Louis Fursy Henri Compère

Louis Fursy Henri Compère, né le à Péronne (Somme), mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

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Louis Fursy Henri Compère
Naissance
Péronne
Décès  65 ans)
Paris
Allégeance Royaume de France
 République française
Empire français
 Royaume de Naples
 Royaume de Naples
Grade Général de division
Années de service 17841807
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Grand dignitaire de l'Ordre royal des Deux-Siciles
Chevalier de Saint-Louis
Famille Claude Antoine Compère (frère)

Biographie

Le général Compère harangue le 1er régiment d'infanterie légère à la bataille de Maida, en 1806.

Il est le fils d’un bourgeois, conseiller du roi et contrôleur du grenier à sel de Péronne, Louis Quentin Compère. Il s'engage en 1784 comme canonnier dans un régiment de Grenoble[1]. En 1794, il est promu chef de brigade, puis le 1er mai de la même année, général de brigade. Il sert dans l’armée du Danube qui fait campagne dans le sud de l’Allemagne en 1799 et prend part aux batailles d’Ostrach et de Stockach. Le , il est gravement blessé à la jambe près de Tuttlingen, ce qui l’écarte des champs de bataille quelques années, jusqu’en 1802[1].

Le , il commande à la bataille de Vérone une brigade de la division de Gaspard Amédée Gardanne, qui supporte l’assaut initial des voltigeurs d’André Masséna. Puis, il doit réordonner ses soldats pour repousser une contre-attaque de hussards autrichiens[2]. Du 29 au , il mène ses troupes à la bataille de Caldiero[3]. Le , il commande une brigade sous les ordres de Jean Reynier à la bataille de Maida[4] ; il y mène également l’assaut du 1er régiment d'infanterie légère contre les Anglais. Touché par une balle, il continue de haranguer ses troupes face à l’ennemi, qui le fait finalement prisonnier[5]. Libéré, il est promu général de division en 1807. Napoléon lui remet également l’insigne de commandeur de la Légion d'honneur[6] le .

En retraite à partir de 1807, il devient pour un temps gouverneur de Naples. En 1814, il démissionne du service de Naples pour ne pas prendre les armes contre la France[7] et rentre à Paris. Il doit quitter la capitale après le retour de Louis XVIII et s'établit à Bondy. En 1821, il est fait chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis. C'est là son dernier titre ; il meurt à Paris le et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise le lendemain[1].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Louis Fursy Henri Compere » (voir la liste des auteurs).
  1. Le comédien, les gendarmes et le général, des bondynois d’adoption connus en leur temps, site personnel sur Bondy
  2. Schneid 2002, p. 27
  3. Schneid 2002, p. 167
  4. Schneid 2002, p. 221
  5. Schneid 2002, p. 53
  6. « Cote LH/578/69 », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. Georges Six, Les généraux de la Révolution et de l'Empire : Étude, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 349 p. (ISBN 2-909034-29-1), p. 83

Bibliographie

  • (en) Frederick C. Schneid, Napoleon’s Italian Campaigns : 1805-1815, Westport, Praeger Publishers, , 228 p. (ISBN 0-275-96875-8, lire en ligne)
  • (en) Smith Digby, The Napoleonic Wars Data Book, Londres, Greenhill Books, , 582 p. (ISBN 1-85367-276-9)
  • Daniel Therby, Moi, Compère de Péronne, général de la République et de l’Empire (1768 - 1833), Mémoires, Société archéologique de la région de Péronne, (ISBN 978-2-906996-15-1)
  • « Cote LH/578/69 », base Léonore, ministère français de la Culture

Articles connexes

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