Automobile Club de France

L'Automobile Club de France (ACF) est un club privé français, réservé exclusivement aux hommes[1], fondé le et situé hôtel de Plessis-Bellière 6-8 place de la Concorde, dans le 8e arrondissement à Paris. Il est géré par la société de gestion de l'automobile club de France. Il est le plus ancien automobile club au monde.

Pour les articles homonymes, voir ACF et Automobile Club.

Automobile Club de France
Cadre
Fondation
Fondation
Fondateurs Marquis de Dion, Baron de Zuylen, Paul Meyan
Identité
Siège 6-8, place de la Concorde Paris 8e
Personnages clés Marquis de Dion
Président Louis Desanges
Affiliation internationale Fédération Internationale de l'Automobile
Membres 2 185
Site web automobileclubdefrance.fr
L'automobile Club de France en 1898.
Officiels de course du Paris-Amsterdam-Paris 1898, avec le drapeau de l'ACF.

Histoire

Le « Garage de l’Automobile Club de France » dans la cour de l'ACF avant le départ du Paris-Berlin (1901)
Le Char électrique du Triomphe, et la Reine des Reines, Melle Marie Missioux, devant le siège de l'ACF (Mi-Carême en Automobile - jeudi 19 mars 1903).
La commission sportive de l'ACF en 1914.
Le Comte Robert de Vogüé, président de l'ACF de 1922 à 1928 (ici en 1926).
Le Vicomte Jehan de Rohan-Chabot, Président de l'A.C.F. de 1928 à 1948.

Créé en 1895 à la suite d'un déjeuner fondateur chez le comte Récopé qui avait réuni, autour de celui-ci, le baron Étienne van Zuylen van Nyevelt, le comte Jules-Albert de Dion et le journaliste Paul Meyan, l'Automobile Club de France est fondé le , ainsi qu'en atteste le procès-verbal de son premier Comité, rédigé lors de la réunion tenue chez le comte de Dion, 27 quai d'Orsay à Paris. L'ACF est à l'origine de plusieurs initiatives événementielles qui ont marqué le sport automobile en France et à l'international, dès le début de son fonctionnement avec, entre 1895 et 1903, l'organisation de villes à villes des huit premiers Grand Prix dits de l'ACF.

En 1898, cette organisation imagine et organise le premier salon de l'automobile[2] dans le jardin des Tuileries à Paris. En 1899, sur une idée de Paul Meyan, avec l'aide du journal Le Matin, elle crée le Tour de France automobile, considéré rétrospectivement comme étant (pour cette première saison) la quatrième édition du Grand Prix[3],[4]. Le fameux cortège de la Mi-Carême au Carnaval de Paris 1903 pour la rive droite partit du siège de l'ACF. La Reine des Reines est alors portée par « Le Triomphe », un char automobile électrique De Dion, et des automobiles de prestige décorées pour la circonstance font partie de sa suite[5],[6].

Présidents

  • 1895-1922 : Baron de Zuylen de Nyevelt (1860-1934), président de l'association internationale des automobile clubs reconnus[7] (AIACR, ancêtre de la Fédération internationale de l'automobile ou FIA), de 1904 à 1931.
  • 1922-1928 : Comte Robert de Vogüé (1896-1936), président de l'AIACR[8] de 1931 à 1936.
  • 1928-1948 : Vicomte de Rohan (Jehan de Rohan-Chabot) (1884-1968), président de l'AIACR de 1936 à 1946, puis de la FIA[9] de 1946 à 1958.
  • 1948-1971 : Comte Hadelin de Liedekerke Beaufort, président de la FIA[10] de 1958 à 1963 ; dernier président de l'Automobile Club de France à avoir cumulé, pendant tout ou partie de son mandat, la présidence de l'association française avec l'association internationale.
  • 1971-1977 : M. Jean Richard-Deshais
  • 1977-1989 : M. Jean Panhard
  • 1989-1998 : M. Philippe Clément
  • 1998-2006  : Marquis Philippe de Flers
  • 2006-2012 : Marquis du Rouret
  • 2012-2018 : M. Robert Panhard
  • 2018-présent : M. Louis Desanges

Direction de l'ACF

Le Cercle est dirigé par son président, élu parmi les membres du Cercle, assisté par les membres siégeant dans les différents conseils du Cercle[11]. Le président du Cercle est élu par et parmi un Comité exécutif constitué de 24 membres du Cercle, eux-mêmes élus par l'ensemble des membres lors d'une Assemblée générale.

Fonctionnement

Le parrainage est obligatoire (2 parrains et 7 sous-parrains). Une commission des candidatures de 12 membres, dont les noms ne sont pas connus, examine le dossier et désigne un rapporteur qui rencontre le candidat à son domicile[12]. Le candidat, assisté de ses deux parrains, est alors présenté à cette commission lors d'un entretien. Le conseil procède ensuite à un vote à bulletin secret, un vote défavorable annulant 3 votes favorables. L'admission n'est définitive qu'après approbation par le Président.

Nombre de membres : 2185. Tous les membres sont exclusivement des hommes. Le cercle est administré et géré par un bureau issu d'un comité exécutif. Le bureau est constitué du président de l'ACF, des quatre vice-présidents et du délégué général aux activités automobiles. Le Cercle dispose également d'un conseil consultatif et plusieurs commissions (finances, intérieur, sports, jeux, activité automobile, etc.). L'ACF a développé des accords de réciprocité avec de nombreux cercles étrangers (The Royal Automobile Club à Londres, Union Club of City Of New York, Jockey Club d'Argentine, etc.).

Les femmes ne peuvent pas adhérer à l'Automobile Club de France ; en tant que conjointes, elles peuvent avoir accès à certaines activités du club[13].

Membres connus

Paul Meyan, Jules-Albert de Dion, Léon Auscher, Étienne Giraud, René de Knyff, Philippe Oddo, Robert, Roland et Thierry Peugeot, Nicolas Seydoux, Claude Imbert, Guillaume Poitrinal, Bertrand Puech, Charles Beigbeder, Henry Goüin.

Camping

L'ACF est propriétaire d'un camping de luxe « Domaine des Naïades » à Grimaud dans le Var[14].

Notes et références

  1. « Macho et sélect : l'Automobile club de France », sur Journaldunet.com
  2. Mathieu Flonneau, « Cent vingt ans d'automobilisme », L'Histoire n°452, octobre 2018, p. 78-84.
  3. Récit et photos dans le « Supplément illustré », Le Matin, (lire en ligne)
  4. Jacques Chevalier, « Tour Auto Optic 2000 : les clés du succès », Le Point, (lire en ligne [php])
  5. Collection Jules Beau - Photographie sportive, volume 20, année 1903, Bibliothèque nationale de France
  6. Le nom du char automobile électrique de la Reine des Reines de Paris 1903 pour la rive droite est indiqué dans La Mi-Carême, article paru dans le journal L'Aurore du 16 mars 1903, page 2, 2e colonne. Voir l'article reproduit sur la base Commons. Ce char n'est pas le seul char automobile qui défile en 1903. Le 31 mai de la même année on voit un char automobile qui défile à Roubaix.
  7. (en) « Fiche « Baron de Zuylen de Nyevelt » », sur FIA.com
  8. (en) « Fiche « Count Robert de Vogüé » », sur FIA.com
  9. (en) « Fiche « Jehan de Rohan-Chabot » », sur FIA.com
  10. (en) « Fiche « Count Hadelin de Liedekerke Beaufort » », sur FIA.com
  11. Les équipes au service des membres sont encadrées par un directeur, salarié du Cercle. Ces fonctions ont été occupées par M. Charles Lüthi (https://www.ouest-france.fr/automobile-club-de-france-le-directeur-defenestre-sa-femme-poignardee-3464865Automobile Club de France. Le directeur défenestré, sa femme poignardée)
  12. Muriel Jaouën, « Intégrer un club, une affaire de méthode », Capital.fr, (lire en ligne)
  13. Romain Lescurieux, « Pouvoir, cooptation... Qu'y a-t-il derrière les portes des «boys clubs» interdits aux femmes? », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).
  14. « http://kcb.kairouan-tn.net/index.php?option=com_content&view=article&id=4147:enquete-sur-les-cercles-et-les-lieux-de-pouvoir-a-paris&catid=56:gouvernance&Itemid=129&lang=en »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)

Annexe

Bibliographie

  • L'Automobile Club de France, article paru dans Les Sports modernes : {Paris-illustré}, n°3, , L. Baudry de Saunier (5 pages et photos).
  • « Le char de la mi-carême », La Vie au Grand Air, , p. 200-202
  • Sous la direction éditoriale de Lucien-François Bernard, avec François Granet, Jean-Louis Lemerle et Emmanuel Piat, L'Histoire de l'Automobile Club de France, Paris, éditions de L'Automobile Club de France, 2012
  • François Granet, avec Antoine Demetz et Emmanuel Piat, 6-8 place de La Concorde, Haut lieu d'Automobile et d'Histoire, Paris, éditions de l'Automobile Club de France - Alcyon Media Groupe, 2017

Articles connexes

Liens externes


L'ACF de nos jours.
M. Rives, l'architecte du bâtiment, construit derrière la façade de Gabriel (ici en 1898).
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