Nicole Fontaine

Nicole Fontaine, née Nicole Claude Marie Garnier le à Grainville-Ymauville (France) et morte le à Neuilly-sur-Seine[1],[2], est une femme politique française.

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Nicole Fontaine

Nicole Fontaine en 2002.
Fonctions
Députée européenne

(4 ans, 11 mois et 23 jours)

(17 ans, 10 mois et 23 jours)
Ministre déléguée à l'Industrie

(1 an, 10 mois et 13 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin II
Prédécesseur Christian Pierret
Successeur Patrick Devedjian
24e présidente du Parlement européen

(2 ans, 5 mois et 26 jours)
Prédécesseur José María Gil-Robles y Gil-Delgado
Successeur Pat Cox
Présidente de la
Fondation Jean-et-Jeanne-Scelles

(6 ans, 6 mois et 9 jours)
Prédécesseur Philippe Scelles
Successeur Yves Charpenel
Biographie
Nom de naissance Nicole Claude Marie Garnier
Date de naissance
Lieu de naissance Grainville-Ymauville (France)
Date de décès
Lieu de décès Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP
Diplômée de IEP de Paris
Profession Avocate

Présidents du Parlement européen

Biographie

Fille d'un médecin, Nicole Claude Marie Garnier fait ses études de droit à Rouen puis Paris[3], qu'elle conclut par un doctorat (1969)[4].

Licenciée à 20 ans, diplômée ensuite de Sciences Po Paris, elle décroche en 1969 un doctorat d'État en droit public pour une thèse sur l'application de la loi Debré, qui avait institué le régime de contrats entre l'État et les établissements privés d'enseignement[réf. nécessaire]. Pendant vingt ans, elle est la responsable des relations entre ces derniers et les pouvoirs publics. Avocate, elle se fait connaître comme secrétaire générale adjointe, puis « déléguée » de l'enseignement catholique, et en 1984, dans la mise en échec de la loi Savary sur l'école privée[5].

Carrière politique

Députée au Parlement européen (1984-2002) puis de 2004 à 2009, elle est élue présidente du Parlement européen, face à Mário Soares, de 1999 à janvier 2002.

Le , elle reçoit le commandant Massoud[6], en déplacement en Europe sur son invitation. Deux ans après son assassinat, le , tandis qu'elle est ministre de l'Industrie, la Poste française, alors sous sa tutelle, a émis un timbre-poste à son effigie[7]. Ahmad Shah Massoud est l'unique personnalité étrangère à avoir eu cet honneur.

Elle reçoit également le dalaï-lama en séance plénière[8] le [9].

Elle est ministre déléguée à l'Industrie (2002-2004) dans le deuxième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. À ce poste, elle porte la loi pour la confiance dans l’économie numérique, considérée comme fondatrice pour l'Internet français[5].

Au début des années 1990, elle devient membre du comité directeur du mouvement fédéraliste français La Fédération[5].

Retrait de la vie politique

Elle est avocate au sein du cabinet Fontaine & Associés[10], où elle a ouvert un département de droit de l’Union européenne et accompagne les entreprises lorsqu’elles sont affrontées à des mesures nationales restrictives qui contreviennent aux grands principes du droit communautaire.

En 2009, dans le cadre du programme de la Commission européenne « Éduque tout au long de la vie », elle postule à l’obtention de la chaire Jean Monnet ad-personam[11] et sa candidature est retenue à l’issue d’une sélection serrée. Elle l’exerce de 2010 à 2015 au sein de l’université Nice-Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes) puis en qualité d'adjunct professor à l'ESCP Europe[5], qui lui décerne en 2017 le titre de doctor honoris causa. Elle assure également, à chaque année universitaire, un cours de 24 heures au master affaires européennes de Sciences-Po Paris, sur le rôle spécifique du Parlement européen à travers un vécu.

Le , elle publie avec le journaliste François Poulet-Mathis un ouvrage qu’elle intitule Brexit : une chance ? Repenser l’Europe[12].

À la suite du référendum du qui donne le Brexit gagnant, elle est sollicitée pour participer à plusieurs conférences, débats et prestations médiatiques, qui se poursuivent tout au long du processus de négociation. À cette occasion, elle déclare n'être « pas très surprise du vote de ces populations qui sont fragilisées », considérant que c'est à cause d'une « Europe malade de son déficit démocratique » mais que cela pourrait être l'occasion d'être « un choc salutaire » pour l’UE[5].

Elle meurt des suites d'une longue maladie à son domicile de Neuilly-sur-Seine le . Ses obsèques sont célébrées à Neuilly-sur-Seine, le [13]. Son éloge funèbre est prononcé par Jean-Pierre Raffarin, Antonio Tajani ainsi que par son petit-fils Romain.

Mandats parlementaires

Distinctions et hommages

Notes et références

  1. « L'ancienne ministre Nicole Fontaine est décédée », sur Le Point, (consulté le )
  2. Lieux de naissance et décès trouvés dans la base MatchId des fichiers de décès en ligne du ministère de l'Intérieur avec les données INSEE (consultation 12 janvier 2020)
  3. Fontaine, Nicole, Bossuat, Marie-Claude, Bonnard, Jean-Baptiste et Mignaval, Pierre, « N° 22 — FONTAINE Nicole », Bibliothèque Historique de l’Éducation, vol. 1, no 1, (lire en ligne, consulté le )
  4. http://www.sudoc.fr/084392509.
  5. « L’ancienne présidente du Parlement européen, Nicole Fontaine est décédée », leparisien.fr, 18 mai 2018.
  6. « Nicole Fontaine, Présidente du Parlement, européen reçoit le commandant Massoud », sur www.ceuropeens.org (consulté le )
  7. Le 6 septembre 2003 à 00h00, « Un timbre pour Massoud », sur leparisien.fr, (consulté le )
  8. Nicole Fontaine : « Le Parlement européen s'est affirmé à partir des droits de l'homme »
  9. Visit of the Dalai Lama, spiritual chief of Tibet, to Nicole Fontaine, President of the EP, ec.europa.eu, vidéo
  10. « Cabinet d'Avocats - Fontaine & Associés - Avocats à la Cour », sur Fontaine & Associés - Avocats à la Cour (consulté le )
  11. « Chaire Jean Monnet ad personam de Mme Nicole Fontaine (Science politique appliquée à l'Union européenne) — Université Nice Sophia Antipolis », sur unice.fr (consulté le )
  12. « BREXIT : UNE CHANCE ? - AUTEURS DU MONDE », sur www.auteursdumonde.fr (consulté le )
  13. « Avis de décès parus le dimanche 13 septembre 2020 - Carnet du jour - Simplifia », sur simplifia.fr (consulté le ).
  14. Décret du 13 novembre 2009

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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