Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine, né le à Château-Thierry et mort le à Paris, est un poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses contes. On lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste.

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Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l'écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l'Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.

C'est en effet en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine et en particulier d'Ésope, qu'il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, beaucoup plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Le fabuliste a éclipsé le conteur d'autant que le souci moralisant a mis dans l’ombre les contes licencieux publiés entre 1665 et 1674.

Biographie

Jean de La Fontaine est le fils de Charles de La Fontaine (1594-1658), maître des Eaux et Forêts et capitaine des chasses du duché de Château-Thierry, et de Françoise Pidoux (1582-1644), issue de la famille Pidoux et fille de Jean Pidoux, seigneur de la Maduère (1550-1610). Il a un frère cadet, prénommé Claude et né en 1623. Il a également une demi-sœur aînée, Anne de Jouy, née en 1611 d'une première union de sa mère avec Louis de Jouy, commerçant[1].

Issu d'une famille de marchands-drapiers en voie d'anoblissement[2], il passe ses premières années à Château-Thierry, dans l'hôtel particulier que ses parents ont acheté en 1617 au moment de leur mariage. Jean de La Fontaine exercera d'ailleurs la charge de maître particulier jusqu'en 1671[3]. Le poète gardera cette maison jusqu'en 1676, époque où il connaît des embarras pécuniaires après avoir dilapidé la fortune paternelle[4]. Classée monument historique en 1887, la demeure du fabuliste abrite aujourd’hui le musée Jean-de-La-Fontaine[5].

Années de formation (1641-1658)

Sa maison à Château-Thierry.

On dispose de très peu d’informations sur les années de formation de Jean de La Fontaine. On sait qu’il a étudié au collège de sa ville natale jusqu’en troisième où il se lie d'amitié avec François de Maucroix et apprend surtout le latin, mais n’étudie pas le grec[6]. Ses parents le destinant au séminaire, ils le placent en 1641 à l’Oratoire. Mais dès 1642 il renonce à l'état clérical, préférant lire L'Astrée, d’Honoré d'Urfé, et Rabelais, plutôt que saint Augustin[7],[8].

Il reprend des études de droit à Paris et fréquente un cercle de jeunes poètes : les chevaliers de la table ronde, où il rencontre Pellisson, François Charpentier, Tallemant des Réaux, et Antoine de Rambouillet de La Sablière, qui épousera la future protectrice du poète Marguerite de La Sablière[9]. Il obtient en 1649, un diplôme d’avocat au parlement de Paris[10].

Entretemps, en 1647, son père lui organise un mariage de complaisance avec Marie Héricart (1633-1709), à la Ferté-Milon. Marie Héricart est la fille de Louis Héricart (1605-1641), lieutenant civil et criminel du bailliage de La Ferté-Milon, et d’Agnès Petit de Heurtebise (1606-1670). Le contrat de mariage est signé dans cette bourgade proche de Château-Thierry le , chez le notaire Thierry François. Il est alors âgé de 26 ans et elle de 14 ans et demi,[11]. Elle lui donne un fils, Charles (1652-1722). Il se lasse très vite de son épouse qu’il délaisse, voici ce qu'en dit Tallemant des Réaux dans ses Historiettes : « Sa femme dit qu'il resve tellement qu'il est quelque fois trois semaines sans croire estre marié. C'est une coquette qui s'est assez mal gouvernée depuis quelque temps : il ne s'en tourmente point. On luy dit : mais un tel cajolle vostre femmes - Ma foy ! répond-il qu'il fasse ce qu'il pourra; je ne m'en soucie point. Il s'en lassera comme j'ay fait. Cette indiférence a fait enrager cette femme, elle seiche de chagrin[12]. »

Ses fréquentations parisiennes, pour ce que l’on en sait, sont celles des sociétés précieuses et libertines de l’époque.

Son attitude pendant les troubles de la Fronde, de 1648 à 1653, est inconnue. L'instabilité politique et les revirements continuels de cette période ont pu lui inspirer la morale désabusée de certaines fables comme Conseil tenu par les rats ou La Chauve-souris et les Deux Belettes : « Le Sage dit, selon les gens, Vive le Roi, vive la Ligue »[13].

En 1652, La Fontaine acquiert la charge de maître particulier triennal des eaux et des forêts du duché de Château-Thierry, à laquelle se cumule celle de son père à la mort de celui-ci. Tâche dont on soupçonne La Fontaine de ne guère s’occuper avec passion ni assiduité et qu’il revend intégralement en 1672. En 1652, il a un fils Charles dont il confie l'éducation à son parrain, le chanoine Maucroix. La Fontaine se consacre à cette époque entièrement à sa carrière de poète. Il publie son premier texte, une comédie en cinq actes adaptée de Térence, L’Eunuque, en 1654, qui passe totalement inaperçue[14],[15].

Au service de Fouquet (1658-1663)

En 1658, après que La Fontaine et sa femme ont demandé la séparation de biens par mesure de prudence, il entre au service de Fouquet, surintendant des Finances, auquel, outre une série de poèmes de circonstances prévus par contrat  une « pension poétique »  il dédie le poème épique Adonis tiré d’Ovide et élabore un texte composite à la gloire du domaine de son patron, le Songe de Vaux, qui restera inachevé, car Fouquet est arrêté sur ordre de Louis XIV[16]. Cette arrestation survient au lendemain des fêtes fastueuses que Fouquet avait organisées en son château de Vaux-le-Vicomte et dont La Fontaine donne un compte rendu détaillé à son ami Maucroix[17],[18].

Fidèle en amitié, La Fontaine écrit en faveur de son protecteur en 1662, l’Ode au Roi puis l’Élégie aux nymphes de Vaux[19]. Certains biographes ont soutenu que cette défense de Fouquet alors arrêté lui avait valu la haine de Jean-Baptiste Colbert, puis celle de Louis XIV lui-même, sans que l’on dispose de témoignages clairs à ce sujet[20]. On ne sait pas exactement si son voyage en Limousin en 1663 résulte d'un exil ordonné par l’administration de Louis XIV ou de la décision librement consentie de faire accompagner de sa femme l'oncle Jannart, exilé, qui lui avait présenté Fouquet en 1658. Il tire de ce déplacement une Relation d’un voyage de Paris en Limousin : il s’agit d’un récit de voyage sous forme de lettres en vers et en prose adressées à son épouse, publié de façon posthume. Dans ce récit, il mentionne sa rencontre avec une servante d'auberge à Bellac, ce qui permettra à Jean Giraudoux, originaire de ce lieu, de s'imaginer une affiliation avec ce poète, pour qui l'écrivain noue une grande passion.

L’apogée de l’activité littéraire (1664-1679)

En 1664, il passe au service de la duchesse de Bouillon et de la duchesse douairière d’Orléans[21]. La Fontaine partage alors son temps entre Paris et Château-Thierry en qualité de gentilhomme  ce qui assure son anoblissement[22]. C’est le moment où La Fontaine fait une entrée remarquée sur la scène littéraire publique avec un premier conte, tiré de l'Arioste, Joconde. Cette réécriture suscite en effet une petite querelle littéraire, sous forme d’une compétition avec la traduction qu’en a proposée Bouillon peu de temps avant ; le débat porte sur la liberté dont peut disposer le conteur par rapport à son modèle : là où le texte de Bouillon est extrêmement fidèle, voire parfois littéral, celui de La Fontaine s’écarte à plusieurs reprises du récit du Roland furieux. La Dissertation sur la Joconde, qu’on attribue traditionnellement à Boileau, tranche le débat magistralement à l’avantage du conte de La Fontaine.

Deux recueils des Contes et nouvelles en vers se succèdent alors, en 1665 et 1666, dont les canevas licencieux sont tirés notamment de Boccace et des Cent nouvelles nouvelles[23]. Continuation de cette expérience narrative mais sous une autre forme brève, cette fois de tradition morale, les Fables choisies et mises en vers, dédiées au Grand Dauphin, paraissent en 1668[24].

En 1669, La Fontaine ajoute un nouveau genre à son activité en publiant le roman Les Amours de Psyché et de Cupidon, qui suscite une relative incompréhension au vu de sa forme inédite : mélange de prose et de vers, de récit mythologique  cette fois tiré d’Apulée  et de conversations littéraires, le texte contrevient à des principes élémentaires de l’esthétique classique.

C’est à partir de la fiction des « quatre amis » que met en scène ce roman que s'est développée, dans la critique du XIXe siècle, chez Sainte-Beuve et Émile Faguet notamment, la théorie d'une « école de 1660 » née de l'amitié entre La Fontaine, Molière, Boileau et Racine, qui auraient posé ensemble les principes d'une esthétique nouvelle. Cette idée, cependant, n'a jamais été prouvée de façon conclusive. Les relations entre Molière et La Fontaine sont bien connues; ce fut même La Fontaine qui présenta Molière à Boileau[25]. Racine et La Fontaine ont eu une correspondance amicale.[26]. Quant à Boileau, il fait l'apologie de La Fontaine dans sa Dissertation sur la Joconde, et, en 1683, quand il apprend que lui et La Fontaine sont candidats au même fauteuil à l'Académie française il refuse de faire campagne contre son ami[27] qui est élu. Mais, sauf dans la correspondance entre Racine et Boileau, il ne nous reste aucune évidence de discussions d'ordre littéraire ou artistique entre les quatre poètes.

Après sa participation à un Recueil de poésies chrétiennes et diverses édité en 1670 par Port-Royal, La Fontaine publie successivement, en 1671, un troisième recueil de Contes et nouvelles en vers, et un recueil bigarré, contenant des contes, des fables, des poèmes de l’époque de Fouquet, des élégies, sous le titre de Fables nouvelles et autres poésies.

En 1672, meurt la Duchesse d’Orléans : La Fontaine connaît alors de nouvelles difficultés financières ; Marguerite de La Sablière l’accueille et l’héberge quelques mois après, probablement en 1673[28].

En 1674, La Fontaine se lance dans un nouveau genre : l’opéra, avec un projet de collaboration avec Jean-Baptiste Lully, qui l’avorte. C’est l’occasion d’une violente satire de La Fontaine contre Lully, registre rare dans son œuvre, dans un poème intitulé Le Florentin (Lully était originaire de Florence).

La même année, un recueil de Nouveaux Contes est publié  mais cette fois-ci, sans qu’on sache très bien pourquoi, l’édition est saisie et sa vente interdite : si La Fontaine avait chargé le trait anticlérical et la licence, reste que ces contes demeuraient dans la tradition du genre et dans une topique[Quoi ?] qui rendait relativement inoffensive leur charge.

Fac-similé d'un des très rares autographes de Jean de La Fontaine.

Après deux recueils de Contes, c’est à nouveau un recueil de Fables choisies et mises en vers que publie La Fontaine en 1678 et 1679, cette fois-ci dédié à Madame de Montespan, maîtresse du Roi : ce sont les livres actuellement VII à XI des Fables, mais alors numérotés de I à V.

Les années 1680, autour de l’Académie

Période moins faste, où les productions sont quantitativement moins importantes, mais non moins diverses : ainsi, en 1682, La Fontaine publie un « Poème du Quinquina », poème philosophique dans la manière revendiquée de Lucrèce à l’éloge du nouveau médicament, et accompagné de deux nouveaux contes.

L’activité littéraire des années 1665-1679 se solde en 1684 par une élection, néanmoins tumultueuse, à l’Académie française, sans qu’on puisse préciser les exactes raisons de cette difficulté : on a pu faire l’hypothèse que l’administration louis-quatorzième gardait rancune au poète qui avait publié deux poèmes en faveur de Fouquet lors du procès de celui-ci ; le discours des opposants à cette entrée de La Fontaine à l’Académie s’appuie quant à lui sur l’accusation d’immoralité lancée contre les recueils de Contes et nouvelles en vers,[29]. Toujours est-il que La Fontaine, après une vague promesse de ne plus rimer de contes, est reçu le à l’Académie, où, en sus du remerciement traditionnel, il prononce un Discours à Madame de La Sablière où il se définit, en une formule fameuse, comme « papillon du Parnasse ».

L’année suivante, l’Académie est encore le cadre d’une nouvelle affaire dans laquelle est impliqué La Fontaine : Antoine Furetière, qui en composant son propre dictionnaire a passé outre le privilège de la compagnie en cette matière, est exclu, et lance une série de pamphlets notamment contre La Fontaine, son ancien ami, qu’il accuse de trahison et contre lequel il reprend l’accusation de libertinage.

C’est une autre vieille amitié, elle sans rupture, qui donne jour, la même année, aux Ouvrages de prose et de poésie des sieurs de Maucroix et de La Fontaine ; le recueil contient des traductions de Platon, Démosthène et Cicéron par François de Maucroix et de nouvelles fables et de nouveaux contes de La Fontaine, qui aura peu attendu pour trousser quelque nouvelle licencieuse.

Nouveau scandale, de plus grande ampleur, à l’Académie : la lecture du poème Le siècle de Louis Le Grand de Charles Perrault déclenche la Querelle des Anciens et des Modernes, dans laquelle La Fontaine se range, non sans ambiguïtés, du côté des Anciens, par une Épître à Monsieur de Soissons, prétexte à une déclaration de principes littéraires, dont la plus fameuse reste « Mon imitation n’est point un esclavage »[30].

Les dernières années et les dernières fables (1689-1695)

Autre portrait, 1695.
Cénotaphe de Jean de La Fontaine (cimetière du Père Lachaise, division 25).

Une série de fables est publiée en revue entre 1689 et 1692, qui est rassemblée en 1693 avec des inédites et celles de 1685, dans un ultime recueil, notre actuel livre XII, dédié au duc de Bourgogne, fils aîné du Grand Dauphin, et à ce titre héritier présomptif de la Couronne[31].

La Fontaine tombe gravement malade fin 1692, vraisemblablement de la tuberculose. Il demande alors à voir un prêtre, et le curé de l'église Saint-Roch lui envoie le jeune abbé Pouget, qui vient d'obtenir son doctorat de théologie[32]. Celui-ci s'applique à lui faire abjurer sa vie épicurienne et ses écrits anticléricaux, et le soumet quotidiennement à des exercices religieux. Il reçoit l'extrême-onction le . Sont présents des membres de l'Académie française, des amis, et des prêtres. La Fontaine annonce renoncer à l'écriture et à la publication de ses contes et fables. Cet événement est en particulier rapporté par un récit de l'abbé Pouget, en 1718, mais ne figure pas sur les registres de l'Académie. Il promet également de n'écrire que des ouvrages pieux. Il traduira ainsi le Dies iræ, qu'il fera lire devant l'Académie le jour de l'introduction de Jean de La Bruyère.

Il meurt le au 61 rue Platrière. En procédant à sa toilette mortuaire, on trouve sur son corps un cilice, pénitence que l'abbé Pouget jure ne pas avoir ordonnée. Il est inhumé le lendemain au cimetière des Saints-Innocents[33] comme le stipule son acte de décès, reconstitué après l'incendie de l'Hôtel de Ville en 1871[34]. Son tombeau, ainsi que celui de Molière inhumé au cimetière Saint-Joseph[35], est transporté au musée des monuments français, lors de la démolition de la chapelle et du cimetière, au commencement de la Révolution française. Les restes supposés de La Fontaine sont transférés en 1817 avec ceux de Molière au cimetière du Père-Lachaise[36].

Dessin de Grandville en tête de son édition illustrée des Fables, où apparaît le début de l'épitaphe.

La Fontaine avait composé lui-même son épitaphe[35], où il s'attribue un caractère désinvolte et paresseux. Cette paresse revendiquée peut être associée à la facilité de ses œuvres, qui n'est pourtant qu'apparente :

Jean s'en alla comme il était venu,
Mangeant son fonds après son revenu ;
Croyant le bien chose peu nécessaire.
Quant à son temps, bien sçut le dispenser :
Deux parts en fit, dont il souloit passer
L'une à dormir, et l'autre à ne rien faire.

Chronologie

  • 1617 : mariage des parents du fabuliste. Charles de La Fontaine, d’origine champenoise, et Françoise Pidoux, d’origine poitevine. Assassinat de Concini et fin de la régence de Marie de Médicis.
  • 1621 : le , Jean de La Fontaine est baptisé à Château-Thierry, où il est né le jour même ou la veille dans l’hôtel particulier de ses parents. Son père porte le titre de « Conseiller du Roi et Maître des Eaux et Forêts du duché de Chaury » (Château-Thierry). Il est aussi capitaine des chasses. Soulèvements protestants ; mort de Charles d'Albert, duc de Luynes.
  • 1623 : le , baptême de Claude, frère du fabuliste. Publication à Paris de l’Adonis du Cavalier Marin, avec préface de Jean Chapelain. Procès de Théophile de Viau.
  • Vers 1630 : les études de La Fontaine restent mal connues. Probablement les commence-t-il au collège de Château-Thierry, établissement réputé, pour aller vers 1635 les achever dans un collège parisien, où il a Antoine Furetière pour condisciple.
  • 1641 : La Fontaine entre à la maison mère de l’Oratoire à Paris le , puis se rend peut-être à Juilly et revient à Paris à la maison de Saint-Magloire pour étudier la théologie. Son frère Claude le rejoint à l’Oratoire.
  • 1642 : La Fontaine quitte l’Oratoire, au bout de 18 mois. Mort de Richelieu.
  • 1643 : La Fontaine est rentré à Château-Thierry. Sa vocation poétique s’éveille alors, semble-t-il. Le , mort de Louis XIII. Le , victoire de Rocroi.
  • Vers 1646 : La Fontaine vient étudier le droit à Paris ; il acquiert le titre d’avocat en la Cour du Parlement. Avec d’autres jeunes poètes, habitués du Palais, il fait partie d’une petite académie littéraire et amicale dite de la « Table Ronde ». Ces palatins sont Pellisson, Furetière, Maucroix, Charpentier, Cassandre. Il fait la connaissance d’autres hommes de lettres: Conrart, Chapelain, Patru, Perrot d’Ablancourt, les Tallemant, Antoine de La Sablière…
  • 1647 : le , signature du contrat de mariage entre le poète et Marie Héricart à La Ferté-Milon. « Son père l’a marié, et lui l’a fait par complaisance »[37]. La mère du poète, vivante en 1634, est morte à la date du contrat. En avril, Maucroix avait acheté une prébende de chanoine à Reims. Il restera l’ami de La Fontaine jusqu’à la mort de celui-ci. Gassendi : De Vita et Moribus Epicuri.
  • 1649 : Claude, confrère de l’Oratoire, renonce en faveur de Jean à sa part d’héritage, moyennant pension.
  • 1652 : La Fontaine achète la charge de maître particulier triennal des Eaux et Forêts. Naissance de son fils Charles.
  • 1653 : en août, vente d’une propriété sise à Oulchy-le-Château. Le , baptême à Château-Thierry de Charles qui a Maucroix pour parrain. Le père ne s’occupera jamais beaucoup de son fils.
  • 1654 : en août, première œuvre publiée de La Fontaine : L'Eunuque, comédie en vers imitée de Térence.
  • 1658 : mort du père de La Fontaine, qui laisse à son fils ses charges, peu lucratives et une succession embrouillée comportant de lourdes dettes. Par mesure de prudence, La Fontaine et sa femme demandent la séparation de biens. Le ménage lui-même n’est guère uni, par la faute probable du poète, mari indifférent. Après juin, La Fontaine offre à Fouquet son Adonis. Jannart, oncle de Marie Héricart, est substitut de Fouquet au Parlement et Pellisson, ami de La Fontaine, est au service du surintendant.
  • 1659 : Jusqu’en 1661, La Fontaine va recevoir de Fouquet une pension en espèces, en échange d'une « pension poétique ». Il doit aussi composer un ouvrage en l’honneur de Vaux-le-Vicomte : il entreprend le Songe de Vaux. Il habite tantôt à Paris, chez Jannart, avec sa femme, tantôt à Château-Thierry pour les devoirs de ses charges, mais il fréquente le château de Fouquet, se lie avec Charles Perrault, Saint-Evremond, Madeleine de Scudéry. Paix des Pyrénées.
  • 1660 : Les Rieurs de Beau Richard sont joués au carnaval de Château-Thierry. Dans cette ville existe une Académie à laquelle s’intéresse La Fontaine et encore plus sa femme. En 1660-1661, La Fontaine se lie avec Racine débutant, cousin de Marie Héricart.
  • 1661 : le , fête de Vaux, au cours de laquelle La Fontaine assiste à la première représentation des Fâcheux par Molière.
  • 1662 : environ en mars, publication anonyme de l’Élégie aux Nymphes de Vaux. La Fontaine devient « gentilhomme servant » de la duchesse douairière d'Orléans au Luxembourg, mais il loge toujours chez Jannart. Le , achevé d'imprimer les Nouvelles en vers, contenant les deux premiers contes de La Fontaine.
  • 1665 : le , achevé d'imprimer le livre premier des Contes et nouvelles en vers. Le , achevé d'imprimer d’une traduction de la Cité de Dieu de saint Augustin, dont les citations poétiques ont été rendues en vers français par La Fontaine ; le deuxième tome paraîtra en 1667.
  • 1666 : achevé d'imprimer le livre second des Contes et nouvelles en vers.
  • 1669 : Les Amours de Psyché et Cupidon, roman suivi de l'Adonis, imprimé pour la première fois.
  • 1671 : le , La Fontaine quitte ses charges rachetées par le duc de Bouillon, et perd cette source de revenus. Publication du recueil de Poésies chrétiennes et diverses, dédié au prince de Conti. La Fontaine a beaucoup contribué à la préparation de ce recueil janséniste (achevé d'imprimer le ). Le , Troisième partie des Contes. Le  : Fables nouvelles et autres poésies (huit fables). En janvier a été représentée la Psyché de Molière et Corneille, Quinault et Lulli, inspirée du roman de La Fontaine.
  • 1672 : mort de la duchesse douairière d'Orléans. La Fontaine perd ainsi sa dernière charge. Publication séparée de deux fables : Le Soleil et les Grenouilles, Le Curé et le mort. Invasion de la Hollande. Discours de la connaissance des bêtes par P. Pardies.
  • 1673 : c'est sans doute à partir de 1673 que Marguerite de La Sablière héberge Jean de La Fontaine. Jusqu’à ce qu'elle meure en 1693, elle pourvoira à ses besoins. Dans son hôtel, il peut rencontrer Charles Perrault, Bernier, médecin et disciple de Gassendi, qui a longuement séjourné en Inde, et bon nombre de savants tels que Roberval et Sauveur. Publication du Poème de la captivité de Saint-Malc, sujet sans doute suggéré par des amis jansénistes. Le , mort de Molière, pour qui La Fontaine rédige une épitaphe.
  • 1674 : la protection de Madame de Montespan et de sa sœur Madame de Thianges vaut à La Fontaine la mission d'écrire un livret d'opéra sur Daphné, pour Lully, qui le refuse : d'où la satire du Florentin, restée manuscrite pendant 17 ans. Publication des Nouveaux Contes, très licencieux. Épîtres, à Turenne, membre de la famille de Bouillon, qui tient personnellement La Fontaine en amitié. En juillet, l'Art poétique de Boileau n'accorde aucune mention à la fable, ni à La Fontaine.
  • 1675 : interdiction de la vente des Nouveaux Contes par ordonnance de La Reynie, lieutenant de police. Le , Turenne est tué à la bataille de Salzbach. Bernier publie l'Abrégé de la Philosophie de Gassendi.
  • 1676 : La Fontaine vend à son cousin Antoine Pintrel sa maison natale et achève de payer les dettes paternelles.
  • 1677 : la duchesse de Bouillon, protectrice de La Fontaine, et son frère le duc de Nevers cabalent contre la Phèdre de Racine.
  • 1678-1679 : nouvelle édition des Fables choisies, dédiées à Madame de Montespan. La paix de Nimègue (août 1678) est célébrée par La Fontaine dans plusieurs pièces.
  • 1680 : exil à Nérac de la duchesse de Bouillon compromise dans l'affaire des poisons. Mort de La Rochefoucauld. Mort de Fouquet à Pignerol. Conversion de Marguerite de La Sablière qui, veuve, ayant marié ses trois enfants, abandonnée par La Fare, son amant, se consacre au soin des malades et va loger rue Saint-Honoré, elle installe La Fontaine près de sa nouvelle demeure.
  • 1681 : le 1er août, achevé d'imprimer des Épîtres de Sénèque (les lettres à Lucilius) traduites par Pierre Pintrel, cousin de La Fontaine qui lui-même a traduit en vers les citations poétiques et qui a fait publier l'ouvrage.
  • 1682 : en janvier, Poème du Quinquina, dédié à la duchesse de Bouillon, suivi de deux contes, de Galatée, et de Daphné, livrets d'opéra. Vers cette époque, La Fontaine entreprend une tragédie, Achille, restée inachevée. Naissance du duc de Bourgogne.
  • 1683 : le , première représentation à la Comédie Française, du Rendez-vous, comédie de La Fontaine qui n'a aucun succès et dont le texte est perdu. Le , mort de Colbert. La Fontaine brigue son siège à l'Académie française, alors que Louis XIV souhaite voir élire Boileau, son historiographe. Le , l'Académie, en majorité hostile au satirique, propose La Fontaine par seize voix contre sept. La séance a été agitée, en raison de la colère manifestée par Toussaint Rose, secrétaire du roi. Louis XIV en prend prétexte pour refuser l'autorisation de « consommer » l'élection.
  • 1684 : le , Boileau est élu à l'unanimité ; le roi accorde l'autorisation de recevoir La Fontaine. Le , réception du fabuliste, lecture du Discours à Madame de La Sablière. La Fontaine écrit La Comparaison d'Alexandre, de César et de Monsieur le Prince (de Condé), à la demande du prince de Conti. Condé lui-même estime La Fontaine et le voit volontiers à Chantilly.
  • 1685 : en janvier, l'Académie exclut Furetière, coupable d'avoir obtenu par surprise un privilège pour son Dictionnaire, achevé avant celui de l'Académie. La Fontaine vote l'exclusion et subit les virulentes attaques de son ancien ami, auquel il réplique par des épigrammes. Le , achevé d'imprimer des Ouvrages de prose et de poésie des seigneurs de Maucroix et de La Fontaine en deux volumes, dont le premier contient de nouveaux contes, et le second de nouvelles fables et d’autres pièces.
  • 1686 : début de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Perrault lit son poème du Siècle de Louis Le Grand, protestation de Boileau. La Querelle des Anciens et des Modernes éclate. En février, l’Epître à Huet est imprimée en plaquette à tirage restreint. En juillet, Marie-Anne, duchesse de Bouillon, doit se réfugier en Angleterre auprès de sa sœur Hortense, amie de Saint-Evremond. Correspondance suivie de La Fontaine avec eux et quelques amis du groupe de Londres, qui comprend, entre autres, les diplomates Bonrepaux et Barrillon.
  • 1688 : Marguerite de La Sablière se retire aux Incurables mais continue à assurer le logement de La Fontaine. Le poète devient le familier du prince François-Louis de Conti, dans le milieu très libre du Temple des Vendôme, chez qui il retrouve Chaulieu. Il chaperonne un moment la scandaleuse Madame Ulrich. Les caractères de La Bruyère ; le portrait de La Fontaine n’y entrera qu’à la 6e édition, en 1691.
  • 1691 : le , création à l’Académie de musique d’Astrée, tragédie, musique de Pascal Collasse, gendre de Lully , sur un livret de Jean de La Fontaine d'après L'Astrée d'Honoré d'Urfé ; il n'y eut que 6 représentations.
  • 1692 : en décembre, gravement malade, La Fontaine est converti par l’abbé Pouget, jeune vicaire de St Roch.
  • 1693 : le , il renie les Contes devant une délégation de l’Académie et reçoit le viatique. Il se rétablit néanmoins. 'Marguerite de La Sablière est morte en janvier, Pellisson le . Les amis d’Angleterre essaient en vain de décider La Fontaine à venir s’installer à Londres. Il devient l’hôte d’Anne d’Hervart, maître des requêtes au Parlement de Paris, fils de banquier et extrêmement riche, marié à Françoise de Bretonvilliers. Le 1er septembre, achevé d’imprimer des Fables choisies, portant la date de 1694, et constituant le livre XII. En octobre-novembre, remarques adressées à Maucroix sur sa traduction d’Astérius.
  • 1694 : naissance de Voltaire.
  • 1695 : le , La Fontaine est pris de faiblesse en revenant de l’Académie. Il meurt le , chez les d’Hervart, dans l’hôtel du même nom, situé dans la rue de la Plâtrière, actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau. En procédant à la toilette mortuaire, on trouve sur lui un cilice. Il meurt le , et est inhumé au cimetière des Saints-Innocents[14] ou au cimetière de la chapelle Saint-Joseph[38]. Par suite d’une erreur commise sur ce point par d’Olivet dans l’Histoire de l’Académie, les commissaires de la Convention exhumeront en 1792, des ossements anonymes pour leur élever un mausolée au cimetière du Père-Lachaise. Son tombeau, ainsi que celui de Molière inhumé au même endroit, furent transportés au musée des monuments français, lors de la démolition de la chapelle et du cimetière au commencement de la Révolution française[38].
  • 1696 : Œuvres posthumes, avec dédicace signée par Madame Ulrich.
  • 1709 : mort de Marie Héricart, veuve du poète.
  • 1723 : mort de Charles, fils unique du poète.

Regards sur l’œuvre

Les Fables

Illustration des Deux pigeons par Gustave Doré.

Ses Fables constituent la principale œuvre poétique de la période classique[réf. nécessaire], et l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Le tour de force de La Fontaine est de donner par son travail une haute valeur à un genre qui jusque-là n’avait aucune dignité littéraire et n'était réservé qu'aux exercices scolaires de rhétorique et de latin.

Les Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine (ou plus simplement Les Fables) est une œuvre écrite entre 1668 et 1694. Il s’agit, comme son nom l’indique, d’un recueil de fables écrites en vers, la plupart mettant en scène des animaux anthropomorphes et contenant une morale au début ou à la fin. Ces fables furent écrites dans un but éducatif et étaient adressées au Dauphin.

Le premier recueil des Fables publié correspond aux livres I à VI des éditions actuelles. Il a été publié en 1668, et était dédié au dauphin. La Fontaine insiste sur ses intentions morales : « je me sers d’animaux pour instruire les hommes. »

Le deuxième recueil des fables correspond aux livres VII à XI des éditions modernes. Il est publié en 1678, et était dédié à Madame de Montespan, la maîtresse du roi.

Le dernier recueil publié correspond au livre XII actuel. Il est publié en 1693, mais daté de 1694. Il est dédié au duc de Bourgogne, le petit-fils du roi.

Travail de réécriture des fables d’Ésope (par exemple La Cigale et la Fourmi), de Phèdre, Abstémius, de Pañchatantra (Pilpay), mais aussi de textes d’Horace, de Tite-Live les Membres et l’estomac »), de lettres apocryphes d’Hippocrate Démocrite et les Abdéritains »), et de bien d’autres encore, elles constituent une somme de la culture classique latine et grecque, et s’ouvrent même dans le second recueil à la tradition indienne.

Au début du XIXe siècle, elles influenceront à leur tour le fabuliste russe Ivan Krylov.

Les Contes

Le fabuliste a éclipsé le conteur, dont les textes sont ici en vers. La crispation religieuse de la fin du règne de Louis XIV, et plus tard la pudibonderie du XIXe siècle, ont mis dans l’ombre ces contes licencieux dont le défi poétique consiste à jouer de l’implicite pour (ne pas) nommer la sexualité, à « dire sans dire », dans un jeu de dérobade et de provocation reposant sur la complicité du lecteur[39]. La Fontaine connaît ses premiers succès littéraires grâce à ces Contes et nouvelles en vers qualifiés de licencieux, libertins, coquins, grivois, lestes, érotiques ou encore gaillards[40]. La Fontaine s'inscrit dans une vieille tradition littéraire mais le fait à sa manière, en transformant les contes grossiers en œuvres plus raffinées[41]. Il prend ainsi soin d'emprunter des détours, de suggérer, de voiler ses propos pour les rendre plus amusants. Dès la sortie de son recueil de conte, les critiques applaudissent et le succès est tel qu'il faut réimprimer l'ouvrage par deux fois au cours de l'année[42]. La Fontaine est enfin célèbre, avec une réputation particulière : il est qualifié d'excellent conteur doublé d'un esprit libre et original[42].

La Fontaine a mené simultanément ces deux activités, jusqu’à joindre des contes à l’ultime recueil de fables de 1693 : bien plus qu’un laboratoire de la narration enjouée des Fables, les Contes pourraient bien participer d’une même entreprise, celle d’une narration poétique sous le signe d’une gaieté sans illusions.

L’œuvre de La Fontaine offre la figure, exemplaire, d’une sagesse désabusée : elle choisit, comme le Démocrite de la fable Démocrite et les Abdéritains, la retraite méditative plutôt que la vie de la cité d’Abdère soumise aux pensers du vulgaire, et, face à la violence forcenée du réel elle préfère, contre l’Héraclite de l’Histoire, le rire plutôt que les pleurs.

Quelques vers de Jean de La Fontaine devenus proverbes

Œuvres

Iconographie, adaptations, filmographie

Musique

La Fontaine de son vivant a collaboré avec trois compositeurs, mais il n'obtient pas la reconnaissance escomptée. Le livret de Daphné (présenté en 1674, publié en 1691) a été refusé par Lully. La postérité seule va lui rendre justice et être à l'origine de nombreuses créations musicales. En voici quelques-unes :

Télévision

Postérité

En 2015, Jean de La Fontaine est le quatorzième personnage le plus célébré au fronton des 67 000 établissements publics français : pas moins de 335 écoles, collèges et lycées lui ont donné son nom, derrière Joseph (880), Jules Ferry (642), Notre-Dame (546), Jacques Prévert (472), Jean Moulin (434), Jean Jaurès (429), Jeanne d'Arc (423), Antoine de Saint-Exupéry (418), Sainte Marie (377), Victor Hugo (365), Louis Pasteur (361), Marie Curie (360), Pierre Curie (357), Paul Langevin (296)[45].

À Paris, il existe une statue de lui jardin du Ranelagh (16e arrondissement).

Galerie

Notes et références

  1. Œuvres de J. de La Fontaine, Hachette, (lire en ligne), p. IX.
  2. Roger Duchêne, La Fontaine, Fayard, , p. 13.
  3. M. Devèze, « La grande réformation des forêts royales sous Colbert (1661-1680) »,ANNALES DE L'ÉCOLE NATIONALE DES EAUX ET FORêTS, Tome XIX, ler Trimestre 1962 1962, p. 19.
  4. André Martel, La Fontaine n'est pas un imbécile, La Soleil dans la tête, , p. 62.
  5. Conseil départemental de l'Aisne, « Jean de La Fontaine », sur aisne.com, (consulté le ).
  6. Dodeller, p. 9.
  7. Maurice Rat, Le bonhomme Jean de La Fontaine, Brepols, , p. 25.
  8. Dodeller, p. 14-17.
  9. Dodeller, p. 25.
  10. Maurice Rat, Le bonhomme Jean de La Fontaine, Brepols, , p. 27.
  11. Dodeller, p. 30.
  12. Tallemant des Réaux 1960, p. 392.
  13. Hubert Carrier, Les muses guerrières, Klincksieck, 1996, p.308.
  14. Bernard Plessy, Lugd, Brepols, , p. 87.
  15. Dodeller, p. 36.
  16. Dodeller, p. 40.
  17. « Lettre à M. De Maucroix. Relation d'une fête donnée à Vaux. 22 août 1661 ».
  18. Dodeller, p. 44.
  19. Dodeller, p. 48.
  20. Dodeller, p. 49.
  21. Dodeller, p. 50.
  22. Dodeller, p. 52.
  23. Dodeller, p. 54-55.
  24. Dodeller, p. 60.
  25. Charles-Henri Boudhors, notes aux Œuvres complètes de Boileau, Paris, Les Belles Lettres, 1939
  26. Georges Mongrédien, La Vie litéraire au XVIIe siècle, Tallandier, 1947, p. 135-140.
  27. René Bray, Boileau, L'homme et l'œuvre, Paris, Le livre de l'étudiant, Boivin et compagnie, 1942, p. 92
  28. Dodeller, p. 70.
  29. Dodeller, p. 74-79.
  30. Dodeller, p. 81.
  31. Dodeller, p. 88.
  32. Dodeller, p. 91.
  33. https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article275.
  34. « AD75 | 1530 - 1792 | Paris (Paris, France) - Geneanet », sur www.geneanet.org (consulté le )
  35. Jean de La Fontaine, Contes et nouvelles en vers, t. 2, Barraud, (lire en ligne), p. 317.
  36. Christian Charlet, Le Père-Lachaise : Au cœur du Paris des vivants et des morts, Paris, Gallimard, , 127 p. (ISBN 2-07-030155-9).
  37. Tallemant des Réaux, Historiettes, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade » (no 142 ; 151), , 392 p., 2 Vol. (ISBN 978-2-07-010547-2 et 978-2-070-10548-9).
  38. Dictionnaire des rues de Paris accompagné d'un plan de Paris Par J. de La Tynna page 240 à lire en ligne.
  39. Dodeller, p. 54.
  40. http://www.micheloud.com/FXM/Lafontaine/index.htm
  41. Dodeller, p. 55.
  42. Dodeller, p. 56.
  43. « Secrets d'Histoire - Jean de La Fontaine, l'homme à fables... », sur Le Figaro (consulté le )
  44. Pascale Bouhénic, « Jean de la Fontaine, l'homme qui aimait les fables, », sur https://www.arte.tv, (consulté le )
  45. « De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France », sur lemonde.fr, (consulté en ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean de La Fontaine de l'Académie française, dans Charles Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, chez Antoine Dezallier, 1697, tome 1, p. 83-84 (lire en ligne)
  • I. Salesse, Un coin de la Champagne et du Valois au XVIIe siècle : Jean de la Fontaine-Marie Héricart, Château-Thierry : Lacroix, 1894. (lire en ligne)
  • Augustin Cabanès, La Fontaine, Albin Michel, 1931.
  • Pierre Clarac, La Fontaine, Bordas, 1949.
  • René Jasinski, La Fontaine et le Premier Recueil des Fables, Nizet, 1966.
  • Jean-Pierre Collinet, Le Monde littéraire de La Fontaine, Presses universitaires de Grenoble, 1970.
  • Jean Orieux, La Fontaine ou La vie est un conte, Flammarion, 1976.
  • Louis Marin, Le récit est un piège, Minuit, 1978.
  • Pierre Boutang, La Fontaine politique, J.-E. Hallier, Albin Michel, 1981.
  • Revue Le Fablier, depuis 1989, annuelle.
  • Patrick Dandrey, La Fabrique des Fables, Klincksieck, 1992 ; troisième édition revue et remaniée, 2010.
  • Roger Duchêne, Jean de La Fontaine, Fayard, 1990.
  • Gaston Compère, Yves-Marie Lucot et Gérard Gréverand, Au pays de La Fontaine : un homme, une œuvre, un lieu, Paris, Castermann, coll. « Beaux livres du patrimoine », , 173 p. (ISBN 2-203-60213-9, OCLC 32432070, notice BnF no FRBNF35728165)
    Composé de « Sur les traces de La Fontaine » (Yves-Marie Lucot), « La Fontaine et ses illustrateurs » (Gérard Gréverant) et « Portrait d'un écrivain » (Gaston Compère). Complété par des notices sur les illustrateurs des Fables.
  • Emmanuel Bury, L'Esthétique de La Fontaine, Sedes, 1995.
  • Marc Fumaroli, Le Poète et le Roi : Jean de La Fontaine en son siècle, édition de Fallois, 1997, puis Le Livre de poche, références.
  • Raymond Josse, Jehan de La Fontaine vu par un homme de son pays, Château-Thierry, Société historique et archéologique de Château-Thierry,1987.
  • Olivier Leplatre, Le Pouvoir et la Parole dans les Fables, PUL, 2000.
  • Jean-Charles Darmon, Philosophies de la fable : La Fontaine et la Crise du lyrisme, PUF, 2002.
  • Marc Escola, Lupus in fabula : Six façons d'affabuler La Fontaine, Presses universitaires de Vincennes, 2003.
  • Philippe Collas, Jean de La Fontaine Détective, Les Fables sont des crimes (5 volumes), Plon, 2004/2007
  • Valère Staraselski, Le Maître du jardin, dans les pas de La Fontaine, Le cherche midi, 2011.
  • Yves Le Pestipon, Je plie et ne romps pas : Essai de lecture ininterrompue du premier livre des Fables, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2011.
  • Erik Orsenna, La Fontaine : une école buissonnière, Stock, , 198 p. (lire en ligne)
  • Sylvie Dodeller, La Fontaine : En vers et contre tout !, Paris, L'École des loisirs, , 108 p. (ISBN 978-2-211-23739-0)

Articles connexes

Liens externes

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