Cimetière du Père-Lachaise
Le cimetière du Père-Lachaise est le plus grand cimetière parisien intra muros et l'un des plus célèbres dans le monde. Situé dans le 20e arrondissement, de nombreuses personnes célèbres y sont enterrées. Il accueille chaque année plus de trois millions et demi de visiteurs[1], ce qui en fait le cimetière le plus visité au monde[2],[3]. S'il est devenu un lieu touristique majeur de Paris, le Père-Lachaise reste un cimetière en activité dans lequel de très nombreuses opérations funéraires et cérémonies commémoratives se déroulent chaque année.
Pour les articles homonymes, voir Père Lachaise.
Situation et accès
Cinq entrées permettent d'accéder à l'intérieur du cimetière[4] :
- L'entrée dite « principale », située boulevard de Ménilmontant dans le 20e arrondissement, face au débouché de la rue de la Roquette ; elle est desservie par la ligne à la station Philippe Auguste, ainsi que par les lignes de bus RATP 61 69 71. Cette entrée n'a pas de n° de rue.
- L'entrée « Porte du Repos », située au 16, rue du Repos, est desservie par la ligne à la station Philippe Auguste, ainsi que par les lignes de bus RATP 61 69 71. C'est l'entrée la plus proche de la Conservation (bâtiment abritant les services administratifs du cimetière). Cette adresse constitue l'adresse postale officielle du cimetière.
- L'entrée « Porte de la Réunion », située à l'extrémité de la rue de la Réunion, au niveau du n° 129, est desservie par la ligne à la station Alexandre Dumas, ainsi que par la ligne de bus RATP 71 76. Cette entrée n'a pas de n° de rue.
- L'entrée « Porte Gambetta », située rue des Rondeaux, face à l'Avenue du Père Lachaise, est desservie par les lignes à la station Gambetta, ainsi que par les lignes de bus RATP 26 60 61 64 69 102. C'est l'entrée la plus proche du crématorium-columbarium. Cette entrée n'a pas de n° de rue.
- L'entrée « Porte des Amandiers », située boulevard de Ménilmontant, face à la station Père Lachaise est desservie par les lignes à la station Père Lachaise, ainsi que par les lignes de bus RATP 61 69. Cette entrée n'a pas de n° de rue.
L'entrée principale se présente sous la forme d'un portail hémicyclique monumental, à deux pylônes, de style néoclassique, conçu par l'architecte Étienne-Hippolyte Godde, et inauguré en 1825. Il est orné de sabliers ailés en médaillons, de flambeaux et de guirlandes de fleurs, et fermé par une lourde porte à deux battants. Deux sentences bibliques latines y sont inscrites :
- Sur le pylône de gauche : Spes illorum immortalitate plena est (« L'espérance est pleine d'immortalité » - Sagesse, III, IV)
- Sur le pylône de droite : Qui credit in me etiam si mortuus fuerit vivet (« Celui qui croit en moi, même s'il est mort, vivra » - Jean, XI)
Étienne-Hippolyte Godde a en fait repris de très près le dessin du portail de l'ancien cimetière dit « des aveugles » à Saint-Sulpice, qui était dû à l'architecte Oudot de Maclaurin (1772)[5].
Origine du nom
Le cimetière porte le nom de François d'Aix de La Chaise dit le Père Lachaise qui était le prêtre confesseur de Louis XIV.
Historique
Père La Chaise
Une des collines de Paris, appelée Champ-l'Évêque car elle appartenait au Moyen Âge à l'évêque de Paris, prit au XIIe siècle le nom de Mont-aux-Vignes, pour les cultures que l'on y réalisait alors. En 1430, un riche commerçant du nom de Régnault de Wandonne acheta le domaine afin d'y faire construire une maison cossue : une folie. C'est l'origine du nom de l'actuelle rue de la Folie-Regnault dans le 11e arrondissement.
Deux siècles plus tard, les Jésuites acquièrent le terrain pour en faire un lieu de repos et de convalescence. La maison accueille quelques heures le jeune roi Louis XIV venu assister sur ces hauteurs à des combats lors de la Fronde. Cet événement donnera au lieu le nom de Mont-Louis. Mais le plus illustre occupant fut François d'Aix de La Chaise (1624-1709), dit le Père La Chaise, confesseur du roi de France Louis XIV, qui exerça une influence modératrice sur celui-ci dans la lutte contre le jansénisme. Il y demeurera de 1675 jusqu'à sa mort en 1709. Il y fit bâtir un petit château[6].
Le Mont-Louis était séparé du village de Ménilmontant par le chemin des Partants (actuelles rue des Partants et rue Villiers-de-L'Isle-Adam)[7].
Le comte de La Chaise, frère du père jésuite, donna de nombreuses fêtes sur le domaine, ce qui contribua à son agrandissement et son embellissement. Mais en 1762, la Compagnie de Jésus fut contrainte de céder le terrain en raison d'une dette du père de Jacy. Au fil des années, les jardins furent laissés à l'abandon et les propriétaires se succédèrent, pour revenir, le 9 Ventôse an XI au préfet de la Seine, Nicolas Frochot, contre la somme de 180 000 francs.
Construction et agrandissements
À la suite de la fermeture du cimetière des Innocents le , en application tardive de la loi de 1765 qui interdisait les cimetières en ville, Paris commença à manquer de lieux de sépultures.
Napoléon Bonaparte, consul, décréta que « chaque citoyen a le droit d'être enterré quelle que soit sa race ou sa religion », réglant le cas des mécréants, des excommuniés, des comédiens et des pauvres.
Le 12 juin 1804, un décret impérial sur les sépultures fixa définitivement les règles devant être appliquées pour l'emplacement et l'organisation des cimetières[8].
Au début du XIXe siècle furent ainsi créés plusieurs nouveaux cimetières hors des limites de la capitale : le cimetière de Montmartre au nord, le cimetière de l'Est, le cimetière du Montparnasse au sud et, à l'ouest de la ville, le cimetière de Passy.
Le préfet de Paris décréta l'affectation des 17 hectares de Mont-Louis à la création du « cimetière de l'Est ». La conception du cimetière fut confiée à l'architecte néo-classique Alexandre-Théodore Brongniart en 1803. En tant qu'inspecteur général en chef de la deuxième section des travaux publics du département de la Seine et de la Ville de Paris, Brongniart dessinera les grands axes sous la forme, pour la première fois, d'un immense jardin à l'anglaise, aux allées accidentées, pourvues d'arbres et de plantes aux essences diverses et bordées de sépultures sculptées. Il projettera des monuments funéraires dont finalement un seul sera réalisé : celui de la sépulture de la famille Greffulhe, au style néo-gothique épuré, qui lança une mode à une époque où le style néo-classique est encore dominant[6].
Trois types d'inhumation sont prévus : dans des fosses communes à gauche de l'entrée, dans des concessions à temps limité autour et enfin dans des monuments plus prestigieux au sein des zones boisées[6].
Le cimetière fut ouvert le (1er prairial an XII), et la première inhumation, celle d'une petite fille de cinq ans, Adélaïde Paillard de Villeneuve, fille d'un porte-sonnette du faubourg Saint-Antoine, eut lieu dès le 1er prairial ou peut-être le 15 prairial (4 juin)[9]. Elle fut suivie de celle de Reine Févez[10], morte 615 rue de Jarente le , (29 prairial XII), épouse de Valentin Robert, négociant de Bar-le-Duc, et belle-mère de Gilbert, baron Dufour, ordonnateur en chef de la Garde impériale. Il était à l'origine destiné aux Parisiens de l'un des quatre arrondissements de la rive droite (les 5e, 6e, 7e et 8e de l'époque), en fosse commune ou en concession perpétuelle. Mais le cimetière n'eut pas la faveur des Parisiens, qui rechignaient à se faire enterrer sur des hauteurs, de plus situé hors de Paris, et dans un quartier réputé populaire et pauvre.
En 1804, le Père-Lachaise n'accueillait que 13 tombes. L'année suivante, il n'y en avait que 44, puis 49 en 1806, 62 en 1807 et 833 en 1812. En 1815, on n'en comptait encore pas plus de 2 000[11]. En 1817, pour redorer l'image du cimetière, le préfet de Paris organise depuis le musée des Monuments français, fermé en 1816, le transfert des dépouilles d'Héloïse et d'Abélard, ainsi que de Molière et de La Fontaine[12],[11],[6].
Il n'en fallait pas plus : en 1830, on décomptait 33 000 tombes[11]. Le Père-Lachaise connut à cette époque cinq agrandissements : en 1824, 1829, 1832, 1842 et 1850. Ceux-ci lui ont permis de passer de 17 hectares et 58 ares (175 800 m2) à 43 hectares et 93 ares (439 300 m2) pour 75 393 tombes[13],[14], 4 000 arbres, une centaine de chats, de nombreux oiseaux et 3,5 millions de visiteurs.
L'historien Guillaume Cuchet note : « Du modèle du "jardin" initial, avec ses fosses communes et ses tombes clairsemées, on est passé progressivement, avec la densification lapidaire de l'espace, à celui de la "ville des morts", avec ses rues en damier et ses chapelles standardisées, surtout sur le plateau de Charonne après l'extension de 1850 ». Par ailleurs, avant la création des grands parcs d'agrément sous le Second Empire, le cimetière du Père-Lachaise est le plus grand jardin public de la capitale[6].
- Plan du cimetière en 1813.
- Plan du cimetière en 1926.
- Plan du cimetière en 2016.
- Vue aérienne en 2018.
La Commune
Lors de la Commune de Paris, en mai 1871, le Père-Lachaise fut le théâtre d'une véritable guerre civile, en raison de sa localisation stratégique sur la colline. Les fédérés installèrent leur artillerie en plein cœur du cimetière, mais furent rapidement encerclés par les versaillais de Thiers d'un côté et les Prussiens de l'autre. Après des combats poursuivis jusqu'au soir du , 147 survivants furent fusillés devant le mur qui prit ensuite le nom de mur des Fédérés, au sud du cimetière.
La Première Guerre mondiale
Le , durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha détruit la chapelle Thouvenin, division 22, chemin de la Citerne dans le cimetière du Père-Lachaise[15].
Le un nouvel obus tombe dans le cimetière.
Ensemble crématorium-columbarium
La crémation est autorisée en France à partir de 1887-1889[6]. Ce n'est qu'à la fin du siècle, en 1894, que débutèrent les travaux du columbarium et du crématorium, conçus en 1886 par Jean Camille Formigé. L'ensemble crematorium-columbarium se compose d'une chapelle de style néo-byzantin et de quatre ailes. Le toit est composé d'un vaste dôme de briques et de grès, de trois petites demi-coupoles et de deux cheminées. Dans les années 1920, le dôme principal est décoré de vitraux de Carl Mauméjean. Le columbarium définitif se compose de cinq niveaux : deux en sous-sols, deux à l'extérieur et une crypte située sous la galerie extérieure C. Il abrite en tout 26 600 cases.
Le crématorium est le premier construit en France. La première crémation a lieu le [16], un peu plus d'un an après la loi du qui proclame la liberté des funérailles et autorise la crémation. Le recours à la crémation demeure peu répandu jusqu'à la fin du XXe siècle. Essentiellement le fait de francs-maçons, anticléricaux et libre-penseurs (Charles-Ange Laisant, André Lorulot), le recours à la crémation progressa à la suite de la levée de l'interdiction par l'église catholique en 1963. À partir des années 1980, les malades du sida privilégient la crémation (Jean-Paul Aron, Guy Hocquenghem, Cyril Collard, Pascal de Duve, Cleews Vellay, Jean-Luc Lagarce)[17]. De 49 crémations en 1889, le chiffre passe à environ 5 000 crémations au début du XXIe siècle[18]. En 2012, la crémation représente 45 % des obsèques à Paris[19].
Depuis 1998, le crématorium est géré par un opérateur privé dans le cadre d'une délégation de service public. Le columbarium, en tant qu'espace funéraire, reste partie intégrante du cimetière du Père-Lachaise, qui en assure la gestion.
Dans le columbarium reposent les cendres de nombreuses célébrités dont le metteur en scène Max Ophüls ou l'humoriste Pierre Dac. La case portant le nom de Maria Callas n'est désormais qu'un cénotaphe.
Religion
Le décret du 23 prairial de l'an XII (1804) de Napoléon Ier fixe les questions relatives à l'organisation des cimetières et des funérailles. Les communes ont l'obligation de créer un cimetière spécialement affecté à chaque culte ou d'affecter à chaque culte une partie du cimetière[20]. La loi du abroge cet article 15 du décret du 23 prairial de l'an XII, ce qui conduit à l'interdiction des carrés confessionnels.
Au Père-Lachaise, des carrés confessionnels dédiés aux juifs et musulmans ont existé.
La loi de séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905 n'a pas d'impact sur le cimetière du Père-Lachaise puisque les emblèmes religieux demeurent autorisés sur les monuments funéraires privés. La croix de cimetière a été enlevée en juin 1883[21].
Chapelle
À l'emplacement de la maison du Père de La Chaize, Alexandre-Théodore Brongniart a prévu une immense pyramide affectée aux cérémonies de tous les cultes chrétiens. Ce monument n'a finalement pas été retenu et la construction de la chapelle est confiée à l'architecte de la ville de Paris Étienne-Hippolyte Godde[22].
La construction débute dans la seconde moitié de 1820 et est achevée à la fin de l'année 1821 selon le quatrième projet d'Hippolyte Godde. Elle ne sera consacrée qu'en 1834.
La chapelle affectée au culte catholique a été essentiellement financée par un legs de 40 000 Francs de la veuve du docteur Bosquillon[23]. Elle dépend aujourd'hui de la basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours.
La présence de cette chapelle dans le cimetière antérieurement à la Loi de séparation des Églises et de l'État explique ce lieu de culte catholique en activité au sein d'un service public laïc.
Carré juif
Paris comptait sept carrés juifs[24].
L'article 15 du décret du 23 prairial an XII (, Décret relatif au lieu d'inhumation) permet le partage des cimetières en fonction des divers cultes[25].
Le carré juif du Père-Lachaise ouvre le 18 février 1810 dans la division 7. Clôturé par un mur, le cimetière israélite comportait une salle de purification et un pavillon pour le gardien[26]. L'enclos était fermé à clef[27].
De 1865 à 1882, la division 87 servira également d'enclos juif. Après l'interdiction des carrés confessionnels en 1881, les murs des enclos juifs sont détruits et les Juifs sont enterrés dans la 96e division[24].
Parmi les nombreuses personnes enterrées au XIXe siècle, les guides de l'époque signalent Rachel Félix, tragédienne, David Sintzheim, premier grand rabbin de France, la famille Rothschild, Roblès, Singer, Fould[22],[28],[29].
Carré musulman
La création d'un carré musulman est autorisée par une délibération du conseil municipal du et d'un arrêté préfectoral du qui prévoit « un enclos spécial pratiqué dans les dépendances du cimetière de l’Est pour l’inhumation des personnes décédées à Paris professant la religion mahométane »[24],[30].
La 85e division est assignée au culte musulman. Cette partie plate et rectiligne fait partie des terrains acquis lors de la dernière extension du cimetière en 1850. Délimité par une clôture en planches, l'enclos mesure 3 260 m2. En mai 1855 débutent les travaux de construction de la mosquée d'après les plans dressés par Marie-Gabriel Jolivet, architecte de la troisième section des travaux de la Ville de Paris. Le monument est composé d'une salle d'attente, d'un lavatorium, destiné à la purification des musulmans, et d'un dépôt pour les accessoires du culte. L'appareil polychrome est constitué de pierres de taille blanches et de grès rouge des Vosges disposées successivement en bandes horizontales.
Le carré musulman ouvre le [31], ce qui en fait le premier cimetière musulman en France. Entre 1856 et 1870, l'enclos ne comptera que 44 inhumations : 6 concessions à perpétuités, 7 temporaires, 31 fosses gratuites. L'enclos est rétréci à plusieurs reprises. Le 1er mars 1871, une partie inutilisée de l'enclos est affecté au culte israélite qui était à l'étroit dans la division 87 qui était consacrée aux juifs de 1865 à 1882.
La loi du interdit les carrés confessionnels[32]. La clôture de l'enclos musulman est retirée, contrairement à la haie végétale plantée en 1873 qui est conservée. L'enclos est à nouveau rétréci en 1883[33].
En dépit de la loi de 1881, la mosquée est conservée. Mais la Turquie, à qui incombent les travaux, ne l'entretient pas. Une reconstruction est envisagée avant que la Première Guerre mondiale annule le projet. Alliée de l'Allemagne, la Turquie est dorénavant un pays ennemi de la France. La mosquée est détruite en 1914. Le projet de la reconstruire est définitivement abandonné en 1923 en raison d'un projet de construction de ce qui deviendra la Grande Mosquée de Paris[34].
Monuments aux morts et mémoriaux
Le cimetière du Père-Lachaise comporte de nombreux monuments commémoratifs. Le plus connu est sans doute le mur des Fédérés. Le plus ancien est le monument aux victimes de juin commémorant les victimes militaires de l'insurrection républicaine à Paris du 5 et 6 juin 1832 et de l'insurrection parisienne des 13 et 14 avril 1834 ainsi que les victimes civiles de la machine infernale de Fieschi du 28 juillet 1835. Les guerres de la France ont leur lot de mémoriaux (guerre franco-allemande de 1870, Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale, guerre d'Algérie). Deux monuments honorent les victimes du devoir non militaire. Les génocides de la Shoah et du Rwanda sont également commémorés. Quelques catastrophes (incendies et catastrophes aériennes) ont également un monument. Enfin le monument aux morts de Bartholomé est dédié à tous les morts sans distinction.
Manifestations
Du fait des nombreuses personnalités qui y sont inhumées et de la charge symbolique du lieu, le cimetière du Père-Lachaise a été et est encore chaque année le lieu de nombreuses cérémonies commémoratives, liées à des personnes ou à des événements. Toute manifestation ou cérémonie doit avoir fait l'objet d'une demande préalable auprès de l'administration du cimetière, et avoir été formellement autorisée.
Ces commémorations concernent en particulier la Commune de Paris ; et dans ce cas elles sont principalement le fait des partis socialistes et communistes et des francs-maçons du Grand Orient de France[37], et ont lieu devant le mur des Fédérés.
Après la Seconde Guerre mondiale s'y ajoutent notamment les hommages aux victimes du nazisme.
Conservation du patrimoine
D'illustres sculpteurs et architectes feront de ce lieu un véritable musée dès le XIXe siècle : parmi eux, Guimard, Garnier, Visconti, Paillard ou Barrias. La chapelle ainsi que le portail principal (boulevard de Ménilmontant) furent conçus par Étienne-Hippolyte Godde en 1823 et 1825. David d'Angers créa la plupart des monuments du « Quartier des Maréchaux d'Empire ».
La « partie romantique » du cimetière, soit environ la moitié de la superficie totale, constitue un site classé par arrêté du 17 décembre 1962[38]. Le site classé regroupe les divisions 4 à 34, 36 à 39, 47 à 58, 65 à 71, 73 à 75 et une partie de la division 76[18].
Plusieurs éléments du patrimoine funéraire du cimetière ont été inscrits ou classés au titre des monuments historiques entre 1983 et 2008[39] :
- Les monuments construits avant 1900 qui se trouvent dans les divisions 1 à 58, 65 à 71 et 91 sont inscrits par arrêté du 21 mars 1983[40]. Le nombre de monuments funéraires inscrits au titre des monuments historiques est estimé à 30 000[18].
- Le portail d'entrée, la chapelle, le mur des Fédérés, le monument aux morts de Bartolomé, le monument funéraire d'Héloïse et Abélard, le monument funéraire de Molière, le monument funéraire de La Fontaine, le monument de Montanier dit Dellile, et le monument funéraire de Landry sont classés par arrêté du 14 novembre 1983[41].
- Le monument funéraire de Cartellier-Heim est classé par arrêté du 25 janvier 1990[42].
- Le colombarium et le crématorium sont inscrits par arrêté du 17 janvier 1995[43].
- Le monument funéraire d'Oscar Wilde est classé par arrêté du 10 mars 1995[43], après avoir été inscrit par arrêté du 27 septembre 1991[44].
- Le monument funéraire de Georges Guët est classé par arrêté du 18 septembre 1995[43], après avoir été inscrit par arrêté du 9 septembre 1994[45].
- Le monument funéraire de Frédéric Chopin est classé par arrêté du 1er avril 2008[46].
De nombreuses tombes ont leurs fidèles qui en assurent l'entretien.
Faune et flore
Avec ses 44 hectares, la première nécropole intra muros de Paris est aussi l'un des plus importants espaces verts. On y dénombre 4 000 arbres de plus de 80 essences différentes[47]. On y trouve essentiellement des érables, des marronniers, des frênes — dont le plus vieux fut planté en 1849, il faisait en 1991 une circonférence de 3,50 mètres et une hauteur de 20 mètres — des tilleuls, des thuyas, des chênes ainsi que des hêtres (l'un d'eux protège les tombes de Gérard de Nerval et Charles Nodier dans la 49e division, tandis que celle de Balzac juste en face n'a pas d'arbre), noyers, platanes, robiniers, sophoras, [47]. Au total, 400 espèces végétales ont été recensées[48].
Le cimetière contient neuf arbres remarquables[47], dont deux situés dans la 77e division[49]. Le premier est un Érable de Montpellier (Acer monspessulanum L.) remarquable en raison de son âge. Planté en 1883 (138 ans), il mesure actuellement 12 mètres de haut et 2,25 mètres de circonférence. Le second est un Marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum L.) remarquable aussi en raison de son âge et de sa circonférence. Planté en 1880 (141 ans), il mesure 22 mètres de haut et 3,45 mètres de circonférence. Dans la 77e division se trouve également un Arbre à perruque (Cotinus coggygria)[50].
La 75e division possède une espèce rare : un Gutta-percha (Eucommia ulmoïdes), originaire d'Asie. La tombe d'Edmond About est à l'ombre d'un bouleau.
On trouve également un couple de Gingko biloba ce qui lui permet de fructifier[51].
Le développement parfois excessif et non contrôlé de la végétation est critiqué. Le monument aux morts d'Albert Bartholomé est masqué partiellement par les arbres et l'humidité accélère la détérioration du monument[52].
La faune du Père-Lachaise est composée d'une quarantaine d'espèces d'oiseaux, dont des corneilles, des chouettes hulottes, des faucons crécerelles, des éperviers, des mésanges, des grimpereaux, des sittelles, des moineaux, des gobe-mouche gris et des rouge-queue à front blanc. On observe également des lézards, des chats, des chauve-souris, des fouines, des hérissons et des écureuils roux. 264 espèces de coléoptères et une centaine de papillons ont été recensés[53],[11],[54]. Un essaim d'abeilles avait même trouvé refuge dans la tête en bronze de la statue de Casimir Perier. En 2020, une famille de renards s'est installée dans le cimetière[55].
Fonctionnement du cimetière au XXIe siècle
Si son histoire, et sa conception même, en ont fait un lieu de visite et de promenade, le Père-Lachaise n'est pas, contrairement à ce que peuvent croire certains visiteurs, un « musée à ciel ouvert », ni un simple espace vert, fût-il le plus grands de Paris : il reste un cimetière en activité où se déroulent chaque année près de 10 000 opérations funéraires (crémations, dispersions de cendres, inhumations en terrain ou en case de columbarium), ainsi que de nombreuses cérémonies commémoratives.
Le cimetière compte environ 70 000 tombes et 26 000 cases de columbarium.
Pour d'évidentes raisons de respect des défunts et de leurs famille, il est interdit d'y consommer de l’alcool, d'y pique-niquer, d’utiliser des appareils à diffusion sonore ou des instruments de musique (sauf autorisation préalable exceptionnelle), de nourrir les animaux en jetant ou déposant des aliments quels qu’ils soient, sauf convention, d'entrer avec un animal, même tenu en laisse, d'entrer avec un cycle (vélo, trottinette, etc.), même tenu à la main, d'y pratiquer des activités sportives (jogging, fitness, etc.) ou d'y organiser des activités ludiques (jeux de piste, chasse au trésor, escape game, etc.) [56].[pertinence contestée]
Le cimetière dépend du service des cimetières de la Ville de Paris, rattaché depuis 1986 à la direction des parcs, jardins et espaces verts, devenue depuis la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE)[57]. La conservation du cimetière assure la gestion des procédures administratives d'inhumation et d'exhumation, la gestion des concessions funéraires, l'accueil du public (familles et visiteurs), la surveillance du site et des opérations funéraires, l'entretien général du cimetière, ainsi que de la valorisation du patrimoine architectural et végétal[58].
La durée des concessions est de 10, 30, 50 ans ou perpétuelle. Contrairement à une idée répandue, la durée d'une concession perpétuelle n'est pas limitée à 99 ans : elle reste valide tant que la famille continue de l'utiliser et de l'entretenir. Les tarifs sont les mêmes dans tous les cimetières parisiens intra muros. En 2021, une concession perpétuelle de 2 m2 coûte 14 968 € ; une concession de 50 ans, 4 458 € ; une concession de 30 ans, 2 844 € ; et une concession de 10 ans, 828 €. Pour une case au columbarium, il n'y a pas de concession perpétuelle et il faut compter 1 920 € pour une concession de 50 ans, 1 229 € pour une concession de 30 ans, et 404 € pour une concession de 10 ans[59]. Le cimetière dispose aussi de cases en chapelle cinéraire, chapelle funéraire transformée par l’administration en mini-columbarium, attribuées pour une durée de 30 ans au prix de 3 901 €. Les concessions temporaires peuvent être renouvelées pendant une période de deux ans à compter de leur date d'échéance (par exemple, une concession de trente ans acquise le 15 juin 1995 arrivera à échéance le 14 juin 2025 et pourra être renouvelée à partir du 15 juin 2025 jusqu'au 14 juin 2027). Si elle n'est pas renouvelée avant cette date, la concession sera déclarée forclose et pourra être reprise par l'administration pour être réattribuée. Le renouvellement d'une concession est une démarche qui se fait à l'initiative de la famille.[pertinence contestée]
Pour être enterré au cimetière du Père-Lachaise, il faut soit acquérir une concession funéraire, soit être inhumé dans un caveau de famille existant. L'acquisition d'une concession funéraire, en terrain ou en case de columbarium, n'est possible que pour inhumer un défunt domicilié à Paris et ne peut se faire qu'au moment du décès. Il n'est pas possible de faire un achat ou de réserver un emplacement par anticipation. Il n'existe pas non plus de liste d'attente. Le cimetière est plein depuis les années 1950, avec une immense majorité de concessions perpétuelles (environ 97 %), et les reprises des concessions anciennes abandonnées ne permettent de réattribuer que quelques dizaines d'emplacements par an.
Dans la culture populaire
Au cinéma
- 1976 : Mado, de Claude Sautet, apparition du crématorium lors d'une scène de crémation.
- 1977 : Le Diable probablement de Robert Bresson : scène finale dans laquelle Charles demande à son ami de lui tirer deux balles dans la tête.
- 1980 : Au bon beurre téléfilm d’Édouard Molinaro, cimetière dans lequel les Poissonard, profiteurs de guerre, acquièrent un prestigieux caveau pour un million de francs.
- 1986 : Au Père Lachaise, court métrage réalisé par Pierre-Marie Goulet et Jean-Daniel Pollet.
- 1991 : The Doors, de Oliver Stone, vision des tombes de Georges Bizet, Oscar Wilde, Frédéric Chopin, Marcel Proust, Gioachino Rossini, etc. se concluant sur celle de Jim Morrison à la fin du film.
- 1992 : L.627 de Bertrand Tavernier ; au début du film, Lulu (Didier Bezace) donne rendez-vous à son amie Cécile (Lara Guirao) au cimetière devant la stèle érigée à la mémoire des victimes de l'attentat contre le Vol 772 UTA, qui était survenu au Niger en septembre 1989.
- 1997 : Le Loup-garou de Paris de Anthony Waller, une attaque du loup-garou au cimetière près de la tombe de Jim Morrison.
- 2001 : Belphégor, le fantôme du Louvre de Jean-Paul Salomé, vision de la tombe de Pierre Deffontaines.
- 2001 : Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, pendant qu'Amélie regarde les informations à son propos, vision du cimetière sur les images de l'enterrement de Sarah Bernhardt, avec comme musique l'Adagio pour cordes de Samuel Barber.
- 2002 : Les Tombales, court-métrage de Christophe Barratier, présent dans les bonus du DVD du film Les Choristes.
- 2004 : La Première Fois que j'ai eu 20 ans de Lorraine Lévy, vision du cimetière lors de l'enterrement du personnage de Pierre Arditi.
- 2005 : Le Promeneur du Champ-de-Mars de Robert Guédiguian
- 2006 : Paris, je t'aime, segment 20e arrondissement, sketch de Wes Craven, reposant principalement sur un couple de jeunes amoureux se baladant dans le cimetière, dans lequel la femme veut se rendre sur la tombe d'Oscar Wilde et où, à la suite d'une dispute, l'homme y rencontre son fantôme.
- 2007 : Two Days in Paris de Julie Delpy, où Marion se recueille sur la tombe de Jim Morrison[60].
- 2007 : Bouquet final de Michel Delgado
- 2008 : Paris de Cédric Klapisch
- 2008 : Syndrome, court-métrage de Yannick Delhaye.
- 2009 : Non ma fille, tu n'iras pas danser de Christophe Honoré, apparition du columbarium.
- 2011 : Tu seras mon fils de Gilles Legrand, la première et la dernière scène du film se déroulent au crématorium.
- 2011 : Mystère au Moulin-Rouge, téléfilm de Stéphane Kappes.
- 2012 : Holy Motors de Leos Carax
- 2014 : Les Trois Frères : Le Retour de Pascal Légitimus, Didier Bourdon, Bernard Campan : l'introduction se déroule au crématorium.
- 2015 : L'Étudiante et Monsieur Henri d'Ivan Calbérac où la dernière scène, montrant Constance se rendant sur la tombe d'Henri, s'y déroule. Ironie du sort, c'est dans ce même cimetière que l'un des deux comédiens principaux du film, Claude Brasseur, sera inhumé à sa mort survenue cinq ans après.
- 2016 : Elle de Paul Verhoeven, la scène finale du film se déroule au columbarium du cimetière ; Michèle se rend devant les cases funéraires de ses parents.
- 2016 : Five de Igor Gotesman, l'enterrement de Madame Simone et le rendez-vous entre Maya et Sam qui se passe sur un banc du cimetière face aux tombes.
- 2018 : Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald, vision de différents caveaux même si aucun n'existe réellement. On peut y voir une plaque au nom de Le Prévost de Basserode[61],[62]. Le film est censé s'y dérouler mais aucune scène n'a en réalité été tournée dans le cimetière.
- 2020 : ADN de Maïwenn, la cérémonie funèbre est tournée devant le crématorium-columbarium puis la dispute entre Neige et sa mère à l'entrée du cimetière.
Dans la littérature
- 1833 : Honoré de Balzac, Ferragus : description du cimetière.
- 1834 : Honoré de Balzac, Le Père Goriot : cimetière où le Père Goriot est enterré.
- 1862 : Victor Hugo, Les Misérables : cimetière où Jean Valjean est enterré.
- 1869 : Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale : description du cimetière.
- 1913 : Karl Hans Strobl, « Das Grabmal auf dem Père Lachaise » : nouvelle fantastique dont l'action se déroule au Père-Lachaise.
- Traductions françaises : « Mon séjour au Père-Lachaise », traduction de Hugo Richter dans le recueil Le triomphe de la mécanique, Librairie des Champs-Élysées, coll. « Le Masque - Fantastique » (2e série) no 18, 1979 (ISBN 2-7024-0913-X). — « Le Mausolée du Père-Lachaise », traduction de Felicitas Spuhler dans l'anthologie de Jacques Finné Trois saigneurs de la nuit 2, Néo, coll. « Fantastique / Science-fiction / Aventures » no 184, 1986 (ISBN 2-7304-0414-7).
- 1955 : Antoine Blondin, L'Humeur vagabonde : un jeune provincial, perdu dans ce « labyrinthe », dialogue avec un gardien du cimetière.
- 1994 : Bernard Werber, Les Thanatonautes : le cimetière est le principal lieu de rendez-vous des deux protagonistes, Michael Pinson et Raoul Razorbak, au début de l'histoire.
- 2004 : Philippe Grimbert, Un secret : Cimetière où sont enterrés Caroline et Joseph, les grands-parents du narrateur, dans le carré juif.
- 2008 : Serguei Dounovetz, Les Gothiques du Père-Lachaise. 1.Paris : Syros jeunesse, coll. « Souris noire », 2008, 283 p. (ISBN 978-2-7485-0696-9)
- 2010 : le cimetière est au centre d'une chasse au trésor dans la bande dessinée de Bruno Bertin, Vick et Vicky et l'héritage (Éd. P'tit Louis, 2010), avec en particulier les sépultures de Molière et Madame Sans-Gêne. À la fin de l'album, se trouve un supplément consacré à l'histoire du cimetière.
- 2011 : Duval & Pécau - Mr Fab, L'imagination au pouvoir ? : le cimetière où est enterré Jacques Chirac, après son assassinat en 1973.
- 2014 : Nathalie Rheims, Le Père-Lachaise, jardin des ombres.
- 2015 : Tony Baillargeat, Le Secret de Diana Danesti : c'est sous la chapelle du Prince Bibesco où repose notamment la comtesse Anna de Noailles que l'auteur fait exister tout un réseau de galeries souterraines menant à une crypte secrète où reposerait Vlad Tepes alias le Comte de Dracula.
Dans les jeux vidéo
- 2009 : The Saboteur, jeu vidéo de Pandemic Studios pour Electronic Art.
- 2015 : The Witcher 3: Wild Hunt, jeu vidéo de CD Projekt : dans l'extension Blood and Wine, le nom Mère-Lachaise est utilisé pour rendre hommage à ce cimetière. Cela s'ajoute ainsi aux nombreuses références à la culture française présentes dans ce jeu.
- 2015 : Gummy Drop!, jeu vidéo de Big Fish Games.
Dans la musique
- 1966 : L'auteur-compositeur-interprète Pierre Perret l'évoque dans sa chanson à succès Les Jolies Colonies de vacances.
- 1970 : Serge Lama l'évoque dans sa chanson Édith, sur une musique de Maxime le Forestier (album Une île).
- 1979 : dans l'album ...Caviar pour les autres, Jacques Higelin mentionne le Père-Lachaise dans le titre Trois tonnes de TNT.
- 1987 : le groupe Dead Can Dance utilise une photographie de la pleureuse qui orne la tombe de Raspail pour la pochette de son troisième album, Within the Realm of a Dying Sun.
- 1997 : dans l'album Les Tentations, Passi évoque le Père-Lachaise dans sa chanson 79 à 97.
- 2010 : Père Lachaise, titre issu de l'album 90 BPM du rappeur Diomay.
- 2011 : Poids plume, titre issu de l'album En noir & blanc de Youssoupha pour Bomaye musik.
- 2016 : Bruxelles arrive, titre de Roméo Elvis.
- 2019 : Club des 27, titre de Jok’Air.
Notes et références
- « Dossier de presse - Toussaint 2013 », Ville de Paris (consulté le )
- Dominique Raizon, « Le Père Lachaise fête son bicentenaire », sur rfi.fr, (consulté le )
- Thomas Doustaly, « Huit cimetières qui valent le voyage », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Page officielle sur le site internet de la Ville de Paris », sur paris.fr (consulté le )
- « CIMETIÈRE SAINT-SULPICE (Paris) - Tombes Sépultures dans les cimetières et autres lieux », sur tombes-sepultures.com (consulté le ).
- Guillaume Cuchet, « Visite au Père-Lachaise », L'Histoire, nos 473-474, , p. 86-87 (lire en ligne).
- Louis Lazare : Le 20e arrondissement de Paris
- Décret impérial sur les sépultures du 12 juin 1804 Lire en ligne
- Catherine Healey (dir.), Karen Bowie (dir.) et Agnès Bos (dir.), Le Père-Lachaise, Paris, Action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », , 219 p. (notice BnF no FRBNF36713271).
- Marie Beleyme, « Mais où fut donc inhumée Adélaïde Paillard de Villeneuve ? », sur Père-Lachaise : 1804-1824, (consulté le )
- « Le Père Lachaise », sur mairie20.paris.fr (consulté le )
- Philibert Humm, « Nathalie Rheims décrypte le Père-Lachaise », Paris Match, semaine du 30 octobre au 5 novembre 2014, page 20.
- « Plan du cimetière du Père-Lachaise », sur api-site.paris.fr, (consulté le )
- Chambre régionales des comtes Île-de-France, Contrôle de la gestion des cimetières et opérations funéraires par la ville de Paris, , 65 p. (lire en ligne), p. 14
- [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
- A. D., « Courrier de Paris », Le Petit Bengali, , p. 2 (lire en ligne).
- Marion Festraëts, « Redevenir poussière », L'express, (lire en ligne)
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- « Le succès de la crémation en France », Le Point, (lire en ligne)
- http://www.senat.fr/rap/r05-372/r05-37223.html
- Vie diocésaine, (lire en ligne), p. 625
- Théophile Astrié, Guide dans les cimetières de Paris, (lire en ligne)
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- Juliette Nunez, « La gestion publique des espaces confessionnels des cimetières de la Ville de Paris : l'exemple du culte musulman (1857-1957) », Le mouvement social, no 4, (ISBN 9782707170019, lire en ligne)
- (23 prairial an XII) : décret relatif au lieu d'inhumation.
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- Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, vol. 9, t. 2, (lire en ligne), p. 394-395
- Conseil municipal de Paris, vol. 77, (lire en ligne), p. 73
- Conseil municipal de Paris, vol. 147, t. 3, (lire en ligne), p. 9
- J. D., « L'Islam à Paris », Journal des débats politiques et littéraires, (lire en ligne)
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- Liste des immeubles classés parmi les monuments historiques au cours de l'année 1983, JORF no 74 complémentaire du 27 mars 1984, p. 2982, sur Légifrance.
- Liste des immeubles protégés au titre de la législation sur les monuments historiques au cours de l'année 1990, JORF no 96 du 23 avril 1991, p. 5379, NOR MCCE9100198K, sur Légifrance.
- Liste des immeubles protégés au titre de la législation sur les monuments historiques au cours de l'année 1995, JORF no 79 du 2 avril 1996, p. 5078, NOR MCCE9600150K, sur Légifrance.
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- Liste des immeubles protégés au titre de la législation sur les monuments historiques au cours de l'année 1994, JORF no 78 du 1er avril 1995, p. 5264, NOR MCCE9500125K, sur Légifrance.
- Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2008, JORF no 77 du 1er avril 2009, p. 5779, texte no 46, NOR MCCL0906941K, sur Légifrance.
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Voir aussi
Bibliographie
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- C.-P. Arnaud, Recueil de tombeaux des quatre cimetières de Paris, 1817-1825 (lire en ligne)
- Pierre François Piétresson de Saint Aubin, Promenade aux cimetières de Paris, aux sépultures royales de Saint-Denis, et aux catacombes, Paris, Panckoucke, (lire en ligne)
- Louis-Marie Normand, Monuments funéraires choisis dans les cimetières de Paris et des principales villes de France, (lire en ligne)
- Joseph Marty, Les principaux monuments funéraires de Père-Lachaise, de Montmartre, du Mont-Parnasse et autres cimetières de Paris, Paris, Amédée Bédelt, (lire en ligne)
- Théophile Astrié, Guide dans les cimetières de Paris, édition Hachette, (lire en ligne)
- Henry Jouin, « La Sculpture dans les cimetières de Paris : Cimetière de l'Est (Le Père-Lachaise) », Nouvelles Archives de l'art français, Paris, vol. 13, , p. 103-238 (lire en ligne)
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- Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris en 1859, Paris, E. Leroux, (lire en ligne), p. 223-246
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- Gilles Plaut, Cimetière du Père-Lachaise : Division israélite (Division 7), Cercle de Généalogie Juive, 168 p.
- Michel Dansel, Au Père-Lachaise : Son histoire, ses secrets, ses promenades, Fayard, , 269 p.
- Michel Dansel, Les Lieux de culte au cimetière du Père Lachaise, Guy Trédaniel, , 275 p. (ISBN 978-2-84445-057-9)
- Domenico Gabrielli, Dictionnaire historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Paris, éd. de l'Amateur, , 334 p. (ISBN 978-2-85917-346-3, OCLC 49647223, notice BnF no FRBNF38808177)
- Christian Charlet, Le Père-Lachaise : Au cœur du Paris des vivants et des morts, Paris, Gallimard, , 127 p. (ISBN 2-07-030155-9)
- Pascal Payen-Appenzeller (photogr. Jean-Claude Debeurme), Promenades hors sentiers au bois du Père-Lachaise : Arbres et souches tumulaires, Montigny le Bretonneux, Yvelinédition, coll. « Le Piéton de Paris », , 96 p. (ISBN 978-2-84668-045-5, OCLC 85361703)
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0)
Filmographie
- Forever (nl) de Heddy Honigmann, Pays-Bas, 2006.
Articles connexes
- Cimetière et environnement
- Art nouveau à Paris
- Paris, vu des hauteurs du Père Lachaise, peinture sur toile de Louise-Joséphine Sarazin de Belmont
- Bande du losange, des malfaiteurs parisiens qui pillèrent le cimetière en 1914
- Liste de cimetières du monde
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à l'architecture :
- Page officielle sur le site internet de la Ville de Paris
- Plans téléchargeables (pdf) sur le site internet de la Ville de Paris : Plan général – Plan des personnalités plus demandées – Plan des personnalités des lettres – Plan des personnalités du spectacle – Plan des femmes célèbres – Plan des Communards
- Chronologie illustrée du Père-Lachaise, de 1804 à 2010
- Père-Lachaise 1804-1824 : naissance du cimetière moderne
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