François Bayrou

François Bayrou (prononcé : [fʁɑ̃swa bajʁu])[N 3], né le à Bordères (Basses-Pyrénées), est un homme politique et essayiste français.

« Bayrou » redirige ici. Pour les autres significations, voir Bayrou (homonymie).

François Bayrou

François Bayrou en 2006.
Fonctions
Haut-commissaire au plan
En fonction depuis le
(1 an et 12 jours)
Prédécesseur Fonction créée
Président de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées[N 1]
En fonction depuis le
(7 ans, 5 mois et 1 jour)
Élection
Réélection
Prédécesseur Martine Lignières-Cassou
Maire de Pau
En fonction depuis le
(7 ans, 5 mois et 11 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Martine Lignières-Cassou
Président du Mouvement démocrate
En fonction depuis le
(14 ans, 4 mois et 5 jours)
Élection
Réélection


Prédécesseur Création du parti
Président du Parti démocrate européen
En fonction depuis le
(16 ans, 9 mois et 6 jours)
Avec Francesco Rutelli (jusqu'en 2019)
Prédécesseur Création du parti
Ministre d'État
Garde des Sceaux, ministre de la Justice

(1 mois et 4 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Gouvernement Philippe I
Prédécesseur Jean-Jacques Urvoas
Successeur Nicole Belloubet
Député français

(9 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
Circonscription 2e des Pyrénées-Atlantiques
Législature XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF (2002-2007)
NI (2007-2012)
Prédécesseur Pierre Menjucq
Successeur Nathalie Chabanne

(2 ans, 6 mois et 9 jours)
Élection 1er juin 1997
Circonscription 2e des Pyrénées-Atlantiques
Législature XIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Pierre Laguilhon
Successeur Pierre Menjucq

(4 ans, 10 mois et 8 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
Circonscription 2e des Pyrénées-Atlantiques
Législature IXe et Xe (Cinquième République)
Groupe politique UC (1988-1993)
UDFC (1993)
Prédécesseur Scrutin proportionnel
Successeur Pierre Laguilhon

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Pyrénées-Atlantiques
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Circonscription supprimée
Député européen

(2 ans, 10 mois et 27 jours)
Élection 13 juin 1999
Circonscription France
Législature 5e
Président de l'Union pour la démocratie française

(9 ans, 2 mois et 13 jours)
Élection
Prédécesseur François Léotard
Successeur Fusion du parti dans le MoDem
Président du Centre des démocrates sociaux puis de Force démocrate

(3 ans, 9 mois et 7 jours)
Prédécesseur Pierre Méhaignerie
Successeur Lui-même (UDF)
Ministre de l'Éducation nationale[N 2]

(4 ans, 2 mois et 3 jours)
Président François Mitterrand
Jacques Chirac
Premier ministre Édouard Balladur
Alain Juppé
Gouvernement Balladur
Juppé I et II
Prédécesseur Jack Lang (Éducation nationale, 1993)
François Fillon (Enseignement supérieur et Recherche, 1995)
Successeur Claude Allègre
Président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques

(8 ans, 11 mois et 21 jours)
Élection 29 mars 1992
Prédécesseur Henri Grenet
Successeur Jean-Jacques Lasserre
Conseiller général des Pyrénées-Atlantiques

(25 ans, 11 mois et 24 jours)
Circonscription Canton de Pau-Sud
Prédécesseur Yves Urieta
Successeur André Arribes
Biographie
Nom de naissance François René Jean Lucien Bayrou
Date de naissance
Lieu de naissance Bordères (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF-CDS (1982-1995)
UDF-FD (1995-1998)
UDF-AD (1998-2007)
MoDem (depuis 2007)
Diplômé de Université Bordeaux-Montaigne
Profession Professeur agrégé de lettres classiques
Religion Catholicisme


Maires de Pau

Ministre de l'Éducation nationale sous trois gouvernements de droite de 1993 à 1997, il est également député des Pyrénées-Atlantiques entre 1986 et 2012, président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques de 1992 à 2001, député européen de 1999 à 2002 et maire de Pau depuis 2014.

Parallèlement, il préside plusieurs partis : le Centre des démocrates sociaux (CDS), Force démocrate (FD), l'Union pour la démocratie française (UDF) et le Mouvement démocrate (MoDem).

Candidat à l'élection présidentielle de 2002, il obtient 6,84 % des voix, se classant quatrième du premier tour. En 2007, il finit en troisième position avec 18,57 % des suffrages, et fonde peu après le MoDem, qui se veut au centre de l'échiquier politique, alors que l'UDF était traditionnellement classée au centre droit. Lors de l'élection présidentielle de 2012, il recueille 9,13 % des suffrages, terminant en cinquième position.

Ne se présentant pas à l'élection présidentielle de 2017, il soutient la candidature d'Emmanuel Macron, qui l'emporte et le nomme ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice au sein du gouvernement Édouard Philippe. Un mois plus tard, cité dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen, il renonce à intégrer le second gouvernement Édouard Philippe. En 2019, il est mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics » dans cette affaire. En 2020, il est nommé haut-commissaire au plan.

Situation personnelle

Origines

François René Jean Lucien Bayrou naît le à Bordères (Basses-Pyrénées). Il est le fils de Calixte Bayrou (1909-1974), propriétaire agriculteur, maire de Bordères, et d'Emma Sarthou (1918-2009), originaire de Serres-Morlaàs[1],[2].

Ses ascendants sont béarnais, sauf sa grand-mère maternelle, Amélie Dorgan qui était d'origine irlandaise et par qui il est parent du poète irlandais Theo Dorgan (en)[3]. François Bayrou parle couramment le béarnais et milite pour la sauvegarde des langues régionales[1].

Enfance et études

Vers l'âge de six ou sept ans, il commence à souffrir de bégaiement. Il lui faut plusieurs années pour maîtriser ce problème[4]. Après des études à l'école primaire de Bordères, il est en 1968 bachelier en lettres classiques (français, latin, grec) au lycée public de Nay-Bourdettes[5]. Il poursuit des études dans une classe préparatoire littéraire (hypokhâgne et khâgne) à Bordeaux puis à l'université Bordeaux-III.

Carrière professionnelle

Il obtient l'agrégation de lettres classiques en 1974 à 23 ans, à quelques jours du décès de son père, qui meurt en tombant d'une charrette de foin. Pendant plusieurs années, il aide sa mère à gérer l'exploitation, tout en enseignant[1].

Vie privée et familiale

Marié en 1971 avec Élisabeth Perlant dite « Babette », il est le père de six enfants[6] : Hélène, Marie, Dominique, Calixte (travaillant actuellement à l'université de Liège en Belgique[7]), Agnès, André, et grand-père de vingt-et-un petits-enfants[8], comme il le révèle le 6 novembre 2016 dans l'émission de Karine Le Marchand Une ambition intime[1].

Il est auteur d'une biographie d'Henri IV, Le Roi libre, vendue à 300 000 exemplaires[9].

Parcours politique

Débuts (1982-1993)

Jeune, François Bayrou est proche des mouvements non violents, notamment de la communauté de Lanza del Vasto[10] et s'inspire de Gandhi[11].

À 30 ans, en 1982, il est élu conseiller général des Pyrénées-Atlantiques dans le canton de Pau-Sud. Quatre ans plus tard, il devient député des Pyrénées-Atlantiques sous les couleurs de l'Union pour la démocratie française (UDF), se faisant élire à la proportionnelle sur une liste d'union avec les néo-gaullistes du RPR, aux côtés de Jean Gougy et de Michèle Alliot-Marie. Après le retour à un scrutin uninominal en 1988, il est à partir de cette date et jusqu'en 2012 sans cesse élu dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Enseignant dans l'école publique, laïque convaincu, c'est aussi un catholique pratiquant, d'inspiration politique démocrate-chrétienne et membre au sein de l'UDF du Centre des démocrates sociaux (CDS) — son père avait été maire de son village de Bordères sous l'étiquette du Mouvement républicain populaire (MRP). En 1989, il perd l'élection municipale de Pau face à André Labarrère en obtenant 48 % des voix au second tour.

À la suite de ce scrutin et en prévision des élections européennes, il fait partie d'un groupe de douze trentenaires ou quadragénaires, figures montantes du centre-droit (Philippe Séguin, Michel Noir, Alain Carignon, Étienne Pinte, Michel Barnier, François Fillon, Charles Millon, Dominique Baudis, François d'Aubert, Philippe de Villiers, Bernard Bosson) demandant un renouvellement de l'appareil politique au RPR et à l'UDF, critiquant fortement les figures historiques de ces deux mouvements qu'ils considèrent comme vieillissantes (Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing, Raymond Barre) et appelant à la formation d'un nouveau grand parti unique de droite. Surnommés les « rénovateurs », ils occupent alors le devant de la scène médiatique durant le printemps de l'année 1989. Avec Bernard Bosson et Dominique Baudis, ainsi que la direction du CDS, François Bayrou décide également de soutenir la liste dissidente « Le Centre pour l'Europe » emmenée par Simone Veil contre celle d'union RPR-UDF tirée par Valéry Giscard d'Estaing aux européennes de 1989. Cependant, de profondes divergences idéologiques (notamment sur le projet européen) ainsi que leur intégration progressive dans les équipes dirigeantes de leurs partis respectifs met rapidement un terme à l'expérience des rénovateurs. François Bayrou ne rejoint pas les néo-rénovateurs en 1990 et est lui-même choisi par Valéry Giscard d'Estaing pour être secrétaire général de l'UDF en 1991[12].

Ministre de l'Éducation nationale (1993-1997)

En 1993, il est nommé ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. Il propose une réforme de la loi Falloux visant à déplafonner la possibilité pour les collectivités locales de subventionner les investissements des établissements d’enseignement privé. Le , le Conseil constitutionnel prive la loi de son article 2, ce qui la vide d'une partie de son contenu[13]. Le suivant, quelque 600 000 personnes manifestent contre ce projet, pour défendre l'école laïque[14].

Bien qu'il ait soutenu Édouard Balladur lors de l'élection présidentielle française de 1995, qu'il ait fait partie de son comité politique aux côtés de Nicolas Sarkozy et François Léotard, et qu'il se soit opposé au projet de référendum sur l'éducation proposé par le candidat Jacques Chirac, il obtient dans le premier gouvernement d'Alain Juppé un portefeuille élargi à l'enseignement supérieur, à la recherche et à la formation professionnelle. Il perd la responsabilité de la Formation professionnelle dans le deuxième gouvernement Juppé, mais reste à l'Éducation nationale jusqu'à la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac en 1997 ; l'élection qui la suit est remportée par la gauche plurielle.

Durant son ministère, François Bayrou dirige une réflexion approfondie sur la condition des professeurs et des élèves. Il conduit une réforme du collège, réforme les études supérieures (semestrialisation des études, semestre d'orientation en première année, création d’universités de professionnalisation technologique), met en place le baccalauréat filièrisé (filières S, ES, L, STT, STL et STI)  qui sera effectif jusqu'en 2019 , introduit les langues vivantes à l’école primaire.

L'opinion retient de la présence de François Bayrou à ce ministère  après sa réforme avortée en faveur de l'enseignement privé où il avait été accusé de vouloir « réformer à la hussarde »[15]  sa méthode de réforme prudente et concertée avec les organisations syndicales, ce qui lui a valu des accusations d'immobilisme[16],[17]. Roger Fauroux, qu'il avait chargé de présider une commission sur la réforme de l'école se montre critique, déclarant que François Bayrou gouvernait « avec le sondoscope en bandoulière »[15].

Sous la troisième cohabitation (1997-2002)

Rédacteur en chef de Démocratie moderne, le journal du CDS, il devient en 1991 secrétaire général de l'UDF en tant que représentant de son parti, le CDS, qui est l'une des principales composantes de cette fédération de partis de droite non gaulliste qu'est l'UDF.

Un temps vice-président du CDS (1991-1994), il en est élu président en 1994. Au congrès de Lyon en 1995, il fusionne ce parti avec le Parti social-démocrate, parti de tradition laïque également adhérent de l'UDF (et comptant dans ses membres André Santini notamment), créant ainsi Force démocrate (FD).

Il est élu en 1998 à la tête de l'UDF malgré l'opposition de Démocratie libérale (DL). Après les élections régionales de 1998, Alain Madelin et d'autres leaders de DL approuvent les présidents de région réélus grâce au soutien des élus Front national, alors que François Bayrou rejette toute alliance avec l'extrême droite. DL quitte alors l'UDF, dont les autres composantes fusionnent la même année pour créer un parti unifié, la Nouvelle UDF.

Lors des élections européennes de juin 1999, François Bayrou conduit la liste UDF qui recueille 9,28 % des voix[18]; il tient — contrairement à ses concurrents têtes de liste François Hollande et Nicolas Sarkozy — son engagement de siéger à Strasbourg et entre donc au Parlement européen, dont sa seconde de liste Nicole Fontaine obtient la présidence.

Candidature à l'élection présidentielle de 2002

François Bayrou se présente comme candidat de l'UDF à l'élection présidentielle de 2002.

Sa campagne connaît des débuts difficiles ; les sondages le créditant longtemps d'environ 5 % des intentions de vote. Plusieurs dirigeants de l'UDF appellent à voter pour Jacques Chirac dès le premier tour. Lors de la campagne présidentielle, à Strasbourg, et pendant une altercation avec des jeunes qui avaient insulté le maire de Strasbourg, Fabienne Keller, avec laquelle il se trouvait, il gifle un jeune garçon d'une dizaine d'années qui essayait de lui faire les poches[19]. Il estime quelques jours après que c'est « un geste de père de famille (…) sans gravité »[20].

Il arrive en quatrième position du premier tour de scrutin, avec 6,84 % des voix, derrière Lionel Jospin. Il appelle Jacques Chirac, opposé au second tour à Jean-Marie Le Pen, à constituer une large coalition à partir de sa majorité de second tour. Le président sortant tente au contraire, avec Alain Juppé, de fusionner la droite et le centre dans un unique parti, l'Union pour la majorité présidentielle, rebaptisé ensuite Union pour un mouvement populaire (UMP). La majorité des parlementaires UDF, emmenés par Philippe Douste-Blazy, quittent l'UDF pour l'UMP. Cependant, 30 députés UDF et apparentés sont élus aux élections législatives de juin et constituent un groupe parlementaire pour la XIIe législature (2002-2007). Parmi eux, François Bayrou qui revient à l'Assemblée nationale, élu dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, et quitte donc le Parlement européen (remplacé par Jean-Thomas Nordmann).

Sous le second mandat présidentiel de Jacques Chirac (2002-2007)

François Bayrou en 2006.

S'affirmant opposé à « l'État-UMP », dès la première question de confiance posée par le gouvernement Jean-Pierre Raffarin, François Bayrou annonce son intention de se prononcer librement sur chacun des actes du gouvernement.

L'UDF obtient 12 % des voix aux élections régionales et aux élections européennes de 2004, où progresse le nombre de ses élus conseillers régionaux et députés européens ; aux cantonales de la même année, le nombre de ses conseillers généraux et présidents de conseils généraux progresse également.

Aux régionales en Aquitaine, ses listes arrivent, avec 16 % des voix, en troisième position derrière la liste PS du président Alain Rousset, qui sera réélu, et celle de l'UMP radical Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement scolaire. Devancée dans toutes les régions par l'UMP, les listes UDF fusionnent avec celles de l'UMP au second tour.

Au Parlement européen élu en 2004, l'UDF quitte le groupe parlementaire de droite du PPE-DE, auquel appartient l'UMP, pour rejoindre, avec ses alliés du Parti démocrate européen, le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

En 2005 et 2006, il s'oppose de plus en plus à la politique du gouvernement de Dominique de Villepin, sur son contenu et sur ses modalités — en particulier le mépris dans lequel est, selon lui, tenu le Parlement (sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, la privatisation des autoroutes, l'instauration par ordonnance du CNE, etc.). Sa ligne politique est contestée par l'unique ministre UDF du gouvernement, le ministre de l'Éducation nationale, Gilles de Robien, favorable à une alliance avec l'UMP[21]. D'ailleurs Gilles de Robien demande fin 2005 que les militants soient appelés à se prononcer : la motion de défense d'une UDF « libre et indépendante » présentée par François Bayrou est approuvée à 92 % (Congrès de Lyon, janvier 2006).

Lorsque le Parti socialiste dépose une motion de censure le , dans le cadre de l'affaire Clearstream 2, contre le Gouvernement Dominique de Villepin, François Bayrou et dix députés de son groupe (sur trente) votent ce que le leader qualifie de « censure franche » par opposition à la censure « des couloirs » (plusieurs dizaines de députés UMP partisans de Nicolas Sarkozy s'étaient rassemblés à la buvette de l'Assemblée nationale). C'est la première censure votée par François Bayrou contre un gouvernement de droite depuis son accession à la tête de l'UDF en 1998.

Le président de l’UDF n'écarte pas pour autant de soutenir des membres de l'UMP « au cas par cas » : il apporte par exemple son soutien à la liste du candidat Alain Juppé à la municipale partielle de Bordeaux en août 2006[22].

Candidature à l'élection présidentielle de 2007

En , lors d'un conseil national statutaire de l'UDF à Issy-les-Moulineaux, François Bayrou jette les grandes lignes de ses ambitions présidentielles en proposant une « révolution civique » et affirme vouloir rassembler des personnalités venant de droite, de gauche et du centre. Le congrès voit Gilles de Robien, partisan d’une alliance avec la droite, être sifflé par des militants présents dans la salle.

François Bayrou annonce sa candidature à l'élection présidentielle du printemps 2007 le à Serres-Castet, dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Il est crédité par les instituts de sondage d’environ 8 % d’intentions de vote en décembre, de 10 % mi-janvier 2007, de 12 % fin janvier, de 13 % mi-février, de 19 % fin février, de 22 % dans la première quinzaine de mars. L’hypothèse d'une qualification pour le second tour au détriment de la socialiste Ségolène Royal est alors évoquée[23].

François Bayrou en février 2007.

En février-mars 2007, plusieurs candidats potentiels et d’autres personnalités se rallient à François Bayrou : le président du Parti fédéraliste, Christian Chavrier ; la présidente du parti écologiste Cap21, Corinne Lepage ; Édouard Fillias d'Alternative libérale ; Antoine Waechter, président du Mouvement écologiste indépendant ; Nicolas Miguet du Rassemblement des contribuables français ; les ministres délégués du gouvernement Villepin, tous deux UMP, Azouz Begag et François Goulard. En mars 2007, François Bayrou publie chez Plon son Projet d'espoir, qui est le livre politique le plus vendu au cours de la période (370 000 exemplaires en deux mois)[24].

Cependant, en mars et avril, le candidat de l'UMP et favori du scrutin, Nicolas Sarkozy, reçoit le soutien de plusieurs membres ou figures historiquement proches de l'UDF : Valéry Giscard d'Estaing, fondateur du parti en 1978, qui accuse François Bayrou « d'entretenir l'incertitude, de flotter dans le vide entre des politiques évidemment différentes »[25] ; Simone Veil, qui déclare que Bayrou est « le pire de tous » et que sa candidature est « une imposture » ; Gilles de Robien ; André Santini, etc. Le candidat centriste réagit à ces défections en dénonçant une « collection d'élus épuisés »[26].

Le , quelques jours avant le premier tour, Michel Rocard, dont des proches avaient déjà appelé à voter Bayrou (collectifs « Spartacus » et « les Gracques ») demande une alliance entre l'UDF, le PS et Les Verts[27]. Il est suivi par Bernard Kouchner[28], puis par Claude Allègre[29] et Daniel Cohn-Bendit[30]. Ségolène Royal juge la proposition « baroque » et François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, la considère comme inconcevable.

François Bayrou obtient 18,57 % au premier tour de l'élection présidentielle, le , ce qui le place en troisième position, derrière Nicolas Sarkozy (31,18 %) et Ségolène Royal (25,87 %), qui sont tous deux qualifiés pour le second tour.

Le , il annonce qu'il ne donne aucune consigne de vote en vue du second tour, mais déclare accepter le débat public que lui a proposé Ségolène Royal, ajoutant qu'il était prêt à en faire autant avec Nicolas Sarkozy, une proposition que celui-ci décline. Le débat proposé par Ségolène Royal sur les convergences et divergences entre leurs projets politiques est le premier débat public réunissant, entre les deux tours d'une élection présidentielle, deux personnalités dont l'une est présente au second tour et l'autre non. La presse quotidienne régionale, puis Canal+, refusent d'organiser ce débat (indiquant vouloir respecter les consignes du CSA sur l'égalité des temps de parole des deux finalistes). François Bayrou parle à cet égard de pressions exercées par le candidat UMP et son entourage sur les médias dans le but d'empêcher ce débat. La confrontation a finalement lieu le , retransmise par BFM TV et RMC.

La semaine suivante, au lendemain du débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, François Bayrou confirme qu’il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy le , sans pour autant dire s'il choisira Ségolène Royal, s'il votera blanc ou s'il s'abstiendra[31]. Trois ans plus tard, en , il confiera avoir voté blanc[32]. Selon les instituts de sondage TNS Sofres et Ipsos, au second tour de l'élection, 40 % de ses électeurs ont voté pour Nicolas Sarkozy, 40 % pour Ségolène Royal et 20 % ont voté blanc, nul ou se sont abstenus[33],[34].

Sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012)

François Bayrou au congrès fondateur du Mouvement démocrate, en 2007.

Dans la lignée de l’annonce de François Bayrou durant la campagne présidentielle, le conseil national de l'UDF vote, le à la Mutualité, une motion pour la création du Mouvement démocrate (MoDem), à la quasi-unanimité. Le MoDem apparaît alors comme le successeur du mort-né « Parti démocrate » (PD), dont François Bayrou avait annoncé la naissance le 25 avril. Le nouveau mouvement se revendique clairement comme un parti d'opposition au pouvoir du nouveau président Nicolas Sarkozy et fait valoir ce positionnement pour les élections législatives de juin 2007.

Nombre de députés UDF sortants réprouvent cette nouvelle stratégie et se rapprochent de la majorité présidentielle à l'occasion de cette élection. Rassemblés par le nouveau Ministre de la Défense Hervé Morin, ancien président du groupe UDF à l'Assemblée, ils fondent le Nouveau Centre, formation qui se réclame du centre droit et de la tradition de l'UDF.

François Bayrou, réélu député des Pyrénées-Atlantiques, voit l'essentiel de ses anciens compagnons le quitter pour le Nouveau Centre : seuls trois autres députés sortants se présentent sous l'étiquette UDF-MoDem, mais deux d'entre eux (Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini) sont battus. Jean Lassalle est réélu à l'issue de la seule triangulaire du pays, et le MoDem compte également un nouvel élu à Mayotte (Abdoulatifou Aly).

Juste avant la création officielle du MoDem, en décembre 2007, il enregistre la médiatique désaffection de Jean-Marie Cavada, jusque-là considéré comme un de ses principaux lieutenants. Celui-ci, en obtenant la tête de liste pour le 12e arrondissement de Paris, rejoint en effet la liste de la candidate UMP à la mairie de Paris Françoise de Panafieu. Il est élu président du MoDem le , avec 96,8 %[35].

Le , il annonce sa volonté de conduire une liste pour l'élection municipale à Pau[36]. Il rate de peu son élection à la mairie de Pau en obtenant 38,81 % des suffrages au second tour le , perdant de 342 voix[37] face à la candidate socialiste Martine Lignières-Cassou (39,76 %) sur un total de plus de 36 000 voix. Le candidat investi par l'UMP Yves Urieta, maire sortant (ex-PS) qui s'est maintenu au second tour obtient quant à lui 21,42 % des suffrages (contre 27,8 % au premier tour), causant en partie la défaite du président du MoDem[38].

François Bayrou en 2008.

Les défections ont continué, ainsi que les critiques sur sa façon de gérer le MoDem, accusé de n'être qu'un marchepied pour ses ambitions présidentielles. Ainsi Jean Arthuis, en , déclare à propos de François Bayrou qu'« on ne dirige pas un parti comme une secte ». Le député européen Thierry Cornillet avait pour sa part qualifié de « suicidaire » la politique du président du MoDem et ajouté que ce dernier « sacrifiait ses élus pour une chimère présidentielle »[39]. Soucieux de démontrer la marginalité de ces défections et de réaffirmer son autorité face aux critiques internes, François Bayrou proposa de soumettre au vote des adhérents une contribution, c'est-à-dire une déclaration de principes sur l'orientation politique du MoDem, dans laquelle il défend sa stratégie d'indépendance. Thierry Cornillet (soutenu par les sénateurs Yves Détraigne, Françoise Férat, Philippe Nogrix et Catherine Morin-Desailly) ayant renoncé à soumettre une contribution, seul le texte du président du MoDem fut proposé aux adhérents lors de la dernière semaine de juin 2008[40] : il obtint l'approbation de 98 % des votants[41].

Lors des élections européennes de 2009, il fait notamment campagne contre les orientations de José Manuel Durão Barroso, qu'il considère « à la solde de l'Amérique ». Dans cette optique, il soutient les candidatures de Guy Verhofstadt ou de Mario Monti à la présidence de la commission européenne. Lors d'un débat télévisé le jeudi l'opposant à la tête de liste des Verts Daniel Cohn-Bendit, il a des échanges houleux avec ce dernier[42]. Trois jours plus tard, le , les listes « Démocrates pour l'Europe » obtiennent 8,46 % (4e place derrière Europe Écologie, crédité de 16,28 %, le Parti socialiste, à 16,48 %, et l'UMP, à 27,88 %) et six sièges au Parlement européen, score bien en deçà de celui réalisé par l'UDF en 2004[43].

Peu avant les élections régionales de 2010, le Mouvement démocrate doit faire face à plusieurs défections et critiques de ses membres[44],[45]. Dans le même temps, les intentions de vote en faveur du MoDem s'effondrent[46]. Les listes du parti recueillent finalement 4,20 % au niveau de la France entière[47].

Il est réélu président du MoDem le , avec 94,69 % des voix[48], puis le , avec 86,98 % des voix[49].

Candidature à l'élection présidentielle de 2012

Logo utilisé par François Bayrou dans le cadre de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

François Bayrou annonce le sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, déclarant se présenter en « homme libre »[50].

François Bayrou en 2012.

Fin 2011 et début 2012, plusieurs anciens ministres chiraquiens et personnalités de centre-droit se rallient à lui, comme les anciens UDF Jean Arthuis, Alain Lambert, Anne-Marie Idrac, Bernard Bosson, Pierre Albertini ou Philippe Douste-Blazy. François Bayrou reçoit également le soutien d'une vingtaine de sénateurs divers droite et de plusieurs parlementaires villepinistes au tournant de l'année 2012, tel Yves Pozzo di Borgo. L'ex-responsable de la campagne web de Nicolas Sarkozy en 2007 membre du Parti Libéral, Arnaud Dassier, annonce également son soutien[51]. Le , il reçoit en outre le soutien d'une quarantaine de personnalités gaullistes et villepinistes[52].

Il met l'accent sur ce qu'il appelle « produire en France et consommer français », la réduction de la dette par le contrôle des dépenses, l'éducation en voulant faire un effort particulier sur les « fondamentaux » au primaire (lire, écrire, compter), défendant notamment l'usage du calcul mental, et de nouveau la réforme des institutions, promettant l'organisation d'un référendum sur la question en même temps que le premier tour des élections législatives de .

Après une entrée en campagne lors de laquelle le candidat voit un doublement des intentions de vote en sa faveur, il retrouve le dans un sondage sa troisième place de 2007, à égalité avec Marine Le Pen à 15 %[53], avant de voir progressivement refluer les intentions de vote en sa faveur.

Totalisant 9,13 % des voix (3 275 122 voix) au premier tour[54], il termine cinquième de cette élection présidentielle derrière Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, un score bien inférieur à celui de 2007 (18,57 %) mais au-dessus de celui de 2002 (6,84 %).

Après son élimination, il écrit une lettre publique aux deux candidats du second tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande, les interrogeant sur leurs programmes[55] afin d'éventuellement se prononcer pour un soutien ou une prise de position pour le deuxième tour. Le , il annonce qu'il votera personnellement pour François Hollande sans donner toutefois de consigne de vote à ses électeurs[56]. Cette décision lui vaut les critiques de la droite et de plusieurs centristes.

Sous la présidence de François Hollande (2012-2017)

Candidat à sa réélection aux législatives de juin 2012 dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou arrive en deuxième position au premier tour avec 23,63 % des suffrages exprimés. Dans une triangulaire qui l'oppose à la candidate socialiste Nathalie Chabanne (34,90 % au premier tour) et au candidat de l'UMP Éric Saubatte (21,72 % au premier tour), il n'obtient que 30,17 % des suffrages exprimés contre 42,78 % à Nathalie Chabanne, élue, et 27,04 % pour Éric Saubatte[57],[58].

Le , en tant président du MoDem, il signe avec Jean-Louis Borloo, le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), une charte qui unit leurs deux partis au sein d'une plate-forme politique commune, L'Alternative, avec l'ambition de conduire des listes communes aux élections nationales, européennes et régionales ainsi que d'organiser une primaire commune aux partis centristes en vue de l'élection présidentielle de 2017[59]. Ce projet semble toutefois mis en suspens par le retrait de Jean-Louis Borloo de la vie politique ; son successeur, Jean-Christophe Lagarde, privilégiant plutôt les alliances avec la droite de Nicolas Sarkozy[60]. La plupart du temps, le MoDem finit par rejoindre à son tour ces alliances avec la droite.

Dès septembre 2013, il annonce son intention d'être à nouveau candidat à la mairie de Pau en 2014[61]. Il bénéficie du soutien de l'UMP, qui ne présente pas de candidat contre lui[62]. La liste qu'il constituera inclura certains représentants de l'UMP, dont Eric Saubatte, son ancien adversaire aux élections législatives de 2012.

Le , sa liste obtient 41,9 % des suffrages au premier tour, puis, le 30 mars, 62,6 % des voix contre 37,4 % à celle conduite par le député socialiste David Habib. Il est élu maire de Pau le . Le 14 avril suivant, il est élu président de la communauté d'agglomération Pau-Pyrénées, avec 42 voix (2 nuls et 21 blancs), par les 65 élus inscrits représentant les 14 communes de l'agglomération[63].

Grand lecteur de Charles Péguy[64],[65], il intervient, en janvier 2014, au colloque sur « L’actualité de la pensée politique de Charles Péguy »[66].

Alliance avec Emmanuel Macron et éphémère ministre de la Justice (2017)

François Bayrou en 2017.

Peu après l'annonce de la candidature d'Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre en vue de la présidentielle de 2017, François Bayrou annonce son soutien au maire de Bordeaux[67], tout en refusant de faire participer officiellement le MoDem à la primaire, afin de pouvoir faire barrage à Nicolas Sarkozy si celui-ci était finalement désigné candidat[68]. Après la large victoire de François Fillon, qui devient ainsi le candidat des Républicains et de leurs alliés dans la course à l'Élysée, Bayrou dément avoir conclu un accord avec ce dernier[69],[70].

Interrogé sur la candidature d'Emmanuel Macron, président du mouvement En marche qui souhaite dépasser le clivage droite-gauche comme lui, le [71], il estime que celle-ci s'inscrit dans la lignée de celle de Sarkozy en 2007 et de Dominique Strauss-Kahn en 2012, accusant « le monde des grands intérêts et celui de l'argent » d'être derrière sa candidature. Cette relation lui semble « incompatible avec l'impartialité exigée par la fonction politique »[72] et il annonce qu'il « mènera la bataille pour qu'il n'en soit pas ainsi »[73].

Cependant, lors d'une déclaration à la presse le concernant sa décision en vue de la prochaine échéance électorale, François Bayrou estime que la France est « décomposée » et il propose une alliance à Emmanuel Macron pour ne pas prendre le risque de dispersion des voix. Il pose quatre exigences pour cette proposition (à savoir une véritable alternance dans les pratiques politiques, une loi sur la moralisation de la vie publique, l'amélioration de la rémunération du travail et l'introduction de la proportionnelle pour les élections législatives[74],[75],[76]) ; Emmanuel Macron accepte aussitôt sa proposition[77]. La décision du président du MoDem est toutefois critiquée par des élus de droite et de gauche, en raison notamment de l'incohérence avec ses déclarations passées à l'égard de l'ancien ministre de l'Économie[78],[79].

Durant l'entre-deux tours de l'élection présidentielle, il critique le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan au FN de Marine Le Pen, elle-même adversaire d'Emmanuel Macron au second tour de l'élection. Le , il qualifie cette alliance d'« immense honte », mettant en cause le gaullisme du président de Debout la France[80].

Après la publication par La République en marche de la liste de ses candidats aux élections législatives, il fait part de son désappointement et déclare qu'elle « n'est en aucun cas celle à laquelle le MoDem a donné son assentiment ». Il avait été convenu avec Emmanuel Macron, en échange de son soutien pour l’élection présidentielle, que 120 circonscriptions seraient réservées à des membres du Modem, mais seules 30 leur seront proposées après l’élection[81].

Le , François Bayrou est nommé ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice dans le gouvernement Philippe I[82].

Visé depuis décembre 2015 par une plainte en diffamation, une audience le fixe la date de son procès au [83]. En effet, à la suite d'un dépôt de plainte d'El Sistema France concernant des propos tenus lors d'un conseil municipal et dénoncés comme diffamatoires, il avait été mis en examen en pour « diffamation publique » à l'encontre de l'association[84].

Selon des informations du Canard enchaîné, l'assistante parlementaire de Marielle de Sarnez aurait en réalité été la secrétaire particulière de François Bayrou et était donc rémunérée par le Parlement européen pour un emploi fictif[85]. Si François Bayrou dément et promet des preuves, des témoignages cités par le Canard enchaîné et Corinne Lepage confirment le caractère fictif de cet emploi et mettent en cause un système d'emplois fictifs créé par le MoDem au Parlement européen pour faire rémunérer son personnel avec de l'argent public[85],[86]. Une enquête de France Info cite une dizaine d’employés du Modem rémunérés comme assistants parlementaires[87].

François Bayrou appelle personnellement un responsable de la radio pour se plaindre de l’enquête mais est ensuite recadré par le Premier ministre Édouard Philippe[88]. Dans ces conditions, il annonce le qu'il ne fera pas partie du gouvernement Philippe II[89],[90]. Il est remplacé par Nicole Belloubet, après seulement 35 jours passés à la chancellerie.

Après le gouvernement (depuis 2017)

François Bayrou en 2018.

Seul candidat à sa succession à la présidence du MoDem, François Bayrou est réélu le 15 décembre 2017, avec 93,8 % des voix[91]. Un temps envisagé comme tête de liste LREM-MoDem pour les élections européennes de 2019, il refuse d’être candidat à ce scrutin, affirmant souhaiter le « renouvellement »[92],[93].

Le , à l’issue d’une audition de près de dix heures au tribunal de Paris, François Bayrou est mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics » dans l’affaire des assistants parlementaires européens du parti centriste. Plusieurs cadres du MoDem sont également mis en examen, dont Sylvie Goulard, Michel Mercier et Marielle de Sarnez[94]. Fragilisé alors qu’il prônait de longue date l’éthique en politique, François Bayrou exclut de démissionner de la mairie de Pau[95],[96].

Au premier tour des élections municipales de 2020, la liste qu'il conduit à Pau arrive en tête avec 45,8 % des voix[97]. Il l'emporte pour un second mandat le avec 55,5 % des suffrages exprimés, contre 44,5 % pour le divers gauche Jérôme Marbot[98]. Dans la foulée, il est réélu président de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées[99].

En , il est nommé haut-commissaire au plan[100],[101], exerçant ses fonctions à titre gratuit[102]. Trois mois plus tard, il est réélu président du MoDem avec 96 % des suffrages exprimés[103].

Prises de position

Politique économique

Sur la réforme des retraites, François Bayrou est favorable à un passage de 60 à 62 ans progressif, qu'il dit être raisonnable compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie[104]. Néanmoins, il n'a pas voté pour la réforme qu'il conditionnait à l'adoption d'un amendement qu'il a présenté à l'Assemblée nationale et auquel il n'a manqué que quelques voix pour être adopté : il proposait de maintenir le seuil de l'âge de départ sans décote à 65 ans au lieu des 67 ans proposés par le gouvernement, ce qui lui semble inacceptable, car cela fait payer les frais de cette réforme aux personnes ayant eu les carrières les plus hachées[105]. Son objectif est la mise en place comme en Italie, et comme défendu par la CFDT, d'un système de retraite par répartition mais individualisé, également appelé système de retraite par points, comme le système des retraites complémentaires mais étendu à la retraite de base, et unifié à terme entre les 35 systèmes existants, créant en particulier le problème des calculs pour les retraités polypensionnés[106][source insuffisante].

Institutions et régionalisme

Dans son projet de modernisation du système politique français, François Bayrou propose le renforcement du rôle du Parlement de façon à constituer un contre-pouvoir effectif face à l'exécutif. Il a déclaré à plusieurs reprises souhaiter le passage à une VIe République[107][source insuffisante].

François Bayrou, qui parle couramment béarnais, défend le « trésor » que constituent selon lui les cultures et identités régionales de France. Il appelle à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires[108][source insuffisante], que la France a signée en 1999. Il s'est notamment prononcé pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne, conformément au vœu des collectivités locales, ainsi que pour la « réunification de la Normandie », ce qui fut permis par la réforme territoriale mise en place durant le quinquennat de François Hollande.

Sujets de société

Défenseur de la laïcité dans l'espace public, François Bayrou est un catholique pratiquant ayant fréquenté par exemple la Communauté des Béatitudes[109].

Il s'est déclaré opposé dans sa forme au projet d'ouverture du mariage aux personnes de même sexe[110] ayant défendu durant la campagne présidentielle 2012 le principe d'une « union civile » fondée sur l'essentiel des dispositions du Code civil en matière de mariage (reconnaissance, droits, fiscalité et succession), mais s'attachant à distinguer d'un point de vue lexical le terme d'« union » de celui de « mariage ».

Médias et culture

En mai 2009, il vote contre la loi Hadopi[111]. Se présentant comme « un grand utilisateur du numérique dans la vie », il considère que « Wikipédia est l’une des révolutions les plus bienfaisantes que l’humanité ait jamais rencontrées »[112],[113].

François Bayrou a souvent mis en cause l’objectivité des médias français appartenant à de grands groupes industriels, arguant de leur forte tendance à la bipolarisation de la vie politique française, autour de LR et du PS. Il accuse ces médias d’une surexposition de ces partis et de leurs candidats voire de connivence avec certains de ces candidats. Il propose à cet effet de rendre impossible la détention des groupes de médias par des groupes industriels et financiers dépendant des commandes de l’État[114].

Politique de défense

En 2009, il s'oppose à la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN[115], et réclame un référendum sur le sujet en marge des élections européennes[116],[117].

Union européenne

François Bayrou et le MoDem s'inscrivent dans la tradition europhile du centre français. L'Union européenne a donc une place centrale dans son projet politique : « L’Europe est la clé de la liberté de choix : elle permet d’écrire l’avenir »[118][source insuffisante].

« Sans Europe, sans union politique et sans démocratie, la marche du monde devient une fatalité sur laquelle les peuples de notre continent auront perdu le pouvoir de peser. Chaque fois qu’il s’agit de peser sur l’avenir du monde, on retrouve « le besoin d’Europe »[118][source insuffisante].

Il est député européen de 1999 à 2002. Il affirme, en décembre 2004, son opposition à l'entrée de la Turquie[N 4] dans l'Union européenne et demande, en vain, un vote de l'Assemblée nationale sur cette question. Depuis, sa position a légèrement changé concernant cette question. Lors du meeting de Reims le , il affirme que des arguments importants pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'ont pas été pris en considération. Pour sa part, il maintient son opposition mais affirme : « il y avait des arguments pour [et] des gens qui avaient une autre vision de l'Europe que la sienne »[119][source insuffisante].

En 2005, il fait campagne en faveur du Traité établissant une constitution pour l'Europe, que les électeurs français consultés par référendum rejettent le . Son programme pour la présidentielle de 2007 milite pour la ratification d’« un texte, simple, lisible, court, sans ambiguïté, qui donnera forme aux principes d’une Union européenne sortie de ses paralysies et de ses impasses »[118][source insuffisante] qui devrait, en France, être accepté par un nouveau référendum. Le 4 février 2008, il vote au congrès pour la loi constitutionnelle qui permettra la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne[120],[N 5].

Affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen

L'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen porte sur des soupçons d'emplois fictifs concernant les assistants parlementaires des députés européens du Mouvement démocrate (MoDem) siégeant au Parlement européen.

Le , le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour « abus de confiance » et « recel » de ce délit[121]. Par ailleurs, dans le cadre de l'enquête administrative menée en parallèle par l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), Jean-Luc Bennhamias et Nathalie Griesbeck, anciens députés européens MoDem, sont sommés de rembourser respectivement 45 000 et 100 000 euros au Parlement européen[122].

Le , à l’issue d’une audition de près de dix heures au tribunal de Paris, le président du MoDem, François Bayrou, est mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics ». Plusieurs cadres du parti centriste avaient été mis en examen quelques jours avant lui : les anciennes ministres Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez, l’ancien trésorier du parti Michel Mercier, l’ancien directeur financier Alexandre Nardella[123],[124].

Détail des mandats et fonctions

Chargé de mission

Ministre

Haut-commissaire

À l'Assemblée nationale

Résultats de François Bayrou dans la
2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques[126]
Année 1er tour 2d tour
Voix Rang Voix Rang
1988 41,51 % 2e 50,70 % 1er
1993 46,49 % 1er 56,87 % 1er
1997 39,64 % 1er 50,93 % 1er
2002 41,79 % 1er 55,58 % 1er
2007 37,25 % 1er 61,20 % 1er
2012 23,63 % 2e 30,17 % 2e
  •  : député des Pyrénées-Atlantiques.
  •  : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
  •  : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques ; président du groupe UDF (1997-1998).
  •  : député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques.

Au Parlement européen

  • 1984-1986 : conseiller de Pierre Pflimlin, président du Parlement européen.
  •  : député européen (démissionne afin de revenir à l'Assemblée nationale).

Conseil municipal

  •  : conseiller municipal de Pau.
  • Depuis le  : conseiller municipal de Pau.
  • Depuis le  : maire de Pau[82].

Conseil général

Intercommunalité

Au sein de partis politiques

Autres

Dans la fiction

Dans son roman d'anticipation Soumission (2015) se déroulant en 2022, Michel Houellebecq fait de François Bayrou le Premier ministre de la France.

Dans l'émission satirique Les Guignols de l'info, François Bayrou est représenté comme un benêt ; celui-ci affirme, ayant tardivement pris connaissance du personnage, qu'il a été tenté d'arrêter sa carrière politique[128],[129].

Œuvres

Correspondance

Une grande partie de la correspondance de François Bayrou est conservée aux Archives nationales sous la cote 692AP[130].

Ouvrages édités

  • 1990-2000 : la décennie des mal-appris, Paris, Flammarion, 1990 (ISBN 978-2-08-066472-3).
  • Henri IV, le Roi libre, Flammarion, 1994 (ISBN 978-2-08-066821-9).
  • Pierre Letamendia (préf. François Bayrou), Le mouvement républicain populaire : le MRP, histoire d'un grand parti français, Beauchesne, 1995 (ISBN 2-7010-1327-5).
  • Le Droit au sens, Flammarion, 1996 (ISBN 978-2-08-067204-9).
  • Henri IV raconté par François Bayrou, Perrin jeunesse, 1998 (ISBN 978-2-262-01301-1).
  • Ils portaient l'écharpe blanche : l'aventure des premiers réformés, des Guerres de religion à l'édit de Nantes, de la Révocation à la Révolution, Grasset, 1998 (ISBN 978-2-246-55981-8).
  • Hors des sentiers battus : entretiens avec Sylvie Pierre-Brossolette (avec Sylvie Pierre-Brossolette), Hachette littératures, 1999 (ISBN 978-2-01-235258-2).
  • Relève, Grasset, 2001, (ISBN 978-2-246-61821-8).
  • Penser le changement (avec Luc Ferry), Atlantica, 2002.
  • Nadine-Josette Chaline, François Bayrou et Dominique Baudis, Jean Lecanuet : témoignages de François Bayrou et Dominique Baudis, Beauchesne, 2003 (ISBN 978-2-7010-1405-0).
  • Oui : Plaidoyer pour la Constitution européenne, Plon, 2005 (ISBN 978-2-259-20183-4).
  • Au nom du Tiers-État, Hachette Littératures, 2006 (ISBN 978-2-01-237250-4).
  • Projet d'Espoir, Plon, 2007 (ISBN 978-2-259-20162-9).
  • Abus de pouvoir, Plon, 2009 (ISBN 978-2-259-20876-5).
  • Thierry Issartel, François Bayrou, Jean-Pierre Bouchard, et al., « Henri IV : les clés d’un règne », éditions Gascogne, 2010.
  • 2012 État d'urgence, Plon, 2011 (ISBN 978-2-259-21661-6).
  • La France solidaire, Plon, 2012 (ISBN 978-2259218016).
  • De la vérité en politique, Plon, 2013 (ISBN 2-259-22021-5).
  • Résolution française, éditions de l'Observatoire, 2017.

Notes et références

Notes

  1. Président de la communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées (2014-2016) puis de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées (depuis 2017).
  2. Il est successivement ministre de l'Éducation nationale (1993-1995), ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Insertion professionnelle (1995), puis ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (1995-1997).
  3. Prononciation en français de France d'influence béarnaise retranscrite selon la norme API (écouter sur Forvo). La prononciation [bɛʁu], sous influence des langues d'oïl, est déconseillée.
  4. Question de F. Bayrou à l'Assemblée nationale à propos de l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, publiée au Journal officiel du 5 octobre 2005 (question no 2177).
  5. Il est absent lors de la ratification proprement dite du traité de Lisbonne : voir Scrutin no 83 sur l'article unique du projet de loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne, le traité instituant la Communauté européenne et certains actes connexes.

Références

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Voir aussi

Bibliographie

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  • Antoine Michelland et Philippe Séguy, François Bayrou : et si la Providence veut..., éditions du Rocher, 1996 (ISBN 978-2-268-02400-4).
  • Violaine Gelly et Virginie Le Guay, Bartillat, François Bayrou : Un autre chemin, 2007 (ISBN 978-2-84100-407-2).
  • Antoine Michelland et Philippe Séguy, François Bayrou : quand la Providence veut..., Éd. du Rocher, 2007, (ISBN 978-2-268-06269-3).
  • Jean Véronis, Estelle Véronis et Nicolas Voisin : François Bayrou : Confidences, Max Milo, 2007 (ISBN 978-2-35341-017-0).
  • Imhotep, Petite histoire du Mouvement Démocrate et de François Bayrou, Éd. du Manuscrit, 2009 (ISBN 9782304025880).
  • Pierre Taribo, François Bayrou : La terre, les lettres et l'Élysée, Éd. du Moment, 2009 (ISBN 978-2-35417-048-6).
  • « François Bayrou », dans Isabelle Dillmann, Les politiques ont-ils une âme, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-20615-2), p. 73-86.
  • Pierre Taribo, François Bayrou, le paysan qui rêvait d'être président, Éditions du Moment, 2012.
  • Rodolphe Geisler, Bayrou l'obstiné, Plon, 2012 (ISBN 978-2-259-21721-7).

Articles connexes

Liens externes

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