Marx Dormoy
Marx Dormoy est un homme politique français, né le à Montluçon (Allier) et mort assassiné le à Montélimar (Drôme). Membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), il est notamment président du conseil général de l'Allier du au , sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil du au et ministre de l'Intérieur du au , puis à nouveau du au .
Pour les articles homonymes, voir Dormoy.
Marx Dormoy | ||
Marx Dormoy en 1932. | ||
Fonctions | ||
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Sénateur français | ||
– (2 ans, 6 mois et 16 jours) |
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Élection | 23 octobre 1938 | |
Circonscription | Allier | |
Groupe politique | SFIO | |
Ministre de l'Intérieur | ||
– (28 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Gouvernement | Léon Blum II | |
Prédécesseur | Albert Sarraut | |
Successeur | Albert Sarraut | |
– (1 an, 1 mois et 25 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Gouvernement | Léon Blum I Camille Chautemps III |
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Prédécesseur | Roger Salengro | |
Successeur | Albert Sarraut | |
Sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil | ||
– (5 mois et 20 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Gouvernement | Léon Blum I | |
Prédécesseur | Jean Zay | |
Successeur | François de Tessan | |
Député français | ||
– (6 ans, 11 mois et 1 jour) |
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Élection | ||
Réélection | 1er mai 1932 26 avril 1936 |
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Circonscription | Allier | |
Législature | XIVe, XVe et XVIe (Troisième République) | |
Groupe politique | SFIO | |
Président du conseil général de l'Allier | ||
– (1 an, 11 mois et 20 jours) |
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Élection | ||
Prédécesseur | Paul Constans | |
Successeur | Isidore Thivrier | |
Conseiller général de l'Allier | ||
– (15 ans, 11 mois et 23 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Circonscription | Canton de Montluçon-Est | |
Président | Marcel Régnier Paul Constans Lui-même Isidore Thivrier Armand Chaulier |
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Groupe politique | SFIO | |
Prédécesseur | Ernest Montusès | |
Successeur | Charles Migraine | |
Maire de Montluçon | ||
– (15 ans, 4 mois et 16 jours) |
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Élection | ||
Réélection | 12 mai 1929 12 mai 1935 |
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Prédécesseur | Paul Constans | |
Successeur | Henri Cléret | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Montluçon (Allier, France) | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Montélimar (Drôme, France) | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | Section française de l'Internationale ouvrière | |
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Maires de Montluçon | ||
Biographie
Jeunesse
Selon son acte de naissance[1], René Marx Dormoy est né rue de la Paix à Montluçon, un quartier populaire. Il est le cadet des enfants de Jean Dormoy, alors cordonnier, en outre militant socialiste, qui sera maire de Montluçon de 1892 à 1898, et Marie Joséphine Gavignon. Lui et sa sœur aînée Jeanne, née le à Montluçon, connaissent une enfance défavorisée. René Marx a seulement onze ans lorsque son père meurt.
Pendant son service militaire, René Marx Dormoy est affecté en Algérie, où il fonde un groupe de Jeunesses socialistes. À son retour, il est employé de mairie à Montluçon puis devient représentant de commerce. Il a 25 ans lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il s'illustre au combat. Rendu à la vie civile, il réintègre son poste de représentant de commerce, puis devient négociant en charbons.
Comme sa sœur, il restera célibataire[2].
Élu socialiste
En novembre 1919, il mène la liste SFIO aux élections législatives, qui n'obtient aucun élu malgré un nombre élevé de voix (37 443 sur 88 972 suffrages exprimés). Un mois plus tard, il devient conseiller d'arrondissement. En 1920, il choisit le camp de Léon Blum, contre l'adhésion à la IIIe Internationale.
Quatre ans plus tard, il devient secrétaire général de la fédération de l’Allier et parvient à maintenir une bonne implantation de celle-ci chez les ouvriers, malgré la concurrence du Parti communiste et la tentation de se tourner vers les ruraux, très majoritaires dans le département. Il entre ensuite à la Commission administrative permanente. En 1925, il est élu conseiller municipal et conseiller général du canton de Montluçon-Est, puis maire de la commune. En octobre 1931, il est élu président du conseil général de l'Allier, à la suite du décès de Paul Constans, à qui il a succédé à la mairie six ans plus tôt, dont il récupère aussi le siège de député un mois plus tard.
Favorable à une participation de la SFIO dans un gouvernement à direction radicale, il refuse de suivre Marcel Déat, dont il juge les idées « aberrantes » et mène la manifestation du dans sa commune, où les communistes sont présents. Il est dès lors partisan d'une solution de Front populaire et d'une unité de candidature avec les communistes dès le premier tour, sans oublier pour autant les critiques qu'il formule contre ce mouvement avant 1934.
Ministre du Front populaire
Réélu député lors des élections législatives de 1936, il est sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil au côté de François de Tessan et participe à la négociation des accords de Matignon. Après le suicide de Roger Salengro, il devient ministre de l’Intérieur, poste qu'il conserve dans le troisième cabinet de Camille Chautemps de à et dans le second cabinet de Léon Blum, de mars à .
Comme l'indique André Touret dans sa biographie : « Il est certain que le passage de Marx Dormoy au ministère de l'Intérieur, entre novembre 1936 et janvier 1938, a, pour les étrangers, marqué un « climat nouveau de confiance et de bienveillance » selon l'expression d'Ilan Greilsammer. Par les réfugiés allemands avec lesquels il était en contact, Marx Dormoy était renseigné sur ce qui se passait en Allemagne nazie et il connaissait l'existence des camps de concentration que beaucoup de Français ignoraient ou feignaient d'ignorer[3]. » Cette politique de compréhension et de bienveillance à l'égard des réfugiés étrangers en France lui vaut des attaques virulentes.
Toutefois, le , il écrit aux préfets :
« Il est vraisemblable que nous aurons affaire, non seulement à une masse mouvante plus ou moins indésirable de sans-travail et d'émigrants, en quête d'un pays susceptible de les accueillir en leur procurant des moyens d'existence, mais encore à des individus franchement douteux, à la moralité suspecte[4]. »
Il ordonne alors de « refouler impitoyablement tout étranger qui cherchera à s'introduire sans passeport ou titre de voyage valable ou qui n'aura pas obtenu de visa consulaire s'il est soumis à cette formalité »[5]. Il renouvelle cet ordre par une directive similaire le : « Je suis informé de divers côtés que les mouvements d'immigration clandestine se poursuivent et que de nombreux Polonais, surtout, parviennent à pénétrer en France sans visa, sans passeport, ou même sans pièces d'identité d'aucune sorte. »[6],[7]. Cette période coïncide aussi avec l'arrivée de 250 000 réfugiés de la guerre d'Espagne. Dans une circulaire de [8], il demande à la police de redoubler de vigilance en interdisant les franchissements de la frontière espagnole, et décide de mettre en demeure les 50 000 Espagnols présents en France, de quitter le territoire[9],[10].
Les immigrants espagnols, principalement des familles de républicains, sont toutefois parqués dans des camps du Midi de la France, parfois créés à cette intention : camp de concentration d'Argelès-sur-Mer, camp de Gurs, camp du Vernet[11]. Après l'assassinat de Marx Dormoy, Hans Vogel, président du Parti social-démocrate d'Allemagne réfugié à Londres, écrira le : « Il avait pratiqué à l'égard des réfugiés une politique intelligente et humaine, digne des plus belles traditions de la République française. »
Lors de la fusillade de Clichy du (réunion privée d'un parti de droite issu des Croix-de-feu, le Parti social français, et contre-manifestation de socialistes et communistes locaux avec intervention des forces de l'ordre), il est personnellement incriminé par les communistes qui mettent en cause la réaction des forces de l'ordre[12].
Il consacre principalement ses activités à la lutte contre la Cagoule, laquelle est démantelée à la fin de . Il n’a pas le temps de détruire complètement ses ramifications dans les milieux économiques, en particulier dans les grandes entreprises, comme L'Oréal, qui, selon les renseignements généraux et la police judiciaire, financent le mouvement terroriste.
Il démet Jacques Doriot de ses fonctions de maire PPF de Saint-Denis à la suite d'irrégularités dans la gestion municipale. Le , lors d'une séance particulièrement houleuse qui dégénère en bagarre — et alors que les cris « À bas les Juifs ! » se font entendre à la Chambre des députés — il rétorque à un député breton antisémite : « Bande de salauds. Et d'abord un Juif vaut bien un Breton ![13] »
Après ses passages au gouvernement, il est élu au Sénat en 1939.
La guerre et assassinat
En , Dormoy fait partie des 80 parlementaires refusant de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Le , il est suspendu de ses fonctions de maire de Montluçon, puis emprisonné cinq jours plus tard. Il est déjà démis de son mandat de conseiller général le . Il est incarcéré à Pellevoisin, puis à Vals-les-Bains, avant d'être mis en résidence surveillée à Montélimar dans l'hôtel Le Relais de l'Empereur.
Dans la nuit du 25 au , il est assassiné : une bombe à retardement avait été placée sous son lit par Maurice Marbach, Yves Moynier et Horace Vaillant, anciens cagoulards, avec la complicité d'une comédienne, Annie Mourraille[14], qui sert d'« appât ». La mort de Vaillant à Nice avec deux complices, dans la nuit du 14 au , par l'explosion d'une autre bombe destinée à un attentat antisémite, met les enquêteurs sur la piste[15].
Ludovic Guichard, Yves Moynier et Annie Mourraille sont arrêtés et emprisonnés, mais le débat reste ouvert sur l'identité des commanditaires : les cagoulards pour se venger du démantèlement de leur organisation, Jacques Doriot qui voue une haine tenace à l'égard de Dormoy ou les Allemands pour faire pression sur le maréchal Pétain[16]. Les prévenus ne seront jamais jugés et libérés de la prison de Largentière, le , par des militaires allemands.
Inhumé discrètement, Marx Dormoy aura droit à des funérailles solennelles à Montluçon le , sera cité à l'ordre de la Nation en 1946 et médaillé de la Résistance française avec rosette en 1947. Il est inhumé au cimetière Saint-Paul à Montluçon.
Il était un ami intime du peintre Lucien Pénat (1873-1955), qui fit de lui plusieurs portraits.
Hommages posthumes
De nombreux établissements scolaires et de nombreuses voies portent son nom. Sans être exhaustif, on peut indiquer notamment (villes citées par ordre alphabétique) :
- une avenue à Arcueil ;
- un quai sur le Rhône à Arles ;
- une avenue à Beauchamp ;
- une école à Bellerive-sur-Allier ;
- une avenue à Bondy ;
- une avenue à Bourges ;
- une rue au Bouscat ;
- un boulevard à Brive-la-Gaillarde ;
- une rue à Cachan ;
- une rue à Cenon ;
- un lycée à Champigny-sur-Marne ;
- une avenue à Clermont-Ferrand ;
- une rue à Cusset ;
- un boulevard et une impasse à Draguignan ;
- une rue à Douarnenez ;
- une école élémentaire à Épernay ;
- une rue à Fleury-les-Aubrais ;
- une rue à Floirac (Gironde), (prénom orthographié « Max » sur les plaques de rue) ;
- une rue à Fontenay-aux-Roses ;
- une rue à Fretin (prénom orthographié « Max ») ;
- un centre culturel à Grand-Quevilly ;
- une rue à Grenoble ;
- une impasse à Inzinzac-Lochrist ;
- un boulevard à Issoudun ;
- une avenue à La Garde ;
- un boulevard à Lézignan-Corbières ;
- une piscine olympique (quartier Bois-blanc) et une avenue à Lille ;
- une rue à Limoges ;
- un boulevard à Livry-Gargan ;
- Une rue à Lunel ;
- une rue à Fretin ;
- la rue Marx-Dormoy à Marseille ;
- une rue à Massy (Essonne) ;
- une rue à Mérignac (Gironde) ;
- une rue à Merville à côté des rues Léon-Blum, Roger-Salengro, Denis-Cordonnier, et Jean-Jaurès ;
- une place à Montélimar ;
- une impasse à Montfrin ;
- l'avenue Marx-Dormoy à Montluçon ;
- une caserne de sapeurs-pompiers à Montpellier ;
- une avenue à Montrouge ;
- une rue à Nantes ;
- une école primaire à Narbonne ;
- une rue à Néfiach (Pyrénées-Orientales) ;
- une avenue à Néris-les-Bains (Allier) ;
- une rue à Noisy-le-Grand ;
- une rue à Oullins (Rhône) ;
- une école maternelle, une rue (18e arrondissement), un collège (18e arrondissement) et la station de métro Marx Dormoy à Paris ;
- une rue à Pau ;
- une rue à Panazol (Haute-Vienne) ;
- une rue à Port de Bouc ;
- une rue au Plessis-Robinson ;
- une rue à Quincy-sous-Sénart (Essonne) ;
- une rue à Reims ;
- une rue à Rive-de-Gier ;
- une rue à Roanne ;
- un boulevard à Romans-sur-Isère ;
- une avenue à Saint-Chamas ;
- une rue à Saint-Étienne ;
- une place à Saint-Gervais-sur-Roubion ;
- une rue à Seclin ;
- une avenue à Sénas ;
- une avenue à Sète ;
- une rue à Sommières ;
- une avenue à Trets ;
- une impasse à Valence (Drôme) ;
- une place à Vigneux-sur-Seine;
- une rue à Wavrin (prénom orthographié « Max » sur les plaques de rue).
Voir aussi
Bibliographie
- « Marx Dormoy », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- L’Histoire de France, Encyclopædia Universalis, Montparnasse Multimédia, 1998.
- Jean-Marc Berlière, « L'assassinat de Marx Dormoy : questions autour d'un attentat politique (Montélimar, juillet 1941) », dans Jean-Marc Berlière (dir.), Les grandes affaires criminelles du Moyen Âge à nos jours, Paris, Perrin, , 368 p. (ISBN 978-2-262-08102-7), p. 255-276.
- (en) Gayle K. Brunelle et Annette Finley-Croswhite, Assassination in Vichy : Marx Dormoy and the Struggle for the Soul of France, Toronto, University of Toronto Press, , 328 p. (ISBN 978-1-48758-836-6).
- Frédéric Monier, Le Front populaire, Paris, La Découverte, coll. « Repères » (no 342), , 123 p. (ISBN 2-7071-3402-3, présentation en ligne).
- Pierre Renouvin et René Rémond (dir.), Léon Blum, chef de gouvernement (1936-1937) : colloque de la Fondation nationale des sciences politiques, Paris, 26-27 mars 1965, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, coll. « Références » (no 3), (1re éd. 1967, Armand Colin), 439 p. (ISBN 2-7246-0454-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].
- André Touret, Marx Dormoy (1888-1941) : maire de Montluçon, ministre du Front populaire, Nonette, Créer, coll. « Biographie », , 256 p. (ISBN 2-909797-26-0, lire en ligne).
- Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- (fr) Fronts populaires d'hier et d'aujourd'hui par Stéphane Just avec Ch. Berg, dans les Archives marxistes sur Internet, où il est notamment question de la fusillade de Clichy
Notes et références
- Extrait du registre d'état civil de Montluçon (1888) :
« L'an mil huit cent quatre-vingt huit, le deux août à quatre heures du soir. Par devant nous, Julien François Victor Lougnon, adjoint délégué remplissant les fonctions d'Officier de l’État civil de la ville de Montluçon, chef-lieu d'arrondissement, département de l'Allier, a comparu Jean Dormois, cordonnier, âgé de trente-six ans, demeurant à Montluçon, rue de la Paix. Lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né hier à onze heures du soir, de lui déclarant en son domicile et de Marie Joséphine Gavignon, son épouse, sans profession, âgée de trente-six ans, demeurant avec lui, et auquel il a donné les prénoms de René Marx. Les dites déclarations et présentations faites en présence de Stéphane Gilbert Létang, cordonnier, âgé de vingt-neuf ans, ami du déclarant, et de Alexandre Dormois, oncle de l'enfant, journalier, âgé de vingt-neuf ans, domiciliés en cette ville. Lesquels témoins ainsi que le père de l'enfant ont signé avec nous le présent acte, après lecture faite. Signé Lougnon, J. Dormoy, Létang, Dormoy A. (Archives départementales de l'Allier.) »
- Jeanne, institutrice puis directrice de l’orphelinat et de la crèche municipale de Montluçon, perdra ses postes après la destitution de son frère et les retrouvera à la Libération. Elle meurt le 5 août 1975 dans sa ville natale, après avoir veillé fidèlement sur la mémoire de son frère (Deux universitaires américaines se penchent sur l'assassinat de Marx Dormoy).
- Marx Dormoy (1888-1941) : maire de Montluçon, ministre du Front populaire, André Touret, 1988.
- « Jaurès, Dormoy ou Jean Moulin auraient-ils leur brevet de républicanisme aujourd'hui? », Le Figaro.
- « Réfugiés : petit retour sur Marx Dormoy, le Front populaire et les flux migratoires des années 30 », Atlantico.
- DORMOY (Marx) Assemblée Nationale.
- Jean Sévillia, Historiquement correct, Perrin, 2003 (ISBN 2-262-01772-7).
- Mythe de la solidarité républicaine
- Geneviève Dreyfus-Armand, « L'accueil des républicains espagnols en France : entre exclusion et utilisation, 1936-1940 », Matériaux pour l'histoire de notre temps, Paris, Association des amis de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) et du musée, no 44 « Exilés et réfugiés politiques dans la France du XXe siècle », , p. 37 (lire en ligne).
- De "l’hospitalité" à l’internement.
- Les réfugiés espagnols de 1936 à 1938 : les hésitations d'une politique d'accueil.
- Selon Philippe Bourdrel, la Cagoule aurait peut-être été impliquée dans le déclenchement de cette fusillade.
- Laurent Joly, « Antisémites et antisémitisme à la Chambre des députés sous la IIIe République », Revue d'histoire moderne et contemporaine, Paris, Belin, nos 54-3, , p. 85-86 (ISBN 978-2-70114-571-6, ISSN 0048-8003, DOI 10.3917/rhmc.543.0063, lire en ligne).
- Sous le pseudonyme de Anie Morène, elle a joué dans des pièces de Cocteau, de Coward, et fréquenté les milieux d'extrême droite nationalistes.
- Voir l'article précis et circonstancié : Jean-Paul Perrin et Maurice Sarazin, « Destin d'actrice : Annie Mourraille, comédienne et complice de l'assassinat de Marx Dormoy », 11 juillet 2017.
- Ce qui est l'avis du magazine Valeurs actuelles : « Qui commandita l’assassinat de Marx Dormoy ? », Valeurs Actuelles, 3 novembre 2015, Christian Brosio.
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