Peuplingues
Peuplingues est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Peuplingues | |||||
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Calais | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers | ||||
Maire Mandat |
Jean-François Lacroix 2020-2026 |
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Code postal | 62231 | ||||
Code commune | 62654 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Peuplinguois | ||||
Population municipale |
782 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 75 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 54′ 56″ nord, 1° 46′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 11 m Max. 137 m |
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Superficie | 10,43 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Calais-1 | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
Sangatte | ||||
Escalles | N | Coquelles | ||
O Peuplingues E | ||||
S | ||||
Saint-Inglevert | Bonningues-lès-Calais | Fréthun |
C'est bien évidemment sur le territoire de la commune que débouche le célèbre tunnel sous la Manche
Urbanisme
Typologie
Peuplingues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,1 %), zones urbanisées (4,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
D'un nom de personne germanique Pepilo suivi du suffixe -ingen + heim signifiant « demeure du peuple de Pepilo »[8]. Puis francisation du -ingen en -ingues :
- Pepelinghem (1069), Pipelingehem (1070), Pipelinguehen (1119), Piplingehem (1119-1127), Pepligehem (1142)[8], Peplinghem (1157), Pipilinghehem (1179), Pepelinghes (1254), Pepelingae (XIIIe siècle), Pouppelingues (1345), Peupelingues (1393), Pepling, Peplinge et Peapling (1556), Peuplingues (1695)[9], Peuplingue (1793), Peuplingues (1801)[10].
Histoire
Popelinghem est citée dans une charte de 1070 : le clergé du diocèse de Thérouanne accorde à Arnould Ier d'Ardres, (liste des seigneurs d'Ardres), des biens situés à Walaines et à Popelinghem[11].
En 1145, a lieu l'inverse : le comte de Flandre Thierry d'Alsace déclare que Baudouin d'Ardres a renoncé en faveur du chapitre de Thérouanne à ses droits sur quelques biens situés à Popelinghem[12].
Pendant la première guerre mondiale, Guînes est le siège en 1917-1918 d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Peuplingues en dépend et a à ce titre accueilli des troupes sur la commune[13].
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2018, la commune comptait 782 habitants[Note 3], en augmentation de 0,13 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (13,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,6 % d'hommes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 15,2 %, 30 à 44 ans = 26,7 %, 45 à 59 ans = 23,8 %, plus de 60 ans = 12,9 %) ;
- 50,4 % de femmes (0 à 14 ans = 24 %, 15 à 29 ans = 14,3 %, 30 à 44 ans = 26,3 %, 45 à 59 ans = 20,5 %, plus de 60 ans = 14,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-de-la-Nativité.
- Fontaine sur la place de la mairie considérée comme un monument.
- Pendant les journées du patrimoine, on peut voir le pressage de pommes du verger de la Beussingue.
Personnalités liées à la commune
- Armand Rohart, maire de 1948 (à 28 ans, il était alors le plus jeune maire de France) à 1968, fut accusé du meurtre de sa femme, décédée sur la plage d'Escalles, commune voisine, par étouffement et non par noyade (selon Rohart), le . Il fut condamné en 1969 à la perpétuité. Il fut défendu par un célèbre avocat, maître Floriot, et échappa à la peine de mort qui existait encore à l'époque. Les deux procès (1969, puis 1970 en appel) furent suivis par la France entière. Armand Rohart fut libéré en 1980, pour bonne conduite, après 12 ans de prison
- André Boul, né Bourbiaux le à Peuplingues, artiste peintre au caractère entier et attachant, peintre de l'ombre et de la lumière, de nombreux tableaux sur le thème de l'eau, des ports, un de ses tableaux sur le port de Boulogne sur Mer vient d'être restauré. Baroudeur, il aura comme point d'attache la ville d'Agde qui vient de l'honorer. Il est décédé le à Montpellier. Il repose au cimetière d'Agde dans l'Hérault.
Héraldique
Blason | De gueules au chevron cousu d’azur* surmonté d'une couronne comtale d'or. |
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Détails | * Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives : azur sur gueules.
Inspiré des armes remises par Louis XIV à Adrien Lamiable, originaire du village et écuyer de l'armée du roi, afin de le récompenser de sa capture du général Jean de Beck lors de la bataille de Lens en 1648. Adopté par la municipalité. |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Calais », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 296.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 1ère partie, Année 1070.
- A. Wauters, option cité, Tome VII, 1ère partie, Année 1145.
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Djamel Mezine, « Bilan des maires : à Peuplingues, le coup d’œil dans le rétro de Richard Gosse : À quelques mois de la fin du mandat et des municipales, l’heure est au bilan pour les maires. Nous ouvrons notre série avec Richard Gosse, maire de Peuplingues. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- M. L. (CLP), « Le maire de Peuplingues, Richard Gosse, passe le flambeau à son adjoint, Jean-François Lacroix : Élu maire en 1995, Richard Gosse n’effectuera pas de quatrième mandat. En effet, s’il figure bien sur la liste Ensemble pour Peuplingues, l’actuel maire n’en sera pas le leader puisque cette place sera prise par Jean-François Lacroix, actuel adjoint aux travaux », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Peuplingues : Jean-François Lacroix a présidé son premier conseil municipal », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926576/21597855
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Peuplingues en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
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