Parti socialiste (France)

Le Parti socialiste (PS) est un parti politique français historiquement classé à gauche sur l’échiquier politique et parfois, depuis les années 2010, au centre gauche.

Pour les articles homonymes, voir Parti socialiste, Parti socialiste français et PS.

Parti socialiste

Logotype officiel.
Présentation
Premier secrétaire Olivier Faure
Fondation 1905 (SFIO)
1969 (PS)
Fusion de SFIO
UGCS
CIR (1971)[1]
Objectif socialiste (1975)
Siège 10, rue de Solférino
75007 Paris (1980-2018)
99, rue Molière
94200 Ivry-sur-Seine (depuis 2018)
Secrétaire nationale à la coordination et aux moyens Corinne Narassiguin
Porte-paroles Johanna Rolland
Boris Vallaud
Gabrielle Siry
Pierre Jouvet
Dieynaba Diop
Mouvement de jeunesse Mouvement des jeunes socialistes
Journal proche Le Populaire (jusqu'à 1970)
Positionnement Actuel :
Centre gauche[2],[3]

Historique :
Gauche

Idéologie Actuel :
Progressisme[4]
Social-démocratie[5]
Social-écologie[6]

Courants internes :
Socialisme démocratique
Social-libéralisme

Historique :
Anticapitalisme (jusqu'en 1991 officiellement)[7]
Marxisme (au moment de sa fondation)[7]

Affiliation européenne Parti socialiste européen
Affiliation internationale Internationale socialiste
Alliance progressiste
Adhérents 22 000 à jour de cotisation (2021)[8]
Couleurs Rose et vert[9]
Site web parti-socialiste.fr
Présidents de groupe
Assemblée nationale Valérie Rabault (SOC)
Sénat Patrick Kanner (SER)
Parlement européen Iratxe García (PSE)
Représentation
Députés
25  /  577
Sénateurs
63  /  348
Députés européens
3  /  79
Présidence de conseils départementaux
21  /  95
Présidence de conseils régionaux
5  /  17
Maires de communes de plus de 30 000 habitants
50  /  279

Lancé en 1969, il trouve son origine dans le courant de pensée du socialisme, prenant la suite de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), fondée en 1905 sous l'impulsion de Jean Jaurès. Au congrès d'Épinay, en 1971, il s'élargit en intégrant d'autres forces politiques socialistes. Le parti désigne alors comme premier secrétaire François Mitterrand, et fonde son action sur l'union de la gauche et l'élaboration d'un programme commun de gouvernement avec le Parti communiste français.

François Mitterrand remporte l’élection présidentielle de 1981, devenant le premier chef de l’État socialiste sous la Cinquième République ; il réalise deux septennats présidentiels, qui sont marqués par des mesures sociales puis par le « tournant de la rigueur », ainsi que par deux cohabitations avec la droite. Le PS revient au pouvoir avec la formation du gouvernement Jospin, à la suite de la victoire de la gauche plurielle aux législatives de 1997. Lionel Jospin est éliminé de l’élection présidentielle de 2002 dès le premier tour par le candidat d’extrême droite Jean-Marie Le Pen, ce qui inaugure une décennie d’absence du PS de toute responsabilité au sein de l’exécutif.

Désigné candidat à l’élection présidentielle à l’issue d'une primaire ouverte, François Hollande est président de la République de 2012 à 2017 ; son quinquennat est marqué par sa forte impopularité et par des tensions avec les « frondeurs », des socialistes jugeant l'orientation du gouvernement davantage sociale-démocrate que socialiste. Après avoir réalisé en 2017 des scores historiquement bas à l'élection présidentielle et aux élections législatives, le parti retourne dans l'opposition et entame une période de restructuration.

Fondements

Doctrine

La déclaration de principes est le texte qui fixe les valeurs fondamentales du PS. La première a été adoptée en 1905 par la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Elle déclarait dans son premier article[10] :

« Le Parti socialiste est un parti de classe qui a pour but de socialiser les moyens de production et d'échange, c'est-à-dire de transformer la société capitaliste en une société collectiviste ou communiste, et pour moyen l'organisation économique et politique du prolétariat. Par son but, par son idéal, par les moyens qu'il emploie, le parti socialiste, tout en poursuivant la réalisation des réformes immédiates revendiquées par la classe ouvrière, n'est pas un parti de réforme, mais un parti de lutte des classes et de révolution. »

La déclaration de principe de 1946 réaffirme le caractère révolutionnaire du parti et reste fidèle au marxisme sur un grand nombre de points : « Le caractère distinctif du Parti socialiste est de faire dépendre la libération humaine de l'abolition du régime de la propriété capitaliste qui a divisé la société en classes nécessairement antagonistes, et créé pour l'une la faculté de jouir de la propriété sans travail, pour l'autre l'obligation de vendre son travail, et d'abandonner une part de son produit aux détenteurs du capital. »[11].

Une nouvelle déclaration de principe est adoptée en 1969, au moment du regroupement de la « gauche non communiste » et de la création du Parti socialiste moderne. Elle insiste sur le caractère « révolutionnaire » du parti : « L'utilisation des réformes implique que l'on ait conscience de leur valeur et de leurs limites. Le Parti socialiste sait toute la valeur des réformes qui ont déjà atténué la peine des hommes et, pour beaucoup d'entre eux, accru leurs capacités révolutionnaires. Mais il tient également à mettre en garde les travailleurs, la transformation socialiste ne peut pas être le produit naturel et la somme de réformes corrigeant les effets du capitalisme. Il ne s'agit pas d'aménager un système, mais de lui en substituer un autre. »[12].

La quatrième déclaration de principe est adoptée en 1990. Elle fait suite à l'exercice du pouvoir par le PS, qui a alors été confronté aux réalités de la mondialisation capitaliste. La déclaration prône « une société d'économie mixte qui, sans méconnaître les règles du marché, fournisse à la puissance publique et aux acteurs sociaux les moyens de réaliser des objectifs conformes à l'intérêt général »[13]. Le PS adopte par ailleurs la notion de « développement durable » pour redéfinir plus globalement le modèle de société qu’il entend promouvoir[14].

Enfin, la version actuelle de la déclaration de principe a été adoptée en . Elle affirme dans son article premier[15] :

« Être socialiste, c'est ne pas se satisfaire du monde tel qu'il est, c'est vouloir changer la société. L'idée socialiste relève, à la fois, d'une révolte contre les injustices et du combat pour une vie meilleure. Le but de l'action socialiste est l'émancipation complète de la personne humaine. »

Cette version marque un changement par rapport aux précédentes. Elle ne fait plus référence aux « oppositions des classes » [13], parle pour la première fois de la création de richesse, prône une « économie de marché régulée » et « un secteur privé dynamique » [16]. Pour François Bilger cette évolution met fin à une « exception française » : en effet, d'après lui, le PS était le seul grand parti de tendance socialiste ou social-démocrate en Europe à ne pas s'être rallié officiellement à l'économie de marché[17]. La déclaration conserve néanmoins « une critique historique du capitalisme créateur d'inégalités, facteur de crises, et de dégradations des équilibres écologiques » [15].

Selon cette déclaration, la principale idéologie du parti est le socialisme démocratique. Les socialistes se réclament de la tradition de l'humanisme, de la philosophie des Lumières et des valeurs proclamées par la Révolution française. Ils placent l'égalité, le développement durable, le progrès et la démocratie en tête des finalités d'un PS qui se définit comme républicain, laïque, réformiste, féministe, humaniste et décentralisateur[15].

En 2017, le chercheur Thibaut Rioufreyt qualifie la doctrine officielle du PS de « chimérique », et ce « dans un double sens » : d'une part parce qu'elle « ne renvoie à rien de réel » et d'autre part « parce [qu'elle] juxtapose des éléments hétérogènes : un peu de nationalisations pour les uns, un peu de référence à la social-démocratie scandinave pour les autres… Le résultat est schizophrène, avec des contradictions jamais réglées. Il ne s’agit pas vraiment de synthèse, mais d’éclectisme »[18].

Courants

Historiquement, la SFIO puis le PS ont toujours hébergé des sensibilités différentes du socialisme français, organisées en courants.

Dans les années 2010, on identifie une « aile droite », dite sociale-libérale, représentée notamment par Manuel Valls[19] ou Gérard Collomb[20], et une « gauche du PS » menée par Benoît Hamon et Emmanuel Maurel[21]. Ces quatre personnalités quittent toutefois le parti après l’élection présidentielle française de 2017, les deux premiers se rapprochant de La République en marche et les deux derniers ralliant Génération.s et La France insoumise.

À l'occasion de chaque congrès, les militants sont amenés à voter pour élire leurs futurs représentants. À cette occasion, les courants se structurent autour des motions et chaque motion présente un texte d'orientation soumis au vote des adhérents[22]. À l'occasion du congrès d'Aubervilliers de 2018, les motions en présence sont :

  • motion 1 : « Un progrès partagé pour faire gagner la gauche », dont le premier signataire est Luc Carvounas ;
  • motion 2 : « Cher.e.s camarades », dont le premier signataire est Stéphane Le Foll ;
  • motion 3 : « Socialistes, le chemin de la renaissance », dont le premier signataire est Olivier Faure ;
  • motion 4 : « L’Union et l’Espoir », dont le premier signataire est Emmanuel Maurel.

La motion 3 ayant recueilli la majorité des voix des militants au premier tour avec 48,37 % des voix[23], Olivier Faure est élu premier secrétaire du Parti socialiste après le retrait des autres premiers signataires[24].

Organisation interne

Organigramme des instances du Parti socialiste depuis 2012.

Adhérents

De par une longue confrontation avec les communistes, les socialistes ont largement entretenu une tradition militante de terrain, éditant nombre de tracts, mais aussi de journaux internes, de publications externes et d'autres brochures. Lors du Congrès de Reims en novembre 2008, le nombre d'adhérents du parti était de 232 511[25]. Ce chiffre était de 203 000 en septembre 2009[26] mais baisse à 131 000 en 2013 / 2014 durant le mandat de François Hollande, dont la moitié seulement à jour de cotisation[27]. Au , le parti annonce compter 111 450 adhérents[28]. En 2021, il comprend près de 22 000 adhérents à jour de cotisation[29].

L'âge minimal d'adhésion au Parti socialiste est de quinze ans. L'adhésion au parti est libre, individuelle et chaque adhérent possède les mêmes droits.

Lors de chaque congrès, les adhérents votent pour les textes d'orientation définissant la ligne du parti et les responsables sont élus à tous les niveaux, section locale, fédération départementale et au niveau national. Dans les années 2000, une procédure de consultation interne est mise en place afin que les militants puissent participer à des décisions de ligne politique du parti sur des questions précises. D'autres innovations à l'adresse des sympathisants doivent permettre que ces derniers, sous l'appellation « adhérents du projet », puissent participer très concrètement à l'élaboration du projet socialiste. Ce processus est mis en sommeil à la suite du référendum du 29 mai 2005[30].

Le profil des adhérents socialistes, habituellement désignés comme dans les autres partis de gauche par le sobriquet amical « camarades », a peu évolué au cours du temps : le Parti socialiste n'a jamais été réellement un parti d'ouvriers et la base de recrutement se situe parmi les classes moyennes, surtout les enseignants, les cadres territoriaux et fonctionnaires, ainsi que les salariés de bas échelon et cadres du secteur privé.

Des événements traditionnels rythment annuellement la vie militante du parti, comme l'université d'été, chaque fin août à La Rochelle de 1993 à 2015[31] et en 2019[32], puis depuis 2020 à Blois[33], ou comme les nombreuses « fêtes de la Rose », dont la plus médiatique a été celle de Frangy-en-Bresse, le week-end qui précède l'université d'été.

Congrès

Le congrès du Parti socialiste est la plus haute instance du parti. Depuis 2010[34], un congrès est organisé dans les six mois qui suivent une élection présidentielle et à mi-mandat du quinquennat. Un congrès extraordinaire peut être convoqué à tout moment.

Lors de chaque congrès, les adhérents sont appelés à voter sur des textes d'orientation politique, appelée «motions», déposés par les courants du parti. Ce vote sur les motions détermine à la proportionnelle la représentation de chacun des courants dans toutes les instances du parti : section locale, fédération départementale, délégués au congrès, conseil national, bureau national. À partir du congrès de 2012, le vote sur les motions est couplé avec l'élection du premier secrétaire : les premiers signataires de chacune des deux motions arrivées en tête sont candidats pour le second tour.

Instances nationales

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Les membres du conseil national sont désignés par les délégués au congrès national proportionnellement aux résultats obtenus par les différentes motions. Le conseil national est composé de 204 membres élus par le congrès national et de 102 premiers secrétaires fédéraux. Le conseil national exécute et fait exécuter la motion d'orientation majoritairement adoptée par le congrès. Il se réunit au moins quatre fois par an. Il constitue en quelque sorte le parlement interne du parti, car il est le reflet direct de la réalité des sensibilités et des courants du PS.

Le bureau national assure l'administration et la direction du parti dans le cadre des attributions que lui délègue le conseil national. Ses membres sont désignés selon les mêmes procédures que les membres du conseil national. Il comprend 54 membres sous la direction du premier secrétaire et se réunit tous les mardis en fin d'après-midi.

Les membres du secrétariat national sont élus par le conseil national sur proposition du premier secrétaire. Ils ont la charge de la mise en œuvre des décisions prises par le conseil national et le bureau national. Le secrétariat national, dont les réunions ont lieu le mardi à 13 h[réf. nécessaire], assure ainsi la gestion du parti. Chaque secrétaire national a la charge d'un secteur d'activité du parti et rend compte devant le conseil national de l'activité de son secteur. À l'occasion du congrès, la direction nationale du parti rend compte de son activité dans un rapport statutaire soumis aux militants. Les secrétaires nationaux sont assistés par des délégués nationaux ayant la charge d'une partie du secteur de chaque secrétariat.

Instances locales

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La section est la structure de base du Parti socialiste et peut être locale ou thématique. En général, elle s'organise au sein d'un canton, d'une commune ou d'un quartier mais il existe également des sections organisées autour d'une entreprise ou d'une université, voire autour de thèmes.

La section est le cadre de militantisme le plus direct : ce sont les sections qui organisent les collages d'affiche, les distributions de tract, les porte-à-porte, etc. Ce sont elles également qui constituent le relais essentiel entre le « national » (direction nationale), la « fédé » (fédération départementale), les élus et les militants et c'est en leur sein que se pratique le débat interne, que ce soit dans le cadre d'un congrès ou d'une consultation interne.

Le secrétaire de section est élu à bulletins secrets et au scrutin uninominal majoritaire à deux tours par la première assemblée générale des adhérents de la section suivant le congrès national. Il est l'animateur de la section et son porte-parole. La section est administrée par une commission administrative composée à la proportionnelle du résultat des motions dans la section lors du dernier congrès.

La fédération met en œuvre la politique du parti au niveau local. Il existe une fédération pour chaque département métropolitain, chaque département ou territoire d'outre-mer, plus une pour les Français de l'étranger. Les instances de la fédération sont renouvelées à chaque congrès. Le conseil fédéral (CF) est l'instance de décision de la fédération. Il délègue certaines de ses prérogatives au bureau fédéral (BF). Le secrétariat fédéral assure la gestion politique de la fédération, en liaison avec le secrétariat national du parti, et agit par délégation de la CF ou du BF. Le secrétariat fédéral est constitué de membres choisis par le premier secrétaire fédéral, parmi la majorité politique de la fédération. Les secrétaires fédéraux ont la charge de le seconder dans la gestion courante de la fédération et dans l'application des décisions du CF, ils ont la charge d'un ou plusieurs secteurs d'activité. Le premier secrétaire fédéral est élu au scrutin majoritaire à deux tours par les militants après la tenue du congrès national.

L'union régionale regroupe les fédérations d'une même région. Elle est dirigée par un comité régional du parti qui détermine la politique du parti concernant les problèmes propres à la région et veille à son application en liaison avec les élus. Le comité régional est élu par une convention régionale qui se réunit dans la quinzaine de jours suivant le congrès national et procède à l'élection du secrétaire régional au scrutin majoritaire à deux tours. Celui-ci ne peut cumuler sa fonction avec celle de premier secrétaire d'une fédération de sa région.

Instances internationales et européennes

Le Parti socialiste est membre de l'Internationale socialiste (IS), l'organisation mondiale des partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes, et de l'Alliance progressiste. Au niveau européen, le PS est membre du Parti socialiste européen (PSE) et du groupe des socialistes et démocrates au Parlement européen.

Organisations associées

Le Parti socialiste travaille avec des organismes dont l'action participe à la réalisation de ses objectifs. Ils peuvent être liés organiquement au Parti socialiste ou simplement partenaire :

Investitures des candidats

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Les candidats socialistes aux élections sont désignés par le vote des adhérents puis officiellement investis par le conseil national.

Pour les élections uninominales (élections cantonales et législatives) ainsi que pour la désignation des têtes de liste pour les autres scrutins, les adhérents votent pour le candidat de leur choix. Pour les scrutins de liste (municipales, régionales, européennes), les adhérents peuvent approuver une liste présentée par la fédération départementale ou voter pour une liste alternative.

En 1995 et 2007, le candidat du Parti socialiste pour l'élection présidentielle a également été désigné par le vote des adhérents du parti. Toutefois, en 2011 le PS a, pour la première fois en France, désigné son candidat pour l'élection présidentielle de 2012 lors d'une primaire ouverte à l'ensemble des Français inscrits sur les listes électorales.

Histoire

1831-1905 : le mouvement ouvrier et les origines du socialisme français

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Les théories développées dans la première partie du XIXe siècle par les premiers penseurs socialistes (Saint-Simon, Fourier, Cabet, Leroux) au sein d'une bourgeoisie éclairée influencent peu les milieux populaires. Ces théoriciens qualifiés d'utopistes par la suite se démarquent ainsi du socialisme scientifique, développé par la suite par Karl Marx avec son analyse de la société industrielle. Au-delà de l'utopie, la réalité est imprimée au fer chaud de la Révolution industrielle : les nouvelles conditions de travail engendrées par celle-ci entraînent des révoltes vite réprimées : révolte des canuts lyonnais en 1831, journées de juin 1848, Commune de Paris en 1871… La « question sociale » est mise au premier plan, mais la révolution de 1848 fait déjà apparaître des divergences entre les démocrates socialistes réformistes (Ledru-Rollin, Louis Blanc) et les partisans de la révolution (Blanqui, Barbès), qui considèrent la violence comme le seul moyen permettant un changement profond du système économique et social. Le combat pour la république, contre la monarchie censitaire et contre le second Empire, se conjugue alors avec la lutte contre les nouvelles conditions de travail et de vie engendrées par la révolution industrielle. La gauche républicaine s'organise et cherche à effectuer une synthèse entre la tradition montagnarde de la révolution de 1789-1794 et les questions sociales que le mouvement ouvrier naissant fait surgir.

La Deuxième Internationale est constituée en 1889 à Paris et l'influence des idées de Karl Marx y est dominante. Cependant, les idées libertaires et anarcho-syndicalistes continuent à influencer une partie du mouvement ouvrier, qui manifeste sa méfiance à l'égard de la politique. Après la reconnaissance du droit syndical en 1884, la Confédération générale du travail (CGT) se constitue en 1895. En 1906, elle adopte la « Charte d'Amiens » qui consacre le principe de l'indépendance du syndicalisme par rapport aux partis politiques. De là découle l'absence de liens organiques entre partis et syndicats qui distingue fortement le socialisme français de la social-démocratie de l'Europe du Nord.

Le socialisme politique en France s'unifie en 1905 sur injonction de l'Internationale, au congrès du Globe avec la fusion des différents courants socialistes (« guesdistes », « blanquistes », « réformistes »…) dans la nouvelle Section française de l'internationale ouvrière. Peu à peu, le député du Tarn Jean Jaurès s'impose comme la figure majeure du socialisme en France, par son combat pour l'unité, par sa volonté de synthèse entre la république et le socialisme, entre le patriotisme et l'internationalisme, entre les idées marxistes et la tradition de la Révolution française libérale. La SFIO, qui se veut parti ouvrier, a acquis une large base électorale (en particulier avec le socialisme municipal) et militante : les paysans, les ouvriers, les artisans côtoient les intellectuels et les fonctionnaires.

1905-1920 : de l'union à la scission

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Les principes de l'internationalisme et du pacifisme portés jusqu'alors par le mouvement ouvrier et la IIe Internationale sont remis en question par l'adhésion de la SFIO et de la majorité de la CGT à la politique d'union sacrée. Cependant, la durée de la guerre, les sacrifices et désillusions qu'elle entraîne, vont faire croître une opposition qui s'organise lors de la conférence de Zimmerwald en , autour de la minorité des dirigeants socialistes de différents pays ayant refusé l'union sacrée, qu'ils considèrent comme une trahison des idées socialistes et internationalistes. En 1917, la révolution russe accentue une poussée à gauche dans le parti et suscite de plus en plus de sympathie. La SFIO, profondément traumatisée et divisée, se trouve donc devant le choix de l'adhésion à la IIIe Internationale, dirigée par Lénine et les bolcheviques.

Le congrès de Tours de décembre 1920 survient après l'échec électoral de 1919 (chambre « bleu horizon ») et l'échec syndical des grandes grèves de 1920, mais également après la fin de la guerre qui avait vu la majorité des dirigeants socialistes soutenir le gouvernement au nom de l'union sacrée. Par ailleurs, les bolcheviques défendent la possibilité d'une révolution mondiale et tentent par les 21 conditions d'adhésion à la IIIe Internationale de se constituer une avant-garde révolutionnaire dans chaque pays.

Les conditions d'une scission sont réunies : le congrès voit l'opposition entre un socialisme réformiste (basé sur le parlementarisme), position défendue par Blum ; un courant plus révolutionnaire mais refusant de s'affilier à l'Internationale de Lénine, position défendue par Jean Longuet (qui, au niveau international, sera représentée par l'Union des partis socialistes pour l'action internationale) ; et une volonté révolutionnaire d'adhésion à la IIIe Internationale. Les trois-quarts des congressistes votent la motion d'adhésion à l'Internationale Communiste (mais les « 21 conditions » ne sont pas votées), puis créent la Section Française de l'Internationale Communiste (SFIC, puis Parti communiste). La « Vieille Maison » SFIO est maintenue autour de Léon Blum, Jean Longuet et de quelque 20 000 adhérents.

1921-1938 : le cartel des gauches, le Front populaire

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Livret d'adhésion au Parti socialiste (SFIO) d'un menuisier du Bas-Rhin (1925).

Le cartel des gauches entre 1924 et 1926 signe une majorité de gauche à la Chambre autour de la SFIO et des radicaux. Les socialistes pratiquent alors pour la première fois le soutien sans participation au gouvernement.

La stalinisation du PC s'accompagne de nombreuses exclusions et de départs de militants qui, pour certains, reviennent à la SFIO  laquelle redevient ainsi la principale organisation de gauche.

Le Front populaire est constitué en 1935. Après les élections victorieuses de mai 1936, une grève générale spontanée permet d'obtenir un large ensemble de réformes sociales (augmentation des salaires, conventions collectives, congés payés, semaine de 40 heures au lieu de 48, etc.). Le gouvernement dirigé par Léon Blum se constitue en juin 1936. Les difficultés économiques et les rigidités de l'appareil de production amènent le gouvernement à pratiquer une « pause » dans les réformes sociales. La politique de non-intervention dans la guerre d'Espagne divise les socialistes, tandis que les premières réformes étant réalisées, le soutien des radicaux faiblit. Les derniers mois du gouvernement Blum voient une dégradation de la situation. Mis en minorité devant le Sénat en juin 1937, le gouvernement démissionne. En 1938, la SFIO exclut son aile gauche qui crée alors un parti dissident : le Parti socialiste ouvrier et paysan.

1939-1958 : de la Résistance à la IVe République

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Les socialistes français restés fidèles à la République se ressaisissent et s'organisent dès 1940 sous l'impulsion, notamment, de Daniel Mayer dans des réseaux de résistance. Le parti SFIO est reconstitué dans la clandestinité entre mars 1941 et mars 1943. Léon Blum, avant d'être déporté, l'illustre par son comportement au cours du procès de Riom, obligeant Vichy à l'interrompre le . Sa prison est le point de ralliement des socialistes résistants, et il les exhorte inlassablement à l'action, jusqu'à ce qu'il soit déporté. Les socialistes forment d'après Marc Sadoun le premier groupe de la Résistance non communiste mais contrairement au Parti communiste, ils ne lient pas la reconstitution du parti et la formation des groupes de combat (sauf en Provence, avec le réseau Brutus et en Bretagne avec l'action de Tanguy Prigent), ce qui limite leur visibilité. Ils sont hégémoniques dès le début à Libération Nord, majoritaires à Libération-Sud et dans les MUR dès leur constitution, influents à Ceux de la Résistance, au sein l'Organisation civile et militaire et, à partir de 1942, dans le mouvement Combat. Seuls Brutus et Libération Nord sont des relais solides pour le Parti socialiste clandestin.

Des membres de la SFIO siègent au Conseil national de la Résistance (CNR) mais aussi quelques-uns dans les arcanes de Vichy. La SFIO pratique une « épuration interne » sévère. Elle édicte des règles sévères quant à la réintégration des cadres du parti, mais l'application locale est plus délicate. Les fédérations sont plus indulgentes que les instances nationales du parti. Sur les 168 parlementaires (députés, sénateurs) d'avant guerre, 53 sont réintégrés sans conditions : les 32 députés encore vivants ayant refuser de voter les pleins pouvoirs à Philippe Pétain (François Camel, Marx Dormoy, Georges Pézières, Léon Roche sont morts durant l'occupation) et 21 réintégrés en vertu de leur « attitude résistante indiscutable ». 84 élus sont définitivement exclus du parti, pour avoir votés les pleins pouvoirs ou pour s'être abstenus ou pour manque de Résistance. L'épuration est l'occasion d'un renouvellement important des cadres : parlementaires, direction nationale, secrétaires fédéraux[35]. De plus, elle coïncide avec un rajeunissement des cadres. L'ascension rapide de Georges Brutelle, résistant de vingt-cinq ans à peine qui devient secrétaire général adjoint en 1947, en témoigne de manière spectaculaire. Certains exclus de la SFIO créent, avec l'ancien secrétaire général Paul Faure, Charles Spinasse et d'autres militants ayant, de près ou de loin, collaboré avec le régime de Vichy, un Parti socialiste démocratique qui rejoint le RGR.

Les socialistes participent au gouvernement avec de Gaulle jusqu'en janvier 1946 puis, selon la formule du tripartisme (SFIO, PCF, MRP), jusqu'en mai 1947. Les réformes de structure réalisées à la Libération et pendant le tripartisme continuent de modeler le visage de la France moderne : vote des femmes, nationalisations, Sécurité sociale (à l'initiative du ministre communiste Ambroise Croizat), comités d'entreprise. La SFIO a joué un rôle essentiel dans la rédaction du programme du CNR.

La SFIO connaît une brève période d'euphorie dans l'immédiat après-guerre. En mai 1945, la plupart des maires socialistes élus lors des élections municipales précédentes (1935) sont réélus, et plusieurs grandes villes basculent dans le camp socialiste, comme Bordeaux, Grenoble, Cherbourg et même la très conservatrice Nice. En janvier 1946, c'est un socialiste, Félix Gouin, qui succède au général de Gaulle à la tête du gouvernement provisoire. Cette année-là, la SFIO compte environ 350 000 adhérents, record historique jamais égalé depuis.

Mais elle se trouve rapidement confrontée, à l'intérieur, au problème de la concurrence du PCF et, à l'extérieur, à la constitution des deux grands blocs antagonistes.

Aux élections constituantes de 1945, le PCF dépasse pour la première fois la SFIO (26 contre 24 %). Le congrès de septembre 1946 se tient alors que le parti traverse une grave crise d'identité. Guy Mollet anime une tendance de gauche composite qui met en minorité la direction sortante (Daniel Mayer) soutenue par Léon Blum.

Guy Mollet affirme sa fidélité à la doctrine marxiste, à la lutte des classes, à l'unité d'action avec le PCF et condamne les « révisionnismes ».

Pour Léon Blum et les socialistes assurant des responsabilités gouvernementales, le souci majeur reste l'instauration du nouveau régime parlementaire sur le plan intérieur et, à l'extérieur, la recherche d'une troisième voie entre le protectorat américain et la dictature stalinienne. Ainsi se comprennent les efforts pour créer une Europe forte et indépendante. En mai 1947, le PCF quitte le gouvernement, refusant à la fois la politique indochinoise et le partage de responsabilités gouvernementales de plus en plus lourdes du fait de la grave situation économique et sociale. Dès l'automne 1947, le PCF mène une virulente campagne anti-socialiste et s'affirme toujours plus comme parti totalement stalinien.

La SFIO, engluée dans la troisième force (alliance avec les radicaux et le MRP en opposition à la fois aux gaullistes et aux communistes), connaît un effritement de ses positions électorales et un déclin militant. En 1954, c'est Pierre Mendès France, alors radical socialiste, qui paraît incarner le renouveau de la gauche non communiste. Les difficultés et les drames de la décolonisation amènent les socialistes à prendre la direction d'un gouvernement de Front républicain lors des Élections législatives françaises de 1956, en ayant mené campagne contre la guerre d'Algérie. Outre le traité de Rome sur la CEE, la troisième semaine de congés payés…, l'action politique du gouvernement de Guy Mollet est marquée par la guerre d'Algérie. Mollet ne parvient pas à imposer ses idées à l'Assemblée et aux colons, très hostiles à toute idée de discussions avec le FLN et a fortiori d'indépendance, et il fait voter en 1956 par l'Assemblée les pouvoirs spéciaux à l'armée (loi adoptée par presque tous les groupes représentés au parlement, du Parti communiste au CNIP), ce qui va permettre en particulier une généralisation de la torture. Le service militaire est également porté à 27 mois, et le nombre de soldats français en Algérie passe de 100 000 en 1955 à 600 000 en septembre 1956. Le durcissement de la guerre qui s'ensuit conduisent Pierre Mendès France et Alain Savary à quitter le gouvernement. La SFIO sort profondément divisée et coupée de la jeunesse. Le « molletisme » de la vieille SFIO est largement critiqué. La IVe République ne survit pas au coup de force qui, en mai 1958, ramène de Gaulle au pouvoir.

1958-1971 : en difficulté face à la droite gaulliste

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L'attitude vis-à-vis du régime de Charles de Gaulle divise encore. Une minorité de la SFIO ainsi que d'autres élus de la gauche non communiste comme François Mitterrand et Pierre Mendès France, se dressent contre le « coup d'État ». Certains minoritaires de la SFIO quittent le parti et fondent le Parti socialiste autonome, dirigé par Édouard Depreux et Alain Savary. En 1960, le PSA fusionne avec de petits mouvements de chrétiens de gauche et de dissidents communistes, l'Union de la gauche socialiste (Gilles Martinet, Claude Bourdet), Tribune du Communisme (Jean Poperen) pour former le Parti socialiste unifié (PSU).

François Mitterrand crée la Convention des institutions républicaines (CIR) avec Charles Hernu et Louis Mermaz en 1964, alors que la même année le mouvement syndical annonce son renouvellement : la CFTC se divise, aboutissant à la création de la CFDT sous l'impulsion d'Eugène Descamps. Cette période voit naître un grand nombre de clubs politiques de gauche, Club Jean-Moulin, Vie Nouvelle (Jacques Delors)…

À l'approche de l'élection présidentielle de 1965, Gaston Defferre, soutenu par le centre et le centre gauche, songe un moment à être candidat : la candidature de Monsieur X et son idée de « grande fédération » socialisto-centriste échouent du double fait du MRP et de la SFIO. Dès 1965, François Mitterrand et la CIR proposent une candidature de gauche non communiste. Un rassemblement s'opère avec la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) qui aboutit à la candidature de François Mitterrand. Il sera soutenu par le PCF, puis, à un degré moindre, par le PSU.

François Mitterrand obtient 32 % des voix au premier tour, mettant ainsi de Gaulle en ballottage à la surprise générale, et 45 % des voix au second tour. En 1966, la FGDS publie son programme et passe avec le PCF un accord électoral de désistement au profit du candidat de gauche le mieux placé. Cet accord est efficace puisqu'il amène l'opposition à un siège de la majorité lors des élections législatives de 1967. C'est même un succès en voix, puisque la gauche obtient 46 % des suffrages exprimés, contre 42,6 % pour les gaullistes et leurs alliés, qui ne gardent le contrôle de l'Assemblée nationale que grâce au découpage des circonscriptions électorales. En février 1968, l'accord entre FGDS et PCF est élargi et laisse supposer une véritable union de la gauche lors des élections suivantes.

Mais le mouvement de mai 68 affaiblit la FGDS en surprenant une gauche non communiste en pleine recomposition, laquelle n'arrive qu'à tenter de récupérer maladroitement les événements (déclaration de F. Mitterrand au stade Charléty le 28 mai sur la « vacance du pouvoir »). Après l'échec du référendum et le départ de De Gaulle en 1969, le nouveau Parti socialiste, fondé au congrès d'Alfortville le 4 mai 1969, désigne Gaston Defferre comme candidat à la présidence de la République. L'échec du tandem formé par Gaston Defferre et Pierre Mendès France (un peu plus de 5 % des voix, tandis que Michel Rocard, alors candidat du PSU obtient 3,6 % des voix) précipite la recomposition du parti. Le PS s'élargit au congrès d'Issy-les-Moulineaux du 11 au 13 juillet 1969 : formé de la SFIO (Guy Mollet, Pierre Mauroy, Gaston Defferre, Jean-Pierre Chevènement) de l'UCRG (Alain Savary) de l'UGCS (Jean Poperen), il fait de l'unité de la gauche un axe politique.

1971-1995 : l'« ère » Mitterrand

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La rose au poing, emblème historique du PS.

1971-1981 : rénovation et reconquête électorale

C'est le congrès d'Épinay, en 1971, qui marque l'étape la plus importante de l'unité et de la rénovation du socialisme. Au PS s'agrègent désormais la CIR et une partie du « courant chrétien », comme une partie d'Objectif socialiste, le mouvement de Robert Buron. Le congrès d'Épinay élit François Mitterrand comme premier secrétaire et donne mandat à sa direction de préparer un accord de gouvernement avec le PCF. En mars 1972, le congrès de Suresnes adopte le programme « changer la vie ». Le 27 juin, le « programme commun de gouvernement » est signé avec le PCF et contresigné par les radicaux de gauche peu après. En mars 1973, les élections donnent plus de 48 % des voix à la gauche et le PS rattrape le PCF pour la première fois de l'après-guerre. En 1974, après la mort de Georges Pompidou, François Mitterrand est à nouveau le candidat unique de la gauche. Il échoue de peu face à Valéry Giscard d'Estaing (49,19 % des voix au second tour) et ce résultat marque la progression des socialistes et de la gauche dans le pays.

Les élections cantonales de 1976 et de 1979, ainsi que les élections municipales de 1977, sont un succès pour la gauche et surtout pour les socialistes, qui devancent nettement les communistes : en mars 1976, le PS obtient 26 % des suffrages exprimés contre 23 % au PCF, quatorze présidences de conseils généraux basculent à gauche, dont neuf pour les socialistes, trois pour les radicaux de gauche et deux pour les communistes ; un an plus tard, la gauche remporte 157 des 221 villes de plus de 30 000 habitants, dont 81 pour le Parti socialiste (44 en 1971) ; en 1979, la gauche enregistre un gain net de deux conseils généraux.

Cette dynamique précipite le rassemblement des courants socialistes, qui se concrétise aux « Assises du socialisme », en octobre 1974, avec l'entrée d'une partie des adhérents du PSU (Michel Rocard, Robert Chapuis), de membres de la CFDT (Jacques Chérèque, Jacques Delors) et de la troisième composante (Vie nouvelle, groupes d'action municipale, objectif socialiste…) qui rejoignent, pour l'essentiel, la majorité du parti.

Au congrès de Pau, en 1975, le CERES de Jean-Pierre Chevènement cesse de faire partie de la majorité du parti et constitue désormais la minorité.

1981-1995 : présidence de François Mitterrand

François Mitterrand en 1988.

Le , l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République ouvre une période nouvelle dans l'histoire du socialisme français. C'est la première alternance politique entre la gauche et la droite sous la Ve République. Les élections législatives de juin sont un triomphe pour les socialistes : pour la première fois de leur histoire, ils obtiennent la majorité absolue à l'Assemblée nationale et devancent nettement le PCF qui enregistre un recul certain. Pierre Mauroy forme un gouvernement auquel participent quatre ministres communistes.

Lionel Jospin succède à François Mitterrand à la direction du parti. Dans un premier temps, le gouvernement Pierre Mauroy mène une politique de relance et de profondes réformes, conforme aux 110 Propositions du candidat Mitterrand (abolition de la peine de mort, augmentation sensible du SMIC, du minimum vieillesse et des allocations familiales, réduction du temps de travail à 39 heures, possibilité de prendre sa retraite à 60 ans, nationalisations, décentralisation, nouveaux droits des travailleurs, dépénalisation de l'homosexualité, libération des médias, radios libres, Fête de la Musique, etc.).

Mais rapidement, la crise économique internationale, le refus opposé par Ronald Reagan et Margaret Thatcher de soutenir une politique de relance coordonnée et les faiblesses persistantes des entreprises françaises conduisent le gouvernement de Pierre Mauroy à opter dès 1982, et surtout en 1983, pour une politique de « rigueur économique ». Ces décisions découlent certes du choix fondamental de l'économie ouverte et de la construction européenne, mais aussi indéniablement des profondes réformes de 1981. Dans le domaine européen, les socialistes français jouent un rôle très important, sous l'impulsion du président Mitterrand, comme leurs prédécesseurs l'avaient fait sous la IVe République. Jean-Pierre Chevènement quitte le gouvernement pour protester contre la politique de rigueur, baptisée par Lionel Jospin : « la parenthèse libérale ».

L'inflation est maîtrisée, l'économie française modernisée, mais les effets positifs de cette politique sont sérieusement limités sur le front du chômage. Le PS perd du terrain aux élections municipales de 1983 et surtout aux élections cantonales de 1985. Aux européennes de 1984, si la baisse est assez limitée, le parti communiste voit son score réduit de moitié. En juillet 1984, Laurent Fabius remplace Pierre Mauroy comme Premier ministre et forme un gouvernement auquel les communistes refusent de participer.

En politique intérieure, les socialistes achèvent la décentralisation, réforment la formation professionnelle et infléchissent la politique d'aménagement du territoire (loi Montagne et loi Littoral).

Le congrès de Toulouse, en 1985, traduit l'évolution idéologique et politique du parti en particulier vers la culture de gouvernement. Jacques Delors parle d'« un petit Bad Godesberg ». Les socialistes perdent les élections législatives de 1986, qui se déroulent pour la première et unique fois (sous la Ve République) à la proportionnelle départementale, mais obtiennent cependant un score honorable : 31,2 % (contre 22,8 % en 1978). François Mitterrand demeure président de la République et nomme Jacques Chirac à la tête du gouvernement. De 1986 à 1988 c'est la « cohabitation ». Le Parti socialiste est dans l'opposition.

Autocollant édité par le PS lors des manifestations de janvier 1994.

En 1988, François Mitterrand est largement réélu avec 54 % des voix. Le candidat socialiste, qui a fait campagne sur le thème de la « France unie », se prononce pour une certaine ouverture de la majorité. Les élections législatives donnent une majorité relative au PS. Michel Rocard est nommé Premier ministre. En intégrant des personnalités dites d'ouverture, issues de la « société civile » et du centre, son gouvernement reflète la réalité de la majorité présidentielle, mais le PS est le seul grand parti à le soutenir. Dans le parti, le départ de Lionel Jospin du premier secrétariat provoque des tensions au sein du courant majoritaire mitterrandiste. Pierre Mauroy est élu premier secrétaire contre Laurent Fabius. Deux ans plus tard, le congrès de Rennes voit s'opposer durement les partisans de la motion 1 (Mauroy-Mermaz-Jospin) et ceux de la motion 5 (Laurent Fabius). Finalement, Pierre Mauroy est réélu à l'unanimité après une synthèse générale qui associe à la direction du parti l'ensemble des courants qui s'étaient exprimés à travers la présentation de sept motions différentes.

En 1990, François Mitterrand engage la France dans la guerre du Golfe. Ce choix est contesté par les amis de Jean-Pierre Chevènement, qui quittent le PS pour fonder le Mouvement des citoyens (MDC).

Au-delà de cette petite scission, le Parti socialiste est de plus en plus sévèrement critiqué à sa gauche, notamment pour avoir défendu le traité de Maastricht, ratifié par un referendum positif en 1992, à 51 %. Les nouvelles formations comme le MDC, ainsi que les organisations protestataires  notamment altermondialistes  ne pardonnent pas aux socialistes de soutenir une Europe qualifiée de trop peu politique et sociale, servant seulement à soutenir une économie libérale.

Les années Mitterrand sont également marquées par de nombreuses affaires, qui causent, avec l'échec de la lutte contre le chômage, la déroute électorale de 1993. Édouard Balladur accède au poste de Premier ministre.

1995-2002 : le « droit d'inventaire » de Lionel Jospin

Le siège du PS de 1981 à 2017, 10, rue de Solférino.

En décembre 1994, le retrait de Jacques Delors de l'élection présidentielle ouvre une période incertaine. Pour la première fois dans l'histoire du Parti socialiste, deux candidats à la candidature se confrontent : Lionel Jospin sera finalement choisi contre Henri Emmanuelli au cours d'une primaire par un vote direct et secret des militants. À 65,83 % contre 34,17 % des voix, le vote avantage largement Lionel Jospin[36]. Ce dernier se trouve investi lors d'une convention de désignation le 5 février 1995, qui marque le lancement de la campagne présidentielle. Réclamant un « droit d'inventaire » sur le bilan socialiste, Lionel Jospin réussit à être en tête des candidats du premier tour, avec plus de 23 % des voix mais perd au second tour avec 47,3 % des suffrages face à Jacques Chirac. Quittant la présidence de la République, François Mitterrand encourage les socialistes à affronter le cycle politique qui s'ouvre. Il décède quelques mois plus tard, le . Après la présidentielle, Henri Emmanuelli cède sa place à l'ex-candidat Jospin, qui fait adopter par les militants l'élection du premier secrétaire au suffrage direct des adhérents. Le , il est élu avec 94,16 % des voix.

Après la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac, la Gauche plurielle (alliance du PS avec le PCF, Les Verts, le PRG et le MDC) remporte les élections législatives de 1997 et Lionel Jospin est nommé Premier ministre par Jacques Chirac le , inaugurant la Troisième cohabitation. François Hollande, choisi par Lionel Jospin pour lui succéder à la tête du PS, est élu premier secrétaire le avec 91 %, contre 9 % à Jean-Luc Mélenchon[37].

La conjoncture économique associée à des choix politiques s'appuyant sur la relance par la consommation est très bonne : près d'un million d'emplois sont créés. Des mesures comme la réduction du temps de travail sont prises pour aider à la reprise de l'emploi (35 heures mises en place par Martine Aubry), celle-ci demeure discutée, y compris par des économistes qui mettent en doute la pertinence d'une telle mesure, mais sa contribution à la réduction du chômage est indéniable même si elle ne peut être précisément comptabilisée. Le Ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement démissionne le 29 août 2000 pour protester contre la mise en place des Accords de Matignon concernant la Corse.

Ces années sont aussi marquées par :

2002 : l'échec au premier tour de la présidentielle

Au bout d'une cohabitation de cinq années avec Jacques Chirac, le 20 février 2002[39], Lionel Jospin est désigné candidat officiel du PS à l'élection présidentielle de 2002 à l'issue d'un vote interne quasi unanime[40]. Le slogan de la campagne socialiste est « Présider autrement »[39]. Avec seulement 16,18 % des suffrages exprimés, le candidat socialiste est éliminé dès le premier tour. Ce « 21 avril » reste un traumatisme pour les socialistes, qui appellent à voter par défaut au second tour pour Jacques Chirac contre le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen. Le soir du premier tour, Lionel Jospin annonce son intention de se retirer de la vie politique dès la fin effective de la législature. Par les élections législatives qui suivent la présidentielle, les Français confirment la défaite des socialistes et placent le PS dans l'opposition. Dans le courant de l'été qui suit, le premier secrétaire François Hollande intègre Laurent Fabius et ses partisans au sein de la direction.

2002-2007 : succès locaux et échec à la présidentielle de 2007

Le congrès de Dijon de se déroule dans un profond mouvement d'introspection causé par l'échec de 2002 et les inquiétudes face au score de l'extrême gauche. François Hollande y pose la question de la pratique gouvernementale sur le long terme et ses alliés le pressent d'adopter une ligne « réformiste de gauche », tandis que des pôles de rénovation se créent autour du Nouveau Parti socialiste (NPS), constitué à la suite d'un appel lancé en octobre 2002 par Benoît Hamon, Julien Dray, Christian Paul, Arnaud Montebourg, alors président de la Convention pour la sixième République, et Vincent Peillon, qui critiquent le « social-libéralisme » et qui revendiquent une VIe République parlementaire. Une autre partie de l'aile gauche, représentée par l'ex-Gauche socialiste et le courant « Démocratie - Égalité » — qui rassemblait les amis d'Henri Emmanuelli et les ex-poperénistes, dont le député des Landes Alain Vidalies, membre du Bureau national du PS —, fusionne en 2002 au sein du courant « Nouveau Monde » autour d'Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon.

Les clivages persistent sur l'analyse de la défaite lors du second tour de la présidentielle, le 21 avril 2002. Pour la direction, elle ne s'est pas faite franchement sur un bilan plutôt jugé par tous comme positif, mais surtout sur un manque de souffle et de perspectives. Il s'agirait alors de définir une plate-forme programmatique pour esquisser le concept d'une « gauche durable », c'est-à-dire capable de gagner les élections successivement, mettant ainsi un terme aux mécaniques de balanciers ou d'alternance, qui empêchent l'installation d'un projet politique sur le long terme. Pour les courants de gauche, le gouvernement Jospin a été sanctionné à cause d'une politique qualifiée de social-libérale.

Aux élections régionales et cantonales de 2004, la gauche remporte 24 régions sur 26 (20 régions sur les 22 de la métropole, et les quatre régions d'outre-mer) ainsi que la majorité des conseils généraux (pour la première fois depuis 1946). Cette tendance est confirmée aux élections européennes de juin 2004, où le PS emporte 31 sièges (contre 22 sortants) avec 28,9 % des suffrages exprimés (record pour un parti se présentant seul à cette élection en France) et devient la plus forte délégation au sein du groupe socialiste européen.

En 2004, le PS prend position en faveur du mariage homosexuel, Lionel Jospin et Ségolène Royal y étant toutefois opposés. Cette dernière évolue, proposant en 2007 un débat à l'Assemblée sur le sujet si elle est élue présidente. En 2012, il s'agit d'un engagement de campagne de François Hollande[41].

Au niveau européen, les chefs d'État signent après modification par la Conférence intergouvernementale le Traité établissant une constitution pour l'Europe (TCE) proposé par la Convention sur l'avenir de l'Europe présidée par Giscard. Le Parti socialiste demande auprès du président Jacques Chirac la tenue d'un référendum national sur le sujet. Afin de dégager une ligne officielle, François Hollande convoque une consultation interne le où les adhérents du PS se prononcent à plus de 58 % en faveur de sa ratification. Ce résultat ne suffit toutefois pas à rassembler. Certains partisans du non comme Laurent Fabius, Jean-Luc Mélenchon, Marc Dolez ou Henri Emmanuelli décident de mener campagne contre l'adoption du traité, en dépit du vote des militants. Certains (comme l'hebdomadaire Marianne) évoquent des malversations lors de ce vote [réf. nécessaire], notamment dans les fédérations du Nord et des Bouches-du-Rhône.

Le référendum du 29 mai 2005 se conclut par la victoire du non à presque 55 %. Selon les sondages, la majorité des électeurs socialistes qui se sont rendus aux urnes ce jour-là ont voté non[42]. Lors du Conseil national du , Laurent Fabius et ses proches sont exclus du secrétariat national, pour ne pas avoir respecté le vote interne. Les partisans du « non » n'ayant pas ouvertement fait campagne contre la ligne du parti sont quant à eux maintenus.

Afin de se voir renouvelée la confiance des militants, le premier secrétaire François Hollande convoque un congrès anticipé pour le 18 novembre 2005 au Mans.

Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2007, l'ouverture à l'investiture du candidat ou de la candidate socialiste a eu lieu en . Le 9 mars 2006, le Parti socialiste lance dans ce but une vaste campagne d'adhésion par internet, en réduisant jusqu'au le montant de l'adhésion à 20 euros. Pour la première fois, la démarche d'adhésion peut se faire en ligne sur le site du Parti, ce qui porte début juin ses troupes à un niveau jamais atteint depuis les années 1980 : 202 000 militants. Paris serait devenue la première fédération du Parti socialiste en nombre d'adhérents, ce qui serait une première dans l'histoire du parti (cette place était détenue avant-guerre par la fédération de la Seine, puis depuis 1945 du Nord et du Pas-de-Calais)[réf. nécessaire].

Conformément aux engagements pris lors du congrès du Mans (2005), la direction nationale du parti entreprend un vaste programme de rénovation interne qui comprend l'objectif de la parité dans les investitures pour les élections législatives de 2007, un effort sur la diversité, la refonte des outils de communication et de campagne (fichier centralisé, mise à niveau des outils internet) ainsi que la facilitation de l'adhésion.

Le projet socialiste, adopté le 22 juin par les adhérents (85 % des suffrages exprimés) et ratifié le 30 juin 2006 lors d'une convention nationale de ratification, est présenté comme étant celui des candidats socialistes pour les élections législatives tout comme celui dont devra largement s'inspirer la personne investie par le parti pour porter les couleurs socialistes à l'élection présidentielle de 2007.

L'arrivée de nouveaux adhérents a modifié la sociologie du parti : selon une étude de Frédéric Sawicki et Rémi Lefebvre dans la fédération du Nord[43], seuls 10 % des adhésions seraient celles d'anciens compagnons de route, contre 90 % sans lien avec le parti jusque-là. L'âge moyen a baissé de 55 à 43 ans (15 % de retraités, contre 40 %) ; la féminisation a progressé tout en restant assez loin de la parité ; le nombre d'adhérents titulaires d'un bac+3 est passé de 30 à 54 % ; une ouverture aux salariés du privé a réduit la place occupée par les fonctionnaires et militants syndicaux.

Ces changements renforcent certainement la base de Ségolène Royal, qui jouit d'une forte sympathie dans l'opinion. Elle ne fait partie d'aucun courant et défend des thèmes, commentés comme polémiques ou audacieux pour la famille socialiste, comme la famille ou la sécurité tout en donnant quelques accents « alters » à ses prises de position, notamment en faveur de la démocratie participative ou contre les OGM. Alors qu'ils sont à la tête des réseaux les mieux structurés au sein du PS, les « présidentiables » Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn ne réussissent pas à s'imposer selon les sondages et les médias et que d'autres figures du PS, comme Lionel Jospin, Jack Lang, Bernard Kouchner, renoncent à leur candidature faute d'écho de celle-ci. Le 16 novembre 2006, lors du vote interne pour la désignation de la candidature socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal est plébiscitée par les adhérents (176 230 adhérents ont voté) avec 60,62 % des suffrages, devançant largement Dominique Strauss-Kahn (20,83 %) et Laurent Fabius (18,54 %).

Ségolène Royal présente son programme présidentiel le . « Le programme de Ségolène Royal est vraiment socialiste » assure François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste. Cette observation vient en réponse aux inquiétudes suscitées par la précampagne, où la candidate se posait souvent en rupture par rapport aux discours traditionnels de la gauche.

Le , lors du premier tour de la présidentielle, Ségolène Royal accède au second tour de la présidentielle avec 25,87 % des voix. Le soir même, Dominique Voynet, Olivier Besancenot, Arlette Laguiller, José Bové et Marie-George Buffet appellent à voter Royal lors du second tour du 6 mai. En revanche, elle ne bénéficie pas du soutien du candidat UDF, François Bayrou.

Le , la candidate du Parti socialiste Ségolène Royal réunit 46,94 % des votants (soit 16 790 611 voix), contre 53,06 % à son adversaire Nicolas Sarkozy, qui est donc élu Président de la République.

2007-2008 : dissensions internes, congrès de Reims

La défaite lors du second tour de la présidentielle, en avril 2007, bien qu'annoncée par de nombreux sondages avant les dates de scrutin, amène à nouveau le parti et la gauche en général à se remettre en question : Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn appellent dès les résultats à une refonte de la pensée socialiste, tandis que Olivier Besancenot, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), appelle à la création d'un Nouveau Parti anticapitaliste qui s'opposerait à la ligne social-libérale représentée par le PS.

De plus, le gouvernement François Fillon débauche, dans le cadre de sa politique d'ouverture, trois membres du PS. Le fondateur de Médecins du monde, Bernard Kouchner, est ainsi nommé ministre des Affaires étrangères, tandis que l'ex-directeur adjoint du cabinet de Jospin, Jean-Pierre Jouyet, signataire de l'appel « des Gracques » (club social-libéral) à une alliance PS-UDF pendant la campagne présidentielle de 2007[44], est nommé secrétaire d'État aux Affaires européennes auprès de Kouchner. Enfin, Éric Besson, qui avait quitté le PS, le 21 février 2007, pour rejoindre l'équipe de Sarkozy, est nommé secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques. Tous ces transfuges, ayant causé de fortes perturbations à l'intérieur du parti, sont par la suite exclus[45].

Enfin, Sarkozy écarte Dominique Strauss-Kahn de la scène nationale en le soutenant comme candidat de la France à la présidence du Fonds monétaire international (FMI), poste qu'il obtient le 28 septembre 2007, après le renoncement de son rival au sein de l'UE, l'ex-Premier ministre polonais Marek Belka.

À l'issue de la présidentielle, François Hollande déclare ainsi vouloir rester à la tête du PS jusqu'au prochain congrès, à Reims, qui devait avoir lieu après les élections municipales de mars 2008.

Dans son livre L'Impasse, publié en septembre 2007, Lionel Jospin estimait que Ségolène Royal « [n'avait] pas les qualités humaines ni les capacités politiques » nécessaires pour remettre le Parti socialiste en ordre de marche et « espérer gagner la prochaine présidentielle[46] ». Affirmant que Royal s'était imposée lors de la campagne « parce qu'elle était différente », mais que ses propositions « n'étaient pas dans la culture de la gauche et du socialisme »[47], Jospin apportait son soutien à Delanoë contre Royal[47].

Le PS a donc décidé de se « rénover » : le premier « Forum de la rénovation » a eu lieu le 24 novembre 2007, à Avignon.

Les difficultés rencontrées par le gouvernement de François Fillon et l'impopularité grandissante de Nicolas Sarkozy permettent à la gauche parlementaire, et au PS en particulier, de remporter les élections municipales et cantonales des 9 et 16 mars 2008. Le PS contrôle désormais une majorité de grandes villes[45] et 51 des 58 conseils généraux (sur 100) présidés par la gauche.

À l'issue des élections sénatoriales de septembre 2008, la droite garde la présidence du Sénat, Gérard Larcher (UMP) est élu président de la haute assemblée par 173 voix contre 134 pour le sénateur de l'Ariège et président du groupe socialiste au Sénat, Jean-Pierre Bel. Le PS a néanmoins remporté 21 sièges ; cette progression est confirmée lors des élections sénatoriales de septembre 2011, où la gauche (Parti socialiste et autres formations) remporte 177 sièges, soit la majorité absolue ; c'est une première dans la Cinquième République.

Vingt-et-une contributions générales et thématiques ont été rédigées par différentes personnalités ou sensibilités et courants du parti en vue de la préparation du congrès de Reims de novembre 2008[48]. Six motions sont en lice lors du vote des militants le 6 novembre[49], conduites respectivement par Gérard Collomb et Ségolène Royal[50] (motion E, 29,0 % des voix), Bertrand Delanoë[51] (motion A, 25,24 %), Martine Aubry[52] (motion D, 24,32 %), Benoît Hamon[53] (motion C, 18,52 %), Christophe Caresche[54] (motion B, 1,59 %), Franck Pupunat[55] (motion F, 1,25 %).

Quelques jours avant le vote des motions, Ségolène Royal déclare que « le modèle de la social-démocratie » est un « modèle périmé »[56], ce qui lui vaut une réplique de Bertrand Delanoë[57]. Et Benoît Hamon se distingue de Ségolène Royal en affirmant notamment que le Revenu de solidarité active (RSA), « par son financement et son objet », n'est « pas une mesure de gauche » et en critiquant le Grenelle de l'environnement[58].

Concluant à la victoire de la majorité sortante et de la ligne sociale-libérale et centriste de Ségolène Royal, le sénateur de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon et le député du Nord Marc Dolez, signataires de la motion C, décident, à la suite de l'annonce des résultats, de quitter le parti, s'opposant notamment à l'idée de son recentrage sur l'échiquier politique et à une alliance avec le Mouvement démocrate de François Bayrou, prônée par les signataires de la motion E[59]. Ils créent une scission en annonçant la formation d'un nouveau parti plus ancré à gauche, le Parti de gauche[60].

À l'issue du congrès, la motion E arrivée en tête ne réussit pas à rassembler une majorité, les motions A, C et D ne parviennent pas davantage à un accord entre elles. Faute de synthèse, c'est le vote des militants qui est décisif. Martine Aubry, Benoît Hamon et Ségolène Royal se déclarent candidats au poste de Premier secrétaire dont l'élection est prévue le 20 novembre. Bertrand Delanoë décide de ne pas se présenter ; la motion A ne présente aucun candidat ni ne donne aucune consigne de vote, mais dès le lendemain, dans une lettre ouverte aux militants, Bertrand Delanoë appelle ceux-ci à « voter massivement » pour Martine Aubry. Le 20 novembre, au premier tour de scrutin pour l'élection du premier secrétaire, Ségolène Royal recueille 42,9 % des voix, Martine Aubry 34,5 % et Benoît Hamon 22,6 %. Ce dernier appelle alors les militants à voter pour Martine Aubry au second tour le lendemain.

Le , selon les résultats officiels, Martine Aubry arrive en tête du second tour du vote des militants pour le poste de premier secrétaire, en l'emportant face à Ségolène Royal de 42 voix, soit 50,02 % contre 49,98 %[61]. Le camp de Ségolène Royal conteste ce résultat en émettant des soupçons d'erreurs voire de fraude dans le comptage des voix. La commission de récolement se réunit les 24 et 25 novembre ; à l'issue de ses travaux elle communique les résultats définitifs du scrutin, soit 50,04 % des voix (67 451 voix) pour Martine Aubry et 49,96 % des voix (67 349 voix) pour Ségolène Royal, soit 102 voix d'écart en faveur de Martine Aubry. Le soir même, le Conseil national, réuni à la Mutualité à Paris, valide l'élection de Martine Aubry comme première secrétaire par 159 voix contre 76 et 2 abstentions.

2008-2012 : préparation de l'élection présidentielle de 2012
Militants du PS manifestant le à Paris.
Logo de 2010 à 2016.

Ces divisions fragiles sont accentuées par les mauvais résultats  Le Monde parle même d'un « revers cinglant »[62]  du Parti socialiste aux élections européennes de juin 2009 lors desquelles il ne rassemble que 16,48 % des suffrages sur l'ensemble du pays, talonné par Europe Écologie à 16,28 %[63]. En outre, il passe de 31 à 14 sièges au parlement de Strasbourg. Ségolène Royal a par exemple indiqué que ce sont 6,7 millions de voix qui ont été perdues par rapport au premier tour de l'élection présidentielle de 2007[64]. Cette défaite de la gauche n'est cependant pas uniquement française mais européenne dans son ensemble[65].

Durant l'été 2009, de nombreux membres de la direction nationale se prononcent pour une démarche de primaires ouvertes aux sympathisants de gauche pour désigner le candidat du PS, voire d'autres partis ralliés, à la présidentielle 2012. L'idée lancée par Arnaud Montebourg, secrétaire national à la rénovation est validée par la première secrétaire Martine Aubry avant l'université d'été[66]. L'idée était originellement lancée par le laboratoire d'idées Terra Nova, dans un rapport de 2008. Le , une consultation interne est organisée. Les militants doivent répondre à onze questions portant sur les primaires, le non-cumul des mandats, la parité, la diversité, la démocratie et les règles d'éthiques internes au parti. Les onze propositions sont adoptées. C'est la proposition portant sur la mise en place de règles garantissant la sincérité des votes qui a obtenu le plus de suffrages favorables, tandis que celle tendant à favoriser la diversité recueille la plus forte opposition. 92 342 militants ont voté, soit un taux de participation de 45,94 %[67].

Lors des régionales de 2010, le PS réaffirme son leadership à gauche face aux Verts et aux communistes. Excepté le cas particulier et le conflit avec le divers gauche Georges Frêche dans le Languedoc-Roussillon, le PS sort net vainqueur. La gauche l'emporte sur la droite dans 20 Régions sur 22 (et 2 Régions sur 4 en Outremers). La gauche perd deux régions en outre-mer, mais conserve toutes ses régions en métropole, tandis que la droite l'emporte à nouveau en l'Alsace.

Le Parti socialiste prend part à la contestation de la réforme des retraites de 2010, en indiquant qu'il souhaite conserver l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans avec décote et 65 ans pour le taux plein, et propose d'élargir l'assiette de cotisation afin d'augmenter les recettes, et de taxer les revenus du capital, la retraite en France étant financée principalement par des prélèvements obligatoires sur le travail.

Courant 2011, une note de Terra Nova, proche du PS, provoque des remous quant à la stratégie électorale de celui-ci : il lui est notamment reproché de vouloir délaisser la valeur travail et les ouvriers face à des valeurs humanistes de défense des minorités[68],[69].

Lors du premier tour des élections cantonales de 2011 le PS arrive nationalement en tête avec 24,94 % des suffrages exprimés[70]. Cependant Marianne observe que la défaite de l'UMP ne profite pas au PS, mais que les voix que l'UMP perd vont plutôt au FN[71]. Lors du second tour, le PS recueille 35,43 % des voix et un total de 820 élus.

À partir du , et jusqu'à la fin de la primaire socialiste, Harlem Désir assure les fonctions de premier secrétaire en tant que premier secrétaire délégué, Martine Aubry s'étant mise en retrait de la direction du parti du fait de sa candidature à la primaire.

Le , à la suite du renouvellement triennal du Sénat, le Parti socialiste et ses partenaires de gauche deviennent majoritaire à la chambre haute pour la première fois sous la Ve République. Jean-Pierre Bel est élu président du Sénat le suivant.

Les et , le Parti socialiste organise une élection primaire pour l'élection présidentielle de 2012. À l'issue du second tour, François Hollande est choisi par les électeurs de gauche face à Martine Aubry pour représenter le Parti socialiste à l'élection présidentielle.

2012-2017 : présidence de François Hollande

Le , François Hollande est élu président de la République au second tour de scrutin, avec 51,64 % des suffrages, face à Nicolas Sarkozy. Il nomme Jean-Marc Ayrault premier ministre d'un gouvernement composé de ministres socialistes, écologistes et radicaux de gauche. Aux élections législatives de juin, le PS remporte 289 sièges : après 1981, c'est seulement la seconde fois que les socialistes disposent de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Le , Claude Bartolone est élu président de l'Assemblée nationale.

Un congrès ordinaire du PS a lieu à Toulouse en . Martine Aubry quitte son poste de première secrétaire. Avec Jean-Marc Ayrault, elle soutient une motion regroupant la majorité des sensibilités dont le premier signataire qu'ils désignent, Harlem Désir, est élu premier secrétaire par les militants à un scrutin auquel seuls les premiers signataires des deux motions arrivées en tête sont candidats, en vertu de la réforme adoptée en 2010[72],[73]. Ce processus est critiqué au sein du parti car il aboutit à ce que le premier signataire désigné par Aubry et Ayrault soit sûr d'être élu[74],[75],[76].

Des tensions apparaissent entre le PS et le gouvernement, notamment lorsque Harlem Désir appelle à être « à la pointe de la confrontation avec les conservateurs européens »[77], visant la CDU au pouvoir en Allemagne. À la suite des réactions en France et en Allemagne, plusieurs ministres en exercice, dont Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin, interviennent pour dénoncer ces déclarations[78].

Après les élections municipales de 2014, marquées par une défaite historique pour la gauche, Manuel Valls est nommé Premier ministre. Cette nomination confirme l'orientation sociale-libérale donnée à son quinquennat par François Hollande et le rapproche du blairisme[79].

Ce choix de François Hollande est parfois contesté à l'intérieur même du PS[80]. Alors que le parti sous la direction d'Harlem Désir est jugé « sclérosé », ce dernier est nommé secrétaire d'État aux Affaires européennes et quitte la direction du PS[81],[82]. Lors du conseil national du 15 avril 2014, l'aile gauche du PS demande l'organisation immédiate d'un congrès afin de débattre des orientations profondes du PS et que l'élection du successeur de Harlem Désir se fasse devant tous les militants. Après un vote de refus du conseil national, elle présente Sylvain Mathieu, premier secrétaire fédéral de la Nièvre, contre Jean-Christophe Cambadélis qui l'emporte avec 62 % des voix. À l'Assemblée nationale, des députés, dits « frondeurs », s'opposent à la ligne économique du gouvernement Valls mais, en lors du congrès de Poitiers, les adhérents votent en majorité pour la motion présentée par Jean-Christophe Cambadélis et soutenue par les membres du gouvernement[83]. Durant l'année 2014[84],[85] puis en 2015, le PS connait un fort recul du nombre de ses adhérents qui dépasse les 50 % en trois dans des fédérations comme le Var, en raison notamment de l'impopularité du président de la République[86].

Comme c'était déjà évoqué en 2009[87], la social-écologie devient le slogan du PS à partir de la campagne des élections départementales de 2015, sous l'impulsion du Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis[88],[89] ; le terme intègre ainsi le logo du parti.

Benoît Hamon en 2017.

Le Parti socialiste organise la primaire citoyenne de 2017 quelques semaines après que François Hollande a annoncé ne pas briguer de second mandat présidentiel. Au début de la campagne, le parti paraît fragilisé par les défections de certains élus qui rejoignent l'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle (En marche)[90],[91], ainsi que par des dissensions internes, notamment au sujet de l'avenir de l'Europe[92]. À sa gauche, le PS est également sous la pression du candidat soutenu par le PCF Jean-Luc Mélenchon. Ainsi, selon le politologue Frédéric Sawicki, « Plus encore que le risque de marginalisation, c'est tout simplement le risque d'éclatement qui plane au-dessus du Parti socialiste »[93]. Benoît Hamon sort vainqueur du second tour de la primaire et obtient le ralliement du candidat EÉLV Yannick Jadot à sa candidature, à laquelle il donne une tonalité très écologiste et anti-nucléaire[94].

L'historien Jacques Julliard regrette cependant que pour la première fois depuis longtemps, la social-démocratie ne soit pas représentée à l'élection présidentielle française (situant Emmanuel Macron dans la mouvance centriste). Il analyse cela comme résultant de la perte du contrôle du parti par François Hollande durant son quinquennat, le départ des frondeurs du gouvernement et leur prise de majorité au sein du PS pendant la primaire, soutenus en cela par la base la plus militante des socialistes. Il conclut que « cela marque au moins provisoirement la fin de la culture de gouvernement à l'intérieur de la gauche »[95].

À l'issue du premier tour, avec 6,36 % des suffrages exprimés, Benoît Hamon obtient le plus faible score de la gauche socialiste depuis Gaston Defferre à l'élection de 1969 (5,01 %). Pour le second tour opposant Emmanuel Macron et Marine Le Pen, il appelle « à battre le plus fortement possible le Front national, à battre l’extrême droite en votant pour Emmanuel Macron, même si celui-ci n’appartient pas à la gauche et n’a pas vocation à la représenter demain[96] ». Cette lourde défaite suscite des critiques au sein du parti, l'aile droite comme l'aile gauche n'excluant plus un schisme et la fin du PS[97],[98]. Le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis annonce à la suite du premier tour un « nouveau PS » : « Le parti d’Épinay est mort, et bien mort. »[99]. Ce constat est partagé par Manuel Valls et Stéphane Le Foll[100].

Le sociologue Jean-Pierre Le Goff voit dans cette évolution, dont le hollandisme a été la phase terminale, la fin d’un cycle historique sur fond de disparition des idées et des représentations qui ont façonné la gauche depuis le XIXe siècle[101].

Depuis 2017 : entre restructuration et nouvelles scissions

Pour les élections législatives de 2017, le PS fait disparaître de sa plate-forme programmatique élaborée sous la houlette de Guillaume Bachelay plusieurs propositions phares de Benoît Hamon (revenu universel d'existence, 49-3 citoyen, reconnaissance du burn out comme maladie professionnelle ou encore sortie du diesel à l'horizon 2025 et sortie du nucléaire)[102]. Pour Les Décodeurs du Monde, cette nouvelle plate-forme « rapproche sensiblement les positions du PS de celles du président élu » avec sept propositions reprises du programme de Benoît Hamon ; quatre reprises de celui d’Emmanuel Macron ; cinq qui mélangent les deux programmes ; quatre sur lesquelles les deux candidats à la présidentielle étaient déjà d’accord ; deux nouvelles mesures qui ne figuraient ni chez l’un, ni chez l’autre[103]. Selon Le Parisien, dans les circonscriptions où se présentent les principales figures de LREM, le PS envoie les candidats des partis partenaires (Europe Écologie Les Verts, PRG et UDE) afin de ménager ses relations avec le parti présidentiel et de se concentrer sur les circonscriptions plus aisément gagnables[104].

Deux ministres du premier gouvernement d'Édouard Philippe, premier ministre d'Emmanuel Macron, sont membres du Parti socialiste : Gérard Collomb et Jean-Yves Le Drian. Cependant, le secrétaire général, Jean-Christophe Cambadélis estime qu'il s'agit d'un « gouvernement de droite pour la droite » et qu'il « n'y a pas de ministre socialiste » au gouvernement[105]. Le , celui-ci dit envisager une refondation et un changement de nom après les législatives[106].

Le premier tour des élections législatives est très difficile pour le PS, qui voit un grand nombre de ses ténors éliminé, comme le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, le candidat à la dernière élection présidentielle Benoît Hamon ou encore seize anciens ministres sous la présidence de François Hollande. À l'issue du second tour, le PS ne dispose plus que de 31 députés, contre environ dix fois plus sous la précédente mandature. Ceux-ci siégeant au sein d'un groupe parlementaire de l'Assemblée nationale rebaptisé Nouvelle Gauche. Manuel Valls quitte lui-même le PS et siège dans le groupe LREM comme apparenté[107].

Jean-Christophe Cambadélis annonce sa démission le 18 juin 2017[108],[109]. Le , la direction collégiale est mise en place[110]. Cependant, Cambadélis reste en place jusqu'au 30 septembre, date à laquelle il quitte officiellement son poste, tandis que la collégiale récupère l'essentiel de ses attributions et que le secrétaire national à la coordination, Rachid Temal, lui succède juridiquement en tant que coordinateur et représentant légal du parti[111]. Le 5 octobre, Cambadélis propose de maintenir une direction collégiale, réduite à deux à quatre membres, après le congrès de 2018, au lieu d'élire un premier secrétaire, et ainsi se démarquer des autres partis[112].

Le , Benoît Hamon quitte à son tour le PS pour fonder le mouvement du 1er Juillet[113], qui devient « Génération.s » quelques mois plus tard. Pour sa part, Élisabeth Guigou, ancienne députée tout juste retirée de la vie politique, critique cette décision et propose à Bernard Cazeneuve de diriger le parti refondé et renommé mais qui conserverait l'appellation socialiste[114].

La vente du siège rue de Solférino est conclue le avec le groupe Apsys, créé par Maurice Bansay. La vente doit être finalisée en 2018[115]. En juin 2018, le PS annonce le transfert de son siège à Ivry-sur-Seine, pour un déménagement prévu en septembre[116].

En janvier 2018, Stéphane Le Foll, Luc Carvounas, Olivier Faure et Emmanuel Maurel sont candidats à la direction du Parti socialiste[117]. Le premier tour de cette élection interne se déroule le jeudi 15 mars 2018[118]. Cette élection voit la victoire d'Olivier Faure, chef du groupe socialiste à l'Assemblée nationale[119].

Le PS, depuis, possède un champ politique réduit, situé entre la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon et le centre libéral d'Emmanuel Macron. Ce dernier reprend des idées du PS, si bien que plusieurs figures du parti (Manuel Valls, Gérard Collomb, Jean-Yves Le Drian, etc.) ont rejoint En marche. Le PS est donc en pleine restructuration, avec une nouvelle génération socialiste de figures peu connues du grand public. En octobre 2018, les deux figures de l'aile gauche Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel quittent le parti et en créent un nouveau, l'Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste, afin de se rapprocher de Jean-Luc Mélenchon[120].

En vue des élections européennes de 2019, le conseil national du parti désigne l'essayiste et cofondateur de Place publique (PP), Raphaël Glucksmann, comme tête de liste[121]. C'est la première fois que des élections européennes voient le PS ne pas mener une liste autonome[122] et la première fois depuis 1971 que le parti laisse à l'un de ses partenaires la tête de la liste à laquelle il participe[123]. Pour protester contre cette liste, plusieurs personnalités, dont Stéphane Le Foll et Ségolène Neuville, quittent le bureau national du PS[124]. Avec 6,19 % des suffrages exprimés, le PS enregistre le score le plus bas de son histoire[125]. Si les élections européennes de 2019 sont un échec, les élections municipales de 2020 voient le parti se maintenir localement, notamment grâce à ses alliances avec EÉLV et le Parti communiste[126].

Géographie et sociologie électorales

Durant un grand laps de temps, le Parti socialiste était surtout implanté dans le Nord-Pas-de-Calais (dont la fédération était dirigée par Augustin Laurent puis Pierre Mauroy) et dans les Bouches-du-Rhône (où la fédération était présidée par Gaston Defferre), ce qui explique le néologisme des « Bouches-du-Nord » pour désigner ces fédérations s’alliant lors des congrès du parti[127],[128],[129].

Le Parti socialiste, historiquement implanté dans toutes les régions et en particulier dans les régions ouvrières, a vu le cœur de son électorat se déplacer durant les années 2000-2010 dans les régions de l'Ouest de la France (Bretagne et Nouvelle-Aquitaine) et les grandes métropoles, glissement en partie expliqué, pour l'Ouest de la France, par le fait que ces territoires ont été moins sujets à l'immigration et au sentiment d'insécurité[130]. Il connaît un important recul dans les terres où il possédait une forte implantation historique comme le Nord-Pas-de-Calais.

Pour Rémi Lefebvre, professeur de science politique et spécialiste du Parti socialiste, « le PS est devenu un parti de bobos, de diplômés, d’urbains, de fonctionnaires ouverts sur la mondialisation ». Il ne serait « plus du tout un parti des milieux populaires[131] ». Pour le géographe Christophe Guilluy, le PS a abandonné ce qu'il désigne sous le terme de « France périphérique » qui recouvre les classes populaires de la France périurbaine ou de la ruralité qui ne votent plus pour le Parti de Jaurès. Ainsi selon Guilluy, « le vote pour l’UMP et pour le PS est de plus en plus celui des protégés (retraités et fonctionnaires) ou bénéficiaires (catégories supérieures) de la mondialisation ». Il y ajoute une différence générationnelle : « les plus de 60 ans étant en effet ceux qui portent massivement leurs suffrages vers les partis de gouvernement »[132]. Selon David Valence, cette séparation entre le PS et les milieux populaires a eu lieu dès la fin des années Mitterrand. Le vote socialiste s'appuie sur les salariés du public et a depuis longtemps perdu les salariés pauvres du privé et les demandeurs d'emploi[133].

Cette modification de la sociologie du PS se traduit dans les votes : aux élections départementales de 2015, seulement 15 % des ouvriers et 18 % des employés ont voté pour les candidats du PS (contre respectivement 49 % et 38 % pour le Front national)[134].

Pour le politologue Laurent Bouvet, le Parti socialiste qui était au début des années 1980 le parti de la classe moyenne, « remplace alors le social par le « sociétal. ». Pour ce « peuple de substitution » que sont les classes supérieures urbaines, les minorités, il met en place un « projet multiculturel, sociétal et libéral ». Cette stratégie accompagne la transformation interne des militants et cadres du Parti socialiste qui se caractérise par la perte de sa diversité sociale. Le PS autrefois représentatif de tous les secteurs de la société et des classes sociales devient un parti où catégories socio-professionnelles favorisées, diplômés du supérieur, et « agents publics […] règnent en maîtres. »[135].

La présidence de François Hollande voit également une érosion du Parti socialiste chez les fonctionnaires, catégorie qui lui était en 2012 encore largement favorable. Ce déclin se ferait principalement au profit du Front national[136].

Les candidats du Parti socialiste attirent la très grande majorité du vote des populations musulmanes. Ainsi, selon une étude du corps électoral menée le 6 mai 2012 sur 10 000 votants, 93 % des électeurs musulmans pratiquants, qui sont estimés à 2 millions dans cette étude, ont voté pour François Hollande au second tour des élections présidentielles. Au premier tour, 59 % d'entre eux avaient voté pour lui, 23 % pour Jean-Luc Mélenchon[137].

Personnalités du Parti socialiste

Premiers secrétaires

Secrétariat national

Membres (depuis le congrès d'Aubervilliers) :

Présidents de la République

Premiers ministres

Premiers ministres socialistes de la Ve République
DatesNomFonctions
1981-1984Pierre Mauroydéputé (1973-1981 et 1986-1992),
maire de Lille (1973-2001),
député européen (1979-1980),
sénateur (1992-2011)
1984-1986Laurent Fabiusdéputé (1978-1981, 1986-2000 et 2002-2012),
président de l'Assemblée nationale (1988-1992 et 1997-2000),
ministre (1981-1984, 2000-2002 et 2012-2016),
maire du Grand-Quevilly (1995-2000),
président du Conseil constitutionnel (depuis 2016)
1988-1991Michel Rocarddéputé (1969-1973, 1978-1981 et 1986-1988),
maire de Conflans-Sainte-Honorine (1977-1994),
ministre (1981-1985),
sénateur (1995-1997),
député européen (1994-2009)
1991-1992Édith Cressonmaire de Thuré (1977-1983),
députée européenne (1979-1981),
ministre (1981-1986 et 1988-1990),
députée (1981, 1986-1988),
maire de Châtellerault (1983-1997),
commissaire européenne (1994-1999),
adjointe au maire de Châtellerault (1997-2008).
1992-1993Pierre Bérégovoyministre (1982-1986 et 1988-1992),
député (1986-1988 et 1993),
maire de Nevers (1983-1993)
1997-2002Lionel Jospindéputé (1981-1988 et 1997),
député européen (1984-1988),
ministre (1988-1992),
membre du Conseil constitutionnel (2015-2019)
2012-2014Jean-Marc Ayraultmaire de Saint-Herblain (1977-1989),
député (1986-2012 et 2014-2016),
maire de Nantes (1989-2012),
ministre des Affaires étrangères (2016-2017)
2014-2016Manuel Vallsmaire d'Évry (2001-2012),
député (2002-2012 et 2017-2018),
ministre de l'Intérieur (2012-2014)
2016-2017Bernard Cazeneuvedéputé (1997-2002 et 2007-2012),
maire de Cherbourg-Octeville (2001-2012),
ministre délégué au Budget (2012-2014),
ministre de l'Intérieur (2014-2016)

Présidents du Conseil constitutionnel et de la Cour des comptes

Direction d'instances européennes et internationales

Résultats électoraux

Élections présidentielles

Évolution du vote socialiste aux élections présidentielles depuis 1965.
Année Candidat Premier tour Second tour
Voix % Rang Voix % Rang
1974 François Mitterrand 11 044 373 43,25 1er 12 971 604 49,19 2e
1981 7 505 960 25,85 2e 15 708 262 51,76 1er
1988 10 367 220 34,10 1er 16 704 279 54,02
1995 Lionel Jospin 7 097 786 23,30 1er 14 180 644 47,36 2e
2002 4 610 113 16,18 3e
2007 Ségolène Royal 9 500 112 25,87 2e 16 790 440 46,94 2e
2012 François Hollande 10 272 705 28,63 1er 18 000 668 51,64 1er
2017 Benoît Hamon 2 291 288 6,36 5e

Élections législatives

Année Premier tour Sièges Gouvernement
Voix  % Rang
(en voix)
1973 4 579 888 18,9 2e
89  /  491
Opposition
1978 6 412 819 22,8 2e
104  /  491
1981 9 077 435 36,0 1er
267  /  491
Majorité présidentielle
1986 8 693 939 31,0 2e
203  /  577
Opposition (cohabitation)
1988 8 493 702 34,8 1er
275  /  577
Majorité présidentielle
1993 4 476 716 17,6 3e
59  /  577
Opposition (cohabitation jusqu’en 1995)
1997 5 961 612 23,5 1er
255  /  577
Gauche plurielle (cohabitation)
2002 6 086 599 24,1 2e
140  /  577
Opposition
2007 6 436 136 24,7 2e
186  /  577
2012 7 618 326 29,4 1er
280  /  577
Majorité présidentielle
2017 1 685 677 7,4 5e
30  /  577
Opposition

Élections sénatoriales

Année Sièges Rang Résultat
1974
51  /  283
3e Minorité
1977
62  /  295
1er
1980
69  /  304
1er
1983
70  /  317
2e
1986
64  /  319
3e
1989
66  /  321
3e
1992
70  /  321
2e
1995
75  /  321
2e
1998
78  /  321
2e
2001
83  /  321
2e
2004
97  /  331
2e
2008
116  /  343
2e
2011
140  /  348
1er Majorité
2014
111  /  348
2e Minorité
2017
78  /  348
2e
2020
64  /  348
2e

Élections européennes

Année Voix  % Sièges Rang Tête de liste Groupe
1979a  4 763 026 23,5
20  /  81
2e François Mitterrand PSE
1984 4 188 875 20,8
20  /  81
2e Lionel Jospin
1989a  4 286 354 23,6
17  /  81
2e Laurent Fabius
1994 2 824 173 14,5
15  /  87
2e Michel Rocard
1999b  3 874 231 22,0
18  /  87
1er François Hollande
2004 4 960 756 28,9
31  /  78
1er -
2009 2 838 160 16,5
14  /  72
2e - S&D
2014a  2 650 357 14,0
12  /  74
3e -
2019c  1 403 170 6,19
3  /  74
6e Raphaël Glucksmann (PP)

a Liste commune avec le Mouvement des radicaux de gauche/Parti radical de gauche (1979 : 2 sièges ; 1989 : 5 sièges ; 2014 : 1 siège).
b Liste commune avec le Parti radical de gauche et le Mouvement des citoyens, qui ont chacun remporté deux sièges.
c Liste commune avec Place publique (2 sièges), Nouvelle Donne (1 siège) et le Parti radical de gauche (0 siège).

Élections régionales

Année Premier tour Second tour Conseillers Présidents
Voix % Rang Voix % Rang
1986 8 145 687 29,31[139] 1er
585  /  1818
3  /  26
1992 4 449 707 18,07[139] 2e
362  /  1877
1  /  26
1998 6 979 423 31,87[139] 1er
422  /  1827
8  /  26
2004 8 117 523 33,47[139] 1er 12 737 701 49,30[139] 1er
 /  1749
21  /  26
2010 5 673 912 29,14[139] 1er 10 494 675 49,70[139] 1er
559  /  1749
20  /  26
2015 5 019 723 23,41[139] 3e 7 336 676 29,15[139] 2e
349  /  1722
5  /  17
2021 2 271 295 15,47[note 1] 3e 2 453 739 16,07[note 1] 3e
221  /  1926
5  /  17

Élections cantonales puis départementales

Année Premier tour Second tour Conseillers Présidents
Voix % Rang Voix % Rang
1970 1 250 083 14,80 3e 840 176 18,76 2e
263  /  1609
24  /  100
1973 1 811 668 22,67 2e NC
423  /  1926
19  /  100
1976 2 761 068 26,59 1er 1 949 902 30,81 1er
520  /  1863
27  /  101
1979 2 888 345 26,96 1er 2 392 561 32,97 1er
542  /  1847
33  /  101
1982 3 737 015 29,71 1er 2 659 325 34,85 1er
509  /  2014
28  /  101
1985 2 854 519 24,85 1er 2 436 351 31,22 1er
424  /  2044
22  /  100
1988 2 724 452 29,98 1er 2 222 041 37,23 1er
514  /  2043
22  /  100
1992 2 359 750 19,01 1er 2 102 522 24,72 1er
514  /  1945
16  /  100
1994 2 451 892 22,49 1er 2 392 280 29,89 1er
514  /  1922
17  /  100
1998 2 653 660 23,94 1er 2 865 295 34,55 1er
654  /  2038
24  /  100
2001 2 706 319 22,16 1er 2 306 925 30,60 1er
494  /  1997
30  /  100
2004 3 215 054 26,21 1er 4 009 795 38,56 1er
834  /  2034
44  /  100
2008 3 572 789 26,74 1er 2 415 348 35,11 1er
665  /  2020
51  /  100
2011 2 284 967 24,94 1er 2 802 094 35,43 1er
670  /  2026
54  /  101
2015 2 708 427 13,30 3e 2 967 883 16,06 2e
954  /  4108
27  /  98
2021
738  /  4108
21  /  95

Élections municipales

Élection Premier tour Second tour Villes + 100 000 hab. Rang (villes + 100 000 hab.)
1971
8  /  35
1977
14  /  39
1983
9  /  37
1989
15  /  37
1995
18  /  37
2001
17  /  37
2008 31,52 %[139] 33,33 %[139]
26  /  40
1er
2014 18,02 %[139] 27,61 %[139]
15  /  42
2e
2020
15  /  42
1er

Siège

Entre 1971 et 1975, le siège du Parti socialiste se trouve cité Malesherbes, dans le 9e arrondissement de Paris. Ce siège est le même que celui de la SFIO[140].

À partir de 1981, le siège du parti se situe 10, rue de Solférino (7e arrondissement de Paris)[141], dans un hôtel particulier occupé sous Vichy par le secrétariat d'État à l'Information et à la Propagande. L'immeuble fut d'abord loué, puis acheté en 1986 à l'UNMRIFEN (Union nationale des mutuelles de retraite des instituteurs et fonctionnaires de l'Éducation nationale)[142] pour la somme de 53 millions de francs (soit 11,3 millions d'euros en 2017)[143].

À la suite des défaites du Parti socialiste aux élections présidentielle et législatives de 2017, les finances du parti ne permettent plus d'entretenir l'immeuble : la direction collégiale décide alors de vendre le siège[144],[145]. Les locaux, qui s'étendent sur 3 000 m2, sont évalués à une somme comprise entre 23 millions d'euros et 53 millions d'euros, soit entre 7 798  et 17 600  du mètre carré[143]. Le bâtiment historique est finalement vendu pour 45 millions d'euros à la société Apsys, tandis que le PS achète et rénove un bâtiment situé au 99, rue Molière, à Ivry-sur-Seine pour un total de 7 millions d'euros[146].

Notes et références

Notes

  1. Listes dont la tête de liste est issue du Parti socialiste.

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  144. « Pour renflouer ses caisses, le PS s'apprête à vendre son siège de Solférino », Europe 1, (lire en ligne, consulté le ).
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  146. « Le PS inaugurera son nouveau siège le 21 septembre à Ivry-sur-Seine », sur 20minutes.fr (consulté le ).

Voir aussi

Ouvrages généraux

  • Alain Bergounioux et Gérard Grunberg, Le long remords du pouvoir : le Parti socialiste français, 1905-1992, Paris, Fayard, coll. « L'espace du politique », , 554 p. (ISBN 2-213-02077-9, présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne].
    Nouvelle édition augmentée et remaniée : Alain Bergounioux et Gérard Grunberg, L'ambition et le remords : les socialistes français et le pouvoir (1905-2005), Paris, Fayard, coll. « L'espace du politique », , 610 p. (ISBN 2-213-62104-7).
  • Alain Bergougnioux (dir.), Des poings et des roses. Le siècle des socialistes, Paris, La Martinière, .
  • Pierre Bezbakh (préf. Maurice Agulhon), Histoire du socialisme français, Paris, Larousse, .
  • Jacques Droz (dir.), Histoire générale du socialisme, Paris, PUF, coll. « Quadrige », .
  • Claude Estier (préf. François Hollande), Un combat centenaire, 1905-2005. Histoire des socialistes français, Paris, Le Cherche-midi, .
  • Jacques Kergoat, Histoire du Parti socialiste, Paris, Éditions la Découverte, coll. « Repères » (no 222), (1re éd. 1983, éditions le Sycomore), 123 p. (ISBN 2-7071-2736-1).
  • Louis Mexandeau, Histoire du parti socialiste. 1905-2005, Paris, Tallandier, .
  • Sergiu Miscoiu, Chantal Delsol et Bertrand Alliot (dir.), Identités politiques et dynamiques partisanes en France, Cluj-Napoca, Fondation d'études européennes, .
  • Michel Winock, La gauche en France, Paris, Perrin, coll. « Tempus ».

Essais, discours

  • Léon Blum, À l'échelle humaine, Paris, Gallimard, .
  • Léon Blum, Textes socialistes 1919-1920, Bruno Leprince, .
  • Jean-Christophe Cambadélis, Pour une nouvelle gauche, Paris, Stock, .
  • François Hollande (dir.), L'Idée socialiste aujourd'hui, Paris, Omnibus, .
  • Jean-Christophe Cambadélis, 1905-2005 : L'éternel commencement : Que faire au Parti socialiste ?, L'Encyclopédie du socialisme, .
  • François Hollande, Devoirs de vérité, Paris, Stock, .
  • Jean Jaurès, Œuvres, Paris, Fayard — 17 volumes.
  • Lionel Jospin, L'Invention du possible, Paris, Flammarion, .
  • François Mitterrand, La Paille et le Grain, Paris, Flammarion, .
  • François Mitterrand, L'Abeille et l'Architecte, Paris, Flammarion, .
  • Mehdi Ouraoui (dir.), Les Grands Discours socialistes français du XXe siècle, Bruxelles, Complexe, .
  • Marc Sadoun, De la démocratie française : essai sur le socialisme, Paris, Gallimard, .
Longue durée
Troisième République
  • Georges Lefranc, Le Mouvement socialiste sous la Troisième République, 1875-1940, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », , 445 p. (présentation en ligne)
    Nouvelle édition revue et augmentée : Georges Lefranc, Le Mouvement socialiste sous la Troisième République, vol. 1 et 2, Paris, Payot, coll. « Petite bibliothèque Payot » (no 307-308), , 479 p. (ISBN 2-228-33070-1, présentation en ligne).
Première Guerre mondiale
Entre-deux-guerres
Front populaire
Seconde Guerre mondiale
Quatrième République
Cinquième République

Études régionales

  • Christian Bougeard, Gilbert Gramoullé, Maurice Lucas et Jean-Jacques Urvoas, Les Socialistes dans le Finistère (1905-2005), Rennes, Apogée, .
  • Jacques Girault, Le Var rouge. Les Varois et le socialisme de la fin de la Première Guerre mondiale au milieu des années 1930, Publications de la Sorbonne, .
  • Bernard Ménager, Jean-François Sirinelli et Jean Vavasseur-Desperriers (dir.), Cent ans de socialisme septentrional. Actes du colloque, Centre de gestion de l'édition scientifique de l'université de Lille-III, .
  • Martin Pottrain, Le Nord au cœur, historique de la fédération socialiste du Nord, Lille, Nord-Matin, .

Biographies

Articles connexes

Liens externes

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