Moulins-Engilbert

Moulins-Engilbert est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Moulins.

Moulins-Engilbert

Les ruines du château.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Château-Chinon (Ville)
Intercommunalité Communauté de communes Bazois Loire Morvan
(siège)
Maire
Mandat
Serge Ducreuzot
2020-2026
Code postal 58290
Code commune 58182
Démographie
Gentilé Moulinois
Population
municipale
1 443 hab. (2018 )
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 59′ 14″ nord, 3° 48′ 38″ est
Altitude Min. 209 m
Max. 441 m
Superficie 40,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Luzy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Moulins-Engilbert
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Moulins-Engilbert
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Moulins-Engilbert
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Moulins-Engilbert

    Géographie

    Localisation

    La commune est une des portes du parc naturel régional du Morvan dont elle fait partie depuis 2008.

    Villages, hameaux, lieux-dits et écarts

    (liste non exhaustive)

    • Chaumes de Marry, Commagny, James, Marry, les Perrières, les Houllières, le Champ Mort, Velées, Villaine, les Levées, Champcourt, le Pavillon, la Gretaude, Acroux, la Croix Guillier, Chevannes, Charpiot, le Gros Chêne, le Bois de Chaume.

    Relief et géologie

    Elle est située à cheval sur la faille du Bazois, à la fois sur des sols de roches métamorphiques (granites, schistes, quartz, etc.) et sédimentaires (calcaires fins et marneux). Son paysage est caractérisé par des vallées et des plateaux recouverts de bocages à l'ouest et de la basse montagne vers l'est (Morvan).

    Hydrographie

    La ville est située à la confluence de deux rivières, le Garat et le Guignon.

    Urbanisme

    Typologie

    Moulins-Engilbert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (67,7 %), forêts (24,7 %), zones urbanisées (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Engelbert/Engilbert est un nom de personne germanique formé de engel, "ange" et berht, "brillant, illustre". L'explication de ce nom est floue, on ne trouve aucun rapport avec un certain Angilbert de l'époque de Charlemagne, comme ont pu l'avancer des érudits du XIXe siècle.

    Histoire

    Gravure extraite de Les Plans et Profils de toutes les principales villes et lieux considérables de France. par le Sieur Christophe Tassin, géographe ordinaire de sa Majesté. À paris, chez Melchior Tavernier, en l'Isle du Palais. 1634 (Province de Bourgogne)

    Des fouilles, effectuées à Marry en 1877, révèlent des mosaïques, des poteries ou encore des monnaies romaines qui attestent l'existence d'une ancienne villa romaine.

    Moulins-Engilbert aurait obtenu ses premières franchises à la fin du XIIe siècle, mais aucun texte ne nous est parvenu. Le territoire appartient aux comtes de Nevers, longtemps vassaux des ducs de Bourgogne. À la fin du XIVe siècle, la ville s'entoure de remparts.

    Le château daté des Xe - XVe siècle, dont il reste l'ensemble des remparts et deux bâtiments partiellement conservés, a abrité en décembre 1290 la célébration du mariage de Louis de Flandre avec Jeanne de Rethel, et en 1424 l’union de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, avec Bonne d'Artois, veuve de Philippe de Bourgogne, ainsi que la rédaction de la Coutume de Nevers en 1463-1464 à défaut de neuf articles et finalement signée définitivement en 1534 à Nevers.

    La ville aurait brûlé en 1509 (ou 1525 et aurait souffert au XVIe siècle des guerres de religion, le château aurait été pillé et incendié en 1525… mais de tout ceci nous n'avons aucune preuve.

    Cette châtellenie devient, pendant la Révolution, chef-lieu de district avec cinq cantons, puis, en 1800, chef-lieu d'un simple canton.

    Entre 1795 et 1800, la commune absorbe celle voisine de Sermages[8].

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Moulins-la-République[8].

    En 1841, la commune de Sermages prend son indépendance et celle voisine de Commagny est absorbée à son tour[8].

    Au XIXe siècle, la ville compte de nombreux moulins, ainsi que des tanneries et des tuileries. Un grand champ de foire est construit. Mais ni le canal du Nivernais, ni la ligne de chemin de fer Clamecy-Cercy-la-Tour ne passent a Moulins-Engilbert. L'exode rural est entamé dès la fin du XIXe siècle.

    Le marché aux bestiaux rendit la ville assez connue et son nouveau marché au cadran, installé en 1983, la propulsa au rang des plus grands marchés de la région.

    Malgré l'arrivée du tacot en 1910, Moulins-Engilbert reste à l'écart des voies modernes de communication. Au XXe siècle, cette commune est réputée pour son marché au cadran.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1896 1903 Joseph Berger    
    mars 2001 2014 Jacques Guillemain SE Conseiller général
    2014 2020 Frédéric Monet DVG puis LREM Moniteur d'auto-école
    2020 En cours Serge Ducreuzot    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].

    En 2018, la commune comptait 1 443 habitants[Note 2], en diminution de 5,25 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1362 5172 3172 4822 9373 3162 8673 0133 016
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 0572 8282 9783 0303 1083 4843 5453 4113 214
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 0862 8412 7902 4122 3222 2882 1512 2241 989
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 8941 9051 8301 7321 7111 5711 6851 5571 455
    2018 - - - - - - - -
    1 443--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Le festival « Faites le mur », festival d'art mural en Morvan. De cette rencontre inédite avec les artistes, au cœur d'un village qui réunit à lui seul trois grands noms du trompe-l’œil (Henri Cadiou, Pierre Gilou et Daniel Solnon), est né, au fil des rues, un parcours de fresques évoquant le patrimoine et les richesses du Morvan, son histoire, ses savoir-faire d’hier et d’aujourd’hui.

    Économie

    • Marché au cadran, en fonction depuis 1983.
    • Économie essentiellement agricole, mais également artisanale avec de nombreuses entreprises, du bâtiment entre autres et administrative avec la présence d'antennes du conseil départemental, d'un collège, du Foyer de vie, d'une maison de retraite et de la Communauté de Communes. (source: diagnostic du PLUi)
    • Ouverture du Télécentre du Sud Morvan, proposant 7 bureaux à louer, ainsi que 2 salles de réunion afin de permettre aux créateurs d'entreprises ou à des salariés souhaitant s'installer dans le Morvan de trouver des conditions de travail idéal, avec connexion directe à la fibre optique.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Civils
    Religieux
    • Le couvent des Ursulines : (1635, 1719, 1725), actuel EHPAD, rue Saint-Jacques, propriété privée NB: cet ancien couvent héberge maintenant une fresque de grand format réalisée dans le cadre du festival Faites le mur. Elle est visible au 1er étage, à gauche de l'escalier, dans le patio.
    • Le couvent et ancienne chapelle des Pères de Picpus, ordre franciscain : 1638. Le couvent et les vestiges de l’ancienne chapelle sont inscrits aux Monuments Historiques, propriétés privées situées 41 rue du Commandant Blin (ancienne chapelle) et 1 rue de James (couvent). Les jardins typiques comportent une pièce d'eau alimentée par une source qui est régulée par une pelle en extrémité du bief. Les deux propriétés ont été séparées par un mur après la révolution et le départ des Pères. Plusieurs sculptures et gravures attestent du passé religieux des bâtiments conventuels dont un Cœur du Christ et différentes niches dédiées à la Vierge.
    • L'église Saint-Jean-Baptiste, des XIVe, XVIe et XXe siècles. Bel édifice du Moyen Âge finissant présentant une nef non voûtée ouvrant sur une abside en cul de four. Jugement dernier, vitrail du XVIe siècle. Abondamment sculpté à l'intérieur comme à l'extérieur. À l'intérieur : un bois polychrome représentant saint Eloy, daté du XVIIe siècle et  Classé MH (1963), cette statue devait être honorée lors d'une procession le par la Confrèrie de Saint-Loy, qui existait au début du XVIIe siècle[15]. Ouverte tous les jours[16].
    • L'église des XVe et XVIe siècles[17].
    • Le prieuré Saint-Hilaire de Commagny des XIIe et XVe siècles[18] selon l'histoire de l'art, appartenant à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun en 1161. L'église est dédiée à saint Laurent et l'une des chapelles attenantes est dédiée à saint Gervais et saint Protais.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    « De gueules, à la croix ancrée d'or. »

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Moulins-Engilbert », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Études croisées du Vieux Château de Moulins-Engilbert (Nièvre), coll. Archéologie en Bourgogne, no 17, Dijon, 2009, 16 p. (ISSN 1771-6640).
    14. La Maison du l'élevage et du Charolais est l'un des lieux rendant le mieux compte de la « civilisation de l'élevage » caractérisant le Morvan et le Charolais-Brionnais. Source : François Portet, Collections ethnographiques et musées ruraux de Bourgogne, revue « Pays de Bourgogne » n° 200 de juillet 2003, p. 46-50.
    15. Lydie Dupont, Trésors cachés des églises de la Nièvre, La Camosine, 1990, notice no 41, p. 60.
    16. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013
    17. Notice no PA00112925, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. Notice no IA00001768, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jacqueline & Serge Bernard, Moulins-Engilbert. À l'écoute des pierres t.I, éd Les Annales des Pays Nivernais dans La Camosine, no 110 du 1er trimestre 2003, 40.p.
    • Jacqueline & Serge Bernard, Moulins-Engilbert. À l'écoute des pierres, t.II, éd Les Annales des Pays Nivernais, dans: La Camosine, no 117, 3e trimestre 2004, 45. p.
    • E. Jacquot, F. Bonhomme, Y. Mignotte, P. Père et F. Portet, « Le Vieux Château de Moulins-Engilbert, un projet pluridisciplinaire ». Dans : Patrimoine, revue de l’Institut national du patrimoine, tome 6, p. 142-147.
    • F. Bonhomme, « Le château de Moulins-Engilbert (Nièvre) : approches et étude du bâti d’un chef-lieu de châtellenie ». Dans : Chastels et maisons fortes en Bourgogne : actes des journées de castellologie de Bourgogne 2008-2009, tome III, p. 19-39.
    • Elicio Colin, Petite histoire du Nivernais : Le Nivernais et les principaux événements de l'histoire générale, Nevers, Éditions Ropiteau, , 268 p.
    • Jean Drouillet, Folklore du Nivernais et du Morvan, La Charité-sur-Loire, Éditions Bernadat
    • Alfred Massé, Histoire du Nivernais, Paris, Boivin et Cie, , 308 p.
    • N. J. Morellet, J. C. Barat, E. Bussière (ill. Barat, Raymond, Geoffrey et Bussière), Le Nivernois : Album historique et pittoresque, Nevers, Éditions Bussière, 1838-1840, 2 volumes de 204 et 260 p., 27 cm × 34,5 cm

    Articles connexes

    Liens externes

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