Louise-Joséphine Sarazin de Belmont

Louise Joséphine Sarazin de Belmont née le à Versailles[1] et morte le à Paris[2] est une peintre[3] et lithographe française.

Biographie

Elle est la fille de Claude François Sarazin de Belmont, écuyer, principal commis du dépôt général des archives de la Guerre (1790) et d'Amable Josèphe Prevost. Élève préférée de Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819), dont l'atelier était ouvert aux femmes, elle expose au Salon dès 1812[4]. Elle y remporte une médaille de deuxième classe en 1831[5] et une de première classe en 1834[6].

D’une exceptionnelle longévité, elle débute en 1812 sous l’Empire et sera encore présente au Salon de 1867, sous Napoléon III.

D’abord protégée par l’Impératrice Joséphine (qui lui commande des vues de La Malmaison), elle le sera ensuite par la duchesse de Berry ( qui possédera douze de ses vues d’Italie).

Grande voyageuse, Joséphine Sarazin de Belmont rapporte de son premier voyage en Italie, entre 1824 et 1826, quantité d’esquisses et de dessins pris à Tivoli, Terni, Subiaco, Naples, Paestum et en Sicile, cette dernière destination étant peu courante, à cette époque, pour une femme.

De 1828 à 1835, elle travaille dans la chaîne des Pyrénées. Elle en rapporte des études qu'elle transcrit en gravures, et dont la vente lui permet de financer ses voyages.

On la retrouve en Bretagne, en 1837, puis en Allemagne en 1838. Puis de nouveau en Italie, pour de longs séjours (de 1839 à 1841, et de 1843 au milieu des années 1850).

Elle peindra également plusieurs vues d'Ile-de-France, notamment en Forêt de Fontainebleau.

Elle est donc l’une des toutes premières artistes femmes paysagistes à avoir travaillé sur le motif, en plein air.

Son atelier parisien (ancienne rue Saint-Germain-des-Prés), sera fréquenté par les plus grands personnalités de son temps, dont Ingres et Antoine Jean Gros et son épouse Augustine Dufresne (dont elle célèbrera le souvenir dans plusieurs tableaux, offerts au musée des Augustins de Toulouse).

Proche de la sculptrice (ultra royaliste) Félicie de Fauveau, elle demanda à cette dernière de réaliser un petit monument en marbre dédié au couple Gros (finalisé en 1847, il fut offert en 1848 au musée des Augustins de Toulouse).

Célibataire, Joséphine Sarazin de Belmont terminera ses jours, en à Paris, auprès de sa compagne, Carmela Bucalo-Vinciguerra, d'origine sicilienne (1800-1881)[7].

Inhumées ensemble au cimetière du Montparnasse, leur tombe a été relevée en 2005.

Œuvres dans les collections publiques

Notes et références

  1. Archives des Yvelines, paroisse Notre-Dame, acte de baptême, vue 25 / 115.
  2. Archives de Paris, acte de décès n°4717 dressé le 10/12/1870, vue 18 / 31.
  3. Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française, au XIXe siècle, Madame Vergne, (lire en ligne), p. 623.
  4. European Painting and Sculpture, Ca. 1770-1937 : In the Museum of Art - Rhode Island School of Design, University of Pennsylvania Press, , 285 p. (ISBN 978-0-911517-55-2, lire en ligne), p. 64
  5. Charles Paul Landon, Annales du Musée et de l'école Moderne des Beaux-Arts, (lire en ligne), p. 279
  6. Charles Paul Landon, Annales du Musée et de l'école Moderne des Beaux-Arts, (lire en ligne), p. 107
  7. État civil de Paris : acte de décès, Paris 14e, le 6 octobre 1881
  8. mbaq.fr.

Annexes

Bibliographie

  • Paul Menoux, « Louise-Joséphine Sarazin de Belmont. Versailles, 1790-Paris, 1870 » dans Dossier de l'art, , no 286, pp. 64-65 [lire en ligne].

Liens externes

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