Édouard Depreux

Édouard Depreux est un homme politique français, né le à Viesly (Nord) et mort le à Paris.

Édouard Depreux

Édouard Depreux en 1946.
Fonctions
Ministre français de l'Éducation nationale
Gouvernement Schuman I
Ministre français de l’Intérieur
Gouvernement Bidault I
Blum III
Ramadier I et II
Prédécesseur André Le Troquer
Successeur Jules Moch
Député de la Seine

13 ans, 1 mois et 2 jours
Maire de Sceaux
Biographie
Nom de naissance Édouard Gustave Hector Depreux
Date de naissance
Lieu de naissance Viesly (France)
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique SFIO
Parti socialiste unifié
Fratrie René Depreux
Profession Avocat

Militant socialiste (SFIO) à partir de 1918, Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut député et ministre sous la IVe République. Son opposition à la guerre d'Algérie l'amène à quitter la SFIO en 1958 pour fonder le Parti socialiste autonome, puis le Parti socialiste unifié (PSU) en 1960.

Biographie

Édouard Depreux participe aux combats de la Première Guerre mondiale en 1917. Il est gazé et décoré de la Croix de guerre. Il adhère à la SFIO à l'âge de 20 ans. Après des études de philosophie, de droit et de lettres, il devient avocat. Socialiste influencé par Jean Jaurès et Jean Longuet, il devient conseiller municipal à Sceaux (1935) puis conseiller général de la Seine (de 1938 à 1941). Il occupe les fonctions de chef de cabinet de Vincent Auriol, ministre de la Justice (1937-1938). Il entre dans la Résistance, siège au comité directeur clandestin de la SFIO et participe à la rédaction du Populaire clandestin.

À la Libération, il est maire de Sceaux, mandat qu'il occupe jusqu'en 1959, et membre de l'Assemblée consultative provisoire. Il est élu député en 1945 et siège au Parlement jusqu'en 1958. Par deux fois, il préside le groupe parlementaire socialiste de l'Assemblée nationale.

Ministre de l’Intérieur de à , il rend public le complot d’extrême-droite dit du Plan Bleu visant à renverser la République, le . Surtout, c'est sous son autorité qu'est préparé et déposé, le , le projet de loi gouvernemental « portant statut organique de l'Algérie » qui sera adopté en 1947.

Concernant la reconnaissance de l'Etat d'Israël, il écrit : « La France, puissance musulmane, doit s’en tenir à une position prudente ».

Hostile à la CED et anticolonialiste, il prend ses distances avec la SFIO qu'il quitte en 1958. Il s'oppose à de Gaulle lors du vote d'investiture de 1958. Il participe à la création du Parti socialiste autonome (PSA) et fait partie du bureau national du cartel de l'Union des forces démocratiques (UFD), mis sur pieds pour les législatives de novembre 1958. Non élu, il devient ensuite secrétaire national du Parti socialiste unifié (PSU) de 1960 à 1967, qui succède au PSA en s'unissant avec d'autres groupes de la Deuxième Gauche.

Fonctions gouvernementales

Publications

Il est l'auteur des ouvrages suivants :

  • Renouvellement du socialisme, préface de Pierre Mendès France, Calmann-Lévy, 1960 ;
  • La nouvelle Chine et son héritage, Éditions du Burin, 1967 ;
  • Souvenirs d'un militant : cinquante ans de lutte, de la social-démocratie au socialisme (1918-1968), Fayard, 1972 ;
  • Servitude et grandeur du PSU, Éditions Syros, 1974 ;
  • Comment j'ai pu, en , sous l'occupation nazie, dire non à Pétain et à Hitler, Presses de l'Atelier Graphique, Reims, 1979.

Sources

Notes et références

  1. À ce titre, il fait voter le Statut de l'Algérie et manifeste une attitude ferme lors des incidents de Marseille.

Liens externes

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