Système de marquage nazi des prisonniers
Les nazis avaient développé un système de symboles d'étiquetage des prisonniers permettant d'identifier la cause de leur incarcération. Dans certains camps, le traitement variait selon le marquage porté par les détenus.
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Charte des signes distinctifs à Dachau, vers 1938-1942.
Exemples de marquage
- Marquage pour les Juifs. (Étoile de David)
- Marquage pour les prisonniers « asociaux », tels que les Tsiganes, les vagabonds, les alcooliques, les prostituées, les lesbiennes, les handicapés[1], les malades mentaux[2].
- Marquage pour les Tsiganes dans certains camps.
- Marquage pour les homosexuels allemands. Ce signe n'a cependant pas été systématiquement utilisé : il n'apparaît qu'en 1937, après la vague la plus massive d'internements des homosexuels, et une partie des internés au titre du paragraphe 175 pénalisant l'homosexualité masculine se sont vu attribuer un autre marquage (triangle bleu, rouge ou noir) en fonction de leur « parcours » judiciaire[3].
- Marquage pour les prisonniers politiques allemands, les résistants et les autres prisonniers politiques, en grande partie les communistes. La première lettre du nom allemand du pays d'origine était ajoutée.
- Marquage pour les prisonniers politiques français.
- Marquage pour les prisonniers politiques espagnols.
- Marquage pour les prisonniers politiques juifs.
- Marquage pour les apatrides (notamment, les républicains espagnols déchus de leur nationalité par Franco).
- Marquage pour les apatrides juifs.
- Marquage pour les Juifs asociaux.
- Marquage pour les criminels de droit commun.
- Marquage pour les Témoins de Jéhovah.
- Marquage pour les prisonniers politiques de la compagnie disciplinaire.
- Marquage pour les prisonniers formés au travail.
Notes et références
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Panneau des marques pour les prisonniers dans les camps de concentration (KZ)
- Campagne du triangle noir (en anglais)
- E. Fuller Torrey, Robert H. Yolken, 2010, Psychiatric Genocide: Nazi Attempts to Eradicate Schizophrenia, Schizophr Bull. 2010 Jan; 36(1): 26–32
- Régis Schlagdenhauffen donne notamment l'exemple de « 22 détenus préventifs internés à Ravensbrück après avoir purgé une peine de prison pour infraction au § 175. Dix-neuf d'entre eux portent un triangle vert, un seul un triangle rouge et un seul un triangle noir. » Voir Régis Schlagdenhauffen, Triangle rose : la persécution nazie des homosexuels et sa mémoire, Paris, Autrement, , 314 p. (ISBN 978-2-7467-1485-4) [EPUB] (ISBN 9782746720459) emplacements 40, 155, 541, 1036 et 4466 sur 6260.
- Il s'agit, avant la déportation systématique, de l'application des lois de Nuremberg de 1935 qui interdisent les relations sexuelles entre « Allemands » et « Juifs ». Certains historiens prétendent qu'ils auraient été exécutés dès 1935. En tout état de cause, ce signe de marquage aurait disparu lors de la déportation massive des Juifs du début des années 1940.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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