Charlotte Delbo

Charlotte Delbo, née le à Vigneux-sur-Seine et morte le à Paris, est une écrivaine française, femme de lettres, engagée dans la Résistance intérieure française, qui a vécu la déportation.

Pour les articles homonymes, voir Delbo.

Charlotte Delbo
Naissance
Vigneux-sur-Seine (France)
Décès (à 71 ans)
Paris (France)
Nationalité Française
Activité principale
Résistante, écrivaine, autrice de pièces de théâtre
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

  • Le Convoi du 24 janvier (1965)
  • Auschwitz et après (1965)
    • Aucun de nous ne reviendra (1965)
    • Une connaissance inutile (1970)
    • Mesure de nos jours (1971)
    • La mémoire et les jours, recueil, dont "Kalavrita des mille Antigone" (1979)

Une grande partie de son œuvre littéraire, à l'égal de celles de Robert Antelme et de Primo Levi, témoigne de ce qu'elle a vu et vécu dans les camps d'Auschwitz-Birkenau et de Ravensbrück.

Communiste, issue d'une famille d'immigrés italiens, elle travaille avant la guerre comme assistante du metteur en scène Louis Jouvet. Elle s'engage en 1941 dans la Résistance avec son mari Georges Dudach qui sera arrêté avec elle et fusillé en 1942. Elle est déportée à Auschwitz par le convoi du  « le convoi des 31000  » qui comprend 230 femmes. Elle sera l'une des 49 rescapées de ce convoi qui compte principalement des déportées politiques. Pendant sa déportation, elle décide qu'à son retour, elle écrira le témoignage de ce qu'elles ont vécu, lequel est publié en 1965 sous le titre Aucun de nous ne reviendra.

Revenue des camps, elle publie une œuvre marquée par sa déportation et garde une activité militante importante, s'engageant par exemple contre la guerre menée par la France pour garder l'Algérie française, en soutenant les « porteurs de valises ».

Biographie

Origines et formation

Aînée des quatre enfants d'une famille d'immigrés italiens, Charlotte Delbo est la fille d'un chef monteur-riveteur[1].

Elle adhère en 1932 aux Jeunesses communistes puis en 1936 à l'Union des jeunes filles de France[2] fondée par Danielle Casanova. Elle est scolarisée jusqu'à l'âge de seize ans[3]. Si elle n'a jamais obtenu le baccalauréat, elle étudie la philosophie avec Henri Lefebvre de 1930 à 1934 et suit des cours dans le cadre de l'Université ouvrière[4]. Elle suit notamment les cours d'économie politique dispensés par Jacques Solomon et les cours de philosophie de Georges Politzer[5]. C'est à l'Université ouvrière qu'elle rencontre en 1934[6] son futur mari, le militant communiste Georges Dudach (qui, formé à Moscou, deviendra un « véritable agent » communiste[4]), qu'elle épouse en 1936[7].

Ayant une formation de secrétaire (sténo-dactylo bilingue en anglais[1]), Charlotte Delbo commence à écrire en 1937 pour le journal communiste Les Cahiers de la jeunesse[8]. La même année, elle y réalise une interview de Louis Jouvet, et, comme elle l'a prise en sténo puis retranscrite au mot près, il décide d'en faire sa secrétaire[8]. Elle a notamment la charge de transcrire ses cours aux étudiants du conservatoire[4],[1]. Parlant anglais, italien, espagnol et un peu allemand, elle est chargée des relations du théâtre de l'Athénée avec l'Occupant[9].

Résistance et arrestation

Pendant l'Occupation, après avoir hésité[8], elle part avec Louis Jouvet et la troupe de l'Athénée en Amérique du Sud en mai 1941 pour une tournée sous l'égide du gouvernement de Vichy[4]. Alors qu'elle se trouve à Buenos-Aires en septembre 1941, elle apprend, que Jacques Woog, un jeune architecte de ses amis, (arrêté en avril 1941 chez lui en possession de tracts contre les nazis) a été guillotiné[6]. Il ne risquait pas la peine de mort au moment de son arrestation, mais il a été condamné à mort par le tribunal spécial créé en août 1941 par Philippe Pétain pour juger des « terroristes »[6]. Malgré l'insistance de Louis Jouvet qui fait tout pour la persuader de rester, elle décide de rejoindre son mari en France et d'entrer dans la Résistance clandestine[6]. Elle revient donc à Paris le [8].

Georges Dudach est notamment chargé d'entretenir les liens avec Louis Aragon, réfugié en zone libre[4]. Avec Charlotte Delbo, ils font partie du « groupe Politzer », chargé de la publication des Lettres françaises[1] dont Jacques Decour est rédacteur en chef. Charlotte Delbo est chargée de l'écoute de Radio Londres et de Radio Moscou qu'elle prend en sténo[10] ainsi que de la dactylographie des tracts et revues[1].

Charlotte Delbo et son mari sont arrêtés le au 93 rue de la Faisanderie (16e arrondissement de Paris) par les Brigades spéciales, lors de la série d'arrestations qui visent le mouvement intellectuel clandestin du Parti communiste français[1]. Le couple ne sortait jamais en même temps et les Brigades spéciales ne s'attendent pas à trouver aussi son épouse[6]. Lors de leur arrestation, Pierre Villon, qui se trouvait avec eux, réussit à s'échapper par la fenêtre de la salle de bain avant que les hommes des Brigades spéciales ne s'aperçoivent de sa présence[6]. Dans la même série de rafles sont aussi pris Maï et Georges Politzer, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Jacques Decour ou Jacques Solomon et Hélène Solomon-Langevin[10].

Emprisonnement et déportation

Les hommes du groupe subissent des tortures[10]. Les femmes sont « relativement épargnées » jusqu'au où elles sont remises à la Gestapo et fichées Nuit et brouillard[10].

Georges Dudach est fusillé au fort du Mont-Valérien le , à l'âge de 28 ans[1].

D’abord incarcérée à la prison de la Santé, à Paris, Charlotte Delbo est transférée au fort de Romainville pendant un an. C'est là qu'elle rencontre certaines des femmes avec qui elle sera déportée et qui seront ses compagnes à Auschwitz, notamment Vittoria Daubeuf, la fille de Pietro Nenni, et Yvonne Picard.

Elle passe par le camp de Compiègne pour être immédiatement déportée, par le convoi du 24 janvier 1943[11] un convoi de 230 femmes[12] qui viennent de toute la France et sont issues de différentes classes sociales[13]. Il s'agit du seul convoi de déportées politiques françaises envoyé à Auschwitz[13]. Beaucoup d'entre elles sont communistes et se trouvent aussi dans ce convoi Marie-Claude Vaillant-Couturier, Danielle Casanova[4] et s'ajoutent à ces détenues politiques quelques « droit commun » et quelques erreurs judiciaires[6].

Le train arrive le à Auschwitz-Birkenau[4]. Les femmes entrent dans le camp en chantant La Marseillaise[10]. Elles portent au camp l'uniforme rayé et le triangle rouge qui est la marque des prisonniers politiques[14].

Elle sera l’une des 49 femmes rescapées de ce convoi[13] et portera, le reste de sa vie, le numéro 31 661 tatoué sur le bras[15],[16]. Cette proportion de rescapées plus importante que dans d'autres convois peut s'expliquer par les incohérences de la politique d'Auschwitz[4], par le fait que des personnalités connues s'y trouvaient et qu'il aurait pu être gênant de les tuer toutes[4], mais aussi par la forte solidarité qui s'est développée dans ce groupe de femmes[13] et parce qu'étant en majorité des résistantes, elles avaient parfois été formées à combattre et s'étaient déjà confrontées à l'idée de risquer de mourir pour leurs idées[15].

Entrée d'Auschwitz I avec l'inscription Arbeit macht frei le travail rend libre »).

Charlotte Delbo estime qu'elle a survécu en particulier grâce aux poèmes qu'elle passe beaucoup de temps à chercher à se remémorer par un important effort de mémoire (elle arrivera à en « reconstituer » 57) et les textes de théâtre qu'elle est capable de se rappeler (notamment Le Misanthrope et Ondine) ainsi que par les souvenirs de sa vie d'avant et le dialogue avec les autres déportées[13]. Elle déclarera en 1974 que, malgré l'aspect horrible du camp de concentration dont « aucun animal ne serait revenu », elle considère qu'elle a « appris là [...] quelque chose qui n'a pas de prix » : le courage, la bonté, la générosité, la solidarité et que cela lui a donné une « très grande confiance dans son semblable[13]. »

Elle et ses compagnes de déportation ont l'obsession qu'au moins l'une d'elles revienne afin de témoigner de ce qui leur est arrivé[13]. C'est donc pendant sa déportation qu'elle décide que, si elle survit, elle écrira un livre pour témoigner de ce que ces femmes ont vécu, dont elle choisit déjà le titre : Aucun de nous ne reviendra, d'après un vers de Guillaume Apollinaire[4],[17]. Selon elle, ce vers correspond exactement à ce qu'elle a éprouvé, et, sans doute, à ce que chacun a éprouvé, en arrivant au camp[13]. Elle a déclaré qu'elle prévoyait déjà, à cette époque, de ne le publier qu'après une vingtaine d'années car elle souhaitait que ce ne soit pas simplement un témoignage mais bien une « œuvre » et que pour ce faire il faudrait qu'elle le revoie vingt ans après l'avoir écrit[13]. En outre elle se doute qu'après la guerre, les privations qu'aura connues la population française feront qu'elle sera centrée sur elle-même sans pouvoir s'intéresser au malheur « lointain » de ces déportées, et qu'elles seront « dans la situation de celui qui, mourant d'un cancer, essaye d'attirer l'attention de celui qui a une rage de dents[13] ».

Elle est envoyée à Ravensbrück[4] parmi un petit groupe de huit, le . Elle réussit à y organiser des représentations de pièces de théâtre dont elle reconstitue le texte de mémoire[15].

Après guerre

Libérée par la Croix-Rouge le , elle est rapatriée en France le en passant par la Suède[4]. Elle sera homologuée adjudant-chef dans la R.I.F[6].

Elle apprend à son retour la mort de son plus jeune frère, F.F.I., lors du passage du Rhin le [6]. Elle reprend son travail auprès de Louis Jouvet dont les représentations recommencent à Paris fin [18]. Elle souffre de dépression et d'idée suicidaires pendant quelques mois[18]. En 1946 elle est hospitalisée en Suisse pour soigner aussi bien ses problèmes de santé (notamment cardiaques) que sa dépression[3]. Elle séjourne au Mont-sur-Lausanne, à la pension Hortensia, une des neuf maisons de convalescence mises sur pieds par l'ADIR[19]. Elle commence à rédiger Aucun de nous ne reviendra, d'une traite assez rapide et sans plan, environ six mois après son retour, dès qu'elle est en meilleure santé[13], sur un cahier à spirale[20]. Elle range le manuscrit remis au net et l'emportera pendant des années avec elle dans tous les voyages qu'elle fait[13].

Elle cesse de collaborer avec Jouvet en avril 1947[4]. Elle travaille ensuite pour l’ONU à Genève comme secrétaire des communications permanentes[18] puis, à partir de 1961, au CNRS, avec le philosophe Henri Lefebvre qui avait travaillé avec Georges Politzer avant guerre.

Elle fait un séjour dans une maison de repos en Suisse et commence à écrire des récits et des poèmes sur sa déportation qu'elle vend à des journaux genevois[18].

Sa personnalité après la guerre se caractérise par un « bonheur de vivre » et un caractère épicurien, comme si, après avoir frôlé la mort, elle jouissait pleinement du reste de sa vie et souhaitait profiter « du moindre moment[13] ». Elle est très gaie et est connue pour son goût pour le champagne[15].

Durant la Guerre d'Algérie, elle se situe clairement dans l'opposition à cette guerre, la dénonciation de la torture et le soutien aux insoumis et « porteurs de valises » du réseau Jeanson. Elle publie une série de correspondances sur ce thème dans Les Belles lettres aux éditions de minuit (1961)[21]. « Alors qu'auparavant, l'indignation explosait en manifestations et en actions collectives..., elle n'a plus aujourd'hui le moyen de s'exprimer... Il n'y a plus de vie politique... Privé d'autres moyens d'agir on écrit des lettres. »[22]

Vingt ans après l'avoir écrit, elle propose à un éditeur le manuscrit d'Aucun de nous ne reviendra[13]. Le livre est publié en 1965[13]. Selon son ami le critique littéraire François Bott, il semble qu'elle ait réagi à l'idée d'Adorno selon laquelle aucune poésie ne serait possible après Auschwitz, en disant que si la poésie ne sert précisément pas à faire ressentir Auschwitz, celle-ci était alors inutile[13].

Elle estime qu'après ce qu'elle a vécu à Auschwitz, « elle ne risqu[e] rien » et n'a pas peur de prendre des engagements qui peuvent faire scandale : le suicide de membres de la Bande à Baader dans les années 1970 (et la polémique qui s'ensuit, des militants considérant que ces terroristes avaient en fait été assassinés) la choque au point qu'elle n'hésite pas à écrire une tribune dans Le Monde pour soutenir la Bande à Baader en déclarant que si des terroristes avaient réussi à tuer Adolf Hitler et Benito Mussolini lors d'une de leurs rencontres, elle n'aurait pas été déportée[13].

En 1979, elle visite un village de la péninsule grecque du Péloponnèse, Kalavrita, lieu d'une tragédie. En effet, c'est le lieu où, en décembre 1943, après avoir enfermé femmes et enfants, les troupes de l'armée nazies fusilleront tous les hommes en représailles à la mort de 81 soldats. Charlotte Delbo en tire une nouvelle, Kalavrita des mille Antigone, qui célèbre la noblesse de ces paysannes acharnées à ériger un mausolée à la mémoire de leurs morts, pareilles à Antigone renonçant jusqu’à la vie pour donner une sépulture à l’un de ses frères.

Elle n'a pas eu d'enfant et n'aurait jamais souhaité en avoir[15].

Elle meurt d'un cancer du poumon en 1985[3]. Ses derniers mots, adressés à sa meilleure amie sont « Tu leur diras, toi, que j’ai eu une belle vie[3]. »

Hommages

L’œuvre littéraire de Charlotte Delbo, publiée en grande partie dans les années 1960/1970[23] a d'abord été reconnue, traduite, commentée, au travers de colloques, de conférences, de thèses, d'essais et de représentations théâtrales aux États-Unis et en Angleterre dans les années 1970/1980. En France, bien que connue d'un cercle restreint de lecteurs, c'est dans les années 1990 que son œuvre a pu rencontrer un plus large public grâce notamment aux lectures publiques et nationales conçues et réalisées par la compagnie de théâtre Bagages de Sable[24].

  • Le [25] la compagnie théâtrale Bagages de Sable conventionnée par le Ministère de la culture et de la communication, codirigée par Patrick Michaëlis et Claude Alice Peyrottes a conçu et réalisé à partir d'une proposition du comédien Yves Thouvenel une nuit de lectures publiques et nationales[26] de la trilogie Auschwitz et après[27] de Charlotte Delbo, dans les 154 communes de naissance des femmes du convoi du 24 janvier[28] 1943, Convoi dit des 31000. La majorité d'entre elles étaient des combattantes de la Résistance[29]. Un ouvrage rend compte de cette manifestation artistique : Les Veilleuses[30] de Sylviane Gresh. Cette manifestation de lectures publiques et nationales, en partenariat avec France-Culture a accru de façon notoire la connaissance de l'œuvre de Charlotte Delbo dans l'espace public, éducatif, artistique et culturel, comme le montrent les différents hommages[31] qui suivirent. En 2013, à l'occasion du centenaire de sa naissance, Charlotte Delbo fera partie des personnalités choisies pour être célébrées au plan national. Cette célébration fut l'occasion de nombreuses manifestations publiques, la publication d'une première biographie[32], mais aussi la réédition de son œuvre et l'édition d'inédits. L’œuvre de Charlotte Delbo dont les archives sont depuis 2012 à la BnF au département des Arts et du Spectacle est régulièrement l'objet de recherches par les nouvelles générations de chercheurs, ses pièces de théâtre de plus en plus jouées, ses textes de plus en plus lus : son nom est désormais présent dans l'espace public : rues, places, espaces municipaux, bibliothèques, centres culturels, établissements scolaires, salles de spectacle Charlotte-Delbo[33]sont régulièrement inaugurés, le dernier en date est le lycée de Dammartin-en-Goële, nommé lycée Charlotte-Delbo le [34].
  • Le , France Culture partenaire de la manifestation des lectures publiques et nationales du 3 février, diffuse Appel à la mémoire-Charlotte Delbo Auschwitz matricule 31661[35], deux émissions produites par Claude Alice Peyrottes, réalisées par Jean-Jacques Vierne, coordination Nelly Lenormand : Les revenantes et Spectres mes compagnons.
  • En 1998, le collège de Tronget dans l'Allier a été baptisé collège Charlotte-Delbo par la volonté des élèves et de l’équipe pédagogique[36] à la suite des lectures de la trilogie Auschwitz et après de Charlotte Delbo, faites dans toutes les communes de naissance des femmes du Convoi du 24 janvier, organisées à l’initiative de la compagnie Bagages de Sable, relayée en Auvergne par la compagnie l’Œil Écoute. La commune de Le Montet, appartenant à l’arrondissement du Tronget, fut choisie pour accueillir « Betty », Lucienne Langlois[37] de son nom de Résistance, comme citoyenne d’honneur pour cette nuit de lecture.
  • Le , à l'occasion du soixantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, le nouveau pavillon français du Musée Mémorial[38] a été inauguré dans le bloc 20 du camp, en présence de Jacques Chirac, président de la République Française[39], accompagné de Simone Veil, Serge Klarsfeld et Annette Wieviorka. Déportés de France à Auschwitz, 27 mars 1942 - 27 janvier 1945 : c'est sous ce titre qu'une exposition[40] retrace l'itinéraire particulier de cinq déportés : Charlotte Delbo, Pierre Masse, Georgy Halpern, Jean Lemberger, Sarah et Hersch Beznos avec leurs enfants et leurs petits-enfants[41].
  • En janvier 2008, la bibliothèque du deuxième arrondissement de Paris devient bibliothèque Charlotte-Delbo.
  • Le à l'occasion de la journée internationale des droits de la femme, le portrait de Charlotte Delbo est accroché sur la façade du Panthéon[42] aux côtés d'autres grandes femmes : Maria Deraimes, Louise Michel, George Sand, Simone de Beauvoir, Marie Curie, Olympe de Gouges, Charlotte Delbo, Solitude, Colette.
  • En octobre 2010, l'association Les Amis de Charlotte Delbo[43](ACD) voit le jour à l'initiative de Claudine Collet Riera[44], légataire universelle de Charlotte Delbo, réunissant artistes, enseignants, universitaires, tous ayant à cœur de mieux faire connaître son œuvre et d'organiser des manifestations publiques à l'occasion du centenaire de sa naissance en 2013.
  • En septembre 2017, la comédienne française Dominique Reymond lit à La Bibliothèque des voix Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo[45]. Le livre audio est alors honoré à la fois d'un Coup de cœur 2017 de la parole enregistrée de l'Académie Charles Cros[46] et du Grand Prix du livre audio 2018, catégorie littérature contemporaine, décerné par l'association spécialisée La plume de Paon[47],[48].

2013 : centenaire de la naissance de Charlotte Delbo

En 2013, sous l'impulsion de l'association Les Amis de Charlotte Delbo, présidée par Claude Alice Peyrottes de 2011 à 2013, le centenaire de la naissance de Charlotte Delbo sera mis au nombre des Commémorations Nationales par le Haut comité des Commémorations Nationales- Archives de France[49] (Ministère de la Culture et de la Communication) sous le haut patronage de la Ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti.

  • Le paraît la première biographie de Charlotte Delbo par Violaine Gelly et Paul Gradvohl, Charlotte Delbo aux éditions Fayard[50] qui recevra le prix Geneviève Moll[51]. La sortie du livre sera suivie de nombreuses conférences et d'émissions de radio[52], en France et à l'étranger par Violaine Gelly et Paul Gradvohl.
  • Le , conférence de presse au théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet, pour le lancement du centenaire de la naissance[53] de Charlotte Delbo, à l'initiative de l'association Les Amis de Charlotte Delbo. À cette occasion, Muriel Mayette-Holtz, administratrice de la Comédie-Française, lira une lettre de Charlotte Delbo[54] envoyée depuis Ryd en Suède, le 17 mai 1945, et adressée à Louis Jouvet.
  • Les 7 et , au Centre Dramatique Régional de Haute-Normandie Théâtre des 2 Rives, représentations de Mesure de nos jours de Charlotte Delbo, mise en scène, Claude Alice Peyrottes[55].
  • Le 27 février 2013 au CNSAD (Conservatoire national supérieur d'art dramatique) dirigé par Daniel Mesguich, Soirée Charlotte Delbo. Lecture de textes extraits de son œuvre par les élèves du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique[56].
  • Les 1er et , Colloque International Charlotte Delbo, à l'initiative de Claudine Collet Riera, président d'honneur Rithy Panh[57] au petit auditorium de la BnF/Site François-Mitterrand[58]et au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, organisé conjointement par la BnF, l'Université de Rennes 2, l'Institut d'histoire de la Résistance de Bergame (ISREC), et l'association Les Amis de Charlotte Delbo en partenariat avec la Comédie-Française[59]. Ce colloque fera l'objet de l'édition d'un ouvrage publié par les PUR (Presses universitaires de Rennes) Charlotte Delbo-Œuvre et engagements[60] avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication/DPG-SIAF, Mission aux Commémorations Nationales ; l'EA Arts : Pratiques et poétiques ; l'Institut d'Histoire de la Résistance Contemporaine/ Bergame (ISREC)[61] ; l'Association Les Amis de Charlotte Delbo ; la Fondation pour la Mémoire de la Shoah ; la Bibliothèque nationale de France[62].
  • Le 8 mars 2013, à Rouen (Normandie) dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme, représentation du spectacle Rue de l'arrivée rue du départ[63] de Charlotte Delbo, mise en scène de Claude Alice Peyrottes à la mairie de Rouen et vernissage et inauguration[64] en France au Pôle Régional des Savoirs, de l'exposition itinérante Charlotte Delbo, une mémoire à mille voix, réalisée par l'ISREC (Institut de l'Histoire de la Résistance/Bergame/Italie) en collaboration avec le CHRD[65] (Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation/Lyon), l'ACD (association Les Amis de Charlotte Delbo)[66] et la BnF (Département des Arts et du Spectacle). Commissaire de l'exposition, Elisabetta Ruffini, directrice de l'ISREC, comité d'honneur, Claudine Riera Collet. L'Inauguration a eu lieu en présence d'Emmanuelle Jeandet-Mengual, vice-présidente de la région Haute-Normandie. L'exposition circulera tout au long de l'année 2013/2014[67] à Paris, en Région, en Europe : mairie du 5e arrondissement, Bruxelles au Parlement Européen, au Sénat[68]. À cette occasion un catalogue de l'exposition bilingue français/italien a été édité par Associazione Editoriale Il Filo d'Arianna[69].
  • Le à l'Institut français de Londres, un colloque Charlotte Delbo : Charlotte Delbo’s testimony: representation and transmission, organisé par Nicole Thatcher, auteure de Charlotte Delbo, une voix singulière[70] et Research Fellow à The University of Westminster (Group for War and Culture Studies) avec la participation du Pears Institute for the Study of Antisemitism (Birkbeck University of London), du groupe théâtral de Luke Dixon (directeur artistique) et le soutien de l'Institut français de Londres.
  • Le au théâtre du Vieux-Colombier/Comédie-Française, lecture de Qui rapportera ces paroles ?[71] de Charlotte Delbo par les comédiennes de la Comédie-Française[72], dirigée par Muriel Mayette, administratrice de la Comédie-Française. À la suite de cette lecture, le 6 mai 2014, Muriel Mayette-Holtz lira des textes de Charlotte Delbo au Panthéon[73]
  • Mai 2013. Pour la première fois Charlotte Delbo apparaît dans un ouvrage scolaire qui lui consacre un article dans Histoire des Arts[74].
  • Les 9 et , journées Hommage à Charlotte Delbo au CRR (Conservatoire à rayonnement régional de Rouen)[75] Le 9 mai, représentation de Charlotte Delbo : Les Leçons de théâtre de Louis Jouvet par la classe du cycle d’orientation professionnelle, salle Louis-Jouvet, puis le 11 mai au théâtre du Conservatoire. Adaptation et mise en scène, Maurice Attias, d'après Molière et la Comédie classique et Tragédie classique et théâtre au XIXe siècle[76].
  • Le , représentation à l'auditorium du conservatoire d'une adaptation de la pièce de théâtre La Sentence de Charlotte Delbo, sous forme d'un oratorio, par l'ensemble musical Campsis, dirigé par le flûtiste François Veilhan avec les comédiennes Édith Scob et Raphaëlle Gitlis[77].
  • Le , représentation à Montreuil de la pièce de théâtre Qui rapportera ces paroles ? de Charlotte Delbo par la Compagnie de la Pierre Blanche, mise en scène par Fabienne Margarita, avec 22 comédiennes professionnelles et amateurs au Théâtre de la Parole Errante[78] dirigé par Armand Gatti.
  • Le , au Festival d'Avignon, lecture enregistrée en direct par France Culture de Spectres mes compagnons de Charlotte Delbo par Emmanuelle Riva dans la cour du Musée Calvet[79]. En partenariat avec l'association Les Amis de Charlotte Delbo.
  • Les 14 et , à Fontenay-sous-Bois, à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, Hommage des Arts Plastiques et de la Musique à Charlotte Delbo, par le pôle de création artistique La Fonderie[80].
  • Les 11, 12, et , enregistrement public de l'intégralité de la trilogie Auschwitz et après de Charlotte Delbo au château de Thillombois dans la Meuse, de 14 h à 20 h pour la bibliothèque sonore pour aveugles du GIAA (Groupement des Intellectuels Aveugles ou Amblyopes) par 23 comédiennes professionnelles et amateurs[81].
  • Le , la bibliothèque municipale de Vigneux-sur-Seine, commune de naissance de Charlotte Delbo a été inaugurée Bibliothèque Charlotte-Delbo[82]. Depuis, chaque année la bibliothèque organise des Journées Charlotte Delbo, lectures, représentations théâtrales, conférences, rencontres, expositions...
  • Le , inauguration à Rouen du centre municipal Charlotte-Delbo[83].
  • le , à Dole, dévoilement de la nouvelle plaque Place Charlotte-Delbo[84]
  • le , le lycée de Dammartin-en-Goële a été baptisé lycée Charlotte-Delbo[85].

Archives sonores et audiovisuelles

  • Commémoration du souvenir, Inter actualités de 20 heures, le  : Reportage à l'occasion de la commémoration des vingt ans de la libération des camps de concentration. Texte d'un auteur anonyme lu en exergue lu par un comédien anonyme. (3 min 05 s) Charlotte Delbo, auteur du livre Aucun d'entre nous ne reviendra, rescapée des camps, est interrogée sur ses souvenirs.
  • Lecture pour tous. Le . Production : Office national de radiodiffusion télévision française. Chronique de Max Pol Fouchet sur À propos de nous.
  • Radioscopie: En 1974, à l'occasion de la création de sa pièce de théâtre Qui rapportera ces paroles ? au théâtre Cyrano, Charlotte Delbo est l'invitée de Jacques Chancel dans son émission le .
  • mission Agora, le , entretien avec Geneviève de Gaulle Anthonioz et Marie-Claude Vaillant Couturier, à propos des écrits de Charlotte Delbo, notamment Le convoi du 24 janvier et Aucun de nous ne reviendra (Ed. de Minuit), qui seront lus, au cours de la soirée de ce 3 février, dans les 154 communes d'origine des 230 femmes déportées à Auschwitz par le convoi du .
  • Les femmes déportées,  : Émission à l'occasion de la journée annuelle des déportés, Florence Montreynaud présente des livres de témoignage écrits par des femmes déportées, et notamment deux livres de Charlotte Delbo, Spectres mes compagnons et La mémoire et les jours.

Œuvres

Essais, enquêtes, souvenirs et poèmes

  • Les Belles Lettres, Les Éditions de Minuit, 1961 ; rééd. 2012 (ISBN 9782707304742)
  • Le Convoi du 24 janvier, Les Éditions de Minuit, 1965, 1978, 1995.
  • Auschwitz et après, trois tomes :
    • Aucun de nous ne reviendra, Editions Gonthier SA Genève, collection Femmes, publiée sous la direction de Colette Audry. 1965.
    • Aucun de nous ne reviendra, Réédition: Les Éditions de Minuit, 1970, 1979, 1995.
    • Aucun de nous ne reviendra, livre audio, coll. La Bibliothèques des voix, Éditions des femmes-Antoinette Fouque, 2017. (Coup de cœur 2017 de la parole enregistrée de l'Académie Charles Cros ; Grand Prix du livre audio, catégorie Contemporain, de La plume de Paon)
    • Une connaissance inutile, Les Éditions de Minuit, 1970.
    • Mesure de nos jours, Les Éditions de Minuit, 1971, 1994.
  • Spectres, mes compagnons, Maurice Bridel, Lausanne, 1977 ; rééd. Berg international, Paris, 1995.
  • La Mémoire et les Jours Paris, Berg International, 1985 ; réed. 1995.

Théâtre

  • La Théorie et la Pratique, Anthropos, Paris, 1969.
  • La Sentence, pièce en trois actes, P.-J. Oswald, 1972.
  • Qui rapportera ces paroles ?, tragédie en trois actes, P.-J. Oswald, Paris, 1974. Texte paru en première édition en 1974 aux éditions Jean-Pierre Oswald et radiodiffusé sur France Culture le 24 mai 1975, dans une réalisation d'Alain Barroux. Création de la pièce, le 11 mars 1974, à Paris, au Théâtre Cyrano (actuel théâtre de la Bastille dans le 11e arrondissement)[86]. Réédition avec Une scène jouée dans la mémoire, pièce en un acte. Introduction et postface de Cécile Godard. HB Editions, Aigues-Vives, 2001 (ISBN 2-911406-92-3)
  • Maria Lusitania, pièce en trois actes, et le coup d'État, pièce en cinq actes, P.-J. Oswald, Paris, 1975.
  • La Ligne de démarcation et La Capitulation, P.-J. Oswald, Paris, 1977.
  • Les Hommes, pièce publiée par Thierry Bouchard dans la revue Théodore Balmoral no 68 en juin 2012.
  • Ceux qui avaient choisi, pièce en deux actes, Les provinciales, Saint-Victor, 2011.
  • Charlotte Delbo. Qui rapportera ces paroles? et autres inédits, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-67253-3)

Textes et entretiens parus en revue

  • Lily, nouvelle parue dans la revue mensuelle Suisse: Annabelle. no 63, mai 1946.
  • L'ours en peluche nouvelle parue dans la revue mensuelle Suisse: Annabelle. no 70, décembre 1946.
  • Lily, p. 1 et Entretien avec Charlotte Delbo p. 41, dans La Nouvelle Critique, revue du marxisme militant. no 167 juin 1965: La déportation dans la littérature et l'art.
  • Les leçons de Jouvet, p. 561, dans La Nouvelle Revue Française (NRF). 1er mars 1966. 14e année. no 159.
  • À une Judith, et Une scène jouée dans la mémoire textes publiés par Thierry Bouchard dans Théodore Balmoral, no 22/23 (automne-hiver 1995).
  • Les Hommes, pièce publiée par Thierry Bouchard dans Théodore Balmoral, no 68 (Je suis dans un café, Printemps-Été 2012) précédé d'une présentation de Magali Chiappone-Lucchesi, Une vérité de théâtre .

Notes et références

  1. Biographie de Charlotte Delbo sur le site de l'Association Charlotte Delbo
  2. « Mémoires de «jeunes filles» pas forcément «bien rangées» », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
  3. Violaine Gelly, « Charlotte Delbo : l’écriture comme ultime moyen de résistance », L'Humanité, (lire en ligne).
  4. Jean Lebrun, Émission « Charlotte Delbo », dans La Marche de l'Histoire sur France Inter,
  5. Lévy 2014, p. 137.
  6. Charlotte Delbo, Le Convoi du 24 janvier, p. 100-102.
  7. Biographie de Georges Dudach sur le site de l'association Charlotte Delbo
  8. Lévy 2014, p. 138.
  9. Moorehead 2017, p. 64
  10. Lévy 2014, p. 139.
  11. « Présentation du convoi du 24 janvier 1943, dit convoi des 31000 », sur www.memoirevive.org (consulté le )
  12. « Le camp de Compiègne-Royallieu », sur le site de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), Service départemental des Yvelines – Mémoires 78, consulté le 3 janvier 2009.
  13. Émission Nous autres sur France Inter diffusée le , reprenant en grande partie l'émission Radioscopie consacrée en 1974 à Charlotte Delbo, un des rares enregistrements qui existe de la voix de cette auteure.
  14. Lévy 2014, p. 140.
  15. Émission Nous autres sur France Inter diffusée le
  16. Elle écrit à propos de ce numéro 31 661, dans Le Convoi du 24 janvier, page 102 : « Un bon numéro, puisqu'on peut encore le lire sur mon bras gauche. »
  17. Ce vers est issu du poème La Maison des morts.
  18. Lévy 2014, p. 141.
  19. Eric Monnier et Brigitte Exchaquet-Monnier, Retour à la vie : l'accueil en Suisse romande d'anciennes déportées de la Résistance françaises, 1945-1947, Neuchâtel, Alphil, , 411 p. (ISBN 978-2-940489-50-3, lire en ligne)
  20. Jean Hatzfeld, « L'Urgence Charlotte Delbo », Le Monde des livres, (lire en ligne).
  21. Recension dans Le Monde, 9-10 avril 1961.
  22. Charlotte Delbo, Les Belles lettres, Les Éditions de Minuit, 1961, réédit. 2012, p. 9. (ISBN 9782707304742)
  23. Dossier Charlotte Delbo. Revue disciplinaire de la fondation d'Auschwitz – No 105-octobre-décembre 2009. Éditions KIME. Paris 2009. (ISBN 978-2-84174-501-2)
  24. « COMPAGNIE BAGAGES DE SABLE »
  25. Le , à 19h30 sur un signal donné par France Culture, 320 comédiennes, deux par deux dans chaque commune de naissance des femmes du Convoi du , ont lu simultanément, toute la nuit durant, les textes de la trilogie Auschwitz et après de Charlotte Delbo. Charlotte Delbo : témoignage sur le convoi du vers Auschwitz. JT Basse Normandie soir : Soirée Delbo : théâtre à la mémoire de Danielle Casanova. Le . Reportage sur un spectacle de lecture de textes de Charlotte Delbo, rescapée d'Auschwitz. Émission Corsica Sera. Production France 3 Corse
  26. En 2012, la compagnie Bagages de Sable fait don à la BnF de ses archives sur la réalisation de cette manifestation publique et nationale: Département des Arts et du spectacle.
  27. Aucun de nous ne reviendra, Une connaissance inutile et Mesure de nos jours. Les Éditions de Minuit
  28. Le convoi du 24 janvier de Charlotte Delbo. 1965. Les Éditions de Minuit (ISBN 2-7073-0217-1) retrace la biographie des 230 femmes déportées à Auschwitz-Birkenau, en majorité des combattantes de la résistance communiste, dont Danièle Casanova. Ce convoi dit des 31000 est le seul convoi de femmes françaises déportées politiques à Auschwitz-Birkenau.
  29. Sur les 230 « revenantes » de ce convoi, 49 reviendront après 27 mois de déportation. Parmi elles, Marie-Claude Vaillant-Couturier, qui témoigna le devant le tribunal international de Nuremberg pour juger les criminels nazis, Marie-Elisa Nordmann, Madeleine Jegouzo, Cécile Borras, Lucienne et Jeanne Serres... Site de l'association Mémoire vive des convois des 31000 et des 45000.
  30. Les Veilleuses de Sylviane Gresh, suivi de Un événement sans réponse de Dominique Paquet et des Carnets de la compagnie Bagages de Sable. Éditions Le Bruit des Autres. Juin 1997. (ISBN 2-909468-44-5).
  31. Hommage à Charlotte Delbo à la Télévision en 1995: Charlotte For Ever. Émission Qu'est ce qu'elle a dit Zazie ? France 3 Paris. Le . Entretiens avec Claudine Riera Collet, ayant droit et légataire universelle de Charlotte Delbo, Jean-Marie Borzeix, directeur de France Culture, Claude Lanzmann, journaliste, écrivain, cinéaste, et des extraits de la lecture de l'œuvre de Chalotte Delbo par Arlette Bonnard et Claude Alice Peyrottes à la bibliothèque municipale de Vigneux-sur-Seine, (commune de naissance de Charlotte Delbo) bibliothèque Charlotte-Delbo depuis 2013.
  32. Charlotte Delbo par Violaine Gelly et Paul Gradvohl. Éditions Fayard 2013.(EAN 82213663128))
  33. En 1998, inauguration du collège Charlotte-Delbo, Le Tronget (Allier). Le , inauguration de l'Espace socio-culturel Charlotte-Delbo, Chelles (Seine et Marne). Le , inauguration de la salle de théâtre Charlotte-Delbo au lycée René Cassin, Arpajon (Essonne). Rues Charlotte Delbo : à Angers, à Toulouse, à Saran. Place Charlotte-Delbo à Vigneux-sur-Seine,
  34. Inauguration du lycée Charlotte Delbo
  35. Charlotte Delbo-Appel à la mémoire, deux émissions proposées par Claude Alice Peyrottes, réalisées par Jean-Jacques Vierne : Les revenantes et Spectres mes compagnons. Coffret de deux cassettes audio. Durée : 3 heures.K1730HKM31X2. Radio France/Bagages de Sable/France Culture.
  36. Le Tronget et Charlotte Delbo
  37. Lucienne Langlois dite Betty, p. 167 dans Le convoi du 24 janvier de Charlotte Delbo. Les éditions de Minuit: Madeleine dite Betty, déportée résistante à Auschwitz-Birkenau par Yves Jegouzo. Éditions L'Harmattan. (ISBN 978-2-296-55166-4) juillet 2011.
  38. Auschwitz-Birkenau Museum
  39. Discours de Jacques Chirac qu'il termina par la lecture d'un poème de Charlotte Delbo « O vous qui savez », extrait de Aucun de nous ne reviendra, p. 21 aux éditions de Minuit. 1970. Émission: 20 heures le journal du 27 janvier 2005. Production France 2.
  40. Charlotte Delbo a été choisie pour représenter la résistance française par le comité de pilotage de l'exposition sur la proposition de l'historienne Annette Wieviorka qui en a conçu le scénario.
  41. Shoah un parcours pour la mémoire. traces pavillon français
  42. Des grandes femmes à l'honneur sur la place des grands hommes. Neuf femmes exceptionnelles sur la façade du Panthéon, et reportage vidéo d'Antoine Demaison. Le 5 mars 2008
  43. Création de l'Association Les Amis de Charlotte Delbo
  44. En 2012, Claudine Collet Riera, († 2014), fait don des archives de Charlotte Delbo à la BnF, Département des Arts et du Spectacle: Fonds Charlotte Delbo.
  45. « Aucun de nous ne reviendra », sur Des femmes (consulté le )
  46. Académie Charles Cros, « Parole enregistrée, documents et créations sonores : LES 16 COUPS DE CŒUR 2017 », Archives de l'Académie Charles Cros, (lire en ligne)
  47. Barbara Fasseur, « Aucun de nous ne reviendra emporte le Grand Prix du livre audio 2018 », sur www.actualitte.com, ActuaLitté, (consulté le )
  48. Isabel Contreras, « Charlotte Delbo mise à l'honneur par les Grands prix du livre audio 2018 », Livres Hebdo, (consulté le )
  49. Recueil 2013 Archives de France: Littérature et sciences humaines.
  50. Éditions Fayard
  51. Prix Geneviève Moll
  52. Émissions sur France Culture, France Inter avec Violaine Gelly et Paul Gradvohl: Une vie, une œuvre: Charlotte Delbo 13-14 par Matthieu Garrigou-Lagrange,  : La marche de l'histoire de Jean Lebrun.16/07/2013.. La grande table par Caroline Broué. Février 2013.
  53. Discours du Lancement du centenaire de la naissance de Charlotte Delbo
  54. Fonds Louis Jouvet, éléments biographiques. Vie et carrière. Jouvet homme de théâtre. Correspondance professionnelle, correspondance entre L. Jouvet et des personnes physiques, correspondants D.
  55. Avec Sophie Amaury, Sophie Caritté, Catherine Dewitt, Marie-Hélène Garnier, Maryse Ravera et Claude Alice Peyrottes. Voix off : Élizabeth Macocco. Costumes : Nicolas Fleury. Régie : Marco Leroy
  56. Avec Justine Bachelet, Wallerand Denormandie, Morgane Foucault, Grégoire Lagrange, Hannah Levin, Gvantsa Lobjanidze, Makita Samba, Marie Sambourg. Direction de le lecture : Aurore Soudieux.
  57. Rithy Panh, cinéaste franco-cambodgien, auteur avec Christophe Bataille de L'élimination. Éditions Grasset. 11/01/2012. (ISBN 9782246772811)
  58. PDF Programme Charlotte Delbo - Espace Educatif - Rennes
  59. Programme de la Comédie-Française, saison 2012/2013 : p. 73 de la brochure de la saison.]
  60. Collection Les Spectaculaires, Presses Universitaires de Rennes 2014. (ISBN 978-2-7535-3378-3) Sous la direction de Christiane Page, préface de Joël Huthwohl, postface de Rithy Pahn
  61. Institut de l'Histoire de la Résistance/Bergame
  62. Réflexions après le Colloque du 1 et 2 mars
  63. Spectacle créé avec la promotion 2010/2011 des jeunes acteurs du GEIQ] avec Julie Bourriche, Remi Dessenoix, Charlotte Ravinet, Taya Skorokhodova, Romain Tamisier, Guillaume Yvon. Tournée du spectacle dans les collèges et lycées de Haute-Normandie 2010/2014 et présenté en avril 2012 au théâtre des 2 Rives : Programme de la saison 2011/2012 du Centre Régional de Haute-Normandie/Théâtre des 2 Rives, p. 42/43
  64. Programme de la journée d'hommage à Charlotte Delbo à Rouen
  65. Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation
  66. Association Les Amis de Charlotte Delbo
  67. Liste des dates et lieux de l'exposition en 2013/2014, Charlotte Delbo, une mémoire à mille voix - Istituto bergamasco per la storia.
  68. Femmes Résistantes. Journée nationale de la résistance. Colloque au Sénat.
  69. Catalogue de l'exposition bilingue Français/Italien
  70. Charlotte Delbo, une voix singulière. Juin 2003. Éditions L'Harmattan. (ISBN 2-7475-4340-4)
  71. Charlotte Delbo-Qui rapportera ces paroles ? Et autres inédits. Éditions Fayard 2013.
  72. Avec Dominique Constanza, Claude Mathieu, Martine Chevallier, Catherine Sauval, Anne Kessler, Cécile Brune, Françoise Gillard, Clotilde de Bayser.
  73. « Panthéon »
  74. Dans le chapitre Arts et Seconde Guerre Mondiale. Littérature: Témoigner de l'expérience des camps. Charlotte Delbo. Une connaissance inutile. Éditions de Minuit, 1970. (ISBN 978 209 171728 9)
  75. Programme du CRR de Rouen] en PDF, 21, et 22 et 23 le site d'origine – Rouen
  76. Extraits des cours de Louis Jouvet (1939-1940). Gallimard, novembre 1965. (ISBN 9782070234738) et Gallimard, mars 1968. (ISBN 9782070271207). Bien que son nom ne figure pas dans ces ouvrages, c'est bien grâce à Charlotte Delbo, alors assistante de Louis Jouvet, que ses cours au conservatoire, pris en sténographie et retranscrits par elle, ont pu faire l'objet d'une édition. BnF/Département des Arts et du Spectacle. Fonds Charlotte Delbo, archives personnelles et administratives, carrière de Charlotte Delbo, C. Delbo secrétaire de Louis Jouvet, lettre de C. Delbo à M. Herlin et J.P Jouvet.
  77. Programme du Printemps de Rouen en PDF, p. 32 à 36
  78. Avec Elise Bertero, Danièle Klein, Krystel Beauchêne, Ophélie Crevon, Sandrine Bestel, Fabienne Margarita, Aude Sabin et des comédiennes amateurs des trois régions co-productrices.
  79. « Spectres mes compagnons », France Culture, (lire en ligne[archive du ])
  80. Hommage des Arts Plastiques et de la Musique à Charlotte Delbo
  81. Transversales
  82. « Bibliothèque Charlotte Delbo Communauté d'Agglomération du Val d'Yerres Val de Seine », sur www.vyvs.fr (consulté le )
  83. « Rouen féminise le nom de ses rues », sur La Gazette des Communes (consulté le )
  84. « Inauguration de la plaque « Charlotte Delbo » au Collège Claude Nicolas Ledoux de Dôle. », sur Nicolas Salagnac - Graveur médailleur, (consulté le )
  85. « Lycée Charlotte DELBO - Accueil », sur lycee-dammartin-en-goele.ac-creteil.fr (consulté le )
  86. Pièce en trois actes de Charlotte Delbo, mise en scène François Darbon, scénographie et costumes d'André Collet, musique d'Alain Kremski, avec Sophie Arquet, Laurence Aubray, Anne Berger, Annie Bertin, Dominique Blanchar, Catherine Bœuf, Monique Couturier, Monique Fabre, Anne Granjean, Fabienne Margarita, Madeleine Marion, Frédérique Meininger, Dominique Mignon, Evelyne Morvan, Hélène Otternaud, Dominique Poulanges, Isabelle Riera, Geneviève Rives, Francine Roussel, Edith Scob, Janine Souchon, Hélène Surgère.

Voir aussi

Bibliographie

  • Nicole Thatcher, Charlotte Delbo : une voix singulière, Paris, L'Harmattan, 2003
  • Françoise Maffre Castellani, Charlotte Delbo, Entre Résistance, Poésie et Théâtre, Paris, éditions du Cygne,
  • Les Revenantes/Charlotte Delbo, la voix d'une communauté à jamais déportée, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, (ISBN 978-2-8107-0142-1)
  • Violaine Gelly et Paul Gradvohl, Charlotte Delbo, Paris, Fayard,
  • Eric Monnier et Brigitte Exchaquet-Monnier, préface Marc Perrenoud, avant-propos Anise Postel-Vinay, postface Noëlla Rouget Retour à la vie : l'accueil en Suisse romande d'anciennes déportées françaises de la Résistance, 1945-1947, Neuchâtel, Alphil 2013, 411 p. (ISBN 978-2-940489-50-3)
  • René Lévy, Les écrivains français sous l'Occupation 1940-1944 : Pages arrachées et brûlots mortels, Paris, L'Harmattan, , 238 p. (ISBN 978-2-343-03813-1, lire en ligne ), p. 137-145.
  • Rolande Causse, Charlotte Delbo, poète de la mémoire, Paris, Oskar éditeur, (ISBN 979-1-02140-341-3)
  • Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo. La vie retrouvée, Paris, Grasset, 2016. Prix Fémina de l'essai 2016. Parution en poche, Le Seuil Collection Point septembre 2017, Traduction anglaise (EU) par Kathryn Lachman - A Life Reclaimed - University of Massachusetts Press - Mai 2021.
  • Valentine Goby, « Je me promets d'éclatantes revanches » - Une lecture intime de Charlotte Delbo, L'Iconoclaste, 2017.
  • Caroline Moorehead, Un train en hiver, Paris, Pocket, 2017.
  • Ghislaine Dunant, Cercle d'études de la déportation et de la Shoah, Petit Cahier N°27, Janvier 2019, Charlotte Delbo, résistante, écrivain de la déportation.
  • Ghislaine Dunant , Ce que peut la littérature. Lire Charlotte Delbo - Cliniques Méditérranéennes N°103 avril 2021

Documentaires

Articles connexes

Liens externes

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