André Martel

André Martel, né le à Toulon, mort le à Cuers (Var), est un écrivain et poète français.

Pour les articles homonymes, voir André Martel (éditeur) et Martel.

Il inventa une langue dérivée du français qu'il appela le paralloïdre.

Il fut Régent du Collège de ’Pataphysique.

Biographie

Il fut instituteur, puis professeur de lettres, ainsi que secrétaire des séances de l'Académie du Var. Il commença très tôt, en 1915, une carrière des plus classiques de poète et d'écrivain. En 1951, il fit paraître un opuscule poétique intitulé Le Paralloïdre des Çorfes, première manifestation publique d'une nouvelle langue de son invention : le paralloïdre.

À 60 ans, abandonnant Toulon, sa famille et toute sa vie antérieure, il s'installa à Vincennes près de Paris. Il y passa le reste de son temps. Il devint secrétaire de Jean Dubuffet, qui l'introduisit dans les milieux littéraires, notamment au Collège de ’Pataphysique où il devint Régent de la chaire de Pataphysique Matrimoniale & Verbiculture. Il collabora depuis sa fondation en 1970 à la revue Cheval d'attaque animée par le poète wallon Didier Paschal-Lejeune. Les 160 pages du numéro 10-12 de cette revue lui sont entièrement consacrées et comportent notamment une étude approfondie d'Alain Frontier sur le paralloïdre.

Œuvres principales

En paralloïdre

  • Le Paralloïdre des Çorfes[1], René Debresse, Paris, 1951[2] ;
  • Abstaral, Éditions de Ritme, 1954 ;
  • La Djigine du Théophélès, Saint-Maurice-d'Etelan, coll. L'air du Temps, 1954 ; réédité par Cheval d'attaque en 1975 ; ces deux éditions illustrées par Jean Dubuffet[3] ;
  • Le Mirivis des Naturgies, Collège de 'Pataphysique, 1963 ; calligraphié et illustré par Jean Dubuffet[4] ;
  • Zoé ou le Bal des Chimanes, 1967 ;
  • Cantode du Lobélisque, Daily-Bul, vol. 34, coll. Les Poquettes volantes, 1969 ;
  • Gorgomar, Cheval d'Attaque, 1974 ; illustré par Thieri Foulc.

Les pseudonymes d'André Martel — la signature de ses textes en paralloïdre — sont « le Martélandre », aussi accompagné de la mention « Papapafol du Paralloïdre ».

En français

  • La Fontaine n'est pas un imbécile, essai, 1967.

Bibliographie

  • Brigitte Bardelot, André Martel : du jargon comme l'un des beaux-arts, Éditions ROM, 1998 (ISBN 2-910410-18-8)[5]
  • Stéphane Mahieu, Le Phalanstère des langages excentriques, Ginkgo éditeur, 2005 (ISBN 2-84679-025-6)

Liens externes

Notes et références

  1. « L'expression le "Paralloïdre des Çorfes", […] rappelle, dans mon esprit "le parallélogramme des forces", figure géométrique employée par les architectes et les mécaniciens pour déterminer la résistance des matériaux en un point donné d'une construction ou d'une machine. » André Martel, « Initiation au Paralloïdre », dans Bizarre, n° 32-33, 1er trimestre 1964, p. 120.
  2. Lire sur Gallica.
  3. https://www.dubuffetfondation.com/bibliographie-tour.php?quelle_publication=3012&lang=fr
  4. La calligraphie de Jean Dubuffet est reprise dans le livre de Pierre Leguillon intitulé Dubuffet typographe, paru en 2013 chez (SIC), dont les premières et dernières pages reproduisent les lithographies qui illustrent le Mirivis.
  5. http://www.rom.fr/communiques-de-presse/135-andre-martel-du-jargon-comme-lun-des-beaux-arts-.html
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