Waterloo

Waterloo /watɛʁlo/[1] (en wallon Waterlô) est une commune belge francophone située à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles, dans la province du Brabant wallon.

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Waterloo

Église Saint-Joseph

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province du Brabant wallon
Arrondissement Nivelles
Bourgmestre Florence Reuter (MR)
Majorité MR
Sièges
MR
Ecolo
DéFI
MVW
31
24
5
1
1
Section Code postal
Waterloo 1410
Code INS 25110
Zone téléphonique 02
Démographie
Gentilé Waterlootois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
30 174 ()
47,28 %
52,72 %
1 435 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,43 %
59,26 %
18,30 %
Étrangers 18,88 % ()
Taux de chômage 9,40 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 15 931 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 43,04′ nord, 4° 23,87′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
21,03 km2 (2005)
33,49 %
10,08 %
53,56 %
2,87 %
Localisation

Situation de la commune au sein de la province du Brabant wallon
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Waterloo
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Waterloo
Liens
Site officiel www.waterloo.be

    Elle est célèbre pour avoir été le théâtre de la bataille de Waterloo, ultime phase des guerres napoléoniennes, qui vit la défaite de Napoléon Ier face aux troupes alliées du duc de Wellington et de Blücher. C'est également à Waterloo que Victor Hugo acheva le manuscrit de son roman Les Misérables[2]. Sa renommée reçoit un nouveau coup de projecteur en 1974, lorsque le groupe ABBA remporte le Concours Eurovision de la chanson avec la chanson Waterloo.

    Aujourd'hui, la commune est peuplée d'environ 30 000 habitants. Elle est particulièrement connue pour son dynamisme économique et commercial[3], mais aussi culturel. Située sur son territoire, la Chapelle musicale Reine Élisabeth forme des musiciens virtuoses et accueille chaque année les finalistes du Concours musical international Reine Élisabeth.

    Le Lion de Waterloo, symbole repris sur le blason de la commune, se situe sur la commune voisine, Braine-l'Alleud. C'est en effet sur cette commune que se situe la majeure partie du champ de bataille[4].

    Étymologie

    XIIe siècle Waterlots, Waterloes, 1221 Watrelos. Pente, prairie (néerlandais lots, los, suédois lösa « pente ») [près] de l'eau (germanique *watar) (?)[5] ou de Watheri, anthroponyme germanique (glose peu sûre)[6].

    Le toponyme est d'origine néerlandaise. Le premier élément « water » signifie « eau », mais il doit être compris ici comme « humide ». Le deuxième élément « loo » signifie « forêt » ou « clairière dans une forêt » venant du latin lucus (forêt) ou lucuma (une clairière dans une forêt). Le hameau d'origine était situé dans une clairière marécageuse dans la Forêt de Soignes.

    Démographie

    Waterloo compte une population totale de 30 379 habitants au [7] (dont 14 412 hommes et 15 967 femmes). La surface totale est de 21,03 km² qui donne une densité de population de 1 444,55 habitants au km². Un cinquième de la population enregistrée est non-belge. Il s'agit essentiellement d'expatriés travaillant à Bruxelles

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[8]

    Géographie

    « Waterloo, morne plaine »

    Située à vingt kilomètres environ au sud de Bruxelles, cette commune à caractère résidentiel et commercial, bien que densément peuplée depuis la fin des années 1980, reste très verdoyante grâce à ses nombreux espaces verts dont quelques dizaines d'hectares de la forêt de Soignes (domaine d'Argenteuil), le poumon vert de la région bruxelloise.

    Au centre de la localité, le quartier général du duc de Wellington qui fait face à l'église Saint-Joseph et à sa chapelle royale, abrite aujourd'hui le Musée Wellington[9] qui retrace l'histoire de sa fameuse bataille du qui a opposé Napoléon Ier à une coalition européenne conduite par l'Angleterre. Face au Musée Wellington, on peut également visiter un Musée d'histoire locale, situé à l'étage des bureaux de Waterloo Tourisme[10].

    Communes limitrophes

    Histoire

    Bataille de Waterloo

    Belle-Alliance, lieu-dit marquant sur lequel s’est déroulée la bataille de Waterloo

    La bataille de Waterloo a eu lieu le , non loin du lieu-dit Mont-Saint-Jean, à cheval sur quatre localités : Waterloo, Braine-l'Alleud, Genappe et Plancenoit. C'est la "Morne plaine" selon l'expression célèbre de Victor Hugo. Aujourd'hui encore, le site protégé est entouré de champs de diverses cultures.

    Le nom de la bataille est dû au duc de Wellington, qui avait installé son quartier général à Waterloo, d'où il rédigea son communiqué de victoire. Dans beaucoup de cultures, le mot "Waterloo" est ainsi devenu un symbole de victoire remportée sur un adversaire redoutable et redouté, au prestige exceptionnel. Plus de 124 lieux dans le monde ont ainsi adopté ce nom, apporté par d’anciens combattants de 1815. Depuis 1996, la "Waterloo Connection" lie toutes ses cités dans le but pacifique de développer échanges et contacts humains.

    Sur le site de la bataille, qui s'étend à cinq kilomètres au sud du centre de Waterloo, on trouve le Mémorial 1815, le Panorama de la Bataille de Waterloo et la Butte du Lion. Il s'agit d'une butte artificielle haute de 40 mètres au sommet de laquelle trône un lion en fonte de 4,5 tonnes. Un escalier de 226 marches permet aux visiteurs d'accéder à une terrasse qui offre une vue panoramique de 360 degrés sur la campagne brabançonne. Ce monument imposant célèbre l'endroit où le prince d'Orange fut blessé et recouvre un ossuaire. Le pilier supportant le lion serait constitué, dit-on, des armes de la bataille que l'on aurait fondues. Non loin de là, la Ferme de Mont-Saint-Jean, connue pour avoir abrité l'Hôpital des Anglais durant la bataille, présente un musée intitulé "Le Revers de la Médaille". Il offre aux visiteurs l’occasion de s'intéresser, notamment, à la chirurgie et au traitement des blessés sur le champ de bataille[11].

    Régulièrement, à la date anniversaire du , une reconstitution en armes de la bataille est organisée sur le champ de bataille. En 2015, à l'occasion du Bicentenaire de la Bataille de Waterloo, près de 6000 figurants ont réalisé la plus grande reconstitution de bataille jamais réalisée en Europe[12].

    Un peu plus au sud encore, le Dernier Quartier Général de Napoléon peut, quant à lui, être visité à Vieux-Genappe[13].

    24 septembre 1830

    Waterloo n'est pas restée inactive lors des Journées de qui ont donné naissance à la Belgique.

    Le , le fermier Maurice-Louis Boucqueau rassemble un détachement de 22 volontaires. À leur tête, un ancien maréchal des logis, un certain Jean-François Pany. Jusqu'au 26 septembre, ils prennent part aux combats de Bruxelles, au parc Royal et à la montagne du Parc. Prenant la tête d'un détachement liégeois, Jean-François Pany va jusqu'à s'élancer sur les barricades, y plantant un drapeau aux couleurs brabançonnes, le jaune et le noir, sitôt brisé par la mitraille. Deux autres combattants, Jean-Martin Gillot et Eugène-Joseph Mathieu, sont tués et trois autres blessés. Mais durant ces journées chargées d'histoire, Waterloo aura aussi nourri et logé de nombreux volontaires gagnant Bruxelles, fournissant aussi voitures et chevaux pour le transport des hommes, de la poudre et des armes. Ce qui lui vaut, deux ans plus tard, la remise par le roi Léopold Ier, d'un drapeau d'honneur réservé aux 96 villes et villages ayant été les plus actifs et généreux durant la Révolution. Celui-ci est toujours bien visible dans les salles du musée de Waterloo. C'est une relique, deux tiers de ces drapeaux, présentant toujours les trois couleurs horizontalement, ayant disparu au fil des ans[14].

    Politique

    Résultats des élections communales depuis 1976

    Partis10-10-1976[15]10-10-19829-10-19889-10-19948-10-20008-10-2006[16]14-10-2012[17]14-10-2018[18]
    Votes / Sièges%27%27%27%29%29%29%29%31
    PS-IND---13,934----
    PePS----9,642---
    PS-----7,7716,114,11
    PSC1/cdH2-16,3414---8,1722--
    EC-PSC--154-----
    ECOLO---11,2316,19411,16312,13316,655
    VIVANT----1,710---
    PRL-IC12,22335,321161,6119-----
    LB---52,117----
    PRL-FDF----63,1721---
    MR-----63,062268,752368,4824
    FDF------4,550-
    RW13,223-------
    UDRT-10,862------
    Int.Com.37,3911-------
    MAYEUR33,4510-------
    PCB2,840-------
    NW-8,2114,610-----
    RC-29,28917,834-----
    AC---18,85----
    FN---3,510----
    W.D.D.----9,2921,270--
    Front Nat.-----2,580--
    L&D-----5,981--
    MVW------8,482-
    DéFI-------6,511
    MVW-------7,251
    Autres(*)0,860-0,9500,460----
    Total des votes1263314795156851586516580176011726018024
    Participation %91,790,2889,2490,8986,6487,03
    Votes blancs ou nuls %5,184,444,134,162,593,053,57

    (*)1976: URB 1988: URD1994: PP

    Cinéma

    Armoiries

    La commune de Waterloo possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 3 mars 1914. Elles montrent le monument construit à côté de la commune en mémoire de la bataille de Waterloo, le au cours de laquelle Napoléon Ier fut défait par le futur duc de Wellington et Blücher.
    Blasonnement : D'argent à une pyramide tronquée de sinople sommée d'un lion, posé sur un piédestal, la dextre appuyée sur un boulet, le tout de sable
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[19].

    En 2007, la ville adapte ce blasonnement en un drapeau, provoquant l'ire du bourgmestre de Braine-l'Alleud Vincent Scourneau. En effet, le Lion de Waterloo est un monument situé sur cette dernière commune ; la question sera évoquée devant le parlement de la Communauté française. Fadila Laanan, alors ministre de la Culture et de l’Audiovisuel, rappellera notamment que c'est à la suite d'une proposition datant de 1999 et émanant du Conseil d’héraldique et de vexillologie de la Communauté française de Belgique que la commune de Waterloo s'est dotée d'un tel drapeau, "inspiré comme il se doit des armoiries, et présentant un fond blanc à la pyramide tronquée verte sommée d’un lion passant, la dextre posée sur un boulet, le tout noir."[20]

    Jumelages

    Waterloo est jumelé avec :

    Elle entretient également de nombreux liens d'amitié avec tous ses homonymes disséminés aux quatre coins du monde. En effet, on recense pas moins de 120 toponymes portant le nom de la commune brabançonne en mémoire de la fameuse bataille remportée par les Britanniques et les Prussiens. C'est donc tout naturellement dans les pays anglo-saxons que l'on rencontre la plupart des "Waterloo" qui sont aussi bien des lieux-dits, une gare ferroviaire, une station de métro comme à Londres, une place à Amsterdam un village du comté de Cork en Irlande, que des petites villes comme au Sierra Leone, en Australie et aux États-Unis, ou encore une grande ville universitaire comme en Ontario au Canada. Le seul Waterloo francophone hors de l’Europe se trouve au Québec.

    L'enseignement

    L'enseignement officiel est représenté par l'athénée royal et trois écoles communales (École du Sagittaire, Chenois et Mont-St-Jean).

    L'enseignement libre : Lycée et Centre scolaire de Berlaymont, Institut Cardinal Mercier, Institut des Sacrés-Cœurs (Le Clos, l'Envol), École mixte Saint-François d'Assise et École Sainte-Anne.

    L'enseignement international : Scandinavian School, St-John's International School, Ecole Européenne de Bruxelles et Bogaerts Preschool.

    L'enseignement spécialisé : Manoir d'Anjou.

    Waterloo compte également deux écoles des devoirs : École des Devoirs I (Primaire) et École des Devoirs II (Secondaire) et plusieurs écoles de langues : The Berlitz Schools of Languages, Call International SPRL, Enseignement Provincial des Métiers, Promotion de l'emploi ASBL et Kids&Us.

    L'enseignement musical et de dance : Académie de musique et arts de la parole (1re implantation et 2e implantation), École des arts et du spectacle, École du spectacle Caroline Maes, Studio arabesque, Mondiart Dance, Waterloo Danse, Danz Royal et l'École de Danse - Brigitte Kher.

    Sport

    Principaux clubs

    Hockey sur gazon :

    Football :

    Rugby à XV :

    Handball :

    Personnalités liées à la ville

    • Marian Lens, universitaire spécialisée dans les questions du genre, y est née.

    Références

    1. Prononciation en français de Belgique retranscrite selon la norme API. Source : Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 103.
    2. DH.be, « Victor Hugo a fini Les Misérables à Waterloo », sur www.dhnet.be (consulté le )
    3. DH.be, « Les centres-villes souffrent en Brabant wallon », sur www.dhnet.be (consulté le )
    4. « Braine l'Alleud : La Butte du Lion et le Panorama de la Bataille de 1815 », sur www.braine-lalleud.be (consulté le )
    5. A. Carnoy, Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, Éditions Universitas, , 2 vol.
    6. Jules Herbillon, Les noms des communes de Wallonie, Bruxelles, Crédit communal, coll. « Histoire » (no 70),
    7. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    8. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    9. « Musee », sur www.museewellington.be (consulté le )
    10. « Musée d’histoire locale | Waterloo Tourisme », sur www.waterloo-tourisme.com (consulté le )
    11. « Hôpital des Anglais - Le Revers de la Médaille | Waterloo Tourisme », sur www.waterloo-tourisme.com (consulté le )
    12. RMC, « Reconstitution de la bataille de Waterloo: « On ne joue pas un rôle, on est dedans » », sur RMC (consulté le )
    13. « Dernier Quartier Général de Napoléon | Waterloo Tourisme », sur www.waterloo-tourisme.com (consulté le )
    14. Yves Vander Cruysen, « Waterloo, au fil des jours et des années no 2 », Waterloo info, no 1096, 24 septembre 2009.
    15. (en) « Verkiezingsdatabase », fgov.be
    16. (en) « Elections 2006 - Elections communales de la Région Wallonne », wallonie.be
    17. « Web5 », sur wallonie.be (consulté le ).
    18. « Résultats chiffrés / Elections 2018 », sur wallonie.be (consulté le ).
    19. (en) « Waterloo (Belgium) - Wapen - Armoiries - coat of arms - crest of Waterloo (Belgium) », sur heraldry-wiki.com (consulté le ).
    20. Question de M. Léon Walry à Mme Fadila Laanan, ministre de la Culture et de l’Audiovisuel, relative à la « polémique des armoiries de Waterloo », CRIc, Parl. Comm. fr., 2007-2008, n° 19, p. 12.
    21. « Palmarès Division Honneur Hockey », sur www.hockey.be (consulté le )

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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