Waterloo (film, 1970)

Waterloo (en russe : Ватерлоо, Vaterloo) est un film historique soviéto-italien de Sergueï Bondartchouk tourné en anglais et sorti en 1970. Il traite de la bataille de Waterloo de 1815.

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Waterloo
Titre original Ватерлоо
Vaterloo
Réalisation Sergueï Bondartchouk
Scénario H.A.L. Craig
Sergueï Bondartchouk
Vittori Bonicelli
Acteurs principaux
Sociétés de production Dino De Laurentiis Cinematografica
Pays d’origine Italie
Union soviétique
Durée 134 / 123 min.
Sortie 1970


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Résumé

Le film commence sur l'abdication de 1814 de l'empereur Napoléon Bonaparte, après la campagne de France de 1814 et à la restauration de la monarchie française du roi Louis XVIII. Il retrace ensuite les Cent-Jours, la bataille de Waterloo de 1815 et l’affrontement entre les deux commandants en chef, le duc de Wellington et l'empereur Napoléon Ier à Waterloo en Belgique.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

La mise en scène est favorisée par la participation de 20 000 figurants de l’Armée soviétique[1], qui permet une reconstitution très réaliste des mouvements de troupes ; bonne véracité historique pour les uniformes, les armes et les tactiques.

Columbia Pictures publia un guide illustré de 28 pages à l'occasion de la sortie de Waterloo en 1970. Selon cet ouvrage, le producteur italien Dino De Laurentiis eut des difficultés à réunir le financement pour le film, jusqu'à ce qu'il négocie avec les Soviétiques à la fin des années 1960, et ait pu trouver un arrangement avec la compagnie Mosfilm. Le film coûta finalement 12 millions de livres sterling (environ 38,3 millions de dollars US en 1970), faisant de Waterloo, pour son époque, l'un des films les plus coûteux jamais réalisés. S'il avait dû être filmé en Europe occidentale ou aux États-Unis, les coûts auraient sans doute été multipliés par trois. Mosfilm apporta environ 4 millions de livres sterling, près de 16 000 soldats de l'Armée rouge, une brigade complète de la cavalerie soviétique, et de nombreux ingénieurs et terrassiers pour préparer la reconstitution du champ de bataille dans les environs d'Oujhorod en République socialiste soviétique d'Ukraine (à l'époque partie de l'Union soviétique).

Pour recréer un champ de bataille réaliste, les Russes rasèrent deux collines, établirent 8 kilomètres de routes, transplantèrent 5 000 arbres, plantèrent des champs de blé et de fleurs sauvages et recréèrent quatre bâtiments historiques. Pour former la boue, une dizaine de kilomètres de tuyaux d'irrigation furent installés. L'essentiel de la bataille fut filmé avec cinq caméras simultanément depuis le sol, une tour d'une trentaine de mètres, un hélicoptère et une voie ferrée établie à côté du champ de tournage.

Le tournage se déroula sur 28 semaines, avec un retard de 16 jours dû essentiellement aux conditions climatiques. La plupart des scènes furent filmées durant l'été 1969, sous une chaleur étouffante. En plus des scènes de bataille en Ukraine, diverses scènes furent tournées au palais de Caserte en Italie, alors que diverses scènes d'intérieurs furent tournées dans les studios De Laurentiis à Rome. Les habits d'époque furent créés par E. Rancati, et les centaines de chaussures furent fournies par L.C.P. di Pompei.

Des mois avant que le tournage ne débute, les 16 000 soldats s'entraînèrent aux tactiques et mouvements de 1815, au maniement des sabres et des baïonnettes, aux manœuvres de canons. 2 000 soldats furent en particulier sélectionnés pour charger et utiliser les mousquets et fusils. L'armée fut logée dans un campement à proximité du champ de bataille reconstitué. Chaque matin après le petit-déjeuner, les hommes convergeaient vers le rangement des costumes, enfilaient leurs uniformes français, anglais ou prussiens et se mettaient en position quinze minutes plus tard. Les soldats étaient commandés par des officiers qui prenaient directement leurs ordres du réalisateur Sergei Bondarchuk par walkie-talkie. Pour l'aider à mener cette importante réalisation multinationale, le réalisateur avait en permanence quatre interprètes à ses côtés : un pour l'anglais, un pour l'italien, un pour le français et un pour le serbo-croate.

Ce film est un des plus gros échecs du box-office américain avec une recette de 1,4 million de dollars pour un budget de 25 millions de dollars[réf. nécessaire].

Des extraits du film sont projetés au centre d'accueil du champ de bataille de Waterloo, à proximité de la butte du Lion.

Erreurs historiques

  • La présence du Maréchal Soult lors de l'abdication de Napoléon n'est pas possible puisqu'en 1814 il commande une armée française dans le Sud-Ouest de la France face à Wellington.
  • Ney aurait réellement déclaré à Louis XVIII qu'il se proposait de ramener Napoléon dans une cage de fer, mais il n'y eut jamais d’affrontement entre les deux hommes sur la route de Grenoble le . Ney se ralliera à l'empereur le (déclaration de Lons-le-Saunier).
  • Le moulin où se repose l'Empereur n'existe pas dans la topographie des lieux[réf. nécessaire]. Rod Steiger qui l'incarne, apparaît dans une scène le visage mal rasé, ce qui est impensable : l'empereur prenait le soin d'être toujours glabre[réf. nécessaire].
  • Sergueï Bondartchouk, russe, ne peut s'empêcher de prêter cette phrase à Napoléon quand ce dernier apprend l'arrivée des troupes de Blücher : « Que n'ai-je brûlé Berlin !? ». L'incendie de Moscou est certes présent dans la mémoire russe[réf. nécessaire] mais rien dans les textes n'indique que Napoléon Bonaparte ait prononcé cette phrase[réf. nécessaire].
  • On peut déplorer tout autant le bruit de bottes persistant qui accompagne les déplacements de l'Armée impériale, alors que l'infanterie napoléonienne était chaussée d’espadrilles, de sabots ou de souliers[réf. nécessaire].
  • S'il est fait mention de la bataille de Ligny, durant laquelle les Prussiens connurent la défaite face à Napoléon le , il n'est pas réellement fait référence à la bataille des Quatre-Bras qui oppose Ney à Wellington le jour même, deux jours avant Waterloo.
  • Wellington, les généraux et la noblesse anglaise dansent la valse à Bruxelles avant la bataille. Peu probable en 1815. La valse, déjà bien implantée dans les Empires centraux, n'a été adoptée par l'aristocratie anglaise qu'après 1820.

Référence

  1. Waterloo, article d’Arte , consulté le 4 juin 2007

Articles connexes

Liens externes

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