Natacha Bouchart

Natacha Bouchart, née le à Lens, est une femme politique française. Membre de l’UMP puis des Républicains, elle est maire de Calais depuis 2008, sénatrice du Pas-de-Calais de 2011 à 2016, vice-présidente de la région Hauts-de-France depuis 2016.

Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Bouchart.

Natacha Bouchart

Natacha Bouchart en septembre 2014.
Fonctions
Maire de Calais
En fonction depuis le
(13 ans, 5 mois et 18 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Jacky Hénin
Vice-présidente du conseil régional des Hauts-de-France[1]
En fonction depuis le
(5 ans, 8 mois et 5 jours)
Élection
Réélection
Président Xavier Bertrand
Prédécesseur Fonction créée
Conseillère régionale des Hauts-de-France
En fonction depuis le
(5 ans, 8 mois et 8 jours)
Élection 13 décembre 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Pas-de-Calais
Présidente de Grand Calais Terres et Mers[2]
En fonction depuis le
(6 ans, 3 mois et 28 jours)
Élection
Prédécesseur Michel Hamy (intérim)
Sénatrice française

(4 ans, 3 mois et 11 jours)
Élection 25 septembre 2011
Circonscription Pas-de-Calais
Successeur Jean-François Rapin
Conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais

(7 ans, 5 mois et 22 jours)
Élection 28 mars 2004
Réélection 21 mars 2010
Biographie
Nom de naissance Nathalie Keuroglanian[3]
Date de naissance
Lieu de naissance Lens (Pas-de-Calais)
Nationalité Française
Parti politique UMP, LR
Profession Directrice des ressources humaines

Maires de Calais

Biographie

Son père est issu de la diaspora arménienne, tandis que sa mère est d'origine polonaise. Elle est née Nathalie Keuroglanian[3].

Après 37 ans de municipalité communiste, Natacha Bouchart, à la tête de la liste d'« ouverture populaire et sociale » soutenue par l'UMP et composée de candidats de droite, du centre, de gauche et d'apolitiques, remporte les élections municipales de 2008 à Calais avec 54,02 % des suffrages[4].

Son élection est facilitée par le retrait de la liste du candidat du Front national, François Dubout, qui a appelé à voter au second tour contre la liste du maire communiste sortant, Jacky Hénin[5]. Cependant, aucun accord ni fusion entre les deux listes n'a été effectué, Natacha Bouchart ayant refusé toute alliance avec le FN[réf. souhaitée].

Elle est réélue maire de Calais à l'occasion des élections municipales de mars 2014. Sa liste s'impose au second tour en triangulaire avec 52,12 % des suffrages face à la liste réunissant l'ancien maire communiste, Jacky Hénin et le député socialiste, Yann Capet (39,32 %), et à la liste du Front national, menée par Françoise Vernalde (8,56 %)[6].

En septembre 2014, elle menace de fermer temporairement le port de Calais, bien qu'il s'agisse d'une action illégale qui l'exposerait à des poursuites judiciaires, afin d'envoyer « un message fort » aux autorités britanniques au sujet de la jungle de Calais[7].

Le 9 décembre 2014, Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, la nomme secrétaire nationale de l'UMP chargée de la ville[8].

Le 12 mai 2015, elle est élue présidente de la communauté d'agglomération du Calaisis par suite de la démission du président Philippe Blet. Ce dernier est actuellement dans son opposition au conseil communautaire et au conseil municipal de Calais.

Natacha Bouchart est candidate tête de liste pour le Pas-de-Calais, lors des élections régionales de décembre 2015, sur la liste de Xavier Bertrand (Les Républicains) face à la présidente du Front national, Marine Le Pen et l'ex-ministre Frédéric Cuvillier, représentant du Parti socialiste.

Lors du premier tour des élections régionales, elle totalise dans sa ville un score de 23,3 % des suffrages et 20,6 % au niveau du Pas-de-Calais où elle conduisait la liste pour Xavier Bertrand. Lors de ce premier tour, la Sénatrice-Maire de Calais arrive devant l'ex-ministre Frédéric Cuvillier qui ne totalise que 19,5 % sur le Pas-de-Calais et derrière la présidente du FN qui totalise dans sa ville un score historique de 49,1 % et un score départemental de 40,6 %.

Au second tour des élections régionales, la liste du socialiste Frédéric Cuvillier n'étant plus présente après le désistement de la tête de liste régionale, Pierre De Saintignon, Natacha Bouchart totalise 55,5 % des suffrages exprimés dans sa ville et 54,2 % au niveau départemental[réf. nécessaire].

En janvier 2016, elle démissionne de son fauteuil de sénatrice du Pas-de-Calais pour se consacrer à son mandat de maire de Calais et à sa nouvelle fonction de vice-présidente chargée de la mer et des ports et de la politique du littoral au conseil régional des Hauts-de-France. Dans la foulée, elle est embauchée par son successeur Jean-François Rapin comme assistante parlementaire[9]. Face au scandale causé par ce recrutement[10], elle démissionne quelques jours plus tard[11].

Début 2016, elle est nommée secrétaire nationale des Républicains à la ville.

Elle soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[12].

En 2017, elle fait interdire la distribution de repas aux réfugiés venus à Calais afin de passer au Royaume-Uni. Elle souhaite éviter un « appel d'air »[13]. Elle décide de ne pas être en position éligible sur la liste de Jean-François Rapin pour les élections sénatoriales de 2017.

Elle est candidate à sa succession aux élections municipales de 2020 à Calais. Au premier tour, dans un contexte de forte baisse de la participation notamment liée à la pandémie de Covid-19 (62 % d’abstention contre 44 % en 2014), sa liste l’emporte avec 50,2 %, devant la liste de candidate d’union de la gauche (23,8 %) et celle du RN (17,9 %)[14],[15],[16].

Le 14 mars 2021, elle annonce qu’elle sera candidate à un quatrième mandat de maire à Calais en 2026.

Détail des mandats et fonctions

Distinction

Le 14 juillet 2019, sur proposition du ministre de l’Intérieur, Natacha Bouchart est élevée au rang de chevalier de la Légion d'honneur.

Décorations

Notes et références

  1. 3e vice-présidente du conseil régional (déléguée aux Solidarités) depuis le  ; 3e vice-présidente du conseil régional (déléguée à la Mer, aux Ports et à la Politique du littoral) du au .
  2. Anciennement Cap Calaisis Terre d'opale.
  3. Décret du 13 novembre 2009 portant promotion et nomination, Légifrance
  4. Élections municipales de 2008 - résultats à Calais, Le Figaro
  5. Le Point, 16/03/2008
  6. Calais : large victoire pour l'UMP Natacha Bouchart
  7. (en) « Calais mayor threatens to block port if UK fails to help deal with migrants », sur The Guardian (consulté le )
  8. « Nominations »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), u-m-p.org, 9 décembre 2014.
  9. Tristan Quinault Maupoil, « Cumul des mandats : Bouchart se fait embaucher au Sénat après avoir démissionné », lefigaro.fr, 3 février 2016.
  10. « Natacha Bouchart renonce à être rémunérée par son successeur au Sénat », Marianne, (lire en ligne, consulté le ).
  11. Le Figaro, « Natacha Bouchart démissionne de son poste d'attachée parlementaire », Le Figaro, (lire en ligne).
  12. Tristan Quinault Maupoil, « Primaire à droite : la maire de Calais Natacha Bouchart soutient Nicolas Sarkozy », lefigaro.fr, 8 septembre 2016.
  13. Anthony Berthelier, « Natacha Bouchart, la maire de Calais interdit la distribution de repas aux réfugiés », huffingtonpost.fr, 2 mars 2017.
  14. « Résultats Calais (62100) : élections municipales 2020 », sur La Croix (consulté le ).
  15. « Résultats municipales 2020 à Calais », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  16. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014 (consulté le ).
  17. Décret du 13 juillet 2019 portant promotion et nomination

Voir aussi

  • Portail de la politique française
  • Portail du Nord-Pas-de-Calais
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.