Palais de justice de Boulogne-sur-Mer

Le palais de justice de Boulogne-sur-Mer est situé place de la Résistance, dans le quartier de la ville fortifiée de Boulogne-sur-Mer.

Histoire

Façade du palais de justice.

Le palais de justice de Boulogne-sur-Mer est construit en 1852[1].

Au début des années 2010, il bénéficie d'une mise en accessibilité, d'un renforcement de la sécurité et d'une réfection des façades et de certains bureaux. Le , le bâtiment rénové est inauguré par la garde des sceaux et ministre de la justice, Christiane Taubira[2].

Architecture

De style néoclassique, il présente une façade ordonnée, d'ordre dorique au premier niveau, ionique au second. Au fronton, la loi est appuyée sur la Justice, entourée de quatre autres allégories, figurant le Commerce, l'Industrie, l'Artisanat et les Arts, réalisation du sculpteur Louis-Victor Bougron[3]. Les grandes niches du premier étage abritent des statues de Charlemagne et de Napoléon[1], du même sculpteur.

Le palais est composé de deux bâtiments accolés sur 7 025 m2 de surface dans œuvre[4] :

  • le premier bâtiment (appelé vieux palais) est le bâtiment historique. Il regroupe la salle des pas perdus, les salles d'audience et des bureaux ;
  • le second bâtiment (appelé palais neuf) date de 1970. Il regroupe les services du tribunal.

Une tour carrée romaine a été découverte sous l'édifice.

Fonctions

Il fait office de tribunal judiciaire[5] siégeant aussi en formation de tribunal pour enfants pour un territoire assez vaste, regroupant le Boulonnais mais aussi le Calaisis et le sud de la Côte d'Opale (Montreuil, Berck, Hesdin)[6].

Centre judiciaire des Tintelleries

La ville abrite aussi le centre judiciaire des Tintelleries, rue Faidherbe, dans le centre-ville, qui joue le rôle de tribunal d'instance, de tribunal de commerce et de conseil de prud'hommes. Ce lieu se situe depuis 1957 sur le terrain d'un couvent et d'une église (l'église Saint-Alphonse de Liguori) détruits lors de la Seconde Guerre mondiale[7]. Il dispose d'une surface dans œuvre de 2 148 m2[4].

Affaires notables

L'important champ d'action de ce tribunal l'a fait intervenir dans de nombreuses affaires très médiatisées, notamment la crise des migrants de Calais[8], l'affaire des frères Jourdain en 1997, l'affaire d'Outreau[2] dans les années 2000, l'affaire Adélaïde de Berck en 2013[Note 1] ou encore l'affaire Chloé Ansel de Calais en 2015.

Notes et références

Notes

  1. Le 19 novembre 2013, Fabienne Kabou, Parisienne, s’est rendue en train à Berck avec sa fille Adélaïde de 15 mois pour la noyer dans la mer. En juin 2016, elle est condamnée à vingt ans de réclusion criminelle pour infanticide. Rejugée en appel aux assises du Nord en septembre 2017, le jury reconnaît à nouveau l'altération de son discernement et la condamne à 15 ans de prison. cf. Éric Dussard, « Fabienne Kabou condamnée à 15 ans de réclusion criminelle en appel », sur courrier-picard.fr, .

Références

  1. Le Palais de Justice sur www.tourisme-boulognesurmer.com
  2. Christiane Taubira à Boulogne-sur-Mer sur www.justice.gouv.fr, le 4 mars 2013
  3. Notice no IM62000392, base Palissy, ministère français de la Culture.
  4. Les juridictions de Boulogne-sur-Mer sur www.justice.gouv.fr, le 19 février 2013
  5. Tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, site du ministère de la Justice.
  6. « Liste des juridictions compétentes pour une commune », sur le site du ministère de la Justice et des Libertés (consulté le ).
  7. Bertrand Spiers, Boulogne: le site judiciaire des Tintelleries pleinement opérationnel dans La Voix du Nord, le 25 juin 2014
  8. Edouard de Mareschal, Comment la justice de Boulogne-sur-Mer lutte contre les réseaux de passeurs ? dans Le Figaro, le 17 novembre 2017

Liens externes

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