Fritz Cremer

Fritz Cremer, né le à Arnsberg et mort le à Berlin, est un sculpteur, graphiste et dessinateur allemand.

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Tombe de Fritz Cremer.

Il est vice-président de l'Académie des arts de la République démocratique allemande de 1974 à 1983.

Biographie

Fritz Cremer est le fils d'un maître tapissier qui meurt un an après sa naissance. Également orphelin de mère en 1922, il est recueilli dans une famille de mineurs. Après son apprentissage, il travaille comme compagnon tailleur de pierre à Essen. Il prend des cours de sculpture le soir à la Folkwang Universität[1].

En 1926, il adhère à la Jeunesse communiste et en 1929 au Parti communiste d'Allemagne (KPD).

De 1934 à 1938, il est élève avancé (Meisterschüler) du sculpteur Wilhelm Gerstel. En 1937, il passe un an d'études à l'académie allemande des arts à Rome. En 1938, il dirige son propre atelier de maître à l'académie prussienne des arts[1].

Incorporé dans l'armée en 1940, il a une permission d'absence en 1942 pour effectuer un séjour d'études à Rome consécutif à l'obtention du prix de la villa Massimo. De 1944 à 1946, il est détenu dans un camp de prisonniers de guerre yougoslave où il fonde un comité antifasciste[1].

En 1946, il est nommé professeur et directeur de la section sculpture de l'université des arts appliqués de Vienne.

En 1950, il s'installe à Berlin-Est. Il devient membre de l'Académie des arts de la RDA et dirige un atelier de maître.

Parmi les nombreuses œuvres sculptées qu'il réalise, il conçoit notamment les monuments à la mémoire des déportés de Buchenwald, Mauthausen, Ravensbrück et reçoit de hautes distinctions[1].

Fritz Cremer meurt à Berlin en 1993 et est inhumé au cimetière Friedhof Pankow III (de) de Berlin-Pankow. Sa tombe est un Ehrengrab (tombe d'honneur)[2].

Œuvres sculptées

Outre les nombreux monuments commémoratifs pour les camps de concentration, où il représente « l’être humain qui souffre et se bat »[3], Fritz Cremer a réalisé de nombreuses sculptures, notamment de couples amoureux ou de nus féminins, se situant dans la tradition d'Aristide Maillol et d'Auguste Rodin et s’imprégnant du réalisme de Käthe Kollwitz et d’Ernst Barlach[4].

Liste non exhaustive :

Illustrations

Notes et références

  1. (de) Irmgard Zündorf, « Fritz Cremer 1906 - 1993 », www.hdg.de (Lebendiges Museum Online).
  2. (de) « Index des tombes d'honneur », berlin.de
  3. (de) Martin Stolzenhau, « Fritz Cremer », Neues Deutschland, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (de) « Bronzestatue, Eva », sur sammlungen.hu-berlin.de, Université Humboldt de Berlin (consulté le ).
  5. (de) « Freiheitskämpfer 1984 Fritz Cremer », kunst-im-oeffentlichen-raum-bremen.de

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