Ravensbrück
Ravensbrück est une ancienne commune d'Allemagne située à 80 km au nord de Berlin, où le régime nazi établit de 1939 à 1945 un camp de concentration spécialement réservé aux femmes, dans lequel vécurent aussi des enfants. Le camp est construit sur les bords du lac Schwedtsee (en), en face de la ville de Fürstenberg/Havel dont il fait partie depuis 1950, dans une zone de dunes et de marécages du Nord du Brandebourg.
Ravensbrück | ||
Vue extérieure du camp de Ravensbrück. | ||
Présentation | ||
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Type | Camp de concentration | |
Gestion | ||
Date de création | Mai 1939 | |
Dirigé par | Max KoegelFritz Suhren | |
Date de fermeture | Avril 1945 | |
Victimes | ||
Type de détenus | Femmes, enfants | |
Nombre de détenus | 150 000 | |
Morts | 70 000 à 90 000 | |
Géographie | ||
Pays | Allemagne | |
Région | Brandebourg | |
Commune d'Allemagne | Ravensbrück | |
Coordonnées | 53° 11′ 20″ nord, 13° 10′ 12″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
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Historique
Succédant en 1939 au camp de Lichtenburg, le camp de Ravensbrück devient rapidement le centre de détention de femmes le plus important du pays : au moins 132 000 femmes et enfants y sont déportés, dont 90 000 sont ensuite assassinés.
Le camp est destiné en premier lieu aux détenues politiques - opposantes politiques, communistes, ou résistantes polonaises, allemandes, françaises, prisonnières de guerre russe - et en second lieu aux détenues raciales - juives, tsiganes, roms. Il fournit en main-d'œuvre féminine l'ensemble des industries d'armement allemandes et les mines de sel, sur place ou au sein de l'une des 70 antennes disséminées de la mer Baltique à la Bavière. Une immense usine Siemens est voisine du camp et exploite les prisonnières.
Les détenues proviennent de tous les pays d'Europe occupés par l'Allemagne, le plus grand groupe national étant composé de Polonaises.
À partir d', des hommes y sont également détenus, mais dans un camp annexe.
Détenues et détenus
Les premières prisonnières, 974 dont au moins 137 Juives[2], sont transférées du camp de Lichtenburg en Saxe. À la fin de l'année 1942, la population carcérale passe à 10 000 détenues. Parmi elles, des enfants arrivés avec leurs mères juives ou roms, ou nés sur place. Leur nombre augmente considérablement entre avril et ; une première vague est composée d'enfants tziganes amenés avec leurs mères après la fermeture du camp rom d'Auschwitz, suivie par les enfants polonais du ghetto de Varsovie après l'échec de l'insurrection, puis par ceux du ghetto de Budapest à la suite de la fermeture de ce dernier. La plupart meurent de dénutrition. Le nombre de prisonniers atteint plus de 45 000 en
Les détenues portent un triangle coloré selon leur catégorie, une lettre au centre indiquant leur nationalité : rouge pour les prisonnières politiques, jaune pour les Juives, vert pour les criminelles de droit commun, violet pour les Témoins de Jéhovah, noir pour les Tziganes et les prostituées, etc. Certaines ont le crâne rasé à l'arrivée, ce qui n'est toutefois jamais le cas des « aryennes ». En , toutes les détenues juives sont déportés à Auschwitz. En effet, Himmler a décidé de rendre les camps allemands Judenfrei, c'est-à-dire sans Juifs. En 1943, le camp accueille des Juives de « sang mélé »[3]. À partir de 1944, des Juives hongroises y arrivent.
Une liste incomplète, établie par l'administration du camp, énumère 25 028 noms de femmes déportées à Ravensbrück. Elle comporte de 24,9 % de Polonaises, 19,9 % d'Allemandes, 15,1 % de Juives, 15 % de Russes, 7,3 % de Françaises, 5,4 % de Tziganes et 12,4 % d'autres origines, réparties dans les catégories suivantes : 83,54 % de politiques, 12,35 % d'anti-sociaux, 2,02 % de criminels, 1,11 % de Témoins de Jéhovah, 0,78 % de « hontes de la race » et 0,2 % d'autres cas. Cette liste est l'un des rares documents sauvés de la destruction qui précède la fuite des SS devant les forces alliées par les Mury (en), un groupe clandestin de scoutes polonaises formé au camp dans le but de fournir de la nourriture et des soins médicaux aux détenues les plus faibles.
Le camp rassemble plusieurs types de détenues :
- les détenues politiques, notamment de nombreuses Françaises : enfermées pour leurs propres faits de résistance ou pour les faits de résistance de leurs maris ou de leurs frères, femmes de soldats et d'officiers entrés en résistance : Jacqueline Pery d'Alincourt, générale Audibert, Anne de Bauffremont, Simone de Bretteville, Lili de Chambure, Laure Diebold, Colonelle Léon Duboin[4], générale Ély, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Anise Girard-Postel-Vinay, comtesse Yvonne de La Rochefoucauld, générale Lelong, Jeanne L'Herminier, comtesse Amalric de Rambuteau (arrière-arrière-petite-fille du roi Louis-Philippe Ier), Simone Saint-Clair, Germaine Tillion, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Odette Sansom etc.
- les prisonnières de guerre (services de santé et de transmissions de l'Armée rouge)
- les détenues raciales : juives, tsiganes, roms.
- les détenues de droit commun et prostituées
Les prisonnières de Ravensbrück sont l'objet de sévices permanents, battues, astreintes au travail et assassinées lorsqu'elles n'en sont plus capables, pour un acte de rébellion ou sans raison particulière. Les prisonnières jugées inaptes au travail sont tuées par balle jusqu'en 1942. Après cette date, elles sont transférées à Auschwitz et vers d'autres centres d'extermination. Plusieurs sont exécutées à l'infirmerie du camp par injection létale.
À partir de l'été 1942, des expériences médicales sont menées sur au moins 86 détenues, dont 74 polonaises. La première série porte sur l'efficacité des sulfamides dans le traitement des blessés de guerre, la seconde sur la régénération des os, muscles et nerfs et la possibilité de transplanter des os. Cinq en meurent, six sont exécutées souffrant de blessures non guéries et la plupart des survivantes gardent des séquelles à vie. Quatre d'entre elles témoignent lors du procès des médecins en 1946. En , entre 120 et 140 femmes tziganes sont stérilisées après s'être vu promettre d'être libérées si elles consentent à l'opération.
Les corps des détenues décédées sont brûlés au crématorium situé près de Fürstenberg jusqu'en 1943, date à laquelle les autorités SS construisent un four crématoire à proximité du camp.
À mesure que l'Armée rouge avance en Pologne, les camps orientaux sont évacués (Treblinka, Maïdanek, Auschwitz). En janvier 1945, 8 000 prisonniers sont transférés d'Auschwitz à Ravensbrück. Dans le même temps, les responsables des camps orientaux sont mutés dans les camps plus à l'ouest, dont Ravensbrück, et y introduisent la chambre à gaz et leurs techniques d'extermination. La mortalité s'amplifie effroyablement[5] :
- en 1943 : 5 à 10 détenues périssent chaque mois
- en 1944 : 160 à 180 détenues périssent chaque mois
- fin décembre 1944 et suivants : 40 à 60 détenues périssent chaque jour
Plusieurs milliers de détenues y sont exécutées juste avant la libération du camp en . Les derniers assassinats se produisent le 25 avril, avec onze détenues employées au crématorium exécutées par empoisonnement[6].
Quand l'Armée rouge arrive le , il ne reste que 3 500 femmes et 300 hommes non évacués. Les SS ont entraîné les détenues capables de marcher, environ 20 000, dans une marche forcée vers le Nord du Mecklembourg après en avoir confié 7 000 à des délégués de la Croix-Rouge suédoise et danoise. Ils sont interceptés après quelques heures par une unité d'éclaireurs russes. Au total 123 000 femmes ont été déportées à Ravensbrück dont 18 500 Juives en majorité hongroises[7].
- Évocation de la présence des enfants à Ravensbrück.
- Détails d'un monument commémoratif.
Parmi les déportées
- Yvonne Abbas (1922-2014), résistante française
- Marcelle Alphand (1894-1945), musicienne, franc-maçonne, résistante morte à Bergen-Belsen
- Odile Arrighi (1923-2014), militante communiste, résistante française
- Louisa Aslanian (1906-1945), autrice arménienne communiste et proche des FTP-MOI, morte dans le camp le
- la générale Audibert, née Claire Doré-Graslin (1880-1944)
- France Audoul (1896-1977), peintre et résistante française
- Madeleine Aylmer-Roubenne (1924-2012), chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre avec palme, a été décorée au titre de résistante ayant grade de lieutenant dans le réseau Mithridate. Auteur du livre J'ai donné la vie dans un camp de la mort[8].
- Anne-Marie Basch (1893-1979) communiste, résistante yougoslave en Belgique
- Simone Bastien (1921-2006), résistante.
- Thérèse Baton (1899-1945)
- Anne de Bauffremont (1919-1945), résistante
- Sœur Marcelle Baverez (1899-1944), religieuse et résistante, décédée à Ravensbrück le
- Raymonde Belot (1921-2006)
- Olga Benário (1908-1942), militante communiste, épouse de Luís Carlos Prestes.
- Paule Bernard née Dupont (1920-1974)
- Alice Bessou-Kokine (1923-1945), résistante
- Jacqueline Bévérina-Héreil (1913-1998), résistante, membre du Comité directeur du réseau Turma-Vengeance. Elle a été arrêtée et déportée en . Évacuée par la Croix-rouge en
- Denise Bloch (1916-1945), agente française du Special Operations Executive
- Gilberte Bonneau du Martray
- Marie Bouffa (1882-1945), résistante belge
- Julie Jeanne Bouillane (1909-1979), résistante du réseau Alliance
- Anne-Marie Boumier, résistante du réseau Combat Zone nord
- Simone de Bretteville (1902-1945)[9]
- Aat Breur-Hibma (1913-2002), résistante et artiste néerlandaise
- Margarete Buber-Neumann (1901-1989), ex-communiste allemande
- Odette Capion-Branger (1913-2004)
- Annette Chalut née Weill (1924-....), résistante ; présidente en 2015 du Comité international de Ravensbrück
- Élisabeth de Chambure dite Lili de Chambure (1902-1945), épouse séparée du baron Philippe de Rothschild, arrêtée par la Gestapo en 1941 pour les activités de résistance de son mari, déportée à Ravensbrück et morte le
- Marie-José Chombart de Lauwe (1923-....), résistante du réseau "Georges France 31", affectée à la Kinderzimmer
- Grażyna Chrostowska, poétesse polonaise
- Hortense Clews (1921-1942), membre de la Résistance intérieure belge
- Bat-Sheva Dagan (1925-....), écrivaine et éducatrice
- Renée Darriet (1911-2010), résistante française
- Claire Davinroy (1897-1973), résistante et femme politique française
- Yvonne de Komornicka, dite Kléber (1898-1994), chef des Mouvements unis de la Résistance dans le Vaucluse.
- Lili Leignel (1932-....) écrivaine
- Geneviève de Gaulle-Anthonioz (1920-2002)
- Arlette de Montlaur (1891 - 1944), résistante, assassinée à Ravensbrück le .
- Charlotte Delbo (1913-1985), résistante, membre du groupe Politzer. Arrêtée le , elle est déportée à Auschwitz le puis transférée à Ravensbrück le . Évacuée par la Croix-rouge le
- Marthe Delpirou (1900-1945)
- Martha Desrumaux, épouse Manguine (1897-1982), syndicaliste, communiste, résistante. Arrêtée le , déportée à Ravensbrück en , libérée par la Croix-Rouge danoise en . On la voit à son retour à l'hôtel Lutetia (seule femme devant la banderole qui prend la parole)
- Marcelle Devilliers (1915-2007), résistante mancelle et sous-lieutenant des Francs-tireurs et partisans français
- Laure Diebold (1915-1965), secrétaire de Jean Moulin, une des six femmes faites Compagnon de la Libération
- Catherine Dior (1917-2008), résistante et sœur du couturier Christian Dior
- Colonelle Léon Duboin, née Yvonne Jaubert, arrêtée avec son mari, un des chefs du réseau AS, par l'agent de la Gestapo de Marseille Ernst Dunker dans le cadre du Rapport Flora, le 28 avril 1943[4],[10]
- Générale Paul Ely[11]
- Odette Fabius (1910-1990), auteur de Un lever de soleil sur le Mecklembourg[12]. Rescapée, elle est accueillie par la Suède en 1945[13].
- Jacqueline Marié-Fleury, résistante, membre du réseau Défense de la France, agent de liaison du réseau Mithridate, présidente de l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance
- Hélène de Francqueville d'Abancourt (1905-1944), aviatrice civile et militaire
- Brigitte Friang (1924-2011)
- Lisa Gavric (1907-1974), résistante autrichienne
- Hendrika Gerritsen (1921-1990), membre de la Résistance hollandaise
- Germaine Guérin Dirique (1901-1945), résistante belge arrêtée en 1940
- Henriette Guiral (1889-1945), résistante française, morte des suites de sa déportation
- Suzanne Guiral, résistante politique fille de Henriette GUIRAL et de Pierre Paul GUIRAL
- Adélaïde Hautval (1906-1988), médecin psychiatre, Juste parmi les Nations
- Suzanne Hiltermann (Touty) (1919-2001), résistante appartenant au réseau Dutch-Paris
- Alice Itterbeek (1902-1990), résistante belge, membre du Réseau Comète
- Denise Jacob (1924-2013), résistante française, sœur de Simone Veil
- Simone Jacques-Yahiel (1917-2011), danseuse étoile formée à Helsinki, membre du réseau Brandy
- Alice Yahiel, née Van Goethem, danseuse de formation, mère de Simone Jacques-Yahiel, arrière-petite cousine de la Petite danseuse de quatorze ans, Marie van Goethem, sculptée par Edgar Degas, membre du réseau Brandy
- Milena Jesenská (1896-1944), journaliste, amie de Franz Kafka
- Toto Koopman (1908-1991), résistante, mannequin
- Karolina Lanckorońska, comtesse polonaise, résistante (lieutenant dans l'Armée de Intérieur), historienne de l'art
- Comtesse Yvonne de La Rochefoucauld (1902-1999)
- Denise Lauvergnat (1913-2005), résistante du réseau Combat Zone nord
- Mireille Lauze (1920-1945), militante communiste et résistante française
- Violette Lecoq (1912-2003)
- Angèle Le Hen (1894-1945), résistante communiste
- Cecily Lefort (1899-1945), membre du SOE, transférée à Ravensbrück le après son arrestation par la Gestapo en 1943, exécutée en .
- Germaine Lelièvre (1911-1945), résistante française.
- générale Élise Lelong (1890-1985), résistante du réseau Confrérie Notre-Dame[14]
- Yvonne Le Tac (1882-1957), résistante française du réseau Overcloud, doyenne des rescapés (1882-1957)
- Jeanne L'Herminier (1907-2007), résistante française, sœur de Jean L'Herminier (officier de marine ayant quitté Toulon à bord de son sous-marin Casablanca, en 1942, alors que la flotte se sabordait)
- Ginette Lion-Clément (1928-2016), résistante et déportée française, chevalière de l'Ordre de la Légion d'Honneur
- Adzire Lindemann, résistante du réseau Combat Zone nord
- Lise London (1916-2012), résistante, femme politique et écrivaine française
- Yvette Lundy (1916-2019), institutrice de la Marne déportée pour avoir réalisé de faux papiers, elle a inspiré le personnage de Mademoiselle Lundi dans le film Liberté de Tony Gatlif
- Hélène Mabille (Méléchovitz) (1917-1995), militante communiste et syndicaliste
- Jacqueline Martin Guyot (1914-1945), actrice, résistante, décédée en s’évadant avec une amie polonaise, morte d’épuisement dans la semaine de la libération
- Madeleine Martinache (1898-1967), avocate, résistante, rescapée, puis députée du Nord
- Micheline Maurel (1916-2009), résistante Réseau Marco Polo et écrivain français
- Thérèse Menot (1923-2009), résistante française du réseau Combat, rescapée de Ravensbrück ;
- Suzanne Mondo, résistante belge, morte la veille de la libération du camp.
- Annie de Montfort (1897-1944), résistante et écrivain français
- Renée Moreau (née en 1919), résistante française, de l'Organisation spéciale puis des FTP.
- Marcelle Mourot (1918-1982), résistante arrêtée alors qu'elle conduit des prisonniers de guerre évadés vers la Suisse, survivante
- Yvonne Noutari (1915-1945) résistante communiste, morte lors d'un bombardement à Mauthausen
- Marcelle Pardé (1891-1945), résistante française et directrice d'établissements scolaires
- Jacqueline Pery d'Alincourt (1919-2009), dite "Violaine", résistante française[15]
- Anise Postel-Vinay (1922-2020), résistante française
- Herminie Prod'homme (1887-1945), résistante française, membre du réseau Oscar-Buckmaster
- Comtesse Amalric de Rambuteau (1900-1987)
- Marie Reynoard (1897-1945), résistante française, décédée d'une septicémie à la suite de l'attaque d'un chien des gardes du camp et dont les blessures n'ont pas été soignées.
- Élise Rivet (1890-1945), religieuse française et résistante à Lyon (née en Algérie)Juste Parmi les Nations
- Marie-Louise Rivière, résistante (Combat), épouse de Marcel-Gabriel Rivière
- Claude Rodier (1903-1944), Sergent-Chef des MUR d'Auvergne, normalienne, agrégée de physique, élève de Marie Curie et Paul Langevin, atomiste, morte le , incinérée le au crématorium du camp.
- Lilian Rolfe (1914-1945), agente franco-britannique du Special Operations Executive
- Noëlla Rouget (1919-2020), résistante française du réseau Honneur et Patrie, durant une convalescence à Château-d'Œx (Suisse) en 1945, elle y rencontre son futur mari et s'établit avec lui à Genève en 1947. Elle décède dans cette ville.
- Simone Saint-Clair (1896-1975), journaliste et résistante, auteure de Ravensbrück, l’enfer des femmes (Tallandier, 1945)
- Odette Sansom (1912-1995), agente franco-britannique du Special Operations Executive
- Simone Séailles (1917-1945), résistante française, membre du SOE
- Jane Sivadon (1901-1995), résistante du réseau Combat Zone nord
- Marie Skobtsov (1891-1945), poétesse, mémorialiste et membre de la résistance française, devenue religieuse orthodoxe
- Lucienne Soubbotnik (1911-2014), résistante française
- Alice Soulange-Bodin (1893-1945), directrice de la Croix-Rouge française et membre de la Résistance française et belge
- Simone Souloumiac (1923-2017), résistante, membre du réseau Charette
- Violette Szabo (1921-1945), agente franco-britannique du Special Operations Executive
- Marie Talet (1884-1944), enseignante et résistante française
- Madeleine Tambour (1908-1945), actrice et résistante française, fit partie du réseau Prosper-PHYSICIAN, du Special Operations Executive (SOE)
- Corrie ten Boom (1892-1983), résistante néerlandaise, écrivain
- Eva Tichauer (1918-2018), réfugiée politique juive allemande, devenue française puis dénaturalisée par le régime pétainiste, étudiante en médecine, arrêtée avec sa mère dans la rafle du Vélodrome d'Hiver (16-)
- Émilie Tillion (1876-1945), écrivaine et résistante française
- Germaine Tillion (1907-2008), ethnologue et résistante du réseau du musée de l'Homme
- Marie-Claude Vaillant-Couturier (1912-1996), communiste, femme politique et résistante française, transférée d'Auschwitz à Ravensbrück
- Hélène Vautrin (1895-1945), résistante française du réseau Combat Zone nord
- Anne Marie Vion (1922-1945) résistante française
- Mary Helen Young (1883-1945), infirmière écossaise, membre de la résistance française
- Nelly Cutter épouse Prat (1925 - 1991), résistante française (Paris)
Parmi les déportés
- Friedrich Brauner, résistant autrichien, arrêté par la Gestapo en 1940 puis transféré à Ravensbrück ;
- Jean Bréjaud, résistant français, déporté à Neuengamme en et mort à Ravensbrück le .
- Otto Geßler, ancien ministre de la république de Weimar, interné entre 1944 et 1945 ;
- Edmond Lailler, chef d'un réseau de la résistance française, libéré en 1945 et mort peu après à Paris ;
- Pierre Ségala, résistant français arrêté avec son père par la Gestapo le à Cahors, libéré le .
Commandants du camp
- Max Koegel, officier SS Hauptsturmfuhrer, commandant du camp dès son ouverture le avec le transfert de 867 femmes depuis le camp de concentration de Lichtenburg, jusqu'en août 1942. Il dirige ensuite le camp d'extermination de Majdanek à côté de Lublin puis le camp de concentration de Flossenbürg. Il met fin à ses jours en prison, après sa capture en Bavière en juin 1946[16].
- Fritz Suhren, officier SS, commandant du camp d'août 1942 à avril 1945. Sa politique est d'exterminer les femmes par le travail, les mauvais traitements et le moins de nourriture possible. Il met des prisonnières à disposition du médecin d'Himmler le Dr Karl Gebhardt pour des expérimentations médicales, et des stérilisations de Tziganes. Après s'être échappé des mains des Américains et une longue fuite, il est capturé en 1949, jugé par un tribunal militaire français, puis fusillé, à côté de Baden-Baden, le [17].
Autres responsables du camp
- Paul Borchert, chef de la section politique[11].
- Edmund Brauning, Schutzhaftlagerführer, adjoint de Fritz Suhren[11].
- Hans Pflaum, Chef de la section travail[11].
- Albert Sauer, arrive en même temps que Johann Schwarzhuber, amenant 8000 prisonniers d'Auschwitz[11].
- Johann Schwarzhuber, adjoint de Fritz Suhren, remplace Edmund Brauning vers janvier 1945. C'est lui qui introduit la chambre à gaz[11]
- Seitz
Gardiennes
À côté du personnel masculin, environ 150 femmes SS sont assignées à la surveillance des détenues. Pendant les six ans de fonctionnement du camp, 4 000 surveillantes (Aufseherinnen) y sont formées sous la responsabilité de :
- la stellvertretende Oberaufseherin Dorothea Binz
- l’Oberaufseherin Johanna Langefeld ( – ) et son assistante Emma Zimmer ( – ) ;
- l’Oberaufseherin Maria Mandl ( – ) ;
- Johanna Langefeld, entretemps à Auschwitz ( – ) ;
- l’Oberaufseherin Anna Klein-Plaubel avec Dorothea Binz comme adjointe ( – ) ;
- l’Oberaufseherin Luise Brunner, avec Dorothea Binz comme adjointe ( – ).
- En 1973, Hermine Braunsteiner est extradée par les États-Unis vers l'Allemagne pour y répondre de crimes de guerre. En 2006, Elfriede Rinkel (en) est expulsée à l'âge de 84 ans après avoir vécu à San Francisco depuis 1959.
Médecins
- Karl Gebhardt, principal responsable des expériences médicales sur les prisonniers ;
- Fritz Fischer, chirurgien assistant de Gebhardt ;
- Herta Oberheuser, condamnée pour crimes contre l'Humanité ;
- Ludwig Stumpfegger, SS et médecin d'Hitler, participe aux expérimentations sous les ordres de Gebhardt et Fischer ;
- Friedrich Mennecke est un temps présent à Ravensbrück ;
- Walter Sonntag y est officier SS et médecin du camp jusqu'en 1941 ;
- Gerhard Schiedlausky (de) a sous ses ordres Rolf Rosenthal, Herta Oberheuser, Richard Trommer (de) et Percival Treite (de).
- Martin Hellinger, médecin au camp de 1943 à 1945 ;
- Benno Orendi (pl), médecin roumain et officier SS ;
- Adolf Winkelmann (de), a participé avec Trommer à la sélection de prisonniers destinés à la mort.
La Kinderzimmer
Les naissances d'enfants au camp étaient devenues incontrôlables en 1944 (auparavant les mères mouraient avant l'accouchement ou bien les bébés étaient tués) et c'est pourquoi la Kinderzimmer (chambre des enfants au bloc 11) fut créée afin de s'occuper des nouveau-nés avec la débâcle allemande de 1944. C'est une pièce avec deux lits de deux étages superposés, jusqu'à 40 bébés y sont couchés en travers des châlits. Pas d'hygiène, pas de couche, pas de biberon, pas de tétine, la solidarité du camp apporte un peu de linge, des petites bouteilles et du lait mais n'évite pas la disparition de presque tous les enfants. Sur 500 naissances consignées à Ravensbrück, une quarantaine d'enfants seulement ont survécu[18].
Il est difficile de dire combien d’entre eux sont nés en déportation, mais les travaux entrepris par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation a pu recenser 23 enfants français nés à Ravensbrück dont seulement trois ont survécu : Sylvie Aylmer (03/1945), Jean-Claude Passerat (11/1944), et Guy Poirot (03/1945).
Le camp d'Uckermark
Ce camp, appelé dans le langage national-socialiste Camp de protection de la jeunesse (Jugendschutzlager), est un camp annexe de Ravensbrück, géré par le Reichskriminalpolizeiamt (de), le service central de police criminelle sous contrôle du commandant de Ravensbrück. Il est situé à environ deux kilomètres du camp principal et il comprend une quinzaine de baraquements ainsi qu'un seul bâtiment administratif[19]. Il est soumis à la même administration que le camp pour femmes. Y ont été internées 1 200 jeunes femmes et adolescentes[20], classées comme « inadaptées à la communauté », « asociales » et « politiquement non fiables »[21], en fait pour des raisons raciales, religieuses et politiques[22].
À partir de 1944, il est vidé des 250 filles qui y restent et change d’utilité ; il est affecté aux détenues du camp principal[19]. On y envoie les femmes de Ravensbrück choisies lors des sélections effectuées par les SS, qui sont considérées trop faibles pour travailler, afin qu’elles puissent se « reposer ». En réalité, ce changement de camp signifiait l’extermination[23]. Dans ce camp, les détenues sont privées de la moitié de leur ration alimentaire quotidienne voire de la totalité. De plus, elles sont forcées à rester debout en plein air de 5 à 6 heures par jour. Environ 50 prisonnières y décèdent quotidiennement. Outre la mort causée par ces conditions de détention, certaines femmes y sont fusillées et même exterminées en chambre à gaz[19].
Vie du camp
Au-delà de l'organisation nazie encadrant la vie du camp, un autre encadrement, moins visible, se met en place entre détenues, imposé par les militantes communistes, qui avaient droit de vie et de mort sur les autres prisonnières (selon le témoignage de la résistante française Geneviève Moreau, binôme de Denise Jacob au Maquis des Glières)[réf. nécessaire]. L'écrivain tchèque Milena Jesenská par exemple le subit, en refusant de s'y soumettre[24].
Bordels
Des bordels étaient mis en place dans les camps de concentration de manière à augmenter la productivité des prisonniers. Cette méthode ne semble pas avoir changé quoi que ce soit au rythme de travail des déportés. Les filles présentes dans ces bordels étaient ponctionnées dans le camp de Ravensbrück. Ces femmes, souvent polonaises ou hongroises, devaient partir pour une durée d'environ 6 mois vers d'autres camps. Il arrivait aussi, bien que plus rarement, que ces femmes se portent volontaires. Elles espéraient ainsi augmenter leur chances de sortie du camp de concentration.
Libérations de déportées
Le la Croix Rouge Suédoise emmène 300 détenues françaises en Suède, échangées contre des prisonnières allemandes détenues par les troupes alliées[25].
Procès
Sept procès pour crimes de guerre ont lieu de à où comparaissent des fonctionnaires et personnels du camp.
Fritz Suhren, commandant du camp, et Hans Pflaum, chargé de la main d'œuvre sont jugés par le tribunal supérieur de Rastatt chargés des criminels de guerre.
Mémorial
En 1959, le Mémorial national de Ravensbrück est créé. Un musée est aménagé dans les cellules d'internement d'origine. Il évoque avec réalisme le fonctionnement et la vie du camp. À côté, on peut voir les fours crématoires et le couloir des exécutions. Un monument commémoratif a été érigé sur la berge du lac.
L'art à Ravensbrück
Certaines formes d'art se sont développées dans le camp de concentration de Ravensbrück, malgré les circonstances. Citons quelques artistes les plus représentatives de ce camp : Violette Lecoq, France Audoul, Charlotte Delbo, Jeanne L'Herminier, Berika, Félicie Mertens, Aat Breur-Hibma et Germaine Tillion avec son opérette Le Verfügbar aux Enfers.
Témoignages écrits
- Simone Saint-Clair, Ravensbrück, l’enfer des femmes, Paris, Éditeur Tallandier, 1945, 252 p.
- Nanda Herbermann, Der Gesegnete Abgrund : Schutzhäftling Nr 6582 im Frauenkonzentrationslager Ravensbrück, Nüremberg : Glock-Lutz, c. 1946, 212 p.
- Marie-Elizabeth Kocher, Le Sourire de Ravensbrük / À la mémoire de Yvonne Kocher, Nanouk dans la Résistance, morte pour la France / 1947, Messageries évangéliques, 152 p.
Œuvres littéraires ayant Ravensbrück pour cadre
- Valentine Goby, Kinderzimmer : roman, Arles, Actes Sud, , 221 p. (ISBN 978-2-330-02260-0, OCLC 966090843)
- Stanislas Petrosky, Ravensbrück mon amour, Saint-Romain-de-Colbosc, L'Atelier Mosésu, , 221 p. (ISBN 979-10-92100-36-5, OCLC 908436225)
- Chroniques de Francine R. - Résistante et déportée, -, bande dessinée de Boris Golzio (scénario et dessin), 136 pages, Glénat, 2018.
- Martha Hall Kelly, « Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux »/2019 Charleston, 664p.
Toponymie
Ravensbrück signifie « Pont de Raven ».
Notes et références
Notes
- Margarete Buber-Neumann écrit : « Les SS n'avaient pas de tissu pour confectionner des uniformes de prisonniers ; ils importaient à Ravensbrück des montagnes d'habits, de sous-vêtements, de chaussures de femmes gazées à l'Est […] Ces vêtements étaient triés puis on y découpait une croix et un tissu de couleur différente était cousu par-dessous. Les femmes erraient comme des moutons destinés à l'abattoir. Les croix étaient destinées à éviter les évasions. Plus tard, on simplifia en traçant les croix à la peinture blanche sur les vêtements[1] ».
Références
- (de) Margarete Buber-Neumann, Fånge hos Hitler och Stalin [« Prisonnière de Staline et d'Hitler : déportée à Ravensbrück, vol. II, Paris, Seuil, 1988 »], Stockholm, Natur & kultur, , p. 176.
- Georges Bensoussan (dir.), Jean-Marc Dreyfus (dir.), Édouard Husson (dir.) et al., Dictionnaire de la Shoah, Paris, Larousse, coll. « À présent », , 638 p. (ISBN 978-2-03-583781-3), p. 447.
- Dictionnaire de la Shoah, p. 447
- Léon Duboin (1882-1943)
- Rapport du Major Steward au président du tribunal du procès Suhren-Pflaum, Centre des archives diplomatiques de La Courneuve, 1AJ/6340.
- Témoignage de Mina Lepadies au procès de Hambourg, cité par Germaine Tillion, Ravensbrück, Seuil, 1988, (ISBN 2-02-010157-2).
- Dictionnaire de la Shoah, p. 448
- Marc Fineltin, « Roubenne Madeleine », sur memoresist.org (consulté le ).
- Centre des archives diplomatiques de La Courneuve, 1AJ/6340.
- Odette (1910-1990) Fabius, Un lever de soleil sur le Mecklembourg : mémoires : Odette Fabius, (lire en ligne)
- « La Suède accueille des déportées de Ravensbrück | LUTETIA, 1945 – LE RETOUR DES DÉPORTÉS », sur lutetia.info (consulté le )
- Les Français libres : Élise Berthe Mérit épouse Lelong
- Jacqueline Péry sur Mémoire et Espoirs de la Résistance
- « Ravensbrucke Concentration Camp http://www.HolocaustResearchProject.org », sur www.holocaustresearchproject.org (consulté le )
- Centre des archives diplomatiques de La Courneuve, 1AJ/6338-6344.
- Laure Adler, « Marie-Jo Chombart de Lauwe », sur France Culture, (consulté le ).
- Marcel Ruby, Le livre de la déportation, Paris, Éditions Robert Laffont, , 451 p., p. 228-229
- Konstantin Kraft, « Jugend-KZ Uckermark vor 75 Jahren befreit », sur nordkurier.de,
- Martin Guse, « Jugend-KZ Uckermark », sur bpb.de, (consulté le )
- Jans Jacobus, « Jeweils am Samstag wurde das Lager „beliefert », sur neues-deutschland.de,
- JewishGen, « Ravensbrück (Allemagne) », (consulté le )
- Pierre Bayard, Aurais-je été résistant ou bourreau, Paris, Les Éditions de Minuit, , 158 p. (ISBN 978-2-7073-2277-7, OCLC 851910452), p. 116.
- Denise Guillemin Ducruet, 1968
Voir aussi
Bibliographie
- Amicale de Ravensbrück (France) et Association des Déportées et Internées de la Résistance (France), Les Françaises à Ravensbrück. ([Prepared by the] Amicale de Ravensbrück et Association des déportées et internées de la Résistance.)., Paris, Denoël/Gonthier, coll. « Femme », , 390 p.
- Madeleine Aylmer-Roubenne, J'ai donné la vie dans un camp de la mort, Paris, Editions J'ai lu, coll. « J'ai lu » (no 5375), , 219 p. (ISBN 978-2-290-05375-1, OCLC 76718907)
- Christian Bernadac, Ravensbrück, t. 2 : Le camp des femmes, Paris, M. Lafon, , 317 p. (ISBN 978-2-84098-423-8, OCLC 716167267)
- Christian Bernadac, Ravensbruck, t. 3 : Kommandos de femmes, Paris, France-Empire, coll. « Les mannequins nus » (no 3), , 316 p. (ISBN 978-2-7048-4044-1, OCLC 63248588)
- Margarete Neumann, Déportée à Ravensbrück, vol. 3, Paris, Ed. du Seuil, coll. « Points / 73 », , 347 p. (ISBN 978-2-02-025156-3, OCLC 690773756)
- Odette Fabius, Un lever de soleil sur le Mecklembourg : mémoires, Paris, A. Michel, , 249 p. (ISBN 978-2-226-02626-2, OCLC 18302413)
- Nelly Gorce, Journal de Ravensbrück, Arles, Actes sud, , 185 p. (ISBN 978-2-7427-0486-6, OCLC 247082385)
- Suzanne Guiral, De Saint Michel à Ravensbrück, préface de Pierre-Paul Guiral, Imprimerie Coopérative, 1946
- Sarah Helm (trad. de l'anglais), Si c'est une femme : vie et mort à Ravensbrück, Paris, Calmann-Lévy, , 700 p. (ISBN 978-2-7021-5809-8, OCLC 946604713)
- Simone Jacques-Yahiel, Ma raison d'être : anecdotes et réflexions, Paris, Harmattan, coll. « Rue des Écoles », , 382 p. (ISBN 978-2-296-55932-5, OCLC 785856303)
- Eva Langley-Dános (trad. du hongrois, préf. Françoise Maupin et Patrice Van Eersel), Le dernier convoi, Paris, Albin Michel, , 205 p. (ISBN 978-2-226-23863-4, OCLC 844984692)
- Juliette Lemaître, La vie d'un "Stück" : récit d'une normande rescapée de Ravensbrück, Condé-sur-Noireau, Corlet, coll. « Souvenirs de Normands », , 155 p. (ISBN 978-2-84706-220-5, OCLC 71335744)
- Micheline Maurel (préf. François Mauriac), Un camp très ordinaire, Paris, Les Éditions de Minuit, (1re éd. 1964), 219 p. (ISBN 978-2-7073-4300-0, OCLC 986662732)
- Maisie Renault, La grande misere., Chavane,
- Simone Saint-Clair, Ravensbrück : l'enfer des femmes,
- Denise Guillemin Ducret (Ex-Soldat de la Résistance Intérieure Française), Matricule 19 374 : Afin que nul n’oublie, Montbéliard, Imprimerie Metthez Frères, , 2e éd., 191 p., 20x14
- Bernhard Strebel (trad. Odile Demange, préf. Germaine Tillion), Ravensbrück : un complexe concentrationnaire, Paris, Fayard, , 764 p. (ISBN 978-2-213-62423-5, OCLC 62260538)
- Germaine Tillion, Ravensbrück, Paris, Éd. du Seuil, coll. « Points / Histoire » (no 236), , 517 p. (ISBN 978-2-02-031007-9, OCLC 75827791)
- Valentine Goby, Kinderzimmer : roman, Arles, Actes Sud, , 221 p. (ISBN 978-2-330-02260-0, OCLC 966090843)
Filmographie
- 2007 : La Route avec elles, documentaire réalisé par Anne-Sophie Birot
Articles connexes
Liens externes
- Le site du Mémorial
- Quelques dessins d'artistes de Ravensbrück
- La grande nuit (Ravensbrück), poèmes inédits et textes de Micheline Maurel sur une musique originale de Joseph Kosma.
- Femmes en résistance à Ravensbrück
- La Chambre à gaz de Ravensbrück (chapitre de l'ouvrage de Bernhard Strebel)
- https://projekt-ravensbrueck.com, Projet Siemens@Ravensbrück (en Allemand)
- Déposition de Germain Tillion sur Ravensbrück 8 septembre 1949
- Deux photographies clandestines prises par les prisonnières polonaises de Ravensbrück, conservées par Germain Tillion
- Fold3 Ancestry - Ravensbrück Concentration Camp
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