Linkebeek

Linkebeek [linkəbeːk] est une commune de Belgique située en Région flamande dans la province du Brabant flamand.

Pour l’article homonyme, voir Linkebeek (ruisseau).

Linkebeek

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région flamande
Communauté  Communauté flamande
Province  Province du Brabant flamand
Arrondissement Hal-Vilvorde
Bourgmestre Yves Ghequiere[1] (2019-24)
Majorité LINK@VENIR, ensemble LKB samen (2019-24)
Sièges
LINK@VENIR
ensemble LKB samen
Activ'
15 (2019-24)
7
5

3
Section Code postal
Linkebeek 1630
Code INS 23100
Zone téléphonique 016 - 02
Démographie
Gentilé Linkebeekois(e)[2]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
4 760 ()
46,93 %
53,07 %
1 147 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
23,26 %
59,63 %
17,12 %
Étrangers 9,98 % ()
Taux de chômage 6,01 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 16 478 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 46′ nord, 4° 20′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
4,15 km2 (2005)
50,43 %
4,76 %
41,40 %
3,41 %
Localisation

Situation de la commune dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde et la province du Brabant flamand.
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Linkebeek
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Linkebeek
Liens
Site officiel www.linkebeek.be

    Linkebeek est l'une des six communes à facilités de la périphérie bruxelloise en faveur de la population francophone avec Kraainem, Drogenbos, Rhode-Saint-Genèse, Wemmel et Wezembeek-Oppem[3]. Elle est située dans l'arrondissement judiciaire de Bruxelles et fait partie des arrondissements électoral et administratif de Hal-Vilvorde. La commune fait partie de ce qui est appelé la périphérie sud (Zuidrand) de Bruxelles[4].

    Étymologie

    Le nom est celui du ruisseau prenant sa source à Uccle[5]. "Link" est un vieux terme germanique qui désigne un terrain incliné ou une éminence, que l'on retrouve dans le terme anglais "golflinks" (terrain de golf)[5]. "Beek" lui se rapporte à un cours d'eau. "Linkebeek" prendrait alors le sens de ruisseau aux berges gazonnées[5].

    Le lieu où se trouve la place communale actuelle, s'appelait à l'origine "Oplinkebeek"[5] par opposition au noyau primitif du village qui se trouvait plus bas. Le centre s'est déplacé après la construction de l'Église[5] mais cette différence se trouvait encore sur certain plan du XIXe siècle.

    Histoire

    Uccle et Linkebeek sur la carte de Ferraris (1777)

    Linkebeek, située dans la partie occidentale de l'antique Forêt de Soignes, fut déjà habitée à l'époque néolithique comme le prouvent les restes humains découverts lors des différents travaux de terrassements effectués au cours des ans.

    Le premier oratoire y fut créé par Godefroid le Barbu, Comte de Louvain (1110) sous l'appellation « Saint-Sébastien », patron des Archers.

    Par la suite, devenu lieu de pèlerinage (maladies épidémiques), ce temple réputé eut l'honneur de plusieurs visites princières, celle de Charles le Téméraire, en 1469, est à retenir. Le pèlerin illustre y fonda la Confrérie de Saint-Sébastien qui dépendait de l'Abbaye de Forest. Charles le Téméraire fut enchanté, dit-on, des résultats de son pèlerinage et offrit à la Confrérie Saint-Sébastien un précieux cadeau : le livre d'or[5].

    Charles Quint, passionné de chasse, venait fréquemment dans les forêts avoisinantes. Il possédait même à Linkebeek un pavillon qu'il avait fait construire dans un pli de terrain contre le grand escalier qui longe actuellement l'église.

    Pendant tout le Moyen Âge, la Confrérie Saint-Sébastien resta dépendante de Forest jusqu'à la féodalité qui vit passer Linkebeek sous l'autorité des Ducs de Brabant. Vers la fin du XVe siècle, la justice fut cédée au Seigneur de Beersel, Jean de Withem.

    Sous la domination espagnole, le village fut souvent donné en gage aux fonctionnaires supérieurs espagnols.

    C'est vers 1650 que Albert van de Winckele, Conseiller du Brabant, acheta la Confrérie, donc Linkebeek, et fonda la Seigneurie autonome de Linkebeek qui fut réunie à celle de Rhode et d'Alsemberg. Il y construisit un petit manoir. Marie-Barbe de Man (1796) fut la dernière dame de cette Seigneurie.

    Héraldique

    La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 6 novembre 1956. Ce sont celles de la famille De Man. Les armoiries sont montrées dans une forme ovale, forme féminine, du fait que la dernière Dame de Linkebeek était Maria Barbara de Man de Speelhoven, qui a acquis le village en 1772 et l'a possédé jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Les trois têtes d'hommes font référence au nom de famille de Man qui se traduit en français par l'homme, alors que la couleur noire ne serait qu'une mode esthétique contrastant avec le fond argenté de leur bouclier.
    Blasonnement : D'argent au chevron de gueules accompagné de trois têtes de maures de sable tortillées du second.
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[6].


    Géographie

    La commune doit son nom au Linkebeek, ruisseau qui la traverse et affluent de la Senne. Elle est aussi appelée "la petite Suisse"[7]..

    Selon certains, Linkebeek signifie « ruisseau de gauche », mais pour la plupart des scientifiques, c’est un « ruisseau à berges herbeuses ».

    Linkebeek est parcourue par autant de petites vallées profondes, fréquemment boisées et toujours très pittoresques. Son ruisseau, le Linkebeek, prend sa source à Uccle à Verrewinkel d'où l'autre nom : Verrewinkelbeek, il reçoit dans la « Vallée des Artistes » le ruisseau du Wijnbronnenbeek. Cette vallée, chemin creux typique, est d’ailleurs un site classé depuis 1979. Son nom néerlandais est Wijnbrondal, une déformation de Dal van de Sinter Weyenborre, qui signifie « Vallon de la source de Saint-Gui ». Le nom français s’explique par l’attrait que le charme de ce vallon a exercé sur de nombreux artistes[8]. Il reçoit ensuite Jezuitenbeek et le ruisseau du coucou (en néerlandais : koekoekbeek).

    Démographie

    Évolution démographique

    Elle comptait, au , 4 692 habitants (2 210 hommes et 2 482 femmes), soit une densité de 1 130,60 habitants/km²[9] pour une superficie de 4,15 km².

    Graphe de l'évolution de la population de la commune.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[10]

    Personnalités liées à Linkebeek

    Politique et administration

    L'élection communale de 2006 a vu la victoire de la liste Ensemble-LKB-Samen par 59,84 % des voix[12]. Le conseil communal issu de cette élection a présenté au maïorat la tête de liste d'Ensemble-LKB-Samen, Damien Thiéry, membre du Front démocratique des francophones, échevin aux travaux publics de 2000 à 2006[13] et fils de Roger Thiéry, bourgmestre de la commune de 1976 à 1989[14]. Le ministre flamand des affaires intérieures Marino Keulen a cependant refusé de le nommer bourgmestre, car les convocations électorales envoyées aux citoyens francophones étaient rédigées en français. Il reproche également à la majorité d'avoir tenu un conseil communal en français en octobre 2007[15],[16]

    En 2010, dans le cadre d'un avenir incertain de la Belgique, Linkebeek, ainsi que Kraainem et Rhode-Saint-Genèse, ont voté pour un rattachement à la Région de Bruxelles-Capitale en cas de scission du Royaume de Belgique[17].[source insuffisante]

    Liste des maires et bourgmestres

    Prénom(s) NOMMandat
    Georges Augustin van KEERBERGHEN1798 - 1801 (maire)
    Jaak van KEERBERGHEN1801 - 1805 (maire)
    Guillaume van TASSEL1807 - 1813 (maire)
    Gillis van den PLAS1813 - 1815 (maire)
     ???1815 - 1823
    François de ROEST d'ALKEMADE1823 -1830
    Daniel THIELEMANS1830-1835
    Pieter KUYCKENS1835 - ????
    Egide de RIDDER ???? - 1845
    J.B. COOSEMANS1845 - 1868
    Jules Joseph baron d'ANETHAN1868 - 1874
    Frans CUYCKENS1874 - 1886
    Hendrik Frans Felix COOSEMANS1886 - 1912
    Gillis BERCKMANS1912 - 1915
    Frans ALBERT1915 -1920
    Kamiel BERGHMANS1920 - 1929
    Paul THEUNISSEN1929 - 1938
    Louis Frans van den BOGAERT1938 - 1947
    Louis DAY1947 - 1953
    Joseph VAN der WEE1954 - 1956
    Godefried VANDEBROEK1956 - 1958
    Louis VANDEN BOGAERT1959 - 1964
    Godefried VANDEBROEK1965 - 1970
    Joseph VAN der WEE1971 - 1976
    Roger THIÉRY1977 - 1989
    Christian LIETAR1989 - 1993
    Christian Van Eyken1993 - 2006
    Marc DE NEEF2006 - 2006
    Damien Thiéry2007 - 2015 (bourgmestre non-nommé)
    Eric DE BRUYCKER2015 - 2017
    Valérie Geeurickx[18]2017 - 2018
    Yves Ghequiere[1]2019 - 2024

    Résultats des élections communales depuis 1976

    Partis10-10-197610-10-19829-10-19889-10-19948-10-20008-10-200614-10-201214-10-2018
    Votes / Sièges%15%15%15%(*)%15%15%15%15
    Activ'9,681------20,63
    BSP/PSB9,681-------
    E Front4,180-------
    Ens.-LKB-Samen-----59,8410-33,45
    L.B.49,11066,341170,191275,49-75,91224,03379,1113-
    Link@venir-------467
    L.K.2000-25,8421,77321,34-24,1316,132--
    LB76264-------
    POL7,680-------
    Prolink------20,892-
    PS-7,860------
    PSC3,350-------
    SLB-VGE--8,040-----
    UNIE---3,16-----
    Total des votes3003308430462937295429252861
    Participation %91,7590,0989,3888,4589,2
    Votes blancs ou nuls %3,73,473,645,245,042,53,34,3

    Législature actuelle (2019 - 2024)

    FonctionNomCompétence(s)
    Bourgmestre
    • Yves Ghequiere LINK@VENIR (Indépendant)
    • Affaires générales, Police, Sécurité, Finances, Informations communales, Information et relations publiques, Affaires juridiques, Intercommunales, Gestion du personnel / MAT, Service d’incendie, Aménagement du territoire, urbanisme, Fabrique d’Eglise / Cultes, Environnement et développement durable.
    Premier échevin
    • Enseignement, Sports et loisirs, Jeunesse, Troisième âge.
    Deuxième échevin
    • Mariette Wennmacher LINK@VENIR(Indépendant)
    • Etat civil et population,Culture, Festivités et accueil, Bibliothèque, Jumelage, Informatique.
    Deuxième échevin
    • Marco Schetgen LINK@VENIR (PS)
    • Travaux publics, Cimetière, Ouvriers communaux, Patrimoine, Mobilité / RER, Affaires sociales / CPAS, Santé publique,Egalité des chances, Propreté publique/ Parc de recyclage, Logement, Classes moyennes, PME.

    Conseil communal (2018-2024)

    Parti Sièges
    LINK@VENIR
    7  /  15
    ensembleLKBsamen
    5  /  15
    Activ'
    3  /  15


    Langues

    Panneau de circulation vandalisé à Linkebeek, où les inscriptions en français ont été peintes pour ne laisser que celles en néerlandais.

    La langue officielle est le néerlandais. Lors de la fixation de la frontière linguistique en 1963, un régime linguistique spécial a été établi. Lors du dernier recensement linguistique en 1947, 20,4 % de la population linkebeekoise déclare parler uniquement français, 28,5 % uniquement néerlandais et 50,4 % ces deux langues. 39,2 % de la population déclare parler exclusivement ou le plus fréquemment français, et 60,6 % exclusivement ou le plus fréquemment néerlandais. L'enquête Kluft-Jaspers de 1969 révèle la présence de plus de 60 %[19] de francophones. Les francophones représentaient en 2010 plus des 3/4 de la population de la commune[20],[21].

    Lieux culturels

    Villa « Les Roches », à Linkebeek villa du peintre Lismonde, aquarelle par Léon van Dievoet, 1981.

    La Maison Lismonde ou villa « Les Roches » qu'habitait l'artiste, Dwersbos, 1, est devenu un lieu dédié à la mémoire du peintre Jules Lismonde et est aussi un lieu dédié aux arts où se déroulent des expositions et des concerts.

    Monuments

    Gares

    Jumelages

    Notes et références

    1. « Collège des Bourgmestre et Echevins », sur Linkebeek.be.
    2. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 95.
    3. « Communes à facilités », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )
    4. « Commuanuté Urbaine, le site qui vous facilite la vie », sur communauteurbaine.be (consulté le )
    5. Ameeuw, Bruxelles au fil des jours et des saisons La Ville- La Région - La Périphérie., LASNE, Édition de l'ARC, , 404 p.
    6. https://www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Linkebeek
    7. « Linkebeek - Un ouvrage entièrement dédié à l'histoire de la petite commune de la périphérie bruxelloise Jacques Dubreucq ouvre son tiroir aux souvenirs », Le Soir, (lire en ligne)
    8. (nl) « Wijnbrondal in Linkebeek wordt dan toch gerenoveerd », Ring Tv, (lire en ligne)
    9. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    10. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    11. Charles-Albert de Behault, Tu rendras un grand service à l'Angleterre : 1943-1945 L'odyssée de Jacques de Duve, Editions Mols, (ISBN 978-2-87402-254-8)
    12. (nl) « Résultat des élections communales de 2006 à Linkebeek », sur binnenland.vlaanderen.be (consulté le )
    13. « Damien Thiéry, golden boy à facilités », sur lalibre.be, (consulté le )
    14. « Damien Thiéry devrait succéder à Christian Van Eyken au maïorat de Linkebeek », sur fdf.be (consulté le )
    15. « Keulen ne nommera pas trois bourgmestres francophones », sur lalibre.be, (consulté le )
    16. Les communes de Wezembeek-Oppem et Kraainem sont dans la même situation
    17. http://actuality.vandeleene.com/2010/04/20/pres-de-400-000-francophones-habitent-en-flandre/
    18. « Valérie Geeurickx nommée bourgmestre de Linkebeek », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
    19. CRISP, « L'évolution linguistique et politique du Brabant (I) », sur CAIRN info, (consulté le )
    20. (fr) « De plus en plus de francophones en périphérie », sur rtl info.be
    21. (fr) « La périphérie bruxelloise et les six communes à facilités », sur axl
    22. « Le comité de Jumelage », sur saintlambertdulattay.fr (consulté le )
    23. « Jumelage », sur linkebeek.info (consulté le )

    Articles connexes

    Liens externes

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