais sans les détailler.
Albert Dauzat et Charles Rostaing[41] émettent des réserves sur l'explication du nom par un pré-celtique *kal, pierre, rocher, donnée par Hermann Gröhler, suivi du suffixe pré-celtique -es(um). Xavier Delamarre[42] propose le gaulois caleto-, dur, que l'on trouve dans Caleti, Caletes, peuple de Gaule belgique qui a laissé son nom au pays de Caux.
Calais remonterait en fait à Caletes (d'où la forme ancienne Kaleeis donnée par Dauzat) « la dure » (cf. vieil irlandais calad, gallois caled, breton kaled, dur) effectivement basée sur *kal, thème indo-européen désignant la dureté et que l'on retrouve dans le latin callum, cal, durillon. Le sens toponymique de *Caletes reste cependant obscur.
Le nom de la commune en néerlandais est Kales[43], et Cales en flamand occidental.
Histoire
Sa proximité avec l'Angleterre fait de Calais une place militaire stratégique. L'histoire de la ville est marquée par plusieurs sièges : un premier en 1346 lors de la guerre de Cent Ans, où le roi Édouard III d'Angleterre choisit Calais pour débarquer en France (la ville passant alors sous contrôle anglais), un deuxième en 1436 lorsque Philippe le Bon, duc de Bourgogne, attaque les Anglais en cherchant à libérer Calais, puis un dernier en 1558 où la France réussit finalement à récupérer la ville restée pendant plus de deux siècles sous occupation anglaise. En 1595, Calais est capturée par les Espagnols qui la rendent deux ans plus tard.
Au XVIIIe siècle, le port de Calais est en difficulté et ses activités disparaissent peu à peu au profit de Boulogne, son éternel rival, et de Dunkerque[45]. Elle garde néanmoins une place importante lors des guerres napoléoniennes opposant la France au Royaume-Uni. Calais, petite ville de pêcheurs à la fin du XIXe siècle, se développe avec notamment l'apparition d'un tramway en 1879. Elle fusionne avec la ville industrielle voisine de Saint-Pierre-lès-Calais en 1885[46], triplant ainsi sa population et devenant la principale ville du Pas-de-Calais.
Calais est épargnée par la Première Guerre mondiale malgré plusieurs raids allemands faisant quelques dégâts. Le bilan de la Seconde Guerre mondiale est plus lourd. Calais, assiégée à deux reprises en 1940 et 1944, devient « zone interdite », les Allemands craignant un débarquement des forces alliées dans le Pas-de-Calais. Tout comme ses voisines, Boulogne et Dunkerque, la ville finit détruite à 73 %.
La ville reconstruite après la guerre se développe, renforçant sa place de maîtresse du transport transmanche devant Boulogne. L'ouverture du tunnel sous la Manche en 1994 donne une nouvelle dynamique à l'agglomération, apportant des emplois, des commerces et de nouvelles infrastructures routières et ferroviaires. La ville est néanmoins bien touchée par la crise économique à la fin du XXe siècle, puis par la crise des clandestins voulant rejoindre l'Angleterre au début du XXIe siècle. De multiples campements de fortune, désignés sous le nom de « jungle de Calais », régulièrement démolis et reconstruits, jouxtent la ville depuis 2002.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
En 2008, Jacky Hénin, maire sortant PC de Calais, se représente à la tête de la municipalité calaisienne pour un second mandat. Il arrive en tête du premier tour avec 37,70 % des suffrages. Derrière lui, la liste de Natacha Bouchart, conseillère régionale UMP, le talonne avec 36,36 % des suffrages. Au second tour, la liste FN se retire et appelle à voter UMP pour faire barrage au maire sortant PC de Calais. Au soir du second tour, la droite parvient à prendre la ville après 37 années de gestion communiste, l’UMP Natacha Bouchart est élue maire de Calais avec plus de 54 % des suffrages et devient ainsi la première femme à Calais à accéder au fauteuil de maire de la ville.
Lors des élections municipales de mars 2014, la liste de la sénatrice-maire sortante UMP, Natacha Bouchart, arrive en tête du premier tour avec près de 40 % des suffrages, la liste de l'ancien maire communiste, Jacky Hénin, recueillant 22 % des suffrages. Le député PS, Yann Capet, recueille quant à lui 19 % des suffrages et le FN 12 %. Les listes de l'ancien maire communiste et du PS fusionnent au second tour. Au soir du second tour, Natacha Bouchart est réélue dans une triangulaire où elle recueille plus de 52 % des suffrages face aux listes PC-PS-EELV-FG de Jacky Hénin (39,32 %) et FN de Françoise Vernalde (8,56 %).
Lors des élections municipales de mars 2020, 5 listes sont présentes face à la liste de la maire sortante LR.
À la différence des élections municipales de 2014, la gauche parvient à se rassembler dès le premier tour espérant reprendre la Ville après 12 ans de gestion à droite. Le RN présente un candidat originaire de Bretagne.
Au soir au premier tour, la liste de la maire sortante LR arrive très largement en tête avec 50,24%. La gauche enregistre son score le plus faible aux municipales. Le RN est placé dernière la gauche rassemblée. Natacha Bouchart est réélue pour un 3e mandat.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours. | |||||||
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Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2002 | 78,28 % | Jacques Chirac | RPR | 21,72 % | Jean-Marie Le Pen | FN | 72,67 % [47] |
2007 | 44,56 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 55,44 % | Ségolène Royal | PS | 77,42 % [48] |
2012 | 61,82 % | François Hollande | PS | 38,18 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 73,67 % [49] |
2017 | 42,58 % | Emmanuel Macron | EM | 57,42 % | Marine Le Pen | FN | 69,08 % [50] |
Élections législatives, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élu | Battu | Participation | ||||
Avant 2010, Calais est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats des 6e et 7e circonscriptions du Pas-de-Calais. | |||||||
2012 | 65,76 % | Yann Capet | PS | 34,24 % | Philippe Mignonet | UMP | 45,13 % [51] |
2017 | % | % | % [52] | ||||
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | % | % | % [53] | ||||
2009 | % | % | % [54] | ||||
2014 | % | % | % [55] | ||||
2019 | % | % | % [56] | ||||
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 57,18 % | Daniel Percheron | PS | 23,53 % | Jean Paul Delevoye | RPR | 54,08 % [57] |
2010 | 54,05 % | Daniel Percheron | PS | 23,39 % | Valérie Létard | MAJ | 42,66 % [58] |
2015 | 55,13 % | Xavier Bertrand | LR | 44,87 % | Marine Le Pen | Front national | 55,18 % [59] |
2021 | % | % | % [60] | ||||
Élections cantonales | |||||||
Calais est répartie sur plusieurs cantons, cf. les résultats de ceux de Calais-Centre, Calais-Est, Calais-Nord-Ouest et Calais-Sud-Est. | |||||||
Élections départementales | |||||||
Calais est répartie sur plusieurs cantons, cf. les résultats de ceux de Calais-1, Calais-2 et Calais-3. | |||||||
Référendums. | |||||||
Année | Oui (national) | Non (national) | Participation | ||||
1992 | % (51,04 %) | % (48,96 %) | % [62] | ||||
2000 | % (73,21 %) | % (26,79 %) | % [63] | ||||
2005 | % (45,33 %) | % (54,67 %) | % [64] |
Administration municipale
La majorité municipale se compose de 39 élus (LR, UDI, MoDem, LREM, Divers Droite, SE)
L’opposition municipale est composé de deux groupes :
- Respirer Calais 2020 (PCF, LFI, EELV, PS) : 6 sièges
- Rassemblement National (RN) : 4 sièges
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
Calais, dont le toponyme est étroitement associé au nom de son département, n’occupe, jusqu'au , que le modeste rang de chef-lieu de canton. La sous-préfecture de Calais devient opérante le 10 janvier.
Calais abrite un palais de justice qui fait office de tribunal d'instance, mais dépend fortement de celui de Boulogne-sur-Mer qui est plus important. La commune relève ainsi du tribunal d'instance de Calais, du tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Boulogne-sur-Mer, du conseil de prud'hommes de Calais, du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai[69].
Politique environnementale
L'environnement de la commune elle-même est aujourd'hui densément urbanisé, périurbanisé et très industrialisé. L'histoire récente l'a profondément marqué par les séquelles d'industries lourdes et polluantes, mais aussi par des séquelles de guerre. Le port et la ville abritent, outre l'usine Tioxide, trois usines « Seveso seuil haut » (chimie/pesticides/pharmacie) ;
- Calaire-Chimie, au sud de la ville, près du canal de Calais et de grandes voies de circulation
- Interor (ou Société des Usines Chimiques, ou Interor S.A. Interor Production Inter II)
- Synthexim.
Mais l'ouverture sur la mer, le lien au réseau des zones humides arrière-littorales via les watringues et le canal Napoléon, ainsi qu'un littoral riche et partiellement protégé confère à la ville des responsabilités importantes en matière de patrimoine naturel.
Les curages portuaires sont sources de sédiments pollués mais font l'objet d'enquêtes publiques. La chambre de commerce et d'industrie et le port ont postulé au label écoport et une dimension de haute qualité environnementale devrait être apportée aux nouveaux aménagements du projet Calais 2015.
La biodiversité marine reste importante, y compris pour les mammifères marins (dauphins, marsouins et phoques veaux marins et gris) qui utilisent notamment le banc de Walde comme reposoir, près du vieux phare métallique de Walde[70] qui signalait cette langue sableuse.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[71],[Note 4]
En 2018, la commune comptait 72 929 habitants[Note 5], en augmentation de 0,56 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
La population de Calais augmente brutalement en 1885 après l'absorption de la commune de Saint-Pierre-lès-Calais (qui comptait 33 290 habitants en 1881).
La commune occupe le 1er rang des villes les plus peuplées au niveau départemental, le 6e au niveau régional (derrière Lille, Amiens, Roubaix, Tourcoing et Dunkerque) et le 67e rang au niveau national.
Bien que sa population municipale fasse de Calais la ville la plus peuplée du Pas-de-Calais, la population de son aire urbaine (126 774 habitants en 2013[1]) reste plus faible que celles de Lens, Béthune, Boulogne-sur-Mer et Arras.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,9 %, 15 à 29 ans = 23,4 %, 30 à 44 ans = 21,1 %, 45 à 59 ans = 18,8 %, plus de 60 ans = 13,8 %) ;
- 52,3 % de femmes (0 à 14 ans = 19,7 %, 15 à 29 ans = 21 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 18,5 %, plus de 60 ans = 21,3 %).
Enseignement
La commune de Calais dépend de l'Académie de Lille et les écoles primaires de la commune dépendent de l'Inspection académique du Pas-de-Calais. Pour le calendrier des vacances scolaires, Calais est en zone B.
Calais abrite 25 écoles maternelles, 32 écoles primaires, 9 collèges (7 publics et 2 privés) et 7 lycées (Saint-Pierre, Pierre-de-Coubertin, Sophie-Berthelot…).
Le premier lycée HQE (haute qualité environnementale) de France, le lycée Léonard-de-Vinci, a été construit à Calais en 1998[75].
Calais accueille également une partie de l’université du Littoral Côte d'Opale (ULCO) en proposant principalement des formations en sciences et technologie. Le site de Calais abrite également une partie de l'EILCO, une école d'ingénieurs en 5 ans avec cycle préparatoire intégré.
Virtual Calais
Créé en 2010, l'événement Virtual Calais se déroule début octobre au Forum Gambetta. Il consiste à accueillir les fans de l'informatique et du jeu vidéo de la région. À ses débuts, l'événement attirait environ 15 000 visiteurs. En 2016, il a accueilli plus de 25 000 visiteurs. Un décathlon du jeu vidéo y est organisé, où les candidats s'affrontent sur plusieurs jeux[76][pertinence contestée][passage promotionnel].
Santé
Le premier hôpital de Calais s'installe Quai du Commerce le . Celui-ci se développe durant le XXe siècle mais les infrastructures deviennent vétustes.
Un nouvel hôpital est construit en 1975, auquel s'ajoute un nouveau plateau technique en 1992. En 2007, trois nouvelles activités sont ouvertes au public : consultations avancées de chirurgie infantile, unité de surveillance continue et unité de chirurgie ambulatoire. D'autres services (gynécologie-obstétrique, réadaptation cardiaque, réhabilitation respiratoire) se voient attribuer de nouveaux espaces plus performants et accueillants.
Un nouvel hôpital est construit en 2012 dans la zone du Virval. L'ancien est alors détruit[77].
Sports
- Calais Racing Union football club (CRUFC), évolue en Championnat de France amateur CFA
- Calais Basket (basket-ball) masculin
- COB Calais (basket-ball) féminin
- SOC athlétisme mixte,
- SOC handball mixte
- SOC football masculin
- Amicale Rugby Calaisien (rugby à XV)
- Stella Étoile Sportive Calais (volley-ball) féminin
- Loisirs inter sport Saint-Pierre Calais (volley-ball) masculin
- Union Vélo Club de Calais (UVCC) mixte
- Yacht Club de Calais (voile)[78]
- Les Seagulls (football américain et flag football)
- Les Black Tagada, Roller Derby Calaisis[79] (Roller derby)
- Les Zombeers, Roller Derby Calaisis
- Cercle de Tir de Calais (CTC)
- Sporting hockey club de Calais (SHCC) : hockey sur gazon
De nombreux clubs de football animent les quartiers et forment les jeunes : les amicales Pascal, Balzac, Constantine, l'OFFC, l'ACLPA, le Beau-Marais. Certains de ces clubs ont aussi une section Basket, la liste demande à être complétée.
Médias locaux
- Télévision : Calaisis TV, Opal'TV (disparue en 2014), France 3 Nord-Pas-de-Calais, France 3 Côte d'Opale.
- Presse écrite : La Voix du Nord, Nord-Littoral.
- Radio : Radio 6, Radio Calais Détroit (RCD), Contact.
Catholicisme
La ville dépend du diocèse d'Arras et comprend plusieurs paroisses pour ce qui est du catholicisme : paroisse Saint-Pierre, paroisse Sainte Trinité, paroisse Sacré-cœur, communauté Notre-Dame-des-Armées.
Protestantisme
Une église protestante (communion luthérienne et réformée) existe en centre-ville. D'autres lieux de prière chrétiens sont aussi présents : église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, église évangélique.
Islam
La ville dispose également de plusieurs établissements destinés à la pratique et l'enseignement de l'islam.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Un foyer fiscal calaisien déclare en moyenne 10 891,2 € de revenus par an, soit la 20e plus faible moyenne des villes de France[80]. En 2009, plus de la moitié des foyers fiscaux y déclare moins de 13 287 € de revenus par an (revenu fiscal de référence), ce qui est inférieur aux chiffres nationaux (18 355 €) et à ceux du Pas-de-Calais (15 383 €)[81].
En 2007, Le Journal du Net classe Calais 5e ville de plus de 20 000 habitants la plus pauvre de France après Roubaix, Denain, Vaulx-en-Velin et Maubeuge[80].
Emploi
Les calaisiens travaillent surtout dans les secteurs du commerce, des transports et services divers (45,7 %) ainsi que dans les secteurs de l'administration publique, de l'enseignement, la santé et l'action sociale (34,9 %)[82].
En 2009, le taux de chômage de la ville est de 17,16 %[80], ce qui est assez élevé. Quant à l'agglomération de Calais, son taux de chômage est de 15,8 % en 2014, en amélioration par rapport aux années 2012 et 2013 où celui-ci atteignait près de 17 % et se classait parmi les plus forts de France[83].
Première ville de liaison avec l'Angleterre
Depuis des siècles, la position idéale de Calais permet à son port d'accueillir de nombreux bateaux au départ et à l'arrivée de l'Angleterre. À la fin du XXe siècle, le développement du port et la construction du tunnel sous la Manche a permis à Calais de devenir la 1re ville française de liaison avec l'Angleterre et au port de Calais de devenir le 1er port français de passagers (devançant largement son principal concurrent, Boulogne-sur-Mer, dont le trafic du port s'est vu fortement baissé après la construction du tunnel).
Port de Calais
Le port de Calais est l'un des grands ports de la région Nord-Pas-de-Calais. Il assure le transport de passagers, le transport de marchandises, la plaisance, les croisières et la pêche. Sur le plan économique, le port représente en activités directes et induites plus du tiers de l'activité économique de l'agglomération calaisienne.
Avec une cinquantaine de traversées par jour entre Calais et Douvres et plus de 10 millions de passagers par an (entrées et sorties cumulées), il s'agit du 1er port d’Europe continentale pour le trafic roulier, 1er port européen de liaison avec l'Angleterre et 1er port français pour le trafic des voyageurs.
Le port de Calais est aussi un port de commerce important. Le trafic fret a triplé ces deux dernières décennies. Les prévisions dans le domaine pour les années et décennies à venir sont plus qu’optimistes. En 2007, plus de 41,5 millions de tonnes sont passées par Calais, ce qui permet à Calais de confirmer sa 4e place au classement des ports de commerce français derrière Marseille, Le Havre et Dunkerque. Avec un total de 1 850 000 poids lourds traités (soit une moyenne supérieure à 5 000 camions par jour et une journée record le avec 7 304 camions), le port de Calais et ses infrastructures modernes, adaptées au déchargement et chargement du fret roulier, joue un rôle important pour les échanges avec le Royaume-Uni.
Le port de Calais est également le premier port câblier d’Europe. Les câbles sous-marins pour le transport d'énergie ou les fibres optiques pour les télécommunications sont fabriqués à Calais par l'usine d'Alcatel-Lucent Submarine Networks, filiale d'Alcatel-Lucent.
Avec le projet « Calais Port 2015 », d'un coût de 400 millions d'euros, le port de Calais devrait avoir gagné cent hectares sur la mer, avec la construction d'une nouvelle jetée protégeant un bassin de 700 mètres de long. Ainsi, quasiment tous les types de navires pourront s’arrêter à Calais. Une nouvelle génération de ferries devrait apparaître sur Calais-Douvres afin de pouvoir répondre à l'augmentation du fret. Les compagnies DFDS et P&O qui assurent les rotations entre les 2 ports, opéreront à l’avenir avec des navires d’environ 230 mètres. Actuellement, le plus gros ferry naviguant entre Calais et Douvres est le Spirit of Britain de 213 mètres.
Le futur port de Calais se veut polyvalent. Il pourra accueillir des navires de croisière, de commerce et de type ro-ro (voiturier) en partance pour d’autres pays européens que l’Angleterre et ce, afin de compléter l’activité transmanche (principale activité portuaire calaisienne actuelle).
La question du devenir du bassin ouest, qui accueille les bateaux de plaisance, est posée. Cet espace pourrait, par exemple, se transformer en un centre touristique grâce à son agrandissement et le développement de son potentiel urbain.
Tunnel sous la Manche
Le tunnel sous la Manche a été inauguré le .
Géographiquement, le tunnel sous la Manche débouche dans la ville de Peuplingues, très proche de Calais. Les installations du terminal de cet ouvrage sont en très grande partie sur le territoire de la commune de Coquelles.
Entreprises et commerces
Calais est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Côte d'Opale. Elle gère le port de Calais.
Industrie et textile
- Chimie (Merck Santé);
- Câble sous-marin de télécommunication à fibre optique (Alcatel-Lucent Submarine Networks) ; Nexans[84].
Commerce et tourisme
De nombreux commerces sont installés en ville et en périphérie.
- le centre commercial Cœur de vie, inauguré le , se trouve dans le centre-ville de Calais.
- La Cité Europe est un centre commercial situé aux portes du tunnel sous la Manche.
- Auchan Les Deux Caps intègre une jardinerie de 3 000 m2 et le service Auchan Drive, ouvert le .
La ville compte également un nombre important de chambres d'hôtel (710), de résidences secondaires et de places de camping.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments historiques
Plusieurs monuments de Calais sont « classés » ou « inscrits » au titre des monuments historiques[85] :
- La tour du Guet, datant du XIIIe siècle, est l'un des plus vieux monument de Calais. Elle a une hauteur de 38 mètres[86].
- La place d'Armes est l'une des plus grandes places de la ville de Calais, elle jouxte la tour du Guet. Elle est connue pour son marché qui se déroule chaque semaine et ses deux foires annuelles (été et hiver). Rénovée, la place dispose depuis 2013, d'une statue monumentale en bronze (échelle 1,5) de Charles et Yvonne de Gaulle, œuvre d'Élisabeth Cibot.
- La citadelle date du XVIe siècle.
Construite à partir de 1560 sur les fondations d'un château médiéval lui-même édifié en 1229 par Philippe Hurepel, comte de Bourgogne. Elle fut renforcée par Jean Errard, ingénieur d’Henri IV puis par les ingénieurs de Louis XIII et de Louis XIV.
Vauban viendra également pour l’améliorer et en faire une cité militaire dans le style de Brest et de La Rochelle. Finalement, le château sera définitivement rasé au XIXe siècle.
Les ouvrages intérieurs seront détruits durant la Seconde Guerre mondiale. On peut encore y découvrir les remparts médiévaux, et parcourir les allées fleuries de la porte de Neptune. Elle abrite un stade omnisports. Le stade du Souvenir, qui est aussi le fief du SOC, Stade Olympique de Calais, auquel appartient Romain Barras, décathlonien français, 5e aux JO de Pékin, champion d'Europe en juillet 2010 à Barcelone avec un total de 8 453 points[87]. - Fort Rouge (XVIIe siècle).
- Fort Nieulay (XVIIe siècle).
- Le bassin du Paradis[88]. Une échancrure formée au premier millénaire de notre ère au débouché de la rivière de Guînes donne naissance à un port où se regroupèrent marins et pêcheurs.
Désenvasé sous l’occupation anglaise en 1397, il est approfondi, agrandi et modernisé au cours des siècles. Le bassin du Paradis, qui abrita jusque 100 bateaux, est un vestige des anciennes installations. Son activité périclita à partir de 1900. Désormais, une vingtaine de bateaux maintient la tradition, des pêcheurs plaisanciers surtout, que ne rebute pas son assèchement à marée basse.
Auparavant, au 15 août, un lâcher de canards permettait à de courageux nageurs d’essayer de les y attraper. Depuis quelques années, cette tradition, à la suite de plaintes déposées par des militants inquiétés par de « mauvais traitements envers les animaux » (les canards précités) sont remplacées par des joutes navales. - À l’extrémité du quai d’Angoulême, un calvaire du marin a été érigé en 1988 avec du bois provenant de la jetée est[89].
- Le phare de Calais Nord construit en 1848, électrifié en 1963[90],[91] ; il remplaça en 1848, la tour du Guet. Aujourd’hui, il sert également d’émetteur TV pour France 5, M6 et surtout pour CalaisTV, seule TV locale hertzienne dans le Nord-Pas-de-Calais, avec Grande-Synthe.
- Le monument des Sauveteurs ou monument Gavet-Mareschal est installé en 1899, boulevard des Alliés puis transféré en 1960 au Courgain.
Le monument se trouve actuellement sur une pelouse du Courgain. Il s’agit d’un bronze du sculpteur Édouard Lormier. Un premier monument avait été érigé en 1791 après les sacrifices des sauveteurs Gavet et Mareschal pour avoir secouru un bateau en perdition devant le port.
- Monument Le Pluviôse, bronze commémoratif représentant le Pluviôse au moment fatidique, est érigé au centre du rond-point, qui se situe devant la plage de Calais. Son auteur est le sculpteur Émile Guillaume.
En mai 1910, la catastrophe du sous-marin Pluviôse, coulé accidentellement devant la plage de Calais par le paquebot Pas-de-Calais, endeuille la France entière. Armand Fallières, président de la République, et le gouvernement viennent assister aux imposantes funérailles des 27 victimes. Parmi ces victimes, Auguste Delpierre, 21 ans, seul Calaisien de l’équipage.
Le long du bassin du Paradis, un quai porte le nom d'Auguste Delpierre. - Monument à « Jacquard », édifié en 1910, sur la place Albert Ier, face à l'entrée du théâtre. Ce monument commémore le Lyonnais Joseph Marie Jacquard, dont l'invention a si bien contribué au développement de la dentelle, qui a longtemps fait la richesse et la renommée de Calais.
- L'église Notre-Dame (des XIIIe siècle, XIVe et XVe siècles), au style Tudor si particulier[92].
Le , ses vitraux furent détruits lors du bombardement par le Zeppelin Z XII. Le général de Gaulle s'y maria le avec Yvonne Vendroux.
L’édifice, ayant subi d'autres importants dégâts durant la Seconde Guerre mondiale, a été rénové à partir des années 1960. La dernière tranche de travaux, terminée en 2013, a permis d'ouvrir le chœur et la chapelle de la Vierge à la visite. Un retable exceptionnel du XVIIe siècle, pièce unique en Europe, a été patiemment remis en état. - La citerne Royale de l'église Notre-Dame, aux murs très épais (de 2 mètres à certains endroits à 4 mètres à la clé de voûte) et d'une contenance de 1 800 m3. Sa construction fut ordonnée en 1691 par Louis XIV afin de recueillir les eaux de pluie de l'église Notre-Dame pour la garnison et de la population[93].
- La Bourse du Travail et son marché couvert, ensemble architectural monumental construit de 1937 à 1939 par l'architecte Roger Poyé dans le quartier ouvrier de Saint-Pierre[94],[95] classé à l'inventaire des monuments historiques[96]. Elle comporte une salle de spectacles décorée d'une grande fresque peinte par Max Ingrand et Paule Ingrand.
- La colonne Louis XVIII. Colonne commémorative du débarquement de Louis XVIII à Calais en 1814[97]. Une plaque de bronze encastrée au niveau du socle comporte l'empreinte du pied du souverain.
- La crypte souterraine sous le beffroi[98]
- Le fort Risban[99],[100]. Si l'on se perd en conjectures sur ses origines, peut-être liées au projet de conquête de l'Angleterre élaboré par l'empereur Caligula vers l'an 40 avant notre ère, la première mention attestée de son existence date de 1346 : les troupes d’Édouard III d'Angleterre découvrent des fortifications imprenables de Calais et décident d'élever ici un fortin destiné à empêcher tout ravitaillement par mer, dans le dessein de réduire la ville par la famine.
Probablement issu du terme néerlandais du XVIIe siècle Rijsbank (bank « banc » et rijs « branchages, fascines ») signifiant « banc de branchages »[101], ou du mot allemand Rissbank signifiant « banc d'arrachement »[102], le terme risban désigne un terre-plein fortifié, garni de canons, assurant la défense d'un port. Du fait de sa position sur une langue de sable, isolée à marée haute, l'étymologie de risban a, à tort, été attribuée au terme anglais riskbank, littéralement « banc dangereux » voire « hauteur périlleuse ». Cependant, l'étymologie anglaise paraît fantaisiste, le banc de sable initial du risban ne semblant pas avoir présenté de danger particulier en termes de hauteur. L'étymologie néerlando-germanique paraît plus exacte et plausible et doit par conséquent être privilégiée pour cet ouvrage de fortification.
Sous l'occupation anglaise, la tour de bois laisse place à un édifice en pierre, la New Tower, rebaptisée Lancaster Tower après 1400.
Plusieurs fois remanié, ce fort maritime déclassé en 1908 a repris du service lors de la Seconde Guerre mondiale[103].
Le fort Risban fut remanié par Vauban au XVIIe siècle après sa visite en 1677 avec le roi.
En 1799, le fort Risban fut victime d’une explosion de son dépôt de poudre.
Il est depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale le siège du Yacht Club de Calais[78].
- L'hôtel de ville. Bâtiment doté d'une structure en béton conçue par l'architecte Louis Debrouwer, construit de 1911 à 1923. Monument classé pour les parties extérieures : l’ensemble des façades et toitures sur rue et le beffroi ; pour les parties intérieures : le hall d’honneur et sa verrière, l’escalier d’honneur (y compris la rampe et la verrière), le couloir de desserte du premier étage, les salles d’apparat du premier étage (y compris leur décor) : la salle des mariages, le salon d’honneur, le salon du conseil municipal et le cabinet d’apparat[104].
- Classement du beffroi au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2005.
- Immeuble 74 boulevard Jacquard, ancien bureau annexe de l’Automobile Club du Nord de la France, inscrit par arrêté du 28 juillet 2000 pour sa façade (cad. AB 415)[105] et dont l'architecte est Roger Poyé.
Autres sites et monuments touristiques
- Les Bourgeois de Calais, monument de bronze d'Auguste Rodin, inauguré en 1895.
- La plage.
- Le théâtre, œuvre de l'architecte Malgras-Delmas.
- Le stade de l'Épopée, enceinte de 12 000 places pour l'équipe du CRUFC (inauguration le avec le match Calais-Laval).
- Le port.
- L'ancienne jetée ouest (voir photo).
- La nouvelle jetée ouest terminée mi-2009.
- Le temple protestant de Calais.
- L'église Sainte-Germaine-Cousin située dans le quartier du Pont-du-Leu comprenant 28 verrières signées Louis Barillet, inscrites à l'inventaire des Monuments Historiques[106].
- L'église Saint-Pierre de style néo-gothique construite sur la place Crèvecoeur entre 1863 et 1870 sous la direction de l'architecte Émile Boeswillwald. Elle comporte des vitraux d'Henry Lhotellier.
- L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul dans le quartier du Courgain.
- L'église du Sacré-Cœur.
- L'école d'infirmières (ancienne maternité) située rue Verte, dessinée par l'architecte Roger Poyé.
- Blériot en dentelle, sculpture au sol de François Morellet[107].
Dentelle
Grâce aux innovations de la révolution industrielle, à la fin du XVIIIe siècle, des machines à tisser mécaniques pour la dentelle ont été créées permettant une production importante et de qualité, avec un prix moindre. Les premiers métiers issus de l'Angleterre n'ont pu gagner la France du fait de la Révolution française de 1789, des guerres napoléoniennes et du blocus consécutif. Mais une fois la paix revenue, en 1815, la tentation était grande de copier les Anglais. C'est ainsi que le premier métier à tisser est arrivé en fraude à Calais, depuis Nottingham, sur un bateau de pêche… Par la suite, des améliorations techniques ont donné à la dentelle de Calais son côté unique, prisé aujourd'hui dans le monde entier. Calais est connu pour sa dentelle que l'on trouve dans la haute couture[108],[109]. Calais comptait, en 1910, plus de six cents fabricants et environ 1 000 métiers qui faisaient vivre la moitié de la cité. Aujourd'hui, ils sont quelques-uns mais la dentelle demeure indissociable de l'histoire de la ville[110].
Musées
- Le musée des beaux-arts de Calais, créé par l'architecte Paul Pamart.
- La Cité Internationale de la Dentelle et de la Mode, ancienne usine du XIXe siècle, transformée en musée par les architectes Moatti et Rivière.
- Le musée mémoire 1939 - 1945, poste de commandement de la Marine de Guerre sous l'Occupation et centre de transmission pour toute la région nord-ouest de la France[111].
Arts
- Le théâtre municipal
- Le centre culturel Gérard-Philipe
- Le conservatoire à rayonnement départemental (CRD), anciennement école nationale de musique et de danse (ENMD)
- L'auditorium Didier-Lockwood
- L'école d'art de Calais
- Le Channel (Scène Nationale)
- Le cinéma Alhambra
- La médiathèque municipale
Calais et la philatélie
Un timbre postal, d'une valeur de 0,80 franc, représentant la ville a été émis le [112].
Un autre timbre d'une valeur de 0,46 € montrant des monuments de la ville a été émis en 2001.
Calais et le cinéma
- Une scène d'un film mythique a été tournée à Calais : La Gifle, de Claude Pinoteau, avec Lino Ventura, Isabelle Adjani, Annie Girardot (le samedi )[113].
- Le film L'Exil et le Royaume a été tourné à Calais de février 2004 à novembre 2007.
- Le film Welcome, de Philippe Lioret, avec Vincent Lindon, a eu pour principal thème l'immigration bien connue à Calais. Le tournage est réalisé en 2009 à Calais avec de jeunes Calaisiens amateurs dans les rôles des immigrés[114].
- Notre jour viendra, film de Romain Gavras, avec Vincent Cassel, tourné sur la plage de Calais en avril 2009.
Nés à Calais
- Arthur Plantagenet (seconde moitié du XVe siècle - 1542), représentant du roi d'Angleterre et chef de l’exécutif de la ville de Calais sous domination anglaise.
- Jean-Baptiste Du Tertre (1610 - 1687), ancien militaire, devenu missionnaire dominicain aux Antilles au XVIIe siècle.
- Georges Mareschal (1658 - 1736), premier chirurgien du roi Louis XIV.
- Olivier Levasseur, dit La Buse (1672 - 1730), fils d’un flibustier, qui s’associe au pirate Taylor.
- Pierre-Antoine de La Place (1707 - 1793), écrivain et dramaturge français, premier traducteur de Shakespeare en français, après Voltaire.
- Jean de Béhague de Villeneuve (1727 - 1813), général et gouverneur colonial de la Royauté. Démis de son poste à la Martinique en 1791, il rejoint l'armée catholique et royale de Bretagne et meurt à Londres.
- Jean-François Bouchel Merenveüe (1734 - 1793), général des armées de la République y est né, décédé à Arras.
- Charles Michaud (1752 - 1794), député d'Artois aux états généraux en 1789.
- Charles Pigault-Lebrun (1753 - 1835), écrivain français.
- Henri-Joseph Blanquart de Bailleul (1758 - 1841), ancien maire de Calais.
- Pierre François Nicolas Benoît (1764-1844), corsaire de Calais pendant la révolution. Donne son nom à la rue Benoît au courgain.
- Pierre Louis Dominique Réal (1770 - 1847), colonel des armées de la Révolution et de l'Empire, héros de la bataille d'Héliopolis.
- Francia (1772 - 1839), peintre français[115].
- Tom Souville (1777 - 1839), corsaire français surnommé « Cap'tain Tom » par les Anglais.
- Alexandrine de Bleschamp (1778 - 1885), seconde femme de Lucien Bonaparte.
- Antoine Leleux (1781 - 1849), libraire et secrétaire d'État français.
- Louis Blanquart de Bailleul (1795-1868), évêque et archevêque.
- Gaspard Théodore Mollien (1796 - 1872), explorateur et diplomate français[115].
- Édouard Maubert (1806 - 1879), peintre français d'histoire naturelle.
- Ford Madox Brown (1821 - 1893), peintre britannique proche du mouvement préraphaélite.
- Henri Ernest Baillon (1827 - 1895), botaniste et médecin français.
- Edmond Roche (1828 - 1861), poète et violoniste français.
- Adolphe de Cardevacque (1828 - 1899), historien, érudit, archéologue.
- Sidney Dunnett (1837 - 1895), architecte de la Compagnie des chemins de fer du Nord, il réalise notamment les gares de Calais-Ville et Calais-Maritime[116].
- Prosper-Alphonse Isaac (1858 - 1924), graveur.
- Georges Andrique (1874 - 1964), peintre français.
- Eugène Gavel (1881 - 1954), compositeur français.
- Jacques Vendroux (1897 - 1988), homme politique français.
- Yvonne Vendroux (1900 - 1979), épouse du général Charles de Gaulle.
- Jean-Robert Debray (1906-1980), médecin et homme politique français.
- Henry Lhotellier, (1908 - 1993), peintre, photographe, maître verrier.
- Louis Daquin, (1908 - 1980), réalisateur et scénariste.
- Gérard Debreu (1921 - 2004), lauréat du prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel.
- Josette Rey-Debove (1929 - 2005), première femme lexicographe en France, co-auteure du premier dictionnaire Le Robert en 1964.
- Raymond Lefebvre (1929 - 2008), chef d'orchestre d'émissions télévisés, pianiste, arrangeur et compositeur de musique de films.
- Jean-Jacques Barthe (né en 1936), maire de Calais de 1971 à 2000.
- Jean Galle (né en 1936), entraineur de basket-ball.
- Pierre Galle (né en 1945), joueur puis entraineur de basket-ball, frère du précédent.
- Jacques Vendroux (né en 1948), journaliste sportif, directeur des sports de Radio France.
- Didier Lockwood (1956-2018), violoniste de jazz français.
- Nicolas Hénard (né en 1964), sportif français, en voile série Tornado, double médaille d'or aux JO.
- Thierry Jacob (né en 1965), sportif français, boxeur champion du monde WBC en 1991.
- Roger-Michel Allemand (né en 1967), essayiste et critique littéraire français.
- Djezon Boutoille (né en 1975), footballeur professionnel (au LOSC Lille).
- François Ruffin (né en 1975), journaliste et militant politique français, député de la Somme depuis 2017.
- Romain Barras (né en 1980), sportif français spécialiste du décathlon, champion d'Europe en juillet 2010.
- Arnaud Kerckhof (né en 1984), joueur français de basket-ball.
- Romain Jacob (né en 1988), boxeur français, champion de France et champion d'Europe des supers-plumes.
- Mathieu Wojciechowski (né en 1992), joueur de basket-ball polonais.
- Camille Cerf (née en 1994), Miss France 2015.
- Claire Lavogez (née en 1994), joueuse française de football, internationale A.
- Benjamin Bourigeaud (né en 1994), joueur français de football.
- Petr Cornelie (né en 1995), joueur français de basket-ball, recruté en 2016 par les Nuggets de Denver (53e).
Ayant vécu à Calais
- Armand Joseph de Béthune, duc de Chârost (1738 - 1800), ancien gouverneur de Calais de 1756 à la Révolution, il s'est rendu célèbre par ses actes de philanthropie et ses recherches en agronomie.
- François-Joseph Cazin (1788 - 1864), chirurgien militaire puis médecin de marine au port de Calais, médecin du bureau de bienfaisance de la ville, conseiller municipal, auteur d'un célèbre traité sur les plantes médicinales.
- George Brummell (1778 - 1840), dandy anglais, connu sous le nom de « beau Brummell », vécut en exil à Calais de 1817 à 1830.
- Alfred Georges Regner (1902 - 1987), peintre et graveur.
- Pierre Bachelet (1944 - 2005), chanteur et compositeur, grandit à Calais. La chanson Découvrir l'Amérique évoque les souvenirs de cette époque.
Mortes à Calais
- Pierre Martillière (1759 - 1807), général des armées de la République et de l'Empire, mourut dans cette ville des suites des blessures reçues à la bataille de Vaprio.
- Lady Hamilton, née Emma Lyons (1765 - 1815), mourut à Calais. Elle était la maîtresse de l'amiral Nelson.
- Tom Souville, le .
- Antoine Leleux, en 1849.
- Georges Andrique, en 1964.
Ayant séjourné à Calais
- Eustache Buskes, pirate du début du XIIIe siècle.
- Charles Quint (1500 - 1558), deux fois entre 1520 et 1522.
- Édouard III d'Angleterre (1312 - 1377), en 1347 (reddition de Calais) et en 1360, à la suite du traité de Brétigny.
- Édouard IV d'Angleterre (1442 - 1483), en octobre 1459, il se réfugie à Calais après la défaite des Yorkistes à la bataille de Ludford Bridge.
- Henri II (1519 - 1559), quelques semaines après la reprise de Calais.
- Henri IV (1553 - 1610), douze jours en septembre 1601.
- Henri V d'Angleterre (1387 - 1422), au retour d’Azincourt (), puis l’année suivante : il y rencontre Jean sans Peur et l’empereur Sigismond.
- Henri VI d'Angleterre (1421 - 1471), qui passe par Calais pour se faire sacrer à Paris le .
- Henri VII d'Angleterre (1457 - 1509), en décembre 1491, puis, en 1500, à l’occasion d’une rencontre avec Philippe le Beau.
- Henri VIII d'Angleterre (1491 - 1547), qui rencontre François Ier au camp du Drap d'Or (7 au ), puis lors du raid sur Boulogne (1544).
- Jean II le Bon (1319 - 1364). Libéré contre rançon, Jean II y séjourne avant sa libération (du 8 juillet au ).
- Jean Marant, marin et corsaire du XIVe siècle qui s’illustra en ravitaillant la ville lors du siège de 1346
- Louis XIII (1601 - 1643), qui séjourne à Calais en décembre 1620, et en mai 1632 avec Richelieu.
- Louis XIV (1638 - 1715), deux mois en 1658 avec Mazarin ; en décembre 1662 ; en avril 1670 et 1677 avec Vauban ; en juillet 1679 et 1680.
- Louis XV (1710 - 1774), en juillet 1744.
- Louis XVIII (1755 - 1824). Rentrant en France le après 23 ans d’exil, il passe deux nuits à l’hôtel Dessin.
- Pierre Ier le Grand, tsar de Russie (1672 - 1725), une nuit à l’hôtel Dessin en 1717.
- Richard II d'Angleterre (1367 - 1400), qui épouse en l’église Saint-Nicolas de Calais la petite Isabelle de France, le [117].
- Richelieu (1585 - 1642). Lors d'un séjour à Calais, il est responsable de la construction de la citadelle de Calais.
- Rochambeau (1725 - 1807), qui séjourne fréquemment à Calais en tant que gouverneur de Picardie et d’Artois (1783).
- Vauban (1633 - 1707), ingénieur militaire réputé de Louis XIV, qui transforme les fortifications de Calais, où il séjourne à plusieurs reprises.
Héraldique, logotype et devise
Blason | De gueules à l’écusson d'azur chargé d’une fleur de lis d’or soutenue d’un croissant d’argent, l’écusson sommé d’une couronne fermée de France d’or, accosté de deux croix de Lorraine d’argent et accompagné en pointe d’un besant d’argent chargé de la croix de Jérusalem d’or. |
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Détails | Le blason de Calais fut accordé par le roi Henri II en 1558. La croix de Jérusalem et le croissant évoquent le passage, dans cette ville, des croisés français et anglais. La fleur de lys et la couronne marquent la satisfaction du roi de France de recouvrer Calais après plus de deux siècles d'occupation anglaise. Les croix de Lorraine font référence au libérateur de la ville, le duc de Lorraine, François de Guise. Elles furent confirmées par lettres patentes de Louis XVIII, le . |
Voir aussi
Bibliographie
- Alain Derville et Albert Vion, Histoire de Calais, Westhoek, les éditions des beffrois, , 351 p. (ISBN 2-903077-56-8).
- Claudine-Alexandrine de Guérin de Tencin, Le Siège de Calais : nouvelle historique, Desjonquieres, 1983 (1739) (ISBN 978-2-904227-00-4).
- Jean-Marie Moeglin, Les Bourgeois de Calais : Essai sur un mythe historique, Albin Michel, , 480 p. (ISBN 2226132848).
- Magali Domain, Les Bourgeois de Calais, La Voix du Nord, , 39 p. (ISBN 2843930464).
- Magali Domain, Le Pluviôse, une tragédie calaisienne, éditions du Camp du Drap d'Or, 2007 (ISBN 2915748012).
- Calais et l'histoire, syndicat d'initiative de Calais, dépliant publicitaire, .
- Calais ville d'Histoire[Qui ?].
- Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, Gallimard, , 1954 p. (ISBN 2070765067).
- Michael Hennequin, La Politique culturelle de Calais 1959-1969, Mémoire (maîtrise d'histoire) Lille 3, , 201 p.
- Magali Domain, Les Histoires de Calais, Le Courgain Maritime, Nord-Avril, 2006, 222 p.
- Georges Dauchard, Calais à l'heure allemande de 1940 à 1943, 70 p.
- Calais - Contre Vents et Marées (bande dessinée), scénario d'Olivier Gilleron, dessins de Luc Deroubaix, Le Téméraire, collection Histoires des Villes, 1993 (ISBN 2-908703-17-3).
- Bulletin historique et artistique des Amis du Vieux Calais, revue bisannuelle.
- Calais Réalités - Hebdomadaire d'information.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Principales aires urbaines de France » sur insee.fr, consulté le 27 juin 2016.
- « Calais, premier port français de passagers » sur calais-port.fr.
- « Ville de Calais » sur jedecouvrelafrance.com.
- [PDF] Le label « Grand site de France » attribué dans le Pas-de-Calais aux Caps Gris-Nez et Blanc-Nez, Communiqué de presse du ministère, 5 avril 2011.
- Boulonnais : la galère pour se garer ce week-end sur la côte dans La Voix du Nord, le 8 mai 2016
- « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Boulogne-sur-Mer », sur lion1906.com (consulté le ).
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- Résultats des élections régionales de 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections régionales de 2010 sur le site du ministère de l’Intérieur.
- Résultats des élections régionales de 2015 sur le site du ministère de l’Intérieur.
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- Résultats des élections référendaires de 1992 sur le site PolitiqueMania.
- Résultats des élections référendaires de 2000 sur le site PolitiqueMania.
- Résultats des élections référendaires de 2005 sur le site PolitiqueMania.
- Succombant à un infarctus en cours de mandat, il est remplacé par André Parmentier.
- Olivier Pecqueux, « Garde à vue de Sarkozy : la maire de Calais Natacha Bouchart réagit : Sarkozyste dans l’âme, Natacha Bouchart, sénatrice-maire UMP, prend la défense de l’ancien président de la République tout en se montrant prudente dans ses propos. Ce mardi après-midi, en marge du point presse sur l’écran géant bientôt installé place d’Armes, l’élue a accepté de commenter l’actualité qui secoue la droite : la garde à vue de Nicolas Sarkozy. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « La maire sortante Natacha Bouchart réélue à Calais : « Je vous adresse un merci sincère » : Ce deuxième tour dans le Calaisis est notamment marqué par une énorme surprise : la victoire du jeune loup de l’UMP Pierre-Henri Dumont, face au socialiste et maire sortant Serge Peron. Et à Calais, la candidat UMP Natacha Bouchart rempile pour un second mandat. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
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- Bienvenue sur le web officiel du YACHT CLUB DE CALAIS.
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- (fr) Nexans - Nos implantations en France ; consulté le 19 mars 2016.
- Pour la mention du classement comme Monument historique, les renseignements sont issus des : Bases de données du ministère de la Culture.
- « La Tour du Guet », notice no PA00108248, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « La Citadelle », notice no PA00108247, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le bassin du Paradis, coordonnées :Longitude est 1°50'55.32" latitude nord 50°57'40.68".
- Plaque no 10 - Histoire de la cité.
- « Le Phare de Calais », notice no PA62000123, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le phare de Calais (Établissement de signalisation maritime n 52/000) », notice no IA62001154, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'église Notre-Dame », notice no PA00108246, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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- « La Bourse du travail », notice no PA62000035, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « bourse du travail, marché couvert, actuellement salle de spectacle », notice no IA62000919, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Bourse du Travail et son marché couvert », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
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- « La crypte souterraine sous l'emplacement du Beffroi », notice no PA00108245, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le Fort Risban », notice no PA00108459, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le fort Risban, coordonnées : Longitude est 1°50'49.32" latitude Nord 50°57'48".
- 1643 Fournier Hydrographie, p. 63, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.
- dictionnaire Le Littré, édition de 1880.
- Plaque no 9 - Histoire de la cité.
- « L'Hôtel-de-Ville de Calais », notice no PA62000055, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Immeuble (ancien bureau annexe de l'Automobile Club du Nord de la France) », notice no PA62000036, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ensemble de vingt-huit verrières », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Blériot en dentelle (François Morellet) — atlasmuseum », sur www.atlasmuseum.net (consulté le ).
- « La dentelle de Calais ».
- « L'industrie de la dentelle ».
- pratclif.com.
- http://www.calais.fr.
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- La Voix du Nord, 21 août 2010.
- http://www.toutlecine.com/film/tournage/0037/00378099-welcome.html.
- Source : Dictionnaire encyclopédique de Philippe Le Bas
- Culture.gouv.fr base Léonore, notice L0849069 : Dunett Sidney (consulté le 14 février 2014).
- Le contrat de mariage fut signé à Paris le , un mariage par procuration fut célébré à la Sainte Chapelle du Palais-Royal de Paris le et le mariage est célébré à Calais le 1er novembre 1396 (Medieval Land, op. cit.).
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