Mary Helen Young
Mary Helen Young ( – ) est une infirmière écossaise et membre de la Résistance qui aide des militaires anglais à fuir la France occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est arrêtée par la Gestapo et déportée au camp de concentration de Ravensbrück[1],[2].
Enfance
Young est née le à Aberdeen, fille d'Elizabeth Ann Burnett (1854-1884) et d'Alexander Young (1855-1913), un greffier. Sa mère meurt pendant sa petite enfance et la famille - son père et ses deux sœurs aînées - déménage à Édimbourg. Après son diplôme du secondaire, elle travaille comme couturière au magasin Jenners à Édimbourg. Elle quitte la ville en 1904 pour se former en tant qu’infirmière dans le Surrey, où elle obtient son diplôme quatre ans plus tard. En 1909, elle se rend à Paris pour travailler comme infirmière à domicile[3].
Première Guerre mondiale
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, elle se porte volontaire pour la Croix-Rouge britannique. Elle travaille avec l'armée britannique en France, donnant des soins aux blessés sur le Front de l'Ouest. Son fiancé est tué pendant la guerre. Après-guerre, elle retourne travailler comme infirmière à domicile à Paris, rentre en Écosse seulement pour rendre visite à sa sœur à Aberdeen ou sa tante à Ballater[4].
Seconde Guerre mondiale et emprisonnement
Lorsque les Nazis occupent Paris en , Mary Helen Young ont choisi de rester et de continuer à travailler comme infirmière. En décembre de la même année, elle est envoyée dans un camp d'internement près de Besançon pour les civils Alliés d'où elle est libérée au bout de six mois environ pour raisons de santé. Bien qu'elle soit sous surveillance de la Gestapo, elle reçoit dans sa maison du 69 rue Laugier des agents anglais en lien avec la Résistance. Son appartement sert aussi de base pour l'envoi et la réception de transmissions de Radio Londres. Le , elle est arrêtée et interrogée par la Gestapo. En , elle est envoyée à Ravensbrück, un camp de concentration pour femmes en tant que prisonnière de droit commun[2]. En , sa famille en Écosse apprend sa mort, survenue au mois de mars précédent.
Après-guerre
Après-guerre, l'ambassade du Royaume-Uni en France et la Commission des crimes de guerre des Nations unies mènent une enquête et prouvent que Mary Helen Young a été mise à mort par les nazis « dans une chambre à gaz ou autrement » entre février et .
Sa sœur et plus proche parente, Elizabeth Ann Sutherland, lance une action en justice pour régler la succession des biens de Mary Helen Young. Le à la Court of Session, Lord Blade émet une déclaration judiciaire de décès pour Mary Helen Young, la datant au [5].
La romancière française, Simone Saint-Clair, ancienne détenue à Ravensbrück, garde le souvenir de Mary Helen Young : « Elle gardait toujours le menton levé... et nous aimions toutes la petite écossaise, Mees Young. »[6]
Elle est comparée à l'infirmière Edith Cavell, condamnée au peloton d'exécution par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale[7].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mary Helen Young » (voir la liste des auteurs).
- Fiona R. Watson, « Young, Mary Helen (1883–1945) », sur Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (consulté le )
- « Nazis murdered nurse for aiding the French », Aberdeen Press and Journal, , p. 6 (lire en ligne, consulté le )
- « A brave Scottish nurse put to death by Nazis during the war », The Scotsman, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
- « Gallant nurse aided underground work », Aberdeen Press and Journal, , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
- (en) « No.27 Mary Helen Young », Scotsman, (lire en ligne, consulté le )
- « Nazis sent Aberdeen heroine to gas chamber », Aberdeen Press and Journal, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
- « Tribute to the brave », Aberdeen Press and Journal, , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
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