Lignages de Bruxelles

Les sept Lignages de Bruxelles, (néerlandais : Zeven geslachten van Brussel, anglais : Seven Noble Houses of Brussels, latin : Septem nobiles familiae Bruxellarum), qui avaient nom Sleeus, Sweerts, Serhuyghs, Steenweeghs, Coudenbergh, Serroelofs et Roodenbeke, ont formé depuis le Moyen Âge une aristocratie ayant le monopole, jusqu'en 1421, au sein de l'administration urbaine, des fonctions dirigeantes civiles, militaires et économiques. Cette institution a existé jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Toutefois, à partir de la révolution urbaine de 1421, les représentants des corporations formées en Nations ont également exercé des charges correspondantes. Cependant, les charges d'échevins et de capitaines des milices urbaines furent toujours exclusivement réservées aux membres des Lignages.

Pour les articles homonymes, voir Lignages.

Lignages de Bruxelles

Lignées Sleeus, Sweerts, Serhuyghs, Steenweeghs, Coudenbergh, Serroelofs, et Roodenbeke
Période 1306[1]-1794[2]
Pays ou province d’origine Duché de Brabant
Allégeance Ville de Bruxelles
Duché de Brabant
 Pays-Bas bourguignons
 Pays-Bas espagnols

Pays-Bas autrichiens

Charges Premiers-Bourgmestres, sept échevins, doyen de la Gilde Drapière, Trésoriers de la ville.
Fonctions militaires Chefs des milices et de la cavalerie urbaine, capitaines des gardes bourgeoises, gardiens des portes et des remparts, Superintendants des Serments.

La longue durée de la suprématie, rarement menacée, des Lignages de Bruxelles était fondée sur une communauté d'intérêt qu'ils partageaient avec la dynastie ducale de Brabant[3] tant des Maisons successives de Louvain, de Bourgogne que de Habsbourg.

Fonctions des Lignages de Bruxelles

Les blasons des Sept Lignages de Bruxelles, gravés par Jacques Harrewyn, 1697.
Armorial de la Gilde Drapière (1713-1724), avec les armoiries des doyens et des octovirs membres des Lignages de Bruxelles, ainsi que celles de ceux issus des Nations.

Cette aristocratie[4] urbaine assurait un rôle militaire important dans les opérations guerrières des ducs de Brabant, s'employait à des activités commerciales lucratives civiles et organisait la ville sous de nombreux aspects[5].

  • À leur première fonction civile et judiciaire correspondait leur rôle d'échevins c'est-à-dire de juges et d'administrateurs de la ville.
  • À leur seconde fonction militaire correspondait leur rôle de chefs des milices et de la cavalerie urbaines puis de capitaines des gardes bourgeoises.
  • À leur troisième fonction correspondait leur rôle dans le développement économique et leur service pour le bien-être de la population en tant que dirigeants de la Suprême Charité, fondateurs et gestionnaires d'hôpitaux, d'hospices et d'institutions de bienfaisance ainsi qu'en tant que Doyens et Octovirs de la Chambre de Commerce appelée Gilde Drapière ou Tribunal de la Draperie, Surintendants du canal de Bruxelles ou responsables des travaux et de l'embellissement public.

Les fonctions réservées aux Lignagers sont ainsi :

- Echevin, sauf durant les périodes révolutionnaires de 1303 à 1306 et de 1477 à 1481, ni durant la période à prédominance calviniste de 1577 à 1585. Après 1532, des échevins non-lignagers purent être nommés par le Souverain mais il n'y eut que de très rares applications,
- Bourgmestre, mais à partir de 1421, il y aura un bourgmestre des Lignages et un bourgmestre des Nations,
- Receveur depuis 1334, mais à partir de 1421, il y eut également des receveurs des Nations, étant entendu que le nom de trésorier désigne toujours un receveur des Lignages,
- Apaiseur, depuis 1343, mais à partir de 1423, les apaiseurs sont pris par moitié dans les Nations,
- Membres du Large Conseil, mais ce Conseil comprend aussi des représentants des Nations,
- Doyens et huit (acht, ou octovirs) de la Gilde drapière, qui, à partir de 1423, sont cependant pris par moitié dans les Nations,
- Chefs-tuteurs des orphelins, mais avec certains membres des métiers,
- Maîtres de charité généraux, créés en 1539, mais avec certains membres des métiers,
- Surintendant du canal, fonction officiellement lignagère depuis 1589, que Jean de Locquenghien avait créée,
- Capitaine de la garde bourgeoise, fonction née durant les troubles de religion, et qui fut officiellement lignagère à partir de 1621.

Sur les fonctions des Lignages de Bruxelles, on lira avec intérêt L'avènement du régime démocratique à Bruxelles, de Félicien Favresse[6] et du même auteur, Esquisse de l'évolution constitutionnelle de Bruxelles depuis le XIIe siècle jusqu'en 1477[7] ainsi que les érudites études de Henry-Charles van Parys.[8]

Système de gouvernance

Les "Lignages de Bruxelles" constituaient ainsi, comme dans plusieurs autres cités européennes dirigées par des Lignages urbains, un type de gouvernance clanique où la capacité d'exercer une fonction publique était subordonnée à l'appartenance, attestée par une preuve généalogique patrilinéaire ou matrilinéaire, à un de ces sept clans ou lignages privilégiés[9].

Ce système ayant existé sans interruption à Bruxelles du Moyen Âge jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, il a laissé de nombreuses traces dans l'histoire urbaine qui ne peut être évoquée sans rappeler cette ancienne organisation de la cité.

Histoire et institution

Les origines légendaires

Dans son livre Vieux Bruxelles Illustré paru en 1909, Léon Van Neck[10] nous donne quelques indications sur les origines légendaires des Lignages de Bruxelles, origines que nous n’accepterons évidemment qu’à titre anecdotique : Nous extrayons de l’Abrégé de l’Histoire ecclésiastique, civile et naturelle de la Ville de Bruxelles et de ses environs, par l’abbé Mann, MDCCLXXXV, les notes suivantes (en respectant l’ancienne orthographe) : Selon une tradition constante, il y avait, vers ce tems, sept seigneurs fonciers, qui avoient chacun leur château dans les environs du bourg de Bruxelles. Beaucoup de maisons bâties dans le voisinage de ces châteaux formèrent autant de hameaux, qui s’étendant peu à peu jusqu’à se joindre les uns aux autres, formèrent une nouvelle ville. C’est de ces sept seigneurs que les sept familles patriciennes de Bruxelles ont tiré leur origine : ces familles ont conservé les noms de leurs tiges respectives qui sont Ser-Huyghs, c’est-à-dire Sire Hughes, Ser-Roelofs ou Sire Rudolphe, Sleeuws ou Sire Lion, Steenwegs, Coudenberghe, Sweerts et Rodenbeeck (Eric Putean. Bruxella Septenneria. Les armoiries de ces familles se voient dans cet auteur ainsi que beaucoup d’autres). Le pape Léon III vint à Bruxelles, en l’année 804, avec l’empereur Charlemagne. La ville s’étendait tous les jours. 7 frères, chefs de 7 familles patriciennes, se partagèrent la seigneurie de Bruxelles et firent bâtir 7 châteaux autour de l’île Saint-Géry. Le plus jeune, qui était pieux et brave, s’était fait bénir par le pape Léon III, dont il porta depuis le nom. On l’appelait, en langue du pays, sleuws ou ser Leeuws, qui signifie sire lion. Il portait une peau de lion en guise de manteau ; sa bravoure et sa magnanimité le firent remarquer autant que son nom ; et c’est en mémoire de lui que notre patrie porta depuis un lion sur ses étendards. L’un des 7 frères eut un fils célèbre qui se nommait sire Hugues, et que les historiens honorent du titre de duc de Lorraine et de Brabant ; il livra bataille aux Normands sur les bords de la Senne, à peu de distance de Bruxelles, en l’an 900. Il mourut en combattant. Ses 2 filles, qui étaient encore vierges, vinrent pleurer sur son corps et firent bâtir à leur frais une chapelle où elles le déposèrent. C’est cette chapelle qui est devenue depuis l’Eglise de Notre-Dame de Laeken.(…).

Les origines historiques

Les considérations les plus intéressantes sur les origines du système échevinal bruxellois ont été émises en 1959 par le fougueux historien Léo Verriest dans son inestimable livre « Noblesse. Chevalerie. Lignages. »[11]

C’est au chapitre III intitulé Villes. Echevinages. Lignages Urbains. que Léo Verriest nous livre de pénétrantes observations sur le processus de création de l’institution scabinale bruxelloise. Pour lui, le territoire de Bruxelles était composé d’une juxtaposition d’une vingtaine de domaines fonciers appartenant à diverses familles (qui seront plus tard, au XIIIe siècle, aux mains des Clutinck, Eggloy, Coeckelberg, t’Serarnts, etc.). Ces domaines étaient mis à profit directement par leurs propriétaires ou selon le mode seigneurial (attribution de tenures grevées de redevances ou d’obligations diverses). L’énorme poussée démographique des XIe, XIIe et XIIIe siècles fit que des adaptations furent nécessaires pour revoir les organisations internes des seigneuries. La principale création fut celle des échevinages locaux dans les anciennes seigneuries en voie d’expansion. Ces échevins organisaient une juridiction gracieuse (pour recevoir et authentiquer les contrats de toute espèce) et une juridiction contentieuse (pour trancher les conflits et spécialement ceux relatifs aux tenures). Tous ces échevins étaient résidents sur le territoire et y détenaient une parcelle du sol. A Bruxelles, l’intérêt du comte et des seigneurs immédiatement voisin du bourg a été de se donner un système défensif commun. Ce fut dès lors la Première enceinte de Bruxelles qui fut créée (aux environs de l'an 1100 et certainement avant 1134 comme le démontre le professeur médiéviste Paul Bonenfant[12]). La détermination du tracé, englobant environ 80 hectares dans un périmètre de quatre kilomètres, a nécessairement engendré des tractations et des ententes préalables entre détenteurs des domaines (qui seront, pour certains, en partie enclavés, d’autres seront divisés, etc.). Il fallut dès lors nécessairement procéder à un préalable ajustement des intérêts, droits et obligations des divers seigneurs et propriétaires de ces domaines. Il y a donc eu incontestablement une connexion entre la structure foncière de la ville médiévale et le recrutement de ses échevins.

Historique

Rosace des Sept Lignages, gravée dans Erycius Puteanus, Bruxella Septenaria, 1656

Les lignages de Bruxelles remontent au moins au XIIIe siècle. En effet, il existe en 1306 une charte scellée par Jean II, duc de Brabant, qui promettait de rétablir leurs privilèges tels qu’ils étaient appliqués du temps de leurs ancêtres[13].

Comme dans toute oligarchie, les héritiers des familles lignagères se mariaient souvent entre eux. Ainsi, selon François de Cacamp « le fait, déjà signalé par plusieurs auteurs, d'une intense endogamie au sein du milieu lignager doit être à nouveau souligné » et « il faut considérer que cette endogamie a été pratiquement la règle générale quoique non codifiée »[14]. De sorte que bien vite, nombreux furent ceux qui descendaient de plusieurs lignages. Aussi, en 1375, la duchesse Jeanne (petite fille de Jean II), décida avec son mari que pour devenir échevin, chacun devrait désormais choisir un lignage et y rester sa vie durant.

Durant tout l’Ancien Régime, les Premiers-Bourgmestres, les sept échevins, le premier doyen de la Gilde Drapière, les Capitaines de la Garde bourgeoise, les Trésoriers de la ville et les Superintendants des Serments étaient exclusivement issus des sept Lignages. Les lignages eurent l'exclusivité des charges politiques jusqu'en 1421.

En 1421, après les sanglants troubles civils entre les gens des Lignages et les riches bourgeois chefs des Métiers, formés en corporations, ceux-ci purent se grouper en neuf « Nations », regroupant 49 corporations. Il est inexact d'appeler cette révolte de 1421 « révolution démocratique » car ce fut une lutte pour le pouvoir entre les lignagers détenteurs du sol et de riches membres des corporations détenteurs du nouveau pouvoir économique.

Ces "Nations", appelées ainsi car composées de bourgeois natifs, étaient également des organismes de droit public qui élisaient en leur sein, notamment, le Second-Bourgmestre, le Second-Doyen de la Gilde Drapière, les six Conseillers ayant, comme les échevins des Lignages, pouvoir exécutif (à ne pas confondre avec les actuels conseillers-communaux, faisant partie du pouvoir législatif communal).

Toutefois, le nombre des fonctions lignagères resta toujours supérieur à celui des fonctions des Nations de telle sorte que les décisions des Lignages aient toujours la majorité des votes.

Après la fin de l’Ancien Régime le pouvoir des lignages ne disparut pas d’un seul coup, et longtemps encore les descendants des Lignages de Bruxelles ont exercé des fonctions civiles ou politiques importantes dans la cité.

L'élection annuelle ou Keuse, pour le renouvellement du Magistrat à la Saint-Jean d'été

L'échevin Herkenbald égorgeant son neveu qui a commis une forfaiture. Il symbolise l'échevin des Lignages dirigeant la cité avec sagesse et justice. Cul de lampe ornant l'hôtel de ville de Bruxelles (reproduction de la sculpture originale du XVe siècle déposée au Musée de la Ville de Bruxelles).
Le héros bruxellois Éverard t'Serclaes traîtreusement poignardé par un vassal du seigneur Sweder d'Abcoude. Il symbolise l'échevin des Lignages défendant la cité avec force contre les ennemis d'au-delà des remparts. Cul de lampe ornant l'hôtel de ville de Bruxelles (reproduction de la sculpture originale du XVe siècle déposée au Musée de la Ville de Bruxelles).

Tous les ans le magistrat de Bruxelles était renouvelé à la Saint-Jean d'été.

Onze jours avant la Saint-Jean, aux Ides de juin[15], soit le , les membres des Lignages se réunissaient pour procéder au vote et pour participer à un banquet solennel.

L'on procédait ainsi d'après un règlement de 1375:

  • Dans chaque lignage il est distribué autant de boules de cire que de membres présents.
  • Quatre d'entre elles sont marquées intérieurement d'un trait blanc, une d'un trait noir.
  • Les quatre lignagers qui se trouvent en possession d'une boule à trait blanc sont directement électeurs au deuxième degré. Ils se réunissent à part et choisissent à la majorité un candidat échevin.
  • À défaut de majorité, le détenteur de la boule à trait noir intervient et tranche.
  • Ces cinq électeurs ne peuvent toutefois désigner l'un d'entre eux.
  • Le façonnage et la distribution des boules sont répétés trois fois pour préparer l'élection de chacune des trois personnes à présenter au choix du duc, le , c'est-à-dire un pour chacun des sept lignages, en vue de leur nomination solennelle le à la Saint-Jean d'été.

Cette manière de procéder fut modifiée au cours des siècles. Ainsi, par ordonnance du , le Magistrat de Bruxelles a remplacé ce curieux système par le vote à la majorité des voix par billets. Ce n'est cependant qu'en 1668 que le Lignage Steenweeghs se décida à se départir de l'ancienne procédure pour adopter la nouvelle ... Quoi qu'il en soit, les votants devaient toujours jurer en conscience de choisir "le meilleur (pour défendre la cité), le plus sage (pour la diriger) et le plus utile (pour la rendre prospère)[16].

Les nouveaux élus entraient alors en charge le jour de la Saint-Jean d'été ().

Conditions d'admission

Pour pouvoir être admis en cette oligarchie des Lignages, il fallait prouver au moyen de preuves généalogiques que l’on était issu de ces familles privilégiées[17]. Et bien évidemment, même si la qualité de lignager se transmettait aussi bien par les hommes que par les femmes, seul les hommes étaient admis dans les lignages car seul ceux-ci pouvaient remplir les fonctions publiques.

Mais cette condition ne suffisait pas, il fallait en outre avoir la qualité de Bourgeois de Bruxelles (qualité qui était cependant accordée gratuitement aux descendants des Lignages), n'exercer aucun métier et vivre uniquement de ses rentes. C'est ainsi que de nombreuses familles membres des Nations descendaient des Lignages mais ne pouvaient pas y entrer si leurs membres exerçaient des "métiers bourgeois" et avaient une activité économique. Les familles bruxelloises issues des lignages conservaient soigneusement (et même jusqu'à nos jours) leur généalogie afin qu'un des leurs n'exerçant pas de métiers (avocats, seigneur de village, etc.) puisse le cas échéant y être admis.

On estimait en effet dans l'Ancien Régime qu'il était incompatible d'avoir une activité au service de l'État et d'avoir des intérêts commerciaux.

Il en était de même pour la noblesse, classe dédiée au service de l'État, car dès qu'un de ses membres exerçait une activité commerciale il y avait dérogeance et il était exclu de la noblesse. Cette prescription visait à ce qu'il n'y ait pas confusion entre intérêts privés et publics.

Ainsi, si l'on résume les conditions d'admission[18], le prétendant devait :

- descendre du Lignage, en ligne masculine ou bien en ligne féminine,
- avoir l'âge requis qui était de 28 ans en 1375 ; de 20 ans au XVIIe siècle ; de 18 ans au XVIIIe siècle,
- être de sexe masculin,
- être de naissance légitime, mais les descendants d'un enfant naturel, pourvu qu'ils soient légitimes, étaient admis,
- depuis le XVIIe siècle, obtenir une réhabilitation par le Conseil souverain de Brabant si ses parents ont exercé un métier des corporations,
- être de religion catholique romaine, depuis la réconciliation de la ville en 1585 après les troubles religieux du XVIe siècle.

Procédure d'admission

La procédure d'admission aux Lignages a varié à travers les âges :

* En 1376 : se présenter au clerc de la ville de Bruxelles accompagné de deux échevins,
* Au XVIe siècle : L'admission passe progressivement aux mains du Lignage
- pour le serment[19],
- pour la décision,
- pour la production des preuves.
* Au XVIIe siècle : s'ajoutent encore aux prérogatives du Lignage
- la réhabilitation,
- les 14 commissaires aux preuves, soit deux par Lignage
* Au XVIIIe siècle : l'accord des sept Lignages est nécessaire, mais un recours au Conseil souverain de Brabant reste possible.

Noblesse des Lignagers de Bruxelles

Bannière Sleeuws et blasons des autres lignages (gravure sous la direction du graveur Michel)[20],[21]

Les Lignagers bruxellois du moyen-âge étaient-ils nobles ? Comme l’écrit l’historien, éditeur et généalogiste François de Cacamp, « cette question n’a peut-être pas beaucoup de sens car il ne semble pas avoir jamais existé de définition juridique ni de statut juridique de la noblesse, en Brabant, au temps des ducs nationaux. Les lignagers bruxellois étaient des hommes libres, descendants d’hommes libres, et il est à peu près certain qu’au XIIe et encore au XIIIe siècle, la notion d’homme libre et celle d’homme noble étaient quasiment synonyme. À cette époque, être maître et seigneur du sol, c’était être noble, de quelque façon, et cette noblesse, noblesse du sang et du sol, qualité de caractère social plutôt que juridique, se transmettait à tous les enfants, garçons et filles, du chef de leur mère aussi bien que de leur père, au même titre que la propriété du sol, dont elle était, en quelque sorte, le corollaire ( … C’est pourquoi) les patriciens bruxellois, tout au moins jusque dans le courant du XVIe siècle, se sont considérés et ont été considérés comme nobles[22], issus « de nobilibus progeniebus », « uit adellijke geslachten » [23]. L'historien et généalogiste Christophore Butkens, un prieur cistercien, écrit pareillement vers 1600 que «En ceste ville (de Bruxelles) il y a un officier du duc qu'on nomme l'amman et sept échevins, lesquels de tout temps mémorables ont été eslus de sept familles patrices - nobles et privilégiées - en sorte que personne n'est admis à l'estat d'eschevin ou magistrat s'il n'est pas issu par quelque côté d'aucune des dictes familles[24]».

Louis Hymans, l’Historien de Bruxelles, note également que cette noblesse se transmettait aussi par les femmes. Des adages, rapportés par des historiens, en témoignent : « les femmes, dans les lignages, anoblissaient leurs maris : Feminœ quia nobiles, etiam maritos nuptiis nobiles reddunt. Elles apportaient leur noblesse en dot : In dotem familiam ac nobilitatem afferunt »[25].

Enfin, Nicolas Joseph Stevens conclut que : « quoique sous le régime autrichien, dont en matière de prérogatives dévolues à la noblesse, on connait l’esprit essentiellement formaliste, on ait dénié aux membres des lignages la qualité de nobles, il n’en est pas moins vrai qu’ils avaient, par l’ancienneté de leur existence et par les services rendus dans les fonctions municipales, des droits à une certaine illustration, et qu’on les distinguait du reste de la bourgeoisie »[26].

D'ailleurs même en pleine époque autrichienne, en 1743, la Description de la ville de Bruxelles éditée par George Frix[27] écrit : « Ces Nobles Familles nommées Patriciennes sont celles de Steenweghe, de Sleews, de Serhuyghs, de Coudenbergh, de Serroelofs, de Swerts et de Rodenbeeck ; dont les Descendans subsistent encore sans avoir dérogé ni à la Noblesse ni aux vertus de leurs ancêtres. Plusieurs des Souverains de Brabant parmi lesquels je citerai Jean II. et Charles le Belliqueux , les ont reconnus pour Illustres et Sages dans des Chartres authentiques de 1360. et 1469. où ils donnent les titres de Chevaliers, d'Ecuiers et d'Amis aux Sujets de leur tems issus de ces Nobles Tiges »[28] et il continue « Le privilege particulier à ces sept Familles est très-digne de remarques. Les Filles portent le nom et les droits de leur Maison dans celles où elles entrent en se mariant, étant Nobles , elles annoblissent leurs Maris ; et comme Filles de Patriciens , elles en donnent le rang , la qualité et tous les droits à ceux qu'elles choisissent pour Epoux ; de sorte que, si on y fait attention les Familles Patriciennes, étant très-multipliées , fournissent un grand nombre de Sujets à la Magistrature »[29]. Encore, plus d'un demi-siècle plus tard, Aubin Louis Millin de Grandmaison estime que : Ces familles jouissoient de priviléges fort étendus. Le plus beau de tous donnoit aux filles la faculté de tirer, pour ainsi dire, du néant les maisons auxquelles elles s’allioient. Comme nobles, elles ennoblissoient leurs maris, et comme filles de patriciens, elles leur en communiquoient le rang, la qualité et tous les droits[30].

Ainsi, les Lignagers étaient, à l’origine, des nobles, reconnus comme tels[31], indéniablement par les habitants de la ville de Bruxelles et au-delà. Mais, comme l’écrit en 1896 Alfred De Ridder[32], le fait que chez les Lignagers bruxellois, la femme transmettait sa noblesse à son époux et que de plus, suivant l’ancienne expression, « le ventre anoblissait », heurtait les principes en matière nobiliaire dans les Pays-Bas autrichiens. Cependant, cette croyance du XVIIIe siècle, et parvenue jusqu'à nous, suivant laquelle la noblesse se transmettait exclusivement par les hommes dans nos Provinces est une profonde erreur historique, comme l’ont démontré depuis lors plusieurs auteurs[33]. C’est néanmoins en se fondant sur cette méprise - volontaire ou non - de ses conseillers juridiques que l’impératrice Marie-Thérèse, dans l’article XIV de son édit du « touchant les titres et marques d’honneur ou de noblesse, port d’armes, armoiries et autres distinctions »[34], chercha à donner, en Droit, une solution définitive à cette question : il fut alors interdit aux Lignagers de faire donner, à eux et à leurs femmes, des titres et marques de noblesse : « XIV Ceux qui sont admis dans les Familles Lignageres ou Patriciennes de nos Villes, ne pourront de ce chef porter l’Epée, ou se donner à eux ou à leurs femmes aucune Marque ou Titre de Noblesse, à peine de deux cens florins »[35]. Par conséquent, à la suite de l’entrée en vigueur de cet édit dans les Pays-Bas méridionaux, les Lignagers de Bruxelles ne purent plus, légalement, se prévaloir des marques extérieures de noblesse, sans que toutefois la noblesse ne leur ait été déniée formellement par cet édit [36]. Sur ce point, l’état de la question resta alors inchangé dans l'ordre juridique des Pays-Bas méridionaux, et cela pour les quarante ans à venir, jusqu’à l’abolition de toute noblesse et du régime lignager bruxellois par le Pouvoir révolutionnaire français lors de l’invasion de nos Provinces. Sous le Premier empire, l’Empereur Napoléon Ier recréa progressivement à partir de 1804 une nouvelle noblesse, quelque peu caporalisée, toute à sa dévotion et censée être un fidèle soutien de son régime. Les Lignagers bruxellois n’y avaient aucune place. Sous le Royaume uni des Pays-Bas, de 1815 à 1830, avec une constitution qui donnait des pouvoirs étendus à Guillaume Ier, des membres de la noblesse de chaque province étaient réunis dans les corps équestres provinciaux auxquels étaient attribué des pouvoirs politiques[37]. C’est pourquoi, à la suite d'un arrêté du obligeant l’ancienne noblesse à se faire reconnaître, seuls les nobles qui étaient disposés à collaborer et à être le soutien de la politique du roi Guillaume [38] furent reconnus. Mais aucun des nombreux arrêtés du roi Guillaume ne laisse entendre que toute la noblesse ancienne, même non reconnue par le roi Guillaume, aurait été anéantie[39]. Enfin, le Constituant belge de 1831 fit table rase de la Loi fondamentale de 1815 et dès lors également de cet arrêté de 1822 [40]. Le Congrès national belge entendait maintenir la noblesse ancienne[41] et par l’article 75 de la Constitution, permettait au Roi des Belges de créer de nouveaux nobles pour l’avenir. Rien de distinct ne fut résolu par le Congrès national pour les Lignagers bruxellois.

Comme on peut le constater dans la « liste et armorial des personnes admises aux Lignages de Bruxelles » ci-après, si de nombreux Lignagers bruxellois étaient, durant l’Ancien Régime, juridiquement nobles pour avoir été anoblis par le Prince ou descendre d’une famille dont la noblesse était reconnue légalement, il n’en reste pas moins que tous les Lignagers de Bruxelles et leurs descendants jouissaient, à l’époque, d’un statut juridique sui generis leur conférant, à Bruxelles, en droit, d’importants privilèges, et en fait, un très grand prestige et celui-ci s'est perpétué jusqu'à nos jours.

Demeures lignagères

"Maison des sept nobles à Bruxelles" avec l'écusson Sleeuws, gravé sous la direction du graveur Michel[42]

Les Lignages se réunissaient à l'hôtel de ville. Au Moyen Âge certaines familles membres des Lignages[43] et des familles seigneuriales, possédaient des maisons fortes, appelées herberghe, porta, dont les archives ont conservé les domonymes et que les historiens du XIXe siècle ont appelé des steen. Chaque lignage ne possédait pas son steen commun[44], comme c'était le cas dans d'autres villes comme, par exemple, pour les Paraiges de Metz, mais elles étaient les demeures d'importantes familles du patriciat urbain.

On relève[45] comme noms, la "Poorte van Coeckelberg", la "Poorte van den Galoyse", "de Gouden Poorte", la "Priemspoorte", la "Raempoorte" (à Overmolen), la "porta" des t'Serclaes, dit "le Palais", la "Slozenpoorte" (au Sablon), la "Poorte van de Tafelronde", la "Poorte van Vianen".

Henne et Wauters mentionnent encore[46] :

  • Cantersteen ("steen du chantre"[47]) à l'angle des rues de la Madeleine et de l'actuelle rue de l'Empereur. Ce steen était habité en 1252 par Guillaume Pipenpoy[48], bourgeois de Bruxelles, membre des Lignages et échevin vers 1227-1230.
  • Maximilaens-steen, in de Berghstraete (dans la rue de la Colline),
  • Serhuygs-kint-steen[49], ontrent de groote Merkt (près de la Grand-Place, aujourd'hui au "Roy d'Espagne"),
  • Valckenborgh, achter de groote Merkt (derrière la Grand-Place),
  • Sout-huys, achter den Choor van Sinte Nicolaes kercke (derrière le chœur de l'église Saint-Nicolas),
  • Payhuys, by Sinte Nicolaes kercke, recht over de Fonteyn van de dry Goddinnen (près de l'église Saint-Nicolas face à la fontaine des "Trois Pucelles"). Ce steen, mentionné à partir de 1350, était habité par la famille Paihuse, faisant partie de l'aristocratie urbaine bruxelloise[50].
  • Platten-steen, in de straete van den selven name (dans la rue du même nom, plattesteen).

Gardiens des portes et des remparts

Les Lignages étaient chargés de défendre les portes et les remparts[51] de Bruxelles. En 1383, chaque Lignage eut la charge de défendre une des sept portes de l’enceinte de Bruxelles et une partie du rempart. Le Lignage pouvait aussi utiliser cette porte pour y enfermer les membres du lignage ayant eu une conduite blâmable. En 1422, à la suite des sanglants événements de 1421 qui avaient mené à un nouvel équilibre du pouvoir entre les patriciens bruxellois rassemblés dans les Lignages de Bruxelles et les représentants des métiers qui constitueront alors les neuf Nations de Bruxelles, cette charge de défense des portes et des remparts fut également partagée.

  • La Porte de Cologne fut défendue en 1383 par le Lignage Coudenbergh, auquel s’adjoint en 1422 la nation de Saint-Géry.
  • La Porte d'Anderlecht fut défendue par le Lignage t’Serroelofs, auquel s’adjoint en 1422 la nation de Saint-Christophe.
  • La Porte de Laeken fut défendue par le Lignage Sleeus, tâche partagée à partir de 1422 avec la nation de Notre-Dame.
  • La Porte de Louvain fut défendue en 1383 par le Lignage Uten Steenweghe, secondé en 1422 par la nation de Saint-Jean.
  • La Porte de Hal fut défendue en 1383 par le Lignage Serhuyghs, secondé en 1422 par la nation de Saint-Laurent.
  • La Porte de Flandre fut défendue par le Lignage Sweerts, secondé en 1422 par la nation de Saint-Gilles.
  • La Porte de Namur fut défendue en 1383 par le Lignage Rodenbeke, secondé en 1422 par la nation de Saint-Jacques.

Droit à la bourgeoisie de Bruxelles

Tout descendant des Lignages de Bruxelles pouvait obtenir gratuitement la bourgeoisie de Bruxelles. L'article 210 des Coutumes observées par ceux de la ville de Bruxelles, transmises au Conseil de Brabant le [52], prévoyait en effet que :

210. Item, die van de zeven geslachten van Brussel zyn genietende dezelve ende gelyke privilegiën, rechten, vryheden, ende exemptiën als de voors. poorters, ende staen tot gelyken rechte ende judicature. (Article 210. Ceux des sept lignées de Bruxelles jouissent des mêmes privilèges, droits, immunités et exemptions comme les bourgeois prédits, et sont soumis aux mêmes droit et judicature.)

C'est ainsi que plusieurs descendants des Lignages Steenweeghs (les descendants de Gabriel van der Elst) et Coudenbergh (les descendants de Catherine Spyskens, d'Overysse) ou encore Serhuyghs (les descendants de Gilles van Marselaer) firent reconnaître leur origine lignagère pour bénéficier gratuitement de la bourgeoisie de Bruxelles.

Les Lignages de Bruxelles et la célébration de l'Ommegang

Notre Dame des Victoires du Sablon, puissante protectrice de la ville de Bruxelles, debout sur sa barque. C'est sous son égide et en son honneur que se déroule chaque année l'Ommegang de Bruxelles auquel participent toujours les Lignages de Bruxelles.

Un des moments importants de la vie des Lignages de Bruxelles jusqu'à nos jours[53] est la participation annuelle à l'Ommegang qui était à l'origine la plus importante procession lustrale de Bruxelles faite en l'honneur de Notre-Dame des Victoires du Sablon, la puissante protectrice de la ville de Bruxelles.

Elle se déroulait le dimanche précédant la Pentecôte, qui était également le jour de la fête de la ville de Bruxelles.

Les magistrats et membres des Lignages, vêtus de la robe rouge écarlate -le fameux écarlate[54] bruxellois teinté dans le sang de taureau - précédant immédiatement avec le magistrat la statue de la Vierge, participaient, comme toujours actuellement, à ce cortège sacré.

La bourse d'étude van Bronchorst

Au XVIIe siècle, Henri van Bronchorst[55]par testament[56]fonda une bourse d'étude en faveur des membres des lignages de Bruxelles afin de faire des études, à l'origine, à l'université de Douai. Le choix de cette université n'est plus obligatoire aujourd'hui, mais cette bourse, pour la rhétorique, la philosophie, la théologie, le droit ou la médecine, est toujours existante et chaque année, un descendant des Lignages de Bruxelles peut l'obtenir auprès de l'administration des bourses d'études. Le montant de cette bourse est augmenté par l'Association Royale des Descendants des Lignages de Bruxelles.

L'activité de bienfaisance des Lignages de Bruxelles

Outre leurs fonctions judiciaires et administratives ainsi que militaires, les Lignages de Bruxelles exerçaient également la bienfaisance et se préoccupaient des besoins et du bien-être de la population.

C'est ainsi que l'administration urbaine a créé un service administratif de secours aux indigents, appelé la "Suprême Charité", dont les maîtres généraux étaient choisis uniquement parmi les membres des Lignages à la sortie de leurs charges dans la magistrature urbaine.

Entre le XIIe et le XVIIIe siècle le magistrat lignager de la ville de Bruxelles a fondé en tant qu'institutions officielles de nombreux hospices pour vieillards, établissements pour enfants, hôtelleries pour pèlerins, infirmeries et maisons pour pauvres.

À côté de cela, les membres des Lignages ont eu également au cours des siècles à titre personnel une importance activité de bienfaisance privée[57] et créé de nombreuses fondations et hôpitaux destinés à soulager la misère de la population ou des membres des lignages tombés dans l'indigence. Ces fondations privées ont continué à exister jusqu'à la fin de l'Ancien Régime et furent après la Révolution française regroupées au sein des Hospices Réunis, toujours existants.

Parmi ces fondations de bienfaisance fondées à titre personnel par des membres des Lignages, l'on peut citer:

  • 1128: Hospice Saint-Nicolas, cité dès 1128, à côté de l'église du même nom, destiné aux lignagers tombés dans la misère ou devenus infirmes.
  • 1263: Hospice Ter Arken, rue Salazar 17, fondé avant 1263 par un membre de la famille Clutinc et destiné aux membres du lignage Serhuyghs.
  • 1356: Hospice de la Sainte-Trinité, fondé avant 1356 par la fameuse mystique Heilwige Bloemart dite Bloemardine, fille de Wilhelmus Bloemart, bourgmestre de Bruxelles en 1282 et échevin en 1261, 1270, 1283, et destiné aux membres du lignage Serroelofs.
  • 1388: Fondation Sainte-Élisabeth de Hongrie ou de Landuyt, fondée en 1388 par l'évêque Jean t'Serclaes.
  • 1522: Hospice Sainte-Croix, rue Haute, fondé en 1522 par Charles t'Seraerts.
  • 1622: Hospice t'Serclaes ou de Sainte-Anne, rue de la Fiancée, fondé en 1622 par Anne t'Serclaes.
  • 1656-1658: Hospice dit des Neuf Chœurs des Anges, rue des Chevaux fondé en 1656-1658 par demoiselle Louise van der Noot.

Quelques institutions semblables

Même si l'institution des lignages de Bruxelles, dont la base juridique était définie dans la loi municipale, avait un caractère de survivance unique, on peut la comparer à d'autres structures urbaines ou sociales similaires tels que les phratries antiques, les curies de Rome, les clans écossais et polonais, ou dans une moindre mesure japonais, qui constituent également un type d'organisation familiale de la société regroupant par voie féminine diverses familles ou gentes, sans bien sûr prétendre qu'il y aurait entre elles d'autres rapports qu'une ressemblance sous certains aspects[58].

Les armes de la ville de Bruxelles sont de gueules plain. La plupart des lignages et des familles lignagères anciennes portent ce blason brisé de divers meubles.

En Irlande, il y avait les Tribus de Galway (Treibheanna na Gaillimhe).

Dans les villes allemandes, il y avait également des sociétés de patriciens, ainsi à Cologne il y avait les "XV lignages de Cologne", comme les Lignages d'Alten Limpurg de Francfort qui existent toujours actuellement.

En France, on peut citer les Lignages de Toul, les Paraiges de Metz et les Estendes de Verdun.

En Espagne, un même système de lignages (Caballeros villanos) existait également dans la ville de Soria.

Remarquons que Thomas More[59] donne un type de gouvernement semblable aux Lignages de Bruxelles à la ville d'Amaurote, capitale d'Utopie: "Trente familles élisent chaque année un magistrat que l'on appelait syphogrante dans l'ancienne langue du pays et phylarque à présent".

L'héraldique lignagère

En ce qui concerne l'indication des armoiries par famille le choix a été fait dans la liste qui suit, d'indiquer les armes les plus couramment admises. Mais en fait, il faudrait presque faire un armorial par personne, car très souvent les membres des lignages brisaient et personnalisaient leurs armes (jusqu'au XVIIIe siècle) soit en y ajoutant des meubles, soit en changeant un émail, soit en écartelant avec les armes de leurs ascendance lignagère, soit avec un franc-quartier etc. Cet usage des brisures[60] était rendu nécessaire car du fait même du système lignager, il y avait de nombreux membres du magistrat qui portaient le même nom de famille et leur usage était donc nécessaire pour identifier les décisions de chacun sans le confondre avec un autre membre de sa famille. L'étude des sceaux des échevins ou des jetons des receveurs du canal en donnent jusqu'à une époque récente de nombreux exemples.

Armoiries des sept Lignages de Bruxelles

Blason des Lignages de Bruxelles, dans un manuscrit du XVIIIe siècle.
  • Sleeus : de gueules plain qui est Bruxelles, au lion d'argent.
  • Coudenbergh : de gueules plain qui est Bruxelles, à trois tours d'argent ajourées du champ, ouvertes d'azur.
  • Steenweeghs : de gueules plain qui est Bruxelles, à cinq coquilles d'argent rangées en croix.
  • Serroelofs : de gueules plain qui est Bruxelles, à 9 billettes d'argent, ordonnées 4, 3 et 2.
  • Roodenbeke : d'argent à la bande ondée de gueules.
  • Sweerts : parti-émanché d'une demi pièce et de 4 entières d'argent sur gueules.
  • Serhuyghs : d'azur à trois fleurs de lys au pied coupé d'argent.

L'ancien vitrail dans la collégiale Saints-Michel-et-Gudule

"Vitrail des sept nobles de Bruxelles"[21], autrefois dans le choeur de la Collégiale des Saints Michel et Gudule[61]. Gravure sous la direction du graveur Michel[62]

C'est en 1387 que les chefs des sept lignages auraient[63] fait peindre un vitrail - dont l'existence est indéniable dans le chœur au XVIe siècle - à leurs noms et armes dans la chapelle de Sainte-Marie-Madeleine de la collégiale Saints-Michel et Gudule, ainsi qu'une inscription en vers[64] dont voici la traduction[65] :

Les sept lignages privilégiés de Bruxelles
Exaltés en lustre et splendeur
Ont ensemble consacré ce vitrail
Sur lequel Sleeuws le premier en noblesse fut représenté,
Roodenbeek le second dans cette noble troupe,
Le troisième T'Serroelofs bien connu,
Le quatrième Coudenberch, très pieux et doux,
Le cinquième T'Steenweghs avec son écusson de coquilles,
Le sixieme T'Serhuygs que nul ne fait reculer
Et Sweerts en outre. Ce sont ceux-ci pareils.
Qui ont en l'honneur de Dieu donné ce vitrail
En l'an mil trois cent quatre-vingt-sept,
Attendant ici la vie éternelle.
A SS.-Michel et Gudule ils l'ont fait placer
En l'honneur de Dieu et en dépit du diable des enfers.

Erycius Puteanus fut le premier à publier des informations sur le vitrail des Lignages dans son ouvrage Bruxella Septenaria paru en 1646. La Rosace des Sept Lignages (figurant sur la présente page, sous la section "Historique") qu'il y fit imprimer[66], et représentant l'archange saint Michel peseur d'âmes, entouré d'un grand cercle montrant les armes lignagères, fut - à tort manifestement - prise par des auteurs postérieurs pour ce vitrail.

Survivance des Lignages de Bruxelles : l'Association royale des descendants des lignages de Bruxelles

Les actuels descendants des lignages de Bruxelles se sont regroupés au sein de l'Association royale des descendants des lignages de Bruxelles ou ARDLB, à laquelle le roi Baudouin avait accordé sont haut patronage, étant Lui-même issu de chacun des sept lignages[67].

Les Lignages s’occupent actuellement principalement de la défense du patrimoine culturel et historique de Bruxelles.

Liste et armorial des personnes admises aux Lignages de Bruxelles

Filiations lignagères d'Ancien Régime

Sous le lien ci-après sont mentionnés des Lignagers de Bruxelles sous l'Ancien Régime, ou en d'autres termes des personnes qui exercèrent des fonctions réservées aux Lignagers ou qui firent reconnaître officiellement leur qualité lignagère.

Ces noms sont principalement relevés par Désiré van der Meulen dans son livre paru en 1869 "Liste des personnes et des familles admises aux Lignages de Bruxelles". Il s'agit cependant d'une liste incomplète, surtout pour la période d'avant le XVIe siècle.

Filiations lignagères contemporaines

Pour l'époque contemporaine, l'on se référera aux Filiations lignagères contemporaines collationnées et éditées par l'Association Royale des Descendants des Lignages de Bruxelles : Filiations lignagères contemporaines

Seigneuries appartenant à des membres des Lignages de Bruxelles

Pour être membre de l’oligarchie des lignages de Bruxelles il fallait impérativement n’exercer aucune profession et vivre uniquement de ses rentes. Aussi, de nombreux membres des Lignages étaient ils seigneurs et vivaient-ils des revenus féodaux.

En se basant sur la recension de Désiré van der Meulen, la liste de diverses seigneuries possédées par les membres des Lignages a été établie. Ces seigneuries sont répandues un peu partout dans le Brabant tant flamand que wallon et témoignent de la puissance économique de la ville de Bruxelles et des lignagers bruxellois qui étaient ainsi possesseurs d’une partie importante du sol brabançon.

À côté du nom des seigneuries nous avons indiqué le nom de la famille lignagère.

  • Aa (de Tribolet, Villegas)
  • Alsingen (van Horenbeke)
  • Altena (des Pomereaux)
  • Annecroix (Huysman)
  • Anvers (marquisat d’) (van Beughem)
  • Assonville (van Caverson)
  • Attenrode (de Man)
  • Baerdeghem (de Martigny)
  • Beersel (de Man)
  • Belle (Huysman)
  • Berchem (Locquenghien)
  • Berg (Steelant)
  • Berghes (Longin)
  • Berghes-Saint-Winnocq (de Longin, Schotte)
  • Berleghem (de Rodouan)
  • Bernonsart (Madoets)
  • Blanckenaer (van Heusden dit d’Elshout)
  • Bodeghem (de Walsche, Fierlant)
  • Bois-Jean (du Bois de Fienne)
  • Bois-St.-Jean (Huys)
  • Bommelette (de Saint-Victor)
  • Boondael (de Varick)
  • Borchgravenbroeck (Charliers)
  • Bornival (van der Dussen)
  • Bouchout (van Laethem, van Transil, Villegas)
  • Boucquet (Francquen)
  • Bruxelles (Vicomté) (de Varick)
  • Bueken (van Christynen)
  • Buisseret (Charliers)
  • Bulloy (Orts)
  • Buysinghen (Micault)
  • Buzet (van Reynegom)
  • Calenelle (Marotte)
  • Carloo (van der Noot)
  • Celles (de Visscher, de Winter)
  • Chapelle-saint-Ulric (de l’Espinoy)
  • Chasteleer (du Chasteler)
  • Château (de Bregilles)
  • Chesnoy (van Nuffel)
  • Clabecq (de Coutereau)
  • Clercamp (Villegas)
  • Coelen (van der Dussen)
  • Coensbergh (van Reynegom)
  • Coquerie (La) (de Bretel)
  • Corbais (Hinckaert)
  • Corbeke (Donghelberghe, van den Heetvelde)
  • Court-au-Bois (la) (d’Olmen)
  • Court-Saint-Étienne (van Laethem)
  • Crainhem (Baronaige, van den Heetvelde)
  • Cruyckenbourg (de Fourneau, t’Serclaes)
  • Delval (de Beeckman)
  • Dieghem (van Brecht)
  • Droissel[réf. nécessaire] (de Launay)
  • Droogenbosch (Hertewyck)
  • Duras (van der Noot)
  • Duynen (van Nuffel)
  • Eeckhoven (van den Heetvelde)
  • Elewyck (Baronaige)
  • Erps (de Boisschot)
  • Esscheloo (Reynegom)
  • Estainbourg (Villegas)
  • Eversbeke (de Fourneau)
  • Eversberghe (de Busleyden)
  • Eynthout (van Spoelberg)
  • Eysinghen (de Varick)
  • Fauconval (de Bernard)
  • Fléchières (Brambilla)
  • Ganshoren (van der Eycken, Villegas)
  • Gentinnes (d’Udekem)
  • Gentisart (van Reynegom)
  • Ghelin (Bruno Caraccioli)
  • Ghete (de Coutereau)
  • Gierts (de Busleyden)
  • Glabbeke (de Cottereau, de Flodorp)
  • Gomont (Arazola de Onate)
  • Goycke (Baronaige, Taye)
  • Grand-Bigard (Estor, van den Tymple, de Boisschot)
  • Grosbergh (Bavière-Grosbergh)
  • Habbeke (de Fourneau)
  • Haeren (van den Wouwere, Madoets)
  • Haghedooren (van Gaethoven)
  • Haine (van Senst)
  • Ham (Villegas)
  • Hamme (van Hamme)
  • Harcourts (Schotte)
  • Havenguarde (de Martigny)
  • Haye (la) (de Gottignies)
  • Heembeke (van Oss)
  • Heetvelde (van Reynegom, Quarré)
  • Herent (t’Serclaes, van der Ee)
  • Herenthout (van Reynegom)
  • Herlaer (Donghelberghe, van Reynegom)
  • Herseau (Baronaige)
  • Heukelom (van Eynatten)
  • Heynsbroeck (van Nuffel)
  • Hobruge (de Man)
  • Hoelede (Locquenghien)
  • Honzem (Huysman)
  • Hooberghe (Quarré)
  • Hove (des Pomeraux)
  • Hovorst (Villegas)
  • Huldenberghe (de Baudequin)
  • Huysinghen (Micault, de Varick)
  • Immerseele (van de Werve)
  • Impel (van Reynegom)
  • Jauche (de Coutereau)
  • Jette (van der Eycken)
  • Jodoigne (de Villers)
  • Kestergat (van der Dussen)
  • Kieseghem (van der Noot)
  • Koekelberghe (van Zinnick)
  • Lacre (de la Biestate)
  • Laeken (Blitterswyck)
  • Laethove (van Impde)
  • Lennick (les deux) (de Man)
  • Liberchies (de Varick)
  • Libersart (de Varick)
  • Limelette (van Ursel)
  • Loddyck (de Man)
  • Lodelinsart (van den Eede)
  • Lombeke (de Fourneau)
  • Lomprez (de la Douwe)
  • Londerzeel (Boot)
  • Loonbeke (van der Vorst)
  • Loupoigne (de Mol)
  • Loyens (van Grave)
  • Luttre (Villegas)
  • Machelen-Sainte-Gertrude (de Gottignies)
  • Malèvre (Stradio)
  • Melis (Alvaredo y Bracamonte)
  • Melroy (van Velde)
  • Melsbroeck (Locquenghien)
  • Merchtem (Pipenpoy)
  • Meysse (de Gottignies)
  • Molhem (de Fraye)
  • Moorsrolle (van Impde)
  • Moortsel (Loyens)
  • Mothe (la) (Huysman)
  • Mothe au Bois (la) (van Senst)
  • Mouillerie-Nuyenhove (de Lalaing)
  • Mousty (de Spanghe)
  • Nederbrulle (van Paffenrode)
  • Neder-Hespen (van Assche)
  • Neder-Ockerzeel (t’Serclaes)
  • Nederwinde (de la Biestrate)
  • Neeryssche (de Gottignies)
  • Neufcour (Huysman)
  • Nevele (della Faille)
  • Nieuwenhove (Berlo, de Steenhout)
  • Nosseghem (de Keysere, van Nevele)
  • Odomont (Charliers)
  • Oetinghen (de Mol)
  • Ohain (de Lalaing)
  • Olmen (Happart)
  • Oostkerke (de Corte)
  • Opdorp (de Marselaer, Aerts)
  • Ophalfen (t’Serclaes)
  • Ophem (van T’Sestich, van der Beken)
  • Over-Hespen (van Assche)
  • Pepinghen (Raveschot)
  • Perck (Baronaige, Marselaer, Steelant)
  • Peterbroeck (Geeraerts)
  • Peuthy (de Baudequin)
  • Poederlé (de Steenhuys)
  • Putte (van der Stegen)
  • Queue (La) (Josse t’Kint)(°9-10-1682/+5-3-1761)échevin de Bruxelles, du lign. Serhuygs en 1726.
  • Quieuvrain (Marotte)
  • Releghem (Villegas)
  • Rèves (Donghelberghe)
  • Rithoven (de Broechoven)
  • Rivière (van der Eycken, Villegas)
  • Rivieren (de Mailly)
  • Rollant (de Mol)
  • Rommerswael (van der Gracht)
  • Ruart (Verreycken)
  • Saint-Georges (van der Eycken)
  • Saint-Lambert (de Varick)
  • Saint-Pierre-Jette (Villegas)
  • Saint-Remy (d’Olmen)
  • Sanghen (de la Douwe)
  • Sart (le) (de Herzelles)
  • Schavenberghe (van Dongelberghe)
  • Schiplaeken (de Visscher)
  • Schoonhove (van Eynatten, van der Noot)
  • Serville (Villegas)
  • Sombeke (Boot)
  • Stabroeck (van Glymes)
  • Stakenbourg (van Reynegom)
  • Stalle (de la Douwe, de Mailly, van Hamme)
  • Steen (Duquesnoy)
  • Steenkerke (de Gottignies)
  • Steenwerve (de Boccabella)
  • Stockel (van Male)
  • ten Bossche (Powis)
  • Terbrugghe (Hinckaert, Burbure)
  • Termeeren (des Cordes, de Man)
  • Ternath (de Fourneau)
  • Thérouane (de l’Espinoy)
  • Thielen (van Baexem)
  • Thildonck (van den Heetvelde, l’Archier)
  • Thy (Huys, de Ghistelles)
  • Tiberchamps (Ryckewaert)
  • Tourneppe (Micault)
  • Traulez (de Visscher)
  • Ulleberghe (Streignaert dit Charles)
  • Ursele (van Doetinghem)
  • Velthem (Boote)
  • Viersel (Villegas)
  • Vieuxsart (de Beeckman)
  • Villers-Peroin (de Villers)
  • Vorselaer (Proost)
  • Vrechem (van der Noot)
  • Waelsberghe (Baert)
  • Waerbeke (de Steenhout)
  • Waesmont (van Uffele)
  • Walcourt (de Man)
  • Wambeke (de Fourneau)
  • Wannick (van der Noot)
  • Wegerwalle (du Bois)
  • Wemmel (Taye)
  • Wesenbeke (Boote, Burbure)
  • Westmalle (Powis)
  • Wilmeson (van Gaethoven)
  • Winxele (van Couwenhove)
  • Witterzee (van Caverson)
  • Woluwe-Saint-Lambert et Saint-Pierre (d'Armstorff)
  • Wolverthem (Baert)
  • Worques (de Fourneau)
  • Woude (de Bernaige)
  • Woudenbroeck (de Gottignies)
  • Zierlant (de Corte)
  • Zillebeke (Donghelberghe)

Bibliographie

Ouvrages généraux

  • 1646: Erycius Puteanus, Bruxella septenaria, Bruxelles, 1646.
  • 1650: Curiositeyten raekende de geslachten van Brussel, Bruxelles, vers 1650.
  • 1798-1790 : Aubin Louis Millin de Grandmaison, Antiquités nationales ou Recueil de monumens pour servir à l'histoire générale etc., Paris : chez Drouin, an VII (1798-1799), « Familles patriciennes de Bruxelles au nombre de sept, leurs privilèges », pages 51 à 63 Lire en ligne.
  • 1855: Nicolas Joseph Stevens, Recueil généalogique de la famille de Cock, Bruxelles, 1855.
  • 1859: Joseph van der Maelen, « Les sept lignages de Bruxelles », dans : Collection de précis historiques, (publié par Éd. Terwecoren, de la Compagnie de Jésus), Bruxelles, , 182e livraison, VIIIe année, p. 329 à 333 , et , 183e livraison, p. 348 à 355 .
  • 1862: Alphonse Wauters, Le duc Jean Ier et le Brabant sous le règne de ce prince (1267-1294), mémoire couronné de l'Académie Royale de Belgique, Bruxelles, 1862, p. 283(concerne les différents lignages à Metz, Toul, Verdun etc.)
  • 1869: Désiré van der Meulen, Liste des personnes et des familles admises aux Lignages de Bruxelles, depuis le XIVe siècle jusqu’en 1792, Anvers, Sermon, 1869, in-f°.
  • 1897-1898 : Émile Clerbaut, « Les lignages », dans : « La bourgeoisie et les bourgeois dans l'ancien Bruxelles, au point de vue historique et juridique », dans : Annales de la société royale d'archéologie de Bruxelles, 1897, n° 11, pp. 402-405 et, année 1898, n° 12, p. 192-214, et p. 281-309
  • 1923 : Ch. Dens, Le dossier d'un candidat au Lignage de Caudenberg en 1752, dans "Annales de la société d'archéologie de Bruxelles", XXXI, 1923, p. 23–27.
  • 1949: Vicomte Terlinden, Coup d'œil sur l'histoire des lignages de Bruxelles, dans, "Présence du passé", tome II, 1949.
  • 1956 à 1971 : la série d'ouvrages historiques et généalogiques publiée par le Genealogicum Belgicum de François de Cacamp dans la collection Brabantica, laquelle collection avait été divisée en deux parties, la première pour les généalogies et articles sans rapport entre eux, la seconde plus précisément sur les généalogies des Sept Lignages de Bruxelles.
  • 1958: Henry-Charles van Parys, Schéma d'une étude juridique sur les lignages de Bruxelles, dans "Recueil du IVe Congrès International des Sciences Généalogiques et Héraldiques", 1958, p. 429–437.
  • 1959-1960: Philippe Godding, Seigneurs fonciers bruxellois (ca. 1250-1450), dans Cahiers bruxellois, 1959, p. 194 à 223 et 1960, p. 1 à 17 et 85 à 113 sous le lien suivant .
  • 1971: Généalogies des familles inscrites aux Lignages de Bruxelles en 1376, d’après les travaux de J. B. Houwaert et d’après les sources originales, Bruxelles, 1971, trois volumes publiés sous la direction de François de Cacamp et de Henry-Charles van Parys. Ces trois volumes sont en fait la deuxième partie des volumes II à X de la collection Brabantica, à laquelle fut ajoutée les premières pages consacrées au Lignage Coudenberg parues dans le volume I de cette collection.
  • 1981 : Paul de Saint-Hilaire, Histoire secrète de Bruxelles, Albin Michel, , (ISBN 978-2226013057), pp. 60 à 65.
  • 1981-1982: Joseph de Roovere, Le manuscrit de Roovere conservé au Fonds Général du Cabinet des Manuscrits de la Bibliothèque Royale de Belgique. Filiations reconnues sous l'Ancien Régime pour l'admission aux Lignages de Bruxelles, éd. par M. Paternostre de La Mairieu, avec une introduction d'Henri-Charles van Parys, Grandmetz, 2 vol., 1981-1982 (Tablettes du Brabant, Recueils X et XI).
  • 1985 : Arlette Smolar-Meynart, "Ducs de Brabant et Lignages bruxellois. De la stabilité d'une alliance d'affinité soutenue par l'intérêt", dans : Les Lignages de Bruxelles, Bruxelles, 1995, n° 139-140, pp. 183-199.
  • 1999: Baudouin Walckiers, Filiations lignagères contemporaines, Bruxelles, 1999, édité par l'Association Royale des Descendants des Lignages de Bruxelles.
  • 2001-2002 : Bram Vannieuwenhuyze, “Allen dengenen die in der stad dienste sijn”. Een overzicht van de stedelijke openbare ambten en diensten in het laatmiddeleeuwse Brussel, 1229-1477, Licentiaatsverhandeling, Universiteit Gent, 2001-2002.
  • 2009: Christopher Gérard, Aux Armes de Bruxelles, Lausanne, éditions L’Âge d’Homme, 2009, p. 49–50 et 94.
  • 2011: Gabriël Van Canneyt et Yves De Heyn, "De zeven geslachten van Brussel", dans : Familiekunde Vlaanderen regio Westkust - Driemaandelijkse Nieuwsbrief, okt.-nov.-december 2011, p. 47–49.
  • 2015: Filiations lignagères bruxelloises contemporaines, Bruxelles, 2015, édité par l'Association Royale des Descendants des Lignages de Bruxelles Lire en ligne

Pour l'héraldique lignagère

  • 1855 : Nicolas Joseph Stevens, Recueil généalogique de la famille de Cock, Bruxelles, 1855, cité dans les "ouvrages généraux" mais contenant aussi plusieurs planches de blasons en couleurs de familles lignagères, sous le lien suivant :
  • 1898 : Johann Theodor de Raadt, Sceaux armoriés des Pays-Bas Méridionaux et des pays avoisinants, Bruxelles, 1898, 4 vol.
  • 1921 : Vicomte de Varennes, Armorial des Bourgmestres de Bruxelles, Bruxelles, 1921.
  • 1945 : Georges Dansaert, L'armorial des roys-d'armes A. F. Jaerens et Ch. J. Beydaels, Liège, Dessain et Bruxelles, Librairie De Nobele, 1945.
  • 1964 : Dr Emile Spelkens, "Armorial du lignage Serhuyghs", dans, Les lignages de Bruxelles, Bruxelles, no 13-14, année 1964.
  • 1979 : Fortuné Koller, Armorial ancien et moderne de Belgique, Dison, Imprimerie G. Lelotte, 1979.
  • 2007-2008 : Comte (Wenceslas) de T'Serclaes, "Florilège de jetons armoriés bruxellois", dans Les Lignages de Bruxelles, Bruxelles, no 159, année 2007, p. 193–218; no 160, année 2007, p. 225–249; no 161, année 2008, p. 257–270.
  • 2009 : Baudouin Walckiers, Les Marselaer à travers cinq siècles, Bruxelles, 2009 (contient de nombreuses descriptions et dessins en couleurs d'armoiries).
  • 2009 : Damien Breuls de Tiecken, Armorial bruxellois, Bruxelles, 2009.

Notes et références

  1. Date à laquelle Jean II, duc de Brabant, promettait de rétablir les privilèges des lignages
  2. La dernière session du lignage Serroelofs pris place le 15 juin 1794 : Henry-Charles van Parys, Les registres du lignage Serroelofs. Admissions et résolutions, texte établi par Monique Marchal-Verdoodt, Brussels, 2002, p. 188 : "Dernière séance : 15 juin 1794".
  3. Arlette Smolar-Maynart, "Ducs de Brabant et Lignages bruxellois. De la stabilité d'une alliance d'affinité soutenue par l'intérêt", dans : Les Lignages de Bruxelles, Bruxelles, 1995, n° 139-140, p. 199 : « La suprématie rarement menacée des milieux lignagers bruxellois, assise sur une communauté d'intérêts avec une dynastie ducale d'une continuité remarquable, encouragée par les moyens financiers dont disposait le patriciat pour satisfaire aux besoins d'argent des ducs, forgea la suprématie de la ville dans le duché. Elle explique l'analyse de la situation à laquelle se livrèrent les envoyés de Philippe le Hardi, à la fin du XIVe siècle. Après quelques années de négociations en vue d'assurer au duc de Bourgogne ou à un membre de sa famille, la succession de la duchesse Jeanne, les envoyés d'abord tiraillés entre les opinions divergentes et sans doute très partiales des secrétaires de la duchesse, dont l'un soutenait Bruxelles et l'autre était favorable à l'ancienne première ville, Louvain, finirent par recommander au duc de se concilier les bonnes grâces du Magistrat de Bruxelles. Cette ville, disaient-ils, était plus puissante que les autres ; sa faveur suffirait à emporter une décision au bénéfice du duc de Bourgogne, les autres villes n'ayant que peu de poids ».
  4. Paulo Charruadas, La genèse de l'aristocratie urbaine à Bruxelles au miroir de l'historiographie italienne (XIIe - XIVe siècles), Entre service militaire à cheval et activités civiles, dans Histoire urbaine, n° 21, mars 2008, pages 51 à 70 : L'emploi du terme d'aristocratie urbaine (...) permet d'éviter les notions controversées de "patriciat", de "noblesse urbaine" ou d' "élites urbaines".
  5. Ainsi, comme le dit Paulo Charruadas, un Lignager pouvait être à la fois adoubé chevalier, tout en étant, par exemple, marchand drapier et en exerçant son rôle de gestionnaire de la ville.
  6. Félicien Favresse, L'avènement du régime démocratique à Bruxelles pendant le Moyen Age (1306 - 1423), mémoire couronné à la séance du 9 mai 1928 par l'Académie Royale de Belgique, Classe des Lettres et des Sciences morales et politique, Bruxelles, publié en 1932, Deuxième série, Tome XXX, Maurice Lamertin, Libraire-Editeur, 58-62 rue Coudenberg, Bruxelles.
  7. Félicien Favresse, dans Etudes sur les métiers bruxellois au moyen âge, Université Libre de Bruxelles, Institut de sociologie, Bruxelles, 1961, pages 213 à 252.
  8. Voyez notamment Henry-Charles van Parys, compte-rendu de sa conférence sur les Lignages de Bruxelles, dans L'Intermédiaire des Généalogistes, 1976, pages 281 à 284.
  9. François Schoonjans, À propos des Douze Lignages de Soria. Essai analogique, dans le bulletin Les Lignages de Bruxelles, Bruxelles, 1983, n°95-96, pages 97 à 112 et Alain van Dievoet, Lignages de Bruxelles et d'ailleurs, dans le bulletin Les Lignages de Bruxelles, n° 166, Bruxelles, juillet 2010, pages 363 à 371.
  10. Léon Van Neck, Vieux Bruxelles Illustré, Première édition, 1909, Bruxelles, Oscar Lamberty Editeur, 70 rue Veydt, pages 23 et 24.
  11. Ouvrage paru en 1960 et distingué par le prix Manucci de l'Instituto internacional de genealogia y heraldica à Madrid (I.G. 1961, p. 198), dont le résumé critique a été effectué par Henry-Charles van Parys dans l'Intermédiaire des Généalogistes, 1960, pages 196 à 201, mais dont certaines thèses sont cependant nuancées par Edouard Perroy dans La Noblesse des Pays-Bas, Revue du Nord, tome 43, 1961, pages 53 à 59 et par Georges Despy dans Sur la noblesse dans les principautés belges au moyen-âge, Revue belge de philologie et d’histoire, tome 41, 1963, pages 471 à 486. Ce dernier estime néanmoins que le chapitre III (pages 31 à 52) est sans nul doute le meilleur de tout cet ouvrage et dans lequel M. Verriest aborde, surtout dans le cas de Bruxelles, les problèmes complexes des origines des populations urbaines.
  12. Paul Bonenfant, Les premiers remparts de Bruxelles, dans les Annales de la Société royale d'archéologie de Bruxelles, 1936, tome XL, pages 7 à 47.
  13. Voyez cependant les très intéressantes considérations des deux historiens que sont Hans Vancandelaere, Een opstand in zeven "aktes" : Brussel 1303 - 1306, dans les Cahiers Bruxellois, XL, 2008 -2009, pages 3 à 67 et surtout Paulo Charruadas, La sociogenèse du milieu échevinal. La révolte de 1303 - 1306 et l'institution des "sept lignages" à Bruxelles, dans les Cahiers Bruxellois, 2018/1, L, pages 9 à 58. Pour ce dernier auteur, s'appuyant également sur les constatations du premier, c'est en 1306 que furent en réalité institués les sept Lignages par le Duc de Brabant, et cette réforme constitue un nouveau compromis au sommet de la société urbaine, permettant le retour de la paix et du consensus par l'inclusion au sein des anciennes familles échevinales des nouvelles élites fortunées. Cette question avait été précédemment abordée par Mina Martens, Note sur l’époque de fixation du nom des sept lignages bruxellois, dans les Cahiers Bruxellois, 1959, pages 173 à 193 avec la réplique et les observations complémentaires de Henri-Charles van Parys, A propos de l’époque de fixation du nom des sept lignages bruxellois, dans les Cahiers bruxellois, 1960, pages 165 à 192.
  14. François de Cacamp, "Quelques conclusions. En ce qui concerne la structure du milieu lignager", dans, Généalogie des familles inscrites aux Lignages de Bruxelles en 1376, Bruxelles, tome III, 1971, pp. 1192-1193.
  15. Les Ides de juin (13 juin) correspondaient dans le calendrier antique à la fête de Jupiter Invaincu (Festum Iovis Invicti). Jupiter ou Zeus était le protecteur des phratries. Hildegard Doerr, Walter Bednar et Rudolf Spann, Calendarium romanum, éd. E. Bozorghmehri, Herrsching, 1993, (ISBN 3-929280-05-1)
  16. Lors de la "Keuse" annuelle du nouveau Magistrat urbain qui a lieu aux Ides de juin, dix jours avant la Saint-Jean, tous les membres des lignages « s'engagent, si le sort les désigne parmi les quatre électeurs, à choisir en âme et conscience, le meilleur, le plus sage et le plus utile à la Sainte-Église, au Duc, à la ville et au lignage ». Sur toute la procédure de la Keuse, voyez : Henri-Charles van Parys, La Keuse ou vote des lignages pour l'échevinage, dans la revue Les Lignages de Bruxelles, Bruxelles, 1968, pages 21 à 28 et Frédéric Thomaes, La Keuse et le repas de corps des Lignagers, même revue, 2016, n° 176, pages 635 à 647.
  17. Henri-Charles van Parys, L’admission aux lignages de Bruxelles, Cahiers bruxellois, 1958, pp. 107 à 137 et 253 à 281, 1959, pp. 9 à 30.
  18. Henry-Charles van Parys, Les Lignages de Bruxelles et leurs condistions d'admission depuis 1376, dans L'Intermédiaire des Généalogistes, 1976, pages 281 à 284.
  19. Frédéric Thomaes, Les serments prêtés par tous les Lignagers du Coudenbergh, dans Les Lignages de Bruxelles, Bulletin de l'ARDLB, 2020, n° 181, pages 5 à 13.
  20. Signé « Michel Direx.t », c'est à dire, « Michel direxit », cela signifie que le graveur Michel y dirige une équipe d'autres graveurs. Le graveur Robert Bénard, signait de la même façon « Benard direxit » pour les planches de la l' Encyclopédie de Charles-Joseph Panckoucke. Concernant le graveur Michel : Michel Lire en ligne.
  21. Gravure tirée de : Aubin Louis Millin de Grandmaison, Antiquités nationales ou Recueil de monumens pour servir à l'histoire générale, Paris : chez Drouin, an VII (1798-1799), gravure publiée après page 62, planche LXI Lire en ligne. Vitrail des sept nobles de Bruxelles (Bibliothèque de Saint-Pierre à Lille).
  22. Voyez, sur une attestation de noblesse délivrée par le Magistrat de la ville de Bruxelles en 1606 suivant laquelle "Ceux nez hors lesdits lignagers sont reputez pour escuyers", l'étude de Michel De Ro, "Une attestation des échevins de Bruxelles au Conseil provincial de Namur en 1606", dans "Les Lignages de Bruxelles", bulletin de l'A.R.D.L.B., 2017, n° 178, pages 1 à 10.
  23. François de Cacamp, « Note sur les Lignages de Bruxelles », dans « Les Cahiers du Genealogicum Belgicum », n° 1, « Les Familles Goossens », Bruxelles, 1963, pages 19 à 24. Ainsi également, Ernest Warlop, The Flemish Nobility before 1300, Courtrai, 1975 – 1976, tome I, page 334, et pour Hervé Douxchamps, dans « La famille de la Kethulle », Recueil de l’Office Généalogique et Héraldique de Belgique, 1996, page 179, au moyen-âge, « est noble celui qui est considéré comme tel ». Voyez aussi sur l'évolution de la noblesse, les réflexions du comte Baudouin d'Ursel faisant la recension, dans la revue Le Parchemin, 2000, pages 238 et 239, de l'ouvrage de Paul Janssens, L'évolution de la noblesse depuis la fin du Moyen Âge, publié en 1998 : la mainmise progressive du monarque sur une noblesse qui n'était reliée au souverain que par le lien féodal et qui vivait selon ses propres coutumes est devenue évidente à un moment précis : en 1595 quand pour la première fois, le souverain a édicté un placard en matière de noblesse. Avant cela, pas de règle générale, et pas d'anoblissements ou très peu.(...) Jusqu'au XVIe siècle, le noble était un homme qui vivait noblement.
  24. Christophore Butkens, Trophées de Brabant, II, p. 425, cité par Félicien Favresse, L'avènement du régime démocratique à Bruxelles pendant le Moyen Age (1306 - 1423), Bruxelles, 1932, p. 29
  25. Louis Hymans, « Bruxelles à travers les âges », Bruxelles, Bruylant-Christophe et Cie, éditeurs, 1882, Tome Ier, chapitre III, page 130.
  26. Nicolas Joseph Stevens, « Recueil généalogique de la famille de Cock », « Des sept lignages ou familles patriciennes de Bruxelles », Imprimerie de P. Parent, Bruxelles, 1855, pages 147 à 157, et particulièrement page 157.
  27. Description de la ville de Bruxelles, Bruxelles : George Frix, 1743.
  28. Fricx, p. 55.
  29. Fricx, p. 57.
  30. Aubin Louis Millin, Antiquités nationales ou recueil de momumens, Tome Cinquième, Paris, an VII, "Chapitre LXI, Bibliothèque de Saint-Pierre à Lille", pages 57 et 58.
  31. Ajoutons encore, écrit Léo Verriest à la page 180 de son ouvrage cité, qu'on ne s'expliquerait pas que le droit d'être lignager ait pu se perdre par dérogeance et être éventuellement rétabli par réhabilitation, si la condition lignagère n'avait pas été traditionnellement considérée comme d'essence nobiliaire (...).
  32. Léon Arendt et Alfred De Ridder, « Législation héraldique de la Belgique, 1595 - 1895, Jurisprudence du Conseil héraldique, 1844 – 1895 », Bruxelles, Société belge de Librairie, pages 24 et 25, et remarquons qu'il est aussi complètement erroné, comme le font ces deux auteurs, de traiter des Lignages de Bruxelles dans la section Les fonctions anoblissantes de leur ouvrage, car c'est la qualité de lignager bruxellois qui donnait l'accès à la fonction scabinale bruxelloise et non le contraire comme l'écrivent ces deux auteurs.
  33. Léo Verriest, « Noblesse. Chevalerie. Lignages. Conditions des biens et des personnes », 181 pages, Bruxelles, 1959, Octave le Maire, « La situation légale de la noblesse ancienne en Belgique et dans les anciennes provinces belges annexées à la France », 411 pages, Bruxelles, 1970 ; E. van Reeth, « Transmission de la noblesse par les femmes », Intermédiaire des Généalogistes, 1962, page 145 ; M. Catulle, A propos de l'ouvrage sur la noblesse en Flandre jusqu'en 1300 du Dr E. Warlop, dans L'Intermédiaire des Généalogistes, 1971, pages 44 et 45 : (...) ... pour la noblesse comme pour les autres statuts personnels, la norme juridique fut d'abord qu'elle se transmit uniquement par les mères (...). Nous terminerons en exprimant le regret que tant de gens imaginent encore que la thèse de L. Verriest relative à la noblesse utérine n'ait pas été vraiment démontrée. Que ceux-là lisent donc l'ouvrage du Dr E. Warlop. Ils y verront énoncée cette phrase : Tijdens de tweede helft van de 12de eeuw ontstond in Vlaanderen de noblesse utérine.
  34. Edit particulièrement tracassier, vétilleux et chicanier qui prévoyait notamment en son article XXXIV qu’il est défendu aux nobles qui ne sont pas titrés de ciseler leurs carrosses davantage que les extrémités de la caisse, d’une lisière d’or seulement sans plus, non plus que de se servir de houppes aux chevaux ou encore à l’article XXXV qu’il est défendu à ceux qui ne sont pas nobles de donner à leurs domestiques une livrée ou un habit de plus d’une couleur, les garnir de passements ou d’aiguillettes sur l’épaule…
  35. Léon Arendt et Alfred De Ridder, ouvrage cité, pages 210 et 211.
  36. Si l’intention avait été de dénier toute noblesse aux Lignagers, il aurait été plus aisé de décréter que « ceux qui sont admis dans les familles lignagères ou patriciennes de nos villes ne sont point nobles de ce chef » plutôt que d’utiliser une formulation aussi ambiguë.
  37. Loi fondamentale de 1814, article 58.
  38. Octave le Maire, ouvrage cité, pages 88 et suivantes.
  39. Idem, page 89.
  40. Octave le Maire, cité, Hermann De Baets, La querelle des noms, Gand 1884, et malgré l’opinion contraire de Léon Arendt, ouvrage cité, page 108.
  41. Incluant celle d’avant la Révolution française pour Octave le Maire, page 115 de son ouvrage cité, alors que pour Léon Arendt, dans son ouvrage cité, page 108, il s’agit ici pour lui, exclusivement de la noblesse officielle du royaume des Pays-Bas.
  42. Publié dans : Aubin Louis Millin de Grandmaison, Antiquités nationales ou Recueil de monumens pour servir à l'histoire générale etc., Paris : chez Drouin, an VII (1798-1799) Lire en ligne.
  43. Comme les Clutinc dont le steen fut démoli au début du XXe siècle. Paulo Charruadas, Aux origines de l'aristocratie bruxelloise, Bruxelles, éd. Archives de la Ville de Bruxelles, Studia Bruxellae, 2012, p. 49 : "La famille (Clutinc) posséda un steen sur le Blindenberg, attesté à partir du XIVe siècle et dont des vestiges ont été relevés et photographiés en 1911 par le Comité d'études du Vieux-Bruxelles". Lire aussi : Guillaume Des Marez, L'origine et le développement de la ville de Bruxelles. Le quartier Isabelle et Terarken, Paris-Bruxelles, 1927.
  44. Cette opinion commune erronée de l'époque romantique, selon laquelle chaque lignage avait un steen personnel, a été reprise, mais avec réserve ("selon l'opinion commune"), par les érudits Alexandre Henne et Alphonse Wauters dans leur Histoire de la ville de Bruxelles, Bruxelles, 1845, p. 22 : "Chacune de ces associations avait, selon l'opinion commune, un hôtel servant de lieu de réunion ou de refuge en cas d'attaque. On les appelait pierres (steen, lapis), parce qu'elles étaient solidement construites, tandis qu'autour d'elles des masures de bois et d’argile abritaient les cultivateurs et les artisans. Ces maisons ayant été plus tard partagées en un grand nombre de lots, ou destinées à d'autres usages, on n'a pas conservé un souvenir bien exact de leur situation, et l'on ignore complètement de quel lignage chacune d'elles dépendait".
  45. François de Cacamp et alii, Généalogie des familles inscrites aux Lignages de Bruxelles en 1376, Bruxelles, 3 volumes, 1971, passim.
  46. Alexandre Henne et Alphonse Wauters, Histoire de la ville de Bruxelles, 1845, t. I, pp. 22 et 23.
  47. Paulo Charruadas, Aux origines de l'aristocratie bruxelloise, Bruxelles, éd. Archives de la Ville de Bruxelles, Studia Bruxellae, 2012, p. 111, note 1179 : « Le nom Cantersteen signifierait vraisemblablement "steen du chantre", comme le laisse penser une mention de 1323 donnant la citation " retro lapidem cantoris" ».
  48. Paulo Charruadas, Aux origines de l'aristocratie bruxelloise, Bruxelles, éd. Archives de la Ville de Bruxelles, Studia Bruxellae, 2012, p. 111 : « Il (Guillaume Pipenpoy) est décédé au plus tard en 1252, lorsqu'il est fait mention du steen qu'il occupait autrefois au lieu-dit Cantersteen, entre le Coudenberg et le quartier Saint-Nicolas ».
  49. Anne Libois, Note sur deux Steenen bruxellois, le Serhuyghenoyssteen et le Serhuyghskintssteen, Cahiers bruxellois, 1956, pp. 25 à 40
  50. Paulo Charruadas, Aux origines de l'aristocratie bruxelloise, Bruxelles, éd. Archives de la Ville de Bruxelles, Studia Bruxellae, 2012, p. 109 : « La maison en pierre ou steen de la famille, mentionnée à partir de 1350, était située dans le quartier marchand, près de l'église Saint-Nicolas », qui cite P.-L. Régnier, L'urbanisation de Bruxelles au Moyen Âge, depuis les origines jusqu'au milieu du XIVe siècle, thèse de doctorat en histoire (ULB), Bruxelles, 1932, pp. 23-26.
  51. Roel Jacobs, "Lignages de Bruxelles", "Coudenberg", "t’Serroelofs, lignage", "Sleeus, lignage", "Steenweghs, lignage", "Serhuygs, lignage", "Sweerts, lignage", "Rodenbeke, lignage", dans : Dictionnaire d’Histoire de Bruxelles, sous la direction de Serge Jaumain, Bruxelles, 2013, sub verbis.
  52. Recueil des anciennes coutumes de la Belgique, publié par ordre du Roi, sous les auspices du Ministre de la Justice, par les soins d’une commission spéciale, Coutumes du Pays et duché de Brabant, quartier de Bruxelles, Tome premier, Coutumes de la ville de Bruxelles, par A. De Cuyper, conseiller à la Cour de cassation, membre de la Commission royale pour la publication des anciennes lois et ordonnances de la Belgique, Bruxelles, Fr. Gobbaerts, imprimeur du Roi, successeur d’Emm. Devroye, rue de Louvain 40, Bruxelles, 1869.
  53. Les membres de l"Association royale des descendants des lignages de Bruxelles" participent à l'Ommegang actuel reconstitué en 1930
  54. Claire Dickstein-Bernard, "Une ville en expansion", dans: Histoire de Bruxelles, publiée sous la direction de Mina Martens, Toulouse, Privat, 1976, p. 111: « Le drap qui fait la fortune de Bruxelles, celui que le drapier met sur son banc devant lui à la Halle, c'est l'"écarlate" ("scaerlaken"), drap tondu et retondu ("scaeren") mais que fréquemment l'on teint en rouge de graine (d'où le sens actuel du mot écarlate). Long de 48 aunes (33,360 mètres), il est fabriqué avec de la laine anglaise par les seuls "frères" de la Gilde qui en ont le monopole. Les autres drapiers ne peuvent fabriquer que les unicolores "marbrés" ou "mêlés" de 42 aunes, et les draps plus courts. »
  55. Henri van Bronchorst (ou Henri de Bronckhorst), né en 1560 et mort le 21 juin 1629, était, d’après Christophe Butkens Supplément aux trophées tant profanes que sacrés du Duché de Brabant », tome second, pages 277 et 278), d’une famille originaire de Gueldre, seigneur de Reittert (Ruttert d’après son testament et H.-C. van Parys), capitaine châtelain du château de Vilvorde par lettres patentes du 5 juillet 1600 (le 4 janvier 1601 d’après Henry-Charles van Parys), et avait fondé sept bourses d’études de 130 florins par an pour sept étudiants faisant leurs études en l’université de Douai, depuis en l’université de Louvain. D'après Butkens, il descendait des sept nobles et patriciennes et privilégiées famille de la ville de Bruxelles, ayant servi Sa Majesté quarante-deux ans avec honneur, fidélité et lustre, fut enterré dans l’église de Vilvorde. Son mausolée, avec une épitaphe et son portrait, existe toujours aujourd’hui dans l’église. L’appartenance d’Henri de Bronckhorst aux Lignages de Bruxelles ne semble cependant pas établie pour Henry-Charles van Parys La Fondation Bronchorst » dans la revue « Les Lignages de Bruxelles », 1986, pages 289 et suivantes). Pour Frédéric Collon, c'est probablement un bâtard. (...) Il pourrait être un descendant de Nicolas de Bronckhorst, seigneur de Stad, qui avait épousé une fille de Géry de Poelgeest et de Hélène Taye. Par les Taye, il descendait des Pinnock, t'Seraerts, Pipenpoy, etc. (dans L'Intermédiaire des Généalogistes, 1970, page 189). Henri de Bronckhorst, avant sa nomination comme châtelain de Vilvorde, avait été soldat, vraisemblablement de grade peu élevé, mais il était également poète. Ainsi, il laissa un gros cahier de 129 feuillets contenant entre autres des vers latins, un poème en guise d’épitaphe pour son frère Englebert de Bronckhorst, tué à l’ennemi le 28 mai 1586 âgé de 24 ans, des poèmes divers consacrés à d’amoureux désespoirs ou à des expansions sentimentales, outre quelques sonnets, sixains, épigrammes adressés à une dame nommée Catherine de Baudequin, à Mme la baronne de Jauche, à Mlle de Melyn, à Mlle Magdaleyne van de Hecke, à Mlle d’Amancourt, à Mlle van de Werve, à Mme de Keghel, à une dame nommée Lucrèce Hincart ainsi qu’à une Mme de Liesfelt (Voyez Charles Ruelens, « Un poète belge inconnu, Henri de Bronckhorst (1560-1629) », dans la Revue de Belgique, 1874, pages 171 à 185).
  56. Extrait du Testament du seigneur Henrij de Bronckhorst Capitaine et Chastellain de Vilvoorde Au Nom de Dieu Amen Par le contenu de ce present instrument de Testament soit cognu à un chascun, qu’en l’an de notre seigneur seize cent et vinght neuf le vinghtiesme jour du mois de juin pardevant moij Pierre vander meulen Notaire et Tabellion publicq par le Conseil de sa maj(es)té ordonné en Brabant Resident en cette ville de Bruxelles et en presence des temoings soubscripts, est personellement comparu le Seigneur Henrij de Bronckhorst Capitain et Chastellain de vilvorde, estant malade au lict, mais toutte fois bien usant de ses sens et entendement, considerant l’incertitude de cette vie humaine et qu’il ny a rien plus assuré que la mort et rien plus incertain que l’heure d’icelle, ne desirant partir de ce monde sans ordonner et disposer des Biens que Dieu luy a prester et pour ce fait et arreste son testamentet derniere volonté en la forme suivante desirant qu’il demeure ferme, stable, et sort son plein effect soit par la forme de Testament, Codicille, Donation ou autrement encores que touttes les ceremonies et solemniter du droit y requises ny fussent observees Premierement Et pour montrer sa grande et singuliere affection qu’il a toujours porté et porte aux sept familles ou Lineages de Bruxelles et ne desirant rien plus que l’accroissement et l’eslevement des enfans qui en proviendront Si est ce qu’il a ordonné et institué par ceste sept Bourses pour nourrir sept Enfans des dicts sept familles ou lignages de Bruxelles dont le choix se fera par les Executeurs de ce Testament conjoinctement avec le seigneur Pleban ou premier cure de l’Eglise de Sainte Gudule et l’Amman de cette ville pour iceulx Enfans faire estudier à Douwaij apres qu’ils auront ouij par de ça toutte philosophie puis au de la pourront s’appliquer a telle faculte a quoy plus ils s’inclineront et ce pour le cours des neuf années des le jour de leur entrée sur tel reglement et manière de vivre comme il sera trouvé bon par le Prevost de l’Eglise Collegiale de St Pierre au dit Douaij lequel pourtant il nomme et institue que tres volontiers il le fera pour avoir cognu la preudhomie et affection que tous les Superieurs des Eglises de Douaij ont toujours porter a l’advancement de la jeunesse et bien de la ditte universitée et sera bien expressement conditionné qu’ils aijent journellement à Prier Dieu pour le Repos de son Ame. Et pour ce faire et pour l’entretien d’iceulx il ordonne pour chascun d’eux cent et cinquante florins de vinght Pattars le florins monnoije de Brabant par an, les prendre sur ses Biens et Rentes. Bien entendu que ces Enfans choisij a Bruxelles ne pourront exceder le quinze ans a peine de n’etre recheus pour ce qu’autrement ils sont et demeurent moins capables de bien apprendre la langue franchoise ou walonne laqu’elle neantmoings sert en ce paijs de grand ornement aux sciences &c. Et affin que cestuy son testament sorte son plein et entierre effect il a choisij et denommé comme il choisij et denomme par cestes le Venerables et honorables Personnes lesdits messire Henry Smeyers Pretre Licentié en la saincte Theologie curé de Coudenberghe et le sieur Marcelis Viltzer Licentié en droits priant d’en vouloir accepter la charge, les authorisant a ses fins en touttes choses leur donnant a Chascun d’eux cent florins un fois apres avoir executé son dict Testament. Ainsij fait en cette ditte ville de Bruxelles en la maison nommée la Coronne scituée près de l’Eglise de la Chapelle la ou ledit Seigneur Testateur gisoit au Licct malade, le jour, mois et an que dessus en Presence du sieur et maitre francois Ricard advocat fiscal du Roij et ferdinande Paradaens comme tesmoins a ce requis et appeler, et at le dit seigneur Testateur conjoinct le seing manuel de moy Notaire et Tesmoings signé la minute de ceste. Embas estoit escript. Quod attestor et signé J. vandermeulen Nots.
  57. Lire principalement: Stéphane Demeter et David Guilardian, "Implantation des hospices et hôpitaux à Bruxelles (XIIe – XVIIIe siècles)", dans Hôpitaux du Moyen Âge et des temps Modernes. Actes, Archaeologia Mediaevalis, n° 25, Bruxelles-Gand-Namur, 2002 (publié en 2007), pp. 53-60; ainsi que Claire Dickstein-Bernard, "Sens de l'hospitalité à Bruxelles au Moyen Âge", ibidem, pp. 69-80.
  58. Dans les cités grecques, les "phratries", tout comme les "curies" dans les cités romaines regroupaient les descendants d'un ancêtre commun, elles étaient dirigées par un "phratriarque", les membres étaient appelés "phrateres". De même à Bruxelles, les membres de la Gilde Drapière, représentant le pouvoir économique des Lignages étaient appelés "s'Gildens Broeders" "Frères de la Gilde". L'on peut également comparer cette structure avec les "clans" en Écosse. Lire: M. Guarducci, L'istituzione della fratria nella Grecia antica, 1937.
  59. Thomas More, Utopie, traduction de Marie Delcourt, livre II, Paris, Flammarion, 2009, p. 339.
  60. En ce qui concerne l'usage longtemps maintenu des brisures dans l'héraldique brabançonne, lire: Paul Adam et Frédéric Collon, « Armoiries brabançonnes médiévales d’après des sources inédites », « Caractéristique de l’héraldique brabançonne, La brisure en Brabant », dans Brabantica, volume IV, Bruxelles, 1959, p. 146: « Au point de vue de l'application des règles héraldiques, on doit semble-t-il distinguer, d'une part les pays où celles-ci sont rigoureusement suivies, comme la France, l’Angleterre, l’Ecosse, que l'on peut qualifier de pays d'héraldique classique ou de stricte observance, et d'autre part les pays où partie seulement des règles sont observées, comme l’Espagne, l'Allemagne, l’Italie.Sous cet aspect, et bien que hors du royaume, les pays "de par deçà le Rhin" suivaient les usages de France. "Ils formaient l'ancienne Marche d'Armes des Ruyers, comprenant les Brabançons, les Haynuiers, les Lyégeois, les Ardenois, les Hasebains et aultres de l’Empire deçà le Rhin." Cette grande marche d'armes avait eu primitivement son roi d'armes, « armorum rex de Ruyris», à la nomination du marquis de l’Empire, autrement dit le duc de Brabant; royauté dont le titulaire le plus connu est le héraut Gelre, auteur du célèbre armorial qui porte son nom. Les plus anciens monuments, soit français soit anglais, confirment que le Brabant observait rigoureusement les usages armoriaux de l'héraldique classique, spécialement en matière de brisure. Les œuvres d'Adenet le Roi (1240-1297), élevé et nourri à la cour du bon duc Henri III, montrent l'application des règles d'alternance des émaux, l'emploi strict de la brisure (soit par changement d'émail, soit par addition d'une pièce) et des surbrisures ou desconnaissances (endenté ou besanté). On doit, en passant, relever l'erreur de De Raadt lorsqu’il affirme que « le Moyen Âge évite la double brisure ». Jusqu’au XVIe siècle, la brisure était d'usage courant et l'édit des Archiducs du 11 décembre 1616, article 5, vint rappeler que les cadets étaient tenus de mettre en leurs armoiries quelque brisure. À l’exception des gentilshommes du Luxembourg et de Gueldre, pays où l’usage de briser n’existait plus. Le Brabant a connu les modes de briser les plus variés; le plus ancien, conservé plus longtemps qu'ailleurs, est la brisure par modification des émaux. Ainsi, tandis que les ducs de Brabant placent sur champ de sable leur lion d'or, les sires de Gaesbeek, issus de Henri Ier, portent le lion d'argent. » Bibliographie donnée: P. Roland, Œuvres inédites du héraut Sicile, 1867, p. 184. - Ant. de la Sale, Des anciens tournois, éd. Prost, p. 194-195. - Beelaerts van Blockland, Beyeren quondam Gelre, 1933. (4) de Raadt, Sceaux armoriés des Pays-Bas, 1, p. 68.
  61. Alexandre Henne et Alphonse Wauters, Histoire de la ville de Bruxelles, Éditions culture et civilisation Bruxelles, 1975, Tome 1, p. 146. "Dessin d'un vitrail aux sept lignages, autrefois dans le choeur de la Collégiale des SS. Michel et Gudule, selon les dires de Conrad de Prince."
  62. signé « Michel Direx(i)t ».
  63. Dr. M. Martens, Un vitrail disparu aux armes des Lignages bruxellois à la cathédrale Saint-Michel, dans Miscelleanea Jozef Duverger, Gand, 1968, pages 411 à 427, qui estime que (...) (le) vitrail du chœur, dont l'existence au XVIe siècle est indéniable (...) et note que notamment, (...) il est difficile, sinon impossible, d'admettre qu'en 1387 les six lignages de Bruxelles aient accepté de faire une place d'honneur à l'un d'entre eux, le lignage Sleeus, dont les armes sont présentées en plein cœur du vitrail peint et sont d'un plus grand format que les autres (...) et pour conclure son étude par (...) jettent le discrédit sur l'existence d'un tel vitrail au XIVe siècle à la collégiale.
  64. Louis Hymans, Bruxelles à travers les âges, p. 126.
  65. Josse Ange Rombaut, Bruxelles illustré, Bruxelles, Chez Pauwels, 1777.
  66. Comme le note Paul de Saint-Hilaire dans son Bruxelles mystérieux, pages 37 à 40, paru en 1976, qui y attache des développements ésotériques laissant le lecteur quelque peu dubitatif, on remarquera que toutes les estampes de cette rosace sont différentes entre elles : la planche, réalisée en deux clichés, est modifiée par l'imprimeur à chaque tirage en faisant pivoter la couronne de blasons autour de l'archange saint Michel de manière à ce que ce soit, à chaque impression, l'écusson d'un autre Lignage qui apparaisse en haut de la page.
  67. Lire : Baudouin Walckiers, "Filiations du roi", dans : Filiations lignagères bruxelloises contemporaines, Bruxelles, 1999, pp. 8 à 21. Le roi des Belges Philippe, comme son père le roi Albert II, et son oncle le roi Baudouin, descend du lignage t'Serroelofs, du chef de son ancêtre Charles, prince de Suède (1861-1951), dont l'ancêtre Guillaume, margrave de Bade-Bade (1593-1677) était le petit-fils de Joos van der Eycken inscrit dans le Lignage Serroelofs en 1614 et y siégea jusqu'à sa mort en 1647 et fut bourgmestre de Bruxelles en 1639, 1641, 1642, 1646, 1647. Il descend du lignage Serhuyghs du chef de son ancêtre Amélie, princesse de Salm-Kyrbourg (1760-1841), descendante de Wouter III van der Noot, décédé en 1432, seigneur du Risoir, admis au lignage Serhuyghs en 1403, échevin de Bruxelles. Il descend du lignage Roodenbeke du chef de son ancêtre Marie-Thérèse-Caroline Bruce, comtesse d'Ailesbury (1697-1736), descendante de Éverard t'Serclaes, décédé en 1388, le libérateur de Bruxelles, membre du lignage Roodenbeke. Il descend du lignage Sleeus du chef de son ancêtre Charles, prince de Hohenzollern-Sigmaringen (1785-1853), descendant de Jean de Locquenghien (1518-1574), membre du lignage Sleeus, bourgmestre de Bruxelles en 1549, 1550, 1553. Il descend du lignage Coudenbergh du chef de son ancêtre Louis-Philippe, duc d'Orléans (1725-1785), descendant de Paul van Volcxhem, échevin de Bruxelles du lignage Coudenbergh en 1452. Il descend du lignage Steenweeghs du chef de son ancêtre Caroline-Jacqueline d'Argenteau (1678-1710), descendante de Wautier de Coekelbergh, échevin de Bruxelles en 1362 du lignage Steenweeghs. Il descend du lignage Sweerts du chef de son ancêtre Jean de Locquenghien (1518-1574) descendant de Guillaume van den Heetvelde, échevin de Bruxelles du lignage Sweerts en 1381, 1386, 1391, 1396, 1401, 1406 et 1414.

Voir aussi

Manneken Pis en costume des Lignages de Bruxelles. L'Association Royale des Descendants des Lignages de Bruxelles a pensé à honorer le plus vieux bourgeois de Bruxelles, qui est bien digne d’en faire partie, et de lui offrir un habit de bourgmestre des Lignages de Bruxelles.

Articles connexes

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