Judo

Le judo (柔道, jūdō, litt. « voie de la souplesse ») est un art martial qui a été créé en tant que pédagogie physique, mentale et morale au Japon par Jigorō Kanō en 1882. Par rapport au Kobudo[1] ou voie martiale traditionnelle de combat japonaises, le judo est ce qu’on appelle un Shin Budo c’est-à-dire une «voie martial moderne » qui connaît une branche qui a évolué en sport de combat et en sport olympique en 1964.

Judo
柔道
Art martial

Exécution d'un Ō-uchi-gari.

Domaine art martial
Pays d’origine Japon
Fondateur Jigorō Kanō
Dérive de ju-jitsu
A donné jiu-jitsu brésilien, kosen judo, sambo
Pratiquants renommés Grands champions :
France : David Douillet (1990-2000), Teddy Riner (2000-2020)
Japon : Shiro Saigo (1880), Sakujiro Yokoyama (1890), Yoshiaki Yamashita (1880), Kyuzo Mifuné (1900), Masahiko Kimura (1930-1940), Toshiro Daigo (1950), Koji Soné (1950-1960), Akio Kaminaga (1960)
Pays-Bas : Anton Geesink (1960)
Sport olympique 1972 (démonstration 1964)
Pratiquants 15 millions dans le monde
Fédération mondiale
International judo federation (IJF)
World independant budo kai (WIBK)

Ayant trois densho de maître d'arts martiaux correspondant à des Menkyo[2] ou autorisation de délivrer l'enseignement, à l’âge de vingt et un ans, Jigoro Kano (1860-1938) adopte sa propre méthode, et lui donne le nom de « Judo Kodokan», en 1882. En 1920, Il définit la philosophie de son art par deux maximes : « Seiryoku zenyo » (la bonne utilisation de l'énergie) et « Jita Kyoei » (entraide et prospérité mutuelles).

Jigoro Kano a écarté toutes techniques dangereuses des anciennes écoles d'arts martiaux qu'il a pu étudier pour en faire un système éducatif, à usage d'activité physique et morale, pour la jeunesse de son pays. Il transformait une méthode guerrière et brutale de combat à mains nues (école d'arts martiaux aujourd'hui maladroitement regroupé sous l'appellation ju-jutsu[3]) en un art du Budo[4], où l’éthique et la recherche de la maîtrise de soi, dans le but de développer sa personnalité, pour affirmer un état d’esprit constructif et non-violent : « Entraide et prospérité mutuelle ».

Sa caractéristique la plus importante est de projeter, soit d'amener l'adversaire au sol et de l'immobiliser (techniques de maîtrise) ou de l'obliger à abandonner à l'aide de clés articulaires et d'étranglements. Les techniques percussion ou frappes avec les différentes parties du corps ainsi que les armes traditionnelles font aussi partie du judo mais seulement sous la forme théorique appelé kata et ne sont pas autorisés ni en compétition ni même en pratique libre (乱取り, randori).

Le lieu où l'on pratique le judo s'appelle le dojo (道場, dōjō, littéralement lieu d'étude de la voie). Les pratiquants nommés judokas[5], portent une tenue en coton renforcée appelée judogi, ou communément appelé à tort « kimono »[6] en France (le terme « kimono » en japonais ne correspond pas). Le judogi est généralement blanc, mais pour faciliter la distinction entre les combattants dans les compétitions, un judoka peut avoir un judogi de couleur bleue dans les compétitions internationales. Le judo se pratique les pieds nus, chez les hommes le torse nu sous le judogi et chez les femmes un tee-shirt blanc sous le judogi.

Les judokas s’exercent, à l'entraînement et en compétition, sur un praticable dénommé en japonais « tatami », habituellement constitué d’un ensemble de tapis en mousse expansée à forte densité (aux origines une dalle épaisse et dense de paille de riz tréssée) qui amortit les chocs et délimite une zone de combat de forme carrée[7].

La pratique du judo nécessite de l'implication tant au niveau de l‘entraînement qu'au niveau des rencontres techniques (du combat sportif) afin atteindre un grade technique élevé.

Description

Calligraphie japonaise du mot « judo ».

Le terme « jūdō » est composé de deux kanjis. Le premier, composé de neuf traits, signifiant souplesse, adaptation (, ), et le second, composé de 12 traits, la voie, le principe (, ), il peut être traduit par l'expression « la voie de la souplesse ou l’esprit de l’adaptation », ou principe de l'adaptation. On utilise la lecture dite méthode « on » pour les deux kanjis et le mot est présent au vocabulaire du JLPT-4.

Histoire

Les origines

Jigorō Kanō, fondateur du judo du kodokan.

Le souhait de Jigoro Kano, son fondateur, était de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales en prenant comme point de départ l'enseignement de ju-jutsu des koryū (anciennes écoles traditionnelles), notamment la Tenshin Shinyo Ryu et la Kito Ryu, qu'il avait pratiqué durant six années. La légende dit que le principe jù serait né en 1733 d'une réflexion d'un homme appelé Akiyama Shirobei Yoshitoki (fondateur de l'école Yoshin-ryu : "école du cœur du saule") observant la neige tomber sur les branches d’un saule et constata que les branches les plus raides cassaient sous le poids de celle-ci alors que les branches les plus souples pliaient sous le poids de la neige et se redressaient. Ainsi il eut la révélation du principe Jù (souple). En effet, tout comme les branches souples (jù) du saule et contrairement aux branches rigides (go), le principe jù prône l'adaptabilité plutôt que la résistance (go).

Également, ce qui semble l’avoir séduit dans l’enseignement de l’école Kito Ryu, ce sont les applications dynamiques d’un principe déjà ancien, celui « de la bonne utilisation de l’énergie ».

La « légende », dans sa simplicité, n'est pas éloignée du souhait initial de populariser une méthode visant à mieux utiliser ses ressources physiques et mentales. Jigoro Kano avait conscience que le ju-jutsu, tel qu'il était pratiqué, n'était plus adapté à l'époque moderne. Les techniques étaient parfois très dangereuses à apprendre et la plupart des maîtres n'étaient pas très pédagogues ou enseignaient un ju-jutsu décadent et inefficace. En s'inspirant des méthodes de différentes gymnastiques occidentales, Jigoro Kano décida d'expurger du ju-jutsu les mouvements dangereux et de codifier les techniques restantes afin de faciliter l'enseignement sous formes de kata. L'art de la souplesse, débarrassé de sa vocation guerrière, n'était plus du ju-jutsu, mais une nouvelle voie martiale (武道, budō) à vocation éducative. Le judo était né.

Le judo commence à être enseigné au Japon en 1882, dans la salle de pratique dite du Kodokan.

Le judo des origines s'orienta de plus en plus vers l'aspect sportif lorsque les champions du Kodokan, au cours de défis, eurent définitivement remporté des victoires face aux meilleurs représentants des différentes écoles de ju-jutsu. Le pouvoir économique de l’institut du Kodokan était ainsi définitivement installé dans le monde des arts martiaux japonais.

L'essor en France

Le judo connut un succès qui s'étendit largement au-delà des frontières japonaises et contribua largement à populariser les arts martiaux japonais, tout en entraînant la confusion entre art martial et sport de combat.

Moshe Feldenkrais (1904-1984) crée en 1936 le 1er club de Judo en France le Jujitsu-Club de France.

Dans les années 1920-1930, un ambassadeur japonais du Kōdōkan, l’expert japonais Mikinosuke Kawaishi, Shi-Han, titre de noblesse lui conférant le droit de s'asseoir à la droite de l'empereur du Japon (1899-1969), après un séjour en Angleterre puis une installation définitive en France, développe le judo en France. Il ouvre son premier dojo au 109 boulevard Auguste-Blanqui, à Paris XIIIe dans un ancien atelier. Puis il remanie le Gokyo[8] pour l’adapter à l’Europe et publie le premier recueil Ma méthode de Judo, qui sortira après la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, il ramène également d’Angleterre la progression de ceintures de couleur, système en vigueur aujourd’hui en France.

En 1946, Paul Bonet-Maury fonde la Fédération française de judo et de jiu-jitsu (FFJJJ)[9] dont il devient le 1er président et qui se sépare ainsi de la Fédération française de lutte et deviendra par la suite la Fédération française de judo, jujitsu, kendo et disciplines associées (FFjudo)[10].

En 1947, Jean de Herdt fonde le Collège des Ceintures Noires de judo dont le 1er président élu sera Jean Andrivet[9].

C'est aussi à cette époque que se développera le côté sportif et qu’apparaîtront les premières compétitions (Ex. : championnat de France, d'Europe, du Monde). Le nombre de pratiquants de par le monde s'accroît alors considérablement.

Mikinosuke Kawaishi est secondé, à partir des années 1950, par maître Shozo Awazu (1923-2016).

En 1951, au cours d'une campagne visant la promotion du judo par l’institut du Kodokan en Europe, Ichiro Abe s'établit d'abord à Toulouse en France. Il a 29 ans et est 6e dan du Kodokan. Après deux ans passés en France, Ichiro Abe part pour la Belgique et, de là, diffuse le judo par des stages dans la plupart des pays d’Europe. Ichiro Abe a été entraîneur national de l'équipe de Judo de Belgique.

Une crise des années 1950 est liée à la séparation du Collège national des ceintures noires (CNCN) de la Fédération française de judo et de jiu-jitsu (FFJDA), créée en 1948. Le CNCN est composé en majorité de professeurs de judo. Il se dote de sa propre fédération, la Fédération nationale de judo sportif, puis, de 1965 à 1971, la Fédération nationale de judo traditionnel » (FNJT)[11].

La situation perdure pendant 15 ans (1957-1971). La FNJT disparaît en 1971 lors de la réunification au sein de la FFJDA. Celle-ci avait tenté d'intervenir dans les règles d'obtention de la ceinture noire en la limitant à une simple épreuve de compétition. Un arrêté ministériel met fin au conflit en déboutant la FNJT.

Les Temps modernes et le développement international

Le judo est le premier art martial japonais à avoir obtenu une reconnaissance internationale.

En 1948 est reconstituée Fédération européenne de judo (ou l'European Judo Union, EJU) comme instance européenne de son organisation[12].

En 1951, les premiers championnats d'Europe de l'après-guerre mondiale sont organisés à Paris[12].

En 1951 est créée la Fédération internationale de judo (FIJ) comme instance mondiale de son organisation[12].

En 1956, les premiers Championnats du monde de judo sont organisés à Tokyo au Japon.

Pour l'introduction du Judo aux Jeux olympiques, le judo masculin a été testé dans le programme olympique pour les jeux de Tokyo en 1964, et définitivement admis aux J.O. de Munich en 1972.

Très populaire au Japon, son introduction dans l'événement olympique est due au fait que le pays organisateur peut choisir d'ajouter un nouveau sport à la liste des sports olympiques[13]. Quatre épreuves furent alors organisées dans quatre catégories de poids différentes, lesquelles épreuves furent exclusivement masculines, le judo féminin ne s'étant pas encore développé. Durant la compétition, les judokas nippons décrochèrent trois des quatre médailles d'or la dernière revenant au Néerlandais Anton Geesink qui s'imposa dans la catégorie open (ou toutes catégories). Cette victoire contredit les critiques reléguant le judo comme une chasse gardée japonaise.

En 1976 ont lieu les premiers championnats d'Europe féminins et, en 1980, les premiers championnats du monde féminins.

Le judo féminin fut présent en tant que sport de démonstration aux J.O. à Séoul en 1988, mais qu'officiellement au programme à partir des J.O. de Barcelone en 1992.

Dans le monde, en 2015, le judo est le troisième art martial le plus pratiqué derrière le karaté et le taekwondo avec 8 millions de pratiquants[14]. Il est la discipline martiale la plus pratiquée en France, devant le karaté et l'aïkido. En nombre de licenciés, il est le quatrième sport français avec 552 815 licenciés en 2015[15] et plus de 5 547 clubs[16].

Code moral du judo

Lorsqu'il a créé le judo, Jigorō Kanō voulait extraire du jiu-jitsu un moyen d'éducation du corps et de l'esprit « adapté à l'éducation de toute une nation ». Depuis sa création, l'enseignement du judo est accompagné de l'inculcation au judoka de fortes valeurs morales. Certaines valeurs du judo sont donc directement extraites du bushidô.

En France, Shozo Awazu fait partie de ceux qui sont à l'origine du Code moral du Judo créé, en 1985, par Bernard Midan[17], sur la base du code d'honneur et de morale du collège national des ceintures noires proposé par Jean-Lucien Jazarin[18] sur la base du texte de Nitobe[19].

  • La politesse, c'est le respect d’autrui.
  • Le courage, c'est faire ce qui est juste.
  • La sincérité, c'est s'exprimer sans déguiser sa pensée.
  • L'honneur, c'est être fidèle à la parole donnée.
  • La modestie, c'est parler de soi-même sans orgueil.
  • Le respect, car sans respect aucune confiance ne peut naître.
  • Le contrôle de soi, c'est savoir se taire lorsque monte sa colère.
  • L'amitié, c'est le plus pur et le plus fort des sentiments humains.

Le respect et la confiance que l'on accorde à son adversaire lors d'un combat de judo sont primordiaux. En effet, lorsqu'un judoka fait chuter son adversaire, il doit garder le contrôle de sa prise, et la plupart des prises nécessitent de retenir son adversaire pour qu'il chute « correctement ». À défaut, l'adversaire pourrait être gravement blessé. Les clés de bras pourraient facilement disloquer ou déboîter les articulations de son adversaire. Les étranglements, s'ils étaient mal exécutés ou mal maîtrisés, pourraient eux aussi être très dangereux. Mais le respect et la confiance du judoka envers un autre judoka lors d'un combat sont absolus. Au judo, les valeurs morales sont plus importantes que la technique elle-même.

Les nombreux saluts exécutés durant la pratique sont également la marque la plus visible du respect qui régit le judo.

Techniques

Classification

Projection dite d’épaule (Ippon-Seoi-Nage)

Le judo sportif différencie explicitement :

  • Techniques de projection ou nage waza visant à déséquilibrer l'adversaire pour le faire tomber au sol, vers l'arrière, l'avant ou le côté. On retrouve différents groupes de techniques :
    • Groupe des techniques debout : tachi waza
      • techniques de jambes : ashi waza
      • techniques de bras (épaule) : te waza
      • techniques de hanches : koshi waza
    • Groupe des techniques de jeté de corps (souvent traduit par sacrifice) : sutemi waza
      • techniques de sacrifice dans l'axe : ma sutemi waza parmi lesquelles on retrouve la fameuse « planchette japonaise » (tomoe nage)
      • techniques de sacrifice sur le côté : yoko sutemi waza (dont les techniques d'enroulement : makikomi waza)
  • Techniques pratiquées au sol ou ne waza :
    • techniques de contrôle et d’abandon visant à dominer l'adversaire par neutralisation. C’est le katame waza dans lequel on retrouve :
      • techniques d'immobilisation : osae komi waza, qui s'effectuent lorsque l'adversaire est couché sur le dos, les deux épaules au sol (au contraire du système « jujutsu-fighting » où une immobilisation sur le ventre est comptabilisée).
      • techniques d'étranglement : shime-waza, qui peuvent porter sur le système respiratoire obligeant l'adversaire à abandonner rapidement (hadaka-jime par exemple), ou sur le système sanguin du cou (comme sankaku-jime), plus rapide à agir mais aussi plus dangereux.
      • techniques de luxation : kansetsu waza, portées uniquement sur le coude (comme ude-gatame et waki-gatame).

N.B. : Les techniques de luxation et d'étranglement sont également autorisées en position debout (en tachi waza), bien que très rarement vues et utilisées en compétition. En effet, le règlement interdit l'amenée au sol par ces techniques, ce qui les rend plus difficiles à placer.

  • Les katas[20] : ou formes traditionnelles du judo exécutées dans des scénarios prédéterminés. Elles nécessitent de pratiquer également les techniques de frappe (atemi waza). Aucun coup n'y est porté réellement. On y retrouve
  • les coups de pied (geri),
  • les coups de poing (tsuki)
  • les coups du tranchant de la main (shuto).

Certains katas supérieurs nécessitent la pratique face à des attaques avec des armes traditionnelles japonaises, notamment la dague (tanto) et le sabre (katana).

Liste des techniques

La Liste des techniques est répertoriée par catégorie : 1/ techniques de frappe (atemi : coups de pied, de genou, de poing, du tranchant de la main, de coude), 2/ formes de contrôle au sol (katame-waza : clé, immobilisation et étranglement), 3/ formes de projections (nage-waza : techniques de jambe, de hanche, de sacrifice, de main et d’épaule) et 4/ types de brise-chute (ukemi).

Projection en judo

L’apprentissage d’une projection en judo se déroule la plupart du temps en quatre phases.

  • 1re phase : Tsukuri ou la préparation - Il y a deux formes de tsukuri :
A - Aite no tsukuri : préparation de Uke, c’est-à-dire amener Uke dans une position favorable pour attaquer. Elle s'organise à partir de composantes comme l'action de kumi-kata, un déplacement, un changement de postures ou d'une attaque ; afin de créer une vulnérabilité provisoire. Elle compte plusieurs types de tactique offensive c’est-à-dire des manœuvres de l’opposant :
  1. l'attaque en confusion ou feinte (misekake) ou demandant le sens de la feinte (sorashi). Il s’agit ici d’une simulation d'attaque ayant pour but de créer une réaction chez l'adversaire et permettant d'exécuter une technique initialement prévue. C'est ce qu'on appelle souvent « action/réaction » (avant/avant, avant/arrière, arrière/arrière, arrière/avant, gauche/droite, droite/gauche, droite/droite, gauche/gauche). Cette tactique vous permet d'avoir un temps d'avance : toki (temps) tobashi (envolé).
  2. l'enchaînement ou combinaison d’attaque (renzoku-waza). Cette liaison d’action consiste à attaquer l'adversaire qui réagit et d'effectuer une attaque en fonction de cette réaction. Contrairement à la confusion, la réaction de l'adversaire n'est qu'une éventualité, elle n'est pas provoquée par l’attaquant comme dans la stratégie citée précédemment.
  3. l'attaque répétée est un type d'enchaînement (de liaison d’actions) qui consiste à attaquer plusieurs fois l'adversaire avec l'intention de faire tomber à chaque fois. Un redoublement d'attaque est une attaque répétée de la même technique.
B - Jibun no tsukuri : préparation de Tori c’est-à-dire le placement de Tori. C'est attaquer une fois l'adversaire avec l'intention de faire tomber (zanshin). Cette attaque s'effectuer soit : après la prise le kumi-kata, soit pendant la prise du kumi-kata c'est-à-dire à la volée
  • 2e phase : Kuzushi ou le déséquilibre.
  • 3e phase : Kake ou l'accrochage - mise en suspension (point engrenage de non-retour possible pour Uke).
  • 4e phase : Nage (ou nageru) ou la projection.

Diplômes d’enseignant

Un cours de Judo dans le cadre d’une fédération se déroule sous la responsabilité et l'encadrement effectif d'un enseignant de Judo nécessairement diplômé. En 1955, un diplôme d'État de professeur de Judo est créé[21]. Compte tenu des contraintes sociales et sportives la règlementation concernant les diplômes d'état des professionnels de cette discipline a évolué[22] '[23].

Pour l’enseignement du sport, il existe différents types de diplôme selon la fédération concernée : 1/ les diplômes d’enseignant bénévole de club et 2/ les diplômes d’enseignant donnant droit à rémunération. Depuis le début des années 2000, les brevets d’État d’éducateur sportif à trois degrés (BEES) ont disparu pour être remplacés par de nouveaux diplômes d’État, voir ci-dessous.

La première catégorie de diplômes, permet d'enseigner la discipline à titre bénévole, ce sont les brevets dits « fédéraux » (B.F.). Ils sont mis en place par une fédération nationale. Pour les fédérations sportives disposant d’un agrément ministériel ou mieux d’une délégation de pouvoirs, elles assurent la formation et le perfectionnement de leurs cadres. Elles peuvent bénéficier, à cet effet, de l'aide des établissements publics de formation mentionnés à l'article L. 211-1 du Code du sport français. Dans le domaine de l’enseignement pour les spécialités martiales et sportives qu'elle représente, une fédération nationale met en place le plus souvent les qualifications ci-dessous.

  • Les diplômes fédéraux d’enseignant bénévole de club (B.F.)  :
    • L’attestation d’assistant fédéral (Aide-animateur de club : AAF)  : ce diplôme permet d’aider l’enseignant du club à l'encadrement d'une séance de sports de combat et arts martiaux quel que soit le public. La formation technique et pédagogique est de 15 heures et une évaluation continue durant le stage formation.
    • Le B.F.1er degré ou diplôme d’animateur (D.A.F.) : ce diplôme permet d'initier tous les publics sous la tutelle d'un titulaire du B.F.2e degré ou plus. Notamment il permet de mettre en place et assurer une séance de sports de combat et arts martiaux, quel que soit le public et sa validité est illimitée. Il valide le premier cycle d’instructeur (ou 1re partie du DIF). La formation dure trois jours en plus de l’AAF (ou deux week-ends) soit 20 heures – avec un 1er stage en situation en club de 20 heures et un examen lors du dernier stage. Ce diplôme permet d’assurer des cours en autonomie sous réserve d’avoir 18 ans révolus et de posséder une attestation de secourisme.
    • Le B.F.2e degré ou diplôme d’instructeur (D.I.F.) : ce diplôme permet d’assurer la responsabilité technique et pédagogique d’un club, et sa validité est illimitée. La formation pédagogique dure cinq jours (ou trois week-ends) en plus de la formation du DAF. La formation dure cinq jours en plus du DAF (ou 3 week-ends) soit 35 heures – avec un 2e stage en situation en club de vingt heures et un examen lors du dernier stage. Prérequis pour valider le définitivement le diplôme de DIF : attestation d’initiation à l’arbitrage + attestation de secourisme + grade supérieur. Pour être titulaire de ce diplôme, il faut en amont posséder le B.F.1er degré ou l’équivalent.
    • Le B.F.3e degré ou diplôme de professeur (D.P.F.) : Diplôme d’enseignant de club le plus élevé. Il permet un encadrement autonome de tous les publics. Il sanctionne une connaissance poussée de la discipline tant au niveau technique qu'au niveau de l’entrainement. En outre, il permet également des fonctions de cadre régional, d'assurer l'encadrement de la formation des cadres techniques de sa discipline principale, et des stages de formation d’enseignant de club. Ce diplôme, selon la fédération est une qualification de spécialité voire de polyvalence permettant d’enseigner l’ensemble des disciplines sportives appartenant au même groupe de spécialités).
    • La R.E.P. pour les diplômes fédéraux du D.A.F. et du D.I.F. (reconnaissance des expériences pédagogiques) : dispositif fédéral de validation des acquis de l’expérience (V.A.E.) pour les animateurs ayant assurés des cours depuis trois saisons au minimum dans une association sportive. Deux formules : « aménagement de la formation pour la tranche d’âge de 18 ans à 34 ans » et « validation adaptée pour les 35 ans et plus ».
    • La R.E.T. pour un diplôme de grade technique supérieur (reconnaissance des expériences techniques) : dispositif de validation des acquis de l’expérience (V.A.E.) pour les pratiquants de plus de 35 ans et pour les athlètes de bon et haut niveau de plus de 18 ans ayant un grand nombre d’expériences sportives et disposant de titres sportifs régionaux ou mieux.

La deuxième catégorie de diplômes, ci-dessous, quant à elle, permet de former et d’entraîner des personnes contre rémunération. Ces formations sont plus longues en temps de formation qu'un brevet fédéral et certifient des qualifications supérieures d’enseignant voire de cadre fédéral.

  • Les diplômes d'État (D.E.)  :
    • Le C.Q.P. : Certificat de qualification professionnelle, mention variable suivant le diplôme (en « sports de combat » ou « arts martiaux »). Il permet un encadrement autonome de tous les publics, d’enseigner à titre de rémunération une discipline ou un groupe de disciplines proches, sous réserve d’une quantité limitée d’heures par semaine.
    • Le B.P.J.E.P.S. : Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport, soit mention « activités physiques pour tous » (A.P.T) soit mention « boxe » soit mention « sports de contact et disciplines associées ». Diplôme de type IV (niveau du baccalauréat). Il permet un encadrement autonome de tous les publics, d’enseigner à titre de rémunération une discipline ou un groupe de disciplines proches.
    • Le D.E.J.E.P.S. : Diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport. C'est un diplôme de type III (niveau du baccalauréat plus deux années d’études supérieures). Il certifie le perfectionnement dans une discipline et la formation de futur cadre fédéral proches.
    • Le D.E.S.J.E.P.S. : Diplôme d’État supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport. C'est un diplôme de type II (niveau du baccalauréat plus trois années d’études supérieures). Il confère à son titulaire des compétences étendues dans le domaine de la performance sportive, il a vocation d’encadrement à tous les niveaux dans la structuration de la discipline, ainsi que formateur de formateur.
Les voies d’accès à la ceinture noire en France.

Rituel ou « étiquette »

Les Japonais ne se serrent pas la main pour dire bonjour afin d'éviter le contact dans un souci d'hygiène principalement. Le salut à distance en inclinant le buste vers l’avant est donc monnaie courante dans la vie de tous les jours et revêt également un caractère plus cérémonial dans la pratique des arts martiaux originaires du Japon.

Le judo commence et se termine par le salut, appelé « Rei ». Ce salut signifie la dignité et la paix intérieure avant comme après le combat. Il annonce aussi le respect des règles ainsi que la droiture et la sincérité. Le judoka devrait saluer lentement, gravement et faire en sorte de montrer le respect à celui qu'il salue. Un salut oublié ou mal exécuté, est le signe d'un judo mal compris et superficiel.

Saluts divers au dojo

Un rituel est propre à la pratique du Judo. On parle de l ‘étiquette. En matière de cérémonial nous trouvons :

  • salut du tatami : en rentrant sur le bord du tatami, le judoka exécute un salut debout afin de montrer le respect envers la surface de travail sur laquelle il va pratiquer. De même lorsqu'il quitte le tatami.
  • salut en ligne à genou et/ou debout par l’ensemble des pratiquants dirigé par l'enseignant et cela face au portrait de Jigoro Kano (apposé sur le mur du dojo) :
- au début du cours afin d'honorer sa mémoire et le remercier maître Kano pour la transmission de son enseignement ; et de remercier le professeur, au début du cours afin de montrer leur respect, de le remercier du temps qu'il va consacrer à l’enseignement.
- en fin du cours afin de remercier le professeur pour l'enseignement qu'il nous a dispensé.
  • salut individuel : le judoka salue avant et après le travail en binôme pour :
- montrer le respect à notre partenaire (ou adversaire en compétition),
- et le remercier pour le travail qu'il nous a permis de réaliser.

Dans un cours de judo, le judoka salue son partenaire, à genou ou debout suivant que le type de travail - s’il s'effectue au sol (ne-waza) le salut s’exécutera ainsi à genoux.

Formes des saluts

On distingue deux formes de salut :

  • ritsurei : salut debout . On salue en pliant le haut du corps à 30°, les talons joints, le regard en avant, les mains sur la face externe des cuisses. On reste trois secondes avant de se redresser ;
  • zarei : salut à genoux . À partir de la position debout, le judoka se met à genoux en posant d'abord le genou gauche puis celui de droite. Il y a un écart entre le genou gauche et droit. Le judoka s'assied sur ses talons, salue et se relève d'abord avec le pied droit.

Entraînements traditionnels

  • Tandoku-renshu : Couramment traduit par « judo contre l'ombre » « désigne l'entraînement en solitaire sans l'aide d'un partenaire »[24].
  • Uchi-komi : signifie « marteler ». Se pratique à deux pour travailler en répétition l'entrée d'une projection (déséquilibre « Kuzushi », placement du corps « Tsukuri ») sans faire chuter le partenaire.
  • Nage-komi : se pratique à deux, c'est la suite logique de l'uchi-komi puisqu'il s'agit de répéter plusieurs fois une technique entière, avec chute (« Tsukuri-Kuzushi-Kake-Nage ») lorsque l'on travaille le nage-waza. Il est possible de travailler en nage-komi en ne-waza (au sol).
  • Yaku-soku-geiko : traduit par entraînement conventionnel, dans le même esprit que le nage-komi, cet exercice s'effectue en déplacement permanent, lors duquel Tori profite d'opportunités pour lancer des attaques. Uke chute à chaque fois, n'esquive ni ne bloque les attaques (c'est une sorte de randori d'étude).
  • Kakari-geiko : est une sorte de randori dans lequel on impose un thème. On peut donner comme exemple : Tori (celui qui saisit) a un rôle offensif, il attaque constamment Uke (celui qui reçoit) qui doit se défendre sans toutefois bloquer complètement Tori afin de lui permettre de travailler. On peut appeler cela une opposition standardisée.
  • Randori : se traduit par « saisies libres ». Le randori est une forme de combat souple, dans lequel les deux judokas sont partenaires plus qu'adversaires puisqu'ils doivent permettre à l'autre de travailler. Il faut donc ne pas bloquer l'autre, tout en opposant une résistance modérée pour simuler les conditions d'un combat. C'est un exercice difficile à réaliser dans cette optique.
  • Shiai : « Combat martial de la compétition pure où aucune erreur n'est permise sous peine de perdre le combat ».

Katas

Les katas du judo ou formes traditionnelles chorégraphiées représentent des exercices de style, de concentration particulièrement difficile et constituent la source même des principes du judo. La bonne exécution de ces katas nécessite de ce fait de longues années de pratique pour permettre au judoka d'en saisir le sens profond. Les plus connus des katas sont :

  1. formes du Kodokan :
    1. Nage-no-kata (forme des projections) composé de 5 groupes (te-waza, koshi-waza, ashi-waza, mae-sutemi-waza, yoko-sutemi-waza).
    2. Katame no kata (forme des contrôles) composé de 3 groupes (osae-komi-waza, shime-waza, kansetsu-waza).
    3. Kime-no-kata (forme de la décision).
    4. Kodokan Goshin-Jutsu (Techniques de défense personnelle du Kodokan).
    5. Ju-no-kata (forme de la souplesse).
    6. Itsutsu-no-kata (forme des cinq principes).
    7. Koshiki-no-kata (forme des techniques anciennes).
    8. Seiryoku-zen'yo-kokumin-taiiku (éducation physique nationale pour l'efficacité maximum) - ce kata contient le kime-shiki (forme de la décision, à destination des femmes) et le jù-shiki (forme de souplesse, à destination des femmes)
    9. Joshi goshin-ho
  2. autres formes :
    1. Go-no-sen (forme des contre-prises)
    2. Nanatsu-no-kata (forme des sept techniques)
    3. Nage-ura-no-Kata (autre forme de contre prises créée par maître Mifune)
    4. Go-no-kata (forme de dureté)
    5. Kodomo-no-kata (forme des enfants)

Concours de kata : depuis quelques années des compétitions de kata sont organisées à travers l'Europe et le monde, notamment en Belgique et en France où il existe un circuit national.

Entraînements des jeunes judokas

Les plus jeunes judokas

Deux jeunes débutants judoka (ceintures blanches).

Les plus jeunes judokas pratiquent leur sport de manière ludique grâce aux entraînements sous forme de jeux proposés par l'entraîneur qui les aide à prendre confiance en eux et à découvrir leur corps qui va évoluer. Une des étapes indispensable est l'apprentissage de la chute, les ukemis. Ils vont devenir plus sûrs d'eux, plus souples et plus forts afin de se préparer pour les prochaines compétitions et pour le prochain passage de grade.

Le passage se déroule en général à la fin de la saison avec son professeur (pour tous les grades jusqu'à la ceinture marron incluse), qui demande à l'élève d'effectuer certaines techniques qu'il a apprises au cours de la saison. Ces techniques sont à effectuer avec un partenaire : Tori, celui qui saisit, et Uke celui qui « reçoit » l'action de son partenaire.

Lors des randoris, combats d'entraînement, il y aura les « souples » qui consistent à se laisser tomber si son partenaire a bien fait sa technique, puis le randori « normal », c'est-à-dire, que le but est de ne pas tomber sur le dos (comme en compétition) mais sans se faire mal ou mal à son partenaire et sans commettre de faute. L'entraînement est fait pour apprendre et il faut tomber pour apprendre !

Sport-étude

Le sport-études destiné aux jeunes judokas français (à partir de 12 ans) se divise en quatre catégories :

  • l'Institut national des sports et de l'éducation physique (INSEP) ;
  • les pôles France : INEF (Institut national des espoirs français), quatre pôles mixtes Bordeaux, Marseille, Orléans, Strasbourg ;
  • les pôles Espoir : vingt-cinq en France métropolitaine et une outre-mer (à peu près un pour chaque région) ;
  • les Centres Régionaux d’Entraînement Judo (CREJ) sont des structures qui s’appuient sur le Pôle Espoirs. Ils permettent soit d’intégrer plus tôt la filière (en minime 2) soit d’y rester plus longtemps (jusqu’au Baccalauréat). Le CREJ offre les mêmes possibilités d’entraînement et d’encadrement que le pôle mais les judokas ne sont pas listés au niveau du ministère chargé des sports. Ils ont quasiment les mêmes droits et devoirs que les judokas du Pôle Espoirs ;
  • les classes études ou classes départementales de judo (environ 35 en France). Elles sont aussi appelées section sportive départementale (SSD), section sportive régionale (SSR).

Grades ou ceintures

Généralités

Les grades sont attribués à un pratiquant et permettent d'évaluer son niveau technique, son efficacité en combat, son degré d'ancienneté et d’investissement dans la pratique ainsi que ses qualités morales, ce qui correspond au respect scrupuleux du code moral du judo. Sans un minimum de respect des règles exigées, aucun judoka ne peut prétendre à l'obtention d'un grade.

Les ceintures de couleurs ont été inventées en Angleterre au milieu des années 1920 puis introduites en France par l’expert Mikinosuke Kawaishi. On trouve dans l'ordre les ceintures blanche, jaune, orange, verte, bleu et marron. Suivent les ceintures dites supérieures, respectivement noire du 1er au 5e dan, rouge et blanc du 6e au 8e dan, et enfin rouge pour les 9e et 10e dan.

En France dans les années 1990, la ceinture violette (située entre les ceintures bleue et marron) a été retirée depuis la mise en place des ceintures bicolores dites à sections (blanc-jaune, jaune-orange, orange-vert) représentant des grades alternatifs pour évaluer et récompenser les plus jeunes ; les ceintures vert-bleu et bleu-marron ont quant à elles été abandonnées lors de l’obtention possible du grade à partir de l’âge de 15 ans au lieu de 16 ans auparavant pour l'obtention du 1er dan. On trouve aussi, dans la catégorie « éveil-judo » et « baby-judo » (3 à 5 ans), les ceintures blanches à 1 ou 2 « lisérés » horizontaux. Il se peut aussi d'avoir également des barrettes transversales à la place d'une ceinture blanc-jaune. Ce qui donne une ceinture blanche avec une barrette jaune à coudre, ainsi de suite jusque parfois trois barrettes dans certains pays (notamment en Belgique).

Symboliquement, dans les années 1950, il fut accordé à Jigoro Kano, fondateur du judo, une ceinture particulière à titre posthume, la ceinture blanche large, de la couleur d’un débutant pour signifier que l'on n'a jamais tout appris et qui correspond au 12e dan, sachant qu’à ce jour, en 2021, le grade de 11e dan n’a pas encore été remis à un grand expert afin que personne ne puisse dépasser le 10e dan, et par conséquent ne pas rejoindre le grand maître.

Échelle des grades de base (ou ceintures de couleur)

Les ceintures de couleur (de la blanche à la marron) correspondent à des grades nommés kyus : du 9e kyu représenté par la ceinture blanche jusqu'au 1er kyu par la ceinture marron. En France, les grades inférieurs à la ceinture noire sont délivrés par un professeur de judo diplômé d'État, le plus souvent à la suite d'un passage de grades organisé par le club lui-même, selon des critères techniques, des résultats ou participations aux diverses compétitions, du comportement de l'élève (lié au code moral du judo) qui porte sur la présence durant la saison, vis-à-vis de ses camarades, etc.

Illustration des grades de base (kyu) pour les moins de 15 ans

Ci-dessous un accès âge par âge dans l’échelle des kyus pour les « jeunes », pour un pratiquant qui débuterait à partir de l’âge de trois ans, et au meilleur de sa progression.

Grade en France (kyu) 11e kyu 10e kyu 9e kyu 8e kyu 7e kyu 6e kyu 5e kyu 4e kyu 3e kyu 2e kyu 1er kyu
Nom japonais 九級
Ku-kyū
九級
Ku-kyū
九級
Ku-kyū
八級
Hachi-kyū
七級
Nana-Kyu ou Shichi-kyū
六級
Roku-kyū
五級
Go-kyū
四級Yon-kyù ou Shi-kyū 三級
San-kyū
二級
Ni-kyū
一級
Ichi-kyū
Couleur en France Blanche Blanche à un liseré Blanche à deux liserés Blanc-jaune Jaune Jaune-orange Orange Orange-vert Verte Bleue Marron
Représentation en France
Au meilleur de la progression 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 ans 11 ans 12 ans 14 ans

En France, il est quelquefois d'usage depuis les années 1980 d'utiliser dans les clubs la « ceinture vert-bleu » voire également la « ceinture bleu-marron », ce qui ajoute des étapes intermédiaires (kyus) dans la progression d’un jeune pratiquant.

Anciennement, il existait la « ceinture violette » à la place de la « ceinture bleu-marron », qui se situe également entre la ceinture bleue et la ceinture marron. Depuis les années 1990, cette dernière n'est attribuée que très rarement. Elle peut marquer une étape lorsqu'un pratiquant trop jeune et possédant la ceinture bleue est pour valider le grade du haut de l’échelle, c’est-à-dire celui de la « ceinture marron ».

Illustration des grades de base (kyu) pour un adolescent ou un adulte

En France, le système de grades de couleur utilise celui de la plupart des arts martiaux français. Ainsi, on trouve une progression en six étapes. Ci-dessous un accès âge par âge dans l’échelle des kyus, pour un pratiquant qui débuterait à partir de l’âge de 14 ans, et au meilleur de sa progression.

Grade en France 6e kyu 5e kyu 4e kyu 3e kyu 2e kyu 1er kyu
Nom en japonais 九級
Roku-kyū
八級
Go-kyū
七級
Yon-kyū
六級
San-kyū
五級
Ni-kyū
一級
Ichi-kyū
Couleur en France blanche jaune orange verte bleue marron
Représentation en France
Au meilleur de la progression 14 ans 14 et ½ 15 15 et ½ 16 17

Échelle des grades supérieurs

La ceinture noire : unité de prestige de la discipline.

Au-dessus des kyus, les grades supérieurs sont nommés dans : du 1er dan au 5e dan, la ceinture est noire ; les 6e, 7e et 8e dan sont représentés par une ceinture à sections bandes rouges et blanches alternées (6e dan blanc-rouge 20 cm, 7e dan blanc-rouge 15 cm, 8e dan blanc-rouge 10 cm), les 9e et 10e dan par une ceinture rouge. Rappel : Après la ceinture rouge, il y a une ceinture obtenue uniquement par le fondateur du judo, Jigorō Kanō, la ceinture blanche large (11e et 12e dan que maître Kano n'a obtenu qu'à titre posthume.

Le grade supérieur, quel que soit son degré dans l’échelle, symbolise les valeurs de l’esprit et du corps (attitude générale, forme et style, qualités mentales et morales, technique, efficacité). Ainsi, pour certaines spécialités martiales, si la partie technique et sportive est indispensable dans la progression des grades notamment du début de l’échelle, elle ne se suffit pas à elle-même car d’autres valeurs essentielles doivent toujours entrer en ligne de compte.

Le respect de ce que l’on fait et de ce que l’on est, sont les conditions premières et la garantie de la valeur de nos actes. Ainsi le port d’un grade supérieur nécessite bien plus que des qualités techniques mais l’entière adhésion aux valeurs morales et sociales que doit véhiculer la pratique du sport, notamment les vertus cardinales ci-dessous :

- Valeurs individuelles et de développement personnel : Maîtrise de soi, Combativité, Courage, Détermination, Motivation, Volonté, Persévérance, Confiance en soi, Humilité, Mesuré/Nuancé, Tolérance, Patience, Optimisme, Positivité, Sérénité, Dignité, Responsable, Honneur…
- Valeurs psycho-sociales : Respect, Loyauté, Sincérité, Compassion, Courtoisie, Bonté, Générosité, Amitié, Rassurant…
- Valeurs propres à l’esprit de corps d’une confrérie de pratiquants d’une discipline martiale et sportive : Entraide, Camaraderie, Empathie, Emphase, Reconnaissance…

Par ailleurs, un âge minimum pour accéder à chacun des degrés et des délais de présentation entre chaque degré technique sont imposés, afin d’aborder les apprentissages nécessaires, de les renforcer et ainsi se donner le temps d’acquérir des connaissances et compétences suffisantes. Les candidats – et leurs enseignants – doivent se rappeler que ces délais correspondent non pas à du temps mort, inemployé, mais au temps minimum de maturation indispensable qui doit être effectivement consacré à l’entraînement et permettre ainsi de progresser dans l’étude des arts martiaux ; un an de pratique c’est au moins une centaine de séances intenses ; pour cette raison, un âge et un temps minimums sont fixés pour l’accession aux différents grades.

Souvent, en parlant de « ceinture jaune » ou de « ceinture noire », on désigne par métonymie non pas la ceinture en elle-même, mais le détenteur du grade associé. Il est donc possible de dire : « ce judoka est une ceinture noire ».

Certificat de Menkyo

Au Japon dans la plupart des arts martiaux japonais, en plus des grades techniques (dan) sont délivrés des titres d’experts[25] pour le Bugei[26] et le Budo à partir du 5e dan[27] (notamment pour les arts de combat ancestraux : Bu-jutsu, Ju-jutsu, Ko-budo, Nin-jutsu[28]), les Menkyos sont formalisés en 1895 par la structure, le Butokukaï[29] :

  • Le 1re dan (Sho-dan) correspond au nom japonais de deshi (en approfondissement) ;
  • Les 2e dan (Ni-dan) et 3e dan (San-dan) correspondent au nom japonais de ushi-deshi (en formation supérieure) ;
  • Le 4e dan (Yon-dan) correspond au titre de renshi-ho à partir de l’âge de 25 ans au moins (statut d’assistant-formateur), étape entre le pratiquant et l’expert ;
  • Le 5e dan (Go-dan) correspond au titre de renshi à partir de l’âge de 30 ans au moins (personne « forgée » : maîtrise extérieure) ;
  • Les 6e dan (Roku-dan) à partir de l’âge de 35 ans au moins et 7e dan (Shichi-dan) à partir de l’âge de 42 ans au moins, correspondent au titre de kyoshi (cadre formateur, maîtrise extérieure supérieure - le plus haut niveau dans l’autorisation d’enseigner la technique et l’esprit d’un art martial classique) ;
  • Les 8e dan (Hachi-dan) et 9e dan (Hachi-dan) à partir de l’âge de 50 ans au moins, correspondent au titre de hanshi (personne « modèle », maîtrises intérieure et extérieure unifiées) ;
  • Le 10e dan (Ju-dan) au-delà de l’âge de 70 ans, correspond au titre de meijin [le plus souvent, le(s) doyen(s) des hauts gradés en activité] parfois mal traduit par « trésor vivant ».
Grade 1er dan 2e dan 3e dan 4e dan 5e dan 6e dan 7e dan 8e dan 9e dan 10e dan 12e dan
Appellation au Japon 初段
Sho-dan
二段
Ni-dan
三段
San-dan
四段
Yon-dan
五段
Go-dan
六段
Roku-dan
七段
Shichi-dan
ou
Nana-dan
八段
Hachi-dan
九段
Kyū-dan
十段
Jū-dan
師範
Shihan
Niveau de Menkyo
免許
Attribution d’un
Makimono
ou
document écrit
Menkyo-shoden : transmission initiale Menkyo-chuden : transmission intermédiaire Menkyo-okuden : transmission profonde Menkyo-kaiden :
expert
Stade de la maîtrise Personne modèle Personne accomplie Fondateur
Désignation
au Japon
Pratiquant en perfectionnement Formation complémentaire Personne forgée :
instructeur
Maîtrise extérieure :
formateur
Maîtrise extérieure supérieure Maîtrises intérieure et extérieure unifiées
(Shihan à partir du 8e dan)
Doyen Créateur de la discipline
Qualification
japonaise
créée en 1902
par la
Daï Jappan
Butoku Kai

大日本武徳会
Deshi Ushi-Deshi Renshi-ho [4e dan]
錬士 Renshi [5e dan]
Kyoshi-ho [6e dan]
教士 Kyoshi [7e dan]
Hanshi-ho [8e dan]
範士 Hanshi [9e dan]
名人
Meiji [10e dan]
嘉納
治五郎

Jigorō Kanō
Au meilleur
de la progression
- - - 24 ans 29 ans 35 ans 42 ans 50 ans - - -

Modes d’obtention des grades supérieurs (dan)

Suivant la fédération concernée plusieurs modes d’obtention de grades supérieurs (dans) coexistent. Nous trouvons les formules suivantes pour les grades du bas de l’échelle (1er au 3e dan) :

Formules de validation par un examen technique fédéral

Examen technique classique (deux voies : « dominante technique » et » dominante compétition ») [ETC].

Il existe dans certaines fédérations, des adaptations pour certains profils de candidats :
Examen technique aménagé pour un vétéran de 35 ans et plus (notamment une dispense du module 3 : points de compétition) [ETA]
Examen technique spécial pour un cadre fédéral, athlète émérite et entraîneur de club émérite [ETS]
Examen technique en sport adapté (handisport) [ETH].

Formules par la validation des acquis de l’expérience (V.A.E.)

Les voies d’accès à la ceinture noire en France.

Examen des grades supérieurs (dan)

Suivant la fédération, pour l'obtention d’un grade, Il faut valider différents modules (ou UV : unités de valeur) définis pour chacun des degrés de l’échelle. Les épreuves techniques se déroulent devant un jury fédéral (régional ou national suivant le degré du grade). Citons ci-dessous, pour exemple, les modules du grade de 1er degré de la ceinture noire ou 1er dan. L’obtention de ce grade peut s’effectuer de deux manières principales :

Voie de la « dominante technique »

Il faut valider quatre modules :

  • M1 : Investissement du candidat[30]
  • M2 : une épreuve de kata.
  • M3 : exercices d'application de judo – opposition (randori)
  • M4 : une épreuve de techniques de judo (debout et sol).

Voie de la « dominante compétition »

Il faut valider quatre modules :

  • M1 : Investissement du candidat.
  • M2 : une épreuve de kata.
  • M3 : comptabiliser des points lors de combats officiels (44 en un tournoi ou en un shiai ou 100 sur plusieurs tournois entre ceintures noires et marron pour l'obtention du 1er dan).
  • M4 : une épreuve de techniques de judo (debout et sol).

N.B. : Pour l’obtention des grades à partir du 2e dan, les épreuves techniques sont différentes.

Validation de grades par les acquis de l’expérience

Pour certains grades, il existe d’autres voir d’accès, notamment :

  • Reconnaissance des expériences techniques [RET] ;
  • Accession par les résultats de compétitions [ARC] ;
  • Accession par les titres sportifs de haut niveau [ARS] ;
  • Accession à titre exceptionnel [ATE] ;
  • Équivalence de diplôme issu d’une autre fédération ou de l’étranger [EDF]
  • et Mise à jour de diplôme fédéral [MDF].

Réduction du temps de pratique et de l’âge requis

Ces bonifications consistent en une diminution du temps requis pour accéder au grade supérieur. Elles sont obtenues sur présentation d’un dossier conforme au dossier type élaboré par le bureau de la Commission Spécialisée des Dans et Grades Équivalents (CSDGE). Ce dossier comporte les attestations des titres et fonctions dont se prévaut le candidat. Pour une carrière, les bonifications ne peuvent être accordées que pour deux degrés au maximum :

  • Pour les grades du haut de l’échelle (Exemple pour une échelle de dix degrés : à partir du 5e degré), la demande de bonification en temps de pratique doit être envoyée au plus tard 90 jours avant le passage d’examen au responsable national des grades et équivalences (RNGE). Le directeur technique national (DTN) ou à défaut le responsable national des grades et équivalences (RNGE), au vu de ces pièces, délivre une attestation ouvrant droit aux bonifications.
  • Pour les grades du bas de l’échelle (Exemple pour une échelle de dix degrés : à partir du 1er jusqu’au 4e degré), la demande de bonification en temps de pratique doit être envoyée au plus tard 90 jours avant le passage d’examen au responsable régional des grades et équivalences (RRGE) de la Ligue régionale de rattachement. Le directeur technique régional (DTR) de la ligue régionale ou à défaut le responsable régional des grades et équivalences (RNGE), au vu de ces pièces, délivre une attestation ouvrant droit aux bonifications.

Certains pratiquants, par leur rayonnement et leurs actions rendent d'éminents services à leur propre discipline martiale ou/et sportive et la fédération, à leur image nationale, internationale et mondiale. Il a été décidé d'accorder des bonifications de temps à ces pratiquants dont la valeur technique et sportive est connue et reconnue. Ces bonifications sont obtenues sur présentation d’un dossier comportant les attestations des titres et fonctions correspondantes. Les ayants droit à ces bonifications sont classés en différentes catégories. Les durées d’activité seront certifiées par le président de la ligue, de la zone interdépartementale ou du comité départemental, ou le responsable national de l’arbitrage. Classification des ayants droit :

  • Catégorie A : Les médaillés des championnats individuels (du monde, du monde para, d'Europe, d'Europe para, olympique, olympique para, jeux mondiaux, jeux mondiaux para), le directeur technique national en activité, les conseillers techniques nationaux en activité, les entraîneurs nationaux des équipes nationales d’athlètes en activité, les formateurs nationaux de cadres en activité (d’enseignant bénévole de club et des diplômes d’État d’éducateur, de préparation aux examens de grades du haut de l’échelle, d‘officiels nationaux), les arbitres internationaux et nationaux en activité, les membres de la direction technique nationale en activité (Responsable de département et de division sportive, etc.), les brevetés d'État du 3e degré et 2e degré, DEJEPS, DESJEPS - Temps réduit d’1 an et 6 mois.
  • Catégorie B : Les médaillés des championnats nationaux de la série élite et para (excepté, Universitaire, Armée, Corporatif et Police), les entraîneurs régionaux des équipes régionales d’athlètes en activité, les formateurs régionaux en activité (d’enseignant bénévole de club, de préparation aux examens de grades du bas de l’échelle, d‘officiels régionaux), les conseillers techniques régionaux en activité, les membres de l’équipe technique régionale en activité (Responsable de département et de division sportive, etc.), les arbitres régionaux en activité, les brevetés d'État 1er degré, CQP, DPF (BF3°) - Temps réduit d’1 an.
  • Catégorie C : Les champions nationaux non fédéraux (universitaire, interarmées, police, corporatifs, seniors), les champions de ligue régionale et sélectionnés aux championnats de France de la série élite, les arbitres départementaux en activité, les superviseurs de compétition, les diplômés instructeurs fédéraux (BF2°) et notamment les entraîneurs de club émérites - Temps réduit de 6 mois.

Les bonifications ne sont pas cumulables, c’est-à-dire conjointement pour une diminution de l’âge d’accès et une réduction de temps entre deux grades, et ne peuvent être accordées que trois fois dans une carrière aussi bien pour la filière "examen technique" [ET] ou pour la filière "validation des acquis" [VAE] notamment :

  • Reconnaissance des expériences techniques pour un vétéran de 35 ans et plus [RET]
  • Accession par les résultats de compétition pour l’accès des degrés du bas et milieu de l’échelle des grades (addition des points de combat : nombre de rencontres, victoires, titres et podiums) [ARC]
  • Accession par les titres sportifs en junior/senior de la série « élite » pour l’accès des degrés du bas et milieu de l’échelle des grades [ATS]
  • Accession à titre exceptionnel [ATE].

Autres pratiquants pouvant bénéficier de ces dispositions :

  • Un lauréat d’un grade du milieu de l’échelle ayant obtenu une mention « très bien » au grade précédent pourra bénéficier d’une réduction de temps d’1 an pour se présenter à l’examen du degré supérieur.
  • Un lauréat d’un grade du haut de l’échelle ayant obtenu une mention « très bien » au grade précédent pourra bénéficier d’une réduction de temps d’1 an et 6 mois pour se présenter à l’examen du degré supérieur.

N.B. : le cumul des bonifications n’est pas envisageable (soit une réduction de l’âge requis soit de temps entre deux degrés).

- Réduction de temps entre deux degrés
Échelle Bas de l‘échelle Milieu de l‘échelle Haut de l‘échelle
Degrés (dan) 1er dan 2e dan 3e dan 4e dan et 5e dan 6e dan et 7e dan 8e dan à 10e dan
Catégorie A 1 an 1 an 1 an et 6 mois 1 an et 6 mois 1 an et 6 mois -
Catégorie B 1 an 1 an 1 an 1an 1an -
Catégorie C 6 mois 6 mois 6 mois 6 mois 6 mois -

Illustration des grades supérieurs (dan)

Pour la France, ci-dessous un accès âge par âge dans l’échelle des dan, pour un pratiquant qui obtiendrait le 1er dan à l’âge de 15 ans au meilleur de sa progression.
Le grade le plus élevé du judo international est la ceinture large et blanche (12e dan) appelée « ceinture maîtresse » qui n'est attribuée qu'à Jigoro Kano, créateur du judo.

Grade 1er dan 2e dan 3e dan 4e dan 5e dan 6e dan 7e dan 8e dan 9e dan 10e dan 12e dan
Appellation au Japon 初段
Sho-dan
二段
Ni-dan
三段
San-dan
四段
Yon-dan
五段
Go-dan
六段
Roku-dan
七段
Shichi-dan
ou
Nana-dan
八段
Hachi-dan
九段
Kyū-dan
十段
Jū-dan
師範
Shihan
Compétence
en France
Confirmation technique Expertise technique Expertise technique supérieure Référent Doyen Créateur de la discipline
Fonction
en France
Validation initiale Approfondissement technique Assistant régional Cadre régional Cadre national Cadre international -
Couleur
en France
Noire Noire Noire Noire Noire Blanc-rouge Blanc-rouge Blanc-rouge Rouge Rouge Large blanche
Représentation
en France
Examen
technique classique
16 ans 17 ans 20 ans 24 ans 29 ans 35 ans 42 ans - - - Remis au fondateur à titre posthume
Examen réduit :
athlète émérite
et haut niveau
(catégorie
A, B ou C)
A et B= 15
C=15+6 m.
A et B= 16
C= 16 et 6 mois
A=18+6 m.
B= 19 ans
C=19+6 m.
A=22+6 m.
B= 23 ans
C=23+6 m.
A=27+6 m.
B= 28 ans
C=28+6 m.
A=33+6 m.
B= 34 ans
C=34+6 m.
A=40+6 m.
B= 41 ans
C=41+6 m.
- - - -
Examen spécial :
cadre fédéral
ou entraîneur émérite
- - - 22 ans 27 ans 33 ans 40 ans 50 ans
(décision de la CSDGE)
60 ans
(décision de la CSDGE)
- -
V.A.E.
(décision de la CSDGE)
30 ans 32 ans 34 ans 37 ans 40 ans 45 ans 55 ans - - - -

Règlement de compétition

Pendant une compétition un tableau est établi par catégorie de poids allant en moyenne de moins de 60 à plus de 100 kilogrammes (les catégories précises dépendent de l'âge et du sexe)[31].

Des tableaux de rencontres sont constitués en fonction du nombre de participants, soit par rencontre de poule de sept judokas au maximum où tous se rencontrent (ronde ou système « round robin ») soit par élimination directe (moins fréquent).

Des repêchages sont aussi présents pour les judokas éliminés en quarts de finale et demi-finales pour l'attribution des deux troisièmes places.

Catégories de poids

À la création de cet art martial moderne, il n'existait pas de catégorie. Lors des compétitions officielles, les judokas sont répartis en catégories dites de poids. Ainsi les combats se font ensuite entre judokas d'une même catégorie et un classement final est obtenu pour chaque catégorie.

- Début des catégories avant les années 1960 :

  • hommes : - 68 kg, - 80 kg, + 80 kg

- En 1965 on trouve :

  • hommes : - 63 kg, - 70 kg, - 80 kg, - 93 kg, + 93 kg.

- Anciennes catégories :

  • hommes : - 60 kg, - 65 kg, - 71 kg, - 78 kg, - 86 kg, - 95 kg, + 95 kg.
  • femmes : - 48 kg, - 52 kg, - 56 kg, - 61 kg, - 66 kg, - 72 kg, + 72 kg.

- Il y a depuis quelques années 7 catégories masculines et 7 catégories féminines dans la catégorie « élite » (1re division) :

  • hommes : - 60 kg, - 66 kg, - 73 kg, - 81 kg, - 90 kg, - 100 kg, + 100 kg.
  • femmes : - 48 kg, - 52 kg, - 57 kg, - 63 kg, - 70 kg, - 78 kg, + 78 kg.

- Quant aux autres catégories d'âges, les poids sont :

  • En juniors :
    • hommes : - 55 kg, - 60 kg, - 66 kg, - 73 kg, - 81 kg, - 90 kg, - 100 kg, + 100 kg.
    • femmes : - 44 kg, - 48 kg, - 52 kg, - 57 kg, - 63 kg, - 70 kg, - 78 kg, + 78 kg.
  • En cadet(e)s :
    • garçons : - 46 kg, - 50 kg, - 55 kg, - 60 kg, - 66 kg, - 73 kg, - 81 kg, - 90 kg, + 90 kg.
    • filles : - 40 kg, - 44 kg, - 48 kg, - 52 kg, - 57 kg, - 63 kg, - 70 kg, + 70 kg.
  • En minimes :
    • garçons : - 34 kg, - 38 kg, - 42 kg, - 46 kg, - 50 kg, - 55 kg, - 60 kg, - 66 kg, - 73 kg, + 73 kg.
    • filles : - 36 kg, - 40 kg, - 44 kg, - 48 kg, - 52 kg, - 57 kg, - 63 kg, - 70 kg, + 70 kg.
  • En benjamin(e)s :
    • garçons : - 30 kg, - 34 kg, - 38 kg, - 42 kg, - 46 kg, - 50 kg, - 55 kg, - 60 kg, - 66 kg, + 66 kg.
    • filles : - 32 kg, - 36 kg, - 40 kg, - 44 kg, - 48 kg, - 52 kg, - 57 kg, - 63 kg, + 63 kg.

Catégories d'âges

En France, les catégories d'âge depuis septembre 2019 sont :

  • motri-judo ou baby-judo (3 ans) ;
  • éveil-judo (4-5 ans) ;
  • mini-poussins (6-7 ans) ;
  • poussins (8-9 ans) ;
  • benjamins (10-11 ans) ;
  • minimes (12-13 ans) ;
  • cadets (14-15-16 ans) ;
  • juniors (17-18-19 ans) ;
  • seniors (20 ans et plus) ;
  • vétérans (30 ans et plus).

Au niveau international, les catégories d'âge depuis 2017 sont :

  • U7 - mini-poussins (6-7 ans) ;
  • U9 - poussins (8-9 ans) ;
  • U11 - benjamins (10-11 ans) ;
  • U13 - minimes (12-13 ans) ;
  • U15 - cadets (14-15-16 ans) ;
  • U18 - juniors (17-18-19 ans) ;
  • et finalement, senior (20 ans et plus).

Arbitrage

Les arbitres en judo ont pour mission :

  • d'accorder les avantages ou la victoire aux combattants à la suite de techniques partiellement ou totalement réussies ;
  • de maintenir l'intérêt du combat et d'assurer la sécurité des combattants en arrêtant et en faisant reprendre le combat lorsque c'est nécessaire ;
  • d'informer les combattants et la table (et si possible les spectateurs) du déroulement du combat, par exemple lorsqu'il y a début d'immobilisation ;
  • de faire respecter les règles et d'appliquer les sanctions appropriées si nécessaire.

Dans les compétitions officielles, trois arbitres assurent l'arbitrage d'un combat : un arbitre en position debout qui se déplace avec les combattants, et deux juges qui se trouvent assis à la table de marque. L'arbitre central prend les décisions en donnant la décision de la majorité. Le rôle des juges de table est de donner leur avis en cas de désaccord avec la décision de l'arbitre central. Pour cela, ils utilisent les mêmes gestes d'arbitrage que l'arbitre central. Lorsqu'un seul des deux juges de table donne son avis, il doit ou non modifier sa décision selon que ce soit en accord avec la majorité. Si les deux juges de table sont d'accord contre l'avis de l'arbitre central, celui-ci doit modifier sa décision. Dans les autres cas, l'arbitre central a toujours la possibilité de revenir sur sa décision, s'il pense s'être trompé. Les juges de table disposent de la vidéo, elle leur permet de vérifier la valeur d'un impact s'ils ont un doute sur l'avantage accordé par l'arbitre central ou pour une réclamation venant d'un coach.

  • Un seul arbitre sur la surface de travail. On distingue l'arbitrage du combat dans les phases de tachi waza (combat debout) et de ne waza (combat au sol), les techniques employées n'étant pas les mêmes.

Saluts avant le combat

Juste avant le combat proprement dit, les deux combattants saluent une première fois le tapis en montant dessus, puis ils rentrent (avant en passant derrière les juges), pour aller se positionner face à face au centre du bord de la zone de combat (la bande rouge dite zone de combat qui était de 1 mètre de large n'existe plus) dont les dimensions sont de 4 mètres carrés à 10 mètres carrés, avec aux abords, une distance de sécurité de 50 cm pour les panneaux publicitaires, de 1 à 4 mètres entre deux zones de combat, de 1 à 3 mètres avec les endroits n'étant pas recouvert de tatamis (tapis de chute). De là, ils attendent le signal de l'arbitre, qui fera signe en rapprochant ses bras tendus en face de lui. Ils saluent alors une première fois la surface de combat (ce salut n'est plus obligatoire depuis 2004 pour les compétitions, mais il a été maintenu pour les « démonstrations »), puis lorsqu'ils sont à distance de combat, soit environ trois mètres, ils se saluent mutuellement, font un pas en avant, pied gauche d'abord, et attendent le signal de départ hajime.

Saluts après la fin du combat

Lorsque l'arbitre a donné le signal de fin et désigné le vainqueur (en avançant d'un pas, désignant le vainqueur et en levant la main en présentant ce même judoka), les deux combattants sortent en effectuant l'inverse de l'entrée : ils se saluent, peuvent saluer l'arbitre, peuvent se serrer la main, puis reculent hors de la zone de combat et y saluent le tapis à leur sortie.

Termes d'arbitrage

Pour se faire comprendre, l'arbitre utilise des termes d'arbitrage précis souvent accompagnés d'un geste, afin d'être compris de loin dans un environnement bruyant. Voici une liste des termes d'arbitrage employés en compétition et leur signification :

  • Termes génériques
    • Hajime (les mains le long du corps) : commencez
    • Mate (bras tendu vers les commissaires sportifs, paume face à la table) : pause dans le combat
    • Soremade : fin du combat
    • Hiki-wake : égalité
    • Sonomama (en touchant les deux combattants) : ne bougez plus (lorsque l'arbitre veut vérifier quelque chose sans modifier l'issue du combat ou replacer un combattant en immobilisation)
    • Yoshi (en touchant brièvement les deux combattants) : reprenez le combat (après sonomama)
    • Hantei : décision des juges
  • Avantages (tous les points donnés ci-dessous sont attribués lors des compétitions officielles)
    • Kinza : n’est pas « ouvertement comptabilisé » par l'arbitre, mais est gardé en tête par ce dernier jusqu'à la fin du combat, et, en cas d'égalité, permet de désigner un vainqueur. Parfois en cas d'égalité, même si aucun combattant n'a chuté, si l'un des deux combattants a entrepris beaucoup plus d'attaques que l'autre, en prenant beaucoup plus de risque que l'autre, il peut être désigné vainqueur par l'arbitre.
    • Koka : 3 pts a disparu du judo moderne depuis la saison 2008-2009 pour les minimes, cadets, juniors et seniors (règlement français et international). Il désignait une chute, sur la partie arrière du corps, sans qu'aucune épaule ne touche à terre, mais avec suffisamment de vitesse, de force et de contrôle. Dans le cas général, une chute sur les fesses entraînait un koka. Il est devenu un kinza.
    • Yuko : 5 pts a disparu du judo moderne depuis la saison 2017-2018 pour les minimes, cadets, juniors et seniors (règlement français et international). Il désignait une chute sur le côté mais plus côté ventre, considéré comme valeur basse, attribué lors d'une projection, un temps d'immobilisation au sol ou sanction à l'adversaire.
    • Waza-ari : 7 pts (bras tendu sur le côté au-dessus de l'horizontale, doigts tendus) — "Il y a technique", par projection temps d'immobilisation au sol ou sanction à l'adversaire.
    • Ippon : 10 pts (bras tendu au-dessus de la tête, doigts tendus) — "Un point", par projection dite « parfaite », immobilisation de l'adversaire jusqu'au terme du temps, debout ou au sol, par abandon de l'adversaire par soumission (à la suite d'un étranglement ou d'une clef de bras), c'est la fin du combat.

Nouvelle répartition des avantages et critères d'attribution :

  • Ippon : impact significatif sur le dos. Donne immédiatement la victoire.
  • Waza-ari : impact sur le côté prononcé vers le dos. Deux Waza-ari donnent la victoire. " Waza-ari awasete ippon", "victoire par waza-ari combinés". (Durant une courte période des saisons 2016-2017 et 2017-2018, le cumule de waza-ari n’entraînait plus un ippon)
  • Yuko : impact sur le côté prononcé vers le ventre (retiré dans les nouveaux règlements de l'IJF 2017, valable à un waza-ari=1 pt
  • ne-waza :
    • Osae-komi : début d'immobilisation
    • Toketa : sortie d'immobilisation
  • Sanctions :
    • Shido (observation) : le premier avertissement est « gratuit » et oral, anciennement il donnait un Koka
    • Chui (remarque) : 2e avertissement (donnait anciennement un Yuko)
    • Keikoku (avertissement) : 3e avertissement dernier avant disqualification
    • Hansoku-make (défaite par disqualification) : faute grave (disqualification de la compétition ou du combat) ou accumulation de trois fautes légères (disqualification du combat).
  • Nouvelles répartitions des sanctions :
    • Shido (remarque) — avertissement pour faute, au nombre de trois au maximum.
    • Hansoku-make (défaite par disqualification) — le troisième Shido donne Hansoku-make, disqualification par accumulation de fautes
N.B. : Le règlement d'arbitrage de 2017 prévoit directement un Hansoku-make s'il y a mauvais esprit du judo, saisie en dessous de la ceinture.

Commissaires sportifs

  • Les commissaires sportifs sont des éléments indispensables à la tenue d'une compétition. Ils sont chargés de la logistique de la manifestation. Les fonctions du commissaire sont :
    • Chronométrer : il doit prendre le temps de combat et suivre les instructions données par l’arbitre.
    • Marquer : il inscrit au tableau de marque les valeurs données par l’arbitre.
    • Tenir la table : il remplit le tableau ou la poule de déroulement des combats et appelle les judokas qui doivent combattre et ceux qui se préparent.
    • Il s’occupe de la pesée et de l’inscription des combattants.
    • Sans oublier le plus important, il se charge de la feuille de poules ou du tableau, c'est-à-dire qu'il se charge de l'ordre et des enchaînements des combats.

Avantages

  • Le but dans un combat de judo a toujours été la recherche de l'ippon, soit la victoire directe par une technique efficace. En judo debout, cela se traduit selon quatre critères : chute largement sur le dos avec force, vitesse et contrôle. Cependant, la compétition étant ce qu'elle est, il faut pouvoir juger de l'efficacité d'une technique partiellement réussie, en attribuant des avantages plus ou moins importants selon des critères de réussite, cela afin de pouvoir départager les combattants à l'issue du combat. Ces critères sont la qualité de la projection et la position de réception de l'adversaire en combat debout, et le temps d'immobilisation en combat au sol (un abandon donne la victoire et fait bien souvent suite à une technique d'étranglement ou de clé au coude réussie).
  • Les avantages à répartir sont le koka (disparu en 2008), le yuko (disparu en 2017), le waza-ari et l'ippon. C'est toujours l'avantage le plus fort qui l'emporte, ce qui veut dire qu'un waza-ari est plus fort que n'importe quel nombre de yuko. Lorsque le même combattant marque deux waza-ari, il gagne par waza-ari awasete ippon (waza-ari combiné donne ippon). Lorsque l'avantage le plus fort est le même pour les deux combattants, le vainqueur est celui qui en a le plus. Si c'est une égalité, on prend en compte l'avantage inférieur et ainsi de suite jusqu'au plus petit avantage.
  • L'attribution d'avantages debout ou au sol, demande toujours une part de jugement personnel de l'arbitre, ce qui veut dire que les décisions qu'il prend sont parfois contestables et contestées. Ce problème est en principe résolu grâce à l'aide des arbitres de coin, mais ce n'est malheureusement pas toujours le cas. En pratique, selon les règles officielles (et comme dans la plupart des sports) l'arbitre a toujours raison. Plus précisément, la décision validée par au moins deux des trois arbitres sur le tapis est incontestable. On trouve aussi, au niveau national, la présence de la vidéo, auquel l'arbitre central peut faire appel en cas de doute.
  • Dans ce cadre, l'autorité de l'arbitre est absolue. Quand bien même l'arbitre aurait « mal vu », et sa décision « fausse » par rapport à ce qui s'est réellement passé, de par le fait qu'il l'ait prononcée, cette décision deviendrait la seule réalité à laquelle les combattants devraient se conformer (il est toutefois possible de s'adresser à la fédération pour exprimer une contestation). Cela fait partie du respect, de la discipline et de l'obéissance que le judo tente d'enseigner. Aussi le judoka doit rester humble, à l'image de Jigoro Kano qui a choisi de porter une ceinture blanche. De la part d'un judoka, contester une décision qu'un arbitre aurait prise à son sujet serait la chose la plus impolie, la plus vulgaire et la plus malvenue qui soit. L'arbitrage du judo est volontairement subjectif, mais du point de vue du résultat sportif, on peut considérer que statistiquement, les erreurs d'arbitrage s'annulent, et ne valent donc même pas la peine d'être mentionnées. Traditionnellement, à l'issue d'un combat, le judoka n'était pas non plus autorisé à exprimer de la joie ou de la tristesse vis-à-vis de sa défaite ou de sa victoire. L'influence des traditions sportives occidentales, en particulier depuis que le judo est devenu un sport olympique tend à changer tout cela.

Combat debout

  • Kinza : cet avantage n'est pas comptabilisé, ni annoncé, mais doit être pris en compte par l'arbitre pour départager les combattants en cas d'égalité. Il correspond à une attaque franche, suivie ou non d'une chute de l'adversaire sur le ventre ou les genoux, ou à un ancien « Koka ». Il est rarement prononcé en compétition.
  • Yuko (résultat) : il est donné quand il manque deux des quatre éléments de l'ippon. Il correspond à une chute sur le côté (chute latérale) ou bien une chute sur les fesses avec l'impact sur le bas du dos. Si la vitesse de chute est élevée et immédiatement suivie d'un contact du dos au tapis, cela vaut un « waza-ari ».
  • Waza-ari (il y a technique) : il est donné quand il manque l'un des quatre éléments de l'ippon. Il correspond à un impact sur le dos mais où la force et la vitesse de la projection sont insuffisants. Il peut aussi être donné à la suite d'une chute sur les fesses ou le bas du dos, suivie immédiatement d'un contact des épaules au tapis. Mais aussi si le judoka tombe violemment sur une épaule.
  • Ippon (ichi hon, une barre, un point) : il est donné à la suite d'une projection avec impact sur le dos avec force, vitesse et contrôle, et donne la victoire.

Combat au sol

  • Un avantage est donné en combat au sol après une immobilisation de l'adversaire. Pour ce faire, il faut qu'au moins une des deux épaules de l'adversaire touche le tapis et que le contrôle se fasse, le buste tourné vers le tapis. L'arbitre annonce alors Osae-komi en avançant le bras tendu et un pied avancé en direction des combattants, la « table » actionne alors le chronomètre d'immobilisation. On juge que l'adversaire a réussi à sortir de l'immobilisation quand sa sortie est totale : soit il est sur le ventre (les deux épaules tournées vers le tapis), soit il a renversé complètement son adversaire, soit il avorte le contrôle adverse en enveloppant la jambe ou le buste de son adversaire avec ses jambes. L'arbitre dit alors Toketa en agitant latéralement le bras tendu en direction des combattants. On arrête alors le chronomètre et on relève le nombre de secondes qu'il indique. Pendant ce temps, le combat continue jusqu'à ce que l'arbitre donne le signal d'arrêt matte, quand il n'y a plus de suite technique intéressante. Les avantages sont donnés selon le temps d'immobilisation :
    • Yuko : entre 15 secondes et 19 secondes ;
    • Waza-ari : entre 20 secondes et 24 secondes ;
    • Ippon : 25 secondes.
  • Les nouveaux temps d'immobilisations sont les suivants :
  • La victoire (par ippon) est donnée à la suite d'un abandon de l'adversaire ou du jugement de l'arbitre afin de préserver l'intégrité physique du combattant qui se refuserait à abandonner. En combat au sol, ce type de finalisation est très fréquemment provoqué par un étranglement ou une clé au coude (la seule autorisée en judo). Pour ce faire, dans le cadre le plus simple, le combattant frappe trois brèves fois sur son adversaire ou sur le tapis avec la main, le pied si ses mains sont indisponibles mais, frapper une fois ou crier peut pousser l'arbitre à mettre fin au combat. Les étranglements et les clés de bras sont autorisés dans la limite des techniques du judo et sont interdits en catégories U9, U11 et U13 (moins de 9 ans, moins de 11 ans et moins de 13 ans).

Ancien système

Différentes pénalités s'accumulaient :

  • la première, Shido, donnait un koka à l'adversaire ;
  • la suivante, Chui, donnait un yuko à l'adversaire en éliminant le Shido précédent ;
  • la troisième pénalité, Keikoku, donnait un Waza-ari à l'adversaire ;
  • la quatrième pénalité, Hansoku-make, donnait la victoire à l'adversaire.
N.B. : Si le Hansoku-make est dû à une faute grave qui y donne lieu immédiatement sans passer par les autres pénalités, il est éliminatoire de la compétition.

Système depuis 2013

  • Les différentes pénalités sont remplacées par des Shido qui s'accumulent.
    • Les premier, deuxième et troisième Shido (avertissement) sont sans sanction pour toutes les fautes.
    • Le quatrième Shido vaut une victoire de l'adversaire par ippon, entraîne l'élimination du fautif par Hansoku-make et la disqualification pour le combat.
N.B. : En cas d'égalité à la fin du combat, l'arbitre donne la victoire à celui qui a le moins de Shido. S'il y a le même nombre de Shido, un golden score commence jusqu'à ce qu'une valeur ou pénalité soit donnée.
  • Pour les éliminations directes, jusqu'à 2005, la règle était la suivante : si un Hansoku-make est donné, il est éliminatoire non seulement du combat, mais aussi de la compétition. Depuis 2005, on distingue deux cas : les fautes graves volontaires, éliminatoires de la compétition, et les fautes graves involontaires, qui n'excluent que du combat.
Fautes sanctionnées
  • Les trois premières pénalités sont données principalement pour des fautes de type : non-combativité (passivité), refus du combat (fuite ou sortie volontaire de la zone de combat), attitude excessivement défensive (bras tendus, buste complètement plié vers l'avant, saisie du judogi particulière non suivie d'une attaque), fausse attaque (et non pas une tentative avortée qui fait partie du combat), gestes interdits (doigts à l'intérieur de la manche, revers ou membre sur le visage de l'adversaire, prise « pistolet » (tenir le bout de la manche en le chiffonnant)…).
  • Les Hansoku-make sont donc donnés soit par accumulation de 4 Shido, ce qui peut signifier la non prise en compte de l'arbitre, des remarques faites à celui-ci, après une action mettant en danger l'adversaire ou soi-même, après des gestes ou un comportement contraire aux valeurs morales de l'esprit du judo. Les gestes dangereux sont nombreux mais faciles à éviter si le pratiquant recherche l'efficacité avant tout. Sont considérées comme dangereuses les actions suivantes : faire un ciseau de jambes autour du tronc, du cou ou de la tête seule de l'adversaire… Depuis 2010, en position debout, saisir le pantalon à une main ou deux mains pour bloquer ou pour attaquer est sanctionné par Hansoku-make (disqualification). La saisie du pantalon en enchaînement ou en contre prise était autorisée, mais interdite désormais (2013) en attaque directe et en contre. En particulier, une attaque directe en Kata-Guruma est interdite, bien que cette prise soit un mouvement du Gokyo.
Valeurs des techniques
  • Ippon : donner plus de valeur, ne prendre en compte que les techniques ayant un réel impact au sol sur le dos.
  • Toutes les situations en pont valent ippon.
Avantage décisif ou Golden score

En cas d'égalité à la fin du temps réglementaire initial, la victoire est donnée à celui qui marque le premier point du temps additionnel accordé.

  • Hantei est supprimé, plus de limite de temps pour l'avantage décisif[32], le premier qui prend Shido ou qui marque un avantage gagne.
Temps d'immobilisations
  • de 10 à 14 secondes : yuko
  • de 15 à 19 secondes : waza ari
  • 20 secondes : ippon

Système depuis 2017

Actions pénalisées par shido

Le Shido, c'est le code de déontologie, qu'on retrouve dans le terme Bu-shi-do pour désigner le code des samouraï.

  • Rompre la saisie avec 2 mains sur la main, le poignet, l'avant-bras ou la manche.
  • Rompre la saisie de la manche avec son propre genou.
  • Rompre la saisie en donnant un coup.
  • Dominer physiquement le Kumi kata de son adversaire sans l'intention d'attaquer.
  • Bloquer une main ou les deux sans intention réelle d'attaquer.
  • La garde croisée, prise de la ceinture, garde unilatérale doit être suivie d'une action immédiate sinon SHIDO.
  • Essayer de ne pas être saisi par l'adversaire (exemple : protection des revers).
  • Ne pas s'engager en Kumi Kata rapide ou éviter d'être saisi.
  • Ceinturer l'adversaire directement de face (prise de l'ours).
  • Se déshabiller volontairement en retirant sa ceinture ou en retirant la veste de sa ceinture

Actions pénalisées directement par hansoku-maké

  • Donner une gifle (volontaire ou involontaire) en prise du kumi kata.
  • Toutes les actions en nage waza (tachi waza et sutemi waza) en dessous de la ceinture avec une ou deux mains, un ou deux bras en attaque ou défense, telle qu'une combinaison, un blocage, une contre-attaque ou une liaison debout-sol.
  • Effectuer une prise dangereuse (clef de poignet, kani basami…)
  • Insulter son adversaire.

Organisation d'une compétition de judo

La compétition est organisée, pour chaque catégorie, sous la forme d'un tournoi à élimination directe.

  • Le vainqueur et le finaliste reçoivent respectivement la médaille d'or et la médaille d'argent.
  • Pour l'attribution de la médaille de bronze, le système est un peu plus compliqué : contrairement à une croyance assez répandue, les perdants des demi-finales ne s'affrontent pas dans un match pour la troisième place. En fait, il y a deux médailles de bronze attribuées aux vainqueurs des deux matchs opposant chaque perdant d'une demi-finale au vainqueur d'une finale de repêchage[33].
  • Le tournoi de repêchage (à élimination directe) a lieu entre les quarts de finale et les demi-finales (appelées généralement finales de tableau) : il oppose l'ensemble des judokas éliminés précédemment par l'un des demi-finalistes. Les quarts de finalistes sont donc automatiquement reversés dans le tournoi de repêchage mais les autres concurrents sont tributaires du parcours de leur vainqueur. Chaque concurrent intègre le tournoi de repêchage en fonction du stade où il a été éliminé du tournoi principal : le quart de finaliste entre ainsi à l'avant-dernier tour.
  • Dans chaque combat pour la troisième place, les deux combattants comptent une seule défaite.

Grandes compétitions

Grands tournois

Arts dérivés

  • En 1914, Mitsuyo Maeda introduit le judo au Brésil. Il devient ainsi le professeur de Carlos Gracie et d'autres membres de la famille. En utilisant les techniques enseignées par Maeda, puis en se focalisant plus sur les techniques de combat au sol, des membres de la famille Gracie développent leur art d'abord nommé Gracie jiu-jitsu, connu plus tard comme jiu-jitsu brésilien.
  • Dès les années 1940, le professeur autrichien Julius Fleck qui souhaite privilégier un aspect éducatif du judo tout en s'inspirant de l'aïkido, développe sa variante du style qu'il nomme judo-do. Il reprend notamment au judo la mobilité, l'esquive et la non-résistance, tant dans les formes de projection que dans les techniques de contrôle au sol (immobilisations, luxations et étranglements). Il est célèbre pour avoir développé à un haut niveau les techniques de retournement aériens dites « contre-projections acrobatiques ». En 1947, Julius Fleck envoie son travail au Kōdōkan et reçoit le plus grand honneur, la médaille Fuji-Yama.
    Le judo do est un terme qui diffère quelque peu du « judo » dans le sens où ce dernier peut signifier aussi bien « voie de la souplesse » que « souplesse de la voie »[34]. Le judo do en même temps que le judo masculin entre en sport de démonstration dans le programme des jeux olympiques d'été de 1964 de Tôkyô[35].
Fleck meurt en 1967 et son héritage intellectuel ira à Ringwood (Victoria), localité de l'État de Victoria (Australie) au professeur Wally Strauss d'origine autrichienne, qui le fera évoluer vers l'IDO. Celui-ci sera ensuite repris par le Shihan Hans Schöllauf[36].
  • Le Ju No Michi est un art martial européen d'influence japonaise dont la forme de pratique vise à conserver les principes d'origine du judo, notamment la mobilité, l'esquive et la non-résistance, tant dans les formes de projection que dans les techniques de contrôle au sol. Il a été développé et diffusé en France par Igor Correa Luna[37], dès les années 1970.

Fédérations internationales

Fédérations françaises

Notes et références

Sources

  • Brousse Michel, Le Judo, son histoire, ses succès, Éd. Minerva, no 401 (ISBN 2-8307-0659-5), 2002, préface de Jacques Rogg
  • Chaliand Gérard, Blin Arnaud, Dictionnaire de stratégie militaire, Éd. Perrin, Paris, 1998
  • Delmas Alain, 1. Glossaire des sports de combat, Université P. Sabatier - Toulouse, 1973 – 2. Les comportements d’opposition, Mémoire de BEES 2°, Évry, 1978 – 3. L’acte d’opposition, Ligue de Picardie, Amiens, 1981 – 4. Cahiers de formation du moniteur, Ligue de Picardie, Amiens – 5. Lexique de combatique, le verbe contre la barbarie, document de formation, UFR-EPS, Université P. Sabatier - Toulouse, 1975-1980 – 6. Manuel de formation des enseignants en sports de combat, Université des Savoies, 2014
  • Habersetzer Gabrielle & Roland, Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient, Éd. Amphora, Paris, 2000
  • Jazarin Jean-Lucien, L'Esprit du judo, Éd. Budostore, no 401 (ISBN 2-908580-52-7), 1997
  • Jazarin Jean-Lucien, Le Judo, école de vie, Éd. Budostore, no 402 (ISBN 2-908580-53-5), 1995
  • Lombardo Patrick, Encyclopédie mondiale des arts martiaux, Éd. E.M., Paris, 1997

Références

  1. Kobudo (Jap.) : Désigne l’ensemble des arts martiaux japonais pratiqués avec des armes non conventionnelles ou mineures (moins courantes). Il existe historiquement des kobudo japonais (Nihon-kobudo) et des Kobudo d’Okinawa (Okinawa ko-budo jutsu ou Ryukyo-Kobukutsu)
  2. Menkyo (Jap.) en Bu-jutsu : Licence, autorisation donnée par un maître d’art martial (Shihan, Senseï) à un disciple, lorsqu’il considère que ce dernier a atteint un niveau de compréhension le rendant capable de transmettre l’école à travers son enseignement. (« Men » vient de « Manuka », être libéré ; « Kyo » signifie, autorisé). Le Menkyo se présentait sous forme de rouleau (Makimono) où sont inscrites différentes informations concernant celui qui le recevait, comme son nom, son niveau, les techniques apprises. Il existe plusieurs niveaux de maîtrise et « les délais de passage de ces reconnaissances de l’un à l’autre dépendent de chaque école (…) ». Cette disposition classique du temps du Bugei (9), et qui subsiste encore dans certaines écoles traditionnelles du Budo (4) actuel, a été quelque peu reprise dans l’attribution des titres d’enseignants (Renshi, Kyoshi, Hanshi). Dans le système de gradation par « Dan », intervenant en général à partir du 4e dan.
  3. Ju-jutsu (Jap.) : « Technique de la souplesse », principe général appliqué au combat, dans un système de combat au corps à corps élaboré au Moyen Âge japonais et intégrant aussi bien les techniques à mains nues que d’autres faisant appel à des armes (notamment le sabre). Ces techniques adoptent cette appellation au cours du XVIIe siècle. À cette époque, il existe une centaine d’écoles que compose le Japon féodal et postféodal. Ces écoles enseignent un large éventail de techniques de saisies, contre-saisies, projections, luxations, strangulations et immobilisations. Dans certaines écoles est enseigné les techniques de frappe (Ate-waza). Certaines écoles sont également proches du Nin-jutsu japonais. La référence à Ju, souligne l’essence du procédé : il s’agit dans une confrontation, de ne pas engager une force brute mais utiliser du mieux possible celle de l’adversaire, de mettre la technique nécessaire à la victoire en harmonie avec la situation. Souplesse dans l’esprit (tactique) comme dans la forme (technique). Les anciennes techniques de Ju-jutsu ont été à la base de la synthèse faite par Jigoro Kano à la fin du XIXe siècle dans une optique éducative et sportive, le « Judo ». (*) Nin-jutsu (Jap.) : « (…) ensemble des arts martiaux japonais pratiqués, à l’origine, par les membres d’une caste particulière : celle des ninjas. Le Nin-jutsu fut qualifié de techniques d’espionnage du Japon féodal. »
  4. Budo (Jap.) : « voie du combat » ou « voie du guerrier ». De "Bu"= martial eu "Do"= voie. Désigne l’ensemble des arts martiaux japonais pratiquées en tant que « Voies » ("Do" ou "Michi") éthiques, chemins de perfectionnement de l’homme en quête de soi-même. »
  5. L’appellation Judokate se retrouve souvent au féminin, toutefois le dictionnaire Larousse donne judoka au féminin comme au masculin : « judoka » sur Larousse.fr
  6. En français, le kimono, est un nom usuel du judogi. D'après le dictionnaire Larousse
  7. Le praticable est constitué de tapis rectangulaires habituellement de 2 mètres sur un 1 mètre de côté. Sa périphérie est scindée à l'aide de tapis d’une seconde couleur afin de spécifier le risque de sortie de la surface. La dimension de combat est de 64 mètres carrés (8 x 8) au minimum et de 100 mètres carrés (10 x 10) au maximum
  8. Le Gokyo ou Go-kyō-no-waza (五教の技) est l'ensemble des 40 techniques debout de projection du judo classées en 5 groupes. Reconnu en 1895 par le Kodokan, le Gokyo a été modifié en 1920.
  9. Source: Les Pionniers du Judo Français de Claude Thibault, Éditions Budo, 2011, 494 pages (ISBN 978-2-84617-281-3)
  10. « Naissance du judo français » [archive], judo-witry.com, consulté le .
  11. Président : Jean-Lucien Jazarin ; trésorier : Igor Correa Luna ; directeur technique : Haku Michigami Shi-Han.
  12. ffjudo L'histoire du judo
  13. Judo (Sport olympique depuis 1964), site des Jeux olympiques d'été de 2008, fr.beijing2008.cn
  14. Judo, an Olympic Sport, sur le site de la Fédération internationale de judo
  15. Catherine Pacary, « Top 10 des fédérations sportives en nombre de licenciés », Le Monde, (consulté le )
  16. Ministère français des Sports - données 2007
  17. FFJDA (2008). Shin, Éthique et traditions dans l'enseignement du Judo. Noisy-sur-École, Budo Éditions.
  18. Jazarin, J-L. (1974). Le Judo, école de vie. Paris, Le Pavillon.
  19. Nitobe, I. (2000). Bushidô, l'Âme du Japon. Noisy-sur-École, Budo Éditions.
  20. Kata (Jap.) : représente une séquence de combat (imaginaire et simulée) contre un ou plusieurs adversaires attaquant sous différents angles. Ensemble d’actions d’attaque et défense. Cet enchaînement est réalisé avec un partenaire lorsque saisies, contrôles, projections, rentre dans la réponse donnée à l’attaque. Les katas constituent en quelque sorte les archives d’un art martial, le vivant testament, ou code gestuel, qu’il faut savoir pénétrer pour toucher à l’essence de l’art. On les appelait autrefois « trésors infinis » car on les considérait comme de véritables clés pour la connaissance.
  21. « Histoire du judo en France », sur judopourtous.com
  22. « DEJEPS perfectionnement sportif », sur judopourtous.com
  23. « DESJEPS performance sportive », sur judopourtous.com
  24. Jean-Bernard Gardebien, Présentation du programme pour l'obtention du 6e dan, Institut du Judo, Paris, 2005, p. 9.
  25. Kodansha : désigne les porteurs de grades (du 5e dan au 10e dan ou degré dans la « ceinture noire ») dans la progression technique et mentale d’un pratiquant d’arts martiaux (Budo) selon une classification posée par le Butokukai en 1895 et qui va du débutant (Mudansha) à la reconnaissance de la maîtrise (grade de Kyu-dan ou 9e dan)
  26. Bugei (Jap.) : « méthode pour le combat ». De "Bu"= martial eu "Gei"= art. Désigne l’ensemble des techniques utilisées par les guerriers (Bushi) dès le Haut Moyen Âge japonais, strictement étudiées et codifiées. ». « Le « Bugei » devient « Budo » à une époque où lorsque les préoccupations d’ordre éthique influencèrent de plus en plus les techniques », et notamment à la fin du XIXe siècle avec l’arrivée des sports modernes. »
  27. Les 5e dan et 6e dan correspondent par ailleurs au stade dit « kokoro » (cœur, conscience), qui marque une véritable prise de conscience, l’acquis d’une densité intérieure, d’un vécu, d’une expérience, qui le mettent au-delà des préoccupations qui sont celles des premiers degrés de la progression. Au-delà du 6e dan, les derniers échelons de grades (« Kyoshi » et « Hanshi ») sont du domaine dit « iko-kokoro », exprimant le niveau de la maturité en tant qu’individu et de la maîtrise en tant que technicien.
  28. Nin-jutsu (Jap.) : « (..) ensemble des arts martiaux japonais pratiqués, à l’origine, par les membres d’une caste particulière : celle des ninja. Le Nin-jutsu fut qualifié de techniques d’espionnage du Japon féodal. »
  29. Butokukaï (Jap.) : aussi « Budokukai ». L’association Dai Nippon Butokukai a été fondée en 1895 à Kyoto et fut chargée par les autorités d’organiser et de classifier les divers styles et écoles d’arts martiaux (Bu-jutsu) qui s’étaient multipliés pendant la longue période des Tokugawa (1603-1868), dans le cadre légal et officiel. Avec la mission, pour un comité d’experts spécialement constitué d’authentifier grades et titres de maîtrise (Shihan-menjo).
  30. Investissement du candidat : participer à un stage concernant l'organisation et l'arbitrage de compétitions. Pour le 1er dan, officier régulièrement en tant que bénévole pour aider le club ou le comité départemental ou la ligue régionale, ou encore la fédération à l’organisation de manifestations/animations sportives. Par exemple, ce prérequis peut consister à passer un après-midi sur une compétition officielle en tant qu'arbitre auxiliaire
  31. « Les catégories de poids au Judo », sur metzjudo.com (consulté le )
  32. Voir sur lequipe.fr.
  33. Repêchage et tableau de repêchage sur judogrisolles.free.fr.
  34. Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient : technique, historique, biographique et culturelle par Gabrielle Habersetzer, Roland Habersetzer Paru en novembre 2012 - Dictionnaire et encyclopédie (broché) (ISBN 978-2851808417)
  35. IDO Ruch dla Kultury 2001 Lire en ligne
  36. Pour Hans Schöllauf le but ultime de l'IDO est le développement de la force intérieure (de l'énergie vitale - Ki) et l'augmentation de la puissance mentale. Cela conduit à un homme mûr qui a surmonté son ego.
  37. « Maître Correa: La dernière interview », sur budo.blogg.org, Budo International,

Voir aussi

Bibliographie

  • Jigoro Kano, Judo Kodokan, Budo Éditions
  • Mikinosuke Kawaishi, Ma méthode de Judo, Éd. Cario, 1951
  • Yves Klein, Les Fondements du Judo,1954, Rééditions Dilecta Paris, 2006, préface de Jean-Luc Rougé
  • Shozo Awazu, Méthode de judo au sol, Publi-Judo, Paris, 1963
  • Michel Brousse, Le Judo, son histoire, ses succès, Paris, Éd. Minerva, 2002
  • Michel Brousse, Les Racines du judo français. Histoire d'une culture sportive, Presses universitaires de Bordeaux, préface de Jean-Luc Rougé. no 401 (ISBN 2-86781-368-9), 2005
  • Igor Correa Luna, L’Origine du judo (entretiens avec Rudolf di Stefano et Laurent Bruel), Éd. Association des actions physiques et mentales, France
  • Frédéric Bourgoin, La Nomenclature du judo debout, AB Éditions
  • Tadao Inogai et Roland Habersetzer, Judo kata, Éd. Amphora (ISBN 2-85180-327-1), 1998
  • Bernard Wirz, Judo, Budo et Tradition : La voie et ses degrés, Éd. Hagakuré, 2005
  • Nitobe, I., Bushidô, l'Âme du Japon. Noisy-sur-École, Budo Éditions, 2000
  • FFJDA, Shin, Éthique et traditions dans l'enseignement du Judo, Noisy-sur-École, Budo Éditions, 2008
  • Michel Novovitch, Judo Gravité Zéro, Publiday Editions, 2003
  • Claude Thibault, Les Pionniers du judo français, Éd. Budo, 2011, 494 p. (ISBN 978-2-84617-281-3)
  • Yves Cadot, Du judo et de sa valeur éducative comme pédagogique, (texte de Kano Jigoro de 1889 introduit, traduit et commenté par Yves Cadot), Metatext, Textes essentiels, 2013, 259 p. (ISBN 979-10-91766-01-2)

Filmographie

Selon les Camy dans Sport & Cinéma, le judo est peu considéré par le cinéma, la préférence va nettement au kung-fu et arts martiaux. Les quelques films évoquant le judo restent dans l'ombre de celui de Kurosawa, dont les remakes sont souvent considérés comme médiocres.

Articles connexes

Liens externes

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